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LilyPond — Manuel de notation
Ce document constitue le manuel de notation de GNU LilyPond 2.21.0. Sa lecture requiert une familiarité avec le contenu présenté dans le Manuel d’initiation. |
1. Notation musicale générale | notation générale. | |
2. Notation spécialisée | notation à usage spécifique. | |
3. Généralités en matière d’entrée et sortie | généralités sur les fichiers sources et les sorties. | |
4. Gestion de l’espace | mise en page de la musique sur le papier. | |
5. Modification des réglages prédéfinis | ajustement de la gravure. | |
Annexes | ||
---|---|---|
A. Tables du manuel de notation | tables et diagrammes. | |
B. Aide-mémoire | résumé de la syntaxe de LilyPond. | |
C. GNU Free Documentation License | licence de ce document. | |
D. Index des commandes LilyPond | ||
E. Index de LilyPond |
Pour connaître la place qu’occupe ce manuel dans la documentation, consultez la page Manuels. Si vous ne disposez pas de certains manuels, la documentation complète se trouve sur http://lilypond.org/. |
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1. Notation musicale générale
Ce chapitre explique comment créer la notation musicale standard.
1.1 Hauteurs | écriture et gravure des hauteurs de note. | |
1.2 Rythme | écriture et gravure des durées. | |
1.3 Signes d’interprétation | ajout de signes d’exécution et d’interprétation. | |
1.4 Répétitions et reprises | différents types de répétitions de musique. | |
1.5 Notes simultanées | polyphonie et accords. | |
1.6 Notation sur la portée | gravure de la portée. | |
1.7 Annotations éditoriales | annotations d’édition ou à usage pédagogique. | |
1.8 Texte | ajout de texte à la partition. |
1.1 Hauteurs
Cette section détaille la façon d’indiquer la hauteur des notes, sous trois aspects : la saisie des hauteurs, la modification des hauteurs et les options de gravure.
1.1.1 Écriture des hauteurs de note | ||
1.1.2 Modification de plusieurs hauteurs | ||
1.1.3 Gravure des hauteurs | ||
1.1.4 Têtes de note |
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1.1.1 Écriture des hauteurs de note
Cette section explique la manière d’indiquer les hauteurs de note. Deux modes permettent d’indiquer l’octave des notes : le mode absolu, et le mode relatif. Ce dernier est le plus pratique lors de la saisie d’un fichier source au clavier de l’ordinateur.
Hauteurs avec octave absolue | ||
Octaves relatives | ||
Altérations | ||
Nom des notes dans d’autres langues |
Hauteurs avec octave absolue
La hauteur s’écrit – à moins de préciser une autre langue – avec la
notation batave, en utilisant les lettres de a
à g
.
Les notes c
(do) et b
(si) sont écrites une octave sous le
do central.
{ \clef bass c4 d e f g4 a b c d4 e f g }
L’octave peut être précisée sous forme d’une série
d’apostrophes '
ou d’une série de virgules ,
.
Chaque '
hausse la note d’une octave ;
chaque ,
baisse la note d’une octave.
{ \clef treble c'4 e' g' c'' c'4 g b c' \clef bass c,4 e, g, c c,4 g,, b,, c, }
Les indications d’octave communes peuvent ne se mentionner qu’une fois,
en faisant suivre l’instruction \fixed
, placée avant la musique,
d’une hauteur de référence. Les hauteurs d’une section \fixed
ne
nécessitent des '
ou ,
que lorsqu’elles se trouvent
au-dessus ou au-dessous de l’octave de la hauteur de référence.
{ \fixed c' { \clef treble c4 e g c' c4 g, b, c } \clef bass \fixed c, { c4 e g c' c4 g, b, c } }
Les hauteurs d’une expression musicale venant après un \fixed
ne
seront en rien affectées par un éventuel \relative
qui la
contiendrait.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Noms des notes.
Morceaux choisis : Hauteurs.
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Octaves relatives
Le mode d’écriture en octave absolue requiert d’indiquer l’octave de chaque note. Pour le mode d’écriture en octave relative, par contre, l’octave d’une note est déterminée par rapport à la note précédente : modifier l’octave d’une note aura des répercussions sur toutes les notes à venir.
Une musique peut être déclarée explicitement comme étant en notation
relative à l’aide de la commande \relative
:
\relative hauteur_de_référence expression_musicale
En mode relatif, chaque note est considérée comme étant le plus proche possible de celle qui la précède. L’octave des notes mentionnées dans expression_musicale va être calculée de la manière suivante :
- Si aucun signe de changement d’octave n’est utilisé, l’intervalle de base entre la note actuelle et la précédente sera toujours au plus d’une quarte. Cet intervalle est déterminé sans tenir compte des altérations.
-
Un signe de changement d’octave
'
ou,
peut être ajouté pour hausser ou baisser la note d’une octave par rapport à la hauteur calculée sans spécification. -
Ces signes de changement d’octave peuvent être multipliés. Par exemple,
''
ou,,
ajouteront une octave supplémentaire. -
La première hauteur de
expression_musicale
est déterminée relativement àhauteur_de_référence
. Cettehauteur_de_référence
s’exprime en octave absolue ; plusieurs options s’offrent à vous :- une octave de do (
c
) Un
c'
identifiant le do placé entre les portées d’un piano, il est de fait aisé de déterminer d’autres octaves dec
. Pour une musique qui commencerait par un sol dièse (gis
) au dessus du do suraigu (c'''
), vous écririez quelque chose comme\relative c''' { gis' … }
- une octave de la première note de l’expression
Écrire
\relative gis'' { gis … }
permet de déterminer facilement la hauteur absolue de la première note de l’expression.- pas de hauteur de référence explicite
La fromulation
\relative { gis''' … }
) peut se voir comme une version abrégée de l’option précédente : la première note de l’expression est écrite en octave absolue. Cette option est équivalente à prendre unf
comme hauteur de référence.
La documentation de LilyPond utilise en règle générale la dernière option.
- une octave de do (
Voici le mode \relative
en action.
\relative { \clef bass c d e f g a b c d e f g }
On utilise les signes de changement d’octave pour les intervalles dépassant la quarte.
\relative { c'' g c f, c' a, e'' c }
Bien que ne comportant aucun signe de changement d’octave, une séquence de notes peut tout à fait couvrir un intervalle important.
\relative { c f b e a d g c }
Lorsque plusieurs blocs \relative
sont imbriqués, le bloc
\relative
inclus dispose de soa propre haueur de référence
indépendamment de celui qui l’englobe.
\relative { c' d e f \relative { c'' d e f } }
\relative
est sans effet sur un bloc \chordmode
.
\new Staff { \relative c''' { \chordmode { c1 } } \chordmode { c1 } }
\relative
n’est pas permis au sein d’un bloc \chordmode
.
Pour utiliser le mode d’octave relative dans de la musique transposée,
une clause \relative
additionnelle doit être placée au sein du
bloc \transpose
.
\relative { d' e \transpose f g { d e \relative { d' e } } }
Si l’expression précédente est un accord, c’est la première note de l’accord qui détermine l’emplacement de la première note du prochain accord. À l’intérieur de l’accord, les notes sont placées relativement à celle qui précède. Examinez avec attention l’exemple suivant, et tout particulièrement le positionnement des do.
\relative { c' <c e g> <c' e g'> <c, e, g''> }
Comme nous l’avons vu, l’octaviation est déterminée sans tenir compte des altérations. Ainsi un mi double-dièse qui suit un si naturel sera placé au-dessus de celui-ci, alors qu’un fa double-bémol se retrouvera en dessous. En d’autres termes, une quarte doublement augmentée demeure considérée comme un intervalle plus petit qu’une quinte diminuée, bien que la quarte doublement augmentée soit de sept demi-tons et la quinte diminuée de seulement six demi-tons.
\relative { c''2 fis c2 ges b2 eisis b2 feses }
Dans certaines situation complexes, il peut être souhaitable de revenir
à une hauteur déterminée sans tenir compte de ce qui se passait
auparavant, à l’aide d’un \resetRelativeOctave
:
\relative { << { c''2 d } \\ { e,,2 f } >> \resetRelativeOctave c'' c2 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : quinte, intervalle, nom des notes.
Manuel de notation : Vérifications d’octave.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : RelativeOctaveMusic.
Altérations
Note : Les nouveaux utilisateurs sont parfois déroutés par la gestion
des altérations et de l’armure. Pour LilyPond, un nom de note spécifie
une hauteur ; l’armure et la clef ne feront que déterminer comment ces
hauteurs seront retranscrites. Un simple c
signifie tout
bonnement « do naturel » quelles que soient l’armure et la clef en
vigueur. Pour plus d’information, reportez-vous au chapitre
Hauteurs et armure.
Dans la notation par défaut, un dièse est formé en ajoutant
is
après le nom de note, un bémol en ajoutant
es
. Les double-dièses et double-bémols
sont obtenus en ajoutant respectivement isis
ou eses
au
nom de note. Ce sont les noms de note hollandais. Pour les autres
langues, consultez Nom des notes dans d’autres langues.
\relative c'' { ais1 aes aisis aeses }
Une hauteur naturelle se saisit comme un simple nom de note, sans suffixe. Un bécarre sera imprimé si besoin est, que ce soit pour annuler les effets d’un précédente altération accidentelle ou pour déroger à l’armure.
\relative c'' { a4 aes a2 }
Les demi-bémols et demi-dièses s’écrivent en ajoutant respectivement
eh
et ih
. Voici une série de dos altérés en hauteurs
croissantes :
\relative c'' { ceseh1 ces ceh c cih cis cisih }
Les micro-intervalles sont aussi exportés dans le fichier MIDI.
Normalement, les altérations sont imprimées automatiquement, mais il se
peut que vous vouliez les imprimer manuellement. On peut forcer
l’impression d’une altération, dite « de précaution », en ajoutant un
point d’exclamation !
après la hauteur de note. Une altération
entre parenthèses peut être obtenue en ajoutant un point
d’interrogation ?
après la hauteur de note.
\relative c'' { cis cis cis! cis? c c c! c? }
Lorsqu’une note est prolongée par une liaison de tenue, l’altération ne sera réimprimée que s’il y a un saut de ligne.
\relative c'' { cis1 ~ 1 ~ \break cis }
Morceaux choisis
Non répétition de l’altération après saut de ligne sur liaison de prolongation
Cet exemple illustre comment, lorsqu’une note affublée d’une altération accidentelle est prolongée, ne pas répéter cette altération après un saut de ligne.
\relative c'' { \override Accidental.hide-tied-accidental-after-break = ##t cis1~ cis~ \break cis }
Suppression des bécarres superflus
En accord avec les règles traditionnelles de l’écriture musicale, on
grave un bécarre avant un dièse ou un bémol si la note était auparavant
affublée d’un double-dièse ou double-bémol. Pour adopter un
comportement plus contemporain, la propriété extraNatural
du
contexte Staff
doit se voir attribuer la valeur ##f
(faux).
\relative c'' { aeses4 aes ais a \set Staff.extraNatural = ##f aeses4 aes ais a }
Voir aussi
Glossaire musicologique : dièse, bémol, double dièse, double bémol, Nom des notes, quart de ton.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Manuel de notation : Altérations accidentelles automatiques, Altérations suggérées (musica ficta), Nom des notes dans d’autres langues.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Références des propriétés internes : Accidental_engraver, Accidental, AccidentalCautionary, accidental-interface.
Problèmes connus et avertissements
Il n’y a pas de standard universellement accepté pour noter le bémol et demi (qui abaisse la hauteur trois quarts de ton), le symbole de LilyPond n’est donc conforme à aucun standard.
Nom des notes dans d’autres langues
Vous disposez de jeux prédéfinis de noms de note et altérations pour plusieurs autres langues. Pour les utiliser, il suffit de déclarer, en début de fichier, la langue que vous utilisez. Voici comment, par exemple, utiliser l’italien pour votre saisie :
\language "italiano" \relative { do' re mi sib }
Les langues disponibles ainsi que les noms de note utilisés sont les suivants :
Langue
Nom des notes
nederlands
c d e f g a bes b
catalan
do re mi fa sol la sib si
deutsch
c d e f g a b h
english
c d e f g a bf b
espanol
ouespañol
do re mi fa sol la sib si
français
do ré/re mi fa sol la sib si
italiano
do re mi fa sol la sib si
norsk
c d e f g a b h
portugues
do re mi fa sol la sib si
suomi
c d e f g a b h
svenska
c d e f g a b h
vlaams
do re mi fa sol la sib si
et les suffixes d’altération correspondants :
Langue
dièse
bémol
double dièse
double bémol
nederlands
-
is
-
es
-
isis
-
eses
catalan
-
d
/-s
-
b
-
dd
/-ss
-
bb
deutsch
-
is
-
es
-
isis
-
eses
english
-
s
/--sharp
-
f
/--flat
-
ss
/-x
/--sharpsharp
-
ff
/--flatflat
espanol
ouespañol
-
s
-
b
-
ss
/-x
-
bb
français
-
d
-
b
-
dd
/-x
-
bb
italiano
-
d
-
b
-
dd
-
bb
norsk
-
iss
/-is
-
ess
/-es
-
ississ
/-isis
-
essess
/-eses
portugues
-
s
-
b
-
ss
-
bb
suomi
-
is
-
es
-
isis
-
eses
svenska
-
iss
-
ess
-
ississ
-
essess
vlaams
-
k
-
b
-
kk
-
bb
Notez qu’en hollandais, en allemand, en norvégien et en suédois, un
la altéré de bémol se note aes
et
aeses
. Ces formes sont contractées en as
et ases
(ou plus communément asas
). Dans certains fichiers
linguistiques, seules ces formes abrégées ont été définies.
\relative c'' { a2 as e es a ases e eses }
Certaines musiques utilisent des microtonalités, pour lesquelles les altérations sont des fractions de dièse ou bémol « normaux ». Le tableau suivant répertorie les noms de note en quart de ton, tels que définis dans plusieurs fichiers linguistiques. Les préfixes semi- et sesqui- correspondent au demi- et trois demis. À noter qu’aucune définition n’existe à ce jour pour le norvégien, le suédois, le catalan et l’espagnol.
Langue
semi-dièse
semi-bémol
sesqui-dièse
sesqui-bémol
nederlands
-ih
-eh
-isih
-eseh
deutsch
-ih
-eh
-isih
-eseh
english
-qs
-qf
-tqs
-tqf
espanol
-cs
-cb
-tcs
-tcb
français
-sd
-sb
-dsd
-bsb
italiano
-sd
-sb
-dsd
-bsb
portugues
-sqt
-bqt
-stqt
-btqt
La plupart des langues dont nous venons de parler correspondent à la musique classique occidentale au tempérament égal – le concept de Common Practice Period en anglais. LilyPond prend néanmoins en charge d’autres systèmes de notation, comme indiqué au chapitre Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Nom des notes, Common Practice Period.
Manuel de notation : Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-note-names.scm’.
Morceaux choisis : Hauteurs.
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1.1.2 Modification de plusieurs hauteurs
Cette partie traite de la manière de modifier les hauteurs de note.
Vérifications d’octave | ||
Transposition | ||
Inversion | ||
Rétrogradation | ||
Transformations modales |
Vérifications d’octave
Les tests d’octave rendent la correction d’erreurs d’octave plus facile
dans le mode d’octave relative
– un ,
ou
un '
oublié, ça n’arrive pas qu’aux autres !
Une note peut être suivie de =
apostrophes/virgules
pour indiquer à quelle octave absolue elle devrait être. Dans
l’exemple suivant, le premier d
générera un avertissement,
puisqu’on attend un d''
– intervalle inférieur à la quarte –
mais qu’on obtient un d'
. Sur la partition, l’octave sera
corrigée pour donner un d'
et la prochaine note sera calculée en
fonction de ce d'
et non de d''
.
\relative { c''2 d='4 d e2 f }
Il existe aussi une vérification d’octave qui ne produit pas de musique
imprimée, ayant pour syntaxe
\octaveCheck hauteur_référence
–
hauteur_référence
étant spécifiée en mode absolu. Cette
commande vérifie que l’intervalle entre la note qui précède et
hauteur_référence
est inférieur à la quinte comme il se
doit en mode relatif. Dans le cas contraire, un message sera émis.
Bien que la note précédente ne sera pas modifiée, les notes suivantes
seront positionnées relativement à la valeur corrigée.
\relative { c''2 d \octaveCheck c' e2 f }
Dans les deux mesures qui suivent, les premier et troisième
\octaveCheck
échouent, mais le deuxième est concluant.
\relative { c''4 f g f c4 \octaveCheck c' f \octaveCheck c' g \octaveCheck c' f }
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : RelativeOctaveCheck.
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Transposition
Une expression musicale peut être transposée avec \transpose
.
En voici la syntaxe :
\transpose note_de_départ note_d_arrivée expression_musicale
Cela signifie que expression_musicale
est transposé de
l’intervalle séparant note_de_départ
et
note_d_arrivée
: toute note dont la hauteur était
note_de_départ
est changée en note_d_arrivée
; les
autres notes seront changées selon le même intervalle. Les deux
hauteurs s’expriment en octave absolue.
Note : La musique contenue dans un bloc \transpose
est en
octaves absolues, sauf à inclure dans ce même bloc une clause
\relative
.
Prenons comme exemple une pièce écrite en ré majeur. Si cette pièce est un peu trop basse pour l’interprète, elle peut être transposée en mi majeur. Vous noterez que l’armure est automatiquement modifiée.
\transpose d e { \relative { \key d \major d'4 fis a d } }
Regardons maintenant une partie écrite pour violon – un instrument en ut. Si cette partie doit être jouée par une clarinette en la (écrite à la tierce mineure supérieure, un do écrit donnant un la réel), la transposition suivante créera la partie appropriée.
\transpose a c' { \relative { \key c \major c'4 d e g } }
La présence de \key c \major
s’explique par le fait que, bien
que les notes soient effectivement transposées, l’armure ne sera
imprimée que dans la mesure où elle est explicitement mentionnée.
\transpose
fait la distinction entre les notes enharmoniques :
\transpose c cis
et \transpose c des
transposeront
la pièce un demi-ton plus haut, au détail près que la première version
écrira des dièses et la deuxième des bémols.
music = \relative { c' d e f } \new Staff { \transpose c cis { \music } \transpose c des { \music } }
On peut aussi utiliser \transpose
pour entrer des notes écrites
pour un instrument transpositeur. Normalement, les hauteurs dans
LilyPond sont écrites en ut, c’est à dire en sons réels, mais elles
peuvent être écrites dans un autre ton. Prenons l’exemple d’un morceau
pour trompette en si bémol commençant sur un ré à l’oreille ; on
pourrait écrire
musiqueEnSiBemol = { e4 … } \transpose c bes, \musiqueEnSiBemol
Pour imprimer cette musique en fa – et de ce fait produire une partie
de cor au lieu d’un conducteur en notes réelles – on utilisera un
deuxième \transpose
:
musiqueEnSiBemol = { e4 … } \transpose f c' { \transpose c bes, \musiqueEnSiBemol }
Pour plus d’information à ce sujet, consultez Instruments transpositeurs.
Morceaux choisis
Transposition et réduction du nombre d’altérations accidentelles
Cet exemple, grâce à un peu de code Scheme, donne la priorité aux enharmoniques afin de limiter le nombre d’altérations supplémentaires. La règle applicable est :
- Les altérations doubles sont supprimées
- Si dièse -> Do
- Mi dièse -> Fa
- Do bémol -> Si
- Fa bémol -> Mi
Cette façon de procéder aboutit à plus d’enharmoniques naturelles.
#(define (naturalize-pitch p) (let ((o (ly:pitch-octave p)) (a (* 4 (ly:pitch-alteration p))) ;; alteration, a, in quarter tone steps, ;; for historical reasons (n (ly:pitch-notename p))) (cond ((and (> a 1) (or (eqv? n 6) (eqv? n 2))) (set! a (- a 2)) (set! n (+ n 1))) ((and (< a -1) (or (eqv? n 0) (eqv? n 3))) (set! a (+ a 2)) (set! n (- n 1)))) (cond ((> a 2) (set! a (- a 4)) (set! n (+ n 1))) ((< a -2) (set! a (+ a 4)) (set! n (- n 1)))) (if (< n 0) (begin (set! o (- o 1)) (set! n (+ n 7)))) (if (> n 6) (begin (set! o (+ o 1)) (set! n (- n 7)))) (ly:make-pitch o n (/ a 4)))) #(define (naturalize music) (let ((es (ly:music-property music 'elements)) (e (ly:music-property music 'element)) (p (ly:music-property music 'pitch))) (if (pair? es) (ly:music-set-property! music 'elements (map naturalize es))) (if (ly:music? e) (ly:music-set-property! music 'element (naturalize e))) (if (ly:pitch? p) (begin (set! p (naturalize-pitch p)) (ly:music-set-property! music 'pitch p))) music)) naturalizeMusic = #(define-music-function (m) (ly:music?) (naturalize m)) music = \relative c' { c4 d e g } \score { \new Staff { \transpose c ais { \music } \naturalizeMusic \transpose c ais { \music } \transpose c deses { \music } \naturalizeMusic \transpose c deses { \music } } \layout { } }
Voir aussi
Manuel de notation : Instruments transpositeurs, Inversion, Octaves relatives, Rétrogradation, Transformations modales.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriété internes : TransposedMusic.
Problèmes connus et avertissements
Si vous voulez utiliser en même temps \transpose
et
\relative
, vous devez mettre \transpose
en dehors de
\relative
, puisque \relative
n’aura aucun effet sur la
musique apparaissant dans un \transpose
.
La fonction \transpose
ne permet pas d’imprimer des altérations
triples ; elle les remplacera par un « équivalent enharmonique »
– par exemple ré bémol au lieu de mi triple bémol.
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Inversion
Une expression musicale peut s’inverser et être transposée à l’aide de l’instruction
\inversion hauteur-pivot hauteur-arrivée expression_musicale
L’expression_musicale
sera alors inversée, intervalle par
intervalle, puis transposée de telle sorte que
hauteur-pivot
devienne hauteur-arrivée
.
music = \relative { c' d e f } \new Staff { \music \inversion d' d' \music \inversion d' ees' \music }
Note : Le motif à inverser doit être exprimé en hauteur absolue, à
moins d’avoir été préalablement inclus explicitement dans un bloc
\relative
.
Voir aussi
Manuel de notation : Rétrogradation, Transformations modales, Transposition.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Rétrogradation
Une expression musicale peut se renverser et se présenter sous forme rétrograde :
music = \relative { c'8. ees16( fis8. a16 b8.) gis16 f8. d16 } \new Staff { \music \retrograde \music }
Problèmes connus et avertissements
La fonction \retrograde
est un outil plutôt simpliste. Dans la
mesure où de nombreux événements se reflètent au lieu d’être échangés,
les ajustements et indicateurs de positionnement à l’entame d’un objet
étendu devront être répétés à leur terminaison : ^(
devra se
terminer par ^)
, tout \<
ou \cresc
devra se
terminer par un \!
ou un \endecresc
et tout \>
ou
\decr
devra se terminer par un \enddecr
. Les dérogations
ou commandes modifiant les propriétés sur la durée peuvent avoir des
effets surprenants.
Voir aussi
Manuel de notation : Inversion, Transformations modales, Transposition.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Transformations modales
Dans une composition basée sur une gamme, un même motif est transformé à plusieurs reprises et selon des schémas différents. Il peut être transposé pour partir de différents points de la gamme ou bien être inversé à partir d’une note pivot dans la gamme. Il peut aussi être renversé pour produire une rétrogradation.
Note : Toute note qui ne ferait pas partie de la gamme en question ne sera pas transformée.
Transposition modale
Un motif peut se transposer selon une gamme donnée :
\modalTranspose hauteur-départ hauteur-arrivée gamme motif
Les notes de motif seront décalées à l’intérieur de la gamme selon leur degré, déterminé par l’intervalle entre hauteur-départ et hauteur-arrivée :
diatonicScale = \relative { c' d e f g a b } motif = \relative { c'8 d e f g a b c } \new Staff { \motif \modalTranspose c f \diatonicScale \motif \modalTranspose c b, \diatonicScale \motif }
Il est ainsi possible de déterminer une gamme ascendante, quels qu’en soient l’amplitude et les différents intervalles :
pentatonicScale = \relative { ges aes bes des ees } motif = \relative { ees'8 des ges,4 <ges' bes,> <ges bes,> } \new Staff { \motif \modalTranspose ges ees' \pentatonicScale \motif }
L’utilisation de \modalTranspose
avec une gamme chromatique
produit les mêmes effets qu’un \transpose
, à ceci près que les
notes seront alors prédéterminées :
chromaticScale = \relative { c' cis d dis e f fis g gis a ais b } motif = \relative { c'8 d e f g a b c } \new Staff { \motif \transpose c f \motif \modalTranspose c f \chromaticScale \motif }
Inversion modale
Un motif peut s’inverser selon une certaine gamme et à partir d’un pivot déterminé, puis transposé, le tout en une seule opération :
\modalInversion hauteur-pivot hauteur-arrivée gamme motif
Les notes de motif se retrouvent au même degré par rapport à hauteur-pivot dans la gamme, toutefois dans le sens opposé, puis décalées dans cette même gamme de l’intervalle séparant hauteur-départ et hauteur-arrivée.
Il est donc possible de simplement inverser à partir d’une des notes de la gamme en donnant la même valeur à hauteur-départ et hauteur-arrivée :
octatonicScale = \relative { ees' f fis gis a b c d } motif = \relative { c'8. ees16 fis8. a16 b8. gis16 f8. d16 } \new Staff { \motif \modalInversion fis' fis' \octatonicScale \motif }
Pour permuter deux notes de la gamme, il suffit donc d’inverser à partir de l’une des notes et de transposer d’un degré de la gamme. Les deux notes spécifiées peuvent s’interpréter comme étant les bornes du pivot.
scale = \relative { c' g' } motive = \relative { c' c g' c, } \new Staff { \motive \modalInversion c' g' \scale \motive }
L’opération conjointe d’une inversion et d’une rétrogradation produit une rétrogradation inversée :
octatonicScale = \relative { ees' f fis gis a b c d } motif = \relative { c'8. ees16 fis8. a16 b8. gis16 f8. d16 } \new Staff { \motif \retrograde \modalInversion c' c' \octatonicScale \motif }
Voir aussi
Manuel de notation : Inversion, Rétrogradation, Transposition.
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1.1.3 Gravure des hauteurs
Nous allons voir dans cette partie comment influer sur la gravure des hauteurs.
Clefs | ||
Armure | ||
Marques d’octaviation | ||
Instruments transpositeurs | ||
Altérations accidentelles automatiques | ||
Ambitus |
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Clefs
La clef indique quelles lignes de la portée correspondent à quelles hauteurs. En l’absence de commande explicite, LilyPond utilise par défaut la clef de sol.
c'2 c'
La clef se modifie à l’aide de la commande \clef
suivie d’un nom
approprié. Pour chacun des exemples suivants est indiquée la position
du do médium.
\clef treble c'2 c' \clef alto c'2 c' \clef tenor c'2 c' \clef bass c'2 c'
Les différents noms possibles sont répertoriés à l’annexe Styles de clef.
Des clefs spéciales, telles que celles rencontrées en musique ancienne, sont abordées dans Clefs anciennes et Clefs grégoriennes. La musique requérant des clefs de tablature est traitée dans Tablatures par défaut et Tablatures personnalisées.
Les citations peuvent demander une modification de clef à l’aide des
commandes \cueClef
et \cueDuringWithClef
– voir
Mise en forme d’une citation.
En ajoutant _8
ou ^8
au nom de la clef, celle-ci est
transposée à l’octave respectivement inférieure ou supérieure, et
_15
ou ^15
la transpose de deux octaves. D’autres nombres
entiers peuvent être utilisés selon les besoins. L’argument
clefname doit être mis entre guillemets lorsqu’il contient des
caractères supplémentaires. Par exemple,
\clef treble c'2 c' \clef "treble_8" c'2 c' \clef "bass^15" c'2 c' \clef "alto_2" c'2 c' \clef "G_8" c'2 c' \clef "F^5" c'2 c'
Une indication d’octaviation optionnelle s’obtient en entourant l’argument numérique par des parenthèses ou des crochets :
\clef "treble_(8)" c'2 c' \clef "bass^[15]" c'2 c'
Les hauteurs seront affichées comme si l’argument numérique n’avait pas été encadré de parenthèses ou crochets.
Lorsqu’un changement de clef intervient en même temps qu’un saut de ligne, la nouvelle clef est imprimée à la fois en fin de ligne et au début de la suivante. Vous pouvez toujours supprimer cette « clef de précaution ».
\clef treble { c'2 c' } \break \clef bass { c'2 c' } \break \clef alto \set Staff.explicitClefVisibility = #end-of-line-invisible { c'2 c' } \break \unset Staff.explicitClefVisibility \clef bass { c'2 c' } \break
Lorsqu’une clef a déjà été imprimée et qu’aucune autre clef n’a depuis
été imprimée, LilyPond ignorera toute réitération de la commande
\clef
. Forcer la réimpression de la clef s’obtient à l’aide de
la commande \set Staff.forceClef = ##t
.
\clef treble c'1 \clef treble c'1 \set Staff.forceClef = ##t c'1 \clef treble c'1
Pour être plus précis, la commande \clef
n’a pas pour fonction
d’imprimer une clef ; elle détermine ou modifie une propriété attachée
au graveur de clefs (le Clef_engraver
), qui décide de son propre
chef quand doit être affichée une clef dans la portée en cours. La
propriété forceClef
ne vient que forcer la décision de réimprimer
une fois la clef en un point donné.
Le symbole imprimé lors d’un changement de clef est plus petit que la clef initiale. La taille peut toutefois être ajustée.
\clef "treble" c'1 \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1 \override Staff.Clef.full-size-change = ##t \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1 \revert Staff.Clef.full-size-change \clef "bass" c'1 \clef "treble" c'1
Morceaux choisis
Affinage des propriétés d’une clef
Modifier le glyphe, la position de la clef ou son octaviation ne
changeront pas la position des notes ; il faut pour y parvenir modifier
aussi la position du do médium. La redéfinition préalable de
middleCClefPosition
permet de placer l’armure sur les bonnes
lignes. Le positionnement est relatif à la ligne médiane, un nombre
positif faisant monter, un nombre négatif abaissant.
Par exemple, la commande \clef "treble_8"
équivaut à définir
clefGlyph
, clefPosition
– qui contrôle la position
verticale de la clef – middleCPosition
et clefOctavation
.
Une nouvelle clef apparaîtra dès lors que l’une de ces propriétés, à
l’exception de middleCPosition
, aura été modifiée.
Les exemples qui suivent illustrent les différentes possibilités de définir ces propriétés manuellement. Sur la première ligne, la position relative des notes par rapport aux clefs est préservée, ce qui n’est pas le cas pour la deuxième ligne.
{ % The default treble clef \key f \major c'1 % The standard bass clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.F" \set Staff.clefPosition = #2 \set Staff.middleCPosition = #6 \set Staff.middleCClefPosition = #6 \key g \major c'1 % The baritone clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.C" \set Staff.clefPosition = #4 \set Staff.middleCPosition = #4 \set Staff.middleCClefPosition = #4 \key f \major c'1 % The standard choral tenor clef \set Staff.clefGlyph = #"clefs.G" \set Staff.clefPosition = #-2 \set Staff.clefTransposition = #-7 \set Staff.middleCPosition = #1 \set Staff.middleCClefPosition = #1 \key f \major c'1 % A non-standard clef \set Staff.clefPosition = #0 \set Staff.clefTransposition = #0 \set Staff.middleCPosition = #-4 \set Staff.middleCClefPosition = #-4 \key g \major c'1 \break % The following clef changes do not preserve % the normal relationship between notes, key signatures % and clefs: \set Staff.clefGlyph = #"clefs.F" \set Staff.clefPosition = #2 c'1 \set Staff.clefGlyph = #"clefs.G" c'1 \set Staff.clefGlyph = #"clefs.C" c'1 \set Staff.clefTransposition = #7 c'1 \set Staff.clefTransposition = #0 \set Staff.clefPosition = #0 c'1 % Return to the normal clef: \set Staff.middleCPosition = #0 c'1 }
Voir aussi
Manuel de notation : Clefs anciennes, Clefs grégoriennes, Mise en forme d’une citation, Notations anciennes, Tablatures par défaut, Tablatures personnalisées.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/parser-clef.scm’.
Morceaux choisis: Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Clef_engraver, Clef, ClefModifier, clef-interface.
Problèmes connus et avertissements
L’indicateur d’octaviation attaché à la clef est un objet graphique en
lui même. Par voie de conséquence, tout \override
affectant
l’objet Clef
devra être manuellement répercuté sur l’objet
ClefModifier
.
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Armure
Note : Les nouveaux utilisateurs sont parfois déroutés par la gestion
des altérations et de l’armure. Pour LilyPond, une hauteur n’est que du
matériau brut ; l’armure et la clef ne feront que déterminer
comment ce matériau sera retranscrit. Un simple c
signifie
tout bonnement « do naturel » quelles que soient l’armure et la
clef en question. Pour plus d’information, reportez-vous au chapitre
Hauteurs et armure.
L’armure indique la tonalité dans laquelle la pièce doit être jouée. Elle comprend un ensemble d’altérations (dièses ou bémols) à la clef, c’est-à-dire au début de la portée. Elle peut varier en cours de morceau.
On définit ou modifie l’armure avec la commande \key
:
\key hauteur mode
Ici, mode
doit être \major
ou \minor
afin
d’avoir respectivement hauteur-majeur ou hauteur-mineur.
Vous pouvez aussi avoir recours aux modes anciens que sont
\ionian
, \locrian
, \aeolian
, \mixolydian
,
\lydian
, \phrygian
et \dorian
.
\relative { \key g \major fis''1 f fis }
Rien n’empèche de définir d’autres modes, en listant l’altération de chacun des degrés de la gamme en partant du do.
freygish = #`((0 . ,NATURAL) (1 . ,FLAT) (2 . ,NATURAL) (3 . ,NATURAL) (4 . ,NATURAL) (5 . ,FLAT) (6 . ,FLAT)) \relative { \key c \freygish c'4 des e f \bar "||" \key d \freygish d es fis g }
Les altérations à la clef peuvent s’imprimer à des octaves différents de
leur position traditionnelle ou à plusieurs octaves, à l’aide des
propriétés flat-positions
et sharp-positions
de l’objet
KeySignature
. Les entrées fourniees à ces propriétés définissent
l’amplitude des positions sur la portée où les altérations seront
imprimées. Dans le cas où l’entrée est constituée d’une position
unique, les altérations seront placées à l’intérieur de l’octave
finissant à cette position sur la portée.
\override Staff.KeySignature.flat-positions = #'((-5 . 5)) \override Staff.KeyCancellation.flat-positions = #'((-5 . 5)) \clef bass \key es \major es g bes d' \clef treble \bar "||" \key es \major es' g' bes' d'' \override Staff.KeySignature.sharp-positions = #'(2) \bar "||" \key b \major b' fis' b'2
Morceaux choisis
Suppression des bécarres superflus après un changement de tonalité
Après un changement de tonalité, un bécarre est imprimé pour annuler
toute altération précédente. Ce comportement s’annule en désactivant la
propriété printKeyCancellation
du contexte Staff
.
\relative c' { \key d \major a4 b cis d \key g \minor a4 bes c d \set Staff.printKeyCancellation = ##f \key d \major a4 b cis d \key g \minor a4 bes c d }
Armures inhabituelles
La commande \key
détermine la propriété keyAlterations
d’un
contexte Staff
.
Des armures inhabituelles peuvent être spécifiées en modifiant directement cette propriété. Il s’agit en l’occurrence de définir une liste :
\set Staff.keyAlterations = #`(((octave . pas) . altération) ((octave . pas) . altération) …)
dans laquelle, et pour chaque élément, octave
spécifie l’octave
(0 pour celle allant du do médium au si supérieur), pas
la note
dans cette octave (0 pour do et 6 pour si), et altération
sera
,SHARP ,FLAT ,DOUBLE-SHARP
etc. (attention à la virgule en
préfixe).
Une formulation abrégée – (pas . altération)
– signifie que
l’altération de l’élément en question sera valide quelle que soit
l’octave.
Voici, par exemple, comment générer une gamme par ton :
\relative { \set Staff.keyAlterations = #`((6 . ,FLAT) (5 . ,FLAT) (3 . ,SHARP)) c'4 d e fis aes4 bes c2 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : mode d’église, scordatura.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : KeyChangeEvent, Key_engraver, Key_performer, KeyCancellation, KeySignature, key-signature-interface.
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Marques d’octaviation
Les marques d’octaviation, Ottava, permettent d’introduire une
transposition spécifique d’une octave pour la portée en cours. C’est
la fonction ottava
qui s’en charge.
\relative a' { a2 b \ottava #-2 a2 b \ottava #-1 a2 b \ottava #0 a2 b \ottava #1 a2 b \ottava #2 a2 b }
Morceaux choisis
Texte des marques d’octaviation
En interne, la fonction \ottava
détermine les
propriétés ottavation
(par ex. en "8va"
ou "8vb"
)
et centralCPosition
. Vous pouvez modifier le texte d’une marque
d’octaviation en définissant ottavation
après avoir fait appel
à ottava
:
{ \ottava #1 \set Staff.ottavation = #"8" c''1 \ottava #0 c'1 \ottava #1 \set Staff.ottavation = #"Text" c''1 }
Ajout d’une indication d’octave pour une seule voix
Lorsque plusieurs voix cohabitent sur une même portée, déterminer
l’octaviation d’une voix affectera la position des notes de toutes les
voix, jusqu’à la fin du crochet d’octaviation. Si l’octaviation ne doit
s’appliquer qu’à une seule voix, les positionnements du do central
(propriété middleCPosition
) et du crochet d’octaviation peuvent
s’indiquer explicitement. Dans l’exemple suivant, le
middleCPosition
qui a normalement une valeur de 6 en clef de fa
– soit six crans au-dessus de la ligne médiane – est déterminé à
7 crans au-dessus (une octave) pour la durée de l’ottava.
{ \clef bass << { <g d'>1~ q2 <c' e'> } \\ { r2. \set Staff.ottavation = #"8vb" \once \override Staff.OttavaBracket.direction = #DOWN \set Voice.middleCPosition = #(+ 6 7) <b,,, b,,>4 ~ | q2 \unset Staff.ottavation \unset Voice.middleCPosition <c e>2 } >> }
Modifying the Ottava spanner slope
It is possible to change the slope of the Ottava spanner.
\relative c'' { \override Staff.OttavaBracket.stencil = #ly:line-spanner::print \override Staff.OttavaBracket.bound-details = #`((left . ((Y . 0) ; Change the integer here (attach-dir . ,LEFT) (padding . 0) (stencil-align-dir-y . ,CENTER))) (right . ((Y . 5) ; Change the integer here (padding . 0) (attach-dir . ,RIGHT) (text . ,(make-draw-dashed-line-markup (cons 0 -1.2)))))) \override Staff.OttavaBracket.left-bound-info = #ly:line-spanner::calc-left-bound-info-and-text \override Staff.OttavaBracket.right-bound-info = #ly:line-spanner::calc-right-bound-info \ottava #1 c1 c'''1 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : octaviation.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Ottava_spanner_engraver, OttavaBracket, ottava-bracket-interface.
Instruments transpositeurs
Lorsque l’on saisit une partition d’ensemble incluant des instruments transpositeurs, certaines parties peuvent être dans une autre tonalité que la tonalité de concert. Il faudra en pareil cas indiquer la tonalité spécifique de ces instruments transpositeurs, sous peine de fichier MIDI erroné et de citations incorrectes. Pour plus de détails sur les citations, consultez le chapitre Citation d’autres voix.
\transposition hauteur
La hauteur donnée en argument à \transposition
doit
correspondre à la note entendue lorsqu’un do
écrit sur la
portée est joué par l’instrument transpositeur. Cette hauteur doit être
mentionnée en mode absolu. Par exemple, lorsque
vous saisissez une partition en notes réelles, toutes les voix
devraient être en ut ; si un instrument joue un ton au dessus, il
faudra lui ajouter un \transposition d'
. La commande
\transposition
s’utilise si et seulement si les notes à
saisir ne sont pas dans la tonalité de concert.
Voici un fragment pour violon et clarinette en si bémol (B-flat) pour lequel les parties respectives ont été recopiées à partir du conducteur. Les deux instruments sont à l’unisson.
\new GrandStaff << \new Staff = "violin" \with { instrumentName = #"Vln" midiInstrument = #"violin" } \relative c'' { % not strictly necessary, but a good reminder \transposition c' \key c \major g4( c8) r c r c4 } \new Staff = "clarinet" \with { instrumentName = \markup { Cl (B\flat) } midiInstrument = #"clarinet" } \relative c'' { \transposition bes \key d \major a4( d8) r d r d4 } >>
La \transposition
peut évoluer au cours d’un morceau. Un
clarinettiste peut être amené à jongler avec une clarinette en la et
une autre en si bémol.
flute = \relative c'' { \key f \major \cueDuring #"clarinet" #DOWN { R1 _\markup\tiny "clarinet" c4 f e d R1 _\markup\tiny "clarinet" } } clarinet = \relative c'' { \key aes \major \transposition a aes4 bes c des R1^\markup { muta in B\flat } \key g \major \transposition bes d2 g, } \addQuote "clarinet" \clarinet << \new Staff \with { instrumentName = #"Flute" } \flute \new Staff \with { instrumentName = #"Cl (A)" } \clarinet >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : tonalité de concert, instrument transpositeur.
Manuel de notation : Citation d’autres voix, Transposition.
Morceaux choisis : Hauteurs.
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Altérations accidentelles automatiques
LilyPond dispose d’une fonction chargée de regrouper les règles suivant lesquelles s’impriment les altérations. Elle s’invoque de la manière suivante :
\new Staff << \accidentalStyle voice { … } >>
La règle de gestion des altérations s’applique par défaut au contexte
Staff
en cours, exception faite des styles piano
et
piano-cautionary
comme nous allons le voir. Cette fonction
accepte un éventuel argument supplémentaire chargé de spécifier
le champ d’action de la règle à suivre. À titre d’exemple, il faudra
utiliser, pour que toutes les portées d’un même système – contexte
StaffGroup
– soient soumises à la même règle :
\accidentalStyle StaffGroup.voice
Nous vous présentons ci-après les différentes règles d’altération prises en charge. Pour les besoins de la démonstration, nous partirons de l’exemple suivant :
musicA = { << \relative { cis''8 fis, bes4 <a cis>8 f bis4 | cis2. <c, g'>4 | } \\ \relative { ais'2 cis, | fis8 b a4 cis2 | } >> } musicB = { \clef bass \new Voice { \voiceTwo \relative { <fis a cis>8[ <fis a cis> \change Staff = up cis' cis \change Staff = down <fis, a> <fis a>] \showStaffSwitch \change Staff = up dis'4 | \change Staff = down <fis, a cis>4 gis <f a d>2 | } } } \new PianoStaff { << \context Staff = "up" { \accidentalStyle default \musicA } \context Staff = "down" { \accidentalStyle default \musicB } >> }
Notez bien que pour appliquer le même style aux deux portées, seules les dernières lignes de cet exemple nous intéressent.
\new PianoStaff { << \context Staff = "haut" { %%% voici la ligne à modifier en conséquence : \accidentalStyle Score.default \musicA } \context Staff = "bas" { \musicB } >> }
-
default
-
C’est la règle d’impression par défaut, qui se rapporte à l’usage en vigueur au XVIIIe siècle : les altérations accidentelles sont valables tout une mesure, et uniquement à leur propre octave. C’est la raison pour laquelle il n’y a pas de bécarre avant le si de la deuxième mesure, ni avant le dernier do.
-
voice
-
En principe, LilyPond se souvient de toutes les altérations présentes sur la portée (contexte
Staff
). Avec cette règle, cependant, les altérations sont indépendantes pour chacune des voix tout en obéissant à la règledefault
.Les altérations d’une voix sont de fait ignorées dans les autres voix, ce qui peut donner lieu à un résultat malencontreux. Dans l’exemple suivant, il est difficile de dire si le deuxième la est dièse ou naturel. La règle
voice
n’est donc à envisager que dans le cas de voix devant être lues par des musiciens différents. S’il s’agit d’un « conducteur », ou d’une portée destinée à un seul musicien, il vaut mieux utilisermodern
oumodern-cautionary
. -
modern
-
Cette règle est la plus courante au XXe siècle. Certains bécarres ne sont pas imprimés, comme il était d’usage lorsqu’une note diésée suit cette même note flanquée d’un double dièse, ou bien un bémol un double bémol. Le style
modern
suit la même règle que le styledefault
, avec deux additions afin de lever les ambiguïtés : lorsqu’une note non altérée apparaît à une octave différente, ou bien dans la mesure suivante, des bécarres de précaution sont ajoutés. Dans l’exemple suivant, notez ainsi les deux bécarres dans la deuxième mesure de la main droite. -
modern-cautionary
-
Cette règle est équivalente à
modern
, mais les bécarres de précaution (absents dans la règledefault
) sont imprimés entre parenthèses. Ils peuvent aussi adopter une taille différent, au moyen de la propriétéfont-size
de l’objetAccidentalSuggestion
. -
modern-voice
-
Cette règle sert aux altérations dans de la musique polyphonique destinée autant à des musiciens différents qu’à quelqu’un qui lirait l’ensemble des voix. Les altérations sont imprimées voix par voix, mais les autres voix d’un même contexte
Staff
en tiennent compte cette fois. C’est pourquoi le la de la dernière mesure est affublé d’un bécarre bien qu’il y en ait déjà eu un dans la mesure précédente, et que le ré de la main gauche en ait un alors que le dièse qu’il avait auparavant concernait la main droite. -
modern-voice-cautionary
-
Cette règle est similaire à la précédente, mais les altérations de précaution (celles que n’aurait pas ajoutées
voice
), sont imprimées de façon particulière. On retrouve donc toutes les altérations qu’imprimeraitdefault
, mais certaines sont considérées comme étant « de précaution ». -
piano
-
Cette règle est communément employée pour les partitions de piano au XXe siècle. Très similaire à
modern
de par son comportement, elle s’en distingue en ce que les altérations tiennent compte des autres portées du contexteGrandStaff
ouPianoStaff
.Cette règle s’applique par défaut dans un
GrandStaff
et dans unPianoStaff
. -
piano-cautionary
-
Identique au style
piano
, mais les altérations de précaution sont imprimées différemment. -
choral
-
Cette règle est une combinaison des styles
modern-voice
etpiano
. Les altérations accidentelles sont indiquées aussi bien pour un chanteur qui suit seulement sa voix, que pour un lecteur suivant toutes les voix d’unChoirStaff
.Ce style d’altération s’applique, par défaut, au
ChoirStaff
en cours. -
choral-cautionary
-
Identique au style
choral
, mais les altérations de précaution sont imprimées différemment. -
neo-modern
-
Cette règle suit les pratiques de la musique contemporaine : les altérations accidentelles apparaissent comme dans le style
modern
, à ceci près qu’elles sont répétées dans la même mesure – sauf si elles concernent deux notes consécutives. -
neo-modern-cautionary
-
Identique au style
neo-modern
, mais les altérations de précaution sont imprimées entre parenthèses. Elles peuvent aussi adopter une taille différent, au moyen de la propriétéfont-size
de l’objetAccidentalSuggestion
. -
neo-modern-voice
-
Cette règle sert aux altérations dans de la musique polyphonique destinée autant à des musiciens différents qu’à quelqu’un qui lirait l’ensemble des voix. Les altérations sont imprimées voix par voix comme avec le style
neo-modern
mais les autres voix dans le même contexteStaff
en tiennent aussi compte. -
neo-modern-voice-cautionary
-
Cette règle est identique à
neo-modern-voice
, mais les altérations de précaution sont imprimées soit entre parenthèses (par défaut), soit en plus petit. -
dodecaphonic
-
Cette règle reproduit ce que certains compositeurs du début du XXe siècle ont introduit dans leur désir d’abolir la distinction entre les notes naturelles ou non. Ainsi, chaque note est affublée d’une altération, même si elle est naturelle.
-
dodecaphonic-no-repeat
-
Comme dans le cas du style
dodecaphonic
, chaque note est par défaut affublée d’une altération. Celle-ci sera toutefois omise lorsque la même hauteur est immédiatement répétée dans la même portée. -
dodecaphonic-first
-
Comme dans le cas du style
dodecaphonic
, chaque note est par défaut affublée d’une altération. Cette altération n’apparaîtra que pour la première occurrence dans la mesure et seront répétés en cas d’octave différente. -
teaching
-
Cette règle est à usage pédagogique : l’impression d’une simple gamme fera apparaître une altération de précaution pour toute note altérée. Les altérations accidentelles sont imprimées selon le style
modern
, et une altération de précaution est ajoutée pour chaque dièse ou bémol à la clef – sauf dans le cas de notes consécutives. -
no-reset
-
C’est la même règle que
default
, mais l’effet des altérations accidentelles ne cesse jamais, même dans les mesures suivantes. -
forget
-
Tout le contraire de
no-reset
: l’effet des altérations cesse aussitôt ; toutes les altérations, quelque soit leur place dans la mesure, sont de ce fait imprimées en fonction de l’éventuelle armure.
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Accidental, Accidental_engraver, GrandStaff et PianoStaff, Staff, AccidentalSuggestion, AccidentalPlacement. accidental-suggestion-interface.
Problèmes connus et avertissements
Les notes simultanées sont considérées comme des évènements séquentiels.
Ceci implique que, dans un accord, les altérations accidentelles
seront imprimées comme si les notes de l’accord apparaissaient l’une
après l’autre, en fonction de l’ordre dans lequel elles ont été saisies
– ce qui peut poser problème lorsqu’au sein d’un accord certaines
altérations dépendent les unes des autres.
Ce problème est à résoudre manuellement, en insérant des !
et des ?
après les notes concernées, tel ‘<f! fis!>’.
L’absence d’altération de précaution est déterminée par l’examen de la
mesure précédente. Néanmoins, lorsqu’un bloc \alternative
suit
une section \repeat volta N
, la logique voudrait que
l’on regarde la dernière mesure jouée plutôt que la dernière
imprimée. Dans l’exemple qui suit, vous conviendrez que le do de
la seconde alternative ne nécessite pas son bécarre.
L’astuce suivante, qui définit temporairement le recours au style
forget
, permet d’obtenir quelque chose de présentable.
forget = #(define-music-function (music) (ly:music?) #{ \accidentalStyle forget #music \accidentalStyle modern #}) { \accidentalStyle modern \time 2/4 \repeat volta 2 { c'2 } \alternative { cis' \forget c' } }
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Ambitus
L’ambitus est l’amplitude des hauteurs d’une voix donnée dans une partition. Ce terme peut aussi désigner la tessiture qu’un instrument est capable d’atteindre. Souvent, cet ambitus est imprimé au début des partitions vocales, afin que les exécutants puissent voir au premier coup d’œil s’ils sont en mesure de tenir la partie en question.
Pour exprimer l’ambitus d’une pièce, on indique avant la clef deux têtes de note représentant la hauteur la plus basse et la plus haute. Les éventuelles altérations accidentelles seront automatiquement ajoutées.
\layout { \context { \Voice \consists "Ambitus_engraver" } } \relative { aes' c e2 cis,1 }
Morceaux choisis
Un ambitus par voix
L’ambitus
peut être individualisé par voix. Il faut en pareil
cas éviter qu’ils se chevauchent.
\new Staff << \new Voice \with { \consists "Ambitus_engraver" } \relative c'' { \override Ambitus.X-offset = #2.0 \voiceOne c4 a d e f1 } \new Voice \with { \consists "Ambitus_engraver" } \relative c' { \voiceTwo es4 f g as b1 } >>
Ambitus sur plusieurs voix
Si plusieurs voix se trouvent sur une même portée, on peut attribuer le
graveur Ambitus_engraver
au contexte Staff
afin d’obtenir
l’ambitus de toutes les voix cumulées, non d’une seule des voix actives.
\new Staff \with { \consists "Ambitus_engraver" } << \new Voice \relative c'' { \voiceOne c4 a d e f1 } \new Voice \relative c' { \voiceTwo es4 f g as b1 } >>
Réglage de l’affichage d’un ambitus
L’affichage d’un ambitus peut s’affiner pour répondre à vos préférences en matière d’esthétique.
\layout { \context { \Voice \consists "Ambitus_engraver" } } \new Staff { \time 2/4 % Default setting c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #0 c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #1 c'4 g'' } \new Staff { \time 2/4 \override AmbitusLine.gap = #1.5 c'4 g'' }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ambitus.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Ambitus_engraver, Voice, Staff, Ambitus, AmbitusAccidental, AmbitusLine, AmbitusNoteHead, ambitus-interface.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond ne gère pas les collisions entre plusieurs ambitus présents sur une même portée.
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1.1.4 Têtes de note
Nous allons voir dans ce chapitre comment modifier l’aspect des têtes de note.
Têtes de note spécifiques | ||
Têtes de note avec nom de note | ||
Têtes de note à forme variable | ||
Improvisation |
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Têtes de note spécifiques
L’apparence des têtes de note peut évoluer au cours de la partition :
\relative c'' { c4 b \override NoteHead.style = #'cross c4 b \revert NoteHead.style a b \override NoteHead.style = #'harmonic a b \revert NoteHead.style c4 d e f }
Pour une liste exhaustive des styles de tête de note, consultez Styles de tête de note.
Certains instruments utilisent des têtes de note différentes à des
fins spécifiques – des croix (style cross
) pour le
parlato des chanteurs ou les notes étouffées des guitares :
\relative { c''4 b \xNotesOn a b c4 b \xNotesOff c4 d }
Cette commande opère aussi bien sur des notes isolées qu’au sein d’un accord, dans une portée traditionnelle ou dans un contexte de tablature :
\relative { c''4 b \xNote { e f } c b < g \xNote c f > b }
Vous pouvez utiliser, en lieu et place de \xNote
,
\xNotesOn
et \xNotesOff
, les commandes
\deadNote
, \deadNotesOn
et \deadNotesOff
.
Il existe un raccourci pour les notes en losange :
\relative c'' { <c f\harmonic>2 <d a'\harmonic>4 <c g'\harmonic> f\harmonic }
Commandes prédéfinies
\harmonic
,
\xNotesOn
,
\xNotesOff
,
\xNote
.
Voir aussi
Manuel de notation : Indication des harmoniques et notes étouffées, Notes en accords, Styles de tête de note.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, Ledger_line_engraver, NoteHead. LedgerLineSpanner, note-head-interface, ledger-line-spanner-interface.
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Têtes de note avec nom de note
Les notes « easy play » comportent le nom de la note à l’intérieur de la tête. On l’utilise dans des partitions pour débutants. L’impression doit être de plus grande taille, afin que les lettres soient lisibles. Voir à ce propos Définition de la taille de portée.
#(set-global-staff-size 26) \relative c' { \easyHeadsOn c2 e4 f g1 \easyHeadsOff c,1 }
Commandes prédéfinies
\easyHeadsOn
,
\easyHeadsOff
.
Morceaux choisis
Easy play – chiffres en lieu et place des lettres
En mode « easy play », les têtes de note utilisent la propriété
note-names
attachée à l’objet NoteHead
pour déterminer ce
qui apparaîtra dans la tête. Intervenir sur cette propriété permet
d’imprimer un chiffre correspondant au degré dans la gamme.
La création d’un graveur dédié permet de traiter toutes les notes.
#(define Ez_numbers_engraver (make-engraver (acknowledgers ((note-head-interface engraver grob source-engraver) (let* ((context (ly:translator-context engraver)) (tonic-pitch (ly:context-property context 'tonic)) (tonic-name (ly:pitch-notename tonic-pitch)) (grob-pitch (ly:event-property (event-cause grob) 'pitch)) (grob-name (ly:pitch-notename grob-pitch)) (delta (modulo (- grob-name tonic-name) 7)) (note-names (make-vector 7 (number->string (1+ delta))))) (ly:grob-set-property! grob 'note-names note-names)))))) #(set-global-staff-size 26) \layout { ragged-right = ##t \context { \Voice \consists \Ez_numbers_engraver } } \relative c' { \easyHeadsOn c4 d e f g4 a b c \break \key a \major a,4 b cis d e4 fis gis a \break \key d \dorian d,4 e f g a4 b c d }
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, NoteHead, note-head-interface.
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Têtes de note à forme variable
En notation profilée, le profil d’une tête de note correspond à la fonction harmonique de cette note dans la gamme. Ce style de notation était très en vogue dans les recueils de chansons américains du XIXe siècle. Voici comment procéder :
\relative c'' { \aikenHeads c, d e f g2 a b1 c \break \sacredHarpHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \southernHarmonyHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \funkHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break \walkerHeads c,4 d e f g2 a b1 c \break }
Les profils sont déterminés par la hauteur dans la gamme, le premier
degré étant défini par la commande \key
. Pour une tonalité
mineure, les degrés sont déterminés par rapport au relatif majeur :
\key a \minor \aikenHeads a b c d e2 f g1 a \break \aikenHeadsMinor a,4 b c d e2 f g1 a \break \sacredHarpHeadsMinor a,2 b c d \break \southernHarmonyHeadsMinor a2 b c d \break \funkHeadsMinor a2 b c d \break \walkerHeadsMinor a2 b c d \break
Commandes prédéfinies
\aikenHeads
,
\aikenHeadsMinor
,
\funkHeads
,
\funkHeadsMinor
,
\sacredHarpHeads
.
\sacredHarpHeadsMinor
,
\southernHarmonyHeads
,
\southernHarmonyHeadsMinor
,
\walkerHeads
,
\walkerHeadsMinor
.
Morceaux choisis
Profilage des notes selon leur degré dans la gamme
La propriété shapeNoteStyles
permet d’affecter un profil
particulier à chaque degré de la gamme – à partir de l’armure ou
de la propriété tonic
. Ses valeurs sont constituées d’une liste
de symboles, qu’il s’agisse de formes géométriques (triangle
,
cross
ou xcircle
) ou basés sur la tradition des graveurs
américains (avec quelques noms de note latins).
LilyPond dispose de deux raccourcis, \aikenHeads
et
\sacredHarpHeads
, permettant de reproduire d’anciens recueils de
chansons américaines.
L’exemple suivant montre plusieurs manières de profiler les têtes de note, ainsi que la capacité de transposer tout en respectant la fonction harmonique de chaque note dans la gamme.
fragment = { \key c \major c2 d e2 f g2 a b2 c } \new Staff { \transpose c d \relative c' { \set shapeNoteStyles = ##(do re mi fa #f la ti) \fragment } \break \relative c' { \set shapeNoteStyles = ##(cross triangle fa #f mensural xcircle diamond) \fragment } }
Pour une liste exhaustive des styles de tête de note, consultez Styles de tête de note.
Voir aussi
Manuel de notation : Styles de tête de note.
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : note-event, Note_heads_engraver, NoteHead, note-head-interface.
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Improvisation
L’improvisation peut quelquefois s’indiquer à l’aide de notes de forme allongée (slash). L’interprète jouera alors les notes qu’il veut, en respectant toutefois le rythme affiché. Ces têtes de notes sont créées ainsi :
\new Voice \with { \consists "Pitch_squash_engraver" } \relative { e''8 e g a a16( bes) a8 g \improvisationOn e8 ~ 2 ~ 8 f4 f8 ~ 2 \improvisationOff a16( bes) a8 g e }
Commandes prédéfinies
\improvisationOn
,
\improvisationOff
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Hauteurs.
Référence des propriétés internes : Pitch_squash_engraver, Voice, RhythmicStaff.
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1.2 Rythme
Cette section traite du rythme : durées, silences, barres de ligature et de mesure.
1.2.1 Écriture du rythme | ||
1.2.2 Écriture des silences | ||
1.2.3 Gravure du rythme | ||
1.2.4 Barres de ligature | ||
1.2.5 Mesures | ||
1.2.6 Fonctionnalités rythmiques particulières |
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1.2.1 Écriture du rythme
Durées | ||
N-olets | ||
Changement d’échelle des durées | ||
Liaisons de prolongation |
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Durées
Dans les modes de notes, d’accords et de paroles, les durées sont
écrites avec des chiffres et des points : les durées sont indiquées
par leur valeur fractionnaire par rapport à la durée d’une ronde. Une
noire, par exemple, qui équivaut à un 1/4 de ronde – quarter
note en anglais – s’écrit 4
, alors qu’une blanche –
half-note, 1/2 ronde – s’écrit 2
. Pour des notes plus
longues qu’une ronde, vous devrez utiliser les commandes \longa
pour une longue, et \breve
pour une brève, aussi appelée carrée.
Des durées plus courtes que la quintuple croche – 1/128 de ronde –
sont possibles, à condition de les ligaturer.
\relative { \time 8/1 c''\longa c\breve c1 c2 c4 c8 c16 c32 c64 c128 c128 }
Voici ces mêmes durées sans la fonction de ligature automatique.
\relative { \time 8/1 \autoBeamOff c''\longa c\breve c1 c2 c4 c8 c16 c32 c64 c128 c128 }
Une note dont la durée est de quatre brèves s’obtient par la commande
\maxima
. Celle-ci n’est toutefois disponible que dans le cadre
de la notation ancienne. Pour plus de détails, voir
Notations anciennes.
Si la durée d’une note n’est pas précisée, elle est alors assimilée à la
durée de la note précédente. La valeur par défaut pour la première note
est la noire (4
).
\relative { a' a a2 a a4 a a1 a }
Lorsque une note ou un accord est suivi d’une succession de durées individuelles, celles-ci adopteront la ou les dernières hauteurs mentionnées.
\relative { \time 8/1 c'' \longa \breve 1 2 4 8 16 32 64 128 128 }
Pour obtenir des notes pointées, ajoutez simplement un point
(.
) au chiffre. Les notes doublement pointées sont créées de
la même façon.
\relative { a'4 b c4. b8 a4. b4.. c8. }
Certaines durées ne peuvent s’obtenir à partir de chiffres et de points, mais uniquement en « liant » deux ou plusieurs notes entre elles. Voir Liaisons de prolongation à ce sujet.
Quant à la manière de spécifier la durée des syllabes ou bien d’aligner des paroles par rapport aux notes, reportez vous au chapitre Musique vocale.
Espacer les notes selon leur durée relative est tout à fait possible. Pour plus de détails à ce sujet et sur les autres réglages propres à cette forme de notation, reportez vous à Notation proportionnelle.
Les points sont normalement haussés pour éviter les lignes de portée, sauf dans certaines polyphonies. Des commandes prédéfinies permettent de manuellement forcer un positionnemenet particulièr, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Commandes prédéfinies
\autoBeamOn
,
\autoBeamOff
,
\dotsUp
,
\dotsDown
,
\dotsNeutral
.
Morceaux choisis
Brève alternative, avec deux barres verticales
Voici comment obtenir une brève – aussi appelée note carée – flanquée de deux barres verticales, au lieu d’une comme habituellement.
\relative c'' { \time 4/2 c\breve | \override Staff.NoteHead.style = #'altdefault b\breve \override Staff.NoteHead.style = #'baroque b\breve \revert Staff.NoteHead.style a\breve }
Spécification du nombre de points d’augmentation d’une note
Le nombre de points d’augmentation affectés à une note en particulier peut se modifier indépendamment des points placés après la note.
\relative c' { c4.. a16 r2 | \override Dots.dot-count = #4 c4.. a16 r2 | \override Dots.dot-count = #0 c4.. a16 r2 | \revert Dots.dot-count c4.. a16 r2 | }
Voir aussi
Glossaire musicologique : breve, longa, maxima, valeur des notes, Noms de durée (notes et silences).
Manuel de notation : Barres de ligature automatiques, Écriture du rythme, Écriture des silences, Hampes, Liaisons de prolongation, Musique vocale, Notations anciennes, Notation proportionnelle.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Dots, DotColumn.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas à proprement parler de limite (inférieure ou supérieure) en terme de durée d’un silence. Cependant, le nombre de glyphes disponibles ne couvre que les silences allant du trente-deuxième de soupir à la maxime (valant huit pauses).
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N-olets
Les n-olets – triolets, quintolets, etc. – sont obtenus en multipliant la vitesse d’une expression musicale par une fraction.
\tuplet fraction { expression_musicale }
Le numérateur de cette fraction sera imprimé au-dessus ou au-dessous des notes, parfois avec un crochet. Le n-olet le plus courant est le triolet, dans lequel trois notes occupent la durée de deux.
\relative { a'2 \tuplet 3/2 { b4 4 4 } c4 c \tuplet 3/2 { b4 a g } }
Dans le cas d’une succession de n-olets, saisir la commande
\tuplet
pour chacun des n-olets devient vite fastidieux.
LilyPond vous permet de stipuler la durée de base d’un n-olet juste
avant l’expression musicale, de telle sorte que les n-olets seront
formés automatiquement :
\relative { g'2 r8 \tuplet 3/2 8 { cis16 d e e f g g f e } }
Des commandes prédéfinies permettent de déroger au positionnement automatique du crochet en surplomb ou au-dessous des notes :
\relative { \tupletUp \tuplet 3/2 { c''8 d e } \tupletNeutral \tuplet 3/2 { c8 d e } \tupletDown \tuplet 3/2 { f,8 g a } \tupletNeutral \tuplet 3/2 { f8 g a } }
Les n-olets peuvent être imbriqués ; par exemple,
\autoBeamOff c4 \tuplet 5/4 { f8 e f \tuplet 3/2 { e[ f g] } } f4 |
Lorsque, dans une imbrication, les n-olets débutent au même instant, il
vous faut recourir à la commande \tweak
.
Vous pouvez interférer sur la durée des notes sans imprimer de crochet, comme indiqué au chapitre Changement d’échelle des durées.
Commandes prédéfinies
\tupletUp
,
\tupletDown
,
\tupletNeutral
.
Morceaux choisis
Plusieurs triolets avec une seule commande \tuplet
La propriété tupletSpannerDuration
spécifie la longueur voulue de
chaque crochet. Avec elle, vous pouvez faire plusieurs n-olets en ne
tapant \tuplet
qu’une fois, ce qui évite une longue saisie.
Il existe différents moyens de définir tupletSpannerDuration
.
La commande \tupletSpan
lui affecte une durée arbitraire qui
sera réinitialisée dès l’intervention d’un durée à \default
.
Vous pouvez aussi opter pour fournir un argument supplémentaire à la
commande \tuplet
.
\relative c' { \time 2/4 \tupletSpan 4 \tuplet 3/2 { c8^"\\tupletSpan 4" c c c c c } \tupletSpan \default \tuplet 3/2 { c8^"\\tupletSpan \\default" c c c c c } \tuplet 3/2 4 { c8^"\\tuplet 3/2 4 {...}" c c c c c } }
Modifier l’apparence du chiffre de n-olet
LilyPond imprime par défaut le numérateur de la fraction fournie en
argument à la commande uplet
du côté du crochet de n-olet.
Il est toutefois possible d’imprimer la fraction entière num:den, voire de ne rien imprimer du tout.
\relative c'' { \tuplet 3/2 { c8 c c } \tuplet 3/2 { c8 c c } \override TupletNumber.text = #tuplet-number::calc-fraction-text \tuplet 3/2 { c8 c c } \omit TupletNumber \tuplet 3/2 { c8 c c } }
N-olets au chiffrage inhabituel
LilyPond sait aussi gérer des n-olets dont le chiffrage imprimé ne correspond pas exactement à la fraction de mesure à laquelle ils se réfèrent, tout comme ceux auxquels une valeur de note vient en complément du chiffre.
\relative c'' { \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-tuplet-denominator-text 7) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-tuplet-fraction-text 12 7) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper (tuplet-number::non-default-tuplet-fraction-text 12 7) (ly:make-duration 3 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper tuplet-number::calc-denominator-text (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c8 c8 c8 c8 c8 c8 } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::append-note-wrapper tuplet-number::calc-fraction-text (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c8 c8 c8 c8 c8 c8 } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::fraction-with-notes (ly:make-duration 2 1) (ly:make-duration 3 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } \once \override TupletNumber.text = #(tuplet-number::non-default-fraction-with-notes 12 (ly:make-duration 3 0) 4 (ly:make-duration 2 0)) \tuplet 3/2 { c4. c4. c4. c4. } }
Contrôle de l’impression des crochets de n-olet
Selon la tradition, les crochets indicateurs de n-olet sont toujours
imprimés, sauf dans le cas où ils seraient de la même longueur qu’une
ligature. LilyPond permet, au travers de la propriété
bracket-visibility
, de contôler précisément leur
affichage : déterminée à #t
, ils seront toujours imprimés ;
#f
permet de ne jamais les imprimer, et
#'if-no-beam
les imprimera en l’absence de ligature.
music = \relative c'' { \tuplet 3/2 { c16[ d e } f8] \tuplet 3/2 { c8 d e } \tuplet 3/2 { c4 d e } } \new Voice { \relative c' { << \music s4^"default" >> \override TupletBracket.bracket-visibility = #'if-no-beam << \music s4^"'if-no-beam" >> \override TupletBracket.bracket-visibility = ##t << \music s4^"#t" >> \override TupletBracket.bracket-visibility = ##f << \music s4^"#f" >> %% v2.18 : \omit TupletBracket << \music s4^"omit" >> } }
Saut de ligne au milieu d’un n-olet avec ligature
Cet exemple peu académique démontre comment il est possible d’insérer un saut de ligne dans un n-olet portant une ligature. Ces ligatures doivent toutefois être explicites.
\layout { \context { \Voice % Permit line breaks within tuplets \remove "Forbid_line_break_engraver" % Allow beams to be broken at line breaks \override Beam.breakable = ##t } } \relative c'' { a8 \repeat unfold 5 { \tuplet 3/2 { c[ b a] } } % Insert a manual line break within a tuplet \tuplet 3/2 { c[ b \bar "" \break a] } \repeat unfold 5 { \tuplet 3/2 { c[ b a] } } c8 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : triolet, n-olet, polymétrie.
Manuel d’initiation : Méthodes de retouche.
Manuel de notation :
Changement d’échelle des durées,
Direction et positionnement,
Gestion du temps,
La commande d’affinage \tweak
,
Notation polymétrique.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TupletBracket, TupletNumber, TimeScaledMusic.
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Changement d’échelle des durées
La durée des notes, silences ou accords peut se modifier en lui
adjoignant une fraction N/D, donnant « *
N/D » – ou
« *
N » si D=1. Ceci ne modifiera en rien
l’apparence des notes ou silences produits, mais affectera le
positionnement de l’objet dans la mesure, ainsi que le rendu MIDI. Cette
fraction peut elle-même être multipliée, ce qui donne quelque chose du
style *M*N/D
. Ce facteur d’échelonnement est partie intégrante
de la durée : en l’absence de durée explicite à la note suivante,
cette durée échelonnée est considérée comme valeur par défaut.
Dans l’exemple suivant, les trois premières notes prennent exactement deux temps, mais aucun triolet n’est imprimé.
\relative { \time 2/4 % Alter durations to triplets a'4*2/3 gis a % Normal durations a4 a % Double the duration of chord <a d>4*2 % Duration of quarter, appears like sixteenth b16*4 c4 }
La durée d’un silence invisible ou saut de notes (skip) peut
elle aussi être affectée d’un multiplicateur. Cette technique permet
tout simplement de sauter plusieurs mesures, comme par exemple un
s1*23
.
Il est tout à fait possible d’échelonner des fragments musicaux plus ou moins longs à l’aide d’une simple fraction, comme si chaque note, accord ou silence était affecté de ce même quotient. L’apparence de cette musique ne sera en rien modifiée ; seule la durée des notes est multipliée en interne par la fraction numérateur/dénominateur. Voici un exemple illustrant la manière de comprimer ou étirer de la musique :
\relative { \time 2/4 % Normal durations <c'' a>4 c8 a % Scale music by *2/3 \scaleDurations 2/3 { <c a f>4. c8 a f } % Scale music by *2 \scaleDurations 2/1 { <c' a>4 c8 b } }
Cette technique est tout à fait appropriée à la notation polymétrique – voir Notation polymétrique.
