Nouvelles fonctionnalités de la version 2.20 (depuis 2.18)

Il est désormais possible de déplacer des systèmes relativement à leur positionnement actuel, à l’aide de la sous-propriété extra-offset de NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details, que ce soit sur l’axe horizontal ou vertical. Cette fonctionnalité s’avère très utile pour effectuer un léger ajustement dans le positionnement vertical par défaut d’un système particulier. Voir Positionnement explicite des portées et systèmes pour de plus amples explications.

Il est désormais possible d’ajouter du texte à un crochet d’analyse, grâce à l’objet HorizontalBracketText.

\layout {
  \context {
    \Voice
    \consists "Horizontal_bracket_engraver"
  }
}

{
  \once \override HorizontalBracketText.text = "a"
  c''\startGroup d''\stopGroup
  e''-\tweak HorizontalBracketText.text "a'" \startGroup d''\stopGroup
}

Les règles en matière d’altération peuvent désormais se définir au niveau d’un contexte ChoirStaff. Deux nouvelles règles – choral et choral-cautionary – sont disponibles. Elles combinent les caractéristiques de modern-voice et piano ou leurs équivalents avec altérations de précaution.
La fonction musicale \unfoldRepeats peut maintenant prendre en argument optionnel une liste spécifiant le ou les types de musique à répéter dans le développement. Sont disponibles les arguments percent, tremolo et volta. En l’absence de liste optionnelle d’arguments, sera utilisé repeated-music et tout sera développé.
La propriété d’objet graphique output-attributes remplace, dans les sorties SVG, la propriété de grob id. Ceci permet de définir, à l’aide d’une liste associative, de multiples attributs. Par exemple, #'((id . 123) (class . foo) (data-whatever . « bar »)) produira dans un fichier SVG le groupe de balise : <g id=« 123 » class=« foo » data-whatever=« bar »> … </g>.
Liaisons d’articulation ou de phrasé peuvent dorénavant débuter sur une note particulière d’un accord. Des liaisons simultanées dans un même contexte Voice devront se distinguer par l’attribution d’un spanner-id.
La propriété musicale et d’objet graphique spanner-id, qui permet de distinguer des liaisons d’articulation ou de phrasé simultanées, prend en argument une « clé » – entrier positif ou symbole – au lieu d’une chaîne.
Le nouvelle commande \= permet de spécifier le spanner-id (identificateur d’extension) pour des liaisons d’articulation ou de phrasé simultanées.
```
\fixed c' {
  <c~ f\=1( g\=2( >2 <c e\=1) a\=2) >
}
```
Les blocs introduits par \header peuvent être stockés dans des variables et utilisés en argument à la musique ou à des fonctions Scheme ainsi que dans le corps de constructions #{…#}. Ils sont représentés en tant que module Guile.
Les blocs \book, \bookpart, \score, \with, \layout, \midi et \paper peuvent être passés de façon similaire, mais sont représentés par des types de donnée différents.
Les listes de symboles séparés par des points, à l’instar de FretBoard.stencil sont pris en charge depuis la version 2.18. Elles peuvent désormais contenir des entiers non signés, et leurs membres être séparés par des virgules. Ceci permet des libellés tels que
```
{ \time 2,2,1 5/8 g'8 8 8 8 8 }
```
ou
```
\tagGroup violin,oboe,bassoon
```
De telles listes peuvent aussi apparaître au sein d’expressions aux fins d’assignation, de définition ou de dérogation. Ceci permet des libellés tels que
```
{ \unset Timing.beamExceptions
  \set Timing.beatStructure = 1,2,1
  g'8 8 8 8 8 8 8 8 }
```
Les éléments d’une liste associative pouvaient déjà se voir attribuer des valeurs individuellement, comme par exemple system-system-spacing.basic-distance pour les variables concernant le papier. Ils peuvent désormais être référencés de la même manière, comme ici
```
\paper {
  \void \displayScheme \system-system-spacing.basic-distance
}
```
Par extension à ces modifications, il est dorénavant possible de définir et faire référence à des pseudovariables telles que violon.1.
Les fichiers sources LilyPond peuvent désormais être empaquetés dans les fichiers PDF générés. Cette fonctionnalité est pour l’instant désactivée par défaut car susceptible d’être considérée comme peu sure dans la mesure où des documents PDF comportant des fichiers cachés peuvent présenter des risques en matière de sécurité. Attention cependant : les lecteurs de PDF ne sont pas tous capables de gérer les fichiers joints ; si tel est le cas, le rendu PDF apparaîtra normalement mais les fichiers joints seront invisibles. Cette fonctionnalité n’est opérationnelle qu’avec le moteur PDF.
Les noms de note en français sont maintenant définis spécifiquement, plutôt qu’en alias de l’italien. En plus de la syntaxe dérivée de l’italien, la hauteur d peut se saisir ré, et un double-dièse par le suffice -x.