Voir aussi
Manuel de notation : N-olets, Notation polymétrique, Silences invisibles.
Morceaux choisis : Rythme.
Problèmes connus et avertissements
Le calcul de la position au sein d’une mesure doit prendre en considération tous les facteurs d’échelonnement appliqués aux notes de cette mesure ainsi que tous les reliquats des mesures précédentes. Ce calcul utilise des nombres rationnels. Dès lors qu’un calcul recontrera un numérateur ou dénominateur intermédiaire d’une valeur supérieure à 2^30, LilyPond s’arrêtera à ce point précis sans pour autant signaler d’erreur.
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Liaisons de prolongation
Une liaison de tenue (ou de prolongation) relie deux notes adjacentes de même hauteur. Dans les faits, elle prolonge la durée d’une note.
Note : Une liaison de tenue ne doit pas être confondue avec une liaison d’articulation ou de phrasé. Une liaison de tenue est un moyen parmi d’autres pour prolonger la durée d’une note, tout comme les points.
Une liaison de tenue s’indique au moyen d’un tilde (~
) qui
vient s’adjoindre à la première note de chacune des paires de
notes à lier. Ceci indique que la note en question sera liée à la
suivante, qui doit être de la même hauteur.
{ a'2~ 4~ 16 r r8 }
Les liaisons de tenue peuvent interpréter la « dernière hauteur explicite » d’une succession de durées :
{ a'2~ 4~ 16 r r8 }
Les liaisons de tenue sont utilisées soit lorsque la note dépasse de la mesure, soit quand les points ne suffisent pas à donner la bonne durée. Lorsque l’on utilise ces liaisons, les valeurs rythmiques les plus longues doivent s’aligner sur les subdivisions de la mesure, comme ici :
\relative { r8 c'4.~ 4 r4 | r8^"non" c2~ 8 r4 }
Lorsque l’on doit lier de nombreuses notes sur plusieurs mesures, il devient plus facile d’avoir recours à la division automatique des notes – voir Découpage automatique des notes. Ce procédé divise automatiquement les notes trop longues, et les lie par-delà les barres de mesure.
Quand une liaison de tenue se trouve entre deux accords, toutes les notes de même hauteur entre ces deux accords sont reliées. S’il n’y en a aucune, aucune liaison n’est créée. Il est également possible de lier partiellement deux accords, en mettant les liaisons à l’intérieur des accords.
\relative c' { <c e g>2~ 2 | <c e g>4~ <c e g c> <c~ e g~ b> <c e g b> | }
Lorsqu’une mesure « de seconde fois » après une reprise commence sur une note liée, la liaison doit être répétée, comme ici :
\relative { \repeat volta 2 { c'' g <c e>2~ } \alternative { % First alternative: following note is tied normally { <c e>2. r4 } % Second alternative: following note has a repeated tie { <c e>2\repeatTie d4 c } } }
Les liaisons « Laissez vibrer » (L.v.) sont utilisées pour le piano, la harpe et certains instruments de percussion. Elles indiquent à l’instrumentiste de laisser sonner la note ou l’accord au lieu de l’étouffer. Elles s’indiquent de la manière suivante :
<c' f' g'>1\laissezVibrer
Le positionnement vertical des liaisons de prolongation peut être affiné – voir à ce sujet les « commandes prédéfinies » et, pour de plus amples détails, Direction et positionnement.
Les liaisons de prolongation peuvent s’imprimer sous la forme de ligne continue, discontinue ou pointillée.
\relative c' { \tieDotted c2~ 2 \tieDashed c2~ 2 \tieHalfDashed c2~ 2 \tieHalfSolid c2~ 2 \tieSolid c2~ 2 }
Il est même possible d’en personnaliser l’allure :
\relative c' { \tieDashPattern #0.3 #0.75 c2~ 2 \tieDashPattern #0.7 #1.5 c2~ 2 \tieSolid c2~ 2 }
Que ce soit pour une tenue ou un phrasé, le motif d’une ligne discontinue formant une liaison se définit de la même manière. Pour de plus amples détails à ce sujet, reportez vous au chapitre Liaisons d’articulation.
Dans le cas où une liaison est recouverte par d’autres éléments de la portée, une adaptation des propriétés whiteout et layer permet d’obtenir une meilleure lisibilité.
\relative { \override Tie.layer = #-2 \override Staff.TimeSignature.layer = #-1 \override Staff.KeySignature.layer = #-1 \override Staff.TimeSignature.whiteout = ##t \override Staff.KeySignature.whiteout = ##t b'2 b~ \time 3/4 \key a \major b r4 }
Commandes prédéfinies
\tieUp
,
\tieDown
,
\tieNeutral
,
\tieDotted
,
\tieDashed
,
\tieDashPattern
,
\tieHalfDashed
,
\tieHalfSolid
,
\tieSolid
.
Morceaux choisis
Liaison de tenue et arpège
Les liaisons de tenue servent parfois à rendre un accord arpégé. Dans
ce cas, les notes liées ne sont pas toutes consécutives. Il faut alors
assigner à la propriété tieWaitForNote
la valeur #t
(true pour « vrai »). Cette même méthode peut servir, par
exemple, à lier un trémolo à un accord.
\relative c' { \set tieWaitForNote = ##t \grace { c16[ ~ e ~ g] ~ } <c, e g>2 \repeat tremolo 8 { c32 ~ c' ~ } <c c,>1 e8 ~ c ~ a ~ f ~ <e' c a f>2 \tieUp c8 ~ a \tieDown \tieDotted g8 ~ c g2 }
Dessin à main levée de liaisons de tenue
Il est possible de graver manuellement les liaisons de tenue, en
modifiant la propriété tie-configuration
. Pour chaque paire, le
premier nombre indique la distance à la portée, en espaces de portée, et
le second la direction (1 pour haut, -1 pour bas).
\relative c' { <c e g>2~ <c e g> \override TieColumn.tie-configuration = #'((0.0 . 1) (-2.0 . 1) (-4.0 . 1)) <c e g>2~ <c e g> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison de tenue, laissez vibrer.
Manuel de notation : Découpage automatique des notes, Liaisons d’articulation.
Morceaux choisis : Rythme, Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : LaissezVibrerTie, LaissezVibrerTieColumn, TieColumn, Tie.
Problèmes connus et avertissements
Un changement de portée, lorsqu’une liaison de tenue est active, ne peut produire une liaison oblique.
Un changement de clef ou d’octave pendant une liaison de tenue produit un résultat indéfini. Dans ces cas là, il est préférable d’utiliser un legato.
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1.2.2 Écriture des silences
On saisit les silences dans une expression musicale tout comme les notes.
Silences | ||
Silences invisibles | ||
Silences valant une mesure |
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Silences
Les silences sont écrits comme des notes avec le nom de note r
–
premier caractère du mot rest. Les durées supérieures à la pause
s’indiquent à l’aide de commandes prédéfinies :
\new Staff { % These two lines are just to prettify this example \time 16/1 \omit Staff.TimeSignature % Print a maxima rest, equal to four breves r\maxima % Print a longa rest, equal to two breves r\longa % Print a breve rest r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 }
Les pauses d’une mesure complète, qui sont placées au centre de la mesure, doivent être entrées comme des mesures de silence. Elles peuvent être utilisées pour une seule mesure comme pour plusieurs, et leur utilisation est expliquée à la rubrique Silences valant une mesure.
Pour spécifier explicitement la position verticale d’un silence, écrivez
une note suivie de \rest
. Un silence de même durée sera placé
à la position où serait imprimée la note. Cela rend plus facile la mise
en place de musique polyphonique, puisque le formateur automatique de
collision des silences laissera ces silences tranquilles.
\relative { a'4\rest d4\rest }
Morceaux choisis
Styles de silences
Les silences peuvent être gravés selon différents styles.
\new Staff \relative c { \omit Score.TimeSignature \cadenzaOn \override Staff.Rest.style = #'mensural r\maxima^\markup \typewriter { mensural } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s32 s64 s128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'neomensural r\maxima^\markup \typewriter { neomensural } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s32 s64 s128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'classical r\maxima^\markup \typewriter { classical } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'z r\maxima^\markup \typewriter { z-style } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 \bar "" \break \override Staff.Rest.style = #'default r\maxima^\markup \typewriter { default } r\longa r\breve r1 r2 r4 r8 r16 r32 r64 r128 s128 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : breve, longa, maxima.
Manuel de notation : Silences valant une mesure.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Rest.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas à proprement parler de limite (inférieure ou supérieure) en terme de durée d’un silence. Cependant, le nombre de glyphes disponibles ne couvre que les silences allant du trente-deuxième de soupir à la maxime (équivalant à huit pauses).
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Silences invisibles
Un silence invisible – que l’on pourrait appeler un « saut » –
peut être entré comme une note avec le nom de note s
ou avec
\skip durée
:
\relative c'' { c4 c s c | s2 c | }
La syntaxe s
est seulement disponible pour les modes d’entrée
de notes et d’accords. Dans les autres situations, pour l’entrée de
paroles par exemple, vous devrez utiliser la commande \skip
, qui
requiert une durée explicite ; cette durée ne sera pas prise en
considération dès lors que les paroles suivent le rythme des notes de la
mélodie à laquelle vous les aurez associées à l’aide des commandes
\addlyrics
ou \lyricsto
.
<< { a'2 \skip2 a'2 a'2 } \new Lyrics { \lyricmode { foo2 \skip 1 bla2 } } >>
Gardez à l’esprit que \skip
est une commande, et de ce fait
n’affectera en rien la durée des notes qui suivent, contrairement à
un s
.
<< { \repeat unfold 8 { a'4 } } { a'4 \skip 2 a' | s2 a' } >>
La commande de saut génère simplement une case musicale vide. Le code
de saut s
crée tout de même les contextes Staff
et
Voice
lorsque nécessaire, à l’instar des notes ou des silences :
{ s1 s s }
Un \skip
ne fait que sauter du temps musical ; il ne produit
rien du tout, pas même un symbole transparent.
% This is valid input, but does nothing { \skip 1 \skip1 \skip 1 }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets.
Manuel de notation : Dictée à trous, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : SkipMusic.
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Silences valant une mesure
Un silence valant une ou plusieurs mesures entières s’entre avec un
R
majuscule.
% Rest measures contracted to single measure \compressMMRests { R1*4 R1*24 R1*4 b'2^"Tutti" b'4 a'4 }
Ceci ne peut être utile que pour une mesure complètement vide. Sa durée doit donc correspondre à la longueur de la mesure telle que définie par la métrique. C’est la raison pour laquelle on utilisera aussi des points d’augmentation ou des fractions :
\compressMMRests { \time 2/4 R1 | R2 | \time 3/4 R2. | R2.*2 | \time 13/8 R1*13/8 | R1*13/8*12 | \time 10/8 R4*5*4 | }
Un R
qui s’étend sur une seule mesure s’imprime tantôt comme
une pause, tantôt comme une brève – ou « bâton de pause » – qui
sera centrée sur la mesure quelle qu’en soit la métrique :
\time 4/4 R1 | \time 6/4 R1*3/2 | \time 8/4 R1*2 |
Par défaut, un silence multimesure sera répété sur autant de mesures que nécessaire. Il peut aussi n’être imprimé qu’une seule fois, surplombé du nombre de mesures vides – ou « à compter » :
% Default behavior \time 3/4 r2. | R2.*2 | \time 2/4 R2 | \time 4/4 % Rest measures contracted to single measure \compressMMRests { r1 | R1*17 | R1*4 | } % Rest measures expanded again \time 3/4 R2.*2 |
Vous pouvez aussi ajouter du texte à un silence multimesure en
utilisant la syntaxe note-markup
(cf.
Mise en forme du texte). La variable \fermataMarkup
quant
à elle permet d’ajouter un point d’orgue :
\compressMMRests { \time 3/4 R2.*10^\markup { \italic "ad lib." } R2.^\fermataMarkup }
Note : C’est MultiMeasureRestText
qui créera le texte,
non TextScript
. Les commandes de dérogation ou de redéfinition
doivent s’adresser à l’objet concerné, comme vous pouvez le constater
dans l’exemple suivant.
% Ceci échouera : il y a erreur quant à l'objet spécifié \override TextScript.padding = #5 R1^"pas bon !" % Formulation correcte, qui fonctionnera \override MultiMeasureRestText.padding = #5 R1^"ça marche !"
Un silence multimesure placé directement après une commande
\partial
risque fort de perturber le vérificateur de limites et
numéros de mesure.
Commandes prédéfinies
\textLengthOn
,
\textLengthOff
,
\fermataMarkup
,
\compressMMRests
.
Morceaux choisis
Modifier l’apparence d’un silence multimesure
Dans le cas où ce silence dure moins de dix mesures, LilyPond imprime sur
la portée des « silences d’église » – Kirchenpause en
allemand – et qui sont une simple suite de rectangles. La propriété
expand-limit
permet d’obtenir un silence unique :
\relative c'' { \compressMMRests { R1*2 | R1*5 | R1*9 \override MultiMeasureRest.expand-limit = #3 R1*2 | R1*5 | R1*9 } }
Positionnement des silences multimesures
Si l’on peut positionner verticalement un silence simple en le rattachant à une note, il n’en va pas de même pour un silence multimesure. Néanmoins, et uniquement dans le cadre de musique polyphonique, les silences multimesures sont positionnés différemment selon qu’ils appartiennent à une voix au numéro pair ou impair. Le positionnement des silences multimesures peut se contrôler ainsi :
\relative c'' { % Multi-measure rests by default are set under the fourth line R1 % They can be moved using an override \override MultiMeasureRest.staff-position = #-2 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #0 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #2 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #3 R1 \override MultiMeasureRest.staff-position = #6 R1 \revert MultiMeasureRest.staff-position \break % In two Voices, odd-numbered voices are under the top line << { R1 } \\ { a1 } >> % Even-numbered voices are under the bottom line << { a1 } \\ { R1 } >> % Multi-measure rests in both voices remain separate << { R1 } \\ { R1 } >> % Separating multi-measure rests in more than two voices % requires an override << { R1 } \\ { R1 } \\ \once \override MultiMeasureRest.staff-position = #0 { R1 } >> % Using compressed bars in multiple voices requires another override % in all voices to avoid multiple instances being printed \compressMMRests << \revert MultiMeasureRest.direction { R1*3 } \\ \revert MultiMeasureRest.direction { R1*3 } >> }
Ajout de texte à un silence multimesure
Lorsque du texte est attaché à un silence multimesure, il sera centré dans la mesure, au-dessus ou en dessous de la portée. Afin d’étirer la mesure dans le cas ou ce texte est relativement long, il suffit d’insérer un accord vide auquel on attache le texte en question, avant le silence multimesure.
Le texte attaché à un silence invisible sera aligné sur la gauche de là où serait positionnée la note dans la mesure. Cependant, si la taille de la mesure est déterminée par la longueur du texte, il apparaîtra comme centré.
\relative c' { \compressMMRests { \textLengthOn <>^\markup { [MAJOR GENERAL] } R1*19 <>_\markup { \italic { Cue: ... it is yours } } <>^\markup { A } R1*30^\markup { [MABEL] } \textLengthOff c4^\markup { CHORUS } d f c } }
Voir aussi
Glossaire musicologique : silence multimesures.
Manuel de notation : Commentaires textuels, Durées, Mise en forme du texte, Texte.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : MultiMeasureRest. MultiMeasureRestNumber, MultiMeasureRestText.
Problèmes connus et avertissements
Vous ne pouvez pas utiliser de doigtés (par ex. R1*10-4
) pour
positionner des nombres au dessus d’un silence multimesure, le numéro
de doigt (4) risquant de chevaucher le nombre de mesures à compter (10).
Condenser plusieurs silences en un unique silence multimesures ne peut être automatisé.
Les silences multimesures peuvent générer des collisions avec d’autres silences.
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1.2.3 Gravure du rythme
Métrique | ||
Indication métronomique | ||
Levées | ||
Musique sans métrique | ||
Notation polymétrique | ||
Découpage automatique des notes | ||
Gravure de lignes rythmiques |
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Métrique
Le chiffre de mesure indique le mètre d’une pièce : une alternance régulière de temps forts et de temps faibles. Il est indiqué par une fraction au début de la portée :
\time 2/4 c''2 \time 3/4 c''2.
Les changements de métrique en cours de mesure sont abordés dans Levées.
La métrique est imprimée en début de morceau, et à chaque fois qu’elle est modifiée. Si cette modification intervient au niveau d’un saut de ligne, une métrique « de précaution » sera imprimée avant de passer à la ligne suivante. Ce comportement par défaut peut être modifié, comme indiqué au chapitre Visibilité des objets.
\relative c'' { \time 2/4 c2 c \break c c \break \time 4/4 c c c c }
Le symbole de métrique utilisé pour les mesures à 2/2 et 4/4 peut être changé pour un style numérique :
\relative c'' { % Default style \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 % Change to numeric style \numericTimeSignature \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 % Revert to default style \defaultTimeSignature \time 4/4 c1 \time 2/2 c1 }
Les métriques anciennes font l’objet d’un chapitre particulier.
En plus de déterminer la métrique qui sera imprimée, la commande
\time
réglera aussi les valeurs par défaut des propriétés
baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
correspondant à la métrique. Les valeurs prédéterminées par défaut de
ces différentes propriétés sont inscrites dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’.
La valeur par défaut de beatStructure
peut se voir aménagée dès
la commande \time
à l’aide d’un premier argument :
\score { \new Staff { \relative { \time 2,2,3 7/8 \repeat unfold 7 { c'8 } | \time 3,2,2 7/8 \repeat unfold 7 { c8 } | } } }
Les valeurs par défaut de toutes ces variables associées à la métrique,
y compris baseMoment
et beamExceptions
, peuvent se définir
en même temps. Ces valeurs peuvent se régler indépendamment pour
différentes métriques. Les valeurs adaptées ne seront effectives qu’à
partir du moment où interviendra une commande \time
de la valeur
de métrique correspondante :
\score { \relative c' { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | } }
\overrideTimeSignatureSettings
prend quatre arguments :
-
timeSignatureFraction
, une fraction indiquant la métrique pour laquelle ces valeurs doivent s’appliquer, -
baseMomentFraction
, une fraction comprenant les numérateur et dénominateur de la fraction indiquant la base de la pulsation, -
beatStructure
, une liste Scheme indiquant la structure de cette pulsation, en unité de base, -
beamExceptions
, une liste associative des règles de ligature pour cette métrique, en dehors de celles basées sur le temps comme indiqué à la rubrique Définition des règles de ligature automatique.
Vous pouvez revenir à tout moment aux réglages prédéterminés d’une métrique :
\score{ \relative { \repeat unfold 8 { c'8 } | \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | \revertTimeSignatureSettings 4/4 \time 4/4 \repeat unfold 8 { c8 } | } }
Le fait de déplacer du contexte Score
au contexte Staff
à
la fois le Timing_translator
et le
Default_bar_line_engraver
permet d’obtenir des réglages
particuliers pour les différentes portées d’un regroupement :
\score { \new StaffGroup << \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 3,1 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 {c''8} } \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 4/4 % timeSignatureFraction 1/4 % baseMomentFraction 1,3 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 4/4 \repeat unfold 8 {c''8} } >> \layout { \context { \Score \remove "Timing_translator" \remove "Default_bar_line_engraver" } \context { \Staff \consists "Timing_translator" \consists "Default_bar_line_engraver" } } }
Une autre méthode de modification de ces variables liées à la métrique, et qui évite sa réimpression au moment du changement, est indiquée à la rubrique Définition des règles de ligature automatique.
Commandes prédéfinies
\numericTimeSignature
,
\defaultTimeSignature
.
Morceaux choisis
Affichage seulement du numérateur d’une métrique (au lieu d’une fraction)
La métrique est parfois indiquée non pas par une fraction (par ex. 7/4)
mais simplement par son numérateur (7 dans ce cas). L’instruction
\override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit
permet de
déroger au style par défaut de manière permanente – un \revert
Staff.TimeSignature.style
annulera ces modifications. Lorsque cette
métrique sous la forme d’un seul chiffre ne se présente qu’une seule
fois, il suffit de faire précéder l’instruction \override
d’un
simple \once
.
\relative c'' { \time 3/4 c4 c c % Change the style permanently \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit \time 2/4 c4 c \time 3/4 c4 c c % Revert to default style: \revert Staff.TimeSignature.style \time 2/4 c4 c % single-digit style only for the next time signature \once \override Staff.TimeSignature.style = #'single-digit \time 5/4 c4 c c c c \time 2/4 c4 c }
Voir aussi
Glossaire musicologique : métrique.
Manuel de notation : Définition des règles de ligature automatique, Gestion du temps, Métriques anciennes.
Installed Files: ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TimeSignature, Timing_translator.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Indication métronomique
Une indication métronomique s’insère tout simplement comme ceci :
\relative { \tempo 4 = 120 c'2 d e4. d8 c2 }
Lorsque le réglage précis du métronome est laissé à l’appréciation de l’exécutant, vous pouvez cependant lui fournir une plage :
\relative { \tempo 4 = 40 - 46 c'4. e8 a4 g b,2 d4 r }
Vous pouvez préférer une indication textuelle :
\relative { \tempo "Allegretto" c''4 e d c b4. a16 b c4 r4 }
Lorsque vous combinez des indications métronomiques sous forme textuelle et numérique, l’indication numérique sera placée entre parenthèses :
\relative { \tempo "Allegro" 4 = 160 g'4 c d e d4 b g2 }
En matière d’indication textuelle, vous pouvez utiliser n’importe quel objet de type markup, comme ici :
\relative { \tempo \markup { \italic Faster } 4 = 132 a'8-. r8 b-. r gis-. r a-. r }
Mentionner une indication textuelle vide vous permet de mettre entre parenthèses l’indication numérique :
\relative { \tempo "" 8 = 96 d''4 g e c }
Dans le cas d’une partie où l’instrumentiste a de longs moments de
silence, les indications de tempo peuvent être fort rapprochées
l’une de l’autre. L’instruction \markLengthOn
permet de
préserver suffisamment d’espace horizontal de telle sorte que ces
indications ne se chevauchent ; l’instruction
\markLengthOff
restaure le comportement par défaut qui
ignore les indications de tempo dans les calculs d’espacement
horizontal.
\compressMMRests { \markLengthOn \tempo "Molto vivace" R1*12 \tempo "Meno mosso" R1*16 \markLengthOff \tempo "Tranquillo" R1*20 }
Morceaux choisis
Impression du métronome et des repères sous la portée
Les indications de tempo et les marques de repère s’impriment par défaut
au-dessus de la portée. Le fait de régler en conséquence la propriété
direction
des objets MetronomeMark
ou RehearsalMark
les placera au-dessous de la portée.
\layout { indent = 0 ragged-right = ##f } { % Metronome marks below the staff \override Score.MetronomeMark.direction = #DOWN \tempo 8. = 120 c''1 % Rehearsal marks below the staff \override Score.RehearsalMark.direction = #DOWN \mark \default c''1 }
Changement de tempo sans indication sur la partition
Vous pouvez indiquer un changement de tempo pour le fichier MIDI sans pour autant l’imprimer. Il suffit alors de le rendre invisible aux musiciens.
\score { \new Staff \relative c' { \tempo 4 = 160 c4 e g b c4 b d c \set Score.tempoHideNote = ##t \tempo 4 = 96 d,4 fis a cis d4 cis e d } \layout { } \midi { } }
Création d’une indication métronomique sous forme d’étiquette
Vous pouvez créer des indications de tempo sous la forme d’étiquettes textuelles – des objets markup – notamment des équivalences. Cependant, elles n’apparaîtront pas dans le fichier MIDI.
\relative c' { \tempo \markup { \concat { ( \smaller \general-align #Y #DOWN \note {16.} #1 " = " \smaller \general-align #Y #DOWN \note {8} #1 ) } } c1 c4 c' c,2 }
Pour de plus amples détails, veuillez consulter Mise en forme du texte.
Voir aussi
Glossaire musicologique : métronome, indication métronomique, indication du tempo, marque de métronome.
Manuel de notation : Génération de fichiers MIDI, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : MetronomeMark.
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Levées
Les mesures incomplètes, telles que les anacrouses ou levées, doivent
être entrées avec la commande \partial
. La syntaxe de cette
commande est
\partial durée
Lorsque \partial
est utilisé en début de pièce, durée égale
la valeur rythmique précédant la première mesure.
\relative { \time 3/4 \partial 4. r4 e'8 | a4 c8 b c4 | }
Lorsque \partial
est utilisé après le début du morceau,
durée
égale la valeur rythmique restant dans la
mesure en cours. Ceci ne crée pas de nouveau numéro de mesure.
\relative { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \time 9/8 d''4.~ 4 d8 d( c) b | c4.~ 4. \bar "||" \time 12/8 \partial 4. c8( d) e | f2.~ 4 f8 a,( c) f | }
La commande \partial
est obligatoire lorsque la métrique
change en cours de mesure, mais peut aussi s’utiliser isolément.
\relative { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \time 6/8 \partial 8 e'8 | a4 c8 b[ c b] | \partial 4 r8 e,8 | a4 \bar "||" \partial 4 r8 e8 | a4 c8 b[ c b] | }
La commande \partial
détermine la propriété
Timing.measurePosition
, nombre rationnel qui indique combien de
temps est déjà passé dans la mesure.
Voir aussi
Glossaire musicologique : anacrouse.
Manuel de notation : Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Timing_translator.
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Musique sans métrique
En matière de musique mesurée, le positionnement des barres et la
numérotation sont calculés automatiquement. Ceci n’est pas souhaitable
dans le cas d’une musique non mesurée – les cadences par exemple – et
peut être désactivé à l’aide de la commande \cadenzaOn
, puis
réactivé par un \cadenzaOff
à l’endroit approprié.
\relative c'' { c4 d e d \cadenzaOn c4 c d8[ d d] f4 g4. \cadenzaOff \bar "|" d4 e d c }
La numérotation reprend dès la fin d’une cadence.
\relative c'' { % Show all bar numbers \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible c4 d e d \cadenzaOn c4 c d8[ d d] f4 g4. \cadenzaOff \bar "|" d4 e d c }
Une cadence représente un fragment détaché de la notion de mesure, en
dépit des différentes commandes \bar
qu’il pourra comporter.
L’insertion d’une commande \bar
dans une cadence n’entame
pas de nouvelle mesure, même si une barre est imprimée. Ceci a
pour conséquence que toute altération supplémentaire par rapport à
l’armure – normalement en vigueur jusqu’à la fin de la mesure –
sera valide même après une barre insérée grâce à une instruction
\bar
. Toute altération ultérieure devra donc être rappelée
manuellement – voir Altérations.
\relative c'' { c4 d e d \cadenzaOn cis4 d cis d \bar "|" % First cis is printed without alteration even if it's after a \bar cis4 d cis! d \cadenzaOff \bar "|" }
L’instruction \cadenzaOn
désactive les ligatures automatiques ;
elles seront réactivées après un \cadenzaOff
. Toutes les
ligatures devront donc être indiquées de manière explicite tout au long
de la cadence – voir Barres de ligature manuelles).
\relative { \repeat unfold 8 { c''8 } \cadenzaOn cis8 c c c c \bar"|" c8 c c \cadenzaOff \repeat unfold 8 { c8 } }
Ces commandes prédéfinies affecteront toutes les portées de la
partition, même si vous ne les placez que dans un simple contexte
Voice
. Pour éviter ce désagrément, transférez le
Timing_translator
du contexte Score
au contexte
Staff
, comme indiqué au chapitre Notation polymétrique.
Commandes prédéfinies
\cadenzaOn
,
\cadenzaOff
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : cadence.
Manuel de notation : Altérations, Barres de ligature manuelles, Notation polymétrique, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Rythme.
Problèmes connus et avertissements
Sauts de ligne ou de page ne peuvent intervenir qu’au niveau d’une barre de mesure. Si votre musique non mesurée s’étend sur plus d’une ligne, il vous faudra insérer des barres de mesure « invisibles » pour indiquer où des sauts de ligne peuvent prendre place :
\bar ""
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Notation polymétrique
LilyPond gère les métriques composites, aussi bien de manière explicite que de manière détournée – modification de l’indicateur de métrique et échelonnement de la durée des notes.
Métriques différentes et mesures d’égale longueur
Il suffit, pour obtenir cette forme de notation, de tout d’abord
affecter une même métrique aux différentes portées. Cette métrique sera
ensuite remplacée dans chacune des portées par un quotient fourni en
argument à la propriété timeSignatureFraction
. La durée des
notes sera enfin proratisée selon la métrique commune grâce à la
fonction \scaleDurations
.
L’exemple suivant utilise parallèlement des mesures à 3/4, 9/8 et 10/8. Pour la deuxième portée les durées sont multipliées par 2/3 de telle sorte que 2/3 * 9/8 = 3/4 ; pour la troisième elles sont multipliées par 3/5, de telle sorte que 3/5 * 10/8 = 3/4. Les ligatures devront être explicites, la fonction d’échelonnement venant perturber les règles de ligature automatique.
\relative << \new Staff { \time 3/4 c'4 c c | c4 c c | } \new Staff { \time 3/4 \set Staff.timeSignatureFraction = 9/8 \scaleDurations 2/3 \repeat unfold 6 { c8[ c c] } } \new Staff { \time 3/4 \set Staff.timeSignatureFraction = 10/8 \scaleDurations 3/5 { \repeat unfold 2 { c8[ c c] } \repeat unfold 2 { c8[ c] } | c4. c \tuplet 3/2 { c8[ c c] } c4 } } >>
Métriques différentes et mesures de longueur inégale
Il arrive aussi que chaque portée ait sa propre métrique. Vous y
parviendrez en déplaçant le Timing_translator
et le
Default_bar_line_engraver
dans le contexte Staff
.
\layout { \context { \Score \remove "Timing_translator" \remove "Default_bar_line_engraver" } \context { \Staff \consists "Timing_translator" \consists "Default_bar_line_engraver" } } % Now each staff has its own time signature. \relative << \new Staff { \time 3/4 c'4 c c | c4 c c | } \new Staff { \time 2/4 c4 c | c4 c | c4 c | } \new Staff { \time 3/8 c4. | c8 c c | c4. | c8 c c | } >>
Métriques complexes
Une métrique composite se crée à l’aide de la fonction
\compoundMeter
, en suivant la syntaxe :
\compoundMeter #'(liste de listes)
La construction la plus simple est constituée d’une seule liste, dans laquelle le dernier nombre indique le « dénominateur » de la métrique, les précédents représentent le « numérateur ».
\relative { \compoundMeter #'((2 2 2 8)) \repeat unfold 6 c'8 \repeat unfold 12 c16 }
Une métrique plus élaborée s’obtient en ajoutant d’autres listes. Bien entendu, les ligatures automatiques s’ajusteront aux différentes valeurs.
\relative { \compoundMeter #'((1 4) (3 8)) \repeat unfold 5 c'8 \repeat unfold 10 c16 } \relative { \compoundMeter #'((1 2 3 8) (3 4)) \repeat unfold 12 c'8 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : polymétrie, métrique composite, métrique.
Manuel de notation : Changement d’échelle des durées, Barres de ligature automatiques, Barres de ligature manuelles, Métrique.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : TimeSignature, Timing_translator, Default_bar_line_engraver, Staff.
Problèmes connus et avertissements
L’utilisation de métriques différentes en parallèle entraîne un alignement vertical. De ce fait, les barres de mesure ont tendance à fausser l’espacement régulier entre les différentes portées.
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Découpage automatique des notes
On peut convertir automatiquement les notes longues en notes liées. Il
suffit pour cela de remplacer le graveur Note_heads_engraver
par le graveur Completion_heads_engraver
. Il en va de même
pour des silences ; le Completion_rest_engraver
devra
alors remplacer le Rest_engraver
. Dans l’exemple suivant, les
notes ou silences qui dépassent de la mesure sont divisés et au besoin
liés.
\new Voice \with { \remove "Note_heads_engraver" \consists "Completion_heads_engraver" \remove "Rest_engraver" \consists "Completion_rest_engraver" } \relative { c'2. c8 d4 e f g a b c8 c2 b4 a g16 f4 e d c8. c2 r1*2 }
Ces graveurs divisent toutes les notes et silences qui débordent de la mesure, et insèrent des liaisons de prolongation. Dans la pratique, cette fonctionnalité permet de déboguer des partitions complexes : si les mesures ne sont pas entièrement remplies, alors les liaisons de prolongation montrent exactement la durée des décalages de mesure.
La propriété completionUnit
détermine la durée de référence pour
diviser les notes.
\new Voice \with { \remove "Note_heads_engraver" \consists "Completion_heads_engraver" } \relative { \time 9/8 g\breve. d''4. \bar "||" \set completionUnit = #(ly:make-moment 3 8) g\breve. d4. }
Ces graveurs découperont les notes de durée altérée, telles celles d’un triolet, en notes ayant le même facteur d’échelle que les otes saisies.
\new Voice \with { \remove "Note_heads_engraver" \consists "Completion_heads_engraver" } \relative { \time 2/4 r4 \tuplet 3/2 {g'4 a b} \scaleDurations 2/3 {g a b} g4*2/3 a b \tuplet 3/2 {g4 a b} r4 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison de tenue.
Manuel d’initiation : Ajout et suppression de graveurs, Tout savoir sur les graveurs.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Note_heads_engraver, Completion_heads_engraver, Rest_engraver, Completion_rest_engraver, Forbid_line_break_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Pour rester cohérent avec le comportement précédent, les notes ou
silences d’une durée supérieure à la mesure, comme un c1*2
,
seront divisés sans être mis à l’échelle – on aura donc
{ c1 c1 }
. La propriété completionFactor
, qui contrôle
ce comportement, peut être désactivée (valorisée à #f
) pour
autoriser les notes ou silences divisés à adopter le facteur d’échelle
des durées saisies.
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Gravure de lignes rythmiques
Au moyen d’une portée rythmique – rhythmic staff en anglais – on peut montrer seulement le rythme d’une mélodie : toutes les notes sont ramenées à la même hauteur, sur une portée d’une seule ligne.
<< \new RhythmicStaff { \new Voice = "myRhythm" \relative { \time 4/4 c'4 e8 f g2 r4 g g f g1 } } \new Lyrics { \lyricsto "myRhythm" { This is my song I like to sing } } >>
L’utilisation combinée du Pitch_squash_engraver
et de
\improvisationOn
permet d’afficher la structure rythmique d’une
grille d’accords :
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 f g c } } \new Voice \with { \consists "Pitch_squash_engraver" } \relative c'' { \improvisationOn c4 c8 c c4 c8 c f4 f8 f f4 f8 f g4 g8 g g4 g8 g c4 c8 c c4 c8 c } >>
Une musique comportant des accords peut s’utiliser dans un
RhythmicStaff
, et avec lePitch_squash_engraver
, dès
lors que les accords sont auparavant réduits en notes uniques à
l’aide de la fonction musicale \reduceChords
:
\new RhythmicStaff { \time 4/4 \reduceChords { <c>2 <e>2 <c e g>2 <c e g>4 <c e g>4 } }
Commandes prédéfinies
\improvisationOn
,
\improvisationOff
.
Morceaux choisis
Rythmique et guitare
En matière de notation pour guitare, il arrive que soient indiqués les « coups de gratte » en plus de la mélodie, grilles d’accords et diagrammes de tablature.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" << \new ChordNames { \chordmode { c1 | f | g | c } } \new FretBoards { \chordmode { c1 | f | g | c } } \new Voice \with { \consists "Pitch_squash_engraver" } { \relative c'' { \improvisationOn c4 c8 c c4 c8 c f4 f8 f f4 f8 f g4 g8 g g4 g8 g c4 c8 c c4 c8 c } } \new Voice = "melody" { \relative c'' { c2 e4 e4 f2. r4 g2. a4 e4 c2. } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { This is my song. I like to sing. } } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : RhythmicStaff. Pitch_squash_engraver.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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1.2.4 Barres de ligature
Barres de ligature automatiques | ||
Définition des règles de ligature automatique | ||
Barres de ligature manuelles | ||
Liens de croches en soufflet |
Barres de ligature automatiques
LilyPond décide automatiquement de la manière de grouper les notes et d’imprimer les ligatures.
\relative c'' { \time 2/4 c8 c c c \time 6/8 c8 c c c8. c16 c8 }
Lorsque ce comportement automatisé n’est pas satisfaisant, on peut définir des groupements manuellement – voir Barres de ligature manuelles. Dans le cas où le groupe de notes en question contient un silence, il est impératif d’indiquer explicitement les début et fin de la ligature.
Lorsque les ligatures automatiques ne sont pas nécessaires, il suffit de
désactiver la fonctionnalité par un \autoBeamOff
– réactivation
par \autoBeamOn
:
\relative c' { c4 c8 c8. c16 c8. c16 c8 \autoBeamOff c4 c8 c8. c16 c8. \autoBeamOn c16 c8 }
Note : Si des ligatures sont utilisées dans les paroles d’une chanson
(pour indiquer des mélismes), les ligatures automatiques doivent être
désactivées, avec \autoBeamOff
, et indiquées manuellement.
L’utilisation conjointe de \partcombine
et de
\autoBeamOff
peut produire des résultats quelque peu
surprenants ; ceci fait l’objet d’un exemple particulier à la
rubrique morceaux choisis.
Des règles de dérogation au comportement automatique par défaut sont possibles ; voir Définition des règles de ligature automatique.
Commandes prédéfinies
\autoBeamOff
,
\autoBeamOn
.
Morceaux choisis
Ligature au moment d’un saut de ligne
Il est normalement impensable qu’un saut de ligne tombe au milieu d’une ligature. LilyPond permet néanmoins de l’obtenir.
\relative c'' { \override Beam.breakable = ##t c8 c[ c] c[ c] c[ c] c[ \break c8] c[ c] c[ c] c[ c] c }
Ligature et directions de hampe inversées
LilyPond insère automatiquement des ligatures coudées – certaines
hampes vers le haut, d’autres vers le bas – lorsqu’il détecte un
intervalle important entre des têtes de notes. Ce comportement peut
être changé par l’intermédiaire de l’objet auto-knee-gap
–
défini par défaut à 5,5 espaces, plus la largeur et la pente de la
ligature en question.
{ f8 f''8 f8 f''8 \override Beam.auto-knee-gap = #6 f8 f''8 f8 f''8 }
Partcombine et autoBeamOff
La fonction \autoBeamOff
dans le cadre d’un \partcombine
agit de façon bien particulière ; c’est pourquoi il vaut mieux tout
d’abord recourir à
\set Staff.autobeaming = ##f
pour désactiver les ligatures automatiques pour l’ensemble de la portée concernée.
L’instruction \partcombine
fonctionne apparemment sur la base de
trois voix : solo hampes montantes, solo hampes descendantes et ensemble
hampes montantes.
Lorsque \autoBeamOff
apparaît dans le premier argument de la
combinaison, il s’applique à la voix active à ce moment précis, qu’il
s’agisse du solo hampes montantes ou du combiné hampes montantes.
Lorsqu’elle est introduite dans le second argument, la commande
\autoBeamOff
s’appliquera au solo hampes descendantes.
Vous devrez donc, afin que \autoBeamOff
soit pleinement
opérationnel dans le cadre d’un \partcombine
, l’introduire aux
trois niveaux.
{ %\set Staff.autoBeaming = ##f % turns off all autobeaming \partcombine { \autoBeamOff % applies to split up stems \repeat unfold 4 a'16 %\autoBeamOff % applies to combined up stems \repeat unfold 4 a'8 \repeat unfold 4 a'16 } { \autoBeamOff % applies to down stems \repeat unfold 4 f'8 \repeat unfold 8 f'16 | } }
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de ligature manuelles, Définition des règles de ligature automatique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/auto-beam.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Auto_beam_engraver, Beam_engraver, Beam. BeamEvent, BeamForbidEvent, beam-interface, unbreakable-spanner-interface.
Problèmes connus et avertissements
Les propriétés d’une ligature sont déterminées dès le début de sa construction ; toute adaptation qui interviendrait avant sa terminaison ne sera prise en compte qu’à l’occasion de la prochaine ligature.
Définition des règles de ligature automatique
Lorsque la fonction de ligature automatique est active, le
positionnement des ligatures dépend des trois propriétés
baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
.
Les valeurs par défaut de ces variables peuvent s’adapter, comme indiqué
ci-après, ou bien carrément être modifiées – voir Métrique.
Dès lors qu’une règle affectant beamExceptions
est définie pour
la métrique en vigueur, c’est cette règle qui servira à déterminer le
placement des ligatures, ignorant les valeurs de baseMoment
et
beatStructure
.
En l’absence de règle affectant beamExceptions
pour la métrique
en vigueur, les ligatures seront déterminées par les réglages conjoints
de baseMoment
et beatStructure
.
Ligature basée sur baseMoment
et beatStructure
beamExceptions
dispose par défaut de règles pour les métriques
les plus courantes ; il est donc impératif de les invalider pour gérer
les ligatures automatiques à l’aide de baseMoment
et
beatStructure
. Les règles de beamExceptions
se
désactivent par un
\set Timing.beamExceptions = #'()
Lorsque beamExceptions
est défini à #'()
, que ce soit
explicitement ou en raison de l’absence de règles par défaut de
beamExceptions
pour la métrique en vigueur, la terminaison des
ligatures est directement liée à la pulsation telle que spécifiée par
les propriétés baseMoment
et beatStructure
. La propriété
beatStructure
est constituée d’une liste d’éléments Scheme qui
définit la longueur de chaque pulsation, prenant baseMoment
comme
unité. L’unité de base (le baseMoment
) correspond par défaut à
l’inverse du dénominateur de la métrique. D’autre part, chaque unité de
baseMoment
constitue par défaut une seule pulsation.
Notez bien la présence de valeurs distinctes de beatStructure
et
baseMoment
pour chaque métrique. Toute modification de ces
variables ne s’applique qu’à la métrique alors en vigueur, raison pour
laquelle elles doivent se placer à la suite de la commande \time
qui entame un fragment ayant une nouvelle métrique, non au préalable.
Les nouvelles valeurs affectées à une métrique particulière resteront en
vigueur et ré-instaurées si cette métrique réapparaît plus tard.
\relative c'' { \time 5/16 c16^"default" c c c c | % beamExceptions are unlikely to be defined for 5/16 time, % but let's disable them anyway to be sure \set Timing.beamExceptions = #'() \set Timing.beatStructure = 2,3 c16^"(2+3)" c c c c | \set Timing.beatStructure = 3,2 c16^"(3+2)" c c c c | }
\relative { \time 4/4 a'8^"default" a a a a a a a % Disable beamExceptions because they are definitely % defined for 4/4 time \set Timing.beamExceptions = #'() \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/4) \set Timing.beatStructure = 1,1,1,1 a8^"changed" a a a a a a a }
Les effets de règles de ligature peuvent être restreints à un contexte particulier. En l’absence de règle particulière déterminée dans un contexte de niveau inférieur, les règles définies au niveau directement supérieur s’appliqueront.
\new Staff { \time 7/8 % No need to disable beamExceptions % as they are not defined for 7/8 time \set Staff.beatStructure = 2,3,2 << \new Voice = one { \relative { a'8 a a a a a a } } \new Voice = two { \relative { \voiceTwo \set Voice.beatStructure = 1,3,3 f'8 f f f f f f } } >> }
Lorsque plusieurs voix cohabitent sur une même portée et que les règles
de ligature doivent s’appliquer sans distinction, il faut spécifier que
ces règles affectent le contexte Staff
:
\time 7/8 % rhythm 3-1-1-2 % Change applied to Voice by default -- does not work correctly % Because of autogenerated voices, all beating will % be at baseMoment (1 . 8) \set beatStructure = 3,1,1,2 << \relative {a'8 a a a16 a a a a8 a} \\ \relative {f'4. f8 f f f} >> % Works correctly with context Staff specified \set Staff.beatStructure = 3,1,1,2 << \relative {a'8 a a a16 a a a a8 a} \\ \relative {f'4. f8 f f f} >>
Vous pouvez ajuster la valeur de baseMoment
afin d’obtenir des
ligatures selon vos besoin. Notez cependant que la valeur de
beatStructure
devra être en corrélation avec cette nouvelle
valeur de baseMoment
.
\time 5/8 % No need to disable beamExceptions % as they are not defined for 5/8 time \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/16) \set Timing.beatStructure = 7,3 \repeat unfold 10 { a'16 }
baseMoment
constitue un moment, autrement dit une unité
de durée musicale. La fonction Scheme ly:make-moment
est tout
particulièrement chargée de créer cette quantité de type moment –
voir Gestion du temps pour plus de précisions.
La pulsation – baseMoment en anglais – découle directement de
la métrique telle que définie par la commande \time
. Elle est
par défaut égale à un sur le dénominateur de la métrique. Les
exceptions à cette règle par défaut sont répertoriées dans le fichier
‘scm/time-signature-settings.scm’. Pour savoir comment jouer avec
la valeur de baseMoment
selon la métrique, reportez vous au
chapitre Métrique.
Les règles de ligature et de subdivision spécifiques sont enregistrées
dans la propriété beamExceptions
. Ses valeurs par défaut,
rangées par métrique et type de règle, sont répertoriées dans le
fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Ligature basée sur beamExceptions
Les règles spécifiques autres que celles concernant la terminaison des
ligatures sont gérées par la propriété beamExceptions
.
\relative c'' { \time 3/16 \set Timing.beatStructure = 2,1 \set Timing.beamExceptions = \beamExceptions { 32[ 32] 32[ 32] 32[ 32] } c16 c c | \repeat unfold 6 { c32 } | }
Note : La propriété beamExceptions
doit répertorier absolument
toutes les exceptions. Il n’est en effet pas possible d’en
ajouter, modifier ou supprimer a posteriori. Cela peut paraître
fastidieux, mais toutes les règles de ligature devraient être appréciées
avant de les spécifier.
Lorsqu’intervient un changement de métrique, les valeurs par défaut de
Timing.baseMoment
, Timing.beatStructure
et
Timing.beamExceptions
sont réinitialisées. Il suffit donc, pour
revenir aux règles de ligature par défaut d’un contexte Timing
,
de spécifier à nouveau la métrique.
\relative a' { \time 6/8 \repeat unfold 6 { a8 } % group (4 + 2) \set Timing.beatStructure = 4,2 \repeat unfold 6 { a8 } % go back to default behavior \time 6/8 \repeat unfold 6 { a8 } }
Les règles de ligature automatique par défaut sont répertoriées, par métrique, dans le fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’. Les manières de déroger à ce comportement sont abordées au chapitre Métrique.
De nombreuses règles de ligature automatique comportent une clé
beamExceptions
. Par exemple, s’il n’y a que des croches dans une
mesure à 4/4, celles-ci seront réparties en deux groupes. Le fait de ne
pas réinitialiser beamExceptions
lors d’un aménagement de la
pulsation – l’élément beatStructure
– empêchera l’application
de cette dérogation.
\time 4/4 \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Timing.beatStructure = 3,3,2 % This won't beam (3 3 2) because of beamExceptions \repeat unfold 8 {c''8} | % This will beam (3 3 2) because we clear beamExceptions \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 8 {c''8}
De la même manière, les croches d’une mesure à 3/4 sont ligaturées sur
la mesure par défaut. Ligaturer sur le temps requiert un appel à
beamExceptions
.
\time 3/4 % by default we beam in (6) due to beamExceptions \repeat unfold 6 {a'8} | % This will beam (1 1 1) due to default baseMoment and beatStructure \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 6 {a'8}
Certaines partitions des périodes romantique ou classique font
apparaître des ligatures sur la moitié d’une mesure à 3/4 (ou à 3/8),
ce qui va à l’encontre de la règle établie – comme le fait remarquer
Gould à la page 153 de son ouvrage – puisque donne l’impression d’une
mesure à 6/8. Il en va de même pour une mesure à 3/8. La reproduction
d’un tel comportement se contrôle à l’aide de la propriété de contexte
beamHalfMeasure
, qui d’ailleurs ne sera effective que lorsque le
numérateur de la métrique est un 3.
\relative a' { \time 3/4 r4. a8 a a | \set Timing.beamHalfMeasure = ##f r4. a8 a a | }
Principes de la ligature automatique
Lorsqu’elle est activée, la gestion automatisée des ligatures est
directement liée aux propriétés baseMoment
, beatStructure
et beamExceptions
.
Les règles déterminant le positionnement des ligatures automatiques s’appliquent dans l’ordre suivant de priorité :
-
une ligature explicite – indiquée par
[…]
– sera toujours respectée ; sinon -
si une règle explicite de terminaison a été définie grâce à la propriété
beamExceptions
pour un type de ligature spécifique dans la métrique en cours, c’est elle qui s’appliquera ; sinon -
si une règle explicite de terminaison a été définie grâce à la propriété
beamExceptions
pour un type de ligature plus large, c’est elle qui s’appliquera ; sinon -
utilisation des valeurs de
baseMoment
etbeatStructure
pour regrouper les notes par des ligatures.
Le type de ligature correspond à la durée la plus courte dans le groupe.
Les règles de ligature par défaut sont répertoriées dans le fichier ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis
Subdivision des ligatures
Les ligatures d’une succession de notes de durée inférieure à la croche
ne sont pas subdivisées par défaut. Autrement dit, tous les traits de
ligature (deux ou plus) seront continus. Ce comportement peut être
modifié afin de diviser la ligature en sous-groupes grâce à la propriété
subdivideBeams
. Lorsqu’elle est activée, les ligatures seront
subdivisées selon un intervalle défini par baseMoment
; il n’y
aura alors plus que le nombre de traits de ligature déterminé entre
chaque sous-groupe. Si le groupe qui suit la division est plus court que
la valeur pour la métrique en cours – généralement lorsque la ligature
est incomplète –, le nombre de traits de ligature correspond au
regroupement de la bubdivision la plus longue. Cette restriction ne
sera toutefois pas appliquée dans le cas où ne rest qu’une note après la
division. Par défaut, baseMoment
fixe la valeur de référence par
rapport à la métrique en vigueur. Il faudra donc lui fournir, à l’aide
de la fonction ly:make-moment
, une fraction correspondant à la
durée du sous-groupe désiré comme dans l’exemple ci-dessous. Gardez à
l’esprit que, si vous venez à modifier baseMoment
, vous devrez
probablement adapter beatStrusture
afin qu’il reste en adéquation
avec les nouvelles valeurs de baseMoment
.
\relative c'' { c32[ c c c c c c c] \set subdivideBeams = ##t c32[ c c c c c c c] % Set beam sub-group length to an eighth note \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c c c c] % Set beam sub-group length to a sixteenth note \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/16) \set beatStructure = 4,4,4,4 c32[ c c c c c c c] % Shorten beam by 1/32 \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c c c] r32 % Shorten beam by 3/32 \set baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set beatStructure = 2,2,2,2 c32[ c c c c] r16. r2 }
Ligature à la pulsation
Une sous-ligature tronquée peut pointer en direction de la pulsation à laquelle elle se rattache. Dans l’exemple suivant, la première ligature évite toute troncature (comportement par défaut), alors que la deuxième respecte rigoureusement la pulsation.
\relative c'' { \time 6/8 a8. a16 a a \set strictBeatBeaming = ##t a8. a16 a a }
Signes de direction, signes de sous-groupe
Les règles de ligature par mesure sont gérées par la propriété de
contexte beatStructure
. Ses valeurs par défaut sont
répertoriées, par métrique, dans le fichier
scm/time-signature-settings.scm
. Elles sont modifiables
grâce à la commande \set
.
La fonction Scheme set-time-signature
permet quant à elle de
définir à la fois la métrique et la pulsation. Celle-ci prend trois
arguments : le nombre de pulsations, la durée de la pulsation et le
regroupement des pulsations dans la mesure. \time
et
set-time-signature
s’appliquent tous deux au contexte
Timing
; ils ne redéfiniront donc pas les valeurs de
beatStructure
ou baseMoment
lorsqu’elles sont
modifiées dans un contexte de niveau inférieur comme Voice
par
exemple.
Si l’on fait appel au Measure_grouping_engraver
, la fonction
set-time-signature
créera aussi des symboles
MeasureGrouping
. Ces symboles aident à la lecture des œuvres
modernes à la rythmique complexe. Dans l’exemple qui suit, la mesure à
9/8 est divisée en 2, 2, 2 et 3, alors que la mesure à 5/8 répond aux
règles par défaut contenues dans le fichier
scm/time-signature-settings.scm
.
\score { \new Voice \relative c'' { \time 9/8 g8 g d d g g a( bes g) | \set Timing.beatStructure = 2,2,2,3 g8 g d d g g a( bes g) | \time 4,5 9/8 g8 g d d g g a( bes g) | \time 5/8 a4. g4 | } \layout { \context { \Staff \consists "Measure_grouping_engraver" } } }
Définition de règles de ligature pour la partition
Les règles de ligature définies au niveau du contexte Score
s’appliqueront à toutes les portées. Il est toutefois possible de
moduler au niveau Staff
ou Voice
:
\relative c'' { \time 5/4 % Set default beaming for all staves \set Score.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Score.beatStructure = 3,4,3 << \new Staff { c8 c c c c c c c c c } \new Staff { % Modify beaming for just this staff \set Staff.beatStructure = 6,4 c8 c c c c c c c c c } \new Staff { % Inherit beaming from Score context << { \voiceOne c8 c c c c c c c c c } % Modify beaming for this voice only \new Voice { \voiceTwo \set Voice.beatStructure = 6,4 a8 a a a a a a a a a } >> } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Métrique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/time-signature-settings.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Auto_beam_engraver, Beam, BeamForbidEvent, beam-interface.
Problèmes connus et avertissements
Si une partition se termine alors qu’une ligature automatique est restée
inachevée, cette dernière ligature ne sera pas imprimée du tout. C’est
également valable dans le cas d’une musique polyphonique saisie avec la
syntaxe << … \\ … >>
, où une voix se terminerait
sans que la dernière ligature ne soit achevée. Le plus simple, en
pareil cas, est de spécifier manuellement les dernières ligatures.
Le traducteur Timing
est par défaut affecté au contexte
Score
. Définir la métrique dans une portée aura donc des effets
sur les ligatures de toutes les autres. Par voie de conséquence, la
définition de la métrique apparaissant dans une autre portée annulera
les aménagements précédemment apportés aux règles de ligature. Il est
donc préférable, pour éviter tout désagrément, de ne spécifier la
métrique que dans une seule portée.
<< \new Staff { \time 3/4 \set Timing.baseMoment = #(ly:make-moment 1/8) \set Timing.beatStructure = 1,5 \set Timing.beamExceptions = #'() \repeat unfold 6 { a'8 } } \new Staff { \repeat unfold 6 { a'8 } } >>
Vous pouvez adapter les règles de ligature par défaut pour une métrique particulière de telle sorte que ces règles que vous aurez définies soient toujours prises en compte. La modification des règles de ligature automatiques est abordée au chapitre Métrique.
<< \new Staff { \overrideTimeSignatureSettings 3/4 % timeSignatureFraction 1/8 % baseMomentFraction 1,5 % beatStructure #'() % beamExceptions \time 3/4 \repeat unfold 6 { a'8 } } \new Staff { \time 3/4 \repeat unfold 6 { a'8 } } >>
Barres de ligature manuelles
Dans certaines situations, il peut s’avérer nécessaire de supplanter
l’algorithme de regroupement automatique des notes, par exemple pour
prolonger une ligature par-dessus un silence ou une barre de mesure, ou
bien pour suivre le rythme des paroles plutôt que celui des notes. Le
début et la fin de la ligature sont alors indiqués respectivement par
[
et ]
.
r4 r8[ g' a r] r8 g[ | a] r
Le positionnement des ligature manuelles se détermine comme pour toute indication attachée à une note :
\relative { c''8^[ d e] c,_[ d e f g] }
Le fait d’affubler une note particulière d’un \noBeam
aura pour
effet de l’empêcher d’être ligaturée :
\relative { \time 2/4 c''8 c\noBeam c c }
Notes d’ornement et normales font l’objet d’un traitement distinct. Il est dont possible de ligaturer ou non des notes d’ornement sans gêner ce qui est en place au niveau de la notation normale.
\relative { c''4 d8[ \grace { e32 d c d } e8] e[ e \grace { f16 } e8 e] }
LilyPond peut déterminer automatiquement les sous-groupes à l’intérieur
d’un groupement de notes, bien que le résultat ne soit pas toujours
optimal. Les propriétés stemLeftBeamCount
et
stemRightBeamCount
permettent alors d’ajuster ce comportement.
Lorsque l’une ou l’autre de ces propriétés est définie, elle ne
s’applique qu’une seule fois, après quoi sa définition est effacée.
Dans l’exemple qui suit, le dernier fa
n’a de ligature
supplémentaire que sur sa gauche ; autrement dit, c’est la ligature
à la croche qui est importante.
\relative a' { a8[ r16 f g a] a8[ r16 \set stemLeftBeamCount = #2 \set stemRightBeamCount = #1 f16 \set stemLeftBeamCount = #1 g16 a] }
Commandes prédéfinies
\noBeam
.
Morceaux choisis
Crochet rectiligne et débordement de ligature
En combinant stemLeftBeamCount
, stemRightBeamCount
et des
paires de []
, vous pourrez obtenir des crochets rectilignes et
des ligatures qui débordent à leurs extrémités.
Pour des crochets rectilignes à droite sur des notes isolées, il suffit
d’ajouter une paire d’indicateurs de ligature []
et de déterminer
stemLeftBeamCount
à zéro, comme dans l’exemple 1.
Pour des crochets rectiligne à gauche, c’est stemRightBeamCount
qu’il faudra déterminer (exemple 2).
Pour que les barres de ligature débordent sur la droite,
stemRightBeamCount
doit avoir une valeur positive ; pour un
débordement à gauche, c’est sur stemLeftBeamCount
qu’il faut
jouer. Tout ceci est illustré par l’exemple 3.
Il est parfois judicieux, lorsqu’une note est encadrée de silences, de
l’affubler de crochets rectilignes de part et d’autre. L’exemple 4
montre qu’il suffit d’adjoindre à cette note un []
.
(Notez bien que \set stemLeftBeamCount
sera toujours
synonyme de \once \set
. Autrement dit, la détermination
des ligatures n’est pas « permanente » ; c’est la raison pour
laquelle les crochets du 16[]
isolé du dernier exemple n’ont
rien à voir avec le \set
indiqué deux notes auparavant.)
\score { << % Example 1 \new RhythmicStaff { \set stemLeftBeamCount = #0 c16[] r8. } % Example 2 \new RhythmicStaff { r8. \set stemRightBeamCount = #0 16[] } % Example 3 \new RhythmicStaff { 16 16 \set stemRightBeamCount = #2 16 r r \set stemLeftBeamCount = #2 16 16 16 } % Example 4 \new RhythmicStaff { 16 16 \set stemRightBeamCount = #2 16 r16 16[] r16 \set stemLeftBeamCount = #2 16 16 } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement, Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : Beam, BeamEvent, Beam_engraver, beam-interface, Stem_engraver.
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Liens de croches en soufflet
Les ligatures en soufflet permettent d’indiquer qu’un petit groupe de
notes se joue en accélérant ou en ralentissant sans pour autant
modifier le tempo du morceau. L’étendue du soufflet s’indique par
[
et ]
; son orientation est déterminée par la propriété
grow-direction
de l’objet Beam
.
Lorsque la sortie MIDI doit refléter les ritardando ou
accelerando indiqués par une ligature en soufflet, les notes
qui la composent doivent être regroupées dans une expression musicale
délimitée par des accolades, précédée de la commande
\featherDurations
. Cette commande détermine le ratio entre les
durées des premières et dernières notes du groupe en question.
Les crochets indiquent l’étendue de la ligature et les accolades les notes concernées par une modification de leur durée. Il s’agit en général du même groupe de notes, mais les deux commandes sont indépendantes l’une de l’autre.
Dans l’exemple ci-après, les huit doubles croches occupent exactement le même espace qu’une blanche, mais la première est moitié moins longue que la dernière et celles qui les séparent s’allongent peu à peu. Les quatre triples croches qui suivent vont s’accélérant, alors que les quatre dernières gardent un tempo régulier.
\relative c' { \override Beam.grow-direction = #LEFT \featherDurations #(ly:make-moment 2/1) { c16[ c c c c c c c] } \override Beam.grow-direction = #RIGHT \featherDurations #(ly:make-moment 2/3) { c32[ d e f] } % revert to non-feathered beams \override Beam.grow-direction = #'() { g32[ a b c] } }
Si le résultat imprimable ne reflète les durées que de manière approximative, la sortie MIDI sera quant à elle parfaitement « ponctuelle ».
Commandes prédéfinies
\featherDurations
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Problèmes connus et avertissements
La commande \featherDurations
ne permet de traiter que de très
courts extraits, avec une faible amplitude.
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1.2.5 Mesures
Barres de mesure | ||
Numéros de mesure | ||
Vérification des limites et numéros de mesure | ||
Indications de repère |
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Barres de mesure
Les barres de mesures délimitent les mesures, mais peuvent aussi indiquer une reprise. En principe, elles sont insérées automatiquement en respectant la métrique en vigueur.
Il est possible de forcer l’impression d’une barre de mesure spéciale,
avec la commande \bar
– c’est d’ailleurs l’habitude en fin de
morceau, où l’on voit une double barre :
\relative { e'4 d c2 \bar "|." }
Rien ne s’oppose à ce que la dernière note d’une mesure ne s’arrête avant la barre de mesure ; on considère simplement qu’elle se prolonge sur la mesure suivante. Des débordements à répétition finissent par générer une musique comprimée ou qui sort de la page, pour la simple et bonne raison que les sauts de ligne automatiques ne peuvent intervenir qu’à la fin d’une mesure complète, autrement dit lorsque toutes les notes sont terminées avant la fin de la mesure.
Note : Une durée erronée peut empêcher les sauts de ligne, ce qui conduit à une musique compressée, voire à un débordement de la page.
Il est possible d’autoriser un saut de ligne même s’il n’y a pas de barre de mesure visible, en utilisant :
\bar ""
Ceci insérera une barre de mesure invisible, et permettra – sans pour autant le forcer – de sauter de ligne à cet endroit, sans incrémenter le numéro de mesure. Pour forcer le saut de ligne, référez vous à Sauts de ligne.
Cette barre invisible, ainsi que d’autres barres spéciales, peuvent être insérées manuellement n’importe où. Lorsqu’elles coïncident avec la fin d’une mesure, elles remplacent la simple barre que LilyPond aurait insérée automatiquement. Dans le cas contraire, la barre spécifiée s’insérera là où vous l’aurez positionnée.
Ces insertions n’affectent en rien le calcul du positionnement
automatique des barres de mesure à suivre ni les propriétés y afférentes
– numérotation, altérations accidentelles, sauts de ligne…
Lorsqu’une barre manuelle est insérée à l’endroit où viendrait se placer
une barre normale, seul l’effet visuel en sera modifié.
Vous disposez de deux types de barres simples et de cinq différentes doubles barres :
\relative { f'1 \bar "|" f1 \bar "." g1 \bar "||" a1 \bar ".|" b1 \bar ".." c1 \bar "|.|" d1 \bar "|." e1 }
ainsi que d’une barre en pointillé et d’une discontinue :
\relative { f'1 \bar ";" g1 \bar "!" a1 }
et de neuf types de barre de reprise :
\relative { f'1 \bar ".|:" g1 \bar ":..:" a1 \bar ":|.|:" b1 \bar ":|.:" c1 \bar ":.|.:" d1 \bar "[|:" e1 \bar ":|][|:" f1 \bar ":|]" g1 \bar ":|." a1 }
De plus, une barre de mesure peut s’imprimer sous la forme d’une coche :
f'1 \bar "'" g'1
On rencontre habituellement ces signes dans le chant grégorien ; nous
vous invitons dans ce cadre particulier à plutôt utiliser
\divisioMinima
, comme indiqué au paragraphe Divisions du
chapitre consacré au grégorien.
LilyPond prend en charge la notation kiévienne, qui dispose d’une barre de mesure spécifique :
f'1 \bar "k"
De plus amples détails quant à cette forme de notation sont fournis à la rubrique Typographie de notation kiévienne.
L’insertion d’un segno directement sur la portée s’obtient à l’aide de trois types de barre de mesure, comme indiqué ci-dessous :
\relative c'' { c4 c c c \bar "S" c4 c c c \break \bar "S" c4 c c c \bar "S-|" c4 c c c \break \bar "S-|" c4 c c c \bar "S-S" c4 c c c \break \bar "S-S" c1 }
Bien que l’on puisse insérer des barres de reprise manuellement, LilyPond n’en déduira pas pour autant qu’il s’agit d’un passage à répéter. Il est préférable d’indiquer les passages répétés à l’aide des différentes commandes de reprise (voir Répétitions et reprises) qui se chargeront d’imprimer le type de barre approprié.
Dans les faits, un ".|:-||"
équivaut à un ".|:"
sauf s’il
intervient à un saut de ligne : une double barre sera alors
imprimée en fin de portée, et la barre de reprise au début de la
nouvelle.
\relative c'' { c4 c c c \bar ".|:-||" c4 c c c \break \bar ".|:-||" c4 c c c }
LilyPond dispose de six différents moyens de combiner une barre de reprise avec un segno :
\relative c'' { c4 c c c \bar ":|.S" c4 c c c \break \bar ":|.S" c4 c c c \bar ":|.S-S" c4 c c c \break \bar ":|.S-S" c4 c c c \bar "S.|:-S" c4 c c c \break \bar "S.|:-S" c4 c c c \bar "S.|:" c4 c c c \break \bar "S.|:" c4 c c c \bar ":|.S.|:" c4 c c c \break \bar ":|.S.|:" c4 c c c \bar ":|.S.|:-S" c4 c c c \break \bar ":|.S.|:-S" c1 }
Par ailleurs, la commande \inStaffSegno
crée une barre de mesure
surmontée d’un segno, et sait coopérer avec l’instruction
\repeat volta
– voir Répétitions courantes.
L’instruction \defineBarLine
permet de définir ses propres
types de barre de mesure, en respectant la syntaxe :
\defineBarLine type_de_barre #'(fin début extension)
Les variables fournies à \defineBarline
peuvent inclure la
chîne vide ""
qui correspond à une barre invisible, ou bien
être valorisées à #f
– ce qui aura pour effet ne
n’imprimer aucune barre.
Une fois la définition explicitée, la nouvelle barre s’utilise à
l’aide de \bar
type_de_barre.
Sont à ce jour disponibles dix éléments différents :
\defineBarLine ":" #'("" ":" "") \defineBarLine "=" #'("=" "" "") \defineBarLine "[" #'("" "[" "") \defineBarLine "]" #'("]" "" "") \new Staff { s1 \bar "|" s1 \bar "." s1 \bar "!" s1 \bar ";" s1 \bar ":" s1 \bar "k" s1 \bar "S" s1 \bar "=" s1 \bar "[" s1 \bar "]" s1 \bar "" }
Le type "="
fournit un double trait destiné à être utilisé
en combinaison avec un segno. Nous vous recommandons de
lui préférer \bar
"||" pour imprimer une simple
double barre fine.
Le signe "-"
permet d’annoter un type de barre de mesure
pour le distinguer lorsqu’il en existe plusieurs ayant la même
apparence mais au comportement différent en fin de ligne ou en
matière d’extension. Ce qui suit le "-"
n’est d’aucune
utilité dans la construction de la barre.
\defineBarLine "||-dashedSpan" #'("||" "" "!!") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar "||" c1 \bar "||-dashedSpan" c1 } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Par ailleurs, le caractère espace " "
permer de préserver
de l’espace et ainsi aligner correctement les différents tronçons
d’une barre d’un seul tenant entre les portées d’un système :
\defineBarLine ":|.-wrong" #'(":|." "" "|.") \defineBarLine ":|.-right" #'(":|." "" " |.") \new StaffGroup << \new Staff \relative c'' { c1 \bar ":|.-wrong" c1 \bar ":|.-right" c1 } \new Staff \relative c'' { c1 c1 c1 } >>
Si d’autres éléments étaient nécessaires, LilyPond dispose de moyens aisés pour les définir. Pour de plus amples informations quant à la manière de modifier ou ajouter des barres de mesure, consultez le fichier ‘scm/bar-line.scm’.
Dans une partition comprenant plusieurs portées, la commande \bar
placée sur une portée s’applique automatiquement à toutes les portées.
Les barres de mesure que l’on obtient alors sont d’un seul tenant sur
les portées d’un StaffGroup
, d’un PianoStaff
ou d’un
GrandStaff
.
<< \new StaffGroup << \new Staff \relative { e'4 d \bar "||" f4 e } \new Staff \relative { \clef bass c'4 g e g } >> \new Staff \relative { \clef bass c'2 c2 } >>
La commande ‘\bar type_de_barre’ sert de raccourci pour
‘\set Timing.whichBar = type_de_barre’. Dès que l’on définit
whichBar
, une barre de mesure est créée selon le style défini.
Le type de barre de mesure par défaut utilisé pour l’insertion
automatique est "|"
. Vous pouvez en changer à tout moment grâce
à ‘\set Timing.defaultBarType = type_de_barre’.
Voir aussi
Manuel de notation : Regroupement de portées, Répétitions et reprises, Sauts de ligne.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/bar-line.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes :
BarLine (faisant partie du contexte Staff
),
SpanBar (sur plusieurs portées),
Timing_translator (pour les propriétés liées au temps).
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Numéros de mesure
Les numéros de mesure sont imprimés par défaut à chaque début de
ligne, sauf la première. Ce nombre est stocké par la propriété
currentBarNumber
qui sera mise à jour à chaque mesure. Vous
pouvez aussi le définir de manière arbitraire :
\relative c' { c1 c c c \break \set Score.currentBarNumber = #50 c1 c c c }
Vous pouvez imprimer un numéro de mesure à intervalle régulier plutôt
qu’en tête de chaque ligne. Pour y arriver, il faudra dans un premier
temps annuler le comportement par défaut afin que les numéros puissent
être imprimés ailleurs qu’en début de ligne. Tout ceci est contrôlé par
la propriété break-visibility
du BarNumber
. Elle se
compose de trois commutateurs – définis à « vrai » (#t
) ou
« faux » (#f
) – pour spécifier si le numéro de mesure est
visible ou non. Les valeurs sont rangées dans l’ordre suivant :
visible en fin de ligne
, visible en cours de ligne
et
visible en début de ligne
. Voici comment imprimer partout les
numéros de mesure :
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = ##(#t #t #t) \set Score.currentBarNumber = #11 % Permit first bar number to be printed \bar "" c1 | c | c | c | \break c1 | c | c | c | }
Morceaux choisis
Afficher le numéro de la première mesure
Par défaut, LilyPond n’affiche pas le premier numéro de mesure s’il est
inférieur à 2. Le fait de définir barNumberVisibility
à
all-bar-numbers-visible
vous permettra d’imprimer n’importe quel
numéro pour la première mesure. Notez que l’impression d’un numéro
de mesure ne peut intervenir que s’il y a une barre. Aussi, pour
pouvoir le faire au début d’un morceau, devrez-vous ajouter une barre
vide avant la première note.
\layout { indent = 0 ragged-right = ##t } \relative c' { \set Score.barNumberVisibility = #all-bar-numbers-visible \bar "" c1 | d | e | f \break g1 | e | d | c }
Imprimer les numéros de mesure à intervalle régulier
Vous pouvez imprimer un numéro de mesure à intervalle régulier plutôt
qu’en tête de chaque ligne seulement, en recourant à la propriété
barNumberVisibility
. Voici comment afficher le numéro toutes les
deux mesures sauf en fin de ligne.
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \set Score.currentBarNumber = #11 % Permit first bar number to be printed \bar "" % Print a bar number every second measure \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 2) c1 | c | c | c | c \break c1 | c | c | c | c }
Changement de la fréquence d’impression du numéro de mesure
La fonction de contexte set-bar-number-visibility
permet de
modifier la fréquence à laquelle les numéros de mesures s’impriment.
\relative c' { \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \context Score \applyContext #(set-bar-number-visibility 4) \repeat unfold 10 c'1 \context Score \applyContext #(set-bar-number-visibility 2) \repeat unfold 10 c }
Inscrire le numéro de mesure dans un cadre ou un cercle
Les numéros de mesure peuvent être encadrés ou entourés d’un cercle.
\relative c' { % Prevent bar numbers at the end of a line and permit them elsewhere \override Score.BarNumber.break-visibility = #end-of-line-invisible \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 4) % Increase the size of the bar number by 2 \override Score.BarNumber.font-size = #2 % Draw a box round the following bar number(s) \override Score.BarNumber.stencil = #(make-stencil-boxer 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \repeat unfold 5 { c1 } % Draw a circle round the following bar number(s) \override Score.BarNumber.stencil = #(make-stencil-circler 0.1 0.25 ly:text-interface::print) \repeat unfold 4 { c1 } \bar "|." }
Numérotation des mesures et alternatives
Deux méthodes alternatives vous permettent de gérer la numérotation des mesures en cas de reprises.
\relative c'{ \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers \repeat volta 3 { c4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 \break \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers-with-letters \repeat volta 3 { c,4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 }
Alignement des numéros de mesure
Les numéros de mesure s’alignent en principe sur la droite de l’objet dont ils dépendent. C’est normalement le coin gauche de la portée ou, en cours de ligne, à gauche de la barre. Vous pouvez toutefois les centrer par rapport à la barre ou les afficher à droite de la barre.
\relative c' { \set Score.currentBarNumber = #111 \override Score.BarNumber.break-visibility = #all-visible % Increase the size of the bar number by 2 \override Score.BarNumber.font-size = #2 % Print a bar number every second measure \set Score.barNumberVisibility = #(every-nth-bar-number-visible 2) c1 | c1 % Center-align bar numbers \override Score.BarNumber.self-alignment-X = #CENTER c1 | c1 % Left-align bar numbers \override Score.BarNumber.self-alignment-X = #LEFT c1 | c1 }
Suppression des numéros de mesure d’une partition
Désactiver le graveur concerné – Bar_number_engraver
–
donnera une partition – contexte Score
– sans numéros de
mesure.
\layout { \context { \Score \omit BarNumber % or: %\remove "Bar_number_engraver" } } \relative c'' { c4 c c c \break c4 c c c }
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : BarNumber, Bar_number_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Les numéros de mesure peuvent entrer en collision avec les crochets d’un
StaffGroup. La propriété padding
– décalage
– de l’objet
BarNumber permet alors d’ajuster leur
positionnement.
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Vérification des limites et numéros de mesure
Les tests de limite de mesure (ou tests de mesure) aident à détecter
les erreurs dans les durées. Un test de mesure s’écrit avec une barre
verticale, |
. Lors du traitement, elle doit correspondre à une
barre de mesure. Sinon, un avertissement est émis qui indique le numéro
de ligne où est détectée l’erreur. Dans l’exemple suivant, le deuxième
test de mesure signale une erreur.
\time 3/4 c2 e4 | g2 |
Des durées incorrectes font échouer les tests de mesure et peuvent souvent mettre la partition sens dessus dessous, particulièrement s’il s’agit de musique polyphonique. Vérifier les tests de mesure qui ont échoué et les durées incorrectes est un bon moyen de commencer à corriger sa partition.
Lorsque plusieurs tests successifs présentent un même décalage, seul le message d’avertissement concernant la première occurrence est affiché. L’origine du problème est de fait plus évidente.
Le test de mesure peut être aussi utilisé dans les paroles, par exemple :
\lyricmode { \time 2/4 Twin -- kle | Twin -- kle }
Notez bien qu’en matière de paroles, le test est effectué à l’instant musical où la syllabe suivant la marque est traitée. Par voie de conséquence, lorsqu’une mesure débute par un silence, il n’y a pas moyen de positionner une syllabe à cet endroit, et LilyPond émettra un avertissement.
Il est aussi possible d’attribuer une autre valeur au symbole |
,
en assignant une expression musicale à "|"
. Dans l’exemple
suivant, le |
servira à insérer une double barre là où il
apparaît, au lieu de simplement vérifier que la fin de la mesure est
atteinte.
"|" = \bar "||" { c'2 c' | c'2 c' c'2 | c' c'2 c' }
Lorsque l’on recopie de longues pièces, il peut être utile de vérifier
que les numéros de mesure de LilyPond correspondent à l’original que
l’on recopie. Cela se fait avec \barNumberCheck
. Par exemple,
\barNumberCheck #123
affiche un avertissement lors du traitement si le numéro de mesure à ce
point (variable currentBarNumber
) n’est pas égal à 123.
Voir aussi
Morceaux choisis : Rythme.
Indications de repère
Indiquer un repère s’obtient grâce à la commande \mark
.
\relative c'' { c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark \default }
Lorsque vous utilisez \mark \default
, le repère s’incrémente
automatiquement ; toutefois donner un nombre en argument permet de
spécifier manuellement le repère en question. La valeur à utiliser
est enregistrée dans la propriété rehearsalMark
.
\relative c'' { c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark #8 c1 \mark \default c1 \mark \default }
La lettre I n’est pas utilisée, conformément aux usages de la gravure. Cependant, vous pourrez intégrer la lettre I en utilisant l’une des commandes suivantes selon que ce repère doive être simple, inclus dans un rectangle ou dans un cercle :
\set Score.markFormatter = #format-mark-alphabet \set Score.markFormatter = #format-mark-box-alphabet \set Score.markFormatter = #format-mark-circle-alphabet
\relative c'' { \set Score.markFormatter = #format-mark-box-alphabet c1 \mark \default c1 \mark \default c1 \mark #8 c1 \mark \default c1 \mark \default }
Le style de repère est déterminé par la propriété markFormatter
.
Il s’agit d’une fonction qui prend en arguments le repère en cours (un
entier) ainsi que le contexte en cours, et retournera un objet de type
markup. Dans l’exemple qui suit, markFormatter
est réglé
pour une procédure type. Quelques mesures plus loin, son comportement
est modifié pour imprimer un repère encadré.
\relative c'' { \set Score.markFormatter = #format-mark-numbers c1 \mark \default c1 \mark \default \set Score.markFormatter = #format-mark-box-numbers c1 \mark \default \set Score.markFormatter = #format-mark-circle-numbers c1 \mark \default \set Score.markFormatter = #format-mark-circle-letters c1 }
Le fichier ‘scm/translation-functions.scm’ comporte les
définitions de format-mark-letters
(comportement par défaut),
format-mark-box-letters
, format-mark-numbers
et
format-mark-box-numbers
. Vous pouvez vous en inspirer pour
d’autres fonctions de formatage.
format-mark-barnumbers
, format-mark-box-barnumbers
et
format-mark-circle-barnumbers
permettent d’imprimer le numéro
de mesure au lieu des compteurs alphabétique ou numérique.
On peut aussi spécifier manuellement une marque de repère :
\mark "A1"
Score.markFormatter
sera sans effet sur des repères ainsi
définis. Un \markup
peut néanmoins s’utiliser en argument.
\mark \markup{ \box A1 }
Un \mark
peut contenir un glyphe musical tel que le signe
segno.
\relative c' { c1 \mark \markup { \musicglyph #"scripts.segno" } c1 \mark \markup { \musicglyph #"scripts.coda" } c1 \mark \markup { \musicglyph #"scripts.ufermata" } c1 }
Pour connaître les différents symboles accessibles par
\musicglyph
, consultez La fonte Emmentaler.
Pour affiner le positionnement des repères, veuillez vous référer à
Mise en forme du texte, et tout particulièrement ce qui concerne
la break-alignable-interface
au chapitre
Alignement des objets.
Les définitions format-mark-numbers
et format-mark-letters
sont inscrites dan le fichier ‘scm/translation-functions.scm’.
Elles seront une source d’inspiration en matière de fonctions de
formatage.
Voir aussi
Manuel de notation : Alignement des objets, La fonte Emmentaler, Mise en forme du texte.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/translation-functions.scm’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : MarkEvent, Mark_engraver, RehearsalMark.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Indications de repère ] | [ Plus haut: Rythme ] | [ Notes d'ornement > ] |
1.2.6 Fonctionnalités rythmiques particulières
Notes d’ornement | ||
Alignement et cadences | ||
Gestion du temps |
Notes d’ornement
Les petites notes sont des ornements entièrement écrits. Leur taille est un peu plus petite que celle des notes normales et elles n’occupent pas de temps dans la mesure.
\relative { c''4 \grace b16 a4( \grace { b16 c16 } a2) }
Les plus courantes sont les acciaccatures, qui doivent se jouer très
vite, et qui s’écrivent sous forme d’une petite note barrée (sur la
hampe) et liée. L’appoggiature est une petite note non barrée, qui vole
une fraction à la durée de la note réelle qui la suit. LilyPond dispose
aussi, grâce à la fonction \slashedGrace
, d’une petite note
barrée et dépourvue de liaison, qui viendra s’insérer entre deux notes
déjà liées.
\relative { \acciaccatura d''8 c4 \appoggiatura e8 d4 \acciaccatura { g16 f } e2 \slashedGrace a,8 g4 \slashedGrace b16 a4( \slashedGrace b8 a2) }
Les petites notes se placent de façon synchrone entre les différentes portées. Dans l’exemple suivant, il y a deux petites double-croches pour chaque petite croche.
<< \new Staff \relative { e''2 \grace { c16 d e f } e2 } \new Staff \relative { c''2 \grace { g8 b } c2 } >>
La commande \afterGrace
sert à placer une petite note après une
note réelle – et non avant comme d’ordinaire. Cette commande
requiert deux arguments : la note réelle, et la ou les petites notes qui
s’y rattachent.
\relative { c''1 \afterGrace d1 { c16[ d] } c1 }
Les petites notes se placent alors après la note réelle. Leur positionnement est déterminé par une fraction de la durée de la note principale. Cette fraction, fixée par défaut à
afterGraceFraction = 3/4
peut être changée en début de fichier. Elle peut aussi se définir à la
suite de la commande afterGraceFraction
.
Dans l’exemple suivant, vous pouvez observer la différence entre le
comportement par défaut, à 15/16
et enfin à la moitié de la durée
de base.
<< \new Staff \relative { c''1 \afterGrace d1 { c16[ d] } c1 } \new Staff \relative { c''1 \afterGrace 15/16 d1 { c16[ d] } c1 } \new Staff \relative { c''1 \afterGrace 1/2 d1 { c16[ d] } c1 } >>
Les effets d’une commande \afterGrace
peuvent aussi s’obtenir à
l’aide de silences invisibles. Nous pourrions positionner ces petites
notes à sept huitièmes de la durée de la note de base :
\new Voice \relative { << { d''1^\trill_( } { s2 s4. \grace { c16 d } } >> c1) }
Les expressions \grace
obéissent à des règles typographiques
particulières, notamment en matière d’orientation et de taille des
objets. De ce fait, toute subtilité de mise en forme devra être
indiquée à l’intérieur de l’expression introduite par
\grace
; ces réglages additionnels doivent également être
désactivés dans cette même expression.
\new Voice \relative { \acciaccatura { \stemDown f''16-> \stemNeutral } g4 e c2 }
Morceaux choisis
Utilisation de hampe barrée pour une note normale
Le trait que l’on trouve sur les hampes des acciaccatures peut être appliqué dans d’autres situations.
\relative c'' { \override Flag.stroke-style = #"grace" c8( d2) e8( f4) }
Mise en forme des notes d’ornement
Il est possible de changer globalement la mise en forme des notes
d’ornement dans un morceau, au moyen des fonctions
add-grace-property
et remove-grace-property
. Ici,
par exemple, on ôte la définition de l’orientation des objets
Stem
pour toutes les petites notes, afin que les hampes ne
soient pas toujours orientées vers le haut, et on leur préfère des
têtes en forme de croix.
\relative c'' { \new Staff { $(remove-grace-property 'Voice 'Stem 'direction) $(add-grace-property 'Voice 'NoteHead 'style 'cross) \new Voice { \acciaccatura { f16 } g4 \grace { d16 e } f4 \appoggiatura { f,32 g a } e2 } } }
Redéfinition des réglages de mise en forme par défaut des notes d’ornement
Vous pouvez modifier les valeurs des variables startGraceMusic
,
stopGraceMusic
, startAcciaccaturaMusic
,
stopAcciaccaturaMusic
, startAppoggiaturaMusic
et
stopAppoggiaturaMusic
afin d’en personnaliser les effets. Pour
plus de détails, voir le fichier ‘ly/grace-init.ly’.
startAcciaccaturaMusic = { <>( \override Flag.stroke-style = #"grace" \slurDashed } stopAcciaccaturaMusic = { \revert Flag.stroke-style \slurSolid <>) } \relative c'' { \acciaccatura d8 c1 }
Positionnement des notes d’ornement avec espace flottant
Lorsqu’est activée la propriété strict-grace-spacing
,
l’espacement des notes d’ornement se fera de manière « élastique ».
Autrement dit, elles seront décollées de leur note de rattachement :
LilyPond commence par espacer les notes normales, puis les ornements
sont placés à la gauche de leur note de rattachement.
\relative c'' { << \override Score.SpacingSpanner.strict-grace-spacing = ##t \new Staff \new Voice { \afterGrace c4 { c16[ c8 c16] } c8[ \grace { b16 d } c8] c4 r } \new Staff { c16 c c c c c c c c4 r } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ornements, acciaccature, appoggiature.
Manuel de notation : Barres de ligature manuelles, Changement d’échelle des durées.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/grace-init.ly’.
Morceaux choisis : Rythme.
Référence des propriétés internes : GraceMusic, Grace_auto_beam_engraver, Grace_beam_engraver, Grace_engraver, Grace_spacing_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Un groupe de notes ligaturées constituant une acciaccatura apparaîtra comme une appoggiatura, c’est-à-dire sans trait.
La synchronisation des petites notes se fait de façon parfois surprenante, car les autres objets de la portée – barre de mesure, armure, etc. – sont eux aussi synchrones. Pensez-y lorsque vous mêlez des portées comprenant des petites notes et d’autres sans :
<< \new Staff \relative { e''4 \bar ".|:" \grace c16 d2. } \new Staff \relative { c''4 \bar ".|:" d2. } >>
Il est possible de remédier à cela en insérant, sur les autres portées,
des silences invisibles dans une expression précédée de \grace
et
correspondant à la durée des petites notes :
<< \new Staff \relative { e''4 \bar ".|:" \grace c16 d2. } \new Staff \relative { c''4 \bar ".|:" \grace s16 d2. } >>
Bien que la partie visible contient un \acciaccatura
ou un
\appoggiatura
, veillez bien à utiliser l’instruction
\grace
dans la partie invisible, au risque de voir apparaître un
tronçon de liaison connectant la petite note invisible à la note qui la
suit.
Seules des expressions musicales séquentielles peuvent être utilisées pour des petites notes ; il n’est pas possible d’imbriquer ni de juxtaposer des sections de petites notes, faute de quoi le traitement du code peut échouer ou produire des erreurs.
En ce qui concerne la sortie MIDI, les petites notes ont une durée du
quart de la valeur que vous leur attribuez. Par voie de conséquence, si
la durée globale d’une succession de petites notes venait à dépasser la
durée de la note qui précède, vous déclencheriez une erreur du type
« Going back in MIDI time
». Il vous faudra donc raccourcir les
petites notes. Par exemple,
c'8 \acciaccatura { c'8[ d' e' f' g'] }
deviendrait
c'8 \acciaccatura { c'16[ d' e' f' g'] }
ou bien modifier explicitement l’échelle des durées :
c'8 \acciaccatura { \scaleDurations 1/2 { c'8[ d' e' f' g'] } }
Voir Changement d’échelle des durées.
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Alignement et cadences
Dans un contexte orchestral, une cadence constitue un problème spécifique. Lors du montage d’une partition contenant une cadence, tous les autres instruments doivent sauter autant de notes que ce qu’en comporte la cadence, faute de quoi ils démarreraient trop tôt ou trop tard.
Les fonctions mmrest-of-length
ou skip-of-length
permettent de pallier ce problème. Ces fonctions Scheme prennent en
argument un fragment de musique, et génèrent un \skip
ou un
silence multimesure d’une durée correspondant à ce fragment.
MyCadenza = \relative { c'4 d8 e f g g4 f2 g4 g } \new GrandStaff << \new Staff { \MyCadenza c'1 \MyCadenza c'1 } \new Staff { #(mmrest-of-length MyCadenza) c'1 #(skip-of-length MyCadenza) c'1 } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : cadenza.
Morceaux choisis : Rythme.
Gestion du temps
Le temps est administré par le Timing_translator
, qui réside en
principe dans le contexte Score
. Un alias, Timing
, sera
ajouté au contexte auquel le Timing_translator
est rattaché.
Déclarer explicitement un contexte Voice
ou Staff
assure
l’existence de cet alias.
Timing
dispose des propriétés suivantes afin de garder trace du
minutage de la partition.
-
currentBarNumber
Le numéro de la mesure en cours. Un exemple d’utilisation se trouve au chapitre Numéros de mesure.
-
measureLength
La longueur de la mesure, dans la métrique en cours. Pour une mesure à 4/4, elle est de 1, et de 3/4 pour une mesure à 6/8. Sa valeur détermine où peut s’insérer une barre et comment seront générées les ligatures automatiques.
-
measurePosition
Le moment où l’on en est dans la mesure en cours. Cette quantité est remise à 0 dès lors qu’on dépasse
measureLength
; la variablecurrentBarNumber
est alors incrémentée.-
timing
Lorsqu’on lui assigne la valeur vrai, les valeurs ci-dessus mentionnées sont mises à jour à chaque pas. Fixée à faux, le graveur restera indéfiniment dans la mesure en cours.
Le calage peut être modifié en réglant explicitement l’une de ces
variables. Dans l’exemple qui suit, nous réglons la métrique à 4/4,
tout en fixant measureLength
à 5/4. Arrivé à 4/8 dans la
troisième mesure, nous avançons de 1/8, en assignant 5/8 à
measurePosition
, raccourcissant donc cette mesure d’une croche.
La barre de mesure suivante tombera donc à 9/8 et non à 5/8.
\new Voice \relative { \set Timing.measureLength = #(ly:make-moment 5/4) c'1 c4 | c1 c4 | c4 c \set Timing.measurePosition = #(ly:make-moment 5/8) b4 b b8 | c4 c1 | }
Comme le montre cet exemple, ly:make-moment n/d
construit une
durée de n/d fois une ronde. Par conséquent, ly:make-moment 1/8
correspond à une croche, et ly:make-moment 7/16
à la durée de
sept doubles croches.
Voir aussi
Manuel de notation : Musique sans métrique, Numéros de mesure.
Morceaux choisis : Rythme.
Références des propriétés internes : Timing_translator, Score
1.3 Signes d’interprétation
Ce chapitre traite des différentes indications d’interprétation que l’on peut trouver sur les partitions.
1.3.1 Signes d’interprétation attachés à des notes | ||
1.3.2 Signes d’interprétation sous forme de courbe | ||
1.3.3 Signes d’interprétation sous forme de ligne |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Signes d'interprétation ] | [ Plus haut: Signes d'interprétation ] | [ Articulations et ornements > ] |
1.3.1 Signes d’interprétation attachés à des notes
Nous allons voir au cours de ces lignes comment ajouter aux notes des indications d’interprétation – articulation, ornementation, nuance – et aborderons la manière de générer vos propres signes.
Articulations et ornements | ||
Nuances | ||
Personnalisation des indications de nuance |
Articulations et ornements
Les différents symboles qui indiquent des ponctuations ou des modes de jeu différents s’ajoutent aux notes de la manière suivante :
note\nom
Les valeurs de nom sont répertoriées dans l’annexe Liste des signes d’articulation. En voici un exemple :
\relative { c''4\staccato c\mordent b2\turn c1\fermata }
Certains signes d’articulation disposent d’un raccourci. On les ajoute à chaque note au moyen d’un tiret suivi du caractère correspondant à l’articulation désirée. C’est entre autres le cas pour marcato, stopped, tenuto, staccatissimo, accent, staccato, et portato, comme l’illustre l’exemple ci-dessous.
\relative { c''4-^ c-+ c-- c-! c4-> c-. c2-_ }
Même si LilyPond place automatiquement ces symboles, selon les règles contenues dans le fichier ‘scm/script.scm’, il est possible de l’obliger à les positionner au-dessus ou en dessous de la note, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Les articulations sont des objets de type script
; les
propriétés de ces objets sont abordées plus en détail au chapitre
Script.
Une articulation peut se rattacher aussi bien à un silence qu’à une
note, mais pas à un silence multimesures. Il existe cependant
un cas particulier : le point d’orgue – ou point d’arrêt – attaché à
un silence valant l’intégralité de la mesure. LilyPond dispose à cet
effet de la commande \fermataMarkup
, qui créera un objet
MultiMeasureRestText
rattaché à ce « silence multimesures ».
\override Script.color = #red \override MultiMeasureRestText.color = #blue a'2\fermata r\fermata R1\fermataMarkup
En dehors des articulations habituelles, vous pouvez adjoindre du texte – avec ou sans mise en forme – à n’importe quelle note. Voir à ce propos Commentaires textuels.
Pour plus d’information sur la manière d’ordonner Scripts
et
TextScripts
, consultez le chapitre
Positionnement des objets.
Morceaux choisis
Modification de la signification des raccourcis pour les signes d’articulation
Les raccourcis sont répertoriés dans le fichier
‘ly/script-init.ly’, dans lequel on retrouve les variables
dashHat
, dashPlus
, dashDash
, dashBar
,
dashLarger
, dashDot
et dashUnderscore
ainsi que
leur valeur par défaut. Ces valeurs peuvent être modifiées selon vos
besoins. Il suffit par exemple, pour affecter au raccourci -+
(dashPlus
) le symbole du trille en lieu et place du +
(caractère plus), d’assigner la valeur trill
à la variable
dashPlus
:
\relative c'' { c1-+ } dashPlus = "trill" \relative c'' { c1-+ }
Contrôle de l’ordre vertical des articulations et ornements
Les symboles s’ordonnent verticalement suivant la propriété
script-priority
. Plus sa valeur numérique est faible, plus le
symbole sera proche de la note. Dans l’exemple suivant, l’objet
TextScript
– le dièse – a d’abord la propriété la plus basse et
se voit donc placé au plus près de la note ; ensuite, c’est l’objet
Script
– le mordant – qui a la propriété la plus basse, et se
place alors sous le dièse. Lorsque deux objets ont la même priorité,
c’est l’ordre dans lequel ils sont indiqués qui détermine lequel sera
placé en premier.
\relative c''' { \once \override TextScript.script-priority = #-100 a2^\prall^\markup { \sharp } \once \override Script.script-priority = #-100 a2^\prall^\markup { \sharp } }
Création d’un grupetto retardé
Obtenir un grupetto retardé et dans lequel la note la plus basse
est altérée requiert quelques surcharges. La propriété
outside-staff-priority
doit être désactivée (#f
) pour
éviter qu’elle prenne le pas sur la propriété avoid-slur
.
L’ajustement du positionnement horizontal s’effectue en jouant sur les
fractions 2/3
et 1/3
.
\relative c'' { c2*2/3 ( s2*1/3\turn d4) r << { c4.( d8) } { s4 s\turn } >> \transpose c d \relative c'' << { c4.( d8) } { s4 \once \set suggestAccidentals = ##t \once \override AccidentalSuggestion.outside-staff-priority = ##f \once \override AccidentalSuggestion.avoid-slur = #'inside \once \override AccidentalSuggestion.font-size = -3 \once \override AccidentalSuggestion.script-priority = -1 \single \hideNotes b8-\turn \noBeam s8 } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : tenuto, accent, staccato, portato.
Manuel d’initiation : Positionnement des objets.
Manuel de notation : Commentaires textuels, Direction et positionnement, Liste des signes d’articulation, Trilles.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/script.scm’.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : Script, TextScript.
Nuances
À chaque nuance absolue correspond une commande qui peut être indiquée
après une note : c4\ff
par exemple. Les commandes de nuance
disponibles sont \ppppp
, \pppp
, \ppp
, \pp
,
\p
, \mp
, \mf
, \f
, \ff
, \fff
,
\ffff
, \fffff
, \fp
, \sf
, \sff
,
\sp
, \spp
, \sfz
et \rfz
. Les nuances se
placent aussi bien en dessous qu’au-dessus de la portée ; pour plus
d’information, consultez Direction et positionnement.
\relative c'' { c2\ppp c\mp c2\rfz c^\mf c2_\spp c^\ff }
Un crescendo est délimité par \<
et \!
, ou peut se
terminer par une commande de nuance explicite, ou bien un decrescendo ou
un nouveau crescendo. Il en va de même pour un diminuendo. Au lieu de
\<
et \>
, vous pouvez utiliser \cr
et \decr
,
auquel cas LilyPond n’imprimera pas de soufflet (hairpin en
anglais).
\relative c'' { c2\< c\! d2\< d\f e2\< e\> f2\> f\! e2\> e\mp d2\> d\> c1\! }
Un soufflet terminé par un simple \!
prendra fin sur la droite de
la tête de note à laquelle il est attaché. Dans le cas où il se termine
par l’intervention d’un autre soufflet (contraire ou non), il prendra
fin au milieu de la tête de note affublée d’un \<
ou d’un
\>
, et le nouveau soufflet débutera à l’extrémité droite de cette
même tête de note. Un soufflet se terminant sur le premier temps d’une
mesure s’arrêtera à la barre de mesure.
\relative { c''1\< | c4 a c\< a | c4 a c\! a\< | c4 a c a\! }
Il en va de même lorsqu’un soufflet est interrompu par une nuance explicite. Notez bien que la largeur occupée par cette nuance explicite influe sur la terminaison du soufflet :
\relative { c''1\< | c4 a c\mf a | c1\< | c4 a c\ffff a }
Les indications de nuance sont attachées aux notes ; aussi, lorsque l’on veut faire se succéder plusieurs nuances pendant une note tenue, il faudra avoir recours à des silences invisibles :
\relative { c''4\< c\! d\> e\! << f1 { s4 s4\< s4\> s4\! } >> }
On peut avoir recours à l’indication \espressivo
pour indiquer un
crescendo suivi d’un decrescendo sur une même note. Gardez à l’esprit
qu’il s’agit d’une articulation, et en aucun cas d’une nuance.
\relative { c''2 b4 a g1\espressivo }
La commande \cresc
permet d’indiquer textuellement le début d’un
crescendo. \decresc
ou \dim
marquent le début d’un
decrescendo. Les lignes d’extension sont gérées automatiquement.
\relative { g'8\cresc a b c b c d e\mf | f8\decresc e d c e\> d c b | a1\dim ~ | a2. r4\! | }
Une indication textuelle peut indiquer, au lieu d’un soufflet, un changement de nuance :
\relative c'' { \crescTextCresc c4\< d e f\! | \dimTextDecresc g4\> e d c\! | \dimTextDecr e4\> d c b\! | \dimTextDim d4\> c b a\! | \crescHairpin \dimHairpin c4\< d\! e\> d\! | }
Pour créer des indications de nuance qui restent alignées avec les nuances habituelles, reportez-vous au chapitre Personnalisation des indications de nuance.
Le positionnement vertical des nuances est géré par le DynamicLineSpanner.
L’utilisation d’un contexte Dynamics
permet de graver les nuances
sur leur propre ligne – Il suffit de placer des silences invisibles
pour gérer le temps. Bien que le contexte Dynamics
accepte des
notes pour indiquer les durées, celles-ci ne seront pas imprimées. Le
contexte Dynamics
peut aussi contenir des indications textuelles
avec ou sans extenseur, ainsi que les indications de pédale.
<< \new Staff \relative { c'2 d4 e | c4 e e,2 | g'4 a g a | c1 | } \new Dynamics { s1\< | s1\f | s2\dim s2-"rit." | s1\p | } >>
Commandes prédéfinies
\dynamicUp
,
\dynamicDown
,
\dynamicNeutral
,
\crescTextCresc
,
\dimTextDim
,
\dimTextDecr
,
\dimTextDecresc
,
\crescHairpin
,
\dimHairpin
.
Morceaux choisis
Soufflets et barres de mesure
En principe, un soufflet – (de)crescendo imprimé sous forme graphique –
commence au bord gauche de la note de départ, et se termine au
bord droit de la note d’arrivée. Cependant, si la note d’arrivée
est sur un premier temps, le soufflet s’arrêtera au niveau de la
barre de mesure qui la précède. Ce comportement peut être annulé
en assignant faux (#f
) à la propriété to-barline
.
\relative c'' { e4\< e2. e1\! \override Hairpin.to-barline = ##f e4\< e2. e1\! }
Ajustement de la longueur d’un soufflet
Si un soufflet est trop court, il suffit d’ajuster la propriété
minimum-length
de l’objet Hairpin
pour l’allonger.
\relative c'' { c4\< c\! d\> e\! << f1 { s4 s\< s\> s\! } >> \override Hairpin.minimum-length = #5 << f1 { s4 s\< s\> s\! } >> }
Moving the ends of hairpins
The ends of hairpins may be offset by setting the shorten-pair
property of the Hairpin
object. Positive values move endpoints
to the right, negative to the left. Unlike the minimum-length
property, this property only affects the appearance of the hairpin; it
does not adjust horizontal spacing (including the position of bounding
dynamics). This method is thus suitable for fine-tuning a hairpin
within its allotted space.
{ c'1~\< c'2~ c'\! \once \override Hairpin.shorten-pair = #'(2 . 2) c'1~\< c'2~ c'\! \once \override Hairpin.shorten-pair = #'(-2 . -2) c'1~\< c'2~ c'\! c'1~\p-\tweak shorten-pair #'(2 . 0)\< c'2~ c'\ffff }
Impression de soufflets « al niente »
Des crescendos ou decrescendos al niente peuvent être indiqués de
manière graphique, en assignant vrai (#t
) à la
propriété circled-tip
, ce qui affiche un cercle à leur extrémité.
\relative c'' { \override Hairpin.circled-tip = ##t c2\< c\! c4\> c\< c2\! }
Différents styles de soufflet
Les soufflets de nuance peuvent adopter des styles différents.
\relative c'' { \override Hairpin.stencil = #flared-hairpin a4\< a a a\f a4\p\< a a a\ff a4\sfz\< a a a\! \override Hairpin.stencil = #constante-hairpin a4\< a a a\f a4\p\< a a a\ff a4\sfz\< a a a\! \override Hairpin.stencil = #flared-hairpin a4\> a a a\f a4\p\> a a a\ff a4\sfz\> a a a\! \override Hairpin.stencil = #constante-hairpin a4\> a a a\f a4\p\> a a a\ff a4\sfz\> a a a\! }
Alignement vertical des nuances indications textuelles
Tous les objets DynamicLineSpanner
(soufflets ou nuances
textuelles) viennent s’aligner sur une ligne de référence placée, par
rapport à la portée, à au moins la valeur de 'staff-padding
sauf
lorsque d’autres éléments de notation les en éloigne plus. Les nuances
seront centrés sur une même ligne dès lors que 'staff-padding
aura été défini à une valeur suffisante.
C’est le même principe – en combinaison avec \textLengthOn
–
qui sert à aligner les indications textuelles sur une ligne de
référence.
music = \relative c' { a'2\p b\f e4\p f\f\> g, b\p c2^\markup { \huge gorgeous } c^\markup { \huge fantastic } } { \music \break \override DynamicLineSpanner.staff-padding = #3 \textLengthOn \override TextScript.staff-padding = #1 \music }
Masquage de l’extension des nuances textuelles
Les crescendos et decrescendos indiqués textuellement – tels que cresc. ou dim. – sont suivis de pointillés qui montrent leur étendue. On peut empêcher l’impression de ces pointillés.
\relative c'' { \override DynamicTextSpanner.style = #'none \crescTextCresc c1\< | d | b | c\! }
Modifidation du texte et de l’extension de nuances textuelles
Le texte par défaut des crescendos et decrescendos se change en
modifiant les propriétés de contexte crescendoText
et
decrescendoText
. L’aspect de la ligne d’extension est fonction
de la propriété style
du DynamicTextSpanner
. Sa valeur
par défaut est 'hairpin
, mais d’autres valeurs sont disponibles,
comme 'line
, 'dashed-line
et 'dotted-line
.
\relative c'' { \set crescendoText = \markup { \italic { cresc. poco } } \set crescendoSpanner = #'text \override DynamicTextSpanner.style = #'dotted-line a2\< a a2 a a2 a a2 a\mf }
Voir aussi
Glossaire musicologique : al niente, crescendo, decrescendo, soufflet.
Manuel d’initiation : Articulations et nuances.
Manuel de notation : Amélioration du rendu MIDI, Direction et positionnement, Gestion des nuances en MIDI, Personnalisation des indications de nuance.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : DynamicText, Hairpin, DynamicLineSpanner, Dynamics.
Personnalisation des indications de nuance
La manière la plus simple de personnaliser une indication de nuance
consiste à utiliser un objet \markup
.
moltoF = \markup { molto \dynamic f } \relative { <d' e>16_\moltoF <d e> <d e>2.. }
Vous pouvez créer des indications de nuance éditoriales (entre parenthèses ou crochets) grâce aux étiquettes (mode markup) ; la syntaxe en est abordée au chapitre Mise en forme du texte.
roundF = \markup { \center-align \concat { \bold { \italic ( } \dynamic f \bold { \italic ) } } } boxF = \markup { \bracket { \dynamic f } } \relative { c'1_\roundF c1_\boxF }
Grâce à la fonction make-dynamic-script
, vous pouvez créer de
nouvelles marques textuelles que vous combinerez avec les signes de
nuance.
sfzp = #(make-dynamic-script "sfzp") \relative { c'4 c c\sfzp c }
make-dynamic-script
accepte en argument tout objet de type
markup. Notez bien que la police des nuances ne contient que les
caractères f,m,p,r,s
et z
, et que les marques de nuance
possèdent des propriétés particulières et prédéfinies quant à leur
police. Aussi, lorsque vous créez du texte en pareille situation, nous
vous recommandons d’utiliser \normal-text
pour annuler ces
propriétés. L’intérêt majeur de recourir à la fonction
make-dynamic-script
plutôt qu’à un simple markup réside
dans l’assurance que ces objets personnalisés et les soufflets seront
alignés lorsqu’attachés à une même note.
roundF = \markup { \center-align \concat { \normal-text { \bold { \italic ( } } \dynamic f \normal-text { \bold { \italic ) } } } } boxF = \markup { \bracket { \dynamic f } } mfEspress = \markup { \center-align \line { \hspace #3.7 mf \normal-text \italic espress. } } roundFdynamic = #(make-dynamic-script roundF) boxFdynamic = #(make-dynamic-script boxF) mfEspressDynamic = #(make-dynamic-script mfEspress) \relative { c'4_\roundFdynamic\< d e f g,1~_\boxFdynamic\> g g'~\mfEspressDynamic g }
La construction d’une indication de nuance personnalisée peut aussi se faire en langage Scheme ; voir Construction d'un markup en Scheme pour en connaître les modalités.
moltoF = #(make-dynamic-script (markup #:normal-text "molto" #:dynamic "f")) \relative { <d' e>16 <d e> <d e>2..\moltoF }
L’utilisation d’un \tweak
permettra d’aligner par la gauche
cette nuance textuelle sur la tête de note, plutôt qu’un centrage :
moltoF = \tweak DynamicText.self-alignment-X #LEFT #(make-dynamic-script (markup #:normal-text "molto" #:dynamic "f")) \relative { <d' e>16 <d e> <d e>2..\moltoF <d e>1 }
L’utilisation des fontes en mode markup est abordée au chapitre Sélection de la fonte et de la taille.
Voir aussi
Manuel de notation : Amélioration du rendu MIDI, Gestion des nuances en MIDI, Mise en forme du texte, Sélection de la fonte et de la taille.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Manuel d’extension : Construction d'un markup en Scheme.
1.3.2 Signes d’interprétation sous forme de courbe
Ce chapitre traite des signes d’interprétation imprimés sous forme de courbe : liaisons d’articulation ou de phrasé, respirations, chutes et sauts.
Liaisons d’articulation | ||
Liaisons de phrasé | ||
Signes de respiration | ||
Chutes et sauts |
Liaisons d’articulation
Une liaison d’articulation indique que les notes doivent être jouées liées, ou legato. Ces liaisons s’indiquent au moyen de parenthèses.
Note : Lorsque la musique est polyphonique, la liaison doit se terminer dans la voix où elle a été entamée.
\relative { f''4( g a) a8 b( a4 g2 f4) <c e>2( <b d>2) }
Vous pouvez décider de l’orientation des liaisons par rapport à la portée, comme indiqué au chapitre Direction et positionnement.
Plusieurs liaisons peuvent intervenir simultanément ou concurremment, ce
qui requiert une attention spéciale. Dans la majorité des cas, la
liaison externe indique un phrasé, et un phrasé peut recouvrir plusieurs
liaisons d’articulation – voir Liaisons de phrasé. Dans le cas
où plusieurs liaisons d’articulation interviennent au sein d’un même
contexte Voice
, leurs début et fin doivent être labellisés par un
\=
suivi d’un identifiant (symbole ou entier positif).
\fixed c' { <c~ f\=1( g\=2( >2 <c e\=1) a\=2) > }
Une liaison est par défaut dessinée d’un trait plein. Il est aussi possible de l’imprimer sous la forme de tirets ou en pointillé :
\relative { c'4( e g2) \slurDashed g4( e c2) \slurDotted c4( e g2) \slurSolid g4( e c2) }
En utilisant \slurHalfDashed
, la première moitié de la liaison
aura un trait discontinu et continu pour la seconde. L’inverse
s’obtient avec \slurHalfSolid
.
\relative { c'4( e g2) \slurHalfDashed g4( e c2) \slurHalfSolid c4( e g2) \slurSolid g4( e c2) }
Vous pouvez même personnaliser la densité des tirets d’une liaison :
\relative { c'4( e g2) \slurDashPattern #0.7 #0.75 g4( e c2) \slurDashPattern #0.5 #2.0 c4( e g2) \slurSolid g4( e c2) }
Commandes prédéfinies
\slurUp
,
\slurDown
,
\slurNeutral
,
\slurDashed
,
\slurDotted
,
\slurHalfDashed
,
\slurHalfSolid
,
\slurDashPattern
,
\slurSolid
.
Morceaux choisis
Accords et double liaison d’articulation
Certains auteurs utilisent deux liaisons lorsqu’ils veulent lier des
accords. Dans LilyPond, il faut pour cela activer la propriété
doubleSlurs
.
\relative c' { \set doubleSlurs = ##t <c e>4( <d f> <c e> <d f>) }
Positionnement d’une annotation à l’intérieur d’une liaison
Lorsqu’une annotation doit s’incrire à l’intérieur d’une liaison, la
propriété outside-staff-priority
doit être désactivée.
\relative c'' { \override TextScript.avoid-slur = #'inside \override TextScript.outside-staff-priority = ##f c2(^\markup { \halign #-10 \natural } d4.) c8 }
Dessin d’une liaison d’articulation au trait discontinu
Grâce à la propriété dash-definition
, une liaison d’articulation
peut être formée de traits discontinus variables.
dash-definition
se compose d’une liste de
segments-discontinus
(dash-elements). Chaque
segment-discontinu
contient une liste de paramètres qui
déterminent le comportement du trait pour une section de la liaison.
Cette liaison se définit selon le paramètre de Bézier t
qui est
compris entre 0 (l’extrémité gauche de la liaison) et 1 (l’extrémité
droite de la liaison). Chaque segment-discontinu
se composera
selon la liste (t-début t-fin segment-style segment-taille)
.
La portion de liaison allant de t-début
à t-fin
aura un
trait segment-style
de longueur segment-taille
.
segment-taille
est exprimé en espace de portée ; un
segment-style
à 1 donnera un trait plein.
\relative c' { \once \override Slur.dash-definition = #'((0 0.3 0.1 0.75) (0.3 0.6 1 1) (0.65 1.0 0.4 0.75)) c4( d e f) \once \override Slur.dash-definition = #'((0 0.25 1 1) (0.3 0.7 0.4 0.75) (0.75 1.0 1 1)) c4( d e f) }
Voir aussi
Glossaire musicologique : liaison.
Manuel d’initiation : Non-imbrication des crochets et liaisons.
Manuel de notation : Direction et positionnement, Liaisons de phrasé.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : Slur.
Liaisons de phrasé
Une liaison de phrasé relie plusieurs notes en délimitant une phrase
musicale. On indique les points de départ et d’arrivée avec \(
et \)
respectivement.
\relative { c''4\( d( e) f( e2) d\) }
D’un point de vue typographique, rien ne distingue une liaison de phrasé
d’une liaison d’articulation. Cependant, LilyPond les considère comme
des objets différents. Une commande \slurUp
n’affectera donc pas
une liaison de phrasé. Vous pouvez décider de l’orientation des
liaisons de phrasé par rapport à la portée, comme indiqué au chapitre
Direction et positionnement.
Plusieurs liaisons de phrasé peuvent intervenir en même temps, dès lors qu’elles sont labellisées, comme des liaisons normales – voir Liaisons d’articulation.
Une liaison est par défaut dessinée d’un trait plein. Il est aussi possible de l’imprimer sous la forme de tirets ou en pointillé :
\relative { c'4\( e g2\) \phrasingSlurDashed g4\( e c2\) \phrasingSlurDotted c4\( e g2\) \phrasingSlurSolid g4\( e c2\) }
En utilisant \phrasingslurHalfDashed
, la première moitié de la
liaison aura un trait discontinu et continu pour la seconde. L’inverse
s’obtient avec \phrasingslurHalfSolid
.
\relative { c'4\( e g2\) \phrasingSlurHalfDashed g4\( e c2\) \phrasingSlurHalfSolid c4\( e g2\) \phrasingSlurSolid g4\( e c2\) }
Vous pouvez même personnaliser la densité des tirets d’une liaison :
\relative { c'4\( e g2\) \phrasingSlurDashPattern #0.7 #0.75 g4\( e c2\) \phrasingSlurDashPattern #0.5 #2.0 c4\( e g2\) \phrasingSlurSolid g4\( e c2\) }
La personnalisation des lignes discontinues est identique pour les liaisons de phrasé et les liaisons d’articulation. Pour plus de détails, référez-vous aux morceaux choisis de la section Liaisons d’articulation.
Commandes prédéfinies
\phrasingSlurUp
,
\phrasingSlurDown
,
\phrasingSlurNeutral
,
\phrasingSlurDashed
,
\phrasingSlurDotted
,
\phrasingSlurHalfDashed
,
\phrasingSlurHalfSolid
,
\phrasingSlurDashPattern
,
\phrasingSlurSolid
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Non-imbrication des crochets et liaisons.
Manuel de notation : Direction et positionnement, Liaisons d’articulation.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : PhrasingSlur.
Signes de respiration
Les indications de respiration sont indiquées par la commande
\breathe
.
{ c''2. \breathe d''4 }
Contrairement aux autres signes d’interprétation, une respiration n’est
pas associée à la note qui la précède ; il s’agit d’un événement musical
à part entière. Par voie de conséquence, toute autre marque attachée à
la note précédente, telle un crochet indiquant une ligature manuelle ou
une parenthèse indiquant une liaison, doit impérativement se placer
avant l’instruction \breathe
.
Un signe de respiration interrompt obligatoirement les ligatures, même automatiques. Pour passer outre ce fonctionnement, voir Barres de ligature manuelles.
\relative { c''8 \breathe d e f g2 }
LilyPond gère les divisiones, signes utilisés en notation ancienne pour indiquer les respirations. Pour de plus amples détails, voir Divisions.
Morceaux choisis
Modification de l’indicateur de respiration
On peut choisir le glyphe imprimé par cette commande, en modifiant la
propriété text
de l’objet BreathingSign
, pour lui affecter
n’importe quelle indication textuelle.
\relative c'' { c2 \override BreathingSign.text = \markup { \musicglyph #"scripts.rvarcomma" } \breathe d2 }
Remplacement du signe de respiration par une coche
Les musiques vocales ou pour vents utilisent souvent une coche en tant que signe de respiration. Ceci indique une respiration qui enlève une fraction à la note précédente plutôt qu’une véritable pause comme le fait un signe sous forme de virgule. La coche peut être remontée un peu afin de l’isoler de la portée.
\relative c'' { c2 \breathe d2 \override BreathingSign.Y-offset = #2.6 \override BreathingSign.text = \markup { \musicglyph #"scripts.tickmark" } c2 \breathe d2 }
Insertion d’une césure
Une surcharge de la propriété text
de l’objet
BreathingSign
permet de créer une marque de césure. LilyPond
dispose également d’une variante courbée.
\relative c'' { \override BreathingSign.text = \markup { \musicglyph #"scripts.caesura.straight" } c8 e4. \breathe g8. e16 c4 \override BreathingSign.text = \markup { \musicglyph #"scripts.caesura.curved" } g8 e'4. \breathe g8. e16 c4 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : césure.
Manuel de notation : Divisions.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : BreathingEvent, BreathingSign, Breathing_sign_engraver.
Chutes et sauts
Des indications de désinence peuvent être obtenues au moyen de la
commande \bendAfter
. Leur direction s’indique au moyen des
signes plus (vers le haut) ou moins (vers le bas). Le chiffre indique
l’intervalle avec la note de départ.
\relative c'' { c2\bendAfter #+4 c2\bendAfter #-4 c2\bendAfter #+6.5 c2\bendAfter #-6.5 c2\bendAfter #+8 c2\bendAfter #-8 }
Morceaux choisis
Ajustement du galbe des chutes ou sauts
La propriété shortest-duration-space
peut devoir être retouchée
pour ajuster l’apparence des chutes ou sauts.
\relative c'' { \override Score.SpacingSpanner.shortest-duration-space = #4.0 c2-\bendAfter #5 c2-\bendAfter #-4.75 c2-\bendAfter #8.5 c2-\bendAfter #-6 }
Voir aussi
Glossaire musical : chute, saut.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Chutes et sauts ] | [ Plus haut: Signes d'interprétation ] | [ Glissando > ] |
1.3.3 Signes d’interprétation sous forme de ligne
Cette partie traite de la manière de générer des signes d’interprétation d’aspect linéaire, tels les glissandos, arpèges et trilles.
Glissando | ||
Arpèges | ||
Trilles |
Glissando
Un glissando relie une hauteur à une autre en passant par chaque hauteur
intermédiaire. On l’obtient en accolant la commande \glissando
à
la première note.
\relative { g'2\glissando g' c2\glissando c, \afterGrace f,1\glissando f'16 }
Un glissando peut intervenir au moment d’un changement de portée :
\new PianoStaff << \new Staff = "right" { e'''2\glissando \change Staff = "left" a,,4\glissando \change Staff = "right" b''8 r | } \new Staff = "left" { \clef bass s1 } >>
Un glissando peut affecter des notes d’un accord. En dehors du cas où
les notes des deux accords sont reliées directement l’une à l’autre, les
relations s’établissent à l’aide de la commande \glissandoMap
;
les notes d’un accord sont numérotées à partir de zéro et dans leur
ordre d’apparition dans le fichier ‘.ly’.
\relative { <c' e>1\glissando g' | <c, e>1\glissando | <g' b> | \break \set glissandoMap = #'((0 . 1) (1 . 0)) <c, g'>1\glissando | <d a'> | \set glissandoMap = #'((0 . 0) (0 . 1) (0 . 2)) c1\glissando | <d f a> | \set glissandoMap = #'((2 . 0) (1 . 0) (0 . 1)) <f d a'>1\glissando | <c c'> | }
Un glissando est indiqué graphiquement, par une ligne ou des vaguelettes – voir Styles de ligne.
Morceaux choisis
Glissando contemporain
De nos jours, il peut arriver que la note d’arrivée d’un glissando soit absente de la partition. Pour ce faire, il vous faudra utiliser une cadence et « masquer » la note d’arrivée.
\relative c'' { \time 3/4 \override Glissando.style = #'zigzag c4 c \cadenzaOn c4\glissando \hideNotes c,,4 \unHideNotes \cadenzaOff \bar "|" }
Ajout de marques temporelles à un long glissando
Lorsqu’un glissando s’étend dans la durée, on trouve parfois des indications temporelles, matérialisées par des hampes sans tête de note. De telles hampes permettent aussi d’indiquer des éléments intermédiaires.
L’alignement des hampes avec la ligne de glissando peut requérir quelques aménagements.
glissandoSkipOn = { \override NoteColumn.glissando-skip = ##t \hide NoteHead \override NoteHead.no-ledgers = ##t } glissandoSkipOff = { \revert NoteColumn.glissando-skip \undo \hide NoteHead \revert NoteHead.no-ledgers } \relative c'' { r8 f8\glissando \glissandoSkipOn f4 g a a8\noBeam \glissandoSkipOff a8 r8 f8\glissando \glissandoSkipOn g4 a8 \glissandoSkipOff a8 | r4 f\glissando \< \glissandoSkipOn a4\f \> \glissandoSkipOff b8\! r | }
Saut de ligne et glissando
L’affectation de la valeur #t
à la propriété breakable
,
combinée à after-line-breaking
, permet la rupture d’une
indication de glissando lors d’un saut de ligne.
glissandoSkipOn = { \override NoteColumn.glissando-skip = ##t \hide NoteHead \override NoteHead.no-ledgers = ##t } \relative c'' { \override Glissando.breakable = ##t \override Glissando.after-line-breaking = ##t f1\glissando | \break a4 r2. | f1\glissando \once \glissandoSkipOn \break a2 a4 r4 | }
Rappel du glissando à l’occasion d’une alternative
Un glissando qui se prolonge sur plusieurs sections \alternative
peut se rappeler à l’aide d’une note d’ornement supplémentaire et
masquée, à laquelle sera attaché le départ du glissando, ce dans chaque
bloc \alternative
. Cette note d’ornement devrait avoir la même
hauteur que la note où commençait le glissando originel. Ceci est géré
par une fonction musicale qui prendra en argument la hauteur de la note
d’ornement.
Dans le cadre d’un musicque polyphonique, il ne faudra pas oublier d’ajouter une note d’ornement dans toutes les autres voix afin de préserver la synchronisation.
repeatGliss = #(define-music-function (grace) (ly:pitch?) #{ % the next two lines ensure the glissando is long enough % to be visible \once \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods \once \override Glissando.minimum-length = #3.5 \once \hideNotes \grace $grace \glissando #}) \score { \relative c'' { \repeat volta 3 { c4 d e f\glissando } \alternative { { g2 d } { \repeatGliss f g2 e } { \repeatGliss f e2 d } } } } music = \relative c' { \voiceOne \repeat volta 2 { g a b c\glissando } \alternative { { d1 } { \repeatGliss c \once \omit StringNumber e1\2 } } } \score { \new StaffGroup << \new Staff << \context Voice { \clef "G_8" \music } >> \new TabStaff << \context TabVoice { \clef "moderntab" \music } >> >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : glissando.
Manuel de notation : Styles de ligne.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : Glissando.
Problèmes connus et avertissements
Il n’est pas possible d’imprimer un texte (tel que gliss.) le long de la ligne de glissando.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Arpèges
On peut indiquer qu’un accord doit être arpégé en lui accolant la
commande \arpeggio
:
\relative { <c' e g c>1\arpeggio }
LilyPond dispose de différents graphismes pour indiquer un arpège ;
\arpeggioNormal
reviendra au style par défaut.
\relative { <c' e g c>2\arpeggio \arpeggioArrowUp <c e g c>2\arpeggio \arpeggioArrowDown <c e g c>2\arpeggio \arpeggioNormal <c e g c>2\arpeggio }
Des crochets indiquent que l’accord devra être plaqué et non arpégé :
\relative { <c' e g c>2 \arpeggioBracket <c e g c>2\arpeggio \arpeggioParenthesis <c e g c>2\arpeggio \arpeggioParenthesisDashed <c e g c>2\arpeggio \arpeggioNormal <c e g c>2\arpeggio }
Les indications d’arpeggio peuvent se présenter sous la forme de ligne
discontinue à l’aide de la propriété 'dash-definition
. Pour
plus de détails à ce propos, consultez Liaisons d’articulation.
Un arpège peut parfois s’écrire de manière explicite, à l’aide de liaisons de tenue. Pour plus d’information, voir Liaisons de prolongation.
Commandes prédéfinies
\arpeggio
,
\arpeggioArrowUp
,
\arpeggioArrowDown
,
\arpeggioNormal
,
\arpeggioBracket
,
\arpeggioParenthesis
\arpeggioParenthesisDashed
.
Morceaux choisis
Arpège distribué sur une partition pour piano
Dans une double portée pour piano (PianoStaff
), un arpège peut
s’étendre sur les deux portées grâce à la propriété
PianoStaff.connectArpeggios
.
\new PianoStaff \relative c'' << \set PianoStaff.connectArpeggios = ##t \new Staff { <c e g c>4\arpeggio <g c e g>4\arpeggio <e g c e>4\arpeggio <c e g c>4\arpeggio } \new Staff { \clef bass \repeat unfold 4 { <c,, e g c>4\arpeggio } } >>
Arpège distribué pour un autre contexte que le piano
Il est possible de distribuer un arpège sur plusieurs portées d’un
système autre que le PianoStaff
dès lors que vous incluez le
Span_arpeggio_engraver
au contexte Score
.
\score { \new ChoirStaff { \set Score.connectArpeggios = ##t << \new Voice \relative c' { <c e>2\arpeggio <d f>2\arpeggio <c e>1\arpeggio } \new Voice \relative c { \clef bass <c g'>2\arpeggio <b g'>2\arpeggio <c g'>1\arpeggio } >> } \layout { \context { \Score \consists "Span_arpeggio_engraver" } } }
Arpège distribué sur plusieurs voix
Affecter le graveur Span_arpeggio_engraver
au contexte de la
portée (Staff
) permet de distribuer un arpège sur plusieurs
voix.
\new Staff \with { \consists "Span_arpeggio_engraver" } \relative c' { \set Staff.connectArpeggios = ##t << { <e' g>4\arpeggio <d f> <d f>2 } \\ { <d, f>2\arpeggio <g b>2 } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : arpeggio.
Manuel de notation : Liaisons d’articulation, Liaisons de prolongation.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : Arpeggio, Slur, PianoStaff.
Problèmes connus et avertissements
Il est impossible de mêler au même instant, dans un contexte
PianoStaff
, des lignes d’arpèges connectées et d’autres
non connectées.
La manière simple de créer des lignes d’arpège sous forme de parenthèse n’est pas opérationnelle pour des arpèges inter-portées ; voir Hampes et changements de portée.
Trilles
Les trilles brefs s’indiquent comme n’importe quelle ponctuation, avec
un simple \trill
; voir Articulations et ornements.
Les trilles plus longs sont délimités par \startTrillSpan
et
\stopTrillSpan
:
\relative { d''1\startTrillSpan d1 c2\stopTrillSpan r2 }
Lorsqu’un saut de ligne intervient alors qu’une prolongation de trille est présente, l’indication de trille et sa prolongation sont rappelées sur la première note de la nouvelle ligne :
\relative { d''1\startTrillSpan \break d1 c2\stopTrillSpan r2 }
Lorsque des trilles interviennent sur une succession de hauteurs
différentes, point n’est besoin d’expliciter la commande
\stopTrillSpan
puisque l’apparition d’un nouveau trille
interrompt de fait celui qui le précédait :
\relative { d''1\startTrillSpan d1 b1\startTrillSpan d2\stopTrillSpan r2 }
Dans l’exemple suivant, un trille se combine avec des notes d’ornement. La syntaxe d’une telle construction ainsi que le moyen de positionner les notes d’ornement avec précision est expliquée au chapitre Notes d’ornement.
\relative { d''1~\afterGrace d1\startTrillSpan { c32[ d]\stopTrillSpan } e2 r2 }
Les trilles qui font intervenir une hauteur précise peuvent être
indiqués par la commande pitchedTrill
. Le premier argument est
la note réelle ; le second est une hauteur qui sera imprimée comme une
tête de note noire entre parenthèses.
\relative { \pitchedTrill e''2\startTrillSpan fis d2 c2\stopTrillSpan }
Dans l’exemple suivant, le second trille de la deuxième mesure est
ambigu – le fa qui est forcé n’est pas diésé. Pour lever toute
ambiguïté, il suffit de forcer l’impression de l’altération en
ajoutant un !
à la note considérée.
\relative { \pitchedTrill eis''4\startTrillSpan fis eis4\stopTrillSpan \pitchedTrill eis4\startTrillSpan cis eis4\stopTrillSpan \pitchedTrill eis4\startTrillSpan fis eis4\stopTrillSpan \pitchedTrill eis4\startTrillSpan fis! eis4\stopTrillSpan }
Commandes prédéfinies
\startTrillSpan
,
\stopTrillSpan
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : trille.
Manuel de notation : Articulations et ornements, Notes d’ornement.
Morceaux choisis : Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : TrillSpanner.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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1.4 Répétitions et reprises
La répétition est une notion essentielle en musique, et il existe de nombreuses façons de mettre en œuvre et noter ce concept. LilyPond prend en charge les types de répétition suivants :
-
volta
Le passage répété n’est pas développé, mais il est encadré par des barres de reprise et peut se terminer par plusieurs fins alternatives – ou volte – imprimées de gauche à droite sous des crochets. Lorsque la répétition commence au début de la pièce, aucune barre de reprise n’est gravée au début de la partition. Il s’agit de la notation courante des reprises avec fins alternatives.
-
unfold
La musique répétée est développée dans la partition autant de fois qu’indiqué. Ceci est particulièrement utile pour de la musique répétitive.
-
percent
Des barres obliques ou signes de pourcentage indiquent la répétition de temps ou de mesures.
-
tremolo
Ce type permet de réaliser des trémolos sous forme de liens de croches.
1.4.1 Répétition d’un long passage | ||
1.4.2 Autres types de répétition |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Répétitions et reprises ] | [ Plus haut: Répétitions et reprises ] | [ Répétitions courantes > ] |
1.4.1 Répétition d’un long passage
Cette section présente la syntaxe des répétitions longues – c’est-à-dire plusieurs mesures. Ces répétitions peuvent prendre deux formes : encadrées par des barres de reprises, ou bien développées dans la partition. Les barres et autres signes de reprise peuvent être contrôlés manuellement.
Répétitions courantes | ||
Indications de reprise manuelles | ||
Répétitions explicites |
Répétitions courantes
On peut indiquer une répétition de la façon suivante :
\repeat volta nombre_de_fois expression_musicale
où expression_musicale
représente ce qui doît être répété.
Les reprises courantes, sans alternative, s’indiquent comme ceci :
\relative { \repeat volta 2 { c''4 d e f } c2 d \repeat volta 2 { d4 e f g } }
Aucun « début » de reprise n’est indiqué par défaut pour la première
mesure d’un morceau. Vous pouvez cependant ajouter une barre de reprise
avec un \bar ".|:"
avant la première note.
\relative { \repeat volta 2 { \bar ".|:" c''4 d e f } c2 d \repeat volta 2 { d4 e f g } }
On peut ajouter une fin alternative à l’aide de la commande
\alternative
. Chaque alternative
est une expression
musicale en elle-même ; il faudra donc les regrouper par des accolades.
\repeat volta nombre_de_fois expression_musicale \alternative { { expression_musicale } }
Si l’on donne trop peu d’alternatives en regard du nombre de fois où le passage doit être rejoué, la première alternative sera jouée plusieurs fois.
Voici une simple reprise avec une fin alternative :
\relative { \repeat volta 2 { c''4 d e f | } \alternative { { c2 e | } { f2 g | } } c1 }
Et une répétition avec plusieurs alternatives :
\relative { \repeat volta 3 { c''4 d e f | } \alternative { { c2 e | } { f2 g | } { a2 g | } } c1 }
Note : Lorsqu’il y a plus d’une alternative, prenez garde à ce qu’aucun caractère n’apparaisse entre l’accolade fermant une alternative et l’accolade ouvrant la suivante, au risque de ne pas obtenir le nombre voulu d’alternatives.
Note : Une clause \relative
ne doit jamais se trouver à
l’intérieur d’une section \repeat
: vous aurez
immanquablement des portées parasites. Voir
Apparition d'une portée supplémentaire.
Lorsqu’une reprise sans fin alternative débute au milieu d’une mesure,
elle devrait se terminer aussi au milieu d’une mesure, de telle sorte
que les mesures soient complètes. En pareil cas, les indications de
reprise ne constituent pas des barres de mesure à proprement parler ; il
n’est donc pas nécessaire de faire appel à la commande \partial
ou à des contrôles d’intégrité de mesure.
c'4 e g \repeat volta 4 { e4 | c2 e | g4 g g } g4 | a2 a | g1 |
Il est possible de créer des reprises en début de morceau avec une
levée. Le cas est similaire à ce que nous venons de voir. Toutefois,
l’utilisation d’un \partial
est ici nécessaire pour respecter
cette entame.
\partial 4 \repeat volta 4 { e'4 | c2 e | g4 g g } g4 | a2 a | g1 |
Des liaisons de tenue peuvent être ajoutées à toute alternative :
\relative { c''1 \repeat volta 2 { c4 d e f~ } \alternative { { f2 d } { f2\repeatTie f, } } }
La commande \inStaffSegno
permet de générer une barre de mesure
composite par l’adjonction d’un symbole de segno à une barre de
reprise créée par une commande \repeat volta
. Qu’il s’agisse
d’un début, d’une fin ou d’une double reprise, le type de barre est
automatiquement sélectionné. L’indication « D.S. » devra cependant être
En dehors de toute reprise :
\relative { e'1 \inStaffSegno f2 g a b c1_"D.S." \bar "|." }
Au début d’une reprise :
\relative { e'1 \repeat volta 2 { \inStaffSegno % start repeat f2 g a b } c1_"D.S." \bar "|." }
En fin de reprise :
\relative { e'1 \repeat volta 2 { f2 g a b \inStaffSegno % end repeat } f2 g a b c1_"D.S." \bar "|." }
Entre deux reprises :
\relative { e'1 \repeat volta 2 { f2 g a b } \inStaffSegno % double repeat \repeat volta 2 { f2 g a b } c1_"D.S." \bar "|." }
Des symboles alternatifs de barre de mesure sont aussi accessibles, dans
un contexte Score
, à l’aide des propriétés segnoType
,
startRepeatSegnoType
, endRepeatSegnoType
ou
doubleRepeatSegnoType
selon les besoins. Ces types de barre
alternative doivent être choisis parmi les types prédéfinis ou
préalablement créés à l’aide d’une commande \defineBarLine
–
voir Barres de mesure.
\defineBarLine ":|.S[" #'(":|." "S[" "") \defineBarLine "]" #'("]" "" "") \relative { e'1 \repeat volta 2 { f2 g a b \once \set Score.endRepeatSegnoType = ":|.S[" \inStaffSegno } f2 g \bar "]" a b c1_"D.S." \bar "|." }
Morceaux choisis
Diminution de la taille du crochet d’alternative
Les crochets indiquant les fins alternatives s’étalent tout au long de
celles-ci. On peut les raccourcir en jouant sur la propriété
voltaSpannerDuration
. Dans l’exemple suivant, le crochet ne se
prolonge que sur une mesure à 3/4.
\relative c'' { \time 3/4 c4 c c \set Score.voltaSpannerDuration = #(ly:make-moment 3/4) \repeat volta 5 { d4 d d } \alternative { { e4 e e f4 f f } { g4 g g } } }
Ajout du crochet de reprise à d’autres portées
D’ordinaire, le graveur Volta_engraver
réside dans le contexte
Score
; les crochets précédant une reprise s’impriment donc
seulement au-dessus de la portée du haut. On peut ajuster cela en
déplaçant ce graveur vers les contextes de portée (Staff
) qui
doivent comporter ces crochets.
<< \new Staff { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } \new Staff { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } \new Staff \with { \consists "Volta_engraver" } { c'2 g' e' a' } \new Staff { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } >>
Succession de reprises et style de barre par défaut
LilyPond dispose de trois différents styles de barre pour indiquer une
succession de reprises. Vous devez opter pour un style par défaut, à
l’aide de la propriété doubleRepeatType
.
\relative c'' { \repeat volta 1 { c1 } \set Score.doubleRepeatType = #":..:" \repeat volta 1 { c1 } \set Score.doubleRepeatType = #":|.|:" \repeat volta 1 { c1 } \set Score.doubleRepeatType = #":|.:" \repeat volta 1 { c1 } }
Numérotation des mesures et alternatives
Deux méthodes alternatives vous permettent de gérer la numérotation des mesures en cas de reprises.
\relative c'{ \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers \repeat volta 3 { c4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 \break \set Score.alternativeNumberingStyle = #'numbers-with-letters \repeat volta 3 { c,4 d e f | } \alternative { { c4 d e f | c2 d \break } { f4 g a b | f4 g a b | f2 a | \break } { c4 d e f | c2 d } } c1 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : répétition, volta.
Manuel de notation : Barres de mesure, Gestion du temps, Modification des greffons de contexte, Modification des liaisons.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’.
Morceaux choisis : Répétitions.
Référence des propriétés internes : VoltaBracket, RepeatedMusic, VoltaRepeatedMusic, UnfoldedRepeatedMusic.
Problèmes connus et avertissements
L’extension d’une liaison à partir d’un bloc \repeat
sur un bloc
\alternative
n’est possible que pour la première alternative.
L’aspect visuel d’une liaison se continuant dans les autres
alternatives, peut être simulée à l’aide de la commande
\repeatTie
lorsqu’elle s’arrête sur sa première note –
méthode qui cependant ne fonctionne pas pour un TabStaff
.
D’autres moyens existent pour indiquer la prolongation d’une
liaison sur des alternatives, y compris dans un TabStaff
,
en suivant les préceptes donnés à la rubrique
Modification des liaisons.
Selon le même principe, une liaison ne saurait partir de la fin d’une alternative pour se terminer au début de la reprise.
L’extension d’un glissando à partir d’un bloc \repeat
sur
un bloc \alternative
n’est possible que pour la première
alternative. L’aspect visuel d’un glissando se continuant dans
les autres alternatives peut être simulé à l’aide d’un glissando
partant d’une note d’ornement supplémentaire et masquée. Un
exemple se trouve à la rubrique Glissando.
Le développement, à l’aide de la commande \unfoldRepeats
, d’une
répétition qui commence sur une mesure incomplète et contient un bloc
alternative
avec modification de la propriété
measureLength
entraînera des messages d’erreur concernant le
placement des barres de mesure.
Des reprises imbriquées telles que
\repeat … \repeat … \alternative
présentent une ambiguïté, dans la mesure où l’on ne sait à quelle
section \repeat
attribuer la section \alternative
. Pour
résoudre cette ambiguïté, il convient de toujours insérer la commande
\alternative
à l’intérieur de la section \repeat
. Il est
préférable, dans une telle situation, d’utiliser des accolades pour plus
de clarté.
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Indications de reprise manuelles
Note : Les méthodes présentées dans les lignes qui suivent ne
devraient servir à indiquer que des constructions de répétition
inhabituelles. En règle générale, il vaut mieux recourir à la fonction
\repeat
pour créer une reprise ou bien insérer la barre de
mesure adéquate. Pour plus d’information, voir le chapitre
Barres de mesure.
La propriété repeatCommands
sert à contrôler la mise en forme des
reprises. On la définit par une suite de commandes de reprise Scheme.
-
start-repeat
Pour imprimer une barre de reprise
.|:
\relative { c''1 \set Score.repeatCommands = #'(start-repeat) d4 e f g c1 }
Traditionnellement, on n’imprime pas de signe de reprise en début de morceau.
-
end-repeat
Pour imprimer une barre de reprise
:|.
\relative { c''1 d4 e f g \set Score.repeatCommands = #'(end-repeat) c1 }
-
(volta nombre) … (volta #f)
Pour obtenir un crochet indiquant le numéro de l’alternative. Pour que le crochet s’imprime effectivement, il faut spécifier explicitement l’endroit où il doit se terminer.
\relative { f''4 g a b \set Score.repeatCommands = #'((volta "2")) g4 a g a \set Score.repeatCommands = #'((volta #f)) c1 }
Plusieurs commandes de reprise peuvent intervenir au même moment :
\relative { f''4 g a b \set Score.repeatCommands = #'((volta "2, 5") end-repeat) g4 a g a c1 \set Score.repeatCommands = #'((volta #f) (volta "95") end-repeat) b1 \set Score.repeatCommands = #'((volta #f)) }
Le crochet indiquant une alternative peut contenir aussi du texte. Il peut s’agir d’un ou plusieurs nombres ou bien d’une indication textuelle (markup) – voir Mise en forme du texte. Le plus simple, dans le cas d’une indication textuelle, est de tout d’abord définir ce markup, puis de l’inclure dans une liste Scheme.
voltaAdLib = \markup { 1. 2. 3... \text \italic { ad lib. } } \relative { c''1 \set Score.repeatCommands = #(list(list 'volta voltaAdLib) 'start-repeat) c4 b d e \set Score.repeatCommands = #'((volta #f) (volta "4.") end-repeat) f1 \set Score.repeatCommands = #'((volta #f)) }
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de mesure, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Répétitions.
Référence des propriétés internes : VoltaBracket, RepeatedMusic, VoltaRepeatedMusic.
Répétitions explicites
Adjoindre à la commande \repeat
l’opion unfold
permet de
s’affranchir de ressaisir de la musique répétitive. En voici la
syntaxe :
\repeat unfold nombre_de_fois expression_musicale
Le contenu de expression_musicale sera donc expansé autant de fois que stipulé par nombre_de_fois.
\relative { \repeat unfold 2 { c''4 d e f } c1 }
Dans certains cas, et tout particulièrement dans un contexte
\relative
, la fonction \repeat unfold
ne revient pas à
écrire littéralement la même expression musicale plusieurs fois.
Ainsi :
\repeat unfold 2 { a'4 b c }
n’est pas équivalent à
a'4 b c | a'4 b c
Une répétition expansée peut aussi avoir une fin alternative :
\relative { \repeat unfold 2 { c''4 d e f } \alternative { { c2 g' } { c,2 b } } c1 }
Si l’on donne trop peu d’alternatives en regard du nombre de fois où le passage doit être rejoué, la première alternative sera jouée plusieurs fois.
\relative { \repeat unfold 4 { c''4 d e f } \alternative { { c2 g' } { c,2 b } { e2 d } } c1 }
S’il y a par contre plus d’alternatives que de répétitions, les alternatives superflues seront tout simplement ignorées et ne seront pas imprimées.
\relative { \repeat unfold 2 { c''4 d e f } \alternative { { c2 g' } { c,2 b } { e2 d } } c1 }
Vous pouvez imbriquer plusieurs fonctions unfold
, qu’elles
comportent ou non des fins alternatives :
\relative { \repeat unfold 2 { \repeat unfold 2 { c''4 d e f } \alternative { { c2 g' } { c,2 b } } } c1 }
Une construction en accord peut se répéter à l’aide du symbole q
– voir Répétition d’accords.
Note : L’insertion d’un \relative
dans une section
\repeat
sans déclaration explicite du contexte Voice
génèrera une portée supplémentaire – voir
Apparition d'une portée supplémentaire.
Voir aussi
Manuel de notation : Répétition d’accords.
Morceaux choisis : Répétitions.
Référence des propriétés internes : RepeatedMusic, UnfoldedRepeatedMusic.
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1.4.2 Autres types de répétition
Nous abordons ici les reprises de courte durée. Il en existe deux formes, à savoir la répétition d’une même note sur quelques mesures – représentée par une barre oblique ou le signe pourcent – et les trémolos.