Dans le cadre des tablatures pour luth sont désormais disponibles les cordes de basse additionnelles.

m = { f'4 d' a f d a, g, fis, e, d, c,  \bar "|." }

\score {
  \new TabStaff \m
  \layout {
    \context {
      \Score
      tablatureFormat = #fret-letter-tablature-format
    }
    \context {
      \TabStaff
      stringTunings = \stringTuning <a, d f a d' f'>
      additionalBassStrings = \stringTuning <c, d, e, fis, g,>
      fretLabels = #'("a" "b" "r" "d" "e" "f" "g" "h" "i" "k")
    }
  }
}

La commande \table, pour gérer des listes de markups est disponible. Chaque colonne peut disposer de son propre alignement.

\markuplist {
    \override #'(padding . 2)
    \table
      #'(0 1 0 -1)
      {
        \underline { center-aligned right-aligned center-aligned left-aligned }
        one "1" thousandth "0.001"
        eleven "11" hundredth "0.01"
        twenty "20" tenth "0.1"
        thousand "1000" one "1.0"
      }
}

Une nouvelle commande de markup, \with-dimensions-from, rend plus aisée l’utilisation de \with-dimensions en adoptant les dimensions d’un objet markup fourni en premier argument.

\markup {
  \pattern #5 #Y #0 "x"
  \pattern #5 #Y #0 \with-dimensions-from "x" "f"
  \pattern #5 #Y #0 \with-dimensions-from "x" "g"
  \override #'(baseline-skip . 2)
  \column {
    \pattern #5 #X #0 "n"
    \pattern #5 #X #0 \with-dimensions-from "n" "m"
    \pattern #5 #X #0 \with-dimensions-from "n" "!"
  }
}

Deux nouvelles fonctions permettent de gérer les sauts de page. ly:one-page-breaking ajuste automatiquement la hauteur de la page de telle sorte que toute la musique tienne sur une seule page. ly:one-line-auto-height-breaking fonctionne comme ly:one-line-breaking mais, en plus de placer la musique sur une seule ligne et d’adapter la largeur de la page en conséquence, elle adapte la hauteur de la page automatiquement.

La nouvelle commande de markup \draw-squiggle-line permet de tracer des lignes ondulées. Sont adaptables l’épaisseur du trait (thickness), l’amplitude (angularity), la hauteur (height) et l’orientation (orientation).

\markup
  \overlay {
    \draw-squiggle-line #0.5 #'(3 . 3) ##t

    \translate #'(3 . 3)
    \override #'(thickness . 4)
    \draw-squiggle-line #0.5 #'(3 . -3) ##t

    \translate #'(6 . 0)
    \override #'(angularity . -5)
    \draw-squiggle-line #0.5 #'(-3 . -3) ##t

    \translate #'(3 . -3)
    \override #'(angularity . 2)
    \override #'(height . 0.3)
    \override #'(orientation . -1)
    \draw-squiggle-line #0.2 #'(-3 . 3) ##t
  }

La nouvelle commande \RemoveAllEmptyStaves agit exactement comme \RemoveEmptyStaves, à ceci près qu’elle supprime aussi les lignes du premier système de la partition.

Deux commandes de markup font leur apparition : \undertie et \overtie, ainsi qu’une version générique \tie.

\markup {
  \undertie "undertied"
  \overtie "overtied"
}

m = {
  c''1 \prall -\tweak text \markup \tie "131" -1
}

{ \voiceOne \m \voiceTwo \m }

Les microaltérations peuvent désormais s’imprimer aussi sur des TabStaff, notamment pour indiquer des bends.