Répétitions de mesure | ||
Répétitions en trémolo |
Répétitions de mesure
Le style de « reprise en pourcent » sert à répéter une séquence de notes. Elle sera imprimée une fois, puis remplacée par un symbole spécial.
En voici la syntaxe :
\repeat percent nombre expression_musicale
Les séquences inférieures à une mesure sont remplacées par une barre oblique.
\relative c'' { \repeat percent 4 { c128 d e f } \repeat percent 4 { c64 d e f } \repeat percent 5 { c32 d e f } \repeat percent 4 { c16 d e f } \repeat percent 4 { c8 d } \repeat percent 4 { c4 } \repeat percent 2 { c2 } }
Les séquences d’une ou deux mesures sont remplacées par un symbole qui ressemble au symbole de pourcentage.
\relative c'' { \repeat percent 2 { c4 d e f } \repeat percent 2 { c2 d } \repeat percent 2 { c1 } }
\relative { \repeat percent 3 { c''4 d e f | c2 g' } }
Les séquences inférieures à la mesure et qui contiennent des durées différentes sont remplacées par un double symbole de pourcentage.
\relative { \repeat percent 4 { c''8. <d f>16 } \repeat percent 2 { \tuplet 3/2 { r8 c d } e4 } }
Morceaux choisis
Compteur de répétition en pourcent
Les répétitions de plus de deux mesures sont surmontées d’un compteur,
si l’on active la propriété countPercentRepeats
comme le montre
l’exemple suivant :
\relative c'' { \set countPercentRepeats = ##t \repeat percent 4 { c1 } }
Affichage du numéro de répétition en pourcent
Le numéro de mesure répétée sera imprimé à intervalle régulier si vous
déterminez la propriété de contexte repeatCountVisibility
.
\relative c'' { \set countPercentRepeats = ##t \set repeatCountVisibility = #(every-nth-repeat-count-visible 5) \repeat percent 10 { c1 } \break \set repeatCountVisibility = #(every-nth-repeat-count-visible 2) \repeat percent 6 { c1 d1 } }
Répétition en pourcent isolée
Des symboles de pourcentage isolés peuvent aussi être obtenus au moyen d’un silence multimesure dont on modifie l’aspect :
makePercent = #(define-music-function (note) (ly:music?) "Make a percent repeat the same length as NOTE." (make-music 'PercentEvent 'length (ly:music-length note))) \relative c'' { \makePercent s1 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : percent repeat, simile.
Morceaux choisis : Répétitions.
Référence des propriétés internes : RepeatSlash, RepeatSlashEvent, DoubleRepeatSlash, PercentRepeat, PercentRepeatCounter, PercentRepeatedMusic, Percent_repeat_engraver, DoublePercentEvent, DoublePercentRepeat, DoublePercentRepeatCounter, PercentRepeatCounter, PercentRepeatedMusic. Double_percent_repeat_engraver, Slash_repeat_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Les répétitions en pourcent ne peuvent contenir rien d’autre que le signe pourcent lui-même ; en particulier, les changements de métrique ne seront pas répété.
\repeat percent 3 { \time 5/4 c2. 2 \time 4/4 2 2 }
Tout changement de métrique ou insertion d’une commande \partial
devra impérativement se traîter sous forme de construction parallèle,
en dehors de la répétition en pourcentage :
<< \repeat percent 3 { c2. 2 2 2 } \repeat unfold 3 { \time 5/4 s4*5 \time 4/4 s1 } >>
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Répétitions en trémolo
Il y a deux formes de trémolo : la répétition alernative de deux notes ou accords, et la répétition rapide d’une seule note ou d’un accord. Lorsqu’il est constitué d’une alternance répétitive, le trémolo s’indique en ajoutant des barres de ligature entre les deux notes ou accords concernés. Lorsqu’il s’agit d’une répétition rapide, des barres de ligature penchées sont ajoutées à la note en question.
On peut placer une notation de trémolo entre deux notes, avec la
commande \repeat
suivie du style trémolo :
\relative c'' { \repeat tremolo 8 { c16 d } \repeat tremolo 6 { c16 d } \repeat tremolo 2 { c16 d } }
La syntaxe de \repeat tremolo
requiert expressément deux notes
encadrées par des accolades, et le nombre de répétitions exprimé en
durée d’une note (pointée ou non). Ainsi, dans l’exemple ci-dessus,
\repeat tremolo 7
est valide car correspond à une note
doublement pointée, à l’inverse de \repeat tremolo 9
.
La durée d’un trémolo est égale à la durée de l’expression entre
accolades multipliée par le nombre de fois à répéter :
\repeat tremolo 8 { c16 d16 }
correspond donc à la valeur d’une
ronde, et sera représenté par deux rondes séparées par des barres de
trémolo.
On peut indiquer de la même manière un trémolo sur une seule note, qu’il faudra alors laisser sans accolades :
\repeat tremolo 4 c'16
Le même résultat s’obtient en faisant suivre la note considérée
de deux points et d’un nombre (note:nombre
).
Le nombre en question correspond à la valeur de la subdivision ;
il doit être au moins de 8, auquel cas la hampe sera barrée par un
seul trait de ligature. Si ce nombre est omis, la dernière valeur sera
utilisée.
\relative { c''2:8 c:32 c: c: }
Morceaux choisis
Trémolo et changement de portée
Dans la mesure où \repeat tremolo
requiert deux arguments
musicaux pour un trémolo d’accords, la note ou l’accord de la
portée opposée doit être encadré par des accolades et se voir adjoindre
la commande \change Staff
.
\new PianoStaff << \new Staff = "up" \relative c'' { \key a \major \time 3/8 s4. } \new Staff = "down" \relative c'' { \key a \major \time 3/8 \voiceOne \repeat tremolo 6 { <a e'>32 { \change Staff = "up" \voiceTwo <cis a' dis>32 } } } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Répétitions.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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1.5 Notes simultanées
La notion musicale de polyphonie fait référence au fait d’avoir plus d’une voix simultanément dans une pièce. Dans LilyPond, la notion de polyphonie fait référence au fait d’avoir plus d’une voix sur la même portée.
1.5.1 Monophonie | ||
1.5.2 Plusieurs voix |
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[ < Notes simultanées ] | [ Plus haut: Notes simultanées ] | [ Notes en accords > ] |
1.5.1 Monophonie
Nous allons voir ici comment gérer plusieurs notes simultanées dans une même voix.
Notes en accords | ||
Répétition d’accords | ||
Expressions simultanées | ||
Clusters |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Monophonie ] | [ Plus haut: Monophonie ] | [ Répétition d'accords > ] |
Notes en accords
Un accord est formé en mettant une série de hauteurs entre <
et >
. Un accord peut être suivi d’une durée comme une simple
note.
\relative { <a' c e>1 <a c e>2 <f a c e>4 <a c>8. <g c e>16 }
Un accord peut être suivi d’une indication d’articulation comme une simple note.
\relative { <a' c e>1\fermata <a c e>2-> <f a c e>4\prall <a c>8.^! <g c e>16-. }
Certaines notes, au sein même d’un accord, peuvent être affectées d’une articulation ou d’un ornement :
\relative { <a' c\prall e>1 <a-> c-^ e>2 <f-. a c-. e-.>4 <a-+ c-->8. <g\fermata c e\turn>16 }
Certains éléments de notation, tels que nuances et soufflets ne peuvent se rattacher qu’à un accord et non aux notes qui le composent, sous peine de ne les voir s’imprimer. D’autres éléments, tels que doigtés ou liaisons, seront placés différemment selon qu’ils sont rattachés à des notes composant un accord, à un accord dans sa globalité ou à des notes individuelles.
\relative { <a'\f c( e>1 <a c) e>\f <a\< c e>( <a\! c e>) <a c e>\< <a c e> <a c e>\! }
Un accord peut se voir comme un conteneur de notes, articulations et autres éléments rattachés. Par voie de conséquence, un accord dépourvu de note n’a pas de durée ; toute articulation qui lui serait attachée interviendra au même moment que la note ou l’accord qui le suit et lui sera donc combiné – pour des combinaisons plus complexes, voir Expressions simultanées.
\relative { \grace { g'8( a b } <> ) \p \< -. -\markup \italic "sempre staccato" \repeat unfold 4 { c4 e } c1\f }
Les accords peuvent être saisis en mode relatif. Dans un accord, l’octave de chaque hauteur saisie est fonction de la précédente, à l’exception de la première qui, elle, sera positionnée en fonction de la première hauteur mentionnée dans l’accord précédent ou de la note individuelle précédente. Les autres notes au sein de l’accord se positionnent relativement à la précédente dans cet accord.
\relative { <a' c e>1 <f a c> <a c e> <f' a c> <b, e b,> }
Pour plus d’information à propos des accords, voir Notation des accords.
Voir aussi
Glossaire musicologique : accord.
Manuel d’initiation : Combinaison de notes en accords.
Manuel de notation : Articulations et ornements, Notation des accords. Octaves relatives, Plusieurs voix.
Morceaux choisis : Notes simultanées.
Problèmes connus et avertissements
Un accord comportant plus de deux notes dans le même « espace de portée » – tel que ‘<e f! fis!>’ – conduit immanquablement à des chevauchements. En fonction de la situation, un meilleur rendu peut nécessiter de recourir à
- l’utilisation temporaire de Plusieurs voix, ‘<< f! \\ <e fis!> >>’,
- une transcription enharmonique d’une ou plusieurs hauteurs, ‘<e f ges>’, ou
- des Clusters.
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Répétition d’accords
Dans le but de vous épargner de la saisie, LilyPond dispose d’un
raccourci – symbolisé par la lettre q
– qui a pour effet de
répéter le dernier accord saisi :
\relative { <a' c e>1 q <f a c>2 q }
À l’instar de n’importe quel accord, le symbole de répétition peut être affublé d’une durée, de signes d’articulation, markups, liaisons, ligatures… En fait, c’est la structure du dernier accord qui est dupliquée.
\relative { <a' c e>1\p^"text" q2\<( q8)[-! q8.]\! q16-1-2-3 q8\prall }
Dans la mesure où le symbole de répétition d’accord enregistre la structure du dernier accord construit, il est tout à fait possible de l’utiliser même après une succession de notes individuelles et de silences :
\relative { <a' c e>1 c'4 q2 r8 q8 | q2 c, | }
Le symbole de répétition d’accord ne prend en charge que les hauteurs, en aucun cas les nuances, articulations ou ornementations, qu’elles aient été attachées aux notes le composant ou à l’ensemble.
\relative { <a'-. c\prall e>1\sfz c'4 q2 r8 q8 | q2 c, | }
Le seul moyen de les reproduire consiste à utiliser explicitement la
fonction \chordRepeats
, en lui adjoignant un argument
supplémentaire qui recense les types d’événement à répéter et qui
seraient absents de l’accord construit par un q
.
\relative { \chordRepeats #'(articulation-event) { <a'-. c\prall e>1\sfz c'4 q2 r8 q8-. } | q2 c, | }
Comme vous pouvez le constater, l’utilisation de \chordRepeats
au
sein d’un bloc \relative
ne produit pas le résultat
escompté : les événements de l’accord expansés sont identiques à la
saisie traditionnelle d’un accord, ce qui a pour conséquence que l’octave
affectée par \relative
repose sur le contexte en cours.
Dans la mesure où l’imbrication de clauses \relative
n’est pas
source d’interférence, l’ajout d’un \relative
à ce qui sera
concerné par l’instruction \chordRepeats
permet d’établir une
relation d’octave entre les accords dès avant leur expansion. Dans le
cas présent, l’intégralité du bloc \relative
intérieur n’affecte
en rien ce qui l’entoure, ce qui explique la spécification d’octave
attachée à la dernière note :
\new Voice \relative { \chordRepeats #'(articulation-event) \relative { <a'-. c\prall e>1\sfz c'4 q2 r8 q8-. } | q2 c'' | }
Les interactions avec \relative
ne se produisent que lors d’un
appel explicite de \chordRepeats
: l’expansion implicite en
début de saisie intervient à un moment où toutes les instances de
\relative
ont déjà été interprétées.
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements, Notation des accords.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/chord-repetition-init.ly’.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Répétition d'accords ] | [ Plus haut: Monophonie ] | [ Clusters > ] |
Expressions simultanées
Lorsqu’une ou plusieurs expressions musicales sont encadrées par des doubles chevrons, elles sont considérées comme étant simultanées. Si la première expression débute par une note unique ou si l’intégralité de l’expression simultanée est explicitement rattachée à une voix en particulier, elle sera placée sur une seule portée. Dans le cas contraire, les éléments d’une expression simultanée seront placés sur des portées distinctes.
Voici deux exemples d’expression simultanée sur une même portée :
\new Voice { % explicit single voice << \relative { a'4 b g2 } \relative { d'4 g c,2 } >> }
\relative { % single first note a' << \relative { a'4 b g } \relative { d'4 g c, } >> }
Cette manière de procéder est utile lorsque les éléments de l’expression
ont des rythmes identiques. Dès que vous tenterez d’attacher sur une
même hampe des notes de durée différente, vous générerez des erreurs.
Notes, articulations et modifications de propriétés au sein d’un même
Voice
sont enregistrées et gravées selon l’ordre musical :
\relative { <a' c>4-. <>-. << c a >> << { c-. <c a> } { a s-. } >> }
La présence de plusieurs hampes, ligatures, durées ou propriétés au même instant musical nécessite l’utilisation de plusieurs voix.
Dans l’exemple suivant, l’expression simultanée génère implicitement plusieurs portées :
% no single first note << \relative { a'4 b g2 } \relative { d'4 g2 c,4 } >>
En pareil cas, des rythmes différents ne sont source d’aucun problème puisqu’ils sont interprétés dans des voix différentes.
Problèmes connus et avertissements
Des notes, bien qu’appartenant à des voix différentes, mais dont les hampes ont la même orientation, peuvent se retrouver au même endroit sur la portée, ce quelque soit le décalage que vous auriez pu leur appliquer. Ceci ne manque pas de faire apparaître un message
warning: This voice needs a \voiceXx or \shiftXx setting en français : Avertissement : Cette voix requiert un voiceXx ou un réglage \shiftXx
lors de la compilation. Le déclenchement de cet avertissement peut être désactivé par une clause
\override NoteColumn.ignore-collision = ##t
Ceci n’aura pas pour seule conséquence que ce message ne sera plus émis ; les procédures d’évitement de collision de quelqu’ordre que ce soit seront désactivées, ce qui peut conduire à quelques effets inattendus (voir aussi Problèmes connus et avertissements à la rubrique Résolution des collisions).
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Clusters
Un cluster indique un agrégat de sons. On peut le représenter par une
plage limitée par un ambitus (notes extrêmes). On obtient une
telle notation en appliquant la fonction \makeClusters
à une
séquence d’accords, comme
\relative \makeClusters { <g' b>2 <c g'> }
Des notes ordinaires et des clusters peuvent cohabiter sur une même portée, y compris simultanément – en pareil cas, rien ne sera fait pour tenter d’empêcher les chevauchements entre notes et clusters.
Voir aussi
Glossaire musicologique : cluster.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
Référence des propriétés internes : ClusterSpanner, ClusterSpannerBeacon, Cluster_spanner_engraver.
Problèmes connus et avertissements
L’apparence d’un cluster sera extrêmement resserrée s’il ne comporte au moins deux accords.
Dans la mesure où un cluster ne possède pas de hampe, il n’y a aucun moyen d’en connaître la durée ; cependant la longueur du signe imprimé dépend directement de la durée affectée aux accords qui le définissent.
Seul un silence peut séparer deux clusters.
Les clusters ne sont pas reproduits en MIDI.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Clusters ] | [ Plus haut: Notes simultanées ] | [ Polyphonie sur une portée > ] |
1.5.2 Plusieurs voix
Nous allons nous intéresser, dans les paragraphes qui suivent, à la gestion de notes simultanées réparties sur plusieurs voix ou plusieurs portées.
Polyphonie sur une portée | ||
Styles de voix | ||
Résolution des collisions | ||
Fusion de silences | ||
Regroupement automatique de parties | ||
Saisie de musique en parallèle |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Plusieurs voix ] | [ Plus haut: Plusieurs voix ] | [ Styles de voix > ] |
Polyphonie sur une portée
Instanciation explicite des voix
La manière la plus facile d’entrer des fragments avec plus d’une voix sur une portée est la suivante :
\new Staff << \new Voice = "first" \relative { \voiceOne r8 r16 g'' e8. f16 g8[ c,] f e16 d } \new Voice= "second" \relative { \voiceTwo d''16 c d8~ 16 b c8~ 16 b c8~ 16 b8. } >>
Vous constaterez que les voix sont créées explicitement et qu’elles
sont nommées. Les commandes \voiceOne
… \voiceFour
déterminent les voix de telle sorte que les première et troisième
auront des hampes vers le haut, et les deuxième et quatrième vers le
bas. D’autre part, les notes des troisième et quatrième voix seront
quelque peu décalées, tout comme leurs silences, afin d’éviter les
collisions. La commande \oneVoice
permet de retrouver les
réglages par défaut.
Polyphonie temporaire
Un fragment temporairement polyphonique se construit de la manière suivante :
<< { \voiceOne ... } \new Voice { \voiceTwo ... } >> \oneVoice
En fait, la première expression d’une polyphonie temporaire reste dans
le même contexte Voice
que celui existant auparavant et qui
perdurera après ce fragment. Les autres expressions entre doubles
chevrons seront assignées à des voix temporaires distinctes. C’est la
raison pour laquelle les paroles qui suivaient la voix avant la
polyphonie continueront à le faire durant ce passage polyphonique et
après lui :
\relative << \new Voice = "melody" { a'4 << { \voiceOne g f } \new Voice { \voiceTwo d2 } >> \oneVoice e4 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { This is my song. } >>
Vous remarquerez que les commandes \voiceOne
et \voiceTwo
permettent d’obtenir des réglages différents pour chacune des voix.
La construction avec un double antislash
Une construction de la forme << {…} \\ {…} >>
,
dans laquelle plusieurs expressions sont séparées par des doubles
obliques inversées, se comporte différemment de celle sans séparateur :
tous les membres de cette construction seront assignés à de
nouveaux contextes de voix. Ces contextes de voix, créés implicitement,
portent les noms "1"
, "2"
, etc. Dans chacun de ces
contextes, le positionnement des liaisons, la direction des hampes, etc.
sont réglés de manière appropriée. En voici un exemple :
<< \relative { r8 r16 g'' e8. f16 g8[ c,] f e16 d } \\ \relative { d''16 c d8~ 16 b c8~ 16 b c8~ 16 b8. } >>
Cette syntaxe peut être utilisée dans la mesure où la création puis la
disparition de voix temporaires sont sans conséquence. Les réglages de
ces voix créées implicitement sont les mêmes que si elles avaient été
créées à l’aide des commandes \voiceOne
à \voiceFour
, dans
leur ordre d’apparition.
Dans l’exemple qui suit, la voix intermédiaire a des hampes vers le
haut. Nous la plaçons donc en troisième position, de telle sorte
qu’elle adopte les réglages de \voiceThree
qui correspondent à ce
que nous voulons. Grâce à des espaces invisibles, nous évitons de
surcharger la portée avec des demis soupirs.
<< \relative { r8 g'' g g g f16 ees f8 d } \\ \relative { ees'8 r ees r d r d r } \\ \relative { d''8 s c s bes s a s } >>
En dehors des cas les plus simples, nous vous invitons à toujours créer les contextes de voix de manière explicite. Voir à ce sujet Contextes et graveurs et Instanciation explicite des voix.
Ordre des voix
L’ordre dans lequel doivent apparaître les voix d’une construction simultanée suit le schéma suivant :
Voix 1 : la plus haute Voix 2 : la plus basse Voix 3 : deuxième plus haute Voix 4 : deuxième plus basse Voix 5 : troisième plus haute Voix 6 : troisième plus basse etc.
Cette présentation en entonnoir peut sembler quelque peu contre-intuitive ; elle simplifie cependant grandement le processus de mise en forme. Vous noterez que les hampes des voix au numéro impair vont vers le haut, celles des voix paires vers le bas :
\new Staff << \time 2/4 { f''2 } % 1: highest \\ { c'2 } % 2: lowest \\ { d''2 } % 3: second-highest \\ { e'2 } % 4: second-lowest \\ { b'2 } % 5: third-highest \\ { g'2 } % 6: third-lowest >>
La commande \voices
permet de gérer l’ordre de saisie des voix :
\new Staff \voices 1,3,5,6,4,2 << \time 2/4 { f''2 } % 1: highest \\ { d''2 } % 3: second-highest \\ { b'2 } % 5: third-highest \\ { g'2 } % 6: third-lowest \\ { e'2 } % 4: second-lowest \\ { c'2 } % 2: lowest >>
Note : Paroles et objets étendus (liaisons, soufflets, etc.) ne peuvent passer d’une voix à l’autre.
Identité rythmique
Lorsque l’on doit saisir des fragments de musique parallèle qui ont le même rythme, on peut les combiner dans un contexte de voix unique et par voie de conséquence former des accords. Il suffit pour cela de les regrouper dans une construction de musique simultanée simple au sein d’une voix explicite :
\new Voice << \relative { e''4 f8 d e16 f g8 d4 } \relative { c''4 d8 b c16 d e8 b4 } >>
Prenez garde que les différents éléments doivent impérativement avoir la même structure rythmique, sous peine de ligature aléatoire et de messages d’avertissement.
Commandes prédéfinies
\voiceOne
,
\voiceTwo
,
\voiceThree
,
\voiceFour
,
\oneVoice
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Instanciation explicite des voix, Les voix contiennent la musique.
Manuel de notation : Hampes, Portées de percussion, Silences invisibles.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
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Styles de voix
Opter pour des couleurs et des têtes de notes spécifiques selon la voix permet de les identifier plus facilement :
<< \relative { \voiceOneStyle d''4 c2 b4 } \\ \relative { \voiceTwoStyle e'2 e } \\ \relative { \voiceThreeStyle b2. c4 } \\ \relative { \voiceFourStyle g'2 g } >>
La commande \voiceNeutralStyle
permet de revenir à une
présentation normale.
Commandes prédéfinies
\voiceOneStyle
,
\voiceTwoStyle
,
\voiceThreeStyle
,
\voiceFourStyle
,
\voiceNeutralStyle
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation, J'entends des Voix.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Styles de voix ] | [ Plus haut: Plusieurs voix ] | [ Fusion de silences > ] |
Résolution des collisions
Les notes de hauteur identique appartenant à des voix différentes, même si leur hampe sont opposées, verront leur tête automatiquement fusionner. Les notes dont la tête diffère ou bien qui ont la hampe dans la même direction ne seront pas automatiquement fusionnées. Les silences, lorsqu’ils sont dans une autre voix et à l’opposé des hampes seront décalés verticalement. Vous constaterez, dans l’exemple suivant, que la fusion échoue aux premier et troisième temps de la première mesure, ainsi qu’au premier temps de la deuxième mesure.
<< \relative { c''8 d e d c d c4 g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
Cependant, vous pouvez fusionner une tête de blanche avec une tête de croche – jamais avec une noire. Les têtes du premier temps de la première mesure ont bien fusionné :
<< \relative { \mergeDifferentlyHeadedOn c''8 d e d c d c4 g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
De même, vous pouvez fusionner les têtes de notes pointées et non pointées comme au troisième temps de la première mesure :
<< \relative { \mergeDifferentlyHeadedOn \mergeDifferentlyDottedOn c''8 d e d c d c4 g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
Lorsque trois notes ou plus s’agglutinent dans un même empilement,
\mergeDifferentlyHeadedOn
ne peut mener à bien la fusion des deux
notes qui devraient l’être. Pour obtenir une fusion optimale, appliquez
un décalage (\shift
) à la note qui ne devrait pas fusionner.
Ici, on applique un \shiftOn
pour décaler le sol de
l’empilement ; le rendement de \mergeDifferentlyHeadedOn
est
alors comme il faut.
<< \relative { \mergeDifferentlyHeadedOn \mergeDifferentlyDottedOn c''8 d e d c d c4 \shiftOn g'2 fis } \\ \relative { c''2 c8. b16 c4 e,2 r } \\ \relative { \oneVoice s1 e'8 a b c d2 } >>
La commande \shiftOn
permet, sans pour autant le forcer, un
décalage des notes d’une voix en particulier. Une note ou un accord
appartenant à cette voix ne seront décalés que si leur hampe menaçait
d’entrer en collision avec une hampe appartenant à une autre voix allant
dans la même direction. La commande \shiftOff
interdit
l’apparition de décalage.
Les voix externes – habituellement les voix une et deux – sont
affectées de \shiftOff
, alors que les voix internes – trois et
quatre – sont affectées de \shiftOn
. Lorsqu’un décalage
intervient, les notes dont les hampes sont ascendantes (voix impaire)
iront vers la droite, et les notes à hampe descendante (voix paire)
iront vers la gauche.
Voici un exemple qui vous permettra de bien visualiser ce qui se passe en interne.
Note : Lorsqu’il y a trois voix ou plus, prenez garde au fait que l’ordre d’apparition des voix dans votre fichier ne correspond pas à l’ordre vertical des voix tel qu’il apparaîtra sur la portée.
\new Staff \relative { %% saisie abrégée << { f''2 } % 1 : extrême haute \\ { g,2 } % 2 : extrême basse \\ { d'2 } % 3 : intermédiaire haute \\ { b2 } % 4 : intermédiaire basse >> %% expansion en interne de ce qui précède << \new Voice = "1" { \voiceOne \shiftOff f'2 } \new Voice = "2" { \voiceTwo \shiftOff g,2 } \new Voice = "3" { \voiceThree \shiftOn d'2 } % décale à droite \new Voice = "4" { \voiceFour \shiftOn b2 } % décale à gauche >> }
Les commandes \shiftOnn
et \shiftOnnn
sont des niveaux
supplémentaires de décalage qui peuvent s’adopter temporairement dans
certaines situations complexes – voir
Exemple concret.
Les têtes de notes ne fusionneront que dans la mesure où leur hampe sont opposées – implicitement parce qu’appartenant aux voix une ou deux, ou bien explicitement.
Commandes prédéfinies
\mergeDifferentlyDottedOn
,
\mergeDifferentlyDottedOff
,
\mergeDifferentlyHeadedOn
,
\mergeDifferentlyHeadedOff
.
\shiftOn
,
\shiftOnn
,
\shiftOnnn
,
\shiftOff
.
Morceaux choisis
Ajout de voix pour éviter les collisions
Dans certains cas de musique polyphonique complexe, une voix
supplémentaire peut permettre d’éviter les risques de collision.
Lorsque quatre voix parallèles ne suffisent pas, la fonction Scheme
context-spec-music
permet d’ajouter encore d’autres voix.
voiceFive = #(context-spec-music (make-voice-props-set 4) 'Voice) \relative c'' { \time 3/4 \key d \minor \partial 2 << \new Voice { \voiceOne a4. a8 e'4 e4. e8 f4 d4. c8 } \new Voice { \voiceTwo d,2 d4 cis2 d4 bes2 } \new Voice { \voiceThree f'2 bes4 a2 a4 s2 } \new Voice { \voiceFive s2 g4 g2 f4 f2 } >> }
Décalage horizontal forcé
Quand LilyPond est dépassé, la propriété force-hshift
de l’objet
NoteColumn
et des silences à hauteur déterminée peuvent
s’avérer utiles pour dicter au programme les choix de placement. On
travaille ici en espace de portée.
\relative c' << { <d g>2 <d g> } \\ { <b f'>2 \once \override NoteColumn.force-hshift = #1.7 <b f'>2 } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : polyphonie.
Manuel d’initiation : Exemple concret, Les voix contiennent la musique, Notes simultanées.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
Référence des propriétés internes : NoteColumn, NoteCollision, RestCollision.
Problèmes connus et avertissements
Une clause \override NoteColumn.ignore-collision = ##t
aura
pour effet une fusion incorrecte des têtes de note différentes à partir
de voix différentes.
\mergeDifferentlyHeadedOn << \relative { c'16 a' b a } \\ \relative { c'2 } >> \override NoteColumn.ignore-collision = ##t << \relative { c'16 a' b a } \\ \relative { c'2 } >>
Fusion de silences
Il est d’usage, lorsque plusieurs voix cohabitent, de fusionner les
silences qui apparaissent simultanément dans différentes parties. Ceci
peut s’obtenir à l’aide du Merge_rests_engraver
.
voiceA = \relative { d''4 r d2 | R1 | } voiceB = \relative { fis'4 r g2 | R1 | } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "unmerged" } << \new Voice { \voiceOne \voiceA } \new Voice { \voiceTwo \voiceB } >> \new Staff \with { instrumentName = "merged" \consists #Merge_rests_engraver } << \new Voice { \voiceOne \voiceA } \new Voice { \voiceTwo \voiceB } >> >> }
La propriété de contexte suspendRestMerging
, lorsque activée par
un ##t
, permet de suspendre temporairement la fusion des
silences.
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Regroupement automatique de parties
Le regroupement automatique de parties vous permet de fusionner deux pupitres sur une seule portée, ceci dans le but de créer des partitions d’orchestre. Lorsque les deux parties sont identiques sur une certaine durée, une seule s’affiche. Lorsqu’elles diffèrent, deux voix séparées apparaissent, avec des hampes dont la direction est gérée automatiquement. Vous pouvez aussi identifier et faire ressortir les solos et parties a due.
Voici la syntaxe qui permet de combiner des parties :
\partcombine expression_musicale_1 expression_musicale_2
L’exemple suivant illustre les fonctionnalités élémentaires du combinateur de parties : positionner les parties sur une portée, gérer la direction des hampes et de la polyphonie. Les identifiants sont les mêmes pour la combinaison et les parties séparées.
instrumentOne = \relative { c'4 d e f | R1 | d'4 c b a | b4 g2 f4 | e1 | } instrumentTwo = \relative { R1 | g'4 a b c | d4 c b a | g4 f( e) d | e1 | } << \new Staff \instrumentOne \new Staff \instrumentTwo \new Staff \partcombine \instrumentOne \instrumentTwo >>
Les notes de la troisième mesure n’apparaissent qu’une seule fois,
alors qu’elles ont été spécifiées deux fois (une fois dans chacune des
parties). La direction des hampes et des liaisons de tenue ou de phrasé
est gérée automatiquement, selon qu’il s’agisse d’un solo ou d’un
unisson. La première partie, dont le contexte s’appellera one
,
aura toujours ses hampes dirigées vers le haut et sera notée « Solo »,
alors que la deuxième, appelée two
, aura des hampes vers le bas
et sera notée « Solo II ». Les parties à l’unisson seront par défaut
estampillées d’un « a2 ».
Par défaut, le combinateur fusionnera deux notes de même hauteur en une
note a due, regroupera en accord les notes de même rythme et
dont l’intervalle est inférieur à une neuvième, enfin isolera les notes
séparées de plus d’une neuvième (ou si les voix se croisent) dans des
voix distinctes. Ceci peut s’adapter à l’aide d’une paire de nombres
fournie en argument optionnel à la commande \partcombine
: le
premier nombre spécifie l’intervalle à partir duquel les notes seront
combinées (0 par défaut) et le second celui à partir duquel les notes
seront placées dans des voix séparées. Un second élément de cette paire
à zéro obligera le combinateur à séparer les notes dès la seconde ; s’il
est à un, elles seront séparées à partir de la tierce, et ainsi de
suite.
instrumentOne = \relative { a4 b c d | e f g a | b c d e | } instrumentTwo = \relative { c'4 c c c | c c c c | c c c c | } << \new Staff \partcombine \instrumentOne \instrumentTwo \new Staff \partcombine #'(2 . 3) \instrumentOne \instrumentTwo >>
LilyPond interprète dans un contexte Voice
chacun des arguments
fournis à \partcombine
. Si vous travaillez avec des octaves
relatives, spécifiez \relative
dans chacune des expressions
musicales, comme ceci :
\partcombine \relative … expression_musicale_1 \relative … expression_musicale_2
Une section \relative
à l’extérieur du \partcombine
restera sans effet sur les hauteurs de
expression_musicale_1
ou de
expression_musicale_2
.
En matière d’édition professionnelle, les voix sont souvent maintenues
séparément et sur une durée conséquente, bien que les notes des
différentes voix soient les mêmes et pourraient donc être présentées à
l’unisson. Dans la mesure où \partcombine
considère les notes
séparément, combiner des notes en accord ou indiquer un solo ne serait
pas optimal en pareil cas. LilyPond dispose alors de certaines
commandes qui permettent d’influencer le comportement de la fonction
\partcombine
. Ces commandes peuvent se voir préfixées d’un
\once
de sorte à n’affecter que la note qui les suit
directement dans l’expression musicale.
-
\partcombineApart
maintient les notes dans des voix séparées même si elles peuvent se combiner en accord ou en unisson. -
\partcombineChords
combine les notes en accords. -
\partcombineUnisono
combine les voix en un « unisson ». -
\partcombineSoloI
affiche exclusivement la première voix et l’affuble d’un « Solo ». -
\partcombineSoloII
affiche exclusivement la deuxième voix et l’affuble d’un « Solo ». -
\partcombineAutomatic
annule les effets des dérogations précédentes et active le comportement standard de la fonction\partcombine
.
instrumentOne = \relative c' { \partcombineApart c2^"apart" e | \partcombineAutomatic e2^"auto" e | \partcombineChords e'2^"chord" e | \partcombineAutomatic c2^"auto" c | \partcombineApart c2^"apart" \once \partcombineChords e^"chord once" | c2 c | } instrumentTwo = \relative { c'2 c | e2 e | a,2 c | c2 c' | c2 c | c2 c | } << \new Staff { \instrumentOne } \new Staff { \instrumentTwo } \new Staff { \partcombine \instrumentOne \instrumentTwo } >>
Utilisation de \partcombine
et paroles
La commande \partcombine
n’est pas conçue pour traiter des
paroles ; si l’une des voix est explicitement nommée, afin de lui
adjoindre des paroles, le combinateur de parties cessera de fonctionner.
Toutefois, le recours à un contexte NullVoice
permet d’obtenir
les effets escomptés – voir Polyphonie et paroles communes.
Morceaux choisis
Combinaison de deux parties sur une même portée
L’outil de combinaison de parties (la commande \partcombine
)
permet d’avoir deux parties différentes sur une même portée. LilyPond
ajoute automatiquement des indications textuelles, telles que « solo »
ou « a2 ». Si votre intention n’est que de fusionner les parties, sans
ajouter de texte, assignez faux à la propriété
printPartCombineTexts
. Dans le cas de partitions vocales, et
plus particulièrement d’hymnes, ces « solo/a2 » ne sont d’aucune
utilité, aussi vaut-il mieux les désactiver. Dans le cas où il y aurait
alternance entre solo et tutti, il vaut mieux faire appel
à de la musique polyphonique standard.
Voici trois moyens d’imprimer deux parties sur une même portée : en
polyphonie normale, avec \partcombine
sans indication
supplémentaire, et avec \partcombine
commentée.
musicDown = \relative c'' { g4 e4.( d8) c4 | r2 g'4( f8 e) | d2 \stemDown a } \score { << \new Staff \with { instrumentName = #"Standard polyphony" } << \musicUp \\ \musicDown >> \new Staff \with { instrumentName = #"PartCombine without text" printPartCombineTexts = ##f } \partcombine \musicUp \musicDown \new Staff \with { instrumentName = #"PartCombine with text" } \partcombine \musicUp \musicDown >> \layout { indent = 6.0\cm \context { \Score \override SystemStartBar.collapse-height = #30 } } }
Modification des indications de parties combinées
Lorsque vous regroupez automatiquement des parties, vous pouvez modifier le texte qui sera affiché pour les solos et pour les parties à l’unisson :
\new Staff << \set Staff.soloText = #"girl" \set Staff.soloIIText = #"boy" \set Staff.aDueText = #"together" \partcombine \relative c'' { g4 g r r a2 g } \relative c'' { r4 r a( b) a2 g } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : a due, partie.
Manuel de notation : Écriture de parties séparées.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
Référence des propriétés internes : PartCombineMusic, Voice.
Problèmes connus et avertissements
Les différentes commandes \partcombine…
ne prennent en
charge que deux voix. De la même manière, le combinateur n’est pas
conçu pour travailler avec des paroles ; il s’arrête dès qu’il est
explicitement fait appel à l’une des voix pour y attacher des paroles.
\partcombine…
ne peut s’inscrire ni dans un bloc
\tuplet
ni dans un bloc \relative
.
Lorsque printPartCombineTexts
est actif et que les deux voix
jouent souvent les mêmes notes, le combinateur peut afficher a2
plus d’une fois par mesure.
\partcombine
n’examine que l’attaque des notes. Il n’est donc
pas en mesure de déterminer si une note attaquée précédemment est encore
jouée ou non, ce qui peut engendrer quelques problèmes, entre autres des
indications de « Solo » ou « Unison » incorrectement placées.
\partcombine
conserve les objets étendus (liaisons, soufflets,
etc.) dans la même voix de sorte à éviter qu’ils soient improprement ou
pas du tout imprimés lorsque leur départ ou terminaison est dans une
voix différente.
En interne, \partcombine
interprète les deux arguments en tant
que Voice
s, dénommées one
et two
, puis décide de
quand les parties seront fusionnées. Par conséquent, si les arguments
changent pour d’autres noms de contexte Voice
, les
événements qu’ils contiendraient seront ignorés.
Certaines considérations apparaissent aussi dans les chapitres Tablatures par défaut et Barres de ligature automatiques.
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Saisie de musique en parallèle
On peut écrire plusieurs voix de façon entremêlée. La fonction
\parallelMusic
prend en charge une liste des variables à créer,
ainsi qu’une expression musicale. Le contenu des différentes mesures de
l’expression musicale deviennent les valeurs des variables respectives
que vous pourrez ensuite utiliser pour imprimer la partition.
Note : Les contrôles de barre de mesure |
sont obligatoires et
les mesures doivent être de longueur identique.
\parallelMusic #'(voiceA voiceB voiceC) { % Bar 1 r8 g'16 c'' e'' g' c'' e'' r8 g'16 c'' e'' g' c'' e'' | r16 e'8.~ 4 r16 e'8.~ 4 | c'2 c'2 | % Bar 2 r8 a'16 d'' f'' a' d'' f'' r8 a'16 d'' f'' a' d'' f'' | r16 d'8.~ 4 r16 d'8.~ 4 | c'2 c'2 | } \new StaffGroup << \new Staff << \voiceA \\ \voiceB >> \new Staff { \clef bass \voiceC } >>
Vous pouvez travailler en mode relatif. Notez cependant que la commande
\relative
n’apparaît pas au sein du bloc \parallelMusic
.
Le calcul des hauteurs relatives s’effectue voix par voix, et non au fil
des lignes saisies ; en d’autres termes, les notes de la
voiceA
ignorent tout de celles de la voiceB
.
\parallelMusic #'(voiceA voiceB voiceC) { % Bar 1 r8 g16 c e g, c e r8 g,16 c e g, c e | r16 e8.~ 4 r16 e8.~ 4 | c2 c | % Bar 2 r8 a,16 d f a, d f r8 a,16 d f a, d f | r16 d8.~ 4 r16 d8.~ 4 | c2 c | } \new StaffGroup << \new Staff << \relative c'' \voiceA \\ \relative c' \voiceB >> \new Staff \relative c' { \clef bass \voiceC } >>
Ceci fonctionne bien avec la musique pour piano. L’exemple suivant affecte quatre mesures à quatre variables :
global = { \key g \major \time 2/4 } \parallelMusic #'(voiceA voiceB voiceC voiceD) { % Bar 1 a8 b c d | d4 e | c16 d e fis d e fis g | a4 a | % Bar 2 e8 fis g a | fis4 g | e16 fis g a fis g a b | a4 a | % Bar 3 ... } \score { \new PianoStaff << \new Staff { \global << \relative c'' \voiceA \\ \relative c' \voiceB >> } \new Staff { \global \clef bass << \relative c \voiceC \\ \relative c \voiceD >> } >> }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation du code source avec des variables.
Morceaux choisis : Notation simultanée.
1.6 Notation sur la portée
Cette section aborde les détails de gravure de la portée, la réalisation de partitions comprenant plusieurs portées et l’ajout d’indications globales d’exécution, présentes sur certaines portées seulement.
1.6.1 Gravure des portées | ||
1.6.2 Modification de portées individuelles | ||
1.6.3 Écriture de parties séparées |
1.6.1 Gravure des portées
Nous allons voir ici comment créer des portées et comment les regrouper.
Initialisation de nouvelles portées | ||
Regroupement de portées | ||
Imbrication de regroupements de portées | ||
Séparation des systèmes |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Gravure des portées ] | [ Plus haut: Gravure des portées ] | [ Regroupement de portées > ] |
Initialisation de nouvelles portées
Les portées – en anglais staff (staves
au pluriel) – sont créées à l’aide des commandes \new
ou
\context
. Pour de plus amples détails, consultez
Création et référencement d’un contexte.
Le contexte de portée standard s’appelle Staff
:
\new Staff \relative { c''4 d e f }
Le contexte DrumStaff
crée une portée à cinq lignes correspondant
à une batterie traditionnelle et chacun des instruments est représenté
par un symbole spécifique. Les éléments sont saisis en mode batterie,
initialisé par la commande \drummode
, chaque composante étant
spécifiée par son nom. Pour de plus amples détails, consultez
Portées de percussion.
\new DrumStaff { \drummode { cymc hh ss tomh } }
Un RhythmicStaff
est composé d’une portée à ligne unique chargée
de présenter les valeurs rythmiques saisies. Seules sont imprimées les
durées. Pour de plus amples détails, consultez
Gravure de lignes rythmiques.
\new RhythmicStaff { c4 d e f }
Un TabStaff
crée une portée de tablature correspondant aux six
cordes d’une guitare standard. Pour de plus amples détails, consultez
Tablatures par défaut.
\new TabStaff \relative { c''4 d e f }
LilyPond dispose aussi de deux contextes dédiés à la musique
ancienne : MensuralStaff
et VaticanaStaff
. Ils sont
abordés plus en détails au chapitre Contextes prédéfinis.
Le contexte GregorianTranscriptionStaff
permet d’obtenir des
éditions modernes du grégorien. Bien entendu, il est dépourvu de barres
de mesure.
\new GregorianTranscriptionStaff \relative { c''4 d e f e d }
Vous pourrez toujours définir d’autres contextes de portée selon vos besoins, en suivant les indications fournies au chapitre Définition de nouveaux contextes.
Voir aussi
Glossaire musicologique : staff, portées.
Manuel de notation : Contextes de musique mensurale, Contextes du chant grégorien, Contextes prédéfinis, Création et référencement d’un contexte, Définition de nouveaux contextes, Gravure de lignes rythmiques, Portées de percussion, Symbole de la portée, Tablatures par défaut.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : Staff, DrumStaff, GregorianTranscriptionStaff, RhythmicStaff, TabStaff, MensuralStaff, VaticanaStaff, StaffSymbol.
Regroupement de portées
LilyPond dispose de différents contextes permettant de regrouper des portées individuelles et d’obtenir ainsi des « systèmes ». Chacun de ces contextes définira le style de regroupement, avec son signe particulier en début de portée et ses règles de gestion des barres de mesure.
Lorsqu’aucun contexte particulier n’est spécifié, les propriétés suivantes s’appliqueront par défaut : les portées du groupe ne sont pas reliées, hormis par une simple ligne verticale en début de ligne, et les barres de mesure sont indépendantes.
<< \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Dans un StaffGroup
, le groupe de portées est signifié par un
crochet, et les barres de mesure sont d’un seul tenant.
\new StaffGroup << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Dans un ChoirStaff
, le groupe de portées est signifié par un
crochet sur la gauche, et les barres de mesure sont individuelles.
\new ChoirStaff << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Dans un GrandStaff
, le groupe de portées est signifié par une
accolade sur la gauche, et les barres de mesure sont d’un seul tenant.
\new GrandStaff << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { c''1 c } >>
Le contexte PianoStaff
est identique au GrandStaff
, sauf
qu’il gère automatiquement l’affichage du nom d’instrument – voir
Noms d’instrument pour plus de détails.
\new PianoStaff \with { instrumentName = #"Piano" } << \new Staff \relative { c''1 c } \new Staff \relative { \clef bass c1 c } >>
Les barres de mesure au début de chaque système adoptent l’un des styles
SystemStartBar
, SystemStartBrace
ou
SystemStartBracket
. Dans chaque contexte, seul l’un de ces
styles est utilisé, et c’est la propriété systemStartDelimiter
qui détermine lequel. Un quatrième style, SystemStartSquare
,
doit quant à lui être spécifié de manière explicite.
Vous pouvez aussi créer vos propres contextes de regroupement, comme l’explique Définition de nouveaux contextes.
Morceaux choisis
Indication de regroupement de portées par un rectangle
Un regroupement de portées sera indiqué par un simple rectangle
– SystemStartSquare
– en début de ligne dès lors que vous le
mentionnerez explicitement au sein d’un contexte StaffGroup
ou
ChoirStaff
.
\score { \new StaffGroup { << \set StaffGroup.systemStartDelimiter = #'SystemStartSquare \new Staff { c'4 d' e' f' } \new Staff { c'4 d' e' f' } >> } }
Indicateur de regroupement et portée unique
Lorsque, dans des regroupements de type ChoirStaff
ou
StaffGroup
, une seule portée est active, aucune indication n’est
donnée en début de ligne. Affecter à la propriété
collapse-height
un nombre de lignes inférieur à celui de la
portée permet de modifier ce comportement par défaut.
Notez bien que dans le cas des PianoStaff
et GrandStaff
,
pour lesquels le délimiteur de système est une accolade et non un
crochet, il ne s’agit pas de la même propriété – voir le deuxième
système de l’exemple.
\score { \new StaffGroup << % Must be lower than the actual number of staff lines \override StaffGroup.SystemStartBracket.collapse-height = #4 \override Score.SystemStartBar.collapse-height = #4 \new Staff { c'1 } >> } \score { \new PianoStaff << \override PianoStaff.SystemStartBrace.collapse-height = #4 \override Score.SystemStartBar.collapse-height = #4 \new Staff { c'1 } >> }
Présentation à l’ancienne (barres de mesure entre les portées)
En musique mensurale, les barres de mesure ne traversent pas les
portées. Pour obtenir ce résultat avec un StaffGroup
plutôt
qu’en utilisant un ChoirStaff
, il faudra masquer les portions de
barre qui recouvrent les portées à l’aide d’un \hide
.
global = { \hide Staff.BarLine s1 s % the final bar line is not interrupted \undo \hide Staff.BarLine \bar "|." } \new StaffGroup \relative c'' { << \new Staff { << \global { c1 c } >> } \new Staff { << \global { c c } >> } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : accolade, crochet, système.
Manuel de notation : Définition de nouveaux contextes, Noms d’instrument.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : Staff, StaffGroup, ChoirStaff, GrandStaff, PianoStaff, SystemStartBar, SystemStartBrace, SystemStartBracket, SystemStartSquare.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Imbrication de regroupements de portées
Les accolades et crochets qui délimitent les systèmes peuvent être imbriqués en profondeur. Chaque niveau inférieur aura son propre délimiteur, en plus de celui du niveau supérieur.
\new StaffGroup << \new Staff \relative { c''2 c | c2 c } \new StaffGroup << \new Staff \relative { g'2 g | g2 g } \new StaffGroup \with { systemStartDelimiter = #'SystemStartSquare } << \new Staff \relative { e'2 e | e2 e } \new Staff \relative { c'2 c | c2 c } >> >> >>
Vous pouvez aussi créer vos propres contextes d’imbrication, comme l’explique Définition de nouveaux contextes.
Morceaux choisis
Imbrications de regroupements de portées
La propriété systemStartDelimiterHierarchy
permet de créer des
regroupements imbriqués complexes. La commande
\set StaffGroup.systemStartDelimiterHierarchy
prend en
argument la liste alphabétique des sous-groupes à hiérarchiser. Chaque
sous-groupe peut être affublé d’un délimiteur particulier. Chacun des
regroupements intermédiaires doit être borné par des parenthèses. Bien
que des éléments de la liste puissent être omis, le premier délimiteur
embrassera toujours l’intégralité des portées. Vous disposez des quatre
délimiteurs SystemStartBar
, SystemStartBracket
,
SystemStartBrace
et SystemStartSquare
.
\new StaffGroup \relative c'' << \set StaffGroup.systemStartDelimiterHierarchy = #'(SystemStartSquare (SystemStartBrace (SystemStartBracket a (SystemStartSquare b) ) c ) d) \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } \new Staff { c1 } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de nouveaux contextes, Noms d’instrument, Regroupement de portées.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : StaffGroup, ChoirStaff, SystemStartBar, SystemStartBrace, SystemStartBracket, SystemStartSquare.
Séparation des systèmes
Le nombre de systèmes peut varier d’une page à l’autre ; vous
pouvez, en pareil cas, rendre plus évidente la séparation entre les
systèmes en l’indiquant visuellement. Ce « séparateur » est absent par
défaut, mais vous pouvez l’activer par une option au sein du bloc
\paper
.
\book { \score { \new StaffGroup << \new Staff { \relative { c''4 c c c \break c4 c c c } } \new Staff { \relative { c''4 c c c \break c4 c c c } } >> } \paper { system-separator-markup = \slashSeparator % following commands are needed only to format this documentation paper-width = 100\mm paper-height = 100\mm tagline = ##f } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme de la page.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Séparation des systèmes ] | [ Plus haut: Notation sur la portée ] | [ Symbole de la portée > ] |
1.6.2 Modification de portées individuelles
Cette section explique le réglage de la gravure de chaque portée, comme la taille de portée ou le nombre de lignes ; sont aussi décrits la suspension et la reprise de portées, ainsi que les portées d’ossia.
Symbole de la portée | ||
Portées d’ossia | ||
Masquage de portées |
Symbole de la portée
Les commandes \stopStaff
et \startStaff
permettent
respectivement de clôturer et (re)démarrer une portée n’importe où dans
une partition.
\relative { \stopStaff f''4 d \startStaff g, e f'4 d \stopStaff g, e f'4 d \startStaff g, e }
Commandes prédéfinies
\startStaff
,
\stopStaff
.
Les notes, nuances, etc. sont regroupées dans un assemblage de lignes
horizontales, que l’on nomme la portée (en anglais staff, et
staves au pluriel). Dans LilyPond, ces lignes sont dessinées au
moyen d’un objet graphique (grob) à part entière, nommé
StaffSymbol
– symbole de portée. Modifier les propriétés d’un
StaffSymbol
changera l’apparence de la portée, dès lors qu’elles
auront été définies avant de créer la portée en question.
Vous pouvez modifier le nombre de lignes d’une portée :
\relative { f''4 d \stopStaff \override Staff.StaffSymbol.line-count = #2 \startStaff g, e | f'4 d \stopStaff \revert Staff.StaffSymbol.line-count \startStaff g, e | }
Le positionnement de chacune des lignes de la portée est modifiable.
Une liste de nombres détermine le positionnement de chaque ligne.
Le 0
correspond à la ligne médiane d’une portée habituelle, pour
laquelle la liste est donc (-4 -2 0 2 4)
.
Une ligne sera donc imprimée pour chaque valeur exprimée ; le nombre de
lignes, ainsi que leur position dans la portée, peut donc se modifier à
l’aide d’une seule commande.
\relative { f''4 d \stopStaff \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(1 3 5 -1 -3) \startStaff g, e | f'4 d \stopStaff \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(8 6.5 -6 -8 -0.5) \startStaff g, e | }
Afin de préserver l’orientation habituelle des hampes – ascendantes dans la partie inférieure de la portée, descendantes dans la partie supérieure – la ligne (ou l’interligne) centrale de la portée personnalisée devra être en phase avec avec la ligne médiane d’une portée classique (0). La position de la clef et celle du do médium demanderont parfois un ajustement afin d’être en phase avec cette nouvelle portée. Pour plus d’explications, reportez-vous aux exemples du chapitre Clefs.
Lorsque vous modifierez l’épaisseur des lignes, gardez à l’esprit que les lignes supplémentaires et les hampes seront aussi modifiées.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.thickness = #3 } { e4 d c b }
L’épaisseur des lignes supplémentaires (ledger lines) peut être déterminée indépendamment des lignes de la portée.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.thickness = #2 \override StaffSymbol.ledger-line-thickness = #'(0.5 . 0.4) } \relative { f'''4 a, a,, f }
La première valeur est multipliée par l’épaisseur de ligne de portée, la seconde par l’espace d’interligne ; ces deux valeurs sont alors combinées pour donner la nouvelle épaisseur des lignes supplémentaires.
L’emplacement des lignes supplémentaires est réglable :
\new Staff \with { \override StaffSymbol.ledger-positions = #'(-3 -2 -1 2 5 6) } \relative { f'''4 a, a,, f }
Vous pouvez faire apparaître des lignes supplémentaires additionnelles au-dessus ou en dessous des têtes de note selon leur positionnement relatif aux autres notes, qu’elles aient ou non elles-mêmes des lignes supplémentaires.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.ledger-extra = #4 } \relative { f'''4 a, d, f, }
Des lignes supplémentaires peuvent apparaître y compris au sein d’une
portée, notamment lorsque vous l’avez personnalisée. L’exemple suivant
illustre deux cas de figure quant au positionnement des lignes
supplémentaires selon que la propriété legder-position
est
définie explicitement ou non. La présence du \stopStaff
est ici
rendue nécessaire pour annuler les effets de la commande
\override
qui s’applique à l’intégralité du StaffSymbol
.
\override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(-8 0 2 4) d4 e f g \stopStaff \startStaff \override Staff.StaffSymbol.ledger-positions = #'(-8 -6 (-4 -2) 0) d4 e f g
Modifier l’équidistance des lignes de la portée affectera aussi les lignes supplémentaires.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.staff-space = #1.5 } \relative { f'''4 d, g, e, }
Morceaux choisis
Empâtement de certaines lignes d’une portée
Vous pourriez avoir envie, dans un but pédagogique, de rendre certaines
lignes d’une portée plus épaisses que les autres, comme la ligne médiane,
ou bien pour mettre en exergue la ligne portant la clef de sol. Il
suffit pour cela d’ajouter une ligne qui sera accolée à celle qui doit
être mise en évidence, grâce à la propriété line-positions
de
l’objet StaffSymbol
.
{ \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(-4 -2 -0.2 0 0.2 2 4) d'4 e' f' g' }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligne, ligne supplémentaire, portée.
Manuel de notation : Clefs.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : StaffSymbol, staff-symbol-interface.
Portées d’ossia
Une portée d’ossia – ou de variante – s’obtient en créant, à l’endroit approprié, une nouvelle portée simultanée :
\new Staff \relative { c''4 b d c << { c4 b d c } \new Staff { e4 d f e } >> c4 b c2 }
L’exemple ci-dessus n’est probablement pas ce qui vous conviendra le plus. Afin que cette ossia se place au-dessus de la portée à laquelle elle se réfère, étant par ailleurs dépourvue de métrique et de clef, et d’une taille légèrement inférieure, vous devrez avoir recours à quelques retouches. Le manuel d’initiation aborde une technique particulière pour obtenir ce résultat, au chapitre Expressions musicales imbriquées.
L’exemple qui suit utilise, pour aligner la portée d’ossia, la propriété
alignAboveContext
. Cette méthode est tout à fait appropriée
lorsqu’il y a un nombre restreint d’ossias.
\new Staff = "main" \relative { c''4 b d c << { c4 b d c } \new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" alignAboveContext = #"main" \magnifyStaff #2/3 firstClef = ##f } { e4 d f e } >> c4 b c2 }
Dans le cas où de nombreux et courts fragments d’ossia affecteraient
une même portée, il est judicieux de créer un contexte Staff
vide
auquel sera attribué un identifiant. Il suffira alors, pour
entamer un fragment d’ossia, de « faire appel » à ce contexte grâce
aux commandes \startStaff
et \stopStaff
. Vous vous
rendrez compte à l’utilisation des avantages que procure cette façon de
procéder, bien plus que dans l’exemple suivant.
<< \new Staff = "ossia" \with { \remove "Time_signature_engraver" \hide Clef \magnifyStaff #2/3 } { \stopStaff s1*6 } \new Staff \relative { c'4 b c2 << { e4 f e2 } \context Staff = "ossia" { \startStaff e4 g8 f e2 \stopStaff } >> g4 a g2 \break c4 b c2 << { g4 a g2 } \context Staff = "ossia" { \startStaff g4 e8 f g2 \stopStaff } >> e4 d c2 } >>
Vous pourriez aussi recourir à la commande \RemoveAllEmptyStaves
pour créer votre portée d’ossia. Cependant, cette méthode reste limitée
à l’apparition de ces ossias en début de ligne. Pour plus d’information
au sujet de la commande \RemoveAllEmptyStaves
, reportez-vous au
chapitre Masquage de portées.
<< \new Staff = "ossia" \with { \remove "Time_signature_engraver" \hide Clef \magnifyStaff #2/3 \RemoveAllEmptyStaves } \relative { R1*3 c''4 e8 d c2 } \new Staff \relative { c'4 b c2 e4 f e2 g4 a g2 \break c4 b c2 g4 a g2 e4 d c2 } >>
Morceaux choisis
Positionnement d’une ossia et des paroles
Cet exemple illustre la manière de positionner une portée d’ossia et
des paroles à l’aide des propriétés de contexte alignBelowContext
et alignAboveContext
.
\paper { ragged-right = ##t } \relative c' << \new Staff = "1" { c4 c s2 } \new Staff = "2" { c4 c s2 } \new Staff = "3" { c4 c s2 } { \skip 2 << \lyrics { \set alignBelowContext = #"1" lyrics4 below } \new Staff \with { alignAboveContext = #"3" fontSize = #-2 \override StaffSymbol.staff-space = #(magstep -2) \remove "Time_signature_engraver" } { \tuplet 6/4 { \override TextScript.padding = #3 c8[^"ossia above" d e d e f] } } >> } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : ossia, portée, Frenched staff.
Manuel d’initiation : Expressions musicales imbriquées, Longueur et épaisseur des objets, Taille des objets.
Manuel de notation : Masquage de portées.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : StaffSymbol.
Masquage de portées
Désactiver le graveur Staff_symbol_engraver
dans un contexte
Staff
permet de masquer des lignes. La commande
\stopStaff
aura le même effet.
\new Staff \with { \remove "Staff_symbol_engraver" } \relative { a''8 f e16 d c b a2 }
L’instruction \RemoveEmptyStaves
placée dans un bloc
\layout
ou dans une clause \with
affectant une portée
particulière, aura pour effet de masquer toute portée qui ne contient
rien. Dans les partitions d’orchestre, les portées qui n’ont que des
silences sont habituellement masquées afin de gagner de la place. Ce
style d’édition s’appelle en anglais « Frenched Score ». Cette
fonctionnalité masque et supprime toutes les portées vides d’une
partition, hormis celles du premier système. Le premier système sera
lui aussi concerné dès lors que sera utilisée l’instruction
\RemoveAllEmptyStaves
. Ces instructions couvrent les contextes
Staff
, RhythmicStaff
et VaticanaStaff
.
Note : Une portée est considérée comme vide dès lors qu’elle ne contient que des silences multimesures, des silences visibles ou invisibles (ou d’espacement – les \skip) ou bien une combinaison de ces éléments.
\layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves } } \relative << \new Staff { e'4 f g a \break b1 \break a4 b c2 } \new Staff { c,4 d e f \break R1 \break f4 g c,2 } >>
\RemoveAllEmptyStaves
permet aussi de gérer des fragments
d’ossia attachés à une portée. Pour plus de détails, voir
Portées d’ossia.
Commandes prédéfinies
\RemoveEmptyStaves
,
\RemoveAllEmptyStaves
,
Voir aussi
Glossaire musicologique : Frenched staff.
Manuel d’initiation: Visibilité et couleur des objets.
Manuel de notation : Dictée à trous, Modification des réglages par défaut d’un contexte, Portées d’ossia, Silences invisibles, Symbole de la portée, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : ChordNames, FiguredBass, Lyrics, Staff, VerticalAxisGroup, Staff_symbol_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Supprimer le Staff_symbol_engraver
aura pour effet de masquer les
barres de mesure. Forcer leur visibilité peut entraîner des problèmes
de formatage. En pareil cas il vaut mieux, au lieu de supprimer le
graveur, recourir aux dérogations suivantes :
\omit StaffSymbol \override NoteHead.no-ledgers = ##t
En ce qui concerne les désagréments et messages liés à l’utilisation de
l’instruction \Staff \RemoveEmptyStaves
, consultez
Modification des réglages par défaut d’un contexte.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Masquage de portées ] | [ Plus haut: Notation sur la portée ] | [ Noms d'instrument > ] |
1.6.3 Écriture de parties séparées
Nous allons voir, au fil des lignes qui suivent, comment insérer des indications de tempo ou des noms d’instrument dans une partition. Nous aborderons aussi la citation d’autres voix, et comment la mettre en forme.
Noms d’instrument | ||
Citation d’autres voix | ||
Mise en forme d’une citation |
Noms d’instrument
Dans un conducteur, les noms d’instrument sont portés en regard de
chacune des portées, qu’il s’agisse d’un contexte Staff
,
PianoStaff
, StaffGroup
, GrandStaff
ou
ChoirStaff
. La première ligne affichera la valeur de
instrumentName
, et les suivantes celle de
shortInstrumentName
.
\new Staff \with { instrumentName = #"Violin " shortInstrumentName = #"Vln. " } \relative { c'4.. g'16 c4.. g'16 \break | c1 | }
Le recours à la commande \markup
permet de construire des noms
d’instrument particuliers, tels que
\new Staff \with { instrumentName = \markup { \column { "Clarinetti" \line { "in B" \smaller \flat } } } } \relative { c''4 c,16 d e f g2 }
Lorsque plusieurs contextes de portée sont regroupés, les noms
d’instrument, que ce soit sous leur forme développée ou abrégée, sont
par défaut centrés. Si l’un d’entre eux est libellé sur plusieurs
lignes, il faudra recourir à l’instruction \center-column
:
<< \new Staff \with { instrumentName = #"Flute" } { f2 g4 f } \new Staff \with { instrumentName = \markup { \center-column { "Clarinet" \line { "in B" \smaller \flat } } } } { c4 b c2 } >>
Lorsque le nom d’un instrument est relativement long, il est judicieux
d’augmenter les retraits – indent – au sein du bloc
\layout
à l’aide des commandes indent
et
short-indent
. Pour plus de plus amples détails sur ces réglages,
reportez-vous au chapitre Variables d’indentation et de décalage.
<< \new Staff \with { instrumentName = #"Alto Flute in G" shortInstrumentName = #"Flt." } \relative { f''2 g4 f \break g4 f g2 } \new Staff \with { instrumentName = #"Clarinet" shortInstrumentName = #"Clar." } \relative { c''4 b c2 \break c2 b4 c } >> \layout { indent = 3.0\cm short-indent = 1.5\cm }
Des noms d’instrument peuvent s’utiliser dans d’autres contextes, tels
que ChordNames
ou FiguredBass
, dès lors qu’on leur adjoint
le graveur Instrument_name_engraver
. Pour de plus amples
informations sur la manière d’activer ou désactiver un graveur, voir
Modification des greffons de contexte.
Le nom abrégé d’un instrument (shortInstrumentName
) peut changer
en cours de morceau, en même temps que les autres réglages propres au
nouvel instrument. Notez cependant que la valeur de
instrumentName
ne s’affichera que sur la première portée :
prepPiccolo = <>^\markup \italic { muta in Piccolo } prepFlute = <>^\markup \italic { muta in Flauto } setPiccolo = { <>^\markup \bold { Piccolo } \transposition c'' } setFlute = { <>^\markup \bold { Flute } \transposition c' } \new Staff \with { instrumentName = #"Flute" shortInstrumentName = #"Flt." } \relative { g'1 g g g \break g1 g \prepPiccolo R R \break \set Staff.instrumentName = #"Piccolo" \set Staff.shortInstrumentName = #"Picc." \setPiccolo g1 g g g \break g1 g \prepFlute R R \break \set Staff.instrumentName = #"Flute" \set Staff.shortInstrumentName = #"Flt." \setFlute g1 g g g }
Voir aussi
Manuel de notation : Modification des greffons de contexte, Variables d’indentation et de décalage.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : InstrumentName, PianoStaff, Staff.
Citation d’autres voix
Il est assez courant qu’une voix soit doublée par une autre. Par exemple, les premiers et seconds violons peuvent jouer les mêmes notes durant un moment. LilyPond gère parfaitement ces situations où une voix est la réplique d’une autre, sans devoir ressaisir la musique en question.
L’instruction \addQuote
, placée au niveau le plus haut – c’est à
dire en dehors de tout bloc de musique – définit la musique dont il
sera possible de répliquer des fragments.
Au cours d’une partie, des extraits de répliques peuvent être cités en
utilisant la commande \quoteDuring
. Cette commande prend deux
arguments : le nom de la voix reproduite, tel que défini par
\addQuote
, et une expression musicale qui indique la durée de
cette citation.
fluteNotes = \relative { a'4 gis g gis | b4^"quoted" r8 ais\p a4( f) } oboeNotes = \relative { c''4 cis c b \quoteDuring #"flute" { s1 } } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
Si l’expression musicale utilisée pour \quoteDuring
contenait
autre chose que du silence, il en résulterait une situation
polyphonique, ce qui n’est pas le but recherché :
fluteNotes = \relative { a'4 gis g gis | b4^"quoted" r8 ais\p a4( f) } oboeNotes = \relative { c''4 cis c b \quoteDuring #"flute" { e4 r8 ais b4 a } } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
Lorsqu’une commande \unfoldRepeats
est requise dans une
expression musicale de telle sorte que la musique soit réimprimée par
\quoteDuring
, l’instruction \addQuote
doit elle-mêeme
contenir la commande \unfoldRepeats
:
fluteNotes = \relative { \repeat volta 2 { a'4 gis g gis } } oboeNotesDW = \relative { \repeat volta 2 \quoteDuring #"incorrect" { s1 } } oboeNotesW = \relative { \repeat volta 2 \quoteDuring #"correct" { s1 } } \addQuote "incorrect" { \fluteNotes } \addQuote "correct" { \unfoldRepeats \fluteNotes } \score { \unfoldRepeats << \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe (incorrect)" } \oboeNotesDW \new Staff \with { instrumentName = "Oboe (correct)" } \oboeNotesW >> }
L’instruction \quoteDuring
prendra en compte les réglages d’une
commande \transposition
, qu’elle apparaisse au niveau de la voix
répliquée ou dans celle qui réplique.
clarinetNotes = \relative c'' { \transposition bes \key d \major b4 ais a ais | cis4^"quoted" r8 bis\p b4( f) } oboeNotes = \relative { c''4 cis c b \quoteDuring #"clarinet" { s1 } } \addQuote "clarinet" { \clarinetNotes } \score { << \new Staff \with { instrumentName = "Clarinet" } \clarinetNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
LilyPond répliquera, par défaut, tous les éléments – articulations,
nuances, markups, etc. La propriété quotedEventTypes
permet de définir plus précisément quels éléments de la voix originelle
seront reproduits.
fluteNotes = \relative { a'2 g2 | b4\<^"quoted" r8 ais a4\f( c->) } oboeNotes = \relative { c''2. b4 | \quoteDuring #"flute" { s1 } } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \score { << \set Score.quotedEventTypes = #'(note-event articulation-event crescendo-event rest-event slur-event dynamic-event) \new Staff \with { instrumentName = "Flute" } \fluteNotes \new Staff \with { instrumentName = "Oboe" } \oboeNotes >> }
Les citations peuvent être « balisées » par un nom particulier afin de les utiliser de différentes manières. Pour de plus amples détails à ce propos, consultez le chapitre Utilisation de balises.
Voir aussi
Manuel de notation : Instruments transpositeurs, Utilisation de balises.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-event-classes.scm’.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : Music classes, QuoteMusic, Voice.
Problèmes connus et avertissements
Seul le contenu de la première Voice
rencontrée dans la
partie marquée d’une commande \addQuote
pourra être retenu. Par
voie de conséquence, musique
ne saurait comprendre de
\new
ou une instance \context Voice
qui la ferait
passer à une autre voix.
Citer des notes d’ornement ne fonctionne pas, et peut même entraîner un blocage de LilyPond.
Citer des triolets imbriqués peut entraîner un résultat de piètre qualité.
Mise en forme d’une citation
Le moyen le plus simple pour mettre en forme des notes provenant d’une
autre voix consiste à déclarer explicitement un contexte CueVoice
au sein de la voix où elle apparaît.
\relative { R1 << { e'2\rest r4. e8 } \new CueVoice { \stemUp d'8^"flute" c d e fis2 } >> d,4 r a r }
L’instruction \cueClef
, utilisée conjointement à un contexte
CueVoice
explicite permet d’indiquer la clef, dans une taille
réduite, propre à la voix citée. Le retour à la clef d’origine
s’effectue à l’aide de l’instruction \cueClefUnset
.
\relative { \clef "bass" R1 << { e'2\rest r4. \cueClefUnset e,8 } \new CueVoice { \cueClef "treble" \stemUp d''8^"flute" c d e fis2 } >> d,,4 r a r }
Notez que les deux instructions \cueClef
et \cueClefUnset
sont disponibles si nécessaire en dehors d’un CueVoice
.
\relative { \clef "bass" R1 \cueClef "treble" d''8^"flute" c d e fis2 \cueClefUnset d,,4 r a r }
Lorsque la situation est plus complexe, instrument transpositeur ou
citations de plusieurs sources, vous disposez des instructions
\cueDuring
et \cueDuringWithClef
, versions spécifiques de
la commande \quoteDuring
– voir la rubrique précédente
(Citation d’autres voix).
Leur syntaxe est :
\cueDuring #origine #position #musique
et
\cueDuringWithClef #origine #position #clef #musique
Des mesures issues de la partie d’origine
seront recopiées
dans un contexte de CueVoice
et synchronisées avec
musique
– habituellement un silence. L’apparition des
petites notes initialise une polyphonie temporaire pour la portée
concernée. L’argument position
détermine si ces petites
notes seront attachées à la première ou à la seconde voix – UP
pour la première, DOWN
pour la seconde.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 | d8 c d e fis2 | g2 d | } oboeNotes = \relative c'' { R1 <>^\markup \tiny { flute } \cueDuring #"flute" #UP { R1 } g2 c, } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \oboeNotes }
La propriété quotedCueEventTypes
permet de définir précisément
quels éléments de la voix originelle seront reproduits. Sa valeur par
défaut est '(note-event rest-event tie-event beam-event
tuplet-span-event)
. LilyPond reproduira donc les notes, silences,
liaisons de prolongation, ligatures et n-olets, mais pas les
articulations, annotations ni nuances.
Note : Dans l’exemple précédent, il était nécessaire de déclarer
explicitement le contexte Voice
, sinon l’intégralité de
l’expression musicale se serait retrouvée dans le contexte
CueVoice
.
oboeNotes = \relative { r2 r8 d''16(\f f e g f a) g8 g16 g g2. } \addQuote "oboe" { \oboeNotes } \new Voice \relative c'' { \set Score.quotedCueEventTypes = #'(note-event rest-event tie-event beam-event tuplet-span-event dynamic-event slur-event) \cueDuring #"oboe" #UP { R1 } g2 c, }
Le nom de l’instrument qui est répliqué peut s’indiquer à l’aide d’un markup. Par ailleurs, si la citation nécessite l’apparition d’une clef différente, celle-ci devra être introduite manuellement, tout comme l’originale qui devra être rappelée en fin de citation.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 d8 c d e fis2 g2 d2 } bassoonNotes = \relative c { \clef bass R1 \clef treble <>^\markup \tiny { flute } \cueDuring #"flute" #UP { R1 } \clef bass g4. b8 d2 } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \bassoonNotes }
L’instruction \cueDuringWithClef
se chargera quant à elle, et
grâce à un argument supplémentaire, de gérer le changement de clef
nécessaire à la citation et le retour à la clef originelle.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 d8 c d e fis2 g2 d2 } bassoonNotes = \relative c { \clef bass R1 <>^\markup { \tiny "flute" } \cueDuringWithClef #"flute" #UP #"treble" { R1 } g4. b8 d2 } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \bassoonNotes }
L’instruction \cueDuring
, à l’instar de la commande
\quoteDuring
, tient compte des instruments transpositeurs. La
citation s’effectue aux hauteurs correspondant à l’instrument où elles
apparaissent.
L’instruction \transposedCueDuring
est particulièrement adaptée
pour des instrument ayant une tessiture éloignée, comme dans le cas d’un
piccolo cité dans une partie de clarinette basse. Sa syntaxe est
identique à celle de \cueDuring
, à ceci près qu’elle nécessite un
argument supplémentaire afin de spécifier la transposition à effectuer
en hauteur absolue.
piccoloNotes = \relative { \clef "treble^8" R1 c'''8 c c e g2 c4 g g2 } bassClarinetNotes = \relative c' { \key d \major \transposition bes, d4 r a r \transposedCueDuring #"piccolo" #UP d { R1 } d4 r a r } \addQuote "piccolo" { \piccoloNotes } << \new Staff \piccoloNotes \new Staff \bassClarinetNotes >>
La commande killCues
permet de supprimer les notes d’une
citation. Ceci est utile lorsque cette citation n’est pas imprimée dans
le conducteur entre autres. killCues
supprimera les notes et
autres événements pris en charge par \cueDuring
. Pour les
autres annotations telles que changement de clef ou instrument concerné,
faites appel à des balises – voir Utilisation de balises à ce
sujet.
fluteNotes = \relative { r2. c''4 d8 c d e fis2 g2 d2 } bassoonNotes = \relative c { \clef bass R1 \tag #'part { \clef treble <>^\markup \tiny { flute } } \cueDuring #"flute" #UP { R1 } \tag #'part \clef bass g4. b8 d2 } \addQuote "flute" { \fluteNotes } \new Staff { \bassoonNotes } \new StaffGroup << \new Staff { \fluteNotes } \new Staff { \removeWithTag #'part { \killCues { \bassoonNotes } } } >>
Lorsque la citation comporte une étiquette indiquant l’instrument qui
joue et un changement de clef, ces éléments peuvent se regrouper à
l’aide de la commande \addInstrumentDefinition
. Pour plus
d’information, reportez-vous au chapitre Noms d’instrument.
Voir aussi
Manuel de notation : Citation d’autres voix, Citation-repère, Clefs, Instruments transpositeurs, Noms d’instrument, Utilisation de balises.
Morceaux choisis : Notation sur la portée.
Référence des propriétés internes : CueVoice, Voice.
Problèmes connus et avertissements
La commande \cueDuring
ne sait pas gérer les collisions de
silence entre les contextes Voice
et CueVoice
.
Dans le cadre d’un \cueDuringWithClef
ou d’un
\transposedCueDuring
, l’argument supplémentaire doit intervenir
après l’origine et la position.
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1.7 Annotations éditoriales
Ce chapitre traite de la manière de modifier l’apparence des notes dans un but pédagogique ou d’analyse.
1.7.1 Dans la portée | ||
1.7.2 Hors de la portée |
1.7.1 Dans la portée
Nous allons voir ici comment mettre en exergue certains éléments à l’intérieur même de la portée.
Indication de la taille de fonte musicale | ||
Doigtés | ||
Dictée à trous | ||
Coloration d’objets | ||
Parenthèses | ||
Hampes |
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[ < Dans la portée ] | [ Plus haut: Dans la portée ] | [ Doigtés > ] |
Indication de la taille de fonte musicale
Note :
Pour les tailles de police textuelle, voir
Sélection de la fonte et de la taille.
Pour la taille des portées, voir
Définition de la taille de portée.
Pour les petites notes, voir
Mise en forme d’une citation.
Pour les variantes, voir Portées d’ossia.
Le plus sûr moyen de régler la taille des éléments de notation sans
modifier la taille de la portée consiste à utiliser la commande
\magnifyMusic
:
\new Staff << \new Voice \relative { \voiceOne <e' e'>4 <f f'>8. <g g'>16 <f f'>8 <e e'>4 r8 } \new Voice \relative { \voiceTwo \magnifyMusic 0.63 { \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #(* 1.2 0.63) r32 c'' a c a c a c r c a c a c a c r c a c a c a c a c a c a c a c } } >>
La présence d’un \override
dans cet exemple permet de
contourner une bogue – voir « Problèmes connus et avertissements » en
fin de section.
Dans le cas de fusion d’une tête de note normale avec une autre de taille inférieure, la taille de la petite note peut nécessiter une réinitialisation – à l’aide d’un ‘\once \normalsize’ – de telle sorte que les hampes et altérations s’alignent correctement :
\new Staff << \key fis \minor \mergeDifferentlyDottedOn \new Voice \relative { \voiceOne \magnifyMusic 0.63 { \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #(* 1.2 0.63) \once \normalsize cis'32( cis' gis b a fis \once \normalsize d d' \once \normalsize cis, cis' gis b a gis \once \normalsize fis fis' \once \normalsize fis, fis' ais, cis b gis \once \normalsize eis eis' \once \normalsize a, a' bis, d cis b \once \normalsize gis gis') } } \new Voice \relative { \voiceTwo cis'8. d16 cis8. fis16 fis8. eis16 a8. gis16 } >>
La commande \magnifyMusic
n’est pas conçue pour gérer les
citations, notes d’ornement ou portées d’ossia – des moyens
spécifiques sont déjà disponibles en la matière. Elle est par contre
tout à fait adaptée dans le cas d’un instrument particulier disposant de
sa propre portée là où des notes d’ornement seraient inappropriées,
comme pour une pseudo-cadence ou les exemples ci-dessus. L’attribution
d’une valeur de 0,63 à \magnifyMusic
duplique les dimensions d’un
contexte CueVoice
.
Note : La commande \magnifyMusic
n’est pas censée
intervenir en complément d’une modification de la taille de portée –
voir Définition de la taille de portée.
Redimmensionnement individuel d’objets de rendu
L’ajustement de la propriété font-size
à l’aide des commandes
\tweak
ou \override
permet de retailler un objet de rendu
particulier :
\relative { % resize a note head <f' \tweak font-size -4 b e>-5 % resize a fingering bes-\tweak font-size 0 -3 % resize an accidental \once \override Accidental.font-size = -4 bes!-^ % resize an articulation \once \override Script.font-size = 4 bes!-^ }
La valeur par défaut de font-size
est mentionnée, pour chaque
objet de rendu, dans la référence des propriétés internes. La propriété
font-size
ne peut intervenir que pour les objets qui utilisent
des polices, autrement dit ceux qui disposent de l’interface de rendu
font-interface
. L’abence de font-size
dans la liste des
« réglages par défaut » d’un objet signifie qu’elle est de 0 – voir
All layout objects (Tous les objets de rendu).
La propriété fontSize
La propriété fontSize
d’un contexte a pour effet de définir la
taille proportionnelle de tout élément de notation basé sur un
glyphe dans ce contexte :
\relative { \time 3/4 d''4---5 c8( b a g) | \set fontSize = -6 e'4-- c!8-4( b a g) | \set fontSize = 0 fis4---3 e8( d) fis4 | g2. }
La valeur de fontSize
est un nombre indiquant la taille
relative par rapport à la hauteur standard de la portée en cours.
La valeur par défaut de fontSize
est de 0. Un pas de six
aboutit exactement au doublement de la taille ; un pas de moins
six la réduit de moitié. Chaque incrément correspond à une
augmentation d’environ 12 % de la taille de la police.
La fonction Scheme magnification->font-size
permet de
s’affranchir de l’échelle logarithmique peu intuitive des unités
de la propriété font-size
. Ainsi, l’ajustement à 75 % de
la notation musicale par rapport à la taille de la portée peut se
libeller :
\set fontSize = #(magnification->font-size 0.75)
La fonction Scheme magstep
quant à elle effectue
l’inverse : elle convertit le nombre affecté à font-size
en
facteur d’échelle.
La propriété fontSize
affecte uniquement les éléments de
notation reposant sur des glyphes, tels les têtes de note,
altérations, scripts, etc. Elle n’aura aucun effet sur la taille
de la portée, la hauteur des hampes ou la longueur des ligatures
ni sur l’espacement horizontal. L’échelonnement des hampes,
ligature et espacement horizontal, couplé à la taille de la
notation (sans modification de la taille de la portée), s’obtient
à l’aide de la commande \magnifyMusic
comme nous venons de
le voir. La modification de l’ensemble, y compris la taille de
portée, est abordé dans Définition de la taille de portée.
Dès lors que la propriété de contexte fontSize
est
définie, sa valeur est ajoutée individuellement à la valeur de la
propriété de grob font-size
des objets de
rendu. Ceci peut être source de confusion lorsque des propriétés
font-size
individuelles sont réglées alors que
fontSize
est déjà fixé :
% the default font-size for NoteHead is 0 % the default font-size for Fingering is -5 c''4-3 \set fontSize = -3 % the effective font size for NoteHead is now -3 % the effective font size for Fingering is now -8 c''4-3 \override Fingering.font-size = 0 % the effective font size for Fingering is now -3 c''4-3
LilyPond dispose d’un certain nombre de raccourcis :
Commande | Équivalent | Taille relative |
\teeny | \set fontSize = -3 | 71 % |
\tiny | \set fontSize = -2 | 79 % |
\small | \set fontSize = -1 | 89 % |
\normalsize | \set fontSize = 0 | 100 % |
\large | \set fontSize = 1 | 112 % |
\huge | \set fontSize = 2 | 126 % |
\relative c'' { \teeny c4.-> d8---3 \tiny c4.-> d8---3 \small c4.-> d8---3 \normalsize c4.-> d8---3 \large c4.-> d8---3 \huge c4.-> d8---3 }
Pour changer la taille des caractères, LilyPond met à l’échelle la fonte
dont la taille est la plus proche de la taille voulue. La taille
standard (pour laquelle font-size = 0
) dépend de la hauteur
de la portée. À une portée de 20 points correspond une police de
11 points.
Commandes prédéfinies
\magnifyMusic
,
\teeny
,
\tiny
,
\small
,
\normalsize
,
\large
,
\huge
.
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée, Mise en forme d’une citation, Portées d’ossia, Sélection de la fonte et de la taille.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/music-functions-init.ly’, ‘ly/property-init.ly’.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : font-interface.
Problèmes connus et avertissements
Deux bogues actuellement répertoriés font obstacle à un espacement
horizontal correct avec \magnifyMusic
. La seule façon de les
contourner n’est cependant pas garantie dans toutes les situations.
Dans l’exemple suivant, il vous faudra adapter la valeur de la variable
mag. Vous pourriez aussi tenter de supprimer une ou les deux
commandes \newSpacingSection
, ou les commandes \override
et \revert
:
\magnifyMusic mag { \newSpacingSection \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #(* 1.2 mag) [musique] \newSpacingSection \revert Score.SpacingSpanner.spacing-increment }
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Doigtés
Les doigtés peuvent être indiqués comme suit : note-chiffre_du_doigt
\relative { c''4-1 d-2 f-4 e-3 }
Pour les substitutions de doigts, on a recours à une indication
textuelle (commande \markup
) de doigté (commande \finger
).
\relative { c''4-1 d-2 f\finger \markup \tied-lyric #"4~3" c\finger "2 - 3" }
La commande \thumb
peut être utilisée pour indiquer, par exemple
dans une partition de violoncelle, si une note doit être jouée avec le
pouce (thumb en anglais).
\relative { <a'_\thumb a'-3>2 <b_\thumb b'-3> }
Les doigtés des accords peuvent être saisis note par note, en les indiquant après chaque hauteur de note.
\relative { <c''-1 e-2 g-3 b-5>2 <d-1 f-2 a-3 c-5> }
Les indications de doigtés peuvent se placer au-dessus ou en dessous de la portée – voir Direction et positionnement à ce sujet.
Morceaux choisis
Contrôler la position des doigtés dans un accord
Le positionnement des doigtés peut être contrôlé de manière très précise.
Afin que l’orientation soit prise en compte, il est nécessaire d’utiliser
une syntaxe d’accord < >
, même s’il ne s’agit que d’une seule note.
\relative c' { \set fingeringOrientations = #'(left) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(down) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(down right up) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(up) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(left) <c-1>2 \set fingeringOrientations = #'(down) <e-3>2 }
Impression des doigtés à l’intérieur de la portée
L’empilement des indications de doigté se fait par défaut à l’extérieur de la portée. Il est néanmoins possible d’annuler ce comportement.
\relative c' { <c-1 e-2 g-3 b-5>2 \override Fingering.staff-padding = #'() <c-1 e-2 g-3 b-5>4 <g'-0> }
Évitement de collision des doigtés d’un accord
Doigtés et numéros de corde, lorsque affectés à des notes individuelles, évitent les hampes et ligatures. Cette fonctionnalité n’est pas activée par défaut en ce qui concerne les notes appartenant à un accord. Voici comment mettre en place la dérogation appropriée en pareil cas.
\relative c' { \set fingeringOrientations = #'(up) \set stringNumberOrientations = #'(up) \set strokeFingerOrientations = #'(up) % Default behavior r8 <f c'-5>8 <f c'\5>8 <f c'-\rightHandFinger #2 >8 % No tweak needed r8 <f c'-5>8 <f c'\5>8 % Corrected to avoid collisions \override StrokeFinger.add-stem-support = ##t <f c'-\rightHandFinger #2 >8 }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : FingeringEvent, fingering-event, Fingering_engraver, New_fingering_engraver, Fingering.
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Dictée à trous
Les notes masquées – ou invisibles ou encore transparentes – sont utiles dans le cadre d’exercices de théorie ou de composition.
\relative { c''4 d \hideNotes e4 f \unHideNotes g a \hideNotes b \unHideNotes c }
Têtes de note, hampes, crochets et silences sont invisibles. Une ligature sera invisible si elle démarre sur une note invisible. Les objets de notation attachés à une note invisible ne seront pas masqués pour autant.
\relative c'' { e8(\p f g a)-- \hideNotes e8(\p f g a)-- }
Commandes prédéfinies
\hideNotes
,
\unHideNotes
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets.
Manuel de notation : Masquage de portées, Silences invisibles, Visibilité des objets.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Note_spacing_engraver, NoteSpacing.
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Coloration d’objets
Des objets peuvent être colorisés individuellement. Une listes des noms des couleurs disponibles se trouvent à l’annexe Liste des couleurs.
\override NoteHead.color = #red c''4 c'' \override NoteHead.color = #(x11-color 'LimeGreen) d'' \override Stem.color = #blue e''
L’intégralité de la palette des couleurs définies pour X11 est
accessible par la fonction Scheme x11-color
. Cette fonction
prend en argument une expression symbolique de la forme
'TaraTata
ou bien une chaîne de caractères comme
"TaraTata"
. La première formulation est à la fois plus
rapide à écrire et aussi plus efficace. Néanmoins, la deuxième forme
permet d’accéder aux noms composés des couleurs de X11.
Lorsque la fonction x11-color
ne trouve pas le paramètre fourni,
elle revient à la couleur par défaut, le noir. Le problème ressort de
façon évidente au vu de la partition finale.
\new Staff \with { instrumentName = \markup { \with-color #(x11-color 'red) "Clarinet" } } \relative c'' { \override Staff.StaffSymbol.color = #(x11-color 'SlateBlue2) gis8 a \override Beam.color = #(x11-color "medium turquoise") gis a \override Accidental.color = #(x11-color 'DarkRed) gis a \override NoteHead.color = #(x11-color "LimeGreen") gis a % this is deliberate nonsense; note that the stems remain black \override Stem.color = #(x11-color 'Boggle) b2 cis }
Un autre moyen consiste à fournir à la fonction Scheme rgb-color
les composantes de la couleur exacte au format rouge-vert-bleu
(RGB) – chacune étant exprimée en en fraction de 256 (le 0.5 de
l’exemple suivant correspond à 128).
\new Staff \with { instrumentName = \markup { \with-color #(x11-color 'red) "Clarinet" } } \relative c'' { \override Stem.color = #(rgb-color 0 0 0) gis8 a \override Stem.color = #(rgb-color 1 1 1) gis8 a \override Stem.color = #(rgb-color 0 0 0.5) gis4 a }
Voir aussi
Manuel de notation :
La commande d’affinage \tweak
,
Liste des couleurs.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Problèmes connus et avertissements
Une couleur x11 n’aura pas forcément le même rendu qu’une couleur normale ayant un nom similaire.
Les couleurs de X11 ne sont pas toutes perceptibles dans un navigateur
internet. Aussi nous vous recommandons, dans le cadre d’une
présentation multimédia, d’utiliser des couleurs de base blue
,
green
, red
– bleu, vert, rouge.
Vous ne pouvez pas coloriser individuellement des notes à l’intérieur
d’un accord avec \override
. Si besoin est, utilisez
\tweak
ou \single\override
devant la note en question.
Pour plus de détails, consultez La commande d’affinage \tweak
.
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Parenthèses
Des objets peuvent être mis entre parenthèses en saisissant
\parenthesize
juste avant l’événement musical. Si l’instruction
préfixe un accord, chaque note le composant se présentera entre
parenthèses. Vous pouvez aussi mettre individuellement entre
parenthèses les notes d’un accord.
\relative { c''2 \parenthesize d c2 \parenthesize <c e g> c2 <c \parenthesize e g> }
Les objets autres que des notes peuvent aussi être entre parenthèses.
En ce qui concerne les articulations, l’instruction \parenthesize
doit cependant être précédée d’un tiret.
\relative { c''2-\parenthesize -. d c2 \parenthesize r }
Voir aussi
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Parenthesis_engraver, ParenthesesItem, parentheses-interface.
Problèmes connus et avertissements
Lorsqu’un accord est mis entre parenthèses, celles-ci s’appliquent individuellement à chacune des notes le composant, alors qu’on attendrait une seule paire de parenthèses encadrant tout l’accord.
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Hampes
Dès qu’une note est rencontrée, un objet Stem
se crée
automatiquement. Pour les rondes et les silences, ils sont aussi
créés, mais en mode invisible.
L’orientation des hampes peut être définie manuellement – voir Direction et positionnement à ce sujet.
Commandes prédéfinies
\stemUp
,
\stemDown
,
\stemNeutral
.
Morceaux choisis
Direction par défaut des hampes de la ligne médiane
La direction des hampes des notes placées sur la ligne médiane de la
portée est gérée par la propriété neutral-direction
de l’objet
Stem
.
\relative c'' { a4 b c b \override Stem.neutral-direction = #up a4 b c b \override Stem.neutral-direction = #down a4 b c b }
Changement automatique de l’orientation de hampe de la note médiane selon la mélodie
Afin de suivre la ligne mélodique, LilyPond peut inverser l’orientation
de hampe de la note médiane, dès lors qu’aura été ajouté au contexte de
voix le graveur Melody_engraver
et adaptée la propriété
neutral-direction
de l’objet Stem
.
\relative c'' { \time 3/4 a8 b g f b g | c b d c b c | } \layout { \context { \Voice \consists "Melody_engraver" \autoBeamOff \override Stem.neutral-direction = #'() } }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement.
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Stem_engraver, Stem, stem-interface.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Hampes ] | [ Plus haut: Annotations éditoriales ] | [ Info-bulle > ] |
1.7.2 Hors de la portée
Nous allons nous intéresser ici à souligner des éléments inscrits dans la portée par des éléments qui lui seront externes.
Info-bulle | ||
Quadrillage temporel | ||
Crochets d’analyse |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Hors de la portée ] | [ Plus haut: Hors de la portée ] | [ Quadrillage temporel > ] |
Info-bulle
Vous pouvez marquer et nommer des éléments de notation à l’aide de bulles. L’objectif premier de cette fonctionnalité est d’expliquer la notation.
En voici un exemple :
\new Voice \with { \consists "Balloon_engraver" } \relative c'' { \balloonGrobText #'Stem #'(3 . 4) \markup { "Je suis une hampe" } a8 \balloonGrobText #'Rest #'(-4 . -4) \markup { "Je suis un silence" } r <c, g'-\balloonText #'(-2 . -2) \markup { "Je suis une tête de note" } c>2. }
Vous disposez de deux fonctions musicales, balloonGrobText
et
balloonText
. balloonGrobText
prend en argument l’objet
graphique à agrémenter et s’utilise comme \once \override
.
balloonText
, quant à lui, s’utilise comme une simple articulation
et fonctionne comme \tweak
pour attacher du texte à l’une des
notes d’un accord. Les autres arguments sont le décalage et le texte de
la bulle.
Les info-bulles n’ont aucune influence sur l’espacement des notes ; on peut toutefois le gérer ainsi :
\new Voice \with { \consists "Balloon_engraver" } \relative c'' { \balloonGrobText #'Stem #'(3 . 4) \markup { "Je suis une hampe" } a8 \balloonGrobText #'Rest #'(-4 . -4) \markup { "Je suis un silence" } r \balloonLengthOn <c, g'-\balloonText #'(-2 . -2) \markup { "Je suis une tête de note" } c>2. }
Commandes prédéfinies
\balloonLengthOn
,
\balloonLengthOff
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Balloon_engraver, BalloonTextItem, balloon-interface.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Quadrillage temporel
Vous pouvez tracer des lignes entre les portées, synchronisées avec les notes.
LilyPond a recours à deux graveurs distincts afin d’afficher le
quadrillage : le Grid_point_engraver
se charge de déterminer
l’envergure du crochet, alors que le Grid_line_span_engraver
se
consacrera au tracé des lignes. Les lignes sont par défaut centrées
horizontalement sous les notes et alignées sur la gauche des têtes. La
propriété gridInterval
spécifie quant à elle l’espace de temps
entre chaque ligne.
\layout { \context { \Staff \consists "Grid_point_engraver" %% active les guides gridInterval = #(ly:make-moment 1/4) } \context { \Score \consists "Grid_line_span_engraver" %% centre les lignes guides horizontalement sous les notes } } \score { \new ChoirStaff << \new Staff \relative { \stemUp c''4. d8 e8 f g4 } \new Staff \relative { %% centre les lignes guides verticalement \clef bass \stemDown c4 g' f e } >> }
Morceaux choisis
Apparence du quadrillage temporel
Modifier certaines des propriétés du quadrillage temporel aura pour effet d’en changer l’apparence.
\score { \new ChoirStaff << \new Staff { \relative c'' { \stemUp c'4. d8 e8 f g4 } } \new Staff { \relative c { % this moves them up one staff space from the default position \override Score.GridLine.extra-offset = #'(0.0 . 1.0) \stemDown \clef bass \once \override Score.GridLine.thickness = #5.0 c4 \once \override Score.GridLine.thickness = #1.0 g'4 \once \override Score.GridLine.thickness = #3.0 f4 \once \override Score.GridLine.thickness = #5.0 e4 } } >> \layout { \context { \Staff % set up grids \consists "Grid_point_engraver" % set the grid interval to one quarter note gridInterval = #(ly:make-moment 1/4) } \context { \Score \consists "Grid_line_span_engraver" % this moves them to the right half a staff space \override NoteColumn.X-offset = #-0.5 } } }
Voir aussi
Morceaux choisis : Annotations éditoriales.
Référence des propriétés internes : Grid_line_span_engraver, Grid_point_engraver, GridLine, GridPoint, grid-line-interface, grid-point-interface.
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Crochets d’analyse
On utilise des crochets en analyse musicale, pour indiquer la structure d’une pièce.
\layout { \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" } } \relative { c''2\startGroup d\stopGroup }
Les crochets d’analyses sont susceptibles d’être imbriqués :
\layout { \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" } } \relative { c''4\startGroup\startGroup d4\stopGroup e4\startGroup d4\stopGroup\stopGroup }
Morceaux choisis
Crochets d’analyse au-dessus de la portée
Les crochets d’analyse viennent par défaut se positionner au-dessous de la portée. L’exemple suivant vous indique comment les faire apparaître en surplomb de la portée.
\layout { \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" } } \relative c'' { \once \override HorizontalBracket.direction = #UP c2\startGroup d2\stopGroup }
Crochet d’analyse avec texte
Du texte peut venir s’ajouter aux crochets d’analyse grâce à la
propriété texte
de l’objet graphique
HorizontalBracketText
. Plusieurs crochets présents en un même
moment requièrent d’utiliser la commande \tweak
. Le texte
ajouté sera répété, entre parenthèse, après un saut de ligne.
\layout { \context { \Voice \consists "Horizontal_bracket_engraver" \override HorizontalBracket.direction = #UP } } { \once\override HorizontalBracketText.text = "a" c''\startGroup d''\stopGroup \once\override HorizontalBracketText.text = "a'" e''\startGroup d''\stopGroup c'' -\tweak HorizontalBracketText.text \markup \bold \huge "b" \startGroup -\tweak HorizontalBracketText.text "a" \startGroup d''\stopGroup e''-\tweak HorizontalBracketText.text "a'" \startGroup d''\stopGroup\stopGroup c''-\tweak HorizontalBracketText.text foo \startGroup d'' e'' f'' \break g'' a'' b'' c'''\stopGroup }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Horizontal_bracket_engraver, HorizontalBracket, horizontal-bracket-interface, HorizontalBracketText, horizontal-bracket-text-interface, Staff.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Crochets d'analyse ] | [ Plus haut: Notation musicale générale ] | [ Ajout de texte > ] |
1.8 Texte
Nous allons voir ici comment insérer du texte dans une partition, ainsi que différentes manières de le mettre en forme.
Certains éléments de texte ne sont pas abordés ici mais dans des chapitres qui leur sont dédiés. C’est le cas de la Musique vocale et des Titres et entêtes.
1.8.1 Ajout de texte | ||
1.8.2 Mise en forme du texte | ||
1.8.3 Fontes |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Texte ] | [ Plus haut: Texte ] | [ Commentaires textuels > ] |
1.8.1 Ajout de texte
Cette partie constitue une introduction aux différentes manières d’ajouter du texte à une partition.
Note : Pour écrire des accents et autres caractères spéciaux, il suffit de les insérer directement dans votre fichier LilyPond. Ce fichier devra être sauvegardé avec l’encodage UTF-8. Pour plus d’informations, voir Codage du texte.
Commentaires textuels | ||
Indication textuelle avec extension | ||
Indications textuelles | ||
Texte indépendant |
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
[ < Ajout de texte ] | [ Plus haut: Ajout de texte ] | [ Indication textuelle avec extension > ] |
Commentaires textuels
Vous pouvez ajouter à une partition des indications sous forme textuelle, comme dans l’exemple suivant. Ces indications se placeront manuellement au-dessus ou au-dessous de la portée selon la syntaxe utilisée – cf. Direction et positionnement.
\relative { a'8^"pizz." g f e a4-"scherz." f }
Cette syntaxe est en fait un raccourci. Des constructions plus
élaborées d’annotation peuvent être obtenues en ayant recours à un bloc
\markup
et selon les préceptes énoncés dans
Mise en forme du texte.
\relative { a'8^\markup { \italic pizz. } g f e a4_\markup { \tiny scherz. \bold molto } f }
Par défaut, ces indications n’affectent en rien l’espacement des notes. Leur longueur peut néanmoins être prise en considération : dans l’exemple qui suit, le premier commentaire n’influe pas sur l’espacement, à l’inverse du second.
\relative { a'8^"pizz." g f e \textLengthOn a4_"scherzando" f }
En plus d’indications textuelles, les notes peuvent se voir attacher des articulations, comme indiqué au chapitre Articulations et ornements.
Pour de plus amples détails sur la manière de combiner indications textuelles et articulations, reportez-vous au chapitre Positionnement des objets.
Commandes prédéfinies
\textLengthOn
,
\textLengthOff
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Positionnement des objets.
Manuel de notation : Articulations et ornements, Direction et positionnement, Mise en forme du texte.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Problèmes connus et avertissements
S’assurer que tous les éléments textuels et les paroles respectent les marges du document requiert des calculs relativement lourds ; vous pouvez toutefois vous en affranchir en ajoutant
\override Score.PaperColumn.keep-inside-line = ##f
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Indication textuelle avec extension
Certaines indications d’interprétation comme rallentando, accelerando ou trilles, s’inscrivent textuellement et se prolongent sur plusieurs notes à l’aide d’une ligne pleine, pointillée ou ondulée. Ces objets, que l’on appelle « extenseurs », se dessinent entre deux notes à l’aide de la syntaxe suivante :
\relative { \override TextSpanner.bound-details.left.text = "rit." b'1\startTextSpan e,\stopTextSpan }
Le texte à imprimer est spécifié en tant que propriété de l’objet
TextSpanner
. Il apparaîtra par défaut en italique ;
cependant, rien ne s’oppose à un autre graphisme dès lors que vous
faites appel à un bloc \markup
–
voir Mise en forme du texte.
\relative { \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup { \upright "rit." } b'1\startTextSpan c e,\stopTextSpan }
Le style de ligne se définit lui aussi comme une propriété de l’objet. Les détails concernant la syntaxe à utiliser sont expliqués au chapitre Styles de ligne.
Commandes prédéfinies
\textSpannerUp
,
\textSpannerDown
,
\textSpannerNeutral
.
Morceaux choisis
Extensions de nuance postfix
Les lignes d’extension des commandes \cresc
, \dim
et
\decresc
peuvent désormais être personnalisées facilement sous
forme d’opérateurs postfix. Soufflets et (de)crescendos peuvent
cohabiter. \<
et \>
produiront par défaut des
soufflets, alors que \cresc
, etc. produiront une indication
textuelle avec extension.
% Some sample text dynamic spanners, to be used as postfix operators crpoco = #(make-music 'CrescendoEvent 'span-direction START 'span-type 'text 'span-text "cresc. poco a poco") \relative c' { c4\cresc d4 e4 f4 | g4 a4\! b4\crpoco c4 | c4 d4 e4 f4 | g4 a4\! b4\< c4 | g4\dim a4 b4\decresc c4\! }
Personnalisation des extenseurs de nuance postfix
Il s’agit de fonctions postfix pour personnaliser l’extension des
crescendos textuels. L’extension devrait débuter sur la première note
de la mesure. Il faut utiliser -\mycresc
– comme une
articulation – sous peine que le départ de l’extension n’apparaisse
qu’à la note suivante.
% Two functions for (de)crescendo spanners where you can explicitly give the % spanner text. mycresc = #(define-music-function (mymarkup) (markup?) (make-music 'CrescendoEvent 'span-direction START 'span-type 'text 'span-text mymarkup)) mydecresc = #(define-music-function (mymarkup) (markup?) (make-music 'DecrescendoEvent 'span-direction START 'span-type 'text 'span-text mymarkup)) \relative c' { c4-\mycresc "custom cresc" c4 c4 c4 | c4 c4 c4 c4 | c4-\mydecresc "custom decresc" c4 c4 c4 | c4 c4\! c4 c4 }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme du texte, Nuances, Styles de ligne.
Morceaux choisis : Texte, Signes d’interprétation.
Référence des propriétés internes : TextSpanner.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond ne peut traiter qu’un seul extenseur à la fois par voix.
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Indications textuelles
La commande \mark
est tout d’abord conçue pour les
Indications de repère.
\relative { \mark "Verse" c'2 g' \bar "||" \mark "Chorus" g2 c, \bar "|." }
Cette syntaxe rend possible l’adjonction de n’importe quel texte à une
barre de mesure. Ce texte peut être mis en forme de différentes
manières dès lors qu’est utilisé un bloc \markup
, comme indiqué
au chapitre Mise en forme du texte.
\relative { <c' e>1 \mark \markup { \italic { colla parte } } <d f>2 <e g> <c f aes>1 }
Elle peut aussi servir à insérer des signes de coda ou de
segno, ou bien un point d’orgue, au-dessus d’une
barre de mesure. Couplez-la alors à la commande \markup
pour
avoir accès au symbole approprié, selon les indications contenues au
chapitre Notation musicale dans du texte formaté.
\relative { <bes' f>2 <aes d> \mark \markup { \musicglyph #"scripts.ufermata" } <e g>1 }
Le résultat de \mark
n’apparaîtra que sur la portée supérieure
d’un système. Si vous introduisez la commande \mark
au moment
d’une barre de mesure, la marque se placera au-dessus de la barre. Si
vous y faites appel au milieu d’une mesure, cette marque sera
positionnée entre les notes. Si elle intervient en début de ligne,
elle sera placée juste avant la première note de cette portée. Enfin,
une marque qui tomberait sur un saut de ligne sera imprimée au début
de la ligne suivante.
\relative c'' { \mark "Allegro" c1 c \mark "assai" \break c c }
Commandes prédéfinies
\markLengthOn
,
\markLengthOff
.
Morceaux choisis
Indication d’un repère en fin de ligne
Les indications de repère peuvent être imprimées à la fin d’une ligne plutôt qu’en tête de la suivante. L’alignement sur la barre de mesure devra alors s’effectuer par l’extrémité droite de l’indication.
\relative c'' { g2 c d,2 a' \once \override Score.RehearsalMark.break-visibility = #end-of-line-visible \once \override Score.RehearsalMark.self-alignment-X = #RIGHT \mark "D.C. al Fine" \break g2 b, c1 \bar "||" }
Impression des indications sur toutes les portées d’un système
Bien que ces indications textuelles ne soient habituellement imprimées qu’au niveau de la portée supérieure d’un système, leur affectation peut être répecutée à chacune des portées.
\score { << \new Staff { c''1 \mark "molto" c'' } \new Staff { c'1 \mark "molto" c' } >> \layout { \context { \Score \remove "Mark_engraver" \remove "Staff_collecting_engraver" } \context { \Staff \consists "Mark_engraver" \consists "Staff_collecting_engraver" } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Indications de repère, La fonte Emmentaler, Mise en forme du texte, Notation musicale dans du texte formaté.
Morceaux choisis: Texte.
Référence des propriétés internes : MarkEvent, Mark_engraver, RehearsalMark.
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Texte indépendant
Un bloc \markup
peut exister en lui-même, indépendamment de tout
bloc \score
, et venir en préambule par exemple – voir le
chapitre Structure de fichier à ce propos.
\markup { Tomorrow, and tomorrow, and tomorrow... }
De cette manière, vous pouvez insérer du texte en dehors de la musique. Ceci devient particulièrement utile lorsque le fichier source contient plusieurs morceaux. Pour plus d’informations à ce propos, reportez-vous au chapitre Plusieurs partitions dans un même ouvrage.
\score { c'1 } \markup { Tomorrow, and tomorrow, and tomorrow... } \score { c'1 }
Les blocs de textes peuvent s’étendre sur plusieurs pages, ce qui permet de générer des ouvrages complets uniquement grâce à LilyPond. Cette fonctionnalité, ainsi que la syntaxe appropriée, est abordée plus en détail au chapitre Texte avec sauts de page.
Commandes prédéfinies
\markup
,
\markuplist
.
Morceaux choisis
Bloc de texte indépendant sur deux colonnes
L’utilisation de la commande \markup
permet de distribuer un bloc
de texte indépendant sur plusieurs colonnes.
\markup { \fill-line { \hspace #1 \column { \line { O sacrum convivium } \line { in quo Christus sumitur, } \line { recolitur memoria passionis ejus, } \line { mens impletur gratia, } \line { futurae gloriae nobis pignus datur. } \line { Amen. } } \hspace #2 \column \italic { \line { O sacred feast } \line { in which Christ is received, } \line { the memory of His Passion is renewed, } \line { the mind is filled with grace, } \line { and a pledge of future glory is given to us. } \line { Amen. } } \hspace #1 } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme du texte, Plusieurs partitions dans un même ouvrage, Structure de fichier, Texte avec sauts de page.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
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1.8.2 Mise en forme du texte
Nous allons voir dans les lignes qui suivent la manière de mettre en
forme du texte à l’aide de la syntaxe propre au mode \markup
.
Introduction au formatage de texte | ||
Sélection de la fonte et de la taille | ||
Alignement du texte | ||
Éléments graphiques dans du texte formaté | ||
Notation musicale dans du texte formaté | ||
Texte avec sauts de page |
Introduction au formatage de texte
La commande \markup
permet d’ajouter du texte et dispose de sa
propre syntaxe que nous appellerons le « mode markup ».
La syntaxe du mode markup n’est pas différente de celle des
autres modes de LilyPond : une expression \markup
est bornée
par des accolades { … }
. Un mot unique sera
considéré comme une expression minimale, et n’aura donc pas besoin
d’être mis entre accolades.
Contrairement aux indications simples, du type "entre guillemets", les
blocs \markup
peuvent contenir des expressions imbriquées ou
d’autres commandes markup, dès lors qu’elles sont précédées du
caractère \
. Ces commandes n’affecteront que la première
expression qui les suit.
\relative { a'1-\markup intenso a2^\markup { poco \italic più forte } c e1 d2_\markup { \italic "string. assai" } e b1^\markup { \bold { molto \italic agitato } } c }
Un bloc \markup
peut contenir du texte entre guillemets. De
telles chaînes seront considérées comme des expressions textuelles
minimales ; à ce titre, toute commande de type markup ou
tout caractère spécial – tel un \
ou un #
–
sera imprimé littéralement et sans influer sur le formatage du texte.
Il est de ce fait possible d’imprimer des guillemets
informatiques "
dès lors qu’ils sont précédés d’une oblique
inverse.
\relative { a'1^"\italic markup..." a_\markup { \italic "... imprime des lettres en \"italique\" !" } a a }
Une liste de mots, pour pouvoir être traitée en tant qu’expression
distincte, doit être bornée par des "
ou précédée d’une commande.
La manière de définir les expressions markup aura une influence
sur la manière dont elles seront empilées, centrées ou alignées. Dans
l’exemple qui suit, la deuxième expression \markup
est traitée
tout comme la première :
\relative c'' { c1^\markup { \center-column { a bbb c } } c1^\markup { \center-column { a { bbb c } } } c1^\markup { \center-column { a \line { bbb c } } } c1^\markup { \center-column { a "bbb c" } } }
Vous pouvez stocker les étiquettes textuelles en tant que variables, et attacher ces identificateurs à des notes, comme ici :
allegro = \markup { \bold \large Allegro } { d''8.^\allegro d'16 d'4 r2 }
Pour une liste des différentes commandes spécifiques au mode
\markup
, consultez l’annexe Commandes pour markup (en
anglais).
Voir aussi
Manuel de notation : Commandes pour markup.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/markup.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Problèmes connus et avertissements
Les messages d’erreur de syntaxe en mode markup sont peu explicites.
Sélection de la fonte et de la taille
Le mode markup autorise des changements élémentaires de la fonte :
\relative { d''1^\markup { \bold { Più mosso } \italic { non troppo \underline Vivo } } r2 r4 r8 d,_\markup { \italic quasi \smallCaps Tromba } f1 d2 r }
La taille des caractères se modifie, relativement à la taille globale des portées, de différentes manières.
Vous pouvez adopter l’une des tailles prédéfinies, comme ici :
\relative b' { b1_\markup { \huge Sinfonia } b1^\markup { \teeny da } b1-\markup { \normalsize camera } }
Vous pouvez la modifier relativement à sa valeur précédente :
\relative b' { b1_\markup { \larger Sinfonia } b1^\markup { \smaller da } b1-\markup { \magnify #0.6 camera } }
Vous pouvez l’augmenter ou la diminuer par rapport à la taille globale de portée :
\relative b' { b1_\markup { \fontsize #-2 Sinfonia } b1^\markup { \fontsize #1 da } b1-\markup { \fontsize #3 camera } }
Vous pouvez lui attribuer une valeur arbitraire quelle que soit la taille de portée globale :
\relative b' { b1_\markup { \abs-fontsize #20 Sinfonia } b1^\markup { \abs-fontsize #8 da } b1-\markup { \abs-fontsize #14 camera } }
Lorsque le texte comporte des espaces, mieux vaut le borner par des guillemets informatiques ; s’en suivra une meilleure adéquation entre la taille des espaces et celle des autres caractères :
\markup \fontsize #6 \bold { Sinfonia da camera } \markup \fontsize #6 \bold { "Sinfonia da camera" }
Vous pouvez imprimer du texte en indice ou en exposant. Celui-ci sera dans une taille plus petite, mais rien ne s’oppose à ce que vous lui affectiez un taille normale :
\markup { \column { \line { 1 \super st movement } \line { 1 \normal-size-super st movement \sub { (part two) } } } }
Le mode markup vous permet de sélectionner d’autres familles de fontes. Par défaut, LilyPond utilise une police avec empattement, du type roman, et tout changement doit être explicite. Dans la dernière ligne de l’exemple qui suit, vous noterez qu’il n’y a aucune différence entre les premier et deuxième mots.
\markup { \column { \line { Act \number 1 } \line { \sans { Scene I. } } \line { \typewriter { Verona. An open place. } } \line { Enter \roman Valentine and Proteus. } } }
Certaines familles de police spécifiques aux nombres ou aux nuances par exemple, ne disposent pas de tous les caractères, comme nous l’avons vu dans les chapitres Personnalisation des indications de nuance et Indications de reprise manuelles.
Lorsqu’un changement survient au milieu d’un mot, il se peut qu’un espacement supplémentaire apparaisse. Il suffit en pareil cas de concaténer les différents éléments :
\markup { \column { \line { \concat { 1 \super st } movement } \line { \concat { \dynamic p , } \italic { con dolce espressione } } } }
Une liste des différentes commandes permettant de changer de fonte ou d’utiliser des fontes personnalisées est disponible à l’annexe Font.
Pour savoir comment personnaliser des fontes, reportez-vous au chapitre Fontes.
Commandes prédéfinies
\teeny
,
\tiny
,
\small
,
\normalsize
,
\large
,
\huge
,
\smaller
,
\larger
.
Voir aussi
Manuel de notation : Fonte, Fontes, Indications de reprise manuelles, Personnalisation des indications de nuance.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Problèmes connus et avertissements
Le recours aux commandes \teeny
, \tiny
,\small
,
\normalsize
, \large
et \huge
produiront des
espacements nettement moins réguliers que si vous utilisez
\fontsize
.
Alignement du texte
Cette partie traite de la manière de positionner du texte en mode markup. On déplace l’intégralité d’un objet markup en utilisant la syntaxe décrite au chapitre Déplacement d'objets.
Les objets de type markup peuvent s’aligner de différentes manières. Une indication textuelle est par défaut alignée sur son extrémité gauche. Dans l’exemple qui suit, il n’y a aucune différence entre les deux premiers markups.
\relative { d''1-\markup { poco } f d-\markup { \left-align poco } f d-\markup { \center-align { poco } } f d-\markup { \right-align poco } }
L’alignement horizontal peut être ajusté à l’aide d’une valeur numérique :
\relative { a'1-\markup { \halign #-1 poco } e' a,-\markup { \halign #0 poco } e' a,-\markup { \halign #0.5 poco } e' a,-\markup { \halign #2 poco } }
Certains objets possèdent leurs propres procédures d’alignement, qui annuleront toute spécification d’alignement que vous pourriez leur affecter. La solution consiste alors à déplacer l’intégralité de ces objets markup, comme indiqué par exemple au chapitre Indications textuelles.
L’alignement vertical est quant à lui un peu plus compliqué. Comme nous l’avons vu ci-avant, les objets markup peuvent être déplacés dans leur intégralité. Il est néanmoins possible de déplacer certains éléments spécifiques au sein d’un bloc markup. En pareil cas, l’élément à déplacer doit être précédé d’un « point d’ancrage » – un autre élément du markup ou un objet invisible. L’exemple qui suit illustre ces deux possibilités. Vous noterez par ailleurs que le dernier markup, dépourvu de point d’ancrage, n’est de ce fait pas déplacé.
\relative { d'2^\markup { Acte I \raise #2 { Scène 1 } } a' g_\markup { \null \lower #4 \bold { Très modéré } } a d,^\markup { \raise #4 \italic { Une forêt. } } a'4 a g2 a }
Certaines commandes permettent de régler l’alignement des objets textuels en mode markup, tant au niveau horizontal que vertical. Tout objet soumis à ces commandes doit être précédé d’un point d’ancrage.
\relative { d'2^\markup { Acte I \translate #'(-1 . 2) "Scène 1" } a' g_\markup { \null \general-align #Y #3.2 \bold "Très modéré" } a d,^\markup { \null \translate-scaled #'(-1 . 2) \teeny "Une forêt." } a'4 a g2 a }
Un objet de type markup peut contenir plusieurs lignes de texte. Dans l’exemple suivant, chaque élément ou expression ira se placer sur sa propre ligne, tantôt alignée à gauche, tantôt centrée.
\markup { \column { a "b c" \line { d e f } } \hspace #10 \center-column { a "b c" \line { d e f } } }
Pareillement, une liste d’éléments ou d’expressions sera répartie sur une ligne entière, voire même centrée sur toute la page s’il n’y a qu’un seul élément. De telles expressions peuvent à leur tour contenir du texte multiligne ou une autre expression markup.
\markup { \fill-line { \line { William S. Gilbert } \center-column { \huge \smallCaps "The Mikado" or \smallCaps "The Town of Titipu" } \line { Sir Arthur Sullivan } } } \markup { \fill-line { 1885 } }
Les indications textuelles, lorsqu’elles sont relativement longues, peuvent se répartir sur plusieurs lignes en fonction de la largeur de ligne. Le texte sera alors soit aligné à gauche, soit justifié, comme le montre l’exemple suivant :
\markup { \column { \line \smallCaps { La vida breve } \line \bold { Acto I } \wordwrap \italic { (La escena representa el corral de una casa de gitanos en el Albaicín de Granada. Al fondo una puerta por la que se ve el negro interior de una Fragua, iluminado por los rojos resplandores del fuego.) } \hspace #0 \line \bold { Acto II } \override #'(line-width . 50) \justify \italic { (Calle de Granada. Fachada de la casa de Carmela y su hermano Manuel con grandes ventanas abiertas a través de las que se ve el patio donde se celebra una alegre fiesta) } } }
Une liste des différentes commandes permettant d’aligner du texte en mode markup est disponible à l’annexe Align.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Déplacement d'objets.
Manuel de notation : Alignement, Indications textuelles.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Éléments graphiques dans du texte formaté
Vous pouvez, grâce aux mode markup, ajouter divers objets graphiques à votre partition.
Certaines commandes de markup permettent d’ornementer des éléments textuels avec des graphismes, à l’instar de l’exemple suivant :
\markup \fill-line { \center-column { \circle Jack \box "in the box" \null \line { Erik Satie \hspace #3 \bracket "1866 - 1925" } \null \rounded-box \bold Prelude } }
Certaines directives peuvent nécessiter d’accroître l’espacement autour du texte – voir l’annexe Align pour une liste des différentes commandes particulières au mode markup ainsi que leur description.
\markup \fill-line { \center-column { \box "Charles Ives (1874 - 1954)" \null \box \pad-markup #2 "THE UNANSWERED QUESTION" \box \pad-x #8 "A Cosmic Landscape" \null } } \markup \column { \line { \hspace #10 \box \pad-to-box #'(-5 . 20) #'(0 . 5) \bold "Largo to Presto" } \pad-around #3 "String quartet keeps very even time, Flute quartet keeps very uneven time." }
Vous pouvez imprimer certains graphismes ou symboles sans qu’il n’y ait de texte. Ces objets peuvent même se combiner, à l’instar de n’importe quelle expression markup.
\markup { \combine \draw-circle #4 #0.4 ##f \filled-box #'(-4 . 4) #'(-0.5 . 0.5) #1 \hspace #5 \center-column { \triangle ##t \combine \draw-line #'(0 . 4) \arrow-head #Y #DOWN ##f } }
Des fonctionnalités graphiques avancées vous permettent même d’inclure
dans une partition un fichier image converti au format PostScript
encapsulé (extension eps
), ou bien de tracer un graphique
directement dans le fichier source à partir d’instructions PostScript
pures. Nous vous conseillons, en pareil cas, de toujours spécifier les
dimensions du dessin, comme dans ce qui suit :
c'1^\markup { \combine \epsfile #X #10 #"./context-example.eps" \with-dimensions #'(0 . 6) #'(0 . 10) \postscript #" -2 3 translate 2.7 2 scale newpath 2 -1 moveto 4 -2 4 1 1 arct 4 2 3 3 1 arct 0 4 0 3 1 arct 0 0 1 -1 1 arct closepath stroke" } c'
L’annexe Graphic répertorie les différentes commandes en matière de graphisme.
Voir aussi
Manuel de notation : Alignement, Annotations éditoriales, Dimensions, Graphique.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’, ‘scm/stencil.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
Notation musicale dans du texte formaté
Divers éléments de notation peuvent orner une partition, au moyen d’un objet markup.
Notes et altérations sont données à l’aide d’instructions markup :
a'2 a'^\markup { \note {4} #1 = \note-by-number #1 #1 #1.5 } b'1_\markup { \natural \semiflat \flat \sesquiflat \doubleflat } \glissando a'1_\markup { \natural \semisharp \sharp \sesquisharp \doublesharp } \glissando b'
Le mode markup permet d’accéder à d’autres objets de notation :
\relative { g1 bes ees\finger \markup \tied-lyric #"4~1" fis_\markup { \dynamic rf } bes^\markup { \beam #8 #0.1 #0.5 } cis d-\markup { \markalphabet #8 \markletter #8 } }
En règle générale, tout symbole musical peut être inclus dans un markup, comme le montre l’exemple qui suit. Ces différents symboles sont répertoriés dans l’annexe La fonte Emmentaler.
\relative { c''2 c'^\markup { \musicglyph #"eight" } c,4 c,8._\markup { \musicglyph #"clefs.G_change" } c16 c2^\markup { \musicglyph #"timesig.neomensural94" } }
La rubrique Tout savoir sur les fontes contient d’autres informations sur l’impression de glyphes non alphabétiques, tels que des crochets ou accolades.
Le mode markup supporte aussi les diagrammes spécifiques à certains instruments :
\relative { c''1^\markup { \fret-diagram-terse #"x;x;o;2;3;2;" } c^\markup { \harp-pedal #"^-v|--ov^" } c c^\markup { \combine \musicglyph #"accordion.discant" \combine \raise #0.5 \musicglyph #"accordion.dot" \raise #1.5 \musicglyph #"accordion.dot" } }
La documentation sur ces diagrammes se trouvent à l’annexe Instrument Specific Markup.
Rien ne s’oppose à ce qu’une étiquette ne comporte une partition. Il
suffit que l’expression en question contienne un bloc \score
incluant un bloc \layout
.
\relative { c'4 d^\markup { \score { \relative { c'4 d e f } \layout { } } } e f | c d e f }
Les différentes commandes markup relatives à la notation musicale sont répertoriées à l’annexe Music.
Voir aussi
Manuel de notation : La fonte Emmentaler, Musique, Tout savoir sur les fontes.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’, ‘scm/fret-diagrams.scm’, ‘scm/harp-pedals.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
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Texte avec sauts de page
Alors que \markup
s’utilise pour traiter un bloc de texte
insécable, \markuplist
permet, employé en tête de partition,
d’obtenir un bloc de lignes réparties différemment et, le cas échéant,
sur plusieurs pages.
\markuplist { \justified-lines { Un long texte constitué de lignes justifiées. ... } \wordwrap-lines { Un autre grand paragraphe. ... } ... }
Cette syntaxe prend en charge une liste de markups ; il peut s’agir
- d’une suite de commandes générant à leur tour des lignes de texte,
- d’une liste de lignes de texte,
- d’une liste d’étiquettes.
Les différentes commandes permettant de générer des listes de lignes se trouve dans l’annexe Commandes pour liste de markups (en anglais).
Commandes prédéfinies
\markuplist
.
Voir aussi
Manuel de notation : Commandes pour liste de markups.
Manuel d’extension : Définition d'une nouvelle commande de liste de markups.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-markup-commands.scm’.
Morceaux choisis : Texte.
Référence des propriétés internes : TextScript.
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1.8.3 Fontes
Ce chapitre est consacré aux fontes et polices de caractère, à leur gestion. Vous y apprendrez aussi comment changer de fonte en cours de partition.
Tout savoir sur les fontes | ||
Attribution d’une fonte en particulier | ||
Choix des fontes par défaut |
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Tout savoir sur les fontes
La gestion des fontes est assurée par plusieurs bibliothèques : FontConfig se charge de répertorier les différentes fontes installées sur votre système ; quant à Pango, elle se charge plus particulièrement de leur rendu.
Les fontes musicales peuvent se décrire comme un jeu de glyphes
spécifiques regroupés dans plusieurs familles. L’exemple qui suit
montre la syntaxe à utiliser pour accéder, en mode markup, aux
différents glyphes Feta
non textuels de LilyPond.
a'1^\markup { \vcenter { \override #'(font-encoding . fetaBraces) \lookup #"brace120" \override #'(font-encoding . fetaText) \column { 1 3 sf } \override #'(font-encoding . fetaMusic) \lookup #"noteheads.s0petrucci" } }
Tous ces glyphes, à l’exception des accolades qui sont regroupées dans
fetaBraces
, sont accessibles avec la syntaxe indiquée dans
Notation musicale dans du texte formaté.
Une remarque s’impose au sujet des glyphes contenus dans
fetaBraces
: chacun d’eux est formé du mot brace auquel
est accolé un numéro d’ordre. Lorsque vous désirez imprimer une
accolade, vous devez la « chercher » par son numéro d’ordre – d’où la
fonction \lookup
de l’exemple ci-dessus –, tout en sachant qu’il
est compris entre 0
(la plus petite) et 575
(la plus
grande). Vous serez souvent amené à procéder par tâtonnement pour
arriver au résultat optimal. Par ailleurs, fetaBraces
ne comporte
que des accolades ouvrantes. Pour obtenir une accolade fermante, il
suffit d’appliquer une rotation au glyphe sélectionné, comme indiqué à
la rubrique Rotation des objets.
Vous disposez de trois familles de fontes textuelles :
- roman pour la police sérif ou avec empattement – fixée par défaut à LilyPond Serif (alias de TeX Gyre Schola),
- une police sans empattement (sans sérif) – fixée par défaut à LilyPond Sans Serif (alias de TeX Gyre Heros) et
- une police à chasse fixe (monospace ou typewriter) – fixée par défaut à LilyPond Monospace (alias de TeX Gyre Cursor).
Chaque famille dispose en principe de différents styles et niveaux de
gras. L’exemple qui suit illustre la manière de changer la famille, le
style, la graisse ou la taille. Notez bien que l’argument fourni à
font-size
correspond à la correction à apporter à la taille par
défaut.
\override Score.RehearsalMark.font-family = #'typewriter \mark \markup "Ouverture" \override Voice.TextScript.font-shape = #'italic \override Voice.TextScript.font-series = #'bold d''2.^\markup "Allegro" \override Voice.TextScript.font-size = #-3 c''4^smaller
Cette syntaxe s’applique aussi en mode markup, bien que celui-ci dispose d’une syntaxe allégée comme nous l’avons vu dans Sélection de la fonte et de la taille :
\markup { \column { \line { \override #'(font-shape . italic) \override #'(font-size . 4) Idomeneo, } \line { \override #'(font-family . typewriter) { \override #'(font-series . bold) re di } \override #'(font-family . sans) Creta } } }
En plus de pouvoir jongler entre les différentes fontes prédéfinies, LilyPond vous permet d’en utiliser d’autres, ce qui fait l’objet des deux prochaines parties : Attribution d’une fonte en particulier et Choix des fontes par défaut.
Voir aussi
Manuel de notation : La fonte Emmentaler, Notation musicale dans du texte formaté, Rotation des objets, Sélection de la fonte et de la taille, Fonte.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Notation spécialisée >> ] | ||
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Attribution d’une fonte en particulier
Vous pouvez utiliser n’importe quelle police installée sur votre système, dès lors qu’elle est accessible par Fontconfig et que vous respectez la syntaxe suivante :
\override Staff.TimeSignature.font-name = #"Bitstream Charter" \override Staff.TimeSignature.font-size = #2 \time 3/4 a'1_\markup { \override #'(font-name . "Bitstream Vera Sans,sans-serif, Oblique Bold") { Vera Oblique Bold } }
font-name peut se décrire sous la forme d’une liste de polices séparées par une virgule, une espace et une liste de styles. Dès lors que la police présente dans la liste est installée et comporte le glyphe requis, elle sera utilisée ; c’est la suivante dans la liste qui sera utilisée dans le cas contraire.
LilyPond, lancé avec l’option suivante, affiche la liste de toutes les polices disponibles sur votre machine :
lilypond -dshow-available-fonts toto
(quel qu’il soit, le dernier argument est obligatoire).
Voir aussi
Manuel de notation : Choix des fontes par défaut, Tout savoir sur les fontes.
Morceaux choisis : Texte.
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[ < Attribution d'une fonte en particulier ] | [ Plus haut: Fontes ] | [ Notation spécialisée > ] |
Choix des fontes par défaut
Vous pouvez tout à fait préférer un autre jeu de polices par défaut que celui de LilyPond. Il vous faudra alors spécifier les différentes familles, en respectant l’ordre roman, sans empattement et monospace, comme dans l’exemple suivant ; ces fontes seront automatiquement mises à l’échelle de la taille globale des portées. Tout comme indiqué dans Attribution d’une fonte en particulier, il peut s’agir d’une liste de polices séparées par une virgule, à ceci près qu’il n’est pas possible de spécifier de style. Pour plus d’explications sur les fontes, relisez Tout savoir sur les fontes.
\paper { #(define fonts (make-pango-font-tree "Times New Roman" "Nimbus Sans,Nimbus Sans L" "Luxi Mono" (/ staff-height pt 20))) } \relative c'{ c1-\markup { roman, \sans sans, \typewriter typewriter. } }
Voir aussi
Manuel de notation : Attribution d’une fonte en particulier, Fonte, Sélection de la fonte et de la taille, Tout savoir sur les fontes.
[ << Notation musicale générale ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Choix des fontes par défaut ] | [ Plus haut: Top ] | [ Musique vocale > ] |
2. Notation spécialisée
Ce chapitre explique comment créer la notation musicale spécifique à certains intruments ou certaines époques.
2.1 Musique vocale
Ce chapitre traite de la musique vocale : comment la saisir et comment s’assurer que les paroles s’alignent avec les notes de la mélodie correspondante.
2.1.1 Vue d’ensemble de la musique vocale
En complément de généralités, ce sous-chapitre aborde quelques styles particuliers en terme de musique vocale.
Références en matière de musique vocale
Graver de la musique vocale soulève plusieurs problèmes ; ils sont abordés soit dans ce chapitre, soit dans d’autres parties de la documentation de LilyPond.
- La plupart du temps, les paroles ne sont constituées que de texte simple. Cette forme de notation est abordée dans Écriture de chants simples.
-
La musique vocale nécessite souvent de recourir au mode
markup
, aussi bien pour des paroles que pour d’autres éléments textuels comme le nom des personnages. Cette syntaxe est expliquée dans Introduction au formatage de texte. - L’impression d’un ambitus – ou tessiture – que l’on trouve en tête de certaines partitions, est abordée dans Ambitus.
- Les indications de nuance viennent, par défaut, se placer sous la portée. Il en va différemment pour la musique vocale, de telle sorte qu’elles ne soient pas mélangées avec les paroles. Ceci fait l’objet de la rubrique Mise en forme d’une partition chorale.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ambitus.
Manuel d’initiation : Écriture de chants simples.
Manuel de notation : Ambitus, Introduction au formatage de texte, Mise en forme d’une partition chorale.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Saisie des paroles
Il existe un mode de saisie spécialement adapté aux paroles. On
l’introduit avec le mot-clé \lyricmode
, ou en utilisant
\addlyrics
ou \lyricsto
. Ce mode vous permet de saisir
des paroles ainsi que leur ponctuation, de telle sorte que le
caractère a
ne sera plus interprété comme une note, un
la pour les non latinistes, mais comme une syllabe. Les
syllabes sont saisies comme des notes, mais les hauteurs sont alors
remplacées par du texte. Exemple avec une comptine anglaise :
\lyricmode { Three4 blind mice,2 three4 blind mice2 }
Il y a deux manières principales de préciser la place exacte des
syllabes : soit en spécifiant explicitement la durée de chaque
syllabe – comme dans l’exemple ci-dessus – soit en alignant
automatiquement les paroles sur les notes d’une mélodie ou d’une voix en
utilisant \addlyrics
ou \lyricsto
. La première méthode
est abordée plus en détail à la rubrique
Durée explicite des syllabes, et la deuxième à la rubrique
Durée automatique des syllabes.
Dans les paroles, un mot ou une syllabe commence par une lettre de l’alphabet, et se termine par une espace. Toute syllabe doit donc être séparée d’une autre par une espace, tout autre caractère – chiffre ou ponctuation – étant considéré comme partie intégrante de cette même syllabe. L’exemple suivant comporte une faute de frappe évidente :
\lyricmode { lah lah lah}
la dernière syllabe contient une }
; il y a de fait un
défaut de parité avec l’accolade ouvrante, et la compilation échouera
fort probablement. Prenez dès à présent l’habitude de toujours encadrer
d’espaces une accolade :
\lyricmode { lah lah lah }
Pour utiliser des lettres accentuées ou des caractères spéciaux – cœurs ou guillemets inversés par exemple – il suffit de les insérer dans le fichier et de veiller à le sauvegarder avec le codage UTF-8. Voir à ce sujet Caractères spéciaux pour plus de détails.
\relative { d''8 c16 a bes8 f ees' d c4 } \addlyrics { „Schad’ um das schö -- ne grü -- ne Band, }
Pour utiliser des guillemets informatiques standard, faites-les précéder d’une barre oblique inverse et encadrez d’une paire de guillemets la syllabe ainsi composée :
\relative { \time 3/4 e'4 e4. e8 d4 e d c2. } \addlyrics { "\"I" am so lone- "ly\"" said she }
Expliquer exactement comment LilyPond repère le début d’un mot en mode
paroles (Lyrics) est quelque peu compliqué. En mode
Lyrics, un mot peut commencer par : tout caractère
alphabétique, _
, ?
, !
, :
, '
, un des
codes de contrôle ^A
à ^F
et ^Q
à ^W
,
^Y
, ^^
, tout caractère ASCII de code strictement supérieur
à 127, ou enfin l’un des symboles `
, '
, "
, ou
^
, s’il est précédé d’une barre oblique inverse.
LilyPond permet de contrôler très finement le rendu des paroles grâce au
mode \markup
, utilisable y compris au sein du mode
\lyricmode
. Des explications complètes sont disponibles au
chapitre Mise en forme du texte.
Morceaux choisis
Mise en forme individuelle de syllabes
Le mode markup permet d’individualiser la mise en forme de certaines syllabes.
mel = \relative c'' { c4 c c c } lyr = \lyricmode { Lyrics \markup { \italic can } \markup { \with-color #red contain } \markup { \fontsize #8 \bold Markup! } } << \new Voice = melody \mel \new Lyrics \lyricsto melody \lyr >>
Voir aussi
Manuel d’initiation : Chansons
Manuel de notation : Caractères spéciaux, Durée automatique des syllabes, Durée explicite des syllabes, Fontes, Mise en forme du texte, Modes de saisie.
Référence des propriétés internes : LyricText.
Alignement des paroles sur la mélodie
Les paroles sont interprétées à partir à partir du mode
\lyricmode
et imprimées dans un contexte Lyrics
– voir
Tout savoir sur les contextes.
\new Lyrics \lyricmode { … }
Deux variantes à \lyricmode
permettent de plus d’associer
un contexte pour synchroniser les syllabes à la musique. La plus
commode consiste à ajouter un \addlyrics
directement après
le contenu musical du context Voice
qui devrait se
synchroniser avec le contexte Lyrics
alors implicitement
créé. L’instruction \lyricsto
est plus versatile en ceci
qu’elle requiert de spécifier à la fois le contexte Voice
associé et de créer explicitement un contexte Lyrics
pour
contenir les paroles. Pour de plus amples détails, voir
Durée automatique des syllabes.
Vous disposez de deux méthodes pour aligner des paroles sur une mélodie :
-
Les paroles peuvent s’aligner automatiquement, la durée des syllabes
étant déterminée à partir d’un contexte de voix ou, dans certaines
circonstances, une mélodie associée, grâce aux commandes
\addlyrics
et\lyricsto
ou en définissant la propriétéassociatedVoice
. Ceci est détaillé à la rubrique Durée automatique des syllabes.<< \new Staff << \time 2/4 \new Voice = "one" \relative { \voiceOne c''4 b8. a16 g4. r8 a4 ( b ) c2 } \new Voice = "two" \relative { \voiceTwo s2 s4. f'8 e4 d c2 } >> % takes durations and alignment from notes in "one" \new Lyrics \lyricsto "one" { Life is __ _ love, live __ life. } % takes durations and alignment from notes in "one" initially % then switches to "two" \new Lyrics \lyricsto "one" { No more let \set associatedVoice = "two" % must be set one syllable early sins and sor -- rows grow. } >>
La première ligne de paroles est saisie selon la méthode la plus simple.
Vous pouvez constater, dans la deuxième ligne, que les paroles s’alignent selon les durées d’une voix différente. Ceci est particulièrement utile lorsque le texte s’agence différemment selon les couplets et que les durées sont accessibles grâce à des contextes
Voice
particuliers. Pour de plus amples détails, rendez-vous à la rubrique Couplets. -
Les paroles s’aligneront indépendamment de la valeur des notes dès lors
que vous utiliserez le mode
\lyricmode
et affecterez explicitement leur durée à chaque syllabe.<< \new Voice = "one" \relative { \time 2/4 c''4 b8. a16 g4. f8 e4 d c2 } % uses previous explicit duration of 2; \new Lyrics \lyricmode { Joy to the earth! } % explicit durations, set to a different rhythm \new Lyrics \lyricmode { Life4 is love,2. live4 life.2 } >>
La première ligne de paroles ne s’aligne pas vraiment sur les notes parce qu’aucune durée n’a été spécifiée. En fait, LilyPond adopte la dernière durée mentionnée, un 2, et l’applique à chaque mot.
La deuxième ligne illustre la manière d’aligner des paroles sans tenir compte de la durée des notes. Cette façon de procéder permet de traiter un alignement différent selon les couplets lorsqu’il n’y a pas moyen de déduire les durées à partir d’un contexte musical ; la rubrique Durée explicite des syllabes aborde ceci plus en détails. Cette technique permet aussi d’ajouter des dialogues, comme indiqué à la rubrique Dialogue et musique.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Alignement des paroles sur une mélodie.
Référence des propriétés internes : Lyrics.
Durée automatique des syllabes
Les paroles peuvent être automatiquement alignées sous une mélodie, de trois manières différentes :
-
en utilisant la commande
\lyricsto
pour spécifier le contexte de voix qui contient la mélodie, -
en introduisant les paroles par la commande
\addlyrics
, placée juste après le contexteVoice
qui contient la mélodie, -
en définissant la propriété
associatedVoice
pour synchroniser les paroles avec un autre contexte de voix, ce à n’importe quel moment.
Ces trois méthodes permettent d’ajouter les traits d’union séparant les syllabes d’un même mot ainsi que d’indiquer la tenue de la dernière syllabe. Ceci fait l’objet de la rubrique Traits d’union et de prolongation.
Le contexte Voice
contenant la mélodie sur laquelle les paroles
vont s’aligner doit rester actif, au risque de voir la suite du texte
disparaître. Ceci peut se produire lorsqu’il y a des moments où l’on ne
chante pas. La rubrique Conservation d’un contexte vous indiquera
comment maintenir un contexte actif.
Utilisation de \lyricsto
Vous pouvez aligner automatiquement des paroles sous une mélodie en
spécifiant à l’aide de la commande \lyricsto
le contexte de voix
qui contient cette mélodie :
<< \new Voice = "melodie" \relative { a'1 a4. a8 a2 } \new Lyrics \lyricsto "melodie" { Ce sont les mots } >>
Cette commande adapte les paroles aux notes de la voix (contexte
Voice
dans le jargon LilyPond) melodie. Ce contexte
Voice
doit exister avant l’affectation des paroles par
\lyricsto
. La commande \lyricsto
introduit
automatiquement le mode \lyricmode
. Les paroles viendront par
défaut se placer en dessous des notes. Pour un autre positionnement,
voir Positionnement vertical des paroles.
Utilisation de \addlyrics
La commande \addlyrics
n’est en fait qu’une manière plus aisée
d’écrire de la musique vocale dans une structure LilyPond plus complexe.
{ MUSIQUE } \addlyrics { PAROLES }
revient au même que
\new Voice = "blah" { MUSIQUE } \new Lyrics \lyricsto "blah" { PAROLES }
En voici un exemple :
{ \time 3/4 \relative { c'2 e4 g2. } \addlyrics { play the game } }
On peut ajouter davantage de couplets en multipliant le nombre de
sections \addlyrics
.
{ \time 3/4 \relative { c'2 e4 g2. } \addlyrics { play the game } \addlyrics { speel het spel } \addlyrics { joue le jeu } }
Cependant, la commande \addlyrics
ne peut pas gérer les
constructions polyphoniques et ne permet pas d’associer des
paroles à un contexte TabVoice
. Dans ces cas là, mieux vaut
employer \lyricsto
.
Utilisation de associatedVoice
La propriété associatedVoice
permet de basculer de mélodie pour
la synchronisation des paroles. Elle s’emploie de la manière suivante :
\set associatedVoice = #"lala"
La valeur que vous attribuez à cette propriété (ici "lala"
)
doit désigner un contexte Voice
nommé, sans quoi les mélismes
ne seront pas imprimés correctement.
Voici un exemple de cette manière de procéder :
<< \new Staff << \time 2/4 \new Voice = "one" \relative { \voiceOne c''4 b8. a16 g4. r8 a4 ( b ) c2 } \new Voice = "two" \relative { \voiceTwo s2 s4. f'8 e8 d4. c2 } >> % takes durations and alignment from notes in "one" initially % then switches to "two" \new Lyrics \lyricsto "one" { No more let \set associatedVoice = "two" % must be set one syllable early sins and sor -- rows grow. } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Traits d’union et de prolongation, Conservation d’un contexte.
Durée explicite des syllabes
On peut aussi se passer de \addlyrics
, \lyricsto
et
associatedVoice
pour saisir des paroles. Dans ce cas, les
syllabes sont entrées comme des notes – du texte remplaçant les
hauteurs – ce qui veut dire que vous devez définir leur durée
explicitement.
Les traits d’union seront imprimés entre les syllabes, à l’inverse des mélismes puisqu’il n’y a pas de voix associée.
Voici deux illustrations de cette technique :
<< \new Voice = "melody" { \time 3/4 c''2 a f f e e } \new Lyrics \lyricmode { c4. -- a -- f -- f -- e2. -- e } >>
<< \new Staff { \relative { c''2 c2 d1 } } \new Lyrics { \lyricmode { I2 like4. my8 cat!1 } } \new Staff { \relative { c'8 c c c c c c c c8 c c c c c c c } } >>
Cette manière de procéder est tout à fait adaptée lorsqu’un fond musical accompagne des dialogues – voir Dialogue et musique.
Les syllabes seront alignées selon la dérogation apportée à la propriété
self-alignment-X
:
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 c'2 e4 g2 f } \new Lyrics \lyricmode { \override LyricText.self-alignment-X = #LEFT play1 a4 game4 } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Dialogue et musique.
Référence des propriétés internes : Lyrics, Voice.
Plusieurs syllabes sur une note
Pour attribuer plus d’une syllabe à une même note, vous pouvez soit les
mettre entre guillemets, soit utiliser le caractère souligné (_
)
pour obtenir une espace, ou bien encore utiliser un tilde (~
)
pour obtenir une liaison entre les syllabes.