\layout {
  \context {
    \Score
    supportNonIntegerFret = ##t
  }
}

mus = \relative { c'4 cih d dih }

<<
  \new Staff << \clef "G_8" \mus >>
  \new TabStaff \mus
>>

Deux nouveaux styles de contours à blanc sont disponibles. Le style outline agit un peu comme un ombrage des glyphes, son galbe étant le résultat de multiples copies du glyphe. Le style rounded-box produit un rectangle aux coins arrondis. Pour tous les styles, y compris le style par défaut box, l’épaisseur (thickness) du contour, mesuré en épaisseur de ligne de portée, est adaptable.

\markup {
  \combine
    \filled-box #'(-1 . 15) #'(-3 . 4) #1
    \override #'(thickness . 3)
    \whiteout whiteout-box
}
\markup {
  \combine
    \filled-box #'(-1 . 24) #'(-3 . 4) #1
    \override #'(style . rounded-box)
    \override #'(thickness . 3)
    \whiteout whiteout-rounded-box
}
\markup {
  \combine
    \filled-box #'(-1 . 18) #'(-3 . 4) #1
    \override #'(style . outline)
    \override #'(thickness . 3)
    \whiteout whiteout-outline
}
\relative {
  \override Staff.Clef.whiteout-style = #'outline
  \override Staff.Clef.whiteout = 3
  g'1
}

Les différentes instructions \override, \revert, \set et \unset acceptent désormais le préfixe \once qui en réduit les effets à un seule occurrence.

\relative {
  c'4 d
  \override NoteHead.color = #red
  e4 f |
  \once \override NoteHead.color = #green
  g4 a
  \once \revert NoteHead.color
  b c |
  \revert NoteHead.color
  f2 c |
}

Lorsqu’il génère un fichier MIDI, LilyPond enregistre désormais le title défini dans le bloc \header d’une partition en tant que nom de la séquence MIDI du fichier MIDI. En l’absence de title au niveau \score, sera retenue la première définition trouvée dans l’ordre suivant : \bookpart, \book et enfin \header de premier niveau. De manière optionnelle, le nom de la séquence MIDI peut se définir à l’aide du nouveau champ de \header midititle indépendamment au cas où le champ title contiendrait du code markup qui ne serait pas rendu correctement en texte plat.
Les fonctions, qu’elles soient musicales, Scheme ou fantômes, ainsi que les commandes de markup pour lesquelles le paramètre final est l’objet de dérogations en chaîne peuvent se définir en remplaçant l’expression à laquelle elle s’appliquera par \etc. Il en va de même pour les appels à une fonction ou une commande de markup.
```
bold-red-markup = \markup \bold \with-color #red \etc
highlight = \tweak font-size 3 \tweak color #red \etc

\markup \bold-red "text"
\markuplist \column-lines \bold-red { One Two }

{ c' \highlight d' e'2-\highlight -! }
```
Les fonctions LilyPond définies à l’aide de define-music-function, define-event-function, define-scheme-function et define-void-function peuvent désormais être appelées directement à partir de Scheme, comme s’il s’agissait de pures procédures Scheme. Le contrôle et la correspondance des arguments seront réalisés de manière identique à ce qui se passe lorsque la fonction est appelée au fil du code LilyPond. Ceci inclut l’insertion de valeurs par défaut pour des arguments optionnels qui ne correspondraient pas à leur prédicat. Dans la liste des arguments, il est possible d’utiliser *unspecified* au lieu de \default pour omettre explicitement une séquence d’argument optionnels.
Les données location pour la saisie courante et parser sont désormais gérées directement dans les flux GUILE ; elles peuvent donc être référencées par des appels de fonction(*location*) et (*parser*). Par voie de conséquence, nombre de fonctions ont vu disparaître leur argument parser explicite.
Les fonctions définies par define-music-function, define-event-function, define-scheme-function et define-void-function n’ont désormais nul besoin d’argument parser ou location.