{ \relative { \autoBeamOff r8 b' c fis, fis c' b e, } \addlyrics { \override LyricHyphen.minimum-distance = #1.0 % Ensure hyphens are visible Che_in ques -- ta_e_in quel -- l'al -- tr'on -- da } \addlyrics { "Che in" ques -- "ta e in" quel -- l'al -- tr'on -- da } \addlyrics { Che~in ques -- ta~e~in quel -- l'al -- tr'on -- da } }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : LyricCombineMusic.
Plusieurs notes pour une même syllabe
Parfois, tout particulièrement en musique médiévale ou baroque, plusieurs notes correspondent à une même syllabe. Ces vocalises sont appelées mélismes. La syllabe à vocaliser est traditionnellement alignée par la gauche sur la première note du mélisme.
Lorsqu’un mélisme tombe sur une syllabe autre que la dernière d’un mot,
un trait d’union étiré, indiqué par un double tiret --
dans
le fichier source, reliera cette syllabe à la suivante.
Lorsqu’un mélisme tombe sur la dernière syllabe d’un mot ou que ce mot
n’en comporte qu’une, l’usage est d’indiquer la « tenue » jusqu’à la
dernière note de la vocalise. Ceci s’obtient en ajoutant un double
caractère souligné __
après cette syllabe.
Vous disposez de cinq méthodes pour indiquer la présence d’un mélisme :
-
Une liaison de prolongation constitue de fait un mélisme :
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g2 ~ | 4 e2 ~ | 8 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e __ } >>
-
LilyPond considère une liaison d’articulation comme un mélisme – il
s’étendra de la première à la dernière note couvertes par cette
liaison. Il s’agit là de la façon traditionnelle de saisir des
paroles :
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g8 ( f e f ) e8 ( d e2 ) } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e __ } >>
Notez bien qu’une liaison de phrasé – indiquée par
\(…\)
– n’a aucune incidence sur la gestion des mélismes. -
LilyPond considère des notes regroupées par une ligature manuelle comme
un mélisme, si tant est que la procédure de ligature automatique a été
désactivée – voir Définition des règles de ligature automatique.
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 \autoBeamOff f''4 g8[ f e f] e2. } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e } >>
Ceci ne peut, vous en conviendrez, prendre en compte des durées plus longues que la croche.
-
LilyPond considère un groupe de notes non liées, mais encadrées par
\melisma
et\melismaEnd
, comme constituant un mélisme :<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g8 \melisma f e f \melismaEnd e2. } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e } >>
-
Vous pouvez indiquer un mélisme directement dans les paroles, à l’aide
d’un caractère souligné simple
_
, pour chaque note faisant partie de la vocalise :<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 f''4 g8 f e f e8 d e2 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- _ _ _ e __ _ _ } >>
Vous pouvez totalement désactiver l’interprétation des liaisons de
prolongation ou d’articulation et des ligatures apparaissant dans une
mélodie comme fait générateur d’un mélisme. Il suffit en ce cas de
définir melismaBusyProperties
:
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 \set melismaBusyProperties = #'() c'4 d ( e ) g8 [ f ] f4 ~ 4 } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- e e -- le -- i -- son } >>
Certains réglages de melismaBusyProperties
permettent de prendre
en compte ou non les liaisons de tenue, les liaisons d’articulation et
les ligatures dans la détection automatique des mélismes – voir
melismaBusyProperties
à la rubrique
Tunable context properties.
Dans le cas où les indications de mélisme doivent être totalement
ignorées, il vous faudra alors activer ignoreMelismata
– voir
Rythme différent selon le couplet.
Lorsque, dans un passage où la propriété melismaBusyProperties
est active, survient un mélisme, vous pouvez l’indiquer dans les paroles
par un simple caractère souligné pour chaque note à inclure :
<< \new Voice = "melody" \relative { \time 3/4 \set melismaBusyProperties = #'() c'4 d ( e ) g8 [ f ] ~ 4 ~ f } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Ky -- ri -- _ e __ _ _ _ } >>
Commandes prédéfinies
\autoBeamOff
,
\autoBeamOn
,
\melisma
,
\melismaEnd
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : melisma.
Manuel d’initiation : Alignement des paroles sur une mélodie.
Manuel de notation : Alignement des paroles sur la mélodie, Définition des règles de ligature automatique, Durée automatique des syllabes, Rythme différent selon le couplet.
Référence des propriétés internes : Tunable context properties.
Problèmes connus et avertissements
Certains mélismes ne sont pas détectés automatiquement ; vous devrez alors prolonger vous-même les syllabes concernées à l’aide d’un double caractère souligné.
Traits d’union et de prolongation
Un mélisme sur la dernière syllabe d’un mot est indiqué par une longue ligne horizontale basse s’étirant jusqu’à la syllabe suivante. Une telle ligne, que nous appellerons prolongateur ou extenseur, s’obtient en saisissant ‘ __ ’ (notez les espaces entourant le double caractère souligné).
Note : Dans une partition, les mélismes, ou vocalises, sont matérialisés par une ligne de prolongation. On l’indique par un double caractère souligné. Lorsqu’ils sont assez courts, ces mélismes peuvent s’indiquer par un souligné unique, ce qui aura pour effet de sauter une note à chaque fois et de ne pas imprimer de ligne.
Un trait d’union séparant deux syllabes d’un même mot s’obtient en saisissant ‘ -- ’ (notez les espaces entourant le tiret double). Ce trait d’union sera centré entre les deux syllabes et sa longueur sera proportionnelle à l’espace les séparant.
Dans les partitions très serrées, les traits d’union peuvent ne pas être
imprimés. Cet inconvénient peut être contrôlé par les propriétés
minimum-distance
pour gérer l’espace minimum entre deux syllabes,
et minimum-length
, seuil en deçà duquel il n’y a pas de trait
d’union, toutes deux attachées à l’objet LyricHyphen
.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : LyricExtender, LyricHyphen
2.1.2 Situations particulières en matière de paroles
Travail avec des paroles et variables | ||
Positionnement vertical des paroles | ||
Positionnement horizontal des syllabes | ||
Paroles et reprises | ||
Paroles alternatives | ||
Polyphonie et paroles communes |
Travail avec des paroles et variables
Vous pouvez créer des variables pour contenir les paroles, dès lors que vous faites appel au mode approprié :
musicOne = \relative { c''4 b8. a16 g4. f8 e4 d c2 } verseOne = \lyricmode { Joy to the world, the Lord is come. } \score { << \new Voice = "one" { \time 2/4 \musicOne } \new Lyrics \lyricsto "one" { \verseOne } >> }
La fonction \lyricmode
permet de définir une variable pour
les paroles. Point n’est besoin de spécifier les durées si vous
utilisez \addlyrics
ou \lyricsto
lorsque vous y faites
référence.
Pour une organisation différente ou plus complexe, mieux vaut
commencer par créer et alimenter les variables contenant mélodies et
paroles, puis définir la hiérarchie des portées et des lignes de
paroles, et enfin combiner correctement mélodies et paroles à l’aide de
la commande \context
. Vous serez ainsi assuré que la voix à
laquelle il est fait référence par \lyricsto
aura bien été
préalablement définie, comme dans l’exemple suivant :
sopranoMusic = \relative { c''4 c c c } contraltoMusic = \relative { a'4 a a a } sopranoWords = \lyricmode { Sop -- ra -- no words } contraltoWords = \lyricmode { Con -- tral -- to words } \score { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice = "sopranos" { \sopranoMusic } } \new Lyrics = "sopranos" \new Lyrics = "contraltos" \new Staff { \new Voice = "contraltos" { \contraltoMusic } } \context Lyrics = "sopranos" { \lyricsto "sopranos" { \sopranoWords } } \context Lyrics = "contraltos" { \lyricsto "contraltos" { \contraltoWords } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Positionnement vertical des paroles.
Référence des propriétés internes : LyricCombineMusic, Lyrics.
Positionnement vertical des paroles
Selon le type de musique, les paroles apparaîtront au-dessus ou au-dessous d’une portée ou bien entre deux portées. Positionner des paroles en dessous de la portée à laquelle elles se rattachent est de loin la chose la plus simple : il suffit de mentionner le contexte de paroles après le contexte de portée :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { c''4 c c c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here are the words } } >> }
Positionner les paroles au-dessus de la portée se fait de deux manières différentes, le plus simple étant d’utiliser la même syntaxe que ci-dessus, à ceci près que la ligne de paroles sera positionnée de manière explicite :
\score { << \new Staff = "staff" { \new Voice = "melody" { \relative { c''4 c c c } } } \new Lyrics \with { alignAboveContext = "staff" } { \lyricsto "melody" { Here are the words } } >> }
Autre façon de procéder, cette fois-ci en deux étapes. Nous commençons
par déclarer un contexte Lyrics
que nous laissons vide, puis
les contextes Staff
et Voice
. Dans un deuxième temps,
nous ajoutons l’instruction \context
et la commande
\lyricsto
pour affecter les paroles au contexte de voix en
question. Voici comment cela se présente :
\score { << \new Lyrics = "lyrics" \with { % lyrics above a staff should have this override \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #DOWN } \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { c''4 c c c } } } \context Lyrics = "lyrics" { \lyricsto "melody" { Here are the words } } >> }
Lorsque deux voix sont isolées chacune sur une portée, vous pouvez placer les paroles entre les deux portées en utilisant l’une des méthodes que nous venons de voir. En voici un exemple, basé sur la deuxième méthode :
\score { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice = "sopranos" { \relative { c''4 c c c } } } \new Lyrics = "sopranos" \new Lyrics = "contraltos" \with { % lyrics above a staff should have this override \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #DOWN } \new Staff { \new Voice = "contraltos" { \relative { a'4 a a a } } } \context Lyrics = "sopranos" { \lyricsto "sopranos" { Sop -- ra -- no words } } \context Lyrics = "contraltos" { \lyricsto "contraltos" { Con -- tral -- to words } } >> }
Vous pouvez générer d’autres combinaisons de paroles et portées à partir de ces exemples, ou en examinant ce qui figure à la rubrique Modèles pour ensemble vocal du manuel d’initiation.
Morceaux choisis
Espacement des paroles selon les pratiques de la version 2.12
Le moteur d’espacement vertical des paroles a évolué avec la version 2.14. Celles-ci peuvent donc se retrouver positionnées différemment.
Le moteur adoptera les usages de la version 2.12 une fois que vous aurez
réglé certaines propriétés des contextes Lyric
et Staff
.
global = { \key d \major \time 3/4 } sopMusic = \relative c' { % VERSE ONE fis4 fis fis | \break fis4. e8 e4 } altoMusic = \relative c' { % VERSE ONE d4 d d | d4. b8 b4 | } tenorMusic = \relative c' { a4 a a | b4. g8 g4 | } bassMusic = \relative c { d4 d d | g,4. g8 g4 | } words = \lyricmode { Great is Thy faith -- ful -- ness, } \score { \new ChoirStaff << \new Lyrics = sopranos \new Staff = women << \new Voice = "sopranos" { \voiceOne \global \sopMusic } \new Voice = "altos" { \voiceTwo \global \altoMusic } >> \new Lyrics = "altos" \new Lyrics = "tenors" \new Staff = men << \clef bass \new Voice = "tenors" { \voiceOne \global \tenorMusic } \new Voice = "basses" { \voiceTwo \global \bassMusic } >> \new Lyrics = basses \context Lyrics = sopranos \lyricsto sopranos \words \context Lyrics = altos \lyricsto altos \words \context Lyrics = tenors \lyricsto tenors \words \context Lyrics = basses \lyricsto basses \words >> \layout { \context { \Lyrics \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = ##f \override VerticalAxisGroup.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 0) (minimum-distance . 2) (padding . 2)) } \context { \Staff \override VerticalAxisGroup.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 0) (minimum-distance . 2) (padding . 2)) } } }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modèles pour ensemble vocal.
Manuel de notation : Création et référencement d’un contexte, Ordonnancement des contextes.
Positionnement horizontal des syllabes
La propriété minimum-distance
de l’objet LyricSpace
permet d’accroître l’espacement des paroles.
\relative c' { c c c c \override Lyrics.LyricSpace.minimum-distance = #1.0 c c c c } \addlyrics { longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext }
Pour que ce réglage s’applique à toute la partition, définissez-le
dans le bloc \layout
.
\score { \relative { c' c c c c c c c } \addlyrics { longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext longtext } \layout { \context { \Lyrics \override LyricSpace.minimum-distance = #1.0 } } }
Morceaux choisis
Alignement des syllabes
L’alignement horizontal des paroles peut se gérer à l’aide de la
propriété self-alignment-X
de l’objet LyricText
.
Les valeurs -1
ou LEFT
produiront un alignement par la
gauche, les valeurs 0
ou CENTER
un alignement centré, et
les valeurs 1
ou RIGHT
un alignement par la droite.
\layout { ragged-right = ##f } \relative c'' { c1 c1 c1 } \addlyrics { \once \override LyricText.self-alignment-X = #LEFT "This is left-aligned" \once \override LyricText.self-alignment-X = #CENTER "This is centered" \once \override LyricText.self-alignment-X = #1 "This is right-aligned" }
L’assurance que tous les scripts textuels et les paroles resteront bien à l’intérieur des marges requiert des ressources non négligeables. Afin de réduire le temps de traitement, vous pouvez désactiver cette fonctionnalité en ajoutant
\override Score.PaperColumn.keep-inside-line = ##f
Pour s’assurer que les paroles ne seront pas traversées par des barres de mesure, il faut ajouter
\layout { \context { \Lyrics \consists "Bar_engraver" \consists "Separating_line_group_engraver" \hide BarLine } }
Paroles et reprises
La répétition de fragments musicaux est abordée de manière détaillée dans un chapitre spécifique. Nous nous intéresserons ici aux moyens d’ajouter des paroles à des reprises.
Reprises simples
Les paroles attachées à un fragment musical répété devraient adopter rigoureusement la même construction que la musique, si tant est qu’elles ne diffèrent pas d’une fois sur l’autre.
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. \repeat volta 2 { Re -- peat -- ed twice. } } } >> }
Les mots seront alors correctement répétés si la reprise est développée.
\score { \unfoldRepeats { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. \repeat volta 2 { Re -- peat -- ed twice. } } } >> } }
Lorsque la reprise est développée et que les paroles diffèrent, saisissez le texte normalement :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat unfold 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. The first time words. Sec -- ond time words. } } >> }
Lorsque les paroles diffèrent pour une reprise non développée –
utilisation de volta
au lieu de unfold
– les paroles en
question doivent être saisies dans des contextes Lyrics
séparés ; ils seront combinés dans une section parallèle :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b b b } } } } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. << { The first time words. } \new Lyrics { \set associatedVoice = "melody" Sec -- ond time words. } >> } >> }
Et ce quel que soit le nombre de « couplets » :
\score { << \new Staff { \new Voice = "singleVoice" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 3 { b4 b b b } c4 c c c } } } \new Lyrics \lyricsto "singleVoice" { Not re -- peat -- ed. << { The first time words. } \new Lyrics { \set associatedVoice = "singleVoice" Sec -- ond time words. } \new Lyrics { \set associatedVoice = "singleVoice" The third time words. } >> The end sec -- tion. } >> }
Cependant, lorsque la partition comporte plusieurs portées, cas typique
d’un ChoirStaff
, les paroles des deuxième et troisième couplets
seront repoussées sous la dernière portée. L’instruction
alignBelowContext
permet alors de les repositionner correctement :
\score { << \new Staff { \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 3 { b4 b b b } c4 c c c } } } \new Lyrics = "firstVerse" \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. << { The first time words. } \new Lyrics = "secondVerse" \with { alignBelowContext = #"firstVerse" } { \set associatedVoice = "melody" Sec -- ond time words. } \new Lyrics = "thirdVerse" \with { alignBelowContext = #"secondVerse" } { \set associatedVoice = "melody" The third time words. } >> The end sec -- tion. } \new Voice = "harmony" { \relative { f'4 f f f \repeat volta 2 { g8 g g4 g2 } a4 a8. a16 a2 } } >> }
Reprises avec alternative
Les paroles d’un fragment répété, lorsqu’elles sont identiques et
qu’aucune alternative ne débute par un silence, peuvent adopter la même
construction que la musique. Ceci permet par ailleurs une expansion
correcte à la fois de la musique et des paroles lors de l’utilisation de
\unfoldRepeats
.
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { a'4 a a a \repeat volta 2 { b4 b } \alternative { { b b } { b c } } } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Not re -- peat -- ed. \repeat volta 2 { Re -- peat -- } \alternative { { ed twice. } { ed twice. } } } } >> }
Cette identité de structure n’est toutefois pas possible lorsque les
paroles sont différentes ou que l’un des blocs \alternative
débute par un silence. Des instructions \skip
devront venir
s’insérer dans les paroles pour « sauter » les notes des alternatives
qui ne les concernent pas.
N’utilisez pas de simple caractère souligné pour sauter une note. N’oubliez pas qu’un caractère souligné indique un mélisme ; la syllabe précédente sera donc alignée à gauche.
Note : La commande \skip
doit comporter une durée quelle
qu’elle soit – elle sera toujours ignorée lorsque les paroles sont
associées à une mélodie à l’aide de \addlyrics
ou
\lyricsto
. Chaque \skip
correspond à une seule
note quelle qu’en soit la durée.
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \repeat volta 2 { b'4 b } \alternative { { b b } { b c } } c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { The first time words. \repeat unfold 2 { \skip 1 } End here. } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Sec -- ond \repeat unfold 2 { \skip 1 } time words. } } >> }
Lorsqu’une note se prolonge sur les alternatives, la tenue est
indiquée normalement pour la première alternative, et à l’aide de
l’instruction \repeatTie
pour les suivantes. Cette liaison
« de répétition » pose problème en matière d’alignement des paroles
puisque la longueur de l’alternative est accrue en raison de la liaison.
D’autre part, une liaison de prolongation crée un mélisme qui sera effectif pour la première alternative, mais pas pour les autres. La solution pour « recaler » les paroles consiste à désactiver temporairement la détection automatique de mélismes et insérer des « blancs ».
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \set melismaBusyProperties = #'() \repeat volta 2 { b'4 b ~} \alternative { { b b } { b \repeatTie c } } \unset melismaBusyProperties c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { \repeat volta 2 { Here's a __ } \alternative { { \skip 1 verse } { \skip 1 sec } } ond one. } } >> }
Notez bien que l’utilisation conjointe de \unfoldRepeats
et de
\repeatTie
entraîne l’impression d’une double liaison, sauf à
supprimer les \repeatTie
.
Lorsque les paroles sont différentes sur le fragment répété, la
construction avec \repeat
est inefficace ; vous devrez alors
insérer des blancs :
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \repeat volta 2 { b'4 b ~} \alternative { { b b } { b \repeatTie c } } c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's a __ verse. \repeat unfold 2 { \skip 1 } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's one \repeat unfold 2 { \skip 1 } more to sing. } } >> }
Les indications de mélisme et traits d’union en début d’alternative doivent être insérées manuellement :
\score { << \new Staff { \time 2/4 \new Voice = "melody" { \relative { \repeat volta 2 { b'4 b ~} \alternative { { b b } { b \repeatTie c } } c4 c } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's a __ verse. \repeat unfold 2 { \skip 1 } } } \new Lyrics { \lyricsto "melody" { Here's "a_" \skip 1 "_" sec -- ond one. } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Conservation d’un contexte, Répétitions et reprises.
Paroles alternatives
Il arrive parfois, dans un fragment répété, qu’une note soit divisée pour répondre au texte. Vous pouvez indiquer cette adaptation rythmique en désactivant temporairement la détection automatique des mélismes tout en spécifiant ces mélismes au niveau des paroles :
\score { << \new Voice = "melody" { \relative c' { \set melismaBusyProperties = #'() \slurDown \slurDashed e4 e8 ( e ) c4 c | \unset melismaBusyProperties c } } \new Lyrics \lyricsto "melody" { They shall not o -- ver -- come } \new Lyrics \lyricsto "melody" { We will _ } >> }
En donnant un nom à chaque voix et en leur attribuant spécifiquement des paroles, vous pourrez traiter le cas où notes et rythme diffèrent d’une fois sur l’autre :
\score { << \new Voice = "melody" { \relative { << { \voiceOne e'4 e8 e } \new Voice = "splitpart" { \voiceTwo c4 c } >> \oneVoice c4 c | c } } \new Lyrics \lyricsto "melody" { They shall not o -- ver -- come } \new Lyrics \lyricsto "splitpart" { We will } >> }
Il n’est pas rare, en musique chorale, qu’une voix se divise pendant
plusieurs mesures. Bien qu’une construction du type <<
{…} \\ {…} >>
, où deux expressions musicales (ou plus)
séparées par des doubles obliques inversées peuvent sembler être le
moyen adéquat de définir cette division, toutes les expressions
qu’elle contient seront assignées à de nouveaux contextes de
voix, ce qui aura pour effet qu’aucune parole ne leur sera affectée –
les paroles sont attachées au contexte de voix initial. Il vaut mieux
construire ce passage comme une polyphonie temporaire – voir
Polyphonie sur une portée.
Polyphonie et paroles communes
Lorsque deux voix au rythme différent partagent les mêmes paroles, l’alignement des syllabes sur l’une des voix peut gêner la lecture de l’autre voix. Par exemple, la deuxième extension de syllabe ci-dessous est trop courte puisque les paroles ne sont alignées que sur la voix du haut :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } alto = \relative { g'2 b8( a g a) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new Staff << \new Voice = "sopranoVoice" { \voiceOne \soprano } \new Voice { \voiceTwo \alto } \new Lyrics \lyricsto "sopranoVoice" \words >>
Le résultat attendu sera obtenu grâce à l’alignement des paroles sur un
contexte NullVoice
supplémentaire, celui-ci contenant une
combinaison judicieuse des deux voix. Les notes du contexte
NullVoice
, bien que n’apparaissant pas sur la version imprimable,
peuvent servir à aligner correctement les syllabes :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } alto = \relative { g'2 b8( a g a) } aligner = \relative { b'8( c d c) b( a g a) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new Staff << \new Voice { \voiceOne \soprano } \new Voice { \voiceTwo \alto } \new NullVoice = "aligner" \aligner \new Lyrics \lyricsto "aligner" \words >>
Cette façon de procéder permet par ailleurs d’utiliser la fonction
\partcombine
qui normalement ne peut s’utiliser avec des
paroles :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } alto = \relative { g'2 b8( a g a) } aligner = \relative { b'8( c d c) b( a g a) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new Staff << \new Voice \partcombine \soprano \alto \new NullVoice = "aligner" \aligner \new Lyrics \lyricsto "aligner" \words >>
Problèmes connus et avertissements
La commande \addLyrics
ne peut traiter que des paroles attachées
à un contexte Voice
; elle ne peut donc s’utiliser avec un
NullVoice
.
La fonction \partcombine
est abordée en détails dans
Regroupement automatique de parties.
Pour finir, cette méthode est aussi utilisable lorsque les voix sont sur des portées différentes, et ne se limite pas à deux voix :
soprano = \relative { b'8( c d c) d2 } altoOne = \relative { g'2 b8( a b4) } altoTwo = \relative { d'2 g4( fis8 g) } aligner = \relative { b'8( c d c) d( d d d) } words = \lyricmode { la __ la __ } \new ChoirStaff \with { \accepts NullVoice } << \new Staff \soprano \new NullVoice = "aligner" \aligner \new Lyrics \lyricsto "aligner" \words \new Staff \partcombine \altoOne \altoTwo >>
2.1.3 Couplets
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[ < Couplets ] | [ Plus haut: Couplets ] | [ Indication de nuance dans les couplets > ] |
Numérotation des couplets
On peut ajouter un numéro aux couplets en définissant la variable
stanza
:
\new Voice \relative { \time 3/4 g'2 e4 a2 f4 g2. } \addlyrics { \set stanza = #"1. " Hi, my name is Bert. } \addlyrics { \set stanza = #"2. " Oh, ché -- ri, je t'aime }
Ces numéros se placeront juste avant le début de la première syllabe.
Indication de nuance dans les couplets
Lorsque des couplets ont des nuances différentes, vous pouvez ajouter
une nuance en regard de chacun d’eux. L’objet StanzaNumber
contient tout ce qui se place avant les paroles du couplet. Pour des
raisons techniques, vous devrez définir la variable stanza
en
dehors du mode \lyricmode
.
text = { \set stanza = \markup { \dynamic "ff" "1. " } \lyricmode { Big bang } } << \new Voice = "tune" { \time 3/4 g'4 c'2 } \new Lyrics \lyricsto "tune" \text >>
Indication du personnage et couplets
On peut également ajouter le nom de chaque rôle ; ils s’imprimeront
au début de chaque ligne comme les noms d’instrument. Il faut pour cela
définir vocalName
, et shortVocalName
pour une version
abrégée.
\new Voice \relative { \time 3/4 g'2 e4 a2 f4 g2. } \addlyrics { \set vocalName = #"Bert " Hi, my name is Bert. } \addlyrics { \set vocalName = #"Ernie " Oh, ché -- ri, je t'aime }
Rythme différent selon le couplet
Il arrive assez souvent que le paroles de différents couplets, bien
qu’attachées à une même mélodie, ne s’articulent pas de la même manière.
La commande \lyricsto
est cependant capable de gérer de telles
situations.
Mélismes dans certaines strophes seulement
Il peut survenir que les paroles comportent un mélisme pour l’un des
couplets, mais plusieurs syllabes pour d’autres. Une solution consiste
à ignorer temporairement les mélismes dans le couplet ayant le plus de
syllabes. Il suffit pour cela de définir la propriété
ignoreMelismata
à l’intérieur du contexte Lyrics
.
Petit détail qui a son importance : l’activation de
ignoreMelismata
doit précéder la syllabe à partir de
laquelle elle s’appliquera :
<< \relative \new Voice = "lahlah" { \set Staff.autoBeaming = ##f c'4 \slurDotted f8.[( g16]) a4 } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { more slow -- ly } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { go \set ignoreMelismata = ##t fas -- ter \unset ignoreMelismata still } >>
Problèmes connus et avertissements
Contrairement aux autres utilisations de l’instruction \set
, il
n’est pas possible de la faire précéder d’un \once
dans le cas de
\set ignoreMelismata
. Les paroles affectées par la
propriété ignoreMelismata
doivent être encadrées
respectivement d’un \set
et d’un \unset
.
Syllabe sur note de passage
L’utilisation de la commande \lyricsto
ne permet pas, par
défaut, d’assigner une syllabe à des notes d’ornement – introduites par
la commande \grace
. Vous pouvez cependant y parvenir grâce à la
propriété includeGraceNotes
:
<< \new Voice = melody \relative { f'4 \appoggiatura a32 b4 \grace { f16 a16 } b2 \afterGrace b2 { f16[ a16] } \appoggiatura a32 b4 \acciaccatura a8 b4 } \new Lyrics \lyricsto melody { normal \set includeGraceNotes = ##t case, gra -- ce case, after -- grace case, \set ignoreMelismata = ##t app. case, acc. case. } >>
Problèmes connus et avertissements
Tout comme pour la propriété associatedVoice
, la propriété
includeGraceNotes
doit être activée au moins une syllabe avant
celle qui viendra s’attacher à la note d’ornement. Dans le cas où cette
note se trouve être la première de la pièce, vous devrez recourir à une
clause \with
ou \context
:
<< \new Voice = melody \relative c' { \grace { c16( d e f } g1) f } \new Lyrics \with { includeGraceNotes = ##t } \lyricsto melody { Ah __ fa } >>
Basculer vers une mélodie alternative
On peut créer des variations plus complexes à partir d’une mélodie à
plusieurs voix. Les paroles peuvent suivre l’une ou l’autre des
lignes mélodiques, et même basculer de l’une à l’autre si l’on
modifie la propriété associatedVoice
. Dans cet exemple,
<< \relative \new Voice = "lahlah" { \set Staff.autoBeaming = ##f c'4 << \new Voice = "alternative" { \voiceOne \tuplet 3/2 { % show associations clearly. \override NoteColumn.force-hshift = #-3 f8 f g } } { \voiceTwo f8.[ g16] \oneVoice } >> a8( b) c } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { Ju -- ras -- sic Park } \new Lyrics \lyricsto "lahlah" { % Tricky: need to set associatedVoice % one syllable too soon! \set associatedVoice = alternative % applies to "ran" Ty -- ran -- no -- \set associatedVoice = lahlah % applies to "rus" sau -- rus Rex } >>
le texte du premier couplet s’aligne de manière habituelle sur la
mélodie nommée « lahlah ». Mais le second couplet, tout d’abord
rattaché au contexte lahlah
, bascule sur la mélodie
alternative
pour les syllabes « ran » à « sau » grâce aux lignes
\new Lyrics \lyricsto "lahlah" { \set associatedVoice = alternative % s'applique à "ran" Ty -- ran -- no -- \set associatedVoice = lahlah % s'applique à "rus" sau -- rus Rex }
où alternative
désigne le nom du contexte Voice
qui contient
le triolet.
Notez bien où apparaît la commande \set associatedVoice
–
une syllabe en avance, ce qui est tout à fait correct.
Note : La commande \set associatedVoice
doit
intervenir une syllabe avant celle qui sera suivie par la bascule.
Autrement dit, une modification de la voix associée sera effective une
syllabe plus tard que prévu. Il ne s’agit en aucun cas d’un bogue, la
raison en est purement technique.
Paroles en fin de partition
Il peut parfois s’avérer opportun d’aligner un seul couplet sur la
mélodie et de présenter tous les autres en bloc à la fin du morceau.
Ces couplets additionnels peuvent être inclus dans une section
\markup
en dehors du bloc \score
principal.
Vous en trouverez un exemple ci-dessous ; notez également les deux
méthodes différentes employées pour indiquer les sauts de ligne,
entre les couplets (verses en anglais) 2 et 3.
melody = \relative { \time 2/4 g'4 g8 b | b a b a | g4 g8 b | b a b4 | } text = \lyricmode { \set stanza = #"1." À la clai- re fon- tai- ne, M'en al- lant pro- me- ner... } \score{ << \new Voice = "one" { \melody } \new Lyrics \lyricsto "one" \text >> \layout { } } \markup { \column{ \line{ Verse 2. } \line{ Sous les feuilles d'un chêne } \line{ Je me suis fait sécher... } } } \markup{ \wordwrap-string #" Verse 3. Chante, rossignol, chante, Toi qui as le cœur gai..." }
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Paroles sur plusieurs colonnes en fin de partition
Si les couplets sont vraiment nombreux, il est possible de les imprimer sur plusieurs colonnes. L’exemple suivant vous montre comment procéder pour que le numéro du couplet soit en retrait à gauche, comme c’est traditionnellement le cas.
melody = \relative { \time 2/4 g'4 g8 b | b a b a | g4 g8 b | b a b4 | } text = \lyricmode { \set stanza = #"1." À la clai- re fon- tai- ne, M'en al- lant pro- me- ner... } \score{ << \new Voice = "one" { \melody } \new Lyrics \lyricsto "one" \text >> \layout { } } \markup { \fill-line { \hspace #0.1 % décalage par rapport à la marge de gauche % peut être supprimé si l'espace sur la page est réduit \column { \line { \bold "2." \column { "Sous les feuilles d'un chêne" "Je me suis fait sécher..." } } % ajout d'espace vertical entre les couplets \combine \null \vspace #0.1 \line { \bold "3." \column { "Chante, rossignol, chante," "Toi qui as le cœur gai..." } } } \hspace #0.1 % ajout d'espace horizontal entre les colonnes \column { \line { \bold "4." \column { "J'ai perdu mon ami" "Sans l'avoir mérité..." } } % ajout d'espace vertical entre les couplets \combine \null \vspace #0.1 \line { \bold "5." \column { "Je voudrais que la rose" "Fût encore au rosier..." } } } \hspace #0.1 % décalage par rapport à la marge de droite % peut être supprimé si l'espace sur la page est réduit } }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : LyricText, StanzaNumber.
2.1.4 Chansons
Références en matière de chanson | ||
Feuille de chant |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Chansons ] | [ Plus haut: Chansons ] | [ Feuille de chant > ] |
Références en matière de chanson
Une chanson se présente la plupart du temps sous la forme de trois portées : une pour la mélodie surmontant un système pianistique pour l’accompagnement ; les paroles du premier couplet s’accolent sous la mélodie. S’il n’y a que deux ou trois couplets, et que cela n’est pas gênant au niveau de l’aspect général, tous peuvent prendre place entre la mélodie et l’accompagnement. Dans le cas contraire, le premier couplet sera imprimé sous la mélodie et les suivants après la partition, sous forme de blocs de texte indépendants.
Tous les éléments qui permettent d’imprimer des chansons sont examinés à différents endroits de la documentation de LilyPond :
- L’agencement des portées est abordé au chapitre Gravure des portées.
- Les spécificités du piano sont abordées au chapitre Instruments utilisant des portées multiples.
- L’affectation de paroles à une ligne mélodique est abordée au chapitre Vue d’ensemble de la musique vocale.
- Le positionnement des paroles fait l’objet d’une rubrique dédiée.
- La gestion des couplets est abordée dans un chapitre spécifique.
- L’harmonisation d’une chanson est souvent indiquée par des noms d’accord en surplomb de la mélodie. Ceci est abordé au chapitre Gravure des accords.
- L’impression de diagrammes d’accord, lorsque l’accompagnement est fait à la guitare, est expliqué à la rubrique « Tablatures sous forme d’étiquette », au chapitre Vue d’ensemble des cordes frettées.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Chansons.
Manuel de notation : Couplets, Gravure des accords, Gravure des portées, Instruments utilisant des portées multiples, Positionnement vertical des paroles, Vue d’ensemble de la musique vocale.
Morceaux choisis : Musique vocale.
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[ < Références en matière de chanson ] | [ Plus haut: Chansons ] | [ Chorale > ] |
Feuille de chant
Une simple feuille de chant s’obtient en combinant une partie vocale et son harmonisation. La syntaxe appropriée est expliquée en détails au chapitre Notation des accords.
Morceaux choisis
Chanson simple
Assembler des noms d’accords, une mélodie et des paroles permet d’obtenir la partition d’une chanson :
<< \chords { c2 g:sus4 f e } \relative c'' { a4 e c8 e r4 b2 c4( d) } \addlyrics { One day this shall be free __ } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Notation des accords.
2.1.5 Chorale
Nous allons voir, dans les paragraphes qui suivent, les particularités de la musique chorale, qu’il s’agisse de motet, d’oratorio ou de simple partie de chœur.
Références en matière de chorale | ||
Mise en forme d’une partition chorale | ||
Division de voix |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Chorale ] | [ Plus haut: Chorale ] | [ Mise en forme d'une partition chorale > ] |
Références en matière de chorale
Une partition pour chœur comporte habituellement de deux à quatre
portées regroupées dans un ChoirStaff
. L’accompagnement, s’il y
en a un, se présente sous la forme d’un système pianistique – un
PianoStaff
– en dessous du chœur ; il s’agira d’une simple
réduction dans le cas d’une œuvre a capella. Les notes de chaque
pupitre font l’objet d’un contexte Voice
distinct. Ces contextes
Voice
peuvent se voir groupés ou non sur une même portée.
Les paroles sont traitées dans des contextes Lyrics
qui viendront
se placer tantôt sous la portée, tantôt au-dessus et au-dessous de la
portée si elle contient deux voix.
Certaines composantes d’une partition pour chœur sont examinées à différents endroits de la documentation de LilyPond :
- La création pas à pas d’une partition pour chœur se trouve dans le manuel d’initiation, à la rubrique Partition pour chœur à quatre voix mixtes. LilyPond dispose aussi d’un canevas automatisé qui simplifie grandement la saisie d’une partiotion pour chœur SATB disponible à la rubrique Gabarits préprogrammés.
- Plusieurs exemples et canevas sont regroupés dans le manuel d’initiation, à la rubrique Modèles pour ensemble vocal.
-
Des informations détaillées sur les contextes
ChoirStaff
etPianoStaff
sont disponibles au chapitre Regroupement de portées. - Les formes de notation particulière, telle que celle utilisée en Sacred Harp et assimilées, sont abordées au chapitre Têtes de note à forme variable.
-
Lorsque plusieurs pupitres sont regroupés sur la même portée, les
hampes, liaisons, etc. de la voix supérieure sont orientées vers le
haut, et inversement pour la voix inférieure. L’utilisation de
\voiceOne
et\voiceTwo
est expliquée au chapitre Polyphonie sur une portée. - La division temporaire d’un pupitre, ce qui correspond à un passage polyphonique temporaire, est expliquée à la section Polyphonie sur une portée.
Commandes prédéfinies
\oneVoice
,
\voiceOne
,
\voiceTwo
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Partition pour chœur à quatre voix mixtes, Modèles pour ensemble vocal.
Manuel de notation : Ordonnancement des contextes, Polyphonie sur une portée, Regroupement de portées, Têtes de note à forme variable.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Référence des propriétés internes : ChoirStaff, Lyrics, PianoStaff.
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Mise en forme d’une partition chorale
Une partition pour chœur sur quatre portées, avec ou sans accompagnement, présente traditionnellement deux systèmes par page. Selon la taille du papier, vous pourrez être amené à effectuer quelques ajustements aux réglages par défaut, notamment en raison des points suivants :
- La taille des portées a des répercussions sur l’ensemble des éléments de la partition. Voir Définition de la taille de portée.
- La distance séparant les systèmes, les portées et les paroles peut s’ajuster de manière séparée, comme expliqué au chapitre Espacement vertical.
- La mise en évidence des différentes dimensions permet d’appréhender avec finesse le réglage des variables d’espacement vertical et, pourquoi pas, de faire tenir la partition sur moins de pages, comme l’explique la rubrique Réduction du nombre de pages de la partition.
- Lorsque le nombre de systèmes varie d’une page à l’autre, il est judicieux de l’indiquer visuellement, en suivant les instructions de la rubrique Séparation des systèmes.
- Pour de plus amples détails quant aux propriétés liées au formatage, consultez le chapitre Mise en forme de la page.
Les indications de nuance se placent traditionnellement sous la portée,
ce qui n’est pas le cas en matière de musique vocale dans le but
d’éviter toute collision avec les paroles. La commande prédéfinie
\dynamicUp
attachée à un contexte Voice
permet de
positionner les nuances au-dessus de la portée. Dans le cas où il y en
aurait plusieurs, cette commande devra apparaître dans chacun des
contextes Voice
qui le requiert. Vous pouvez aussi opter pour la
forme développée, comme dans l’exemple ci-dessous, pour que cela
s’applique à toutes les portées de la partition – changez
\Score
en \ChoirStaff
s’il y a d’autres parties que celles
du chœur.
\score { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice { \relative { g'4\f g g g } } } \new Staff { \new Voice { \relative { d'4 d d\p d } } } >> \layout { \context { \Score \override DynamicText.direction = #UP \override DynamicLineSpanner.direction = #UP } } }
Commandes prédéfinies
\dynamicUp
,
\dynamicDown
,
\dynamicNeutral
.
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée, Espacement vertical, Mise en évidence de l’espacement, Mise en forme de la page, Mise en forme de la partition, Modification de l’espacement, Réduction du nombre de pages de la partition, Sauts, Séparation des systèmes.
Référence des propriétés internes : VerticalAxisGroup, StaffGrouper.
Division de voix
Utilisation d’un arpeggioBracket pour rendre les divisions plus évidentes
Un crochet d’arpège (arpeggioBracket
) permet de mettre en
évidence les divisions d’un pupitre en l’absence de hampe, comme on le
voit régulièrement dans les partitions pour chœur.
\include "english.ly" \score { \relative c'' { \key a \major \time 2/2 << \new Voice = "upper" << { \voiceOne \arpeggioBracket a2( b2 <b d>1\arpeggio) <cs e>\arpeggio ~ <cs e>4 } \addlyrics { \lyricmode { A -- men. } } >> \new Voice = "lower" { \voiceTwo a1 ~ a a ~ a4 \bar "|." } >> } \layout { ragged-right = ##t } }
Voir aussi
Manuel de notation : Signes d’interprétation sous forme de ligne.
2.1.6 Opéras et musiques de scène
Tout ce qui permet d’exécuter un opéra ou une œuvre scénique accompagnée de musique se présente généralement sous l’une ou plusieurs des formes suivantes :
- Un Conducteur destiné au chef d’orchestre. Il comprend l’intégralité des parties d’orchestre et des chanteurs, ainsi que des citations du livret pour les passages déclamés.
- Un matériel d’orchestre, autrement dit une partition pour chacun des pupitres de l’orchestre ou de l’ensemble instrumental.
- Une partition de chœur regroupant toutes les parties vocales avec accompagnement au piano. Cet accompagnement est souvent une réduction d’orchestre où les différents instruments sont indiqués. Les partitions de chœur comprennent parfois des indications de mise en scène ainsi que des extraits du livret.
- Une partition de choriste qui ne comprend que les parties vocales – donc sans accompagnement. Elle peut être augmentée du livret.
- Un livret contenant l’intégralité des dialogues et le texte des passages chantés. On y trouve aussi très souvent les indications de mise en scène. Bien que LilyPond soit capable de « typographier » un livret, n’oubliez pas qu’il n’y a dans ce cas pas de musique, et que d’autres outils pourraient être mieux appropriés.
La plupart de ce qui est nécessaire à la mise en forme d’un opéra ou d’une musique de scène est disséminé dans la somme documentaire de LilyPond. Nous commencerons par rappeler ces différents éléments, avant que d’en examiner certaines particularités adaptées aux styles opératique et scénique.
Références en matière d’opéra et musique de scène | ||
Indication du rôle | ||
Citation-repère | ||
Musique parlée | ||
Dialogue et musique |
Références en matière d’opéra et musique de scène
- Un conducteur contient un certain nombre de portées et de nombreuses paroles. Les manières d’agencer les portées sont indiquées à la rubrique Regroupement de portées, et les façons de les combiner à la rubrique Imbrication de regroupements de portées.
- Les portées vides sont la plupart du temps éliminées d’un conducteur ou d’une partition de chœur. La réalisation d’une telle partition – les anglophones la disent « à la française » – est expliquée à la rubrique Masquage de portées.
- La génération d’un matériel d’orchestre fait l’objet de la rubrique Écriture de parties séparées. D’autres parties du chapitre consacré à la notation spécialisée vous seront utiles selon l’orchestration de la pièce. Tous les instruments ne sont pas accordés pareil ; vous trouverez des informations à ce sujet à la rubrique Instruments transpositeurs.
- Lorsque le nombre de systèmes varie d’une page à l’autre, il peut être judicieux de les mettre en évidence, en suivant les indications de la rubrique Séparation des systèmes.
- Les différentes propriétés impliquées dans la mise en page sont répertoriées au chapitre Mise en forme de la page.
-
L’insertion de dialogues et d’indications de mise en scène peuvent se
réaliser à l’aide de markups, en suivant les directives fournies
aux chapitres Notes de bas de page et Texte. Les
indications de mise en scène peuvent s’intercaler entre deux blocs
\score
selon les préceptes de la rubrique Texte indépendant.
Voir aussi
Glossaire musicologique : Partition à la française, Frenched staves, instrument transpositeur.
Manuel de notation : Ajout de texte, Écriture de parties séparées, Imbrication de regroupements de portées, Instruments transpositeurs, Masquage de portées, Mise en forme de la page, Notes de bas de page, Regroupement de portées, Séparation des systèmes, Transposition.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Indication du rôle
Lorsqu’un rôle est distribué sur une portée spécifique, vous pouvez l’indiquer en regard de cette portée :
\score { << \new Staff { \set Staff.vocalName = \markup \smallCaps Kaspar \set Staff.shortVocalName = \markup \smallCaps Kas. \relative { \clef "G_8" c'4 c c c \break c4 c c c } } \new Staff { \set Staff.vocalName = \markup \smallCaps Melchior \set Staff.shortVocalName = \markup \smallCaps Mel \clef "bass" \relative { a4 a a a a4 a a a } } >> }
Lorsque la même portée sert à plusieurs personnages, leur nom est généralement imprimé en surplomb de la portée, à chaque changement de rôle. L’utilisation d’un markup – dans une fonte réservée à cet effet – vous permettra de générer ces indications :
\relative c' { \clef "G_8" c4^\markup \fontsize #1 \smallCaps Kaspar c c c \clef "bass" a4^\markup \fontsize #1 \smallCaps Melchior a a a \clef "G_8" c4^\markup \fontsize #1 \smallCaps Kaspar c c c }
Dans le cas où les changements de personnage se multiplient, il peut s’avérer pratique d’affecter à des variables la définition de chacun des rôles afin de simplifier la gestion des différentes interventions de l’un ou de l’autre.
kaspar = { \clef "G_8" \set Staff.shortVocalName = "Kas." \set Staff.midiInstrument = "voice oohs" <>^\markup \smallCaps "Kaspar" } melchior = { \clef "bass" \set Staff.shortVocalName = "Mel." \set Staff.midiInstrument = "choir aahs" <>^\markup \smallCaps "Melchior" } \relative c' { \kaspar c4 c c c \melchior a4 a a a \kaspar c4 c c c }
Voir aussi
Manuel d’initiation: Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Commandes pour markup, Texte.
Citation-repère
Les citations d’instruments insérées dans les parties vocales, les partitions de chœur ou les partitions d’un pupitre permettent d’indiquer ce qui se passe ailleurs juste avant une entrée. On les retrouve souvent dans la réduction pour piano, ce qui fournit au chef de chœur de précieuses indications sur qui joue quoi, lorsqu’il ne dispose pas d’un conducteur en bonne et due forme.
Les mécanismes de base permettant d’insérer des citations sont expliqués en détail aux rubriques Citation d’autres voix et Mise en forme d’une citation. Dans le cas où les citations concernent différents instruments, faire mention de celui qui intervient devient une nécessité ; voici une illustration de la manière de procéder en pareil cas :
flute = \relative { s4 s4 e'' g } \addQuote "flute" { \flute } pianoRH = \relative { c''4. g8 % position name of cue-ing instrument just before the cue notes, % and above the staff <>^\markup { \right-align { \tiny "Flute" } } \cueDuring "flute" #UP { g4 bes4 } } pianoLH = \relative { c4 <c' e> e, <g c> } \score { \new PianoStaff << \new Staff { \pianoRH } \new Staff { \clef "bass" \pianoLH } >> }
La citation peut concerner un instrument transpositeur, auquel cas il
faudra mentionner sa tonalité dans sa définition, afin que ses hauteurs
soient automatiquement converties dans la réplique. Ceci est illustré
par l’exemple ci-dessous, dans lequel il est fait appel à une clarinette
en si bémol. Dans la mesure où les notes citées se trouvent vers le bas
de la portée, nous affectons un DOWN
à la commande
\cueDuring
, de telle sorte que les hampes aillent vers le bas et
que le nom de l’instrument cité soit en dessous de la portée.
clarinet = \relative c' { \transposition bes fis4 d d c } \addQuote "clarinet" { \clarinet } pianoRH = \relative c'' { \transposition c' % position name of cue-ing instrument below the staff <>_\markup { \right-align { \tiny "Clar." } } \cueDuring "clarinet" #DOWN { c4. g8 } g4 bes4 } pianoLH = \relative { c4 <c' e> e, <g c> } \score { << \new PianoStaff << \new Staff { \new Voice { \pianoRH } } \new Staff { \clef "bass" \pianoLH } >> >> }
Il est clair, au vu de ces deux exemples, que multiplier le nombre de citations dans une partition vocale demande un travail fastidieux et que relire la partie de piano deviendra vite un cauchemar. Vous pouvez néanmoins, comme l’illustre l’exemple suivant, définir une fonction musicale dans le but de vous épargner de la saisie tout en améliorant la lisibilité des notes du piano.
Morceaux choisis
Indication de l’instrument cité dans l’accompagnement d’une partition pour chœur
Lorsque le nombre d’instruments cités dans la réduction pour piano se
multiplie, vous pourriez avoir intérêt à créer votre propre fonction
pour gérer ces repères. La fonction musicale \cueWhile
prend
quatre arguments : la musique d’où provient la citation, telle que
définie par \addQuote
, le nom qui sera mentionné en regard de
cette citation, son positionnement – UP
ou DOWN
selon
qu’il sera attribué à \voiceOne
et placé au-dessus ou
\voiceTwo
et placé en dessous – et enfin la musique du piano
qui interviendra en parallèle. Le nom de l’instrument en question
viendra s’aligner sur la gauche de la citation. Bien que vous puissiez
effectuer plusieurs citations, elle ne peuvent être simultanées.
cueWhile = #(define-music-function (instrument name dir music) (string? string? ly:dir? ly:music?) #{ \cueDuring $instrument #dir { \once \override TextScript.self-alignment-X = #RIGHT \once \override TextScript.direction = $dir <>-\markup { \tiny #name } $music } #}) flute = \relative c'' { \transposition c' s4 s4 e g } \addQuote "flute" { \flute } clarinet = \relative c' { \transposition bes fis4 d d c } \addQuote "clarinet" { \clarinet } singer = \relative c'' { c4. g8 g4 bes4 } words = \lyricmode { here's the lyr -- ics } pianoRH = \relative c'' { \transposition c' \cueWhile "clarinet" "Clar." #DOWN { c4. g8 } \cueWhile "flute" "Flute" #UP { g4 bes4 } } pianoLH = \relative c { c4 <c' e> e, <g c> } \score { << \new Staff { \new Voice = "singer" { \singer } } \new Lyrics { \lyricsto "singer" \words } \new PianoStaff << \new Staff { \new Voice { \pianoRH } } \new Staff { \clef "bass" \pianoLH } >> >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : cue-notes.
Manuel de notation : Alignement des objets, Citation d’autres voix, Direction et positionnement, Mise en forme d’une citation, Utilisation de fonctions musicales.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Référence des propriétés internes : CueVoice.
Problèmes connus et avertissements
\cueDuring
crée automatiquement un contexte CueVoice
qui
accueillera toutes les notes répliquées. Il est par conséquent
impossible de faire se superposer des citations à l’aide de la technique
simplifiée telle que nous venons de le voir. La superposition de
fragments cités requiert que les contextes CueVoice
soient
explicitement déclarés, ainsi que l’utilisation de la commande
\quoteDuring
pour extraire et insérer les notes répliquées.
Musique parlée
Le parlato – ou Sprechgesang pour les germanistes – est du texte scandé en rythme, mais sans hauteurs définies ; il est indiqué par des notes en croix, à l’instar des percussions – voir Têtes de note spécifiques.
Dialogue et musique
Les dialogues que l’on ajoute à la musique sont traditionnellement imprimés en italique au-dessus des portées, au moment même où ils surviennent.
Une courte intervention peut se formuler à l’aide d’un simple markup :
\relative { a'4^\markup { \smallCaps { Alex - } \italic { He's gone } } a a a a4 a a^\markup { \smallCaps { Bethan - } \italic Where? } a a4 a a a }
Une intervention un peu plus longue peut nécessiter d’étirer la musique de telle sorte que le texte ait suffisamment de place. LilyPond ne disposant d’aucun mécanisme permettant d’automatiser l’étirement, vous devrez probablement ajuster vous même la mise en forme.
Dans le cas d’une phrase entière ou de passages relativement denses, le
recours à un contexte Lyrics
peut donner de meilleurs résultats.
Le contexte Lyrics
en question ne doit être rattaché à aucune
voix musicale ; chaque fragment de dialogue devra donc comporter
des durées explicites. Lorsque les dialogues comportent des pauses, le
dernier mot devra être séparé du reste et les durées individualisées
pour obtenir un espacement harmonieux de la musique.
Des dialogues qui s’étendent sur plus d’une ligne vous obligeront à
insérer des \break
et ajuster leur placement pour éviter qu’ils
ne débordent dans la marge droite. Le dernier mot de la dernière mesure
d’une ligne doit être saisi sur une ligne à part.
Voici une illustration de tout ce que nous venons de voir :
music = \relative { \repeat unfold 3 { a'4 a a a } } dialogue = \lyricmode { \markup { \fontsize #1 \upright \smallCaps Abe: "Say this over measures one and" }4*7 "two"4 | \break "and this over measure"4*3 "three"4 | } \score { << \new Lyrics \with { \override LyricText.font-shape = #'italic \override LyricText.self-alignment-X = #LEFT } { \dialogue } \new Staff { \new Voice { \music } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Durée explicite des syllabes, Texte.
Référence des propriétés internes : LyricText.
2.1.7 Chants liturgiques
Selon les chapelles, la mise en forme des cantiques, psaumes et hymnes répond à des canons bien établis. Bien que différents de par leur présentation, nous verrons dans ce qui suit que les problèmes qui surviennent en matière de typographie se ressemblent, quelle que soit l’obédience.
Références en matière de chant liturgique | ||
Cantiques et hymnes | ||
Psalmodie | ||
Mesure incomplète et musique liturgique |
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Références en matière de chant liturgique
La présentation du plain chant et du grégorien selon différents styles est abordée au chapitre Notations anciennes.
Voir aussi
Manuel de notation : Notations anciennes.
Morceaux choisis : Musique vocale.
Cantiques et hymnes
La mise en forme contemporaine de cantiques utilise à la fois la notation moderne et un certain nombre d’éléments propres aux notations anciennes. Nous allons examiner quelques uns de ces éléments et la méthode consacrée pour les mettre en œuvre.
Les cantiques utilisent souvent des noires dépourvues de hampe pour indiquer les hauteurs ; le rythme de la mélodie est donné par le rythme et l’accentuation des paroles elles-mêmes.
stemOff = { \hide Staff.Stem } \relative c' { \stemOff a'4 b c2 | }
Les barres de mesure sont absentes dans la plupart des cas ; celles que vous rencontrerez seront raccourcies ou en pointillé, dans le but d’indiquer une « respiration ». Le fait de supprimer le graveur de barres de mesure produira des portées sans barre :
\score { \new StaffGroup << \new Staff { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | a4 b c2 | } } \new Staff { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | a4 b c2 | } } >> \layout { \context { \Staff \remove "Bar_engraver" } } }
L’absence de barre de mesure peut ne concerner que certaines portées :
\score { \new ChoirStaff << \new Staff \with { \remove "Bar_engraver" } { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | a4 b c2 | } } \new Staff { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | a4 b c2 | } } >> }
L’absence de barre de mesure sur un fragment seulement s’obtient en
traitant ce fragment comme une cadence. S’il est relativement long,
pensez à y insérer des barres fantômes – un simple \bar ""
– pour indiquer à LilyPond où serait susceptible de se produire un saut
de ligne.
\relative a' { a4 b c2 | \cadenzaOn a4 b c2 a4 b c2 \bar "" a4 b c2 a4 b c2 \cadenzaOff a4 b c2 | a4 b c2 | }
Dans la mélodie d’un cantique, les silences ou pauses s’indiquent à l’aide de barres de mesure spécifiques :
\relative a' { a4 \cadenzaOn b c2 a4 b c2 \bar "'" a4 b c2 a4 b c2 \bar ";" a4 b c2 \bar "!" a4 b c2 \bar "||" }
Vous pouvez accessoirement, bien qu’il s’agisse de notation moderne,
emprunter au grégorien des indications de pause et silence. Il vous
suffit pour cela d’adapter la commande \breathe
selon vos
besoins :
divisioMinima = { \once \override BreathingSign.stencil = #ly:breathing-sign::divisio-minima \once \override BreathingSign.Y-offset = #0 \breathe } divisioMaior = { \once \override BreathingSign.stencil = #ly:breathing-sign::divisio-maior \once \override BreathingSign.Y-offset = #0 \breathe } divisioMaxima = { \once \override BreathingSign.stencil = #ly:breathing-sign::divisio-maxima \once \override BreathingSign.Y-offset = #0 \breathe } finalis = { \once \override BreathingSign.stencil = #ly:breathing-sign::finalis \once \override BreathingSign.Y-offset = #0 \breathe } \score { \relative { g'2 a4 g \divisioMinima g2 a4 g \divisioMaior g2 a4 g \divisioMaxima g2 a4 g \finalis } \layout { \context { \Staff \remove "Bar_engraver" } } }
De nombreux cantiques sont dépourvus de métrique, voire même de clef.
\score { \new Staff { \relative { a'4 b c2 | a4 b c2 | a4 b c2 | } } \layout { \context { \Staff \remove "Bar_engraver" \remove "Time_signature_engraver" \remove "Clef_engraver" } } }
L’une des traditions anglicanes est de chanter les psaumes sur la base d’un fragment de sept mesures – forme single ou simple – ou de deux fragments toujours de sept mesures – forme double. Chaque fragment est divisé en deux parties correspondant aux deux moitiés de chaque verset et généralement séparées par une double barre. Il n’est fait usage que de rondes et de blanches, et la première mesure de chaque moitié contient un simple accord de rondes. Il s’agit donc des notes correspondant au « récitatif ». Ces cantiques sont traditionnellement centrés sur la page.
SopranoMusic = \relative { g'1 | c2 b | a1 | \bar "||" a1 | d2 c | c b | c1 | \bar "||" } AltoMusic = \relative { e'1 | g2 g | f1 | f1 | f2 e | d d | e1 | } TenorMusic = \relative { c'1 | c2 c | c1 | d1 | g,2 g | g g | g1 | } BassMusic = \relative { c1 | e2 e | f1 | d1 | b2 c | g' g | c,1 | } global = { \time 2/2 } % Use markup to center the chant on the page \markup { \fill-line { \score { % centered << \new ChoirStaff << \new Staff << \global \clef "treble" \new Voice = "Soprano" << \voiceOne \SopranoMusic >> \new Voice = "Alto" << \voiceTwo \AltoMusic >> >> \new Staff << \clef "bass" \global \new Voice = "Tenor" << \voiceOne \TenorMusic >> \new Voice = "Bass" << \voiceTwo \BassMusic >> >> >> >> \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } \context { \Staff \remove "Time_signature_engraver" } } } % End score } } % End markup
D’autres approches d’une telle mise en forme font l’objet du premier des exemples qui suivent.
Morceaux choisis
Notation pour psalmodie
Ce style de notation permet d’indiquer la mélodie d’une psalmodie lorsque les strophes sont de longueur inégale.
stemOff = \hide Staff.Stem stemOn = \undo \stemOff \score { \new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" } { \key g \minor \cadenzaOn \stemOff a'\breve bes'4 g'4 \stemOn a'2 \bar "||" \stemOff a'\breve g'4 a'4 \stemOn f'2 \bar "||" \stemOff a'\breve^\markup { \italic flexe } \stemOn g'2 \bar "||" } }
Cantiques et autres textes liturgiques peuvent être mis en forme avec une grande liberté et parfois emprunter des éléments de notation ancienne. Le texte apparaît souvent sous la mélodie, les mots alors alignés sur les notes. En pareil cas, les notes sont espacées selon les syllabes et non leur durée.
Exemples de notation ancienne – transcription moderne de musique grégorienne
Voici comment vous pourriez transcrire du grégorien. Pour mémoire, il n’y a en grégorien ni découpage en mesure, ni hampe ; seules sont utilisées des têtes de note blanches ou noires, ainsi que des signes spécifiques permettant d’indiquer des silences de différentes durées.
\include "gregorian.ly" chant = \relative c' { \set Score.timing = ##f f4 a2 \divisioMinima g4 b a2 f2 \divisioMaior g4( f) f( g) a2 \finalis } verba = \lyricmode { Lo -- rem ip -- sum do -- lor sit a -- met } \score { \new Staff << \new Voice = "melody" \chant \new Lyrics = "one" \lyricsto melody \verba >> \layout { \context { \Staff \remove "Time_signature_engraver" \remove "Bar_engraver" \hide Stem } \context { \Voice \override Stem.length = #0 } \context { \Score barAlways = ##t } } }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets, Modèles pour ensemble vocal.
Manuel de notation : Barres de mesure, Modification des greffons de contexte, Musique sans métrique, Notations anciennes, Typographie du chant grégorien, Visibilité des objets.
Psalmodie
Les versets d’un psaume anglican sont habituellement centrées sous la mélodie.
Dans le cas d’un chant simple, les sept mesures qui le composent sont
répétées pour chaque verset. Dans le cas d’un chant double, les
quatorze mesures se répètent par couple de versets. Des marques
insérées dans le texte indiquent comment il s’articule par rapport à la
mélodie. Chaque verset est séparé en deux, et la rupture est indiquée
par un caractère deux points (:
) correspondant à la double barre
de la mélodie. Le texte précédant les deux points se chante sur les
trois premières mesures, celui qui suit sur les quatre dernières
mesures.
De simples barres verticales – remplacées par des virgules inversées
dans certains psautiers – représentent les barres de mesures portées
sur la mélodie. En mode markup, ces barres s’obtiennent en
saisissant le même caractère |
qui sert pour les contrôles de
mesure.
\markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us sing | unto the | Lord : let } \line { us heartily rejoice in the | strength of | our } \line { sal- | -vation. } } } } }
Vous pourriez tout à fait utiliser d’autres symboles disponibles au
travers des glyphes de la fonte fetaMusic
– voir le chapitre
Fontes pour plus de détails.
tick = \markup { \raise #1 \fontsize #-5 \musicglyph #"scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us sing \tick unto the \tick Lord : let } \line { us heartily rejoice in the \tick strength of \tick our } \line { sal \tick vation. } } } } }
Lorsqu’une mesure ne comporte qu’une ronde, le texte correspondant à cette mesure est chanté sur cette même note, selon le rythme naturel de la phrase. Lorsque la mesure comporte deux notes, celles-ci correspondent en général à une ou deux syllabes ; dans le cas contraire, le changement de note est indiqué par un point.
dot = \markup { \raise #0.7 \musicglyph #"dots.dot" } tick = \markup { \raise #1 \fontsize #-5 \musicglyph #"scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us sing \tick unto \dot the \tick Lord : let } \line { us heartily rejoice in the \tick strength of \tick our } \line { sal \tick vation. } } } } }
Certains psautiers font apparaître, pour indiquer une césure, une astérisque au lieu d’une virgule, ainsi que des caractères gras pour les syllabes accentuées ou allongées.
dot = \markup { \raise #0.7 \musicglyph #"dots.dot" } tick = \markup { \raise #1 \fontsize #-5 \musicglyph #"scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { Today if ye will hear his voice * } \line { \concat { \bold hard en } | not your | hearts : as in the pro- } \line { vocation * and as in the \bold day of tempt- | } \line { -ation | in the | wilderness. } } } } }
D’autres psautiers indiquent une syllabe accentuée en la surchargeant d’un accent.
tick = \markup { \raise #2 \fontsize #-5 \musicglyph #"scripts.rvarcomma" } \markup { \fill-line { \column { \left-align { \line { O come let us \concat { si \combine \tick ng } | unto the | Lord : let } \line { us heartily \concat { rejo \combine \tick ice } in the | strength of | our } \line { sal- | -vation. } } } } }
L’utilisation du mode markup pour centrer le texte et agencer les lignes est abordée en détails au chapitre Mise en forme du texte.
La plupart de ces éléments sont regroupés dans l’un des versets du modèle présenté à la rubrique Psalmodie.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modèles pour ensemble vocal, Psalmodie.
Manuel de notation : Fontes, Mise en forme du texte.
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Mesure incomplète et musique liturgique
Il arrive fréquemment que les chants liturgiques comportent des mesures
incomplètes aussi bien en début qu’en fin de ligne, de telle sorte qu’à
une portée corresponde une ligne de texte. Ceci requiert donc
l’utilisation de la commande \partial
en début de partition et
d’une commande \bar "|"
ou \bar "||"
à la fin de
chaque ligne.
Modèle pour cantique
Le code ci-dessous illustre la manière d’agencer un cantique liturgique dans lequel chaque ligne débute et se termine par une mesure incomplète. Vous noterez par ailleurs l’affichage des paroles indépendamment de la musique.
Timeline = { \time 4/4 \tempo 4=96 \partial 2 s2 | s1 | s2 \breathe s2 | s1 | s2 \bar "||" \break s2 | s1 | s2 \breathe s2 | s1 | s2 \bar "||" } SopranoMusic = \relative g' { g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 } AltoMusic = \relative c' { d4 d | d d d d | d d d d | d d d d | d2 d4 d | d d d d | d d d d | d d d d | d2 } TenorMusic = \relative a { b4 b | b b b b | b b b b | b b b b | b2 b4 b | b b b b | b b b b | b b b b | b2 } BassMusic = \relative g { g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 g4 g | g g g g | g g g g | g g g g | g2 } global = { \key g \major } \score { % Start score << \new PianoStaff << % Start pianostaff \new Staff << % Start Staff = RH \global \clef "treble" \new Voice = "Soprano" << % Start Voice = "Soprano" \Timeline \voiceOne \SopranoMusic >> % End Voice = "Soprano" \new Voice = "Alto" << % Start Voice = "Alto" \Timeline \voiceTwo \AltoMusic >> % End Voice = "Alto" >> % End Staff = RH \new Staff << % Start Staff = LH \global \clef "bass" \new Voice = "Tenor" << % Start Voice = "Tenor" \Timeline \voiceOne \TenorMusic >> % End Voice = "Tenor" \new Voice = "Bass" << % Start Voice = "Bass" \Timeline \voiceTwo \BassMusic >> % End Voice = "Bass" >> % End Staff = LH >> % End pianostaff >> } % End score \markup { \fill-line { "" { \column { \left-align { "This is line one of the first verse" "This is line two of the same" "And here's line three of the first verse" "And the last line of the same" } } } "" } } \paper { % Start paper block indent = 0 % don't indent first system line-width = 130 % shorten line length to suit music } % End paper block
2.1.8 Musique vocale ancienne
LilyPond prend en charge la musique vocale ancienne. Elle est abordée en détails au chapitre Notations anciennes.
Voir aussi
Manuel de notation : Notations anciennes.
2.2 Instruments utilisant des portées multiples
Ce chapitre traite des différents aspects de la notation que l’on rencontre particulièrement avec les instruments qui ont recours à plusieurs portées, tels que ceux disposant de claviers, la harpe ou le vibraphone. Pour les besoins du discours, et pour simplifier, nous parlerons ici de « clavier » bien que le recours à des portées multiples concerne aussi des instruments qui en sont dépourvus.
2.2.1 Vue d’ensemble des claviers | ||
2.2.2 Piano | ||
2.2.3 Accordéon | ||
2.2.4 Harpe |
2.2.1 Vue d’ensemble des claviers
Nous allons examiner ici les problèmes qui peuvent survenir en matière de notation pour la plupart des instrument à cordes multiples.
Généralités sur les instruments à clavier | ||
Changement de portée manuel | ||
Changement de portée automatique | ||
Lignes de changement de portée | ||
Hampes et changements de portée |
Généralités sur les instruments à clavier
La notation pour instrument à clavier est en règle générale présentée sous la forme d’un système pour piano, autrement dit deux portées normales ou plus réunies par une accolade. Cette notation sert également à la harpe ou à d’autres instruments à clés. L’organiste, quant à lui, lira une partition composée de deux portées au sein d’un système pianistique auquel vient s’adjoindre une portée normale pour le pédalier.
Les portées sont largement autonomes, mais il arrive que des voix
passent de l’une à l’autre. Le contexte PianoStaff
est
précisément conçu pour gérer la notation spécifique au piano et autres
instruments à clavier, notamment ces croisements.
Certaines particularités de la notation pour claviers sont abordées dans d’autres chapitres :
- Les claviers ont régulièrement recours à plusieurs voix dont le nombre peut varier. Voir à ce sujet Résolution des collisions.
- On peut écrire la musique pour claviers de façon parallèle, comme l’explique Saisie de musique en parallèle.
-
Les nuances peuvent se gérer dans un contexte
Dynamics
qu’il suffira d’insérer entre les deux contextesStaff
pour qu’elles apparaissent sur leur propre ligne centrée entre les deux portées. Voir à ce sujet Nuances. - Les indications de doigté sont abordées dans Doigtés.
- Les indications en matière de pédalier d’orgue sont traitées comme des articulations. Voir à ce sujet Liste des signes d’articulation.
- Pour générer des repères verticaux, voir Quadrillage temporel.
- En plus des Laissez vibrer, les liaisons en matière de clavier peuvent intervenir sur des accords arpégés ou des trémolos. Reportez-vous au chapitre Liaisons de prolongation.
- Le traitement des arpèges couvrant plusieurs voix ou portées est abordé au chapitre Arpèges.
- Une description des indications de trémolo est disponible au chapitre Répétitions en trémolo.
- Certaines retouches particulières au monde des claviers sont abordées au chapitre Exemple concret.
- Des notes fantômes permettent d’introduire des liaisons de tenue qui passent d’une voix à l’autre, comme le montre Autres utilisations des retouches.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres utilisations des retouches, Exemple concret.
Manuel de notation : Arpèges, Doigtés, Liaisons de prolongation, Liste des signes d’articulation, Noms d’instrument, Quadrillage temporel, Regroupement de portées, Répétitions en trémolo, Résolution des collisions, Saisie de musique en parallèle.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : PianoStaff.
Changement de portée manuel
Il est possible de passer d’une portée à l’autre de façon manuelle, au moyen de la commande
\change Staff = nomDeLaPortee
La valeur nomDeLaPortee est le nom de la portée sur laquelle va se
déplacer la voix courante. Pour des raisons pratiques, on nomme la
portée supérieure "haut"
et la portée inférieure "bas"
,
donc nomDeLaPortee désigne habituellement "haut"
,
"bas"
, "MD"
ou "MG"
.
Dans tous les cas, le contexte de portée ainsi utilisé doit exister au préalable. Le cas échéant, vous devrez « garder actives » certaines portées – voir Conservation d’un contexte à ce propos.
Pour ligaturer automatiquement des notes entre deux portées, procédez ainsi :
\new PianoStaff << \new Staff = "up" { <e' c'>8 \change Staff = "down" g8 fis g \change Staff = "up" <g'' c''>8 \change Staff = "down" e8 dis e \change Staff = "up" } \new Staff = "down" { \clef bass % keep staff alive s1 } >>
Si les ligatures demandaient à être retouchées, commencez par modifier la direction des hampes. L’emplacement des ligatures sera alors calculé à partir du centre de la portée la plus proche – voir Correction des collisions d'objets pour un exemple de retouche sur des ligatures.
Une voix qui change de portée peut entraîner des collisions :
\new PianoStaff << \new Staff = "up" { \voiceOne % Make space for fingering in the cross-staff voice \once\override DynamicLineSpanner.staff-padding = #4 e''2\p\< d''\> c1\! } \new Staff = "down" << { \clef bass s4. e,8\rest g,2\rest c1 } \\ { c8\( g c' \change Staff = "up" e' g' b'-3 a' g'\) f'1 } >> >>
Hampes et liaisons viennent en surimpression sur la ligne des nuances parce que la résolution automatique des collisions est inactivée pour ce qui relie les notes de différentes portées ainsi que pour les hampes ou extenseurs affectés à des notes incluses dans un changement de portée. Lorsque des collisions surviennent en pareil cas, il vous faudra les résoudre, en suivant les directives du chapitre Correction des collisions d'objets.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Correction des collisions d'objets.
Manuel de notation : Barres de ligature automatiques, Conservation d’un contexte, Hampes.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : Beam, ContextChange.
Problèmes connus et avertissements
Dans la mesure où l’évitement de collision des ligatures ne fonctionne pas lorsqu’une ligature automatique prend fin juste avant un changement de portée, utilisez alors une ligature manuelle.
Changement de portée automatique
Les voix peuvent passer automatiquement d’une portée à l’autre, au moyen de la syntaxe suivante :
\autochange …musique…
Deux portées seront alors créées au sein du contexte PianoStaff
,
nommées respectivement "up"
et "down"
. La portée du bas
sera par défaut en clef de fa. La commande \autochange
bascule
les notes d’une portée à l’autre en fonction de leur hauteur (le do du
milieu servant de pivot), et place les silences en fonction des notes
qui les suivront. Ainsi :
\new PianoStaff { \autochange { g4 a b c' d'4 r a g } }
Il est tout à fait possible de déterminer une autre hauteur charnière. Dès lors qu’aucune portée n’a été spécifiquement instanciée, d’autres clefs peuvent être utilisées.
music = { g8 b a c' b8 d' c'8 e' d'8 r f' g' a'2 } \autochange d' \music \autochange b \with { \clef soprano } \music \autochange d' \with { \clef alto } \with { \clef tenor } \music
Une section en mode \relative
se situant en dehors de la commande
\autochange
n’aura pas d’effet sur les hauteurs de l’expression
musique. Il est donc préférable d’introduire la directive
\relative
après \autochange
.
Lorsque des contrôles particuliers doivent s’appliquer aux portées,
mieux vaut les nommer explicitement – attention : sous peine
d’effet indésirable quant au résultat, la portée supérieure doit
s’appeler "up"
et l’inférieure "down"
; ceci
est à notre connaissance le seul cas où ces noms de variable sont
figés. Cette procédure sert, entre autres, à indiquer l’armure sur la
portée inférieure :
\new PianoStaff << \new Staff = "up" { \new Voice = "melodieUn" { \key g \major \autochange \relative { g8 b a c b d c e d8 r fis, g a2 } } } \new Staff = "down" { \key g \major \clef bass } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Changement de portée manuel.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : AutoChangeMusic.
Problèmes connus et avertissements
Les changements de portée automatiques n’interviennent pas toujours à l’endroit le plus opportun. Pour un résultat de meilleure qualité, il vaut mieux indiquer soi-même ces changements.
Un accord ne peut se répartir sur plusieurs portées ; sa portée d’affectation sera déterminée par la première hauteur mentionnée dans la construction de cet accord.
\autochange
ne peut intervenir à l’intérieur d’une commande
\tuplet
.
Lignes de changement de portée
Lorsqu’une voix change de portée, il est possible d’imprimer
automatiquement une ligne reliant les notes, en faisant appel à la
commande \showStaffSwitch
:
\new PianoStaff << \new Staff = "one" { \showStaffSwitch c'1 \change Staff = "two" b2 a } \new Staff = "two" { \clef bass s1*2 } >>
Commandes prédéfinies
\showStaffSwitch
,
\hideStaffSwitch
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : Note_head_line_engraver, VoiceFollower.
Hampes et changements de portée
Pour écrire des accords qui enjambent deux portées, on allonge, à l’aide
du Span_stem_engraver
, la hampe de l’accord de l’une des deux
portées de façon à ce qu’elle rejoigne celle de l’autre portée. La
gestion des ligatures automatiques requiert alors une attention
particulière ; en effet, une seule portée devrait alors comporter des
ligatures.
\layout { \context { \PianoStaff \consists #Span_stem_engraver } } { \new PianoStaff << \new Staff { <b d'>4 r d'16\> e'8. g8 r\! e'8 f' g'4 e'2 } \new Staff { \clef bass \voiceOne \autoBeamOff \crossStaff { <e g>4 e, g16 a8. c8} d \autoBeamOn g8 f g4 c2 } >> }
Il n’est pas possible à l’heure actuelle, en raison de la manière
dont il a été implémenté, de spécifier ce graveur en le mettant entre
guillements ; il faut le mentionner en faisant précéder son nom d’un
symbole hash (un #
).
Morceaux choisis
Indication d’un accord à cheval sur deux portées par un crochet d’arpège
Un crochet d’arpège peut indiquer que des notes réparties sur deux
portées différentes doivent être jouées par la même main. Le contexte
PianoStaff
doit accepter ces arpèges « distribués », et les
indications d’arpège du contexte PianoStaff
adopter une allure de
crochet.
(Debussy, Les collines d’Anacapri, mesure 65)
\new PianoStaff << \set PianoStaff.connectArpeggios = ##t \override PianoStaff.Arpeggio.stencil = #ly:arpeggio::brew-chord-bracket \new Staff { \relative c' { \key b \major \time 6/8 b8-.(\arpeggio fis'-.\> cis-. e-. gis-. b-.)\!\fermata^\laissezVibrer \bar "||" } } \new Staff { \relative c' { \clef bass \key b \major << { <a e cis>2.\arpeggio } \\ { <a, e a,>2. } >> } } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : Stem.
2.2.2 Piano
Ce chapitre traite des aspects de la notation directement liés au piano.
Pédales de piano |
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Pédales de piano
Le piano possède deux pédales, parfois trois, permettant de modifier l’émission du son : une pédale de tenue (sustain), une pédale de sourdine (una corda ou U.C.) et une pédale tonale (sostenuto ou sos.). La pédale sustain se rencontre aussi sur les vibraphones et celestas.
\relative { c''4\sustainOn d e g <c, f a>1\sustainOff c4\sostenutoOn e g c, <bes d f>1\sostenutoOff c4\unaCorda d e g <d fis a>1\treCorde }
Trois styles sont à votre disposition pour imprimer les indications de
pédale : sous forme de texte, de crochet, ou une combinaison des
deux. text
est le style de notation par défaut pour les pédales
de tenue ou de sourdine — le traditionnel « *Ped. ». La pédale
tonale, en revanche, utilise mixed
par défaut.
\relative { c''4\sustainOn g c2\sustainOff \set Staff.pedalSustainStyle = #'mixed c4\sustainOn g c d d\sustainOff\sustainOn g, c2\sustainOff \set Staff.pedalSustainStyle = #'bracket c4\sustainOn g c d d\sustainOff\sustainOn g, c2 \bar "|." }
Le placement des commandes de pédale correspond au mouvement de la pédale de tenue pendant le jeu. Garder une pédale enclenchée jusqu’à la barre finale s’obtient tout simplement en omettant la commande de relâcher.
Les indication de pédale peuvent s’inscrire dans un contexte
Dynamics
, ce qui aura pour effet de leur attribuer une ligne en
propre.
Voir aussi
Manuel de notation : Liaisons de prolongation.
Morceaux choisis : Claviers.
Référence des propriétés internes : SustainPedal, SustainPedalLineSpanner, SustainEvent, SostenutoPedal, SostenutoPedalLineSpanner, SostenutoEvent, UnaCordaPedal, UnaCordaPedalLineSpanner, UnaCordaEvent, PianoPedalBracket, Piano_pedal_engraver.
2.2.3 Accordéon
Symboles de jeux |
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[ < Accordéon ] | [ Plus haut: Accordéon ] | [ Harpe > ] |
Symboles de jeux
De nombreux accordéons possèdent plusieurs jeux d’anches capables de jouer à l’unisson ou bien à l’octave inférieure ou supérieure par rapport aux notes écrites. Chaque facteur d’accordéon donne des noms différents aux tirettes (shifts) qui permettent de sélectionner les différents jeux d’anches tels que hautbois, musette ou bandonéon, de telle sorte qu’un système de symbole a fini par voir le jour afin de faciliter les instructions pour exécuter un morceau.
Morceaux choisis
Accordion register symbols
Accordion register symbols are available as \markup
as well as
as standalone music events (as register changes tend to occur between
actual music events. Bass registers are not overly standardized. The
available commands can be found in ’Accordion Registers’ in the
Notation Reference.
#(use-modules (scm accreg)) \new PianoStaff << \new Staff \relative { \clef treble \discant "10" r8 s32 f'[ bes f] s e[ a e] s d[ g d] s16 e32[ a] << { r16 <f bes> r <e a> r <d g> } \\ { d r a r bes r } >> | <cis e a>1 } \new Staff \relative { \clef treble \freeBass "1" r8 d'32 s16. c32 s16. bes32 s16. a32[ cis] s16 \clef bass \stdBass "Master" << { r16 <f, bes d>^"b" r <e a c>^"am" r <d g bes>^"gm" | <e a cis>1^"a" } \\ { d8_"D" c_"C" bes_"B" | a1_"A" } >> } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Claviers.
2.2.4 Harpe
Cette partie s’intéresse aux particularités en matière de notation pour la harpe.
Généralités sur la harpe | ||
Pédales de harpe |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Harpe ] | [ Plus haut: Harpe ] | [ Pédales de harpe > ] |
Généralités sur la harpe
Certaines caractéristiques de la musique pour harpes sont abordées dans d’autres chapitres, tels que :
- Les glissandos, l’une des techniques spécifique à la harpe, Glissando.
- Le bisbigliando, qui s’écrit comme un trémolo, Répétitions en trémolo.
- Les harmoniques naturelles sont présentées dans Harmoniques.
- L’interprétation des arpeggios est abordée dans Arpèges.
Voir aussi
Manuel de notation : Arpèges, Glissando, Harmoniques, Répétitions en trémolo.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Généralités sur la harpe ] | [ Plus haut: Harpe ] | [ Cordes non frettées > ] |
Pédales de harpe
Les harpes comportent sept cordes par octave qui peuvent sonner naturel, dièse ou bémol. Si chacune des cordes de la harpe celtique (lever harp) est accordée individuellement, celles d’une harpe à pédalier ayant la même note de base sont contrôlées par une seule pédale. De gauche à droite, elles correspondent aux notes ré, do, si, et mi, fa, sol, la pour la grande harpe. Les trois premières pédales sont réservées au pied gauche, les quatre dernières au pied droit. Leur position peut être indiquée par une marque textuelle :
\textLengthOn cis''1_\markup \concat \vcenter { [D \flat C \sharp B|E \sharp F \sharp G A \flat] } c''!1_\markup \concat \vcenter { [ C \natural ]}
ou bien sous forme de diagramme :
\textLengthOn cis''1_\markup { \harp-pedal #"^v-|vv-^" } c''!1_\markup { \harp-pedal #"^o--|vv-^" }
Bémol si la pédale est relâchée (ou en haut), bécarre si elle est
bloquée sur le cran du milieu, et dièse si elle est tout à fait
enfoncée. La commande \harp-pedal
prend en argument une chaîne
de caractères, où ^
indique que la pédale est relâchée ou en haut
(bémol), -
qu’elle est bloquée sur le cran du milieu (bécarre),
v
qu’elle est tout à fait enfoncée (dièse) et |
représente
le séparateur (entre gauche et droite de l’instrumentiste). Faire
précéder un symbole par un o
permet de l’inscrire dans un cercle.
Voir aussi
Manuel de notation : Commentaires textuels, Markups spécifiques aux instruments (en anglais).
2.3 Cordes non frettées
Cette section dispense des informations supplémentaires et utiles à l’écriture pour les cordes non frettées, et tout spécialement pour les cordes d’orchestre.
2.3.1 Vue d’ensemble de la notation pour cordes non frettées |
2.3.1 Vue d’ensemble de la notation pour cordes non frettées
Il existe peu d’éléments spécifiques à l’écriture pour instruments à cordes non frettées. La musique est notée sur une portée et ne nécessite généralement qu’une seule voix. Le recours à deux voix distinctes peut cependant permettre de traiter efficacement des doubles notes ou des divisions.
Références en matière de cordes non frettées | ||
Indications d’archet | ||
Harmoniques | ||
Snap (Bartók) pizzicato |
Références en matière de cordes non frettées
La majorité des éléments de notation nécessaires en matière de cordes d’orchestre et autres instruments à archet est abordée dans d’autres chapitres de la documentation :
- Les indications textuelles telles que « pizz. » ou « arco » sont ajoutées comme du texte simple – voir à ce sujet Commentaires textuels.
- Les indications de doigtés, incluant les indications du pouce, sont décrites dans Doigtés.
- Les doubles notes sont généralement indiquées en écrivant un accord, voir Notes en accords. Les précisions pour jouer des accords peuvent être ajoutées, comme l’indique Arpèges.
- Un squelette de partition est disponible à l’annexe Modèles pour quatuor à cordes. D’autres informations se trouvent dans les exemples de code.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modèles pour quatuor à cordes.
Manuel de notation : Arpèges, Commentaires textuels, Doigtés, Notes en accords.
Morceaux choisis : Cordes non frettées.
Indications d’archet
Les indications d’archet se créent comme des articulations, elles sont décrites dans Articulations et ornements.
Les indications d’archet, poussé (\upbow
) et tiré
(\downbow
), peuvent se combiner à des liaisons comme ici :
\relative { c''4(\downbow d) e(\upbow f) }
Des chiffres romains peuvent s’ajouter pour indiquer les numéros de corde (en lieu et place de chiffres arabes cerclés), comme expliqué dans Indications du numéro de corde.
Alternativement, les indications de corde peuvent se traiter sous forme de markup, et un script indiquer une corde à vide.
a'4 \open \romanStringNumbers a'\2 a'2^\markup { \small "sul A" }
Commandes prédéfinies
\downbow
,
\upbow
,
\open
,
\romanStringNumbers
.
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements, Indications du numéro de corde, Liaisons d’articulation.
Harmoniques
Harmoniques naturels
Les harmoniques naturels sont indiqués de différentes manières : une tête de note en forme de losange signifie généralement que vous devez effleurer la corde à l’endroit où vous l’auriez pincée si la note avait été normale.
\relative d'' { d4 e4. \harmonicsOn d8 e e d4 e4. \harmonicsOff d8 e e }
Une autre façon de procéder consiste à faire surmonter la note normale d’un petit cercle. Ceci indique que la note écrite doit être jouée en harmonique :
d''2^\flageolet d''_\flageolet
Un plus petit cercle peut être créé, comme indiqué dans les exemples de code contenus dans Références en matière de cordes non frettées.
Harmoniques artificiels
Les harmoniques artificiels sont indiqués par une double tête de note : l’une normale, indique la note à pincer, et l’autre, en forme de losange, indique l’endroit où la corde doit être effleurée.
La propriété harmonicDots
, lorsqu’elle est activée, permet
d’ajouter un point aux notes pointées affublées d’un \harmonic
.
<e a\harmonic>2. <c g'\harmonic>4 \set harmonicDots = ##t <e a\harmonic>2. <c g'\harmonic>4
Voir aussi
Glossaire musicologique : harmonics.
Manuel de notation : Références en matière de cordes non frettées, Têtes de note spécifiques.
Snap (Bartók) pizzicato
Un snap pizzicato, aussi appelé « Bartok pizz » est un type de pizzicato pour lequel la corde est tirée vers le haut (plutôt que sur le côté) de telle sorte qu’elle vienne frapper le manche.
\relative { c'4\snappizzicato <c' e g>4\snappizzicato <c' e g>4^\snappizzicato <c, e g>4_\snappizzicato }
2.4 Instruments à cordes frettées
Cette section traite de différents aspects de la notation propre aux instruments à cordes frettées.
2.4.1 Vue d’ensemble des cordes frettées | ||
2.4.2 Guitare | ||
2.4.3 Banjo | ||
2.4.4 Luth |
2.4.1 Vue d’ensemble des cordes frettées
Nous allons aborder, dans les paragraphes qui suivent, les particularités communes aux différents instruments à cordes frettées.
Références en matière de cordes frettées
La musique pour instruments à cordes frettées est généralement notée sur
une seule portée, en notation traditionnelle ou en tablature, les deux
étant parfois combinées. Il est aussi courant en musique populaire
d’utiliser des diagrammes d’accord au-dessus de la portée
traditionnelle. La guitare et le banjo sont des instruments
transpositeurs, sonnant une octave au-dessous de ce qui est écrit. Les
partitions pour ces instruments utilisent donc la clé de sol ottava
bassa "treble_8"
– ou une instruction \transposition c
pour un rendu MIDI correct. Vous pourrez trouver ailleurs dans la
documentation d’autres éléments aussi utilisés par les instruments à
cordes frettées :
- Les doigtés s’obtiennent comme indiqué au chapitre Doigtés.
- En plus des Laissez vibrer, les liaisons peuvent intervenir sur des accords arpégés ou des trémolos. Reportez-vous au chapitre Liaisons de prolongation.
- Des indications quant au support polyphonique se trouvent au chapitre Résolution des collisions.
- La notation des sons harmoniques se trouve à la section Harmoniques.
Voir aussi
Manuel de notation : Arpèges, Clefs, Doigtés, Liaisons de prolongation, Liste des signes d’articulation, Noms d’instrument, Résolution des collisions, Saisie de musique en parallèle.
Indications du numéro de corde
Une corde sur laquelle une note doit être jouée peut être indiquée
en attachant \numéro
à cette note prise dans une
construction de type accord <>
.
Note : Les numéros de corde doivent être définis dans une construction de type accord même s’il n’y a qu’une seule note.
\clef "treble_8" c4\5 e\4 g2\3 <c\5 e\4 g\3>1
Quand les indications de doigté et de numéro de corde sont attachées à une même note, leur positionnement se fera en fonction de l’ordre dans lequel elles apparaissent dans le code et uniquement si elles interviennent au sein d’une construction d’accord : le positionnement des doigtés est géré différemment selon qu’ils s’appliquent à l’accord entier ou à des notes isolées indépendantes d’un accord.
\clef "treble_8" g4\3-0 g-0\3 <g\3-0>2 <g-0\3>
Les numéros de corde peuvent aussi, comme traditionnellement pour les cordes non frettées, s’imprimer en chiffres romains placés sous la portée plutôt qu’en surplomb.
\clef "treble_8" c'2\2 a\3 \romanStringNumbers c'\2 \set stringNumberOrientations = #'(down) a\3 \arabicStringNumbers g1\4
Morceaux choisis
Contrôler la position des doigtés dans un accord
Le positionnement des doigtés peut être contrôlé de manière très précise.
Afin que l’orientation soit prise en compte, il est nécessaire d’utiliser
une syntaxe d’accord < >
, même s’il ne s’agit que d’une seule note.
\relative c' { \set fingeringOrientations = #'(left) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(down) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(down right up) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(up) <c-1 e-3 a-5>4 \set fingeringOrientations = #'(left) <c-1>2 \set fingeringOrientations = #'(down) <e-3>2 }
Impression des doigtés à l’intérieur de la portée
L’empilement des indications de doigté se fait par défaut à l’extérieur de la portée. Il est néanmoins possible d’annuler ce comportement.
\relative c' { <c-1 e-2 g-3 b-5>2 \override Fingering.staff-padding = #'() <c-1 e-2 g-3 b-5>4 <g'-0> }
Commandes prédéfinies
\arabicStringNumbers
,
\romanStringNumbers
.
Voir aussi
Manuel de notation : Doigtés.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : StringNumber, Fingering.
Tablatures par défaut
La notation en tablature est utilisée pour certains instruments à cordes pincées. Les hauteurs n’y sont pas indiquées par des têtes de note, mais par des chiffres ou autres symboles qui indiquent sur quelle corde et à quelle case chaque note doit être jouée. Des notes devant être jouées simultanément seront alors alignées verticalement.
Par défaut, la première corde est la plus aiguë et correspond à la ligne
supérieure du TabStaff
. Les cordes suivent par défaut
l’accordage traditionnel d’une guitare (à six cordes). Les notes sont
imprimées sous forme de tablature, dans les contextes TabStaff
et
TabVoice
qui comportent une clef spécifique ajoutée
automatiquement.
\new TabStaff \relative { a,8 a' <c e> a d,8 a' <d f> a }
Par défaut, les tablatures ne comportent aucune marque de durée ni de symbole musical tel que des nuances.
symbols = { \time 3/4 c4-.^"Allegro" d( e) f4-.\f g a^\fermata \mark \default c8_.\<\( c16 c ~ 2\! c'2.\prall\) } \score { << \new Staff { \clef "G_8" \symbols } \new TabStaff { \symbols } >> }
Pour obtenir les symboles de notation habituelle dans une tablature, il
faut appliquer la commande \tabFullNotation
au contexte
TabStaff
. Vous noterez par ailleurs que les blanches sont
affublées d’une double hampe afin de ne pas les confondre avec des
noires.
symbols = { \time 3/4 c4-.^"Allegro" d( e) f4-.\f g a^\fermata \mark \default c8_.\<\( c16 c ~ 2\! c'2.\prall\) } \score { \new TabStaff { \tabFullNotation \symbols } }
Quand aucune corde n’est précisée, LilyPond choisit automatiquement la
corde pour laquelle la position est la moins élevée, avec une préférence
pour une corde à vide. Vous pouvez préférer qu’une note donnée soit
jouée sur une corde particulière, auquel cas l’affectation directe du
numéro de corde suffit. L’absence d’indication des numéros de corde en
notation traditionnelle se gère au niveau des stencils. Il est
cependant plus facile de jouer sur la propriété minimumFret
, dont
la valeur par défaut est fixée à 0, ce qui correspond aux cordes à vide.
Cependant, et en dépit d’une affectation de minimumFret
, une
corde à vide aura toujours préséance. Ce comportement se modifie par
l’activation de restrainOpenStrings
.
\layout { \omit Voice.StringNumber } \new StaffGroup << \new Staff \relative { \clef "treble_8" \time 2/4 c16 d e f g4 c,16\5 d\5 e\4 f\4 g4\4 c,16 d e f g4 } \new TabStaff \relative { c16 d e f g4 c,16\5 d\5 e\4 f\4 g4\4 \set TabStaff.minimumFret = #5 \set TabStaff.restrainOpenStrings = ##t c,16 d e f g4 } >>
La répétition d’une construction en accord s’indique par un q
–
voir Répétition d’accords. Cette fonctionnalité, bien
qu’opérationnelle en mode tablature, supprime entre autres les numéros
de corde et doigtés. Il vous faudra donc préalablement recourir
explicitement à l’instruction
\chordRepeats #'(string-number-event fingering-event)
si vous utilisez la répétition d’accords dans vos tablatures. Cette
instruction est abrégée en \tabChordRepeats
.
guitar = \relative { r8 <gis-2 cis-3 b-0>~ q4 q8~ 8 q4 } \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \guitar } \new TabStaff { \tabChordRepeats \guitar } >>
Lorsqu’une liaison de prolongation intervient à l’occasion d’un saut de ligne, la note est répétée, entre parenthèses. Il en va de même pour la seconde alternative d’une répétition.
ties = \relative { \repeat volta 2 { e'2. f4~ 2 g2~ } \alternative { { g4 f2. } { g4\repeatTie c,2. } } b1~ \break b1 \bar "|." } \score { << \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \ties } \new TabStaff { \ties } >> >> \layout { indent = #0 ragged-right = ##t } }
La commande \hideSplitTiedTabNotes
permet d’éviter d’imprimer
ces cases entre parenthèses.
ties = \relative { \repeat volta 2 { e'2. f4~ 2 g2~ } \alternative { { g4 f2. } { g4\repeatTie c,2. } } b1~ \break b1 \bar "|." } \score { << \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \ties } \new TabStaff { \hideSplitTiedTabNotes \ties } >> >> \layout { indent = #0 ragged-right = ##t } }
Les indications de sons harmoniques ainsi que les glissandos peuvent être ajoutés aux tablatures.
\layout { \omit Voice.StringNumber } firstHarmonic = { d'4\4\harmonic g'4\3\harmonic b'2\2\harmonic } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \firstHarmonic } \new TabStaff { \firstHarmonic } >> }
Vous noterez que la commande \harmonic
s’attache toujours à une
note unique (parfois contenue dans un accord) et non à l’ensemble d’un
accord. Ceci ne fonctionne donc que pour une harmonique au douzième
fret d’une corde à vide. Toute autre harmonique devrait être définie
directement par LilyPond. Vous pouvez l’y aider en indiquant la case où
le doigt viendrait se placer sur le manche.
fretHarmonics = { \harmonicByFret #5 d16\4 \harmonicByFret #4 d16\4 \harmonicByFret #3 d8\4 \harmonicByFret #5 <g\3 b\2>2. } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \fretHarmonics } \new TabStaff { \fretHarmonics } >> }
Une harmonique peut accessoirement se calculer à partir de la longueur de corde par rapport au doigté de cette harmonique.
ratioHarmonics = { \harmonicByRatio #1/2 <g\3 b\2 e'\1>4 \harmonicByRatio #1/3 <g\3 b\2 e'\1>4 \harmonicByRatio #1/4 { g8\3 b8\2 e'4\1 } } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \ratioHarmonics } \new TabStaff { \ratioHarmonics } >> }
Morceaux choisis
Hampes et ligatures en mode tablature
La direction des hampes se gère dans les tablatures tout comme en notation traditionnelle. Les ligatures peuvent être mises à l’horizontale comme le montre cet exemple.
\new TabStaff { \relative c { \tabFullNotation g16 b d g b d g b \stemDown \override Beam.concaveness = #10000 g,,16 b d g b d g b } }
Polyphonie en mode tablature
Une section polyphonique s’obtient dans un TabStaff
de la même
manière que dans une portée normale.
upper = \relative c' { \time 12/8 \key e \minor \voiceOne r4. r8 e, fis g16 b g e e' b c b a g fis e } lower = \relative c { \key e \minor \voiceTwo r16 e d c b a g4 fis8 e fis g a b c } \score { << \new StaffGroup = "tab with traditional" << \new Staff = "guitar traditional" << \clef "treble_8" \context Voice = "upper" \upper \context Voice = "lower" \lower >> \new TabStaff = "guitar tab" << \context TabVoice = "upper" \upper \context TabVoice = "lower" \lower >> >> >> }
Table des harmoniques sur corde à vide
Table des harmoniques sur corde à vide (harmoniques naturelles) :
openStringHarmonics = { \textSpannerDown \override TextSpanner.staff-padding = #3 \override TextSpanner.dash-fraction = #0.3 \override TextSpanner.dash-period = #1 %first harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "1st harm. " \harmonicByFret #12 e,2\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/2 e,\6\stopTextSpan %second harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "2nd harm. " \harmonicByFret #7 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/3 e,\6 \harmonicByFret #19 e,\6 \harmonicByRatio #2/3 e,\6\stopTextSpan %\harmonicByFret #19 < e,\6 a,\5 d\4 > %\harmonicByRatio #2/3 < e,\6 a,\5 d\4 > %third harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "3rd harm. " \harmonicByFret #5 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/4 e,\6 \harmonicByFret #24 e,\6 \harmonicByRatio #3/4 e,\6\stopTextSpan \break %fourth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "4th harm. " \harmonicByFret #4 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/5 e,\6 \harmonicByFret #9 e,\6 \harmonicByRatio #2/5 e,\6 \harmonicByFret #16 e,\6 \harmonicByRatio #3/5 e,\6\stopTextSpan %fifth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "5th harm. " \harmonicByFret #3 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/6 e,\6\stopTextSpan \break %sixth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "6th harm. " \harmonicByFret #2.7 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/7 e,\6\stopTextSpan %seventh harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "7th harm. " \harmonicByFret #2.3 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/8 e,\6\stopTextSpan %eighth harmonic \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup\small "8th harm. " \harmonicByFret #2 e,\6\startTextSpan \harmonicByRatio #1/9 e,\6\stopTextSpan } \score { << \new Staff \with { \omit StringNumber } { \new Voice { \clef "treble_8" \openStringHarmonics } } \new TabStaff { \new TabVoice { \openStringHarmonics } } >> }
Harmoniques et tablature
Harmoniques et tablature (harmoniques artificielles).
pinchedHarmonics = { \textSpannerDown \override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup {\halign #-0.5 \teeny "PH" } \override TextSpanner.style = #'dashed-line \override TextSpanner.dash-period = #0.6 \override TextSpanner.bound-details.right.attach-dir = #1 \override TextSpanner.bound-details.right.text = \markup { \draw-line #'(0 . 1) } \override TextSpanner.bound-details.right.padding = #-0.5 } harmonics = { %artificial harmonics (AH) \textLengthOn <\parenthesize b b'\harmonic>4_\markup{ \teeny "AH 16" } <\parenthesize g g'\harmonic>4_\markup{ \teeny "AH 17" } <\parenthesize d' d''\harmonic>2_\markup{ \teeny "AH 19" } %pinched harmonics (PH) \pinchedHarmonics <a'\harmonic>2\startTextSpan <d''\harmonic>4 <e'\harmonic>4\stopTextSpan %tapped harmonics (TH) <\parenthesize g\4 g'\harmonic>4_\markup{ \teeny "TH 17" } <\parenthesize a\4 a'\harmonic>4_\markup{ \teeny "TH 19" } <\parenthesize c'\3 c''\harmonic>2_\markup{ \teeny "TH 17" } %touch harmonics (TCH) a4( <e''\harmonic>2. )_\markup{ \teeny "TCH" } } frettedStrings = { %artificial harmonics (AH) \harmonicByFret #4 g4\3 \harmonicByFret #5 d4\4 \harmonicByFret #7 g2\3 %pinched harmonics (PH) \harmonicByFret #7 d2\4 \harmonicByFret #5 d4\4 \harmonicByFret #7 a4\5 %tapped harmonics (TH) \harmonicByFret #5 d4\4 \harmonicByFret #7 d4\4 \harmonicByFret #5 g2\3 %touch harmonics (TCH) a4 \harmonicByFret #9 g2.\3 } \score { << \new Staff \with { \omit StringNumber } { \new Voice { \clef "treble_8" \harmonics } } \new TabStaff { \new TabVoice { \frettedStrings } } >> }
Glissando et tablature
Un glissando s’indique dans un TabStaff
tout comme dans un
Staff
.
slides = { c'8\3(\glissando d'8\3) c'8\3\glissando d'8\3 \hideNotes \grace { g16\glissando } \unHideNotes c'4\3 \afterGrace d'4\3\glissando { \stemDown \hideNotes g16 } \unHideNotes } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \slides } \new TabStaff { \slides } >> \layout { \context { \Score \override Glissando.minimum-length = #4 \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods \override Glissando.thickness = #2 \omit StringNumber % or: %\override StringNumber.stencil = ##f } } }
Glissando d’accords et tablature
Un glissando sur des accords s’indique dans un TabStaff
de la
même manière que dans un Staff
, à ceci près que nous aurons
besoin des numéros de corde afin de déterminer correctement les frets
d’arrivée.
myMusic = \relative c' { <c e g>1 \glissando <f a c> } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \myMusic } \new TabStaff \myMusic >> } \score { << \new Staff { \clef "treble_8" \myMusic } \new TabStaff \with { \override Glissando.style = #'none } { \myMusic } >> }
Hammer on et pull off
Hammer-on et pull-off peuvent s’indiquer par des liaisons.
\new TabStaff { \relative c' { d4( e\2) a( g) } }
Hammer on et pull off gérés par les voix
L’arc des hammer-on et pull-off est ascendant dans les voix une et trois, et descendant dans les voix deux et quatre.
\new TabStaff { \relative c' { << { \voiceOne g2( a) } \\ { \voiceTwo a,( b) } >> \oneVoice } }
Hammer on et pull off avec accords
Dans le cadre de notes en accord, les hammer-on et
pull-off sont indiqués par un arc simple. Vous obtiendrez
néanmoins un arc double en réglant la propriété doubleSlurs
sur
#t
.
\new TabStaff { \relative c' { % chord hammer-on and pull-off \set doubleSlurs = ##t <g' b>8( <a c> <g b>) } }
Voir aussi
Manuel de notation : Glissando, Hampes, Harmoniques, Répétition d’accords, Répétitions explicites.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : TabNoteHead, TabStaff, TabVoice, Beam.
Problèmes connus et avertissements
Les accords ne subissent aucun traitement particulier ; de ce fait, la sélection automatique des cordes peut attribuer une même corde pour deux notes différentes de l’accord.
Afin que \partcombine
fonctionne avec des tablatures, on doit
ajouter au contexte TabStaff
des voix fantômes :
melodia = \partcombine { e4 g g g } { e4 e e e } << \new TabStaff << \new TabVoice = "one" s1 \new TabVoice = "two" s1 \new TabVoice = "shared" s1 \new TabVoice = "solo" s1 { \melodia } >> >>
Le support des modes de jeu propres à la guitare se limite aux sons harmoniques et aux glissandos.
Tablatures personnalisées
Sous LilyPond, la case correspondant à une note jouée sur une corde
donnée est calculée automatiquement. Pour ce faire, l’accordage doit
être spécifié. L’accordage des cordes est donné par la propriété
stringTunings
.
LilyPond possède des accordages prédéfinis pour le banjo, la mandoline, la guitare et la guitare basse ainsi que le ukulele et les cordes d’orchestre. LilyPond calcule automatiquement la transposition correspondant à ces accordages. L’exemple ci-dessous est pour guitare basse, il sonnera donc une octave en dessous de ce qui est écrit.
<< \new Voice \with { \omit StringNumber } { \clef "bass_8" \relative { c,4 d e f } } \new TabStaff \with { stringTunings = #bass-tuning } { \relative { c,4 d e f } } >>
L’accordage par défaut est guitar-tuning
_; il correspond à
l’accordage standard d’une guitare : mi la ré sol si mi (EADGBE).
D’autres accordages prédéfinis sont disponibles :
guitar-open-g-tuning
, mandolin-tuning
et
banjo-open-g-tuning
. Les accordages prédéfinis sont répertoriés
dans le fichier ‘ly/string-tunings-init.ly’.
LilyPond vous permet de créer n’importe quel accordage. L’accordage du
contexte en cours se détermine à l’aide de la fonction
\stringTuning
. Celle-ci prend deux arguments : une
représentation symbolique qui gardera l’accordage en mémoire, et une
construction d’accord définissant la hauteur des différentes cordes.
Les hauteurs fournies s’expriment impérativement en mode absolu – voir
Hauteurs avec octave absolue. La corde ayant le numéro le plus
élevé (généralement la note la plus basse) est mentionnée en premier.
Nous pouvons ainsi définir par exemple l’accordage d’un instrument à
quatre cordes accordées do sol ré la, soit en anglais
a''
, d''
, g'
, et c'
:
mynotes = { c'4 e' g' c'' | e''4 g'' b'' c''' } << \new Staff { \clef treble \mynotes } \new TabStaff { #(define custom-tuning #{ \stringTuning <c' g' d'' a''> #}) \set Staff.stringTunings = #custom-tuning \mynotes } >>
La propriété stringTunings
permet aussi au FretBoards
de
calculer automatiquement les diagrammes de frets.
L’accordage fait partie de la clé permettant d’identifier les diagrammes prédéfinis – voir Tablatures prédéfinies.
Nous pourrions donc écrire l’exemple précédent ainsi :
custom-tuning = \stringTuning <c' g' d'' a''> mynotes = { c'4 e' g' c'' | e''4 g'' b'' c''' } << \new Staff { \clef treble \mynotes } \new TabStaff { \set TabStaff.stringTunings = #custom-tuning \mynotes } >>
L’accordage est constitué, en interne, par une liste Scheme des hauteurs de note correspondant aux cordes à vide, une note pour chaque corde, classée par numéro de corde de 1 à n, où la corde 1 est la plus haute dans la tablature et n la plus basse. Cela revient généralement à classer les cordes de la plus aiguë à la plus grave, mais certains instruments (comme le ukulele) n’ont pas les cordes classées par hauteur.
Chaque hauteur de corde incluse dans un accordage est un objet LilyPond
de type pitch. Les objets pitch sont créés par la fonction
ly:make-pitch
– voir Fonctions Scheme.
La fonction \stringTuning
permet de créer de tels objets à partir
de la saisie d’un accord.
LilyPond calcule automatiquement le nombre de cordes à représenter dans
la tablature (TabStaff
) ainsi que dans le FretBoard
en
comptant le nombre d’éléments définis dans le stringTunings
.
Les différents contextes TabStaff
utiliseront par défaut un même
accordage personnalisé dès lors que votre fichier comportera une clause
\layout { \context { \TabStaff stringTunings = \stringTuning <c' g' d'' a''> } }
LilyPond dispose d’une clef de tablature moderne.
\new TabStaff { \clef moderntab <a, e a>1 \break \clef tab <a, e a>1 }
Cette clef moderne prend en charge les tablatures de quatre à sept cordes.
Un TabStaff
peut contenir des micro-intervalles tels les quarts
de ton, qui interveiennent dans les chutes ou sauts. L’assertion
supportNonIntegerFret = ##t
devra se placer au niveau du
contexte Score
. Les micro-intervalles ne sont toutefois pas pris
en charge dans un contexte FretBoards
.
\layout { \context { \Score supportNonIntegerFret = ##t } } custom-tuning = \stringTuning <e, a, d ges beh eeh'> mus = \relative { eeses'4 eeseh ees eeh e eih eis eisih eisis } << \new Staff << \clef "G_8" \mus >> \new TabStaff \with { stringTunings = \custom-tuning } \mus >>
Voir aussi
Manuel de notation : Fonctions Scheme, Hauteurs avec octave absolue, Tablatures prédéfinies.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/string-tunings-init.ly’, ‘scm/tablature.scm’.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : Tab_note_heads_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Le calcul automatique des tablatures se révèle inapproprié pour les instruments dont l’ordre des cordes ne correspond pas à l’ordre des hauteurs, comme le ukulele.
Tablatures sous forme d’étiquette
On peut ajouter des diagrammes d’accord au-dessus de n’importe quelle
note, en tant qu’objets \markup
. Ces objets contiennent toutes
les informations du diagramme d’accord. Il y a pour les définir trois
interfaces « diagramme d’accord » (fret-diagram en anglais) :
standard, terse et verbose. Ces trois interfaces
produiront des diagrammes similaires mais permettent des niveaux de
personnalisation différents. Des détails à propos des interfaces de
type \markup
peuvent être trouvés à l’annexe
Instrument Specific Markup.
Dans l’interface standard des diagrammes d’accord, on indiquera le numéro de corde et le numéro de case pour chaque point placé sur une corde. Les cordes à vide et étouffées peuvent aussi être indiquées.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram #"6-x;5-3;4-2;3-o;2-1;1-o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram #"6-x;5-x;4-o;3-2;2-3;1-1;" } } >>
Les indications de barré peuvent aussi être ajoutées au diagramme d’accord dans l’interface standard :
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram #"c:6-1-1;6-1;5-3;4-3;3-2;2-1;1-1;" } <g, d g b d' g'>1^\markup { \fret-diagram #"c:6-1-3;6-3;5-5;4-5;3-4;2-3;1-3;" } } >>
La taille du diagramme d’accord ainsi que le nombre de cases représentées peuvent aussi être modifiés dans l’interface standard.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram #"s:1.5;c:6-1-1;6-1;5-3;4-3;3-2;2-1;1-1;" } <g, b, d g b g'>1^\markup { \fret-diagram #"h:6;6-3;5-2;4-o;3-o;2-o;1-3;" } } >>
Le nombre de cordes dans les diagrammes d’accord peut être modifié dans l’interface standard pour s’adapter à différents instruments tels que le banjo et le ukulele.
<< \new ChordNames { \chordmode { a1 } } \new Staff { % An 'A' chord for ukulele a'1^\markup { \fret-diagram #"w:4;4-2-2;3-1-1;2-o;1-o;" } } >>
Des indications de doigtés peuvent être ajoutées, et le positionnement de ces doigtés peut être modifié dans l’interface standard.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram #"f:1;6-x;5-3-3;4-2-2;3-o;2-1-1;1-o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram #"f:2;6-x;5-x;4-o;3-2-2;2-3-3;1-1-1;" } } >>
La taille ainsi que la position des points peuvent être contrôlées dans l’interface standard.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram #"d:0.35;6-x;5-3;4-2;3-o;2-1;1-o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram #"p:0.2;6-x;5-x;4-o;3-2;2-3;1-1;" } } >>
Dans l’interface fret-diagram-terse
, les numéros de corde sont
omis ; les numéros de corde sont induits par la présence de
points-virgules. Il y a un point-virgule pour chaque corde du
diagramme. Le premier point-virgule correspondant au plus haut numéro
de corde, le dernier à la première corde. Les cordes étouffées, les
cordes à vide ainsi que les numéros de case peuvent y être indiqués.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-terse #"x;3;2;o;1;o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram-terse #"x;x;o;2;3;1;" } } >>
Les indications de barré peuvent être incluses dans l’interface
fret-diagram-terse
.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram-terse #"1-(;3;3;2;1;1-);" } <g, d g b d' g'>1^\markup { \fret-diagram-terse #"3-(;5;5;4;3;3-);" } } >>
Les indications de doigtés peuvent être inclus dans l’interface
fret-diagram-terse
.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \override Voice.TextScript.fret-diagram-details.finger-code = #'below-string \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-terse #"x;3-3;2-2;o;1-1;o;" } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram-terse #"x;x;o;2-2;3-3;1-1;" } } >>
Les autres propriétés des diagrammes d’accord doivent être ajustées en
utilisant la commande \override
dans l’interface
fret-diagram-terse
.
L’interface fret-diagram-verbose
est au format d’une liste
Scheme. Chaque élément de la liste décrit un objet devant être placé
dans le diagramme d’accord.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (mute 6) (place-fret 5 3) (place-fret 4 2) (open 3) (place-fret 2 1) (open 1) ) } <d a d' f'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (mute 6) (mute 5) (open 4) (place-fret 3 2) (place-fret 2 3) (place-fret 1 1) ) } } >>
Les indications de doigté et de barré peuvent être décrites dans
l’interface fret-diagram-verbose
. Particularité propre à
l’interface fret-diagram-verbose
: l’indication de capodastre
dans le diagramme d’accord. L’indication de capodastre est une petite
ligne transversale aux cordes. La case avec le capodastre est la case la
plus basse du diagramme d’accord.
Les points d’indication de doigté peuvent se colorier ou être mis entre parenthèses ; la couleur des parenthèses est indépendante de celle du point.
Des markups peuvent par ailleurs venir s’insérer dans les points.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g c c b } } \new Staff { \clef "treble_8" \override Voice.TextScript.fret-diagram-details.finger-code = #'below-string <f, c f a c' f'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (place-fret 6 1) (place-fret 5 3) (place-fret 4 3) (place-fret 3 2) (place-fret 2 1) (place-fret 1 1) (barre 6 1 1) ) } <g, b, d g b g'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (place-fret 6 3 2) (place-fret 5 2 1) (open 4) (open 3) (open 2) (place-fret 1 3 3) ) } <c e g c' e'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (capo 3) (mute 6) (place-fret 4 5 1) (place-fret 3 5 2) (place-fret 2 5 3) ) } \override Voice.TextScript.size = 1.4 <c g c' e' g'>1^\markup { \fret-diagram-verbose #'( (place-fret 6 3 1 red parenthesized default-paren-color) (place-fret 5 3 1 inverted) (place-fret 4 5 2 blue parenthesized) (place-fret 3 5 3 blue) (place-fret 2 5 4 blue) (place-fret 1 3 1 inverted) ) } \override Voice.TextScript.size = 1.5 <b, fis b dis' fis'>1^\markup { \override #'(fret-diagram-details . ((finger-code . in-dot))) \fret-diagram-verbose #`( (place-fret 5 2 1) (place-fret 4 4 "fis" red) (place-fret 3 4 "b" red) (place-fret 2 4 ,#{ \markup \concat { \vcenter "d" \fontsize #-5 \musicglyph #"accidentals.sharp"} #} red) (place-fret 1 2 1) ) } } >>
Toutes les autres propriétés du diagramme d’accord doivent être
indiquées en utilisant la commande \override
lorsque l’on utilise
l’interface fret-diagram-verbose
.
La disposition graphique d’un diagramme d’accord peut être modifiée
suivant les préférences de l’utilisateur grâce aux propriétés de
l’interface fret-diagram-interface
. Des détails se trouvent dans
fret-diagram-interface. Pour un diagramme d’accord, les
propriétés de l’interface dépendent de Voice.TextScript
.
Morceaux choisis
Orientation des diagrammes de fret
Les diagrammes de fret peuvent s’orienter de trois manières différentes. Ils s’aligneront par défaut sur la corde du haut ou le sommet du fret.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" << \chords { c1 c1 c1 } \new FretBoards { \chordmode { c1 \override FretBoard.fret-diagram-details.orientation = #'landscape c1 \override FretBoard.fret-diagram-details.orientation = #'opposing-landscape c1 } } \new Voice { c'1 c'1 c' } >>
Personnalisation des diagrammes de fret
Les propriétés d’un diagramme de fret sont modifiables grâce au
fret-diagram-details
. Lorsqu’ils sont générés sous forme
de \markup
, rien n’empêche de modifier les diagrammes en jouant
sur les réglages de l’objet Voice.TextScript
ou bien directement
sur le markup.
<< \chords { c1 | c | c | d } \new Voice = "mel" { \textLengthOn % Set global properties of fret diagram \override TextScript.size = #'1.2 \override TextScript.fret-diagram-details.finger-code = #'in-dot \override TextScript.fret-diagram-details.dot-color = #'white %% C major for guitar, no barre, using defaults % terse style c'1^\markup { \fret-diagram-terse #"x;3-3;2-2;o;1-1;o;" } %% C major for guitar, barred on third fret % verbose style % size 1.0 % roman fret label, finger labels below string, straight barre c'1^\markup { % standard size \override #'(size . 1.0) { \override #'(fret-diagram-details . ( (number-type . roman-lower) (finger-code . in-dot) (barre-type . straight))) { \fret-diagram-verbose #'((mute 6) (place-fret 5 3 1) (place-fret 4 5 2) (place-fret 3 5 3) (place-fret 2 5 4) (place-fret 1 3 1) (barre 5 1 3)) } } } %% C major for guitar, barred on third fret % verbose style % landscape orientation, arabic numbers, M for mute string % no barre, fret label down or left, small mute label font c'1^\markup { \override #'(fret-diagram-details . ( (finger-code . below-string) (number-type . arabic) (label-dir . -1) (mute-string . "M") (orientation . landscape) (barre-type . none) (xo-font-magnification . 0.4) (xo-padding . 0.3))) { \fret-diagram-verbose #'((mute 6) (place-fret 5 3 1) (place-fret 4 5 2) (place-fret 3 5 3) (place-fret 2 5 4) (place-fret 1 3 1) (barre 5 1 3)) } } %% simple D chord % terse style % larger dots, centered dots, fewer frets % label below string d'1^\markup { \override #'(fret-diagram-details . ( (finger-code . below-string) (dot-radius . 0.35) (dot-position . 0.5) (fret-count . 3))) { \fret-diagram-terse #"x;x;o;2-1;3-2;2-3;" } } } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Markups spécifiques aux instruments (en anglais).
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : fret-diagram-interface.
Tablatures prédéfinies
Les diagrammes d’accord peuvent être affichés en utilisant le contexte
FretBoards
. Par défaut le contexte FretBoards
affichera
des diagrammes d’accord stockés dans une table de correspondance :
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \new FretBoards { \chordmode { c1 d } }
Les diagrammes d’accord définis par défaut sont dans le fichier
‘predefined-guitar-fretboards.ly’. Les diagrammes d’accord sont
stockés en fonction des notes de l’accord ainsi que de l’accordage
(stringTunings
) utilisé. Le fichier d’initialisation
‘predefined-guitar-fretboards.ly’ contient les diagrammes d’accord
prédéfinis uniquement pour l’accordage standard (guitar-tuning
).
Des diagrammes d’accords peuvent être définis pour d’autres instruments
ou d’autres accordages en suivant les exemples du fichier
‘predefined-guitar-fretboards.ly’.
Les diagrammes de fret propres au ukulele se trouvent dans le fichier ‘predefined-ukulele-fretboards.ly’.
\include "predefined-ukulele-fretboards.ly" myChords = \chordmode { a1 a:m a:aug } \new ChordNames { \myChords } \new FretBoards { \set Staff.stringTunings = #ukulele-tuning \myChords }
Les diagrammes de fret propres à la mandoline se trouvent dans le fichier ‘predefined-mandolin-fretboards.ly’.
\include "predefined-mandolin-fretboards.ly" myChords = \chordmode { c1 c:m7.5- c:aug } \new ChordNames { \myChords } \new FretBoards { \set Staff.stringTunings = #mandolin-tuning \myChords }
Les notes des accords peuvent être entrées aussi bien comme musique simultanée qu’en utilisant le mode accord (voir Généralités sur le mode accords).
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \new FretBoards { \chordmode {c1} <c' e' g'>1 }
Il est courant d’afficher simultanément le nom des accords et les
diagrammes d’accord correspondants. Ceci s’obtient en mettant en
parallèle un contexte ChordNames
et un contexte
FretBoards
, tout en affectant aux deux la même musique.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" mychords = \chordmode{ c1 f g } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
Les diagrammes d’accord prédéfinis sont transposables tant qu’il y a un diagramme correspondant à l’accord transposé dans la base des diagrammes d’accord.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" mychords = \chordmode{ c1 f g } mychordlist = { \mychords \transpose c e { \mychords } } << \new ChordNames { \mychordlist } \new FretBoards { \mychordlist } >>
La table des diagrammes d’accord contient sept types d’accord (majeur,
mineur, augmenté, diminué, septième de dominante, majeur sept, mineur
sept) pour chacune des 17 fondamentales possibles. Une liste complète
des diagrammes d’accords prédéfinis se trouve à l’annexe
Tablatures prédéfinies. S’il n’y a pas d’entrée dans la table
pour un accord donné, le graveur Fretboard_engraver
calculera le
diagramme d’accord en utilisant la fonctionnalité automatique décrite
dans Tablatures automatiques.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" mychords = \chordmode{ c1 c:maj9 } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
Des diagrammes d’accord peuvent être ajoutés à la table des diagrammes d’accord. Pour ajouter un diagramme d’accord, il faut spécifier l’accord correspondant au diagramme, l’accord utilisé et la définition du diagramme. Cette définition de diagramme peut être aussi bien de type terse que verbose.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { c:maj9 } #guitar-tuning #"x;3-2;o;o;o;o;" mychords = \chordmode { c1 c:maj9 } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
On peut enregistrer différents diagrammes pour un même accord en les définissant à des octaves différentes. Notez qu’il faut un intervalle de deux octaves, le premier servant à la transposition.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { c'' } #guitar-tuning #(offset-fret 2 (chord-shape 'bes guitar-tuning)) mychords = \chordmode { c1 c'' } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
En plus des diagrammes d’accord, LilyPond possède une liste interne de
carrures d’accord. Les carrures d’accords sont des diagrammes d’accord
qui peuvent être transposés le long du manche. Les carrures d’accords
peuvent être ajoutées à la liste interne et être ensuite utilisées pour
définir des accords prédéfinis. Puisqu’elles sont transposables le long
du manche, les carrures d’accord ne contiennent généralement pas de
corde à vide. Tout comme les diagrammes d’accord, les carrures d’accord
sont définies grâce aux interfaces fret-diagram-terse
ou
fret-diagram-verbose
.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" % Add a new chord shape \addChordShape #'powerf #guitar-tuning #"1-1;3-3;3-4;x;x;x;" % add some new chords based on the power chord shape \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { f'' } #guitar-tuning #(chord-shape 'powerf guitar-tuning) \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { g'' } #guitar-tuning #(offset-fret 2 (chord-shape 'powerf guitar-tuning)) mychords = \chordmode{ f1 f'' g g'' } << \new ChordNames { \mychords } \new FretBoards { \mychords } >>
La disposition graphique d’un diagramme d’accord peut être modifiée
suivant les préférences de l’utilisateur grâce aux propriétés de
l’interface fret-diagram-interface
. Pour plus d’information,
consultez
fret-diagram-interface. Pour un diagramme
d’accord donné, les propriétés de l’interface dépendent de
FretBoards.FretBoard
.
Morceaux choisis
Personnalisation de diagrammes de fret
Les propriétés d’un diagramme de fret sont définies par les
fret-diagram-details
. En matière de diagramme de fret, les
adaptations s’appliquent à l’objet FretBoards.FretBoard
. Un
FretBoards
est comparable à un Voice
: il s’agit
d’un contexte du plus bas niveau, et il n’est donc pas primordial de
l’instancier de manière explicite pour adapter ses propriétés.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \chordmode { c' } #guitar-tuning #"x;1-1-(;3-2;3-3;3-4;1-1-);" << \new ChordNames { \chordmode { c1 | c | c | d } } \new FretBoards { % Set global properties of fret diagram \override FretBoards.FretBoard.size = #'1.2 \override FretBoard.fret-diagram-details.finger-code = #'in-dot \override FretBoard.fret-diagram-details.dot-color = #'white \chordmode { c \once \override FretBoard.size = #'1.0 \once \override FretBoard.fret-diagram-details.barre-type = #'straight \once \override FretBoard.fret-diagram-details.dot-color = #'black \once \override FretBoard.fret-diagram-details.finger-code = #'below-string c' \once \override FretBoard.fret-diagram-details.barre-type = #'none \once \override FretBoard.fret-diagram-details.number-type = #'arabic \once \override FretBoard.fret-diagram-details.orientation = #'landscape \once \override FretBoard.fret-diagram-details.mute-string = #"M" \once \override FretBoard.fret-diagram-details.label-dir = #LEFT \once \override FretBoard.fret-diagram-details.dot-color = #'black c' \once \override FretBoard.fret-diagram-details.finger-code = #'below-string \once \override FretBoard.fret-diagram-details.dot-radius = #0.35 \once \override FretBoard.fret-diagram-details.dot-position = #0.5 \once \override FretBoard.fret-diagram-details.fret-count = #3 d } } \new Voice { c'1 | c' | c' | d' } >>
Création de diagrammes de fret prédéfinis pour d’autres instruments
La liste des diagrammes standards prédéfinis pour la guitare peut être augmentée d’autres définitions spécifiques à d’autres instruments. Voici comment définir un nouvel accordage ainsi que quelques diagrammes prédéfinis pour le « cuatro vénézuélien ».
Cet exemple illustre aussi la manière d’ajouter des doigtés aux
accords ; ils serviront de référence pour la boucle d’accord et
seront indiqués dans les diagrammes et le TabStaff
, mais pas dans
la musique.
Ces diagrammes ne peuvent pas être transposés, dans la mesure où ils contiennent des informations sur les cordes. Ceci est amené à évoluer.
% add FretBoards for the Cuatro % Note: This section could be put into a separate file % predefined-cuatro-fretboards.ly % and \included into each of your compositions cuatroTuning = #`(,(ly:make-pitch 0 6 0) ,(ly:make-pitch 1 3 SHARP) ,(ly:make-pitch 1 1 0) ,(ly:make-pitch 0 5 0)) dSix = { <a\4 b\1 d\3 fis\2> } dMajor = { <a\4 d\1 d\3 fis \2> } aMajSeven = { <a\4 cis\1 e\3 g\2> } dMajSeven = { <a\4 c\1 d\3 fis\2> } gMajor = { <b\4 b\1 d\3 g\2> } \storePredefinedDiagram #default-fret-table \dSix #cuatroTuning #"o;o;o;o;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \dMajor #cuatroTuning #"o;o;o;3-3;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \aMajSeven #cuatroTuning #"o;2-2;1-1;2-3;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \dMajSeven #cuatroTuning #"o;o;o;1-1;" \storePredefinedDiagram #default-fret-table \gMajor #cuatroTuning #"2-2;o;1-1;o;" % end of potential include file /predefined-cuatro-fretboards.ly #(set-global-staff-size 16) primerosNames = \chordmode { d:6 d a:maj7 d:maj7 g } primeros = { \dSix \dMajor \aMajSeven \dMajSeven \gMajor } \score { << \new ChordNames { \set chordChanges = ##t \primerosNames } \new Staff { \new Voice \with { \remove "New_fingering_engraver" } \relative c'' { \primeros } } \new FretBoards { \set Staff.stringTunings = #cuatroTuning % \override FretBoard % #'(fret-diagram-details string-count) = #'4 \override FretBoard.fret-diagram-details.finger-code = #'in-dot \primeros } \new TabStaff \relative c'' { \set TabStaff.stringTunings = #cuatroTuning \primeros } >> \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1 16) } } \midi { } }
Changement d’accord et diagramme de fret
Vous pouvez opter pour n’imprimer les diagrammes de fret qu’à l’occasion d’un changement d’accord ou de saut de ligne.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" myChords = \chordmode { c1 c1 \break \set chordChanges = ##t c1 c1 \break c1 c1 } << \new ChordNames { \myChords } \new FretBoards { \myChords } \new Staff { \myChords } >>
Diagrammes de fret alternatifs
Vous pouvez tout à fait créer des tables de diagrammes de fret supplémentaires, notamment dans l’optique d’un fret alternatif pour un accord donné.
Avant de pouvoir utiliser un diagramme alternatif, vous devrez alimenter une table à cet effet. Les différents diagrammes seront ajoutés à cette table.
Il peut aussi bien s’agir d’une table vide, que de la recopie d’une table existante.
La table servant de base pour les diagrammes prédéfinis est sélectionnée
par la propriété \predefinedDiagramTable
.
\include "predefined-guitar-fretboards.ly" % Make a blank new fretboard table #(define custom-fretboard-table-one (make-fretboard-table)) % Make a new fretboard table as a copy of default-fret-table #(define custom-fretboard-table-two (make-fretboard-table default-fret-table)) % Add a chord to custom-fretboard-table-one \storePredefinedDiagram #custom-fretboard-table-one \chordmode{c} #guitar-tuning "3-(;3;5;5;5;3-);" % Add a chord to custom-fretboard-table-two \storePredefinedDiagram #custom-fretboard-table-two \chordmode{c} #guitar-tuning "x;3;5;5;5;o;" << \chords { c1 | d1 | c1 | d1 | c1 | d1 | } \new FretBoards { \chordmode { \set predefinedDiagramTable = #default-fret-table c1 | d1 | \set predefinedDiagramTable = #custom-fretboard-table-one c1 | d1 | \set predefinedDiagramTable = #custom-fretboard-table-two c1 | d1 | } } \new Staff { \clef "treble_8" << \chordmode { c1 | d1 | c1 | d1 | c1 | d1 | } { s1_\markup "Default table" | s1 | s1_\markup \column {"New table" "from empty"} | s1 | s1_\markup \column {"New table" "from default"} | s1 | } >> } >>
Voir aussi
Manuel de notation : Généralités sur le mode accords, Tablatures automatiques, Tablatures personnalisées, Tablatures prédéfinies.
Fichiers d’initialisation :
‘ly/predefined-guitar-fretboards.ly’,
‘ly/predefined-guitar-ninth-fretboards.ly’,
‘ly/predefined-ukulele-fretboards.ly’,
‘ly/predefined-mandolin-fretboards.ly’.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : fret-diagram-interface.
Tablatures automatiques
Les diagrammes d’accord peuvent être créés automatiquement ; il suffit
d’affecter les notes à un contexte FretBoards
. Si aucun
diagramme prédéfini n’est disponible pour les notes entrées avec
l’accordage actuel (stringTunings
), les cordes et cases
correspondant aux notes seront automatiquement calculées.
<< \new ChordNames { \chordmode { f1 g } } \new FretBoards { <f, c f a c' f'>1 <g,\6 b, d g b g'>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <f, c f a c' f'>1 <g, b, d g b' g'>1 } >>
Dans la mesure où aucun diagramme prédéfini n’est chargé par défaut, le calcul automatique des diagrammes d’accord est le comportement par défaut. Dès que les diagrammes par défaut sont chargés, le calcul automatique peut être activé ou désactivé par des commandes prédéfinies :
\storePredefinedDiagram #default-fret-table <c e g c' e'> #guitar-tuning #"x;3-1-(;5-2;5-3;5-4;3-1-1-);" << \new ChordNames { \chordmode { c1 c c } } \new FretBoards { <c e g c' e'>1 \predefinedFretboardsOff <c e g c' e'>1 \predefinedFretboardsOn <c e g c' e'>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1 <c e g c' e'>1 <c e g c' e'>1 } >>
Le calculateur se trouvera parfois incapable de trouver un diagramme
d’accord convenable. On peut souvent y remédier en assignant les notes
aux cordes. Dans bien des cas, il suffit de placer manuellement une
seule note pour que les autres soient alors placées de manière
appropriée par le contexte FretBoards
.
Il est possible d’ajouter des indications de doigté aux diagrammes de fret.
<< \new ChordNames { \chordmode { c1 d:m } } \new FretBoards { <c-3 e-2 g c'-1 e'>1 <d a-2 d'-3 f'-1>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <c e g c' e'>1 <d a d' f'>1 } >>
La propriété minimumFret
permet de définir la case minimale qui
servira à calculer les cordes et les cases du contexte FretBoard
.
<< \new ChordNames { \chordmode { d1:m d:m } } \new FretBoards { <d a d' f'>1 \set FretBoards.minimumFret = #5 <d a d' f'>1 } \new Staff { \clef "treble_8" <d a d' f'>1 <d a d' f'>1 } >>
Les cordes et les cases du contexte FretBoards
sont liées à la
propriété stringTunings
, qui a là même signification que dans le
contexte TabStaff
. Voir Tablatures personnalisées pour
plus d’information sur la propriété stringTunings
.
La disposition graphique d’un diagramme d’accord peut être modifiée
suivant les préférences de l’utilisateur au travers des propriétés de
l’interface fret-diagram-interface
. Pour un diagramme
d’accord FretBoards
donné, les propriétés de l’interface
dépendent de FretBoards.FretBoard
.
Commandes prédéfinies
\predefinedFretboardsOff
,
\predefinedFretboardsOn
.
Voir aussi
Manuel de notation : Tablatures personnalisées.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : fret-diagram-interface.
Problèmes connus et avertissements
Le calcul automatique des diagrammes de fret se révèle inapproprié pour les instruments dont l’ordre des cordes ne correspond pas à l’ordre des hauteurs.
Doigtés pour la main droite
Les doigtés de main droite p-i-m-a doivent être entrés à l’aide de
l’instruction \rightHandFinger
suivie d’un nombre.
Note : Lorsque vous utilisez l’instruction \rightHandFinger
dans un accord, une espace doit précéder la fermeture de la
construction par un >
.
\clef "treble_8" c4\rightHandFinger #1 e\rightHandFinger #2 g\rightHandFinger #3 c'\rightHandFinger #4 <c\rightHandFinger #1 e\rightHandFinger #2 g\rightHandFinger #3 c'\rightHandFinger #4 >1
Pour plus de clarté, vous pouvez traduire ou abréger la commande
\rightHandFinger
, par exemple en doigtMainDroite
ou
même MD
:
MD = #rightHandFinger
Morceaux choisis
Positionnement des doigtés main droite
Le positionnement des doigtés main droite, grâce à une propriété spécifique, peut se contrôler finement, comme l’indique l’exemple suivant. N’oubliez pas la construction de type accord.
#(define RH rightHandFinger) \relative c { \clef "treble_8" \set strokeFingerOrientations = #'(up down) <c-\RH #1 e-\RH #2 g-\RH #3 c-\RH #4 >4 \set strokeFingerOrientations = #'(up right down) <c-\RH #1 e-\RH #2 g-\RH #3 c-\RH #4 >4 \set strokeFingerOrientations = #'(left) <c-\RH #1 e-\RH #2 g-\RH #3 c-\RH #4 >2 }
Doigtés, indications de corde, et doigtés main droite
L’exemple suivant illustre comment combiner des doigtés pour la main gauche, des indications de corde et des doigtés pour la main droite.
#(define RH rightHandFinger) \relative c { \clef "treble_8" <c-3\5-\RH #1 >4 <e-2\4-\RH #2 >4 <g-0\3-\RH #3 >4 <c-1\2-\RH #4 >4 }
Voir aussi
Morceaux choisis : Cordes frettées.
Référence des propriétés internes : StrokeFinger.
2.4.2 Guitare
La plupart des aspects en matière de notation pour guitare sont traités dans la partie commune aux instruments frettés. Il subsiste cependant quelques particularités que nous allons maintenant examiner.
Parfois l’utilisateur aimerait créer des documents de type recueil de chansons, où l’on ne trouve que des accords au-dessus des paroles. Dans la mesure où LilyPond est un éditeur de partitions, il n’est pas l’outil optimal pour des documents sans partition. Une meilleure alternative serait de recourir à un traitement de texte, un éditeur de texte ou, pour les utilisateurs expérimentés, un logiciel typographique tel que GuitarTex.
Indication de la position et du barré | ||
Indication des harmoniques et notes étouffées | ||
Indication de power chord |
Indication de la position et du barré
Cet exemple montre comment indiquer les positions et les barrés :
\relative { \clef "treble_8" b,16 d g b e \textSpannerDown \override TextSpanner.bound-details.left.text = #"XII " g16\startTextSpan b16 e g e b g\stopTextSpan e16 b g d }
Voir aussi
Manuel de notation : Indication textuelle avec extension.
Morceaux choisis : Cordes frettées, Signes d’interprétation.
Indication des harmoniques et notes étouffées
Des têtes de note spéciales peuvent servir à indiquer les notes étouffées et les sons harmoniques. Les sons harmoniques sont souvent détaillés grâce à des indications textuelles.
\relative { \clef "treble_8" \override Staff.NoteHead.style = #'harmonic-mixed d'^\markup { \italic { \fontsize #-2 { "harm. 12" }}} <g b>1 }
Les notes étouffées, ou notes fantômes, se rencontrent aussi bien sur une portée normale que dans une tablature :
music = \relative { < a\3 \deadNote c\2 a'\1 >4 < b\3 \deadNote d\2 b'\1 > < c\3 \deadNote e\2 c'\1 > \deadNotesOn \tuplet 3/2 { g8 b e } \deadNotesOff < a,\3 c\2 e\1 >1 } \new StaffGroup << \new Staff { \clef "treble_8" \music } \new TabStaff { \music } >>
Le palm mute, appelé aussi parfois chop, est une technique de jeu pour la guitare électrique ; elle est connue sous le nom de pizzicato par les joueurs de guitare classique. Elle consiste à poser la main droite sur les cordes juste au-dessus du chevalet, de façon à étouffer plus ou moins légèrement les notes. LilyPond permet d’indiquer ce style de jeu en affectant un profil spécifique aux têtes de note.
\new Voice { % Warning: explicit Voice instantiation is % required to have palmMuteOff work properly % when palmMuteOn comes at the beginning of % the piece. \relative c, { \clef "G_8" \palmMuteOn e8^\markup { \musicglyph #"noteheads.u2do" = palm mute } < e b' e > e \palmMuteOff e e \palmMute e e e | e8 \palmMute { e e e } e e e e | < \palmMute e b' e >8 \palmMute { e e e } < \palmMute e b' e >2 } }
Voir aussi
Manuel de notation : Têtes de note spécifiques, Têtes de note.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Indication des harmoniques et notes étouffées ] | [ Plus haut: Guitare ] | [ Banjo > ] |
Indication de power chord
Les power chords – terme anglais signifiant littéralement « accords de puissance » – s’indiquent aussi bien en mode accord que dans une construction en accord :
ChordsAndSymbols = { \chordmode { \powerChords e,,1:5 a,,1:5.8 \set minimumFret = #8 c,1:5 f,1:5.8 } \set minimumFret = #5 <a, e>1 <g d' g'>1 } \score { << \new ChordNames { \ChordsAndSymbols } \new Staff { \clef "treble_8" \ChordsAndSymbols } \new TabStaff { \ChordsAndSymbols } >> }
Le symbole de power chord est désactivé dès lors que survient un accord traditionnel :
mixedChords = \chordmode { c,1 \powerChords b,,1:5 fis,,1:5.8 g,,1:m } \score { << \new ChordNames { \mixedChords } \new Staff { \clef "treble_8" \mixedChords } \new TabStaff { \mixedChords } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : power chord.
Manuel de notation : Extension et altération d’accords, Impression des noms d’accord.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
2.4.3 Banjo
Tablatures pour banjo |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Banjo ] | [ Plus haut: Banjo ] | [ Luth > ] |
Tablatures pour banjo
LilyPond permet d’écrire des tablatures de base pour le banjo à cinq cordes. Pour ce faire, pensez à utiliser le format de tablature pour banjo, afin d’avoir le bon nombre de cordes et le bon accordage :
music = { g8 d' g'\5 a b g e d' | g4 d''8\5 b' a'\2 g'\5 e'\2 d' | g4 } << \new Staff \with { \omit StringNumber } { \clef "treble_8" \music } \new TabStaff \with { tablatureFormat = #fret-number-tablature-format-banjo stringTunings = #banjo-open-g-tuning } { \music } >>
LilyPond prend en charge un certain nombre d’accordages courants pour
banjo : banjo-c-tuning
sol do sol si ré (gCGBD),
banjo-modal-tuning
sol ré sol do ré (gDGCD),
banjo-open-d-tuning
la ré fa# la ré (aDF#AD) et
banjo-open-dm-tuning
la ré fa la ré (aDFAD).
Ces accordages peuvent être convertis pour banjo à quatre cordes au
moyen de la fonction four-string-banjo
:
\set TabStaff.stringTunings = #(four-string-banjo banjo-c-tuning)
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/string-tunings-init.ly’.
Morceaux choisis : Cordes frettées.
2.4.4 Luth
Tablatures pour luth |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Luth ] | [ Plus haut: Luth ] | [ Percussions > ] |
Tablatures pour luth
LilyPond prend en charge les tablatures pour le luth.
Les cordes supplémentaires s’ajoutent à l’aide de la commande
additionalBassStrings
qui permet de définir les hauteurs
respectives de ces cordes. Elles viendront s’imprimer ainsi au-dessous
de la ligne inférieure : a, /a, //a, ///a, 4, 5, etc.
fret-letter-tablature-format
, et probablement fretLabels
,
fournis en argument à tablatureFormat
, autoriseront des
personnalisations plus avancées.
m = { f'4 d' a f d a, g, fis, e, d, c, \bar "|." } \score { << \new Staff { \clef bass \cadenzaOn \m } \new TabStaff \m >> \layout { \context { \Score tablatureFormat = #fret-letter-tablature-format } \context { \TabStaff stringTunings = \stringTuning <a, d f a d' f'> additionalBassStrings = \stringTuning <c, d, e, fis, g,> fretLabels = #'("a" "b" "r" "d" "e" "f" "g" "h" "i" "k") } } }
Problèmes connus et avertissements
L’utilisation de FretBoards
avec des additionalBassStrings
n’est pas prise en charge et conduira à un résultat insatisfaisant.
2.5 Percussions
2.5.1 Vue d’ensemble des percussions |
2.5.1 Vue d’ensemble des percussions
La notation rythmique sert avant tout aux parties de percussions ou de batterie, mais on peut aussi s’en servir à des fins pédagogiques, pour montrer le rythme d’une mélodie.
Références en matière de notation pour percussions
- Certains instruments à percussion se notent sur une portée rythmique. Vous trouverez des informations détaillées à ce sujet aux rubriques Gravure de lignes rythmiques et Initialisation de nouvelles portées.
- Le rendu MIDI des percussions fait l’objet d’une rubrique dédiée : Gestion des instruments MIDI.
Voir aussi
Manuel de notation : Gravure de lignes rythmiques, Initialisation de nouvelles portées, Gestion des instruments MIDI.
Morceaux choisis : Percussion.
Notation de base pour percussions
Les parties de percussions peuvent être saisies avec le mode
\drummode
, qui est l’équivalent du mode standard utilisé pour les
notes à hauteur déterminée. Le moyen plus simple pour saisir une partie
de percussion est d’utiliser la commande \drums
, qui crée un
contexte spécifique :
\drums { hihat4 hh bassdrum bd }
Il s’agit en fait d’un raccourci pour
\new DrumStaff \drummode { hihat4 hh bassdrum bd }
Chaque instrument de percussion peut avoir, dans le fichier LilyPond, un nom complet et un nom raccourci. Ces noms sont inventoriés à l’annexe Gestion des instruments MIDI.
Notez bien que l’utilisation de hauteurs (comme un cis4
) dans un
contexte DrumStaff
déclenchera immanquablement une erreur. Un
contexte DrumStaff
fait automatiquement appel à une clef
spécifique ; vous pouvez la spécifier explicitement ou utiliser une
autre clef.
\drums { \clef percussion bd4 4 4 4 \clef treble hh4 4 4 4 }
Certains instruments à percussion connaissent quelques problèmes quant à leur prise en charge au niveau de la génération de fichiers MIDI ; de plus amples informations sont disponibles à la rubrique Gestion des instruments MIDI.
Voir aussi
Manuel de notation : Gestion des instruments MIDI, Notes utilisées en percussion.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/drumpitch-init.ly’
Morceaux choisis : Percussion.