Avec ces définitions particulières, LilyPond tentera de reconnaître l’utilisation héritée des arguments parser et location, fournissant ainsi une compatibilité ascendante de la sémantique pour un certain temps.
Dans la langue de notes english, le nom développé des notes altérées comprend désormais un trait d’union, pour une meilleure lisibilité. Il faut donc maintenant saisir
```
\key a-flat \major
```
au lieu de
```
\key aflat \major
```
Les altérations doubles ne prennent pas de trait d’union supplémentaire ; le cisis batave s’écrit c-sharpsharp en anglais développé.
Le style visuel des traits de tremolo (allure, style et pente) est maintenant plus finement contrôlé.
Les silences multimesures ont une longueur dépendant de leur durée totale, sous contrôle de MultiMeasureRest.space-increment.
Les numéros de page peuvent désormais s’imprimer en chiffres romains, en ajustant la variable de papier page-number-type.

Il est désormais possible d’utiliser \time et \partial de concert pour modifier une métrique en cours de mesure.

\override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible
\partial 4 \time 3/4 f4 | 2 4 | 2 \bar "||"
\time 9/8 \partial 4. f8 8 8 | 2. 8 8 8 |

Il est désormais possible de modifier la propriété text des noms d’accord.

<<
\new ChordNames \chordmode {
  a' b c:7
  \once \override ChordName.text = #"foo"
  d
}
>>

Amélioration de l’alignement horizontal lors de l’utilisation de TextScript, à l’aide de DynamicText ou LyricText.
Ajout d’une nouvelle commande \magnifyStaff, qui échelonne de façon globale, au niveau d’un contexte Staff, sa taille, les lignes de portée, les barres de mesure, les hampes et l’espacement horizontal. Les lignes de la portée considérée ne seront toutefois pas plus fines que la taille par défaut dans la mesure où l’épaisseur des hampes, liaisons et autres est basée sur l’épaisseur des lignes de portée.
InstrumentName prend désormais en charge la text-interface.

Il est désormais possible de contrôler le « niveau d’expression » des canaux MIDI à l’aide de la propriété de contexte Staff.midiExpression. Ceci permet d’altérer le volume perçu y compris des notes tenues, bien que légèrement. L’ajustement prend une valeur entre 0.0 et 1.0.

\score {
  \new Staff \with {
    midiExpression = #0.6
    midiInstrument = #"clarinet"
  }
  <<
    { a'1~ a'1 }
    {
      \set Staff.midiExpression = #0.7 s4\f\<
      \set Staff.midiExpression = #0.8 s4
      \set Staff.midiExpression = #0.9 s4
      \set Staff.midiExpression = #1.0 s4

      \set Staff.midiExpression = #0.9 s4\>
      \set Staff.midiExpression = #0.8 s4
      \set Staff.midiExpression = #0.7 s4
      \set Staff.midiExpression = #0.6 s4\!
    }
  >>
  \midi { }
}

La prise en charge de fontes musicales alternative, autrement dit autres que Emmentaler, est facilitée. Voir http://fonts.openlilylib.org/ pour de plus amples informations.
Les objets graphiques et leurs parents peuvent désormais s’aligner de manière indépendante, ce qui permet une flexibilité accrue dans le positionnement des grobs. Par exemple, le bord « gauche » d’un objet peut désormais s’aligner sur le « centre » de son parent.
La commande \partial a connu des améliorations notables afin d’éviter les problèmes en cas de contextes multiples et parallèles.
\chordmode prend désormais en charge les constructions < > et << >>.
La nouvelle commande \tagGroup vient en complément des commandes \keepWithTag et \removeWithTag déjà existantes. Par exemple,
```
\tagGroup #'(violinI violinII viola cello)
```
déclare une liste de balises appartenant à un unique « groupe de balises ».
```
\keepWithTag #'violinI
```
n’est maintenant plus concerné que par les balises du groupe auquel « violinI » appartient.

Tout élément balisé par une ou plusieurs balises du groupe, à l’exception de violinI, sera ignoré.
La fonction \addlyrics est désormais fonctionnelle avec n’importe quel contexte arbitraire, y compris Staff.
Les numéros de cordes peuvent désormais s’imprimer en chiffres romains, pour les instruments à cordes non frettées par exemple.
```
c2\2
\romanStringNumbers
c\2
\arabicStringNumbers
c1\3
```
La propriété thin-kern du grob BarLine est renommée en segno-kern.
Les objets KeyCancellation ignorent désormais les clefs de citation, à l’instar des objets KeySignature.
Prise en charge de \once \unset

Dans le cadre de l’utilisation de la commande de markup \fret-diagram-verbose, il est désormais possible de coloriser individuellement les points et les parenthèses des diagrammes de fret.

\new Voice {
  c1^\markup {
    \override #'(fret-diagram-details . (
                 (finger-code . in-dot))) {
      \fret-diagram-verbose #'((mute 6)
                               (place-fret 5 3 1 red)
                               (place-fret 4 5 2 inverted)
                               (place-fret 3 5 3 green)
                               (place-fret 2 5 4 blue inverted)
                               (place-fret 1 3 1 violet)
                               (barre 5 1 3 ))
    }
  }
  c1^\markup {
    \override #'(fret-diagram-details . (
                 (finger-code . below-string))) {
      \fret-diagram-verbose #'((mute 6)
                             (place-fret 5 3 1 red parenthesized)
                             (place-fret 4 5 2 yellow
                                               default-paren-color
                                               parenthesized)
                             (place-fret 3 5 3 green)
                             (place-fret 2 5 4 blue )
                             (place-fret 1 3 1)
                             (barre 5 1 3))
    }
  }
}

Deux propriétés sont ajoutées à fret-diagram-details pour une utilisation avec la commande de markup \fret-diagram-verbose : fret-label-horizontal-offset affecte le fret-label-indication, et paren-padding contrôle l’espacement entre le point et les parenthèses qui l’entourent.

\new Voice {
  c1^\markup {
    \fret-diagram-verbose #'((mute 6)
                             (place-fret 5 3 1)
                             (place-fret 4 5 2)
                             (place-fret 3 5 3)
                             (place-fret 1 6 4 parenthesized)
                             (place-fret 2 3 1)
                             (barre 5 2 3))
  }
  c1^\markup {
    \override #'(fret-diagram-details . (
                 (fret-label-horizontal-offset . 2)
                 (paren-padding . 0.25))) {
      \fret-diagram-verbose #'((mute 6)
                               (place-fret 5 3 1)
                               (place-fret 4 5 2)
                               (place-fret 3 5 3)
                               (place-fret 1 6 4 parenthesized)
                               (place-fret 2 3 1)
                               (barre 5 2 3))
    }
  }
}

Ajout de la commande de markup \justify-line. Cette fonction est comparable à \fill-line, à ceci près qu’au lieu de répartir les mots en colonnes, la commande \justify-line répartit les vides de telle sorte qu’en présence de trois mots ou plus, ces blancs soient d’égale longueur.
```
\markup \fill-line {oooooo oooooo oooooo oooooo}
\markup \fill-line {ooooooooo oooooooo oo ooo}
```
```
\markup \justify-line {oooooo oooooo oooooo oooooo}
\markup \justify-line {ooooooooo oooooooo oo ooo}
```

La nouvelle commande \magnifyMusic permet de modifier la taille de la musique sans changer la taille de la portée, tout en ajustant automatiquement les hampes, ligatures et l’espacement horizontal.

\new Staff <<
  \new Voice \relative {
    \voiceOne
    <e' e'>4 <f f'>8. <g g'>16 <f f'>8 <e e'>4 r8
  }
  \new Voice \relative {
    \voiceTwo
    \magnifyMusic 0.63 {
      \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #(* 1.2 0.63)
      r32 c'' a c a c a c r c a c a c a c
      r c a c a c a c a c a c a c a c
    }
  }
>>

Création d’un gabarit flexible dans le domaine de la musique chorale. Il s’utilise pour de la musique chorale simple, avec ou sans accompagnement de piano, sur deux ou quatre portées. Contrairement aux autres gabarits, celui-ci est directement intégré à LilyPond ; il n’est donc pas besoin d’être recopié et édité, mais simplement appelé à l’aide d’un \include dans le fichier source. Pour de plus amples détails, voir Gabarits préprogrammés.
Amélioration significative du positionnement du nombre des n-olets dans le cas de ligatures coudées. Jusqu’à présent, ce nombre était placé selon la position du crochet même lorsque ce dernier n’était pas imprimé, ce qui pouvait amener à un positionnement disgracieux. Le nombre est désormais positionné plus près du coude en présence d’un tronçon de ligature approprié à son placement et en l’absence de crochet.
De plus, la détection de collision ajoutée décalera horizontalement le nombre s’il était trop proche d’un empilement adjacent, tout en préservant son écartement de la ligature. Dans le cas où ce nombre serait trop large pour tenir dans l’espace disponible, LilyPond reviendra au positionnement basé sur le crochet. Dans le cas d’une collision avec, par exemple, une altération accidentelle, le nombre sera plutôt écarté verticalement.
```
\time 3/4
\override Beam.auto-knee-gap = 3
\tuplet 3/2 4 {
  g8 c'' e,
  c'8 g,, e''
  g,,8 e''' c,,
}
```
L’ancien comportement des n-olets en présence de ligature coudée reste disponible au moyen d’un \override sur la nouvelle propriété knee-to-beam.
```
\time 3/4
\override Beam.auto-knee-gap = 3
\override TupletNumber.knee-to-beam = ##f
\tuplet 3/2 4 {
  g8 c'' e,
  c'8 g,, e''
  g,,8 e''' c,,
}
```
\lyricsto et \addLyrics ont été « harmonisés ». Tous deux acceptent désormais la même sorte de liste délimitée d’arguments, à l’instar de \lyrics et \chords. Une rétrocompatibilité a été ajoutée, de sorte à accepter des identificateurs musicaux (tel \mus) en tant qu’arguments. Une règle a été ajoutée à convert-ly visant à supprimer les utilisations redondantes de \lyricmode et réarranger les combinaisons avec les déclencheurs de contexte afin d’appliquer \lyricsto généralement en dernier (comme le ferait \lyricmode).
Les définitions et identificateurs Scheme peuvent désormais s’utiliser en tant que définition de sortie.
Les expressions Scheme peuvent désormais s’utiliser en tant que constituants d’un accord.
Amélioration de l’espacement visuel du « MI », tant à taille réduite que normale, dans les styles Funk et Walker, de telle sorte qu’il ait la même taille que les autres têtes de note profilées. Les « SOL » sont aussi améliorés dans les styles Aiken et Harpe sacrée normaux ou leur variantes fines.
LeftEdge dispose désormais d’un Y-extent (extension verticale) définissable. Voir LeftEdge.
Une nouvelle fonction – make-path-stencil – supporte toutes les commandes path, tant relatives qu’absolues :
lineto, rlineto, curveto, rcurveto, moveto, rmoveto, closepath. La fonction prend aussi en charge la syntaxe « lettre unique » utilisée dans les commandes de chemin du standard SVG :

L, l, C, c, M, m, Z et z. Cette nouvelle commande est rétrocompatible avec la fonction originale make-connected-path-stencil. Voir aussi le fichier ‘scm/stencil.scm’.

Les propriétés de contexte nommées dans la propriété ‘alternativeRestores’ sont restaurées à la valeur qu’elles avaient juste avant la première alternative, ce pour toutes les suivantes.

Pour l’instant, le jeu par défaut restaure la « métrique courante » :

\time 3/4
\repeat volta 2 { c2 e4 | }
\alternative {
  { \time 4/4 f2 d | }
  { f2 d4 | }
}
g2. |

la « position dans la mesure » :

\time 3/4
\repeat volta 2 { c2 e4 | }
\alternative {
  { \time 4/4
    \set Timing.measurePosition = #(ly:make-moment -1/2)
    f2 | }
  { f2 d4 | }
}
g2. |

et les « changements d’accord »:

<<
  \new ChordNames {
    \set chordChanges = ##t
    \chordmode { c1:m d:m c:m d:m }
  }
  \new Staff {
    \repeat volta 2 { \chordmode { c1:m } }
    \alternative {
      { \chordmode { d:m } }
      { \chordmode { c:m } }
    }
  \chordmode { d:m }
}
>>

Amélioration du rendu MIDI des respirations. Après une note liée, la respiration prend son temps uniquement sur la dernière note de la prolongation. Autrement dit, { c4~ c8 \breathe } s’entendra comme { c4~ c16 r } au lieu de { c4 r8 }. Ceci est plus cohérent en matière d’articulation et avec la manière dont un instrumentiste interprète une respiration après une note prolongée par une liaison. Ceci permet aussi d’aligner plus facilement une respiration simultanée à plusieurs parties dont les notes différent dans leur durée.
Ajout d’un nouveau style de tête de note pour les tablature : TabNoteHead.style = #'slash.

Quatre nouveaux glyphes de clef, ainsi que leur tessiture respective, sont désormais disponibles : Double G, Tenor G, Varpercussion et varC.

  \override Staff.Clef.full-size-change = ##t

  \clef "GG" c c c c
  \clef "tenorG" c c c c
  \clef "varC" c c c c
  \clef "altovarC" c c c c
  \clef "tenorvarC" c c c c
  \clef "baritonevarC" c c c c
  \clef "varpercussion" c c c c

  \break
  \override Staff.Clef.full-size-change = ##f

  \clef "GG" c c c c
  \clef "tenorG" c c c c
  \clef "varC" c c c c
  \clef "altovarC" c c c c
  \clef "tenorvarC" c c c c
  \clef "baritonevarC" c c c c
  \clef "varpercussion" c c c c

Des durées isolées dans une séquence musicale sont désormais considérées comme des notes sans hauteur. Ceci peut s’avérer utile pour affecter des rythmes à de la musique ou dans une fonction Scheme. Dans la partition finale, les hauteurs sont déterminées à partir de la note ou de l’accord qui précède. Les deux exemples suivant ont un code tout à fait lisible :
```
\new DrumStaff \with { \override StaffSymbol.line-count = 1 }
\drummode {
  \time 3/4
  tambourine 8 \tuplet 3/2 { 16 16 16 }
             8 \tuplet 3/2 { 16 16 16 } 8 8 |
}
```
```
\new Staff { r16 c'16 ~ 8 ~ 4 ~ 2 | }
```
\displayLilyMusic et ses fonctions Scheme sous-jacentes n’omettent plus les durées de note redondantes. Il est désormais plus facile et sûr de reconnaître et formater les durées isolées dans des expressions telles que
```
{ c4 d4 8 }
```

Les exceptions en matière de ligature peuvent désormais se libeller à l’aide de la fonction Scheme \beamExceptions. Il suffit d’écrire

\time #'(2 1) 3/16
\set Timing.beamExceptions =
  \beamExceptions { 32[ 32] 32[ 32] 32[ 32] }
c16 c c |
\repeat unfold 6 { c32 } |

tout en séparant les exceptions par un | (contrôle de barre de mesure) – l’absence de hauteur dans les motifs d’exception n’est pas obligatoire. Auparavant, une telle règle d’exception devait se définir ainsi :

\set Timing.beamExceptions =
#'(                         ;début de la liste associative
   (end .                   ;entrée pour la terminaison des ligatures
    (                       ;début de la liste des terminaisons
     ((1 . 32) . (2 2 2))   ;règle pour les triples croches -- groupées à la double
    )))

La plupart des articulations communes sont réflétées dans le rendu MIDI. Accent et marcato donnent des notes plus fortes ; staccato, staccatissimo et portato abrègent les notes. Une marque de respiration raccourcit la note qui précède.
Ce comportement est ajustable au travers des propriétés midiLength et midiExtraVelocity affectées à ArticulationEvent. Voir le fichier ‘script-init.ly’ pour des exemples.
La fonctionnalité PostScript d’ajustement des traits ne s’applique plus de manière automatique ; elle est désormais laissée à l’appréciation du périphérique PostScript – Ghostscript l’utilise par défaut pour des résolutions inférieures à 150 dpi lorsqu’il génère des images raster. Lorsqu’elle est activée, un algorithme de dessin plus complexe tirant profit des ajustements de trait servira notamment pour les ligatures et barres de mesure.
L’ajustement des traits peut se forcer, en ligne de commande, à l’aide de l’option ‘-dstrokeadjust’. En ce qui concerne la génération de fichiers PDF, ceci améliorera nettement la prévisualisation, au détriment cependant de la taille du fichier. La qualité d’impression à haute résolution n’est pas affectée.

Pour des annonces plus anciennes, rendez-vouz aux pages http://lilypond.org/doc/v2.18/Documentation/changes/, http://lilypond.org/doc/v2.16/Documentation/changes/, ou remontez à l’index de la documentation.

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