Roulements de tambour
Les roulements de tambour s’indiquent par une triple barre en travers des hampes. Qu’il s’agisse d’une noire ou d’une durée plus longue, cette triple barre s’affiche explicitement. Dans le cas de croches, seules deux barres traversent les hampes (la troisième faisant office de ligature). Si ce roulement s’applique à des notes plus courtes que la croche, LilyPond fait apparaître une seule barre en travers des hampes en supplément du nombre de barres de ligature. Ces différents graphismes s’obtiennent à l’aide d’une notation de trémolo, en suivant les préceptes mentionnés à la rubrique Répétitions en trémolo.
\drums { \time 2/4 sn16 8 16 8 8:32 ~ 8 8 4:32 ~ 4 8 16 16 4 r4 }
Les coups de baguette peuvent s’indiquer à l’aide de markups
"D"
et "G"
au-dessus ou en dessous des notes comme indiqué
à la rubrique Direction et positionnement. Vous devrez peut-être
jouer sur la propriété staff-padding
pour obtenir une ligne de
base satisfaisante.
\drums { \repeat unfold 2 { sn16^"G" 16^"D" 16^"G" 16^"G" 16^"D" 16^"G" 16^"D" 16^"D" \stemUp sn16_"G" 16_"D" 16_"G" 16_"G" 16_"D" 16_"G" 16_"D" 16_"D" } }
Voir aussi
Manuel de notation : Direction et positionnement, Répétitions en trémolo.
Morceaux choisis : Percussion.
Hauteurs en percussions
Certains instruments à percussion émettent des hauteurs, comme le xylophone, le vibraphone ou les timbales ; ils utilisent donc des portées classiques. Cette possibilité est abordée dans d’autres parties du manuel.
Voir aussi
Manuel de notation : Gestion des instruments MIDI.
Morceaux choisis : Percussion.
Portées de percussion
Une partie de percussions utilisant plusieurs instruments requiert en
général une portée de plusieurs lignes, où chaque hauteur sur la
portée représente un instrument à percussion. La gravure d’une telle
musique requiert que les notes soient situées dans des contextes
DrumStaff
et DrumVoice
.
up = \drummode { crashcymbal4 hihat8 halfopenhihat hh hh hh openhihat } down = \drummode { bassdrum4 snare8 bd r bd sn4 } \new DrumStaff << \new DrumVoice { \voiceOne \up } \new DrumVoice { \voiceTwo \down } >>
L’exemple ci-dessus montre une notation polyphonique détaillée. La notation polyphonique abrégée peut être employée – voir la rubrique J'entends des Voix – comme ici :
\new DrumStaff << \drummode { bd4 sn4 bd4 sn4 << { \repeat unfold 16 hh16 } \\ { bd4 sn4 bd4 sn4 } >> } >>
On peut choisir d’autres mises en forme si l’on définit la propriété
drumStyleTable
dans le contexte DrumVoice
.
Quelques variables prédéfinies sont disponibles :
-
drums-style
La notation par défaut : une batterie standard, sur une portée de cinq lignes.
Le plan de la batterie peut inclure jusqu’à six toms différents. Bien sûr, vous n’êtes pas obligé de tous les utiliser si la musique en prévoit moins ; par exemple, les trois toms des lignes du milieu sont
tommh
,tomml
, ettomfh
.-
agostini-drums-style
Inventé par le percussioniste français Dante Agostini en 1965, cette notation est comunément utilisée en France mais aussi autre part.
-
agostini-drums-style
Inventé par le percussionniste français Dante Agostini en 1965, cette notation s’est répandue au-delà de l’hexagone.
-
timbales-style
Ce style permet de saisir une partie de timbales, sur une portée à deux lignes.
-
congas-style
Ce style produit une portée à deux lignes pour une partie de congas.
-
bongos-style
Ce style produit une portée à deux lignes pour une partie de bongos.
-
percussion-style
Ce style permet de saisir toute sorte de percussions sur des portées d’une ligne.
Personnalisation de portées de percussion
Dans l’éventualité où aucun des styles prédéfinis ne vous convient, il est aisé de définir le vôtre en début de fichier.
#(define mydrums '( (bassdrum default #f -1) (snare default #f 0) (hihat cross #f 1) (halfopenhihat cross "halfopen" 1) (pedalhihat xcircle "stopped" 2) (lowtom diamond #f 3))) up = \drummode { hh8 hh hhho hhho hhp4 hhp } down = \drummode { bd4 sn bd toml8 toml } \new DrumStaff << \set DrumStaff.drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) \new DrumVoice { \voiceOne \up } \new DrumVoice { \voiceTwo \down } >>
Morceaux choisis
Voici quelques exemples.
Deux woodblocks saisis comme wbh
(woodblock aigu) et
wbl
(woodblock grave) :
% These lines define the position of the woodblocks in the stave; % if you like, you can change it or you can use special note heads % for the woodblocks. #(define mydrums '((hiwoodblock default #t 3) (lowoodblock default #t -2))) woodstaff = { % This defines a staff with only two lines. % It also defines the positions of the two lines. \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'(-2 3) % This is necessary; if not entered, the barline would be too short! \override Staff.BarLine.bar-extent = #'(-1.5 . 1.5) } \new DrumStaff { \set DrumStaff.drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) % with this you load your new drum style table \woodstaff \drummode { \time 2/4 wbl8 16 16 wbh8-> wbl | wbl8 16 wbh-> ~ 16 wbl r8 | } }
Vous aurez remarqué ici l’allongement des barres de mesure par
l’instruction
\override Staff.BarLine.bar-extent #'(de . à)
. Il faut
aussi définir la position des deux lignes de la portée – voir à ce
sujet la rubrique Symbole de la portée.
Un tambourin, saisi avec un « tamb » :
#(define mydrums '((tambourine default #t 0))) \new DrumStaff \with { instrumentName = #"Tambourine" } \drummode { \set DrumStaff.drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) \time 6/8 tamb8. 16 8 8 8 8 | tamb4. 8 8 8 | % the trick with the scaled duration and the shorter rest % is neccessary for the correct ending of the trill-span! tamb2.*5/6 \startTrillSpan s8 \stopTrillSpan | }
Un peu de tam tam, abrégé « tt » :
#(define mydrums '((tamtam default #t 0))) \new DrumStaff \with { instrumentName = #"Tamtam" } \drummode { \set DrumStaff.drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) \override Staff.StaffSymbol.line-positions = #'( 0 ) \override Staff.BarLine.bar-extent = #'(-1.5 . 1.5) tt 1 \pp \laissezVibrer }
Deux cloches, une sonnaille – « cb » pour cowbell – et une cloche de quart – « rb » pour ridebell :
#(define mydrums '((ridebell default #t 3) (cowbell default #t -2))) \new DrumStaff \with { instrumentName = #"Different Bells" } \drummode { \set DrumStaff.drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) \override DrumStaff.StaffSymbol.line-positions = #'(-2 3) \override Staff.BarLine.bar-extent = #'(-1.5 . 1.5) \time 2/4 rb8 8 cb8 16 rb16-> ~ | 16 8 16 cb8 8 | }
Et pour finir un extrait tiré de « L’histoire du Soldat » de Stravinsky :
#(define mydrums '((bassdrum default #t 4) (snare default #t -4) (tambourine default #t 0))) global = { \time 3/8 s4. \time 2/4 s2*2 \time 3/8 s4. \time 2/4 s2 } drumsA = { \context DrumVoice << { \global } { \drummode { \autoBeamOff \stemDown sn8 \stemUp tamb s8 | sn4 \stemDown sn4 | \stemUp tamb8 \stemDown sn8 \stemUp sn16 \stemDown sn \stemUp sn8 | \stemDown sn8 \stemUp tamb s8 | \stemUp sn4 s8 \stemUp tamb } } >> } drumsB = { \drummode { s4 bd8 s2*2 s4 bd8 s4 bd8 s8 } } \layout { indent = #40 } \score { \new StaffGroup << \new DrumStaff \with { instrumentName = \markup { \column { "Tambourine" "et" "caisse claire s. timbre" } } drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) } \drumsA \new DrumStaff \with { instrumentName = #"Grosse Caisse" drumStyleTable = #(alist->hash-table mydrums) } \drumsB >> }
Voir aussi
Morceaux choisis : Percussion.
Référence des propriétés internes : DrumStaff, DrumVoice.
Notes fantômes
Des notes fantômes peuvent être créées pour les parties de percussion,
grâce à la commande \parenthesize
décrite à la rubrique
Parenthèses.
\new DrumStaff << \context DrumVoice = "1" { s1 } \context DrumVoice = "2" { s1 } \drummode { << { hh8[ 8] <hh sn> hh16 \parenthesize sn hh \parenthesize sn hh8 <hh sn> hh } \\ { bd4 r4 bd8 8 r8 bd } >> } >>
Voir aussi
Morceaux choisis : Percussion.
2.6 Instruments à vent
Ce chapitre traite de certains aspects particuliers en matière de notation pour instruments à vent.
2.6.1 Vue d’ensemble des instruments à vent | ||
2.6.2 Cornemuse | ||
2.6.3 Bois |
2.6.1 Vue d’ensemble des instruments à vent
Nous allons aborder ici quelques aspects communs à la plupart des instruments à vent.
Références en matière d’instruments à vent | ||
Doigtés pour vents |
Références en matière d’instruments à vent
Ce qui caractérise les partitions pour instruments à vent a trait principalement à la respiration et à l’attaque :
- Les respirations s’indiquent par des silences ou des Signes de respiration.
- Un jeu legato s’indique par des Liaisons d’articulation.
- Les différents types d’attaque – legato, détaché ou piqué – s’indiquent en principe par des signes d’articulation, parfois agrémentés de liaisons. Voir à ce sujet Articulations et ornements et Liste des signes d’articulation.
- Un Flatterzunge (trémolo dental ou trémolo en roulant les r) s’indique par une marque de trémolo et une étiquette textuelle attachée à la note concernée. Voir à ce sujet Répétitions en trémolo.
D’autres aspects de la notation s’appliquent aussi aux instruments à vent :
- De nombreux instruments à vent sont transpositeurs ; voir Instruments transpositeurs.
- Les glissandos sont l’une des caractéristiques du trombone à coulisse, bien que d’autres instruments puissent y parvenir en jouant sur les pistons ou des clés ; consulter Glissando.
- Des glissandos harmoniques sont réalisables par les cuivres. Ils sont traditionnellement indiqués par des Notes d’ornement.
- Les inflexions en fin de note sont abordées au chapitre Chutes et sauts.
- Les « bruitages » de clé ou de piston s’indiquent souvent par le
style
cross
ou des Têtes de note spécifiques. - Les bois peuvent émettre des harmoniques dans le bas de leur
registre. On les indique avec un
flageolet
– voir Liste des signes d’articulation. - En ce qui concerne les cuivres, la sourdine s’indique en principe
par une étiquette textuelle. Cependant, lorsque les changements sont
nombreux et rapides, il est d’usage de recourir aux articulations
stopped
etopen
. Pour de plus amples détails, voir Articulations et ornements et Liste des signes d’articulation. - La sourdine du cor d’harmonie s’indique par un
stopped
. Voir le chapitre Articulations et ornements.
Morceaux choisis
Modifier la taille d’un \flageolet
Il est possible de rapetisser le cercle d’un \flageolet
grâce
à une fonction Scheme.
smallFlageolet = #(let ((m (make-articulation "flageolet"))) (set! (ly:music-property m 'tweaks) (acons 'font-size -3 (ly:music-property m 'tweaks))) m) \layout { ragged-right = ##f } \relative c'' { d4^\flageolet_\markup { default size } d_\flageolet c4^\smallFlageolet_\markup { smaller } c_\smallFlageolet }
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements, Chutes et sauts, Glissando, Instruments transpositeurs, Liaisons d’articulation, Liste des signes d’articulation, Notes d’ornement, Répétitions en trémolo, Signes de respiration, Têtes de note spécifiques.
Morceaux choisis : Vents.
Doigtés pour vents
Tout instrument à vent, hormis le trombone à coulisse, fait appel à plusieurs doigts pour produire un son. Les exemples ci-dessous vous donnent un aperçu de différentes manières d’indiquer des doigtés.
La gestion des diagrammes de doigté spécifiques aux bois est abordée plus en profondeur au chapitre Diagrammes pour bois.
Morceaux choisis
Symboles de doigtés pour instruments à vent
Des symboles spécifiques peuvent être obtenus en combinant les glyphes disponibles, ce qui est tout à fait indiqué en matière d’instrument à vent.
centermarkup = { \once \override TextScript.self-alignment-X = #CENTER \once \override TextScript.X-offset =#(lambda (g) (+ (ly:self-alignment-interface::centered-on-x-parent g) (ly:self-alignment-interface::x-aligned-on-self g))) } \score { \relative c'{ g\open \once \override TextScript.staff-padding = #-1.0 \centermarkup g^\markup { \combine \musicglyph #"scripts.open" \musicglyph #"scripts.tenuto" } \centermarkup g^\markup { \combine \musicglyph #"scripts.open" \musicglyph #"scripts.stopped" } g\stopped } }
Doigtés pour flûte à bec
Cet exemple illustre la manière de créer et afficher des indications de doigté pour instrument à vent.
% range chart for paetzold contrabass recorder centermarkup = { \once \override TextScript.self-alignment-X = #CENTER \once \override TextScript.X-offset =#(lambda (g) (+ (ly:self-alignment-interface::centered-on-x-parent g) (ly:self-alignment-interface::x-aligned-on-self g))) } \score { \new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" \omit Stem \omit Flag \consists "Horizontal_bracket_engraver" } { \clef bass \set Score.timing = ##f f,1*1/4 \glissando \clef violin gis'1*1/4 \stemDown a'4^\markup{1)} \centermarkup \once \override TextScript.padding = #2 bes'1*1/4_\markup{\override #'(baseline-skip . 1.7) \column { \fontsize #-5 \slashed-digit #0 \finger 1 \finger 2 \finger 3 \finger 4 \finger 5 \finger 6 \finger 7} } b'1*1/4 c''4^\markup{1)} \centermarkup \once \override TextScript.padding = #2 cis''1*1/4 deh''1*1/4 \centermarkup \once \override TextScript.padding = #2 \once \override Staff.HorizontalBracket.direction = #UP e''1*1/4_\markup{\override #'(baseline-skip . 1.7) \column { \fontsize #-5 \slashed-digit #0 \finger 1 \finger 2 \finger 4 \finger 5} }\startGroup f''1*1/4^\markup{2)}\stopGroup } }
Voir aussi
Manuel de notation : Diagrammes pour bois.
Morceaux choisis : Vents.
2.6.2 Cornemuse
Voici quelques informations spécifiques à la cornemuse.
Définitions pour la cornemuse | ||
Exemple pour la cornemuse |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Cornemuse ] | [ Plus haut: Cornemuse ] | [ Exemple pour la cornemuse > ] |
Définitions pour la cornemuse
LilyPond inclut des définitions spécifiques destinées à la notation pour cornemuse écossaise ; pour les utiliser, il suffit d’ajouter
\include "bagpipe.ly"
en début de fichier. Vous bénéficierez ainsi de commandes courtes pour
les appoggiatures spéciales et idiomatiques de la cornemuse. Par
exemple, \taor
est un raccourci pour
\grace { \small G32[ d G e] }
‘bagpipe.ly’ prend également en charge les définitions de hauteurs
pour la cornemuse ; vous n’avez donc pas à vous soucier d’employer
\relative
ou \transpose
.
\include "bagpipe.ly" { \grg G4 \grg a \grg b \grg c \grg d \grg e \grg f \grA g A }
La musique pour cornemuse est traditionnellement écrite en ré majeur.
Dans la mesure où c’est la seule tonalité possible, l’usage est de ne
pas indiquer l’armure explicitement. À cet effet, pensez à commencer
votre partition par \hideKeySignature
– ou bien
\showKeySignature
si, pour une raison ou pour une autre, vous
tenez à afficher l’armure.
Des compositions actuelles peuvent ne pas respecter cette tonalité
traditionnelle, auquel cas les do et fa devraient être abaissés en
utilisant c-flat
ou f-flat
; ils seront représentés par
une note en forme de croix.
Lorsqu’on joue des œuvres moins cérémonieuses que pour une parade
ou un défilé, peut survenir un sol aigu, au doux nom de
« piobaireachd », et que l’on indiquera par g-flat
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Vents.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Définitions pour la cornemuse ] | [ Plus haut: Cornemuse ] | [ Bois > ] |
Exemple pour la cornemuse
Et voici en guise d’exemple, à quoi ressemble le chant populaire Amazing Grace, noté dans l’idiome de la cornemuse.
\include "bagpipe.ly" \layout { indent = 0.0\cm \context { \Score \remove "Bar_number_engraver" } } \header { title = "Amazing Grace" meter = "Hymn" arranger = "Trad. arr." } { \hideKeySignature \time 3/4 \grg \partial 4 a8. d16 \slurd d2 \grg f8[ e32 d16.] \grg f2 \grg f8 e \thrwd d2 \grg b4 \grG a2 \grg a8. d16 \slurd d2 \grg f8[ e32 d16.] \grg f2 \grg e8. f16 \dblA A2 \grg A4 \grg A2 f8. A16 \grg A2 \hdblf f8[ e32 d16.] \grg f2 \grg f8 e \thrwd d2 \grg b4 \grG a2 \grg a8. d16 \slurd d2 \grg f8[ e32 d16.] \grg f2 e4 \thrwd d2. \slurd d2 \bar "|." }
Voir aussi
Morceaux choisis : Vents
2.6.3 Bois
Nous allons ici nous intéresser aux spécificités de la section des bois.
2.6.3.1 Diagrammes pour bois |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Bois ] | [ Plus haut: Bois ] | [ Notation des accords > ] |
2.6.3.1 Diagrammes pour bois
Les doigtés pour obtenir une note particulière peuvent s’afficher sous forme graphique. LilyPond dispose de diagrammes pour la plupart des bois, et tout particulièrement les instruments suivants :
- piccolo
- flûte
- hautbois
- clarinette
- clarinette basse
- saxophone
- basson
- contrebasson
Les diagrammes sont générés en tant qu’objet de type markup :
c''1^\markup \woodwind-diagram #'piccolo #'((lh . (gis)) (cc . (one three)) (rh . (ees)))
Les clés ou trous peuvent être partiellement enfoncés ou bouchés :
\textLengthOn c''1^\markup { \center-column { "quart de trou" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1q)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "demi-trou" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1h)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "trois quarts de trou" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one3q)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "anneau" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneR)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "bouché" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneF two)) (lh . ()) (rh . ())) } }
L’indication du doigté permettant de triller s’obtient en grisant une position :
c''1^\markup { \woodwind-diagram #'bass-clarinet #'((cc . (threeT four)) (lh . ()) (rh . (b fis))) }
Certaines combinaisons particulières en matière de trille sont possibles :
\textLengthOn c''1^\markup { \center-column { "quart de trou et anneau" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1qTR)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "anneau et fermé" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneTR)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "anneau et ouvert" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneRT)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "ouvert et fermé" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (oneT)) (lh . ()) (rh . ())) } } c''1^\markup { \center-column { "quart de trou et trois quarts" \woodwind-diagram #'flute #'((cc . (one1qT3q)) (lh . ()) (rh . ())) } }
Bien que cela ne produise pas de notation, vous pouvez obtenir la liste
de toutes les possibilités pour un instrument donné, en utilisant dans
un fichier les instructions
#(print-keys-verbose 'vent)
– affichage à l’écran – ou
#(print-keys-verbose 'vent (current-error-port))
– génération d’un fichier de journalisation.
De nouveaux diagrammes sont réalisables, bien que ceci requiert de maîtriser le langage Scheme et n’est pas à la portée de tous les utilisateurs. Des gabarits sont contenus dans les fichiers ‘scm/define-woodwind-diagrams.scm’ et ‘scm/display-woodwind-diagrams.scm’.
Morceaux choisis
Liste des diagrammes de doigtés pour bois
Voici les différents instruments à vent de la section des bois pour lesquels LilyPond peut, à ce jour, afficher des doigtés.
\layout { indent = 0 } \relative c' { \textLengthOn c1^ \markup { \center-column { 'tin-whistle " " \woodwind-diagram #'tin-whistle #'() } } c1^ \markup { \center-column { 'piccolo " " \woodwind-diagram #'piccolo #'() } } c1^ \markup { \center-column { 'flute " " \woodwind-diagram #'flute #'() } } c1^\markup { \center-column { 'oboe " " \woodwind-diagram #'oboe #'() } } c1^\markup { \center-column { 'clarinet " " \woodwind-diagram #'clarinet #'() } } c1^\markup { \center-column { 'bass-clarinet " " \woodwind-diagram #'bass-clarinet #'() } } c1^\markup { \center-column { 'saxophone " " \woodwind-diagram #'saxophone #'() } } c1^\markup { \center-column { 'bassoon " " \woodwind-diagram #'bassoon #'() } } c1^\markup { \center-column { 'contrabassoon " " \woodwind-diagram #'contrabassoon #'() } } }
Ajout de texte à un diagramme de doigté
Dans certains cas, vous pouvez opter pour l’affichage textuel d’une clé située à côté d’un trou plutôt que sa représentation graphique.
\relative c'' { \textLengthOn c1^\markup \woodwind-diagram #'piccolo #'((cc . (one three)) (lh . (gis)) (rh . (ees))) c^\markup \override #'(graphical . #f) { \woodwind-diagram #'piccolo #'((cc . (one three)) (lh . (gis)) (rh . (ees))) } }
Modification de la taille d’un diagramme pour bois
La taille et l’épaisseur des diagrammes de doigté pour bois est modifiable à souhait.
\relative c'' { \textLengthOn c1^\markup \woodwind-diagram #'piccolo #'() c^\markup \override #'(size . 1.5) { \woodwind-diagram #'piccolo #'() } c^\markup \override #'(thickness . 0.15) { \woodwind-diagram #'piccolo #'() } }
Liste des différents diagrammes de doigtés pour bois
Le code suivant permet d’obtenir une liste de toutes les possibilités en
matière de doigtés pour bois, tels qu’ils sont définis dans le fichier
‘scm/define-woodwind-diagrams.scm’. Cette liste sera produite
dans le fichier de journalisation, mais pas sous forme de musique. Pour
un affichage en console, supprimez la partie (current-error-port)
des commandes.
#(print-keys-verbose 'piccolo (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'flute (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'flute-b-extension (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'tin-whistle (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'oboe (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'clarinet (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'bass-clarinet (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'low-bass-clarinet (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'soprano-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'alto-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'tenor-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'baritone-saxophone (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'bassoon (current-error-port)) #(print-keys-verbose 'contrabassoon (current-error-port)) \score {c''1}
Voir aussi
Fichiers d’initialisation :
‘scm/define-woodwind-diagrams.scm’,
‘scm/display-woodwind-diagrams.scm’.
Morceaux choisis : Vents.
Référence des propriétés internes : TextScript, instrument-specific-markup-interface.
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[ < Diagrammes pour bois ] | [ Plus haut: Notation spécialisée ] | [ Mode accords > ] |
2.7 Notation des accords
Les accords se saisissent soit comme des notes normales, soit à l’aide d’un mode dédié, et seront rendus selon l’une des diverses nomenclatures occidentales. Les accords peuvent aussi se présenter sous forme nominale, ou bien en basse figurée.
2.7.1 Mode accords | ||
2.7.2 Gravure des accords | ||
2.7.3 Basse chiffrée |
2.7.1 Mode accords
Le mode accords permet de saisir des accords en indiquant leur structure plutôt que les notes qui les composent.
Généralités sur le mode accords | ||
Accords courants | ||
Extension et altération d’accords |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Mode accords ] | [ Plus haut: Mode accords ] | [ Accords courants > ] |
Généralités sur le mode accords
Un accord peut se saisir en tant que musique simultanée, comme nous l’avons vu à la rubrique Notes en accords.
LilyPond dispose aussi d’un « mode accords » au sein duquel sera considérée la structure des accords, tels qu’ils se présentent dans les traditions occidentales, plutôt que les différentes hauteurs qui les composent. Ce mode est tout à fait adapté pour ceux qui sont plus habitués aux accords nommés. Pour plus d’information quant aux différentes façons de libeller votre code, voir Modes de saisie.
\chordmode { c1 g a g c }
Tout accord saisi dans ce mode dédié constitue un élément musical à
part entière ; il pourra donc par exemple être transposé comme
n’importe quel ensemble de hauteurs simultanées. \chordmode
travaille en absolu ; une instruction \relative
restera sans
effet au sein d’un bloc chordmode
. Notez toutefois que les
hauteurs absolues sont une octave plus haut en \chordmode
qu’en
mode notes traditionnel.
Mode notes et mode accords peuvent tout à fait cohabiter dans une séquence musicale :
\relative { <c' e g>2 <g b d> \chordmode { c2 f } <c e g>2 <g' b d> \chordmode { f2 g } }
Voir aussi
Glossaire musicologique : Accord.
Manuel de notation : Modes de saisie, Notes en accords.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Les raccourcis d’articulation ou d’ornementation ne sont pas disponibles en mode accord – voir Articulations et ornements.
Accords courants
Dans le mode accords, introduit par la commande \chordmode
, les
accords ne sont indiqués que par leur note fondamentale, à laquelle on
peut adjoindre une durée.
\chordmode { c2 f4 g }
On peut cependant obtenir des accords différents – mineur, augmenté ou
diminué – en utilisant le caractère deux points (:
).
\chordmode { c2:m f4:aug g:dim }
Les accords de septième sont aisément stipulables :
\chordmode { c1:7 c:m7 c:maj7 c:dim7 c:aug7 }
Voici les différents modificateurs d’accord de trois sons ou de septième. Par défaut, la septième ajoutée sera mineure ; la septième de dominante est donc l’accord de septième de base. Toutes les altérations sont relatives à la septième de dominante. Une table étendue des modificateurs et de leur utilisation est à l’annexe Modificateurs d’accord usuels.
Modificateur | Action | Exemple |
Néant | Action par défaut ; produit une triade majeure. | |
m, m7 | Accord mineur. Ce modificateur abaisse la tierce, et la septième s’il y en a une. | |
dim, dim7 | Accord diminué. Ce modificateur minorise la tierce, diminue la quinte et la septième s’il y en a. | |
aug | Accord augmenté. Ce modificateur augmente la quinte. | |
maj, maj7 | Accord de septième majeure. Ce modificateur majorise la septième. Le
7 à la suite du est maj facultatif. Ce modificateur ne
sert pas à créer une triade majeure. |
Voir aussi
Manuel de notation : Extension et altération d’accords, Modificateurs d’accord usuels.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Un accord ne devrait comporter qu’un seul modificateur de qualité. La présence de plusieurs modificateurs ne déclenchera ni avertissement, ni erreur, mais le résultat pourrait être surprenant. Un accord qui n’est pas constructible à l’aide d’un unique modificateur devra faire l’objet d’une altération de ses composantes, comme indiqué à la rubrique Extension et altération d’accords.
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Extension et altération d’accords
Le mode accords permet d’élaborer des accords complexes. Ainsi, on peut enrichir l’accord par des notes ajoutées, enlever certaines notes, augmenter ou diminuer certains intervalles, ajouter la note de basse ou créer un renversement.
Le premier nombre qui suit le caractère deux-points (:
) permet de
déterminer l’étendue d’un accord. L’accord sera construit par ajout à
la fondamentale, d’autant de tierces consécutives que nécessaire pour
atteindre le nombre spécifié. N’oubliez pas que la septième ajoutée à
un accord est minorée par défaut. Lorsque le dernier degré ne
correspond pas à une tierce – la sixte par exemple – les tierces
seront empilées jusqu’à celle directement inférieure au degré mentionné,
qui sera alors ajouté pour conclure l’accord. L’étendue maximale
autorisée est la treizième ; toute étendue plus élevée sera
interprétée comme un accord de treizième.
\chordmode { c1:2 c:3 c:4 c:5 c1:6 c:7 c:8 c:9 c1:10 c:11 c:12 c:13 c1:14 }
De manière exceptionnelle, c:5
produit un power chord,
accord formé de la fondamentale et la quinte.
Dans la mesure où un accord de treizième majeure ne sonne pas très bien avec la onzième, la onzième est automatiquement enlevée, sauf à l’avoir explicitement spécifiée.
\chordmode { c1:13 c:13.11 c:m13 }
On peut enrichir l’accord par des notes ajoutées, que l’on indique après le chiffrage principal et que l’on sépare par des points, sans oublier que si l’on y ajoute une septième, celle-ci sera minorée et non majeure.
\chordmode { c1:3.5.6 c:3.7.8 c:3.6.13 }
Les notes ajoutées peuvent monter aussi haut que de besoin.
\chordmode { c4:3.5.15 c:3.5.20 c:3.5.25 c:3.5.30 }
On peut augmenter ou diminuer certains intervalles au moyen des
signes -
ou +
au degré considéré. L’altération de l’un
des degrés automatiquement inclus dans la structure de base d’un accord
s’effectue de la même manière.
\chordmode { c1:7+ c:5+.3- c:3-.5-.7- }
Après avoir ajouté des notes à un accord, on peut aussi en enlever
certaines, en les spécifiant derrière un signe ^
– les séparer
par un point lorsqu’il y en a plus d’une.
\chordmode { c1^3 c:7^5 c:9^3 c:9^3.5 c:13.11^3.7 }
L’ajout du modificateur sus
permet de créer un accord de
suspension. Ceci aura pour effet de supprimer la tierce et y ajouter,
suivant que vous spécifiez 2
ou 4
, la seconde ou la
quarte ; sus
est alors équivalent à ^3
. sus4
est
équivalent à 5.4
.
\chordmode { c1:sus c:sus2 c:sus4 c:5.4 }
Les accords peuvent être renversés ou combinés avec une note étrangère à
la basse, au moyen de accord/
hauteur.
\chordmode { c'1 c'/e c'/f }
Si la note de basse précisée appartient à l’accord, la doublure
supérieure sera supprimée. Pour l’éviter, utilisez la syntaxe
/+
hauteur.
\chordmode { c'1 c'/g c'/+e }
Une table étendue des modificateurs et de leur utilisation est à l’annexe Modificateurs d’accord usuels.
Voir aussi
Manuel de notation : Modificateurs d’accord usuels.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Aucun nom de note ne peut être indiqué deux fois dans un accord. Ainsi, dans l’accord suivant, seule la quinte augmentée est prise en compte, parce qu’elle est indiquée en dernier :
\chordmode { c1:3.5.5-.5+ }
2.7.2 Gravure des accords
Les accords peuvent se présenter aussi bien sous forme nominative que comme un empilement de notes sur une portée.
Impression des noms d’accord | ||
Personnalisation des noms d’accord |
Impression des noms d’accord
Les chiffrages d’accords sont liés au contexte ChordNames
:
\new ChordNames { \chordmode { c2 f4. g8 } }
Les accords peuvent être saisis soit en tant que hauteurs simultanées, soit au moyen du mode accords. Le chiffrage affiché sera identique quel que soit le mode de saisie, à moins qu’il n’y ait inversion ou ajout de la basse.
chordmusic = \relative { <c' e g>2 <f bes c> <f c' e g>1 \chordmode { c2 f:sus4 c1:/f } } << \new ChordNames { \chordmusic } { \chordmusic } >>
L’apparition de silences dans un contexte ChordNames
déclenchera
l’impression d’un markup noChordSymbol
.
<< \new ChordNames \chordmode { c1 r1 g1 c1 } \chordmode { c1 r1 g1 c1 } >>
\chords { … }
est un raccourci de
\new ChordNames \chordmode { … }
.
\chords { c2 f4.:m g8:maj7 }
\new ChordNames { \chordmode { c2 f4.:m g8:maj7 } }
Morceaux choisis
Impression des accords si changement
Vous pouvez faire ressortir les chiffrages d’accords s’ils ne sont imprimés qu’aux changements d’accord ou en début de ligne.
harmonies = \chordmode { c1:m c:m \break c:m c:m d } << \new ChordNames { \set chordChanges = ##t \harmonies } \new Staff { \relative c' { \harmonies } } >>
Chanson simple
Assembler des noms d’accords, une mélodie et des paroles permet d’obtenir la partition d’une chanson :
<< \chords { c2 g:sus4 f e } \relative c'' { a4 e c8 e r4 b2 c4( d) } \addlyrics { One day this shall be free __ } >>
Voir aussi
Glossaire musicologique : Accord.
Manuel de notation : Saisie de musique en parallèle.
Morceaux choisis : Accords.
Référence des propriétés internes : ChordNames, ChordName, Chord_name_engraver, Volta_engraver, Bar_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Un accord contenant un renversement ou dont la basse est changée ne sera pas chiffré correctement s’il est saisi en tant que musique simultanée.
Personnalisation des noms d’accord
Il existe plus d’un système de chiffrage d’accords. Le nom des accords varie selon les traditions musicales, et plusieurs symboles représentent un même accord. LilyPond vous permet de créer votre propre nomenclature d’accords, tant au niveau des noms que des symboles qui les représenteront.
Le modèle par défaut des chiffrages d’accord est celui de Klaus Ignatzek pour le jazz (cf. Références bibliographiques).Il est possible de créer votre propre modèle de chiffrages à l’aide des différentes propriétés mentionnées ci-dessous. LilyPond dispose d’un système alternatif de chiffrage jazz qui a été élaboré grâce à ces même propriétés. Les deux notations, Ignatzek et alternative, sont illustrés à l’annexe Table des noms d’accord.
En plus des différents systèmes de nommage, le nom de la fondamentale
varie selon la langue utilisée. Les instructions \germanChords
,
\semiGermanChords
, \italianChords
et \frenchChords
permettent de définir la langue, comme vous pouvez le constater :
Nombre de carnets de chant allemands indiquent un accord mineur par
l’emploi de caractères en minuscule, sans le suffixe m
. Cette
fonctionnalité est gérée par la propriété
chordNameLowercaseMinor
:
\chords { \set chordNameLowercaseMinor = ##t c2 d:m e:m f }
Lorsqu’aucun des systèmes prédéfinis ne vous permet de représenter l’accord voulu, les propriétés suivantes vous permettront de le construire.
-
chordRootNamer
Dans les chiffrages d’accord jazz, la note fondamentale de chaque accord est exprimée par une lettre capitale, parfois suivie d’une altération, correspondant à la notation anglo-saxonne de la musique. Cette propriété a pour valeur la fonction qui transforme la hauteur de la note fondamentale en nom de note ; c’est donc en assignant une nouvelle fonction à cette propriété que l’on peut produire des noms de note spéciaux adaptés par exemple aux systèmes de notation d’autres pays.
-
majorSevenSymbol
Cette propriété définit l’objet ajouté au
chordRootNamer
pour indiquer une septième majeure. Les options prédéfinies sontwhiteTriangleMarkup
(triangle blanc) etblackTriangleMarkup
(triangle noir).-
additionalPitchPrefix
Lorsqu’un chiffrage contient des notes ajoutées, vous pouvez le préfixer d’une annotation. LilyPond n’en ajoute pas par défaut, dans le but de ne pas trop surcharger la partition ; vous pouvez cependant les faire apparaître si elles sont visuellement efficaces.
\new ChordNames { <c e g d'> % add9 \set additionalPitchPrefix = #"add" <c e g d'> % add9 }
-
chordNoteNamer
Lorsqu’un chiffrage mentionne une note ajoutée (par exemple la basse), les règles utilisées sont par défaut celles définies par la propriété
chordRootNamer
ci-dessus. Cependant, la propriétéchordNoteNamer
permet de régler cet élément indépendamment, par exemple pour imprimer la basse en caractères minuscules.-
chordNameSeparator
Les différents termes d’un chiffrage jazz (par exemple les notes de l’accord et la basse) sont habituellement légèrement espacés. La propriété
chordNameSeparator
permet d’indiquer un autre séparateur. Le séparateur entre un chiffrage et sa basse est géré par la propriétéslashChordSeparator
.\chords { c4:7.9- c:7.9-/g \set chordNameSeparator = \markup { "/" } \break c4:7.9- c:7.9-/g }
-
slashChordSeparator
La note basse d’un accord n’est pas forcément la fondamentale. L’accord est alors « renversé » – certains diront « barré » parce que son chiffrage est habituellement flanqué d’une barre oblique entre l’accord de base et sa basse. La propriété
slashChordSeparator
permet de modifier ce séparateur – par défaut la barre de fraction.\chords { c4:7.9- c:7.9-/g \set slashChordSeparator = \markup { " over " } \break c4:7.9- c:7.9-/g }
-
chordNameExceptions
Cette propriété recense, sous forme de paire, les accords mis en forme de manière particulière. Le premier élément de chacune des paires répertorie les différentes hauteurs qui constituent l’accord. Le second élément est un markup qui sera ajouté au
chordRootNamer
lors de l’impression du chiffrage.-
minorChordModifier
Les accords mineurs sont habituellement identifiés par un
m
après leur fondamentale. Certaines nomenclatures ont cependant adopté un autre suffixe, comme le signe moins.\chords { c4:min f:min7 \set minorChordModifier = \markup { "-" } \break c4:min f:min7 }
-
chordPrefixSpacer
Le modificateur pour accord mineur, géré par la propriété
minorChordModifier
, est en principe accolé la fondamentale. Vous pouvez cependant l’espacer de la fondamentale à l’aide de la propriétéchordPrefixSpacer
. Notez bien que cet espacement sera réduit à néant si la fondamentale est altérée.
Commandes prédéfinies
\whiteTriangleMarkup
,
\blackTriangleMarkup
,
\germanChords
,
\semiGermanChords
,
\italianChords
,
\frenchChords
.
Morceaux choisis
Modèles de chiffrage d’accords
Il est possible de créer votre propre modèle de chiffrages en réglant la
propriété chordNameExceptions
.
% modify maj9 and 6(add9) % Exception music is chords with markups chExceptionMusic = { <c e g b d'>1-\markup { \super "maj9" } <c e g a d'>1-\markup { \super "6(add9)" } } % Convert music to list and prepend to existing exceptions. chExceptions = #( append ( sequential-music-to-chord-exceptions chExceptionMusic #t) ignatzekExceptions) theMusic = \chordmode { g1:maj9 g1:6.9 \set chordNameExceptions = #chExceptions g1:maj9 g1:6.9 } \layout { ragged-right = ##t } << \context ChordNames \theMusic \context Voice \theMusic >>
Chiffrage d’un maj7
La représentation d’un accord de septième majeure se gère par le
majorSevenSymbol
.
\chords { c:7+ \set majorSevenSymbol = \markup { j7 } c:7+ }
Chiffrages et barres de mesure
L’ajout du graveur Bar_engraver
à un contexte ChordNames
permet d’imprimer les barres de mesure entre les chiffrages.
\new ChordNames \with { \override BarLine.bar-extent = #'(-2 . 2) \consists "Bar_engraver" } \chordmode { f1:maj7 f:7 bes:7 }
Crochet de reprise sous les chiffrages d’accord
L’ajout du Volta_engraver
à la bonne portée permet d’imprimer les
crochets de reprise entre les chiffrages et la portée.
\score { << \chords { c1 c1 } \new Staff \with { \consists "Volta_engraver" } { \repeat volta 2 { c'1 } \alternative { c' } } >> \layout { \context { \Score \remove "Volta_engraver" } } }
Personnalisation du séparateur d’accords
Le séparateur de termes d’un chiffrage peut adopter n’importe quelle forme à l’aide d’un markup.
\chords { c:7sus4 \set chordNameSeparator = \markup { \typewriter | } c:7sus4 }
Voir aussi
Manuel de notation : Modificateurs d’accord usuels, Table des noms d’accord.
Essai sur la gravure musicale automatisée : Références bibliographiques.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/chords-ignatzek.scm’, ‘scm/chord-entry.scm’, ‘ly/chord-modifier-init.ly’.
Morceaux choisis : Accords.
Problèmes connus et avertissements
Les chiffrages d’accords ne sont déterminés que par la succession des
hauteurs de notes. En d’autres termes, les accords inversés ne sont pas
reconnus, ni les notes ajoutées à la basse. C’est pourquoi les accords
saisis au moyen de la syntaxe <…>
peuvent produire des
chiffrages étranges.
myChords = \relative c' { \chordmode { c1 c/g c/f } <c e g>1 <g c e> <f c' e g> } << \new ChordNames { \myChords } \new Staff { \myChords } >>
2.7.3 Basse chiffrée
LilyPond permet de générer des parties de continuo.
Introduction à la basse chiffrée | ||
Saisie de la basse chiffrée | ||
Gravure de la basse chiffrée |
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Introduction à la basse chiffrée
Les parties de basse continue étaient très répandues dans la musique baroque et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Comme son nom l’indique, le continuo constitue une partie à lui seul, qui se déroule tout au long de l’œuvre pour en donner la structure harmonique.
Les musiciens du continuo jouent des claviers (clavecin, orgue) ou de tout autre instrument pouvant réaliser des accords. Leur partie est constituée d’une portée de basse aux notes agrémentées de combinaisons de chiffres et signes indiquant le développement des accords à jouer, ainsi que leur éventuel renversement. Cette notation était avant tout un guide, invitant le musicien à improviser de lui-même l’accompagnement.
LilyPond gère la basse chiffrée.
<< \new Voice { \clef bass dis4 c d ais g fis} \new FiguredBass { \figuremode { < 6 >4 < 7\+ >8 < 6+ [_!] > < 6 >4 <6 5 [3+] > < _ >4 < 6 5/>4 } } >>
La gestion de la basse chiffrée se décompose en deux parties. Dans un
premier temps, le mode \figuremode
permet de saisir les accords
sous forme chiffrée. Le contexte FiguredBass
s’occupera ensuite
de gérer les objets BassFigure
. La basse chiffrée pourra être
attachée à un contexte Staff
.
L’expression \figures{ … }
constitue une raccourci à
\new FiguredBass \figuremode { … }
.
Bien que la gestion de la basse chiffrée ressemble beaucoup à celle
des accords, elle est beaucoup plus simpliste. Le mode
\figuremode
ne fait que stocker des chiffres que le contexte
FiguredBass
se chargera d’imprimer tels quels. En aucune manière
ils ne sont transformés en son, et ils ne sont pas rendus dans un
fichier MIDI.
Voir aussi
Glossaire musicologique : basse chifrée.
Morceaux choisis : Accords.
Saisie de la basse chiffrée
\figuremode
permet de faire la relation entre ce qui est saisi et
le mode de chiffrage. De plus amples informations quant aux différents
modes sont regroupées à la rubrique Modes de saisie.
En mode de saisie, un chiffrage est délimité par <
et >
.
La durée est indiquée après le >
:
\new FiguredBass { \figuremode { <6 4>2 } }
Une altération – y compris un bécarre – permet de modifier l’un des
degrés, en adjoignant un +
(dièse), un -
(bémol) ou un
!
(bécarre) au chiffre considéré. Une altération double
s’obtient en doublant le modificateur. Le chiffre est souvent omis
lorsque la tierce est modifiée, ce qui s’obtient en utilisant un
_
en lieu et place du chiffre.
\figures { <7! 6+ 4-> <5++> <3--> < _+ > < 7 _!> }
Vous pouvez stipuler un intervalle augmenté ou diminué :
\figures { <6\+ 5/> <7/> }
Vous pouvez barrer un chiffre d’une oblique inversée, typiquement pour une « petite sixte » :
\figures { <6> <6\\> }
Vous pouvez insérer des crochets :
\figures { <[12 _!] 8 [6 4]> }
Vous pouvez aussi ajouter des chaînes de caractères ou des étiquettes – cf. Commandes pour markup.
\figures { <\markup { \tiny \number 6 \super (1) } 5> }
Lorsque des chiffrages se répètent, vous pouvez utiliser des lignes de prolongation.
<< { \clef bass e4 d c b, e4 d c b, } \figures { \bassFigureExtendersOn <6 4>4 <6 3> <7 3> <7 3> \bassFigureExtendersOff <6 4>4 <6 3> <7 3> <7 3> } >>
En pareil cas, la ligne de prolongation masquera toujours le chiffre qu’elle rappelle dans le chiffrage suivant à moins d’avoir été explicitement interrompue.
<< \figures { \bassFigureExtendersOn <6 4>4 <6 4> <6\! 4\!> <6 4> } { \clef bass d4 d c c } >>
Voici, de manière synthétique, les différents modificateurs disponibles :
Modificateur | Utilisation | Exemple |
+, -, ! | Altérations | |
\+, / | Augmentation ou diminution d’un degré | |
\\ | Petite sixte | |
\! | Terminaison d’une prolongation |
Commandes prédéfinies
\bassFigureExtendersOn
,
\bassFigureExtendersOff
.
Morceaux choisis
Emplacement des altération en basse continue
On peut choisir d’imprimer les altérations et signes plus aussi bien
avant qu’après les chiffres, en réglant les propriétés
figuredBassAlterationDirection
et
figuredBassPlusDirection
.
\figures { <6\+> <5+> <6 4-> r \set figuredBassAlterationDirection = #RIGHT <6\+> <5+> <6 4-> r \set figuredBassPlusDirection = #RIGHT <6\+> <5+> <6 4-> r \set figuredBassAlterationDirection = #LEFT <6\+> <5+> <6 4-> r }
Voir aussi
Morceaux choisis : Accords.
Référence des propriétés internes : BassFigure, BassFigureAlignment, BassFigureLine, BassFigureBracket, BassFigureContinuation, FiguredBass.
Gravure de la basse chiffrée
Une ligne de basse chiffrée s’imprime soit dans un contexte
FiguredBass
, soit dans la plupart des autres contextes du niveau
de la portée.
Le contexte FiguredBass
ne tient aucun compte des notes qui
apparaissent sur la portée.
<< \relative { c''4 c'8 r8 c,4 c' } \new FiguredBass { \figuremode { <4>4 <10 6>8 s8 <6 4>4 <6 4> } } >>
Il est impératif, dans cet exemple, d’instancier explicitement le
contexte FiguredBass
pour éviter l’apparition d’une portée
supplémentaire vide.
On peut ajouter une basse chiffrée directement à un contexte
Staff
. L’alignement vertical est alors automatiquement ajusté.
<< \new Staff = "myStaff" \figuremode { <4>4 <10 6>8 s8 <6 4>4 <6 4> } %% Put notes on same Staff as figures \context Staff = "myStaff" { \clef bass c4 c'8 r8 c4 c' } >>
La basse chiffrée attachée à un contexte Staff
peut se
positionner au-dessus ou en dessous de la portée.
<< \new Staff = "myStaff" \figuremode { <4>4 <10 6>8 s8 \bassFigureStaffAlignmentDown <6 4>4 <6 4> } %% Put notes on same Staff as figures \context Staff = "myStaff" { \clef bass c4 c'8 r8 c4 c' } >>
Commandes prédéfinies
\bassFigureStaffAlignmentDown
,
\bassFigureStaffAlignmentUp
,
\bassFigureStaffAlignmentNeutral
.
Voir aussi
Morceaux choisis : Accords.
Référence des propriétés internes : BassFigure, BassFigureAlignment, BassFigureLine, BassFigureBracket, BassFigureContinuation, FiguredBass.
Problèmes connus et avertissements
Les lignes de prolongation seront correctes dès lors que notes et chiffrages adoptent des durées identiques.
<< { \clef bass \repeat unfold 4 { f16. g32 } f8. es16 d8 es } \figures { \bassFigureExtendersOn % The extenders are correct here, with the same rhythm as the bass \repeat unfold 4 { <6 4->16. <6 4->32 } <5>8. r16 <6>8 <6\! 5-> } >> << { \clef bass \repeat unfold 4 { f16. g32 } f8. es16 d8 es } \figures { \bassFigureExtendersOn % The extenders are incorrect here, even though the timing is the same <6 4->4 <6 4->4 <5>8. r16 <6>8 <6\! 5-> } >>
2.8 Musique contemporaine
L’aube du XXe siècle a vu bourgeonner nombre de techniques et de styles de composition. Qu’il s’agisse des nouveaux développements autour de l’harmonie et du rythme, de l’expansion du spectre des hauteurs et de l’évolution de nombreuses techniques instrumentales, tous ces différents phénomènes ont participé à l’évolution de la notation musicale. Les paragraphes qui suivent sont là pour vous proposer des références et informations quant à ces nouvelles techniques de notation.
2.8.1 Hauteur et harmonie en musique contemporaine
Intéressons-nous tout d’abord à ce qui relève de la notation des hauteurs et à l’harmonie en musique contemporaine.
Généralités en matière de hauteur et d’harmonie | ||
Notation microtonale | ||
Armures contemporaines et harmonie |
Généralités en matière de hauteur et d’harmonie
- La notation habituelle des quarts de tons est abordée à la rubrique Nom des notes dans d’autres langues.
- Les tonalités inhabituelles sont abordées à la rubrique Armure.
- Les pratiques contemporaines en matière d’altération sont abordées à la rubrique Altérations accidentelles automatiques.
Notation microtonale
Armures contemporaines et harmonie
2.8.2 Approches du rythme en musique contemporaine
Abordons à présent certaines particularités de la notation du rythme en musique contemporaine.
Généralités sur le rythme en musique contemporaine
- Les métrique composites sont abordées à la rubrique Métrique.
- Les bases de la polymétrie sont abordées à la rubrique Notation polymétrique.
- Certaines particularités en matière de ligature sont abordées à la rubrique Liens de croches en soufflet.
- Les lignes de mensuration (barres de mesures uniquement entre les portées) sont abordées à la rubrique Regroupement de portées.
N-olets et musique contemporaine
Métriques contemporaines
Notation polymétrique étendue
Ligatures et musique contemporaine
Barres de mesure et musique contemporaine
2.8.3 Notation graphique
2.8.4 Techniques de partition contemporaine
2.8.5 Nouvelles techniques instrumentales
2.8.6 Informations complémentaires et exemples pertinents
Vous trouverez ici une sélection d’ouvrages de référence, d’exemples et autres ressources qui vous permettront d’étudier plus avant la notation contemporaine.
Ouvrages et articles sur la notation en musique contemporaine | ||
Partitions et exemples |
Ouvrages et articles sur la notation en musique contemporaine
- Music Notation in the Twentieth Century: A Practical Guidebook par Kurt Stone [W. W. Norton, 1980]
- Music Notation: A Manual of Modern Practice par Gardner Read [Taplinger, 1979]
- Instrumentation and Orchestration par Alfred Blatter [Schirmer, 2de ed. 1997]
Partitions et exemples
2.9 Notations anciennes
La gestion par LilyPond des formes de notation ancienne inclut des fonctionnalités spécifiques à la notation mensurale, au chant grégorien et à la notation de style kievien. Ces fonctionnalités sont accessibles en modifiant les propriétés de style des objets graphiques tels que tête de note ou silence, ou bien grâce aux contextes prédéfinis à cet effet.
De nombreux objets graphiques – « grobs » dans le jargon de LilyPond
– disposent d’une propriété style
. Manipuler cette propriété
permet d’adapter l’aspect typographique des grobs à une forme de
notation particulière, ce qui évite la création de nouveaux concepts de
notation. Voir à ce sujet
- Têtes de note anciennes,
- Altérations et armures anciennes,
- Silences anciens,
- Clefs anciennes,
- Clefs grégoriennes,
- Crochets anciens,
- Métriques anciennes.
D’autres aspects de la notation ancienne ne peuvent pas être gérés aussi simplement qu’en jouant sur les propriétés d’un style appliqué à un objet graphique ou en lui ajoutant des articulations. Certains concepts sont spécifiques à la notation ancienne.
Voir aussi
Glossaire musicologique : custos, ligature, mensural notation.
Manuel de notation : Altérations et armures anciennes, Clefs grégoriennes, Crochets anciens, Divisions, Guidons, Ligatures, Métriques anciennes, Silences anciens, Têtes de note anciennes.
2.9.1 Formes de notation ancienne prises en charge
En matière de chant grégorien, LilyPond dispose de trois différents styles :
- Editio Vaticana constitue un style à part entière dédié au chant grégorien, le plus approchant possible des éditions de Solesmes, éditeur officiel du Vatican depuis 1904. LilyPond dispose de tous les signes de notation propres à ce style, y compris les ligatures, custodes et certaines spécificités comme le quilisma et l’oriscus.
- Editio Medicaea dispose d’un certain nombre de spécificités des éditions qui faisaient autorité avant Solesmes. On le connaît aussi sous le nom de Ratisbone. Ce qui le distingue le plus du style Vaticana réside dans les clefs, en forme de barres obliques, et les têtes de note, plus carrées et régulières.
- Le style Hufnagel (« clou de fer à cheval ») ou gothique imite le style des manuscrits médiévaux d’Allemagne et d’Europe centrale. Il tire son nom de l’allure des notes (en virgule ou virga) qui ressemblent à des têtes de clou.
LilyPond dispose de trois styles imitant les manuscrits du Bas Moyen Âge et de la Renaissance ainsi que les premières impressions de musique mesurée.
- Le style Mensural est celui qui se rapproche le plus des manuscrits de la période allant de la fin du Moyen Âge au début de la Renaissance, avec ses petites têtes de note en forme de losange étroit et ses silences comme dessinés à main levée.
- Le style Neomensural est une version moderne et stylisée du style mensural : les têtes de note sont un peu plus galbées et les silences plus rectilignes. Ce style est tout à fait approprié à l’incipit d’une transcription de musique ancienne.
- Le style Petrucci tire son nom du fameux graveur vénitien Ottaviano Petrucci (1466-1539), premier imprimeur à utiliser des caractères amovibles pour la musique dans son édition du Harmonice musices odhecaton en 1501. Les têtes de notes de ce style sont plus larges que pour les autres styles mensuraux.
Bien qu’il ne soient pas complets, les styles Baroque et Classical diffèrent du style par défaut par quelques détails – certaines têtes de note pour le Baroque et le soupir pour le Classical.
Seul le style mensural dispose de signes alternatifs couvrant tous les aspects de la notation. Ainsi, les silences et les crochets sont absents du style grégorien puisqu’ils ne sont pas utilisés dans la notation du plain-chant ; le style Petrucci ne dispose en propre d’aucun crochet ni d’altération.
Chacun des éléments de notation peut donc être modifié de manière indépendante jusqu’à, pourquoi pas, utiliser dans une même partition des crochet en Mensural, des têtes de note de Petrucci, des silences du Classical et des clefs du style Vaticana.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation, flag.
2.9.2 Considérations communes aux musiques anciennes
Contextes prédéfinis | ||
Ligatures | ||
Guidons |
Contextes prédéfinis
LilyPond dispose, en matière de musique ancienne et de grégorien, de
contextes prédéfinis. Ceux-ci contiennent tout ce qui est nécessaire à
la gestion d’une voix ou d’une portée selon le style adopté. Si tout
cela vous dépasse et que vous désirez plonger dans le vif du sujet sans
trop vous préoccuper d’ajuster des contextes, consultez les pages
dédiées aux contextes prédéfinis. Ils vous permettront d’adapter vos
contextes de voix et de portée, et vous n’aurez plus qu’à saisir les
notes dans un contexte VaticanaVoice
, VaticanaStaff
,
MensuralVoice
ou MensuralStaff
. Vous trouverez des
détails sur ces contextes aux rubriques
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Manuel de notation : Contextes de musique mensurale, Contextes du chant grégorien.
Ligatures
Une ligature est un symbole graphique qui représente un groupe d’au moins deux notes distinctes. Les ligatures ont commencé à apparaître dans les manuscrits de chant grégorien, pour indiquer des suites ascendantes ou descendantes de notes.
Les ligatures s’indiquent par un bornage entre \[
et \]
.
Certains styles de ligature peuvent demander un complément de syntaxe
spécifique. Par défaut, le graveur LigatureBracket
place un
simple crochet au dessus de la ligature :
\relative { \[ g' c, a' f d' \] a g f \[ e f a g \] }
Deux autres styles de ligature sont accessibles : vatican pour le
grégorien et mensural pour la musique ancienne (seules sont disponibles
les ligatures mensurales blanches, avec quelques limitations). Selon le
style de ligature désiré, il faut remplacer, dans le contexte
Voice
approprié, le graveur Ligature_bracket_engraver
par
le graveur de ligature qui convient – voir les rubriques
Ligatures mensurales et Neumes et ligatures grégoriennes à
ce sujet.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures mensurales, Neumes et ligatures grégoriennes.
Problèmes connus et avertissements
La gestion de l’espacement spécifique aux ligatures n’est à ce jour pas implémentée. En conséquence, les ligatures sont trop espacées les unes des autres et les sauts de ligne mal ajustés. De plus, les paroles ne s’alignent pas de manière satisfaisante en présence de ligatures.
Les altérations ne pouvant être imprimées à l’intérieur d’une ligature, il faut les rassembler et les imprimer juste avant.
La syntaxe utilisée correspond à l’ancienne convention de préfixage
\[ expression musicale\]
. Pour des raisons d’uniformité,
nous opterons probablement pour le style en suffixe (postfix)
note\[ … note\]
.
Guidons
Un guidon — custos, pluriel custodes en latin — est un symbole qui apparaît à la fin d’une portée. Il montre la hauteur de la ou des premières notes de la portée suivante, donnant une indication judicieuse à l’exécutant.
Les guidons étaient couramment utilisés jusqu’au XVIIe siècle. De nos jours, on les retrouve uniquement dans quelques formes particulières de notation telles que les éditions contemporaines de chant grégorien comme les editio vaticana. Différents glyphes existent selon le style de notation.
L’impression de guidons s’obtient en affectant, dans un bloc
\layout
, le
Custos_engraver au contexte
Staff
, comme le montre l’exemple suivant.
Le glyphe du guidon est déterminé par la propriété style
. Les
styles disponibles sont vaticana
, medicaea
,
hufnagel
et mensural
. En voici un aperçu :
Voir aussi
Glossaire musicologique : custos.
Référence des propriétés internes : Custos.
Morceaux choisis : Musiques anciennes.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Guidons ] | [ Plus haut: Notations anciennes ] | [ Contextes de musique mensurale > ] |
2.9.3 Typographie de musique ancienne
Contextes de musique mensurale
Les contextes MensuralVoice
et MensuralStaff
permettent de
graver des chants dans le style mesuré. Ces contextes initialisent les
propriétés de tous les autres contextes et objets graphiques à des
valeurs adéquates, de telle sorte que vous pouvez tout de suite vous
lancer dans la saisie de votre chant comme ci-après :
\score { << \new MensuralVoice = "discantus" \relative { \hide Score.BarNumber { c''1\melisma bes a g\melismaEnd f\breve \[ f1\melisma a c\breve d\melismaEnd \] c\longa c\breve\melisma a1 g1\melismaEnd fis\longa^\signumcongruentiae } } \new Lyrics \lyricsto "discantus" { San -- ctus, San -- ctus, San -- ctus } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Clefs anciennes
Avec LilyPond, de nombreuses clés sont disponibles, dont certaines sont dédiées à la musique ancienne.
Le tableau suivant présente les différentes clés anciennes que vous
pouvez sélectionner avec la commande \clef
. Certaines de ces
clés utilisent le même glyphe, attaché à l’une ou l’autre des lignes
de la portée. Le chiffre porté en suffixe permet alors de les
différencier. Vous pouvez forcer le positionnement du glyphe sur une
ligne, comme expliqué à la section Clefs. Dans la colonne
exemple, la note suivant la clé est un do médium.
Les clés d’ut de Petrucci avaient une hampe gauche différente selon leur ligne de rattachement.
Description | Clef disponible | Exemple |
Clef d’ut, style mensural historique | mensural-c1 , mensural-c2 ,mensural-c3 , mensural-c4 ,mensural-c5 | |
Clef de fa, style mensural historique | mensural-f | |
Clef de sol, style mensural historique | mensural-g | |
Clef d’ut, style mensural noirci | blackmensural-c1 , blackmensural-c2 ,blackmensural-c3 , blackmensural-c4 ,blackmensural-c5 | |
Clef d’ut, style mensural moderne | neomensural-c1 , neomensural-c2 ,neomensural-c3 , neomensural-c4 | |
Clef d’ut, style mensural Petrucci, positionnable sur différentes lignes (clef d’ut seconde pour l’exemple) | petrucci-c1 , petrucci-c2 ,petrucci-c3 , petrucci-c4 ,petrucci-c5 | |
Clef de fa, style mensural Petrucci, positionnable sur différentes lignes (clef de fa troisième pour l’exemple) | petrucci-f3 , petrucci-f4 ,petrucci-f5 | |
Clef de sol, style mensural Petrucci | petrucci-g |
Moderne signifie « gravé comme dans les transcriptions contemporaines de musique mesurée. »
Petrucci signifie « inspiré des éditions réalisées par le maître graveur Petrucci (1466-1539). »
Historique signifie « gravé comme dans les éditions historiques, manuscrites ou non, autres que celles de Petrucci. »
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation, clef.
Manuel de notation : Clefs.
Problèmes connus et avertissements
La clef de sol mensurale est calquée sur celle de Petrucci.
Métriques anciennes
Les chiffrages de métrique mensurale sont partiellement pris en charge.
Les glyphes ne font que représenter des métriques particulières. En
d’autres termes, pour obtenir le glyphe correspondant à une métrique
mensurale particulière à l’aide de la commande \time n/m
,
vous devez choisir la paire (n,m)
parmi les valeurs
suivantes :
La propriété style
de l’objet TimeSignature
permet
d’accéder aux indicateurs de métrique anciens. Les styles
neomensural
et mensural
sont disponibles. Vous avez vu
ci-dessus le style neomensural
, particulièrement utilisé pour
l’incipit des transcriptions. Le style mensural
imite l’aspect
de certaines éditions du XVIe siècle.
Voici les différences entre les styles :
La rubrique Métrique expose les principes généraux sur l’utilisation des indications de métrique.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Manuel de notation : Métrique.
Problèmes connus et avertissements
Les équivalences de durées de note ne sont pas modifiées par un changement de métrique. Par exemple, l’équivalence une brève pour trois semi-brèves (tempus perfectum) doit s’effectuer à la main en entrant :
breveTP = #(ly:make-duration -1 0 3/2) … { c\breveTP f1 }
Ce qui définira breveTP
à 3/2 fois 2 = 3 fois une ronde.
Les symboles mensural68alt
et neomensural68alt
–
alternatives à la métrique 6/8 – ne sont pas accessibles par la
commande \time
. Utilisez alors un
\markup {\musicglyph #"timesig.mensural68alt" }
.
Têtes de note anciennes
Pour de la musique ancienne, vous disposez de plusieurs styles de tête
de note, en plus du style par défaut default
. Vous pouvez
affecter à la propriété style
de l’objet NoteHead
les valeurs baroque
, neomensural
, mensural
,
petrucci
, blackpetrucci
ou semipetrucci
.
Le style baroque
diffère du style default
par
- la disponibilité de la
maxima
, et - la
\breve
qui sera carrée et non pas ovoïde.
Les styles neomensural
, mensural
et petrucci
diffèrent du baroque
par ceci :
- les notes de durée inférieure ou égale à une ronde sont en forme de losange, et
- les hampes sont centrées sur la tête.
Le style blackpetrucci
permet d’obtenir, en notation mensurale
blanche, des têtes noircies. Cependant, et dans la mesure où le style
de tête n’influence en rien le nombre des crochets, une
semiminima devrait alors se noter a8*2
plutôt que
a4
, de telle sorte qu’elle ne se confonde pas avec une
minima. Le multiplicateur peut varier, pour indiquer par exemple
un triolet.
Le style semipetrucci
permet de partiellement noircir certaines
têtes, comme la brève, la longue et la maxime.
L’exemple suivant illustre le style petrucci
.
\set Score.skipBars = ##t \autoBeamOff \override NoteHead.style = #'petrucci a'\maxima a'\longa a'\breve a'1 a'2 a'4 a'8 a'16 a' \override NoteHead.style = #'semipetrucci a'\breve*5/6 \override NoteHead.style = #'blackpetrucci a'8*4/3 a' \override NoteHead.style = #'petrucci a'\longa
La rubrique Têtes de note présente tous les styles de notes disponibles.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation, note head.
Manuel de notation : Têtes de note.
Crochets anciens
Le réglage de la propriété flag-style
de l’objet hampe
(Stem
) donne accès aux crochets de style ancien. Les seuls
styles actuellement pris en charge sont default
et
mensural
.
\relative c' { \override Flag.style = #'mensural \override Stem.thickness = #1.0 \override NoteHead.style = #'mensural \autoBeamOff c8 d e f c16 d e f c32 d e f s8 c'8 d e f c16 d e f c32 d e f }
Notez que, pour chaque crochet mensural, l’extrémité la plus proche de la tête de note sera attachée à une ligne de la portée.
Il n’existe pas de crochet spécifique au style néomensural.
Les crochets n’existent pas en notation grégorienne.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation, flag.
Problèmes connus et avertissements
L’alignement vertical des crochets par rapport aux lignes de la portée sous-entend que les hampes se terminent toujours soit sur une ligne, soit à l’exact milieu d’un interligne. Ceci n’est pas toujours réalisable, surtout si vous faites appel à des fonctionnalités avancées de présentation de la notation classique qui, par définition, ne sont pas prévues pour être appliquées à la notation mensurale.
Silences anciens
La propriété style
de l’objet Rest
permet d’obtenir des
silences de type ancien. Vous disposez des styles mensural
et
neomensural
.
En voici une illustration.
\set Score.skipBars = ##t \override Rest.style = #'mensural r\longa^"mensural" r\breve r1 r2 r4 r8 r16 s \break \override Rest.style = #'neomensural r\longa^"neomensural" r\breve r1 r2 r4 r8 r16
Les styles mensural
et neomensural
ne disposent pas des
huitième et seizième de soupir ; LilyPond utilise dans de tels cas
le style par défaut.
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation.
Manuel de notation : Silences.
Morceaux choisis : Notations anciennes.
Problèmes connus et avertissements
En style mensural, LilyPond utilise pour un silence correspondant à une maxima, le même glyphe que pour un longa ; il faut donc les multiplier pour obtenir la durée ad hoc. Des silences correspondant à une longa ne sont pas groupés automatiquement ; utilisez en pareil cas des « notes silencieuses ».
Altérations et armures anciennes
Le style mensural
dispose d’un dièse et d’un bémol différents du
style par défaut. La notation mensurale n’utilise que très rarement le
bécarre ; sont utilisés plutôt le dièse ou le bémol. Par exemple, un si
bécarre en fa majeur sera indiqué par la présence d’un dièse. Si
toutefois il était requis, le bécarre sera emprunté au style
vaticana
.
Pour disposer des formes anciennes d’altération, utilisez la propriété
glyph-name-alist
des objets graphiques Accidental
et KeySignature
, comme ceci :
\override Staff.Accidental.glyph-name-alist = #alteration-mensural-glyph-name-alist
Voir aussi
Glossaire musicologique : mensural notation, Pitch names, accidental, key signature.
Manuel de notation : Altérations, Altérations accidentelles automatiques, Armure, Hauteurs.
Référence des propriétés internes : KeySignature.
Altérations suggérées (musica ficta)
Dans la pratique ancienne, avant le XVIIe siècle, les altérations accidentelles de l’échelle modale n’étaient pas systématiquement notées et il incombait aux chanteurs, en fonction de certaines règles, de décider s’ils devaient chanter tel degré bémol, bécarre ou dièse. Cette technique est appelée musica ficta. Les transcriptions modernes de telles œuvres font apparaître ces altérations en surplomb de la note.
La reproduction de ces altérations suggérées est assurée par l’activation
de la fonction suggestAccidentals
.
\relative { fis' gis \set suggestAccidentals = ##t ais bis }
Cette fonction considérera toute altération comme étant de la
musica ficta, ce tant qu’elle n’aura pas été désactivée par un
\set suggestAccidentals = ##f
. Il est de ce fait plus pratique
de recourir à une clause \once \set suggestAccidentals = ##t
, qui
peut tout à fait faire l’objet d’un raccourci :
ficta = { \once \set suggestAccidentals = ##t } \score { \relative \new MensuralVoice { \once \set suggestAccidentals = ##t bes'4 a2 g2 \ficta fis8 \ficta e! fis2 g1 } }
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Accidental_engraver, AccidentalSuggestion.
Ligatures mensurales
Les ligatures mensurales blanches sont prises en charge, avec des limitations.
La gravure des ligatures mensurales blanches s’obtient après avoir
remplacé, dans le contexte Voice
, le
Ligature_bracket_engraver
par le
Mensural_ligature_engraver
, comme ici :
\layout { \context { \Voice \remove "Ligature_bracket_engraver" \consists "Mensural_ligature_engraver" } }
Lorsque le code ci-dessus est employé, l’aspect d’une ligature mensurale blanche est déterminé à partir des hauteurs et durées des notes qui la composent. Bien que cela demande un temps d’adaptation au nouvel utilisateur, cette méthode offre l’avantage que toute l’information musicale incluse dans la ligature est connue en interne. Ceci est non seulement important pour le rendu MIDI, mais aussi pour des questions de transcription automatisée d’une ligature.
Il se peut que deux notes consécutives puissent être représentées aussi
bien par deux carrées que par un parallélogramme oblique (en forme de
flexe). Par défaut, LilyPond présentera deux carrés ; l’impression
d’une flexe s’obtient par affectation, pour la deuxième note,
de la propriété ligature-flexa
. Le réglage de la longueur d’une
flexe se gère par la propriété de tête de note flexa-width
.
Par exemple,
\score { \relative { \set Score.timing = ##f \set Score.defaultBarType = "-" \override NoteHead.style = #'petrucci \override Staff.TimeSignature.style = #'mensural \clef "petrucci-g" \[ c''\maxima g \] \[ d\longa \override NoteHead.ligature-flexa = ##t \once \override NoteHead.flexa-width = #3.2 c\breve f e d \] \[ c'\maxima d\longa \] \[ e1 a, g\breve \] } \layout { \context { \Voice \remove "Ligature_bracket_engraver" \consists "Mensural_ligature_engraver" } } }
Si on ne remplace pas le Ligature_bracket_engraver
par le Mensural_ligature_engraver
, on obtient
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Neumes et ligatures grégoriennes.
Problèmes connus et avertissements
L’espacement horizontal peut laisser à désirer. Les altérations peuvent se chevaucher avec les notes précédentes.
2.9.4 Typographie du chant grégorien
Contextes du chant grégorien | ||
Clefs grégoriennes | ||
Altérations et armures grégoriennes | ||
Divisions | ||
Articulations grégoriennes | ||
Points d’augmentation (morae) | ||
Neumes et ligatures grégoriennes |
Si vous écrivez en notation grégorienne, le
Vaticana_ligature_engraver
se chargera de sélectionner les têtes
de note appropriées ; il est donc inutile de spécifier le style à
utiliser. Vous pouvez cependant spécifier par exemple le style
vaticana_punctum
pour obtenir des neumes punctums. De même,
c’est le Mensural_ligature_engraver
qui se chargera des ligatures
mensurales.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Ligatures mensurales.
Contextes du chant grégorien
Les contextes prédéfinis VaticanaVoice
et
VaticanaStaff
permettent de graver le chant grégorien
dans le style des éditions vaticanes. Ces contextes initialisent
les propriétés de tous les autres contextes et objets graphiques à des
valeurs adéquates, de telle sorte que vous pouvez tout de suite vous
lancer dans la saisie de votre chant, comme ci-dessous :
\include "gregorian.ly" \score { << \new VaticanaVoice = "cantus" { \[ c'\melisma c' \flexa a \] \[ a \flexa \deminutum g\melismaEnd \] f \divisioMinima \[ f\melisma \pes a c' c' \pes d'\melismaEnd \] c' \divisioMinima \break \[ c'\melisma c' \flexa a \] \[ a \flexa \deminutum g\melismaEnd \] f \divisioMinima } \new Lyrics \lyricsto "cantus" { San- ctus, San- ctus, San- ctus } >> }
Clefs grégoriennes
Le tableau suivant présente les différentes clefs grégoriennes que vous
pouvez sélectionner avec la commande \clef
. Certaines de ces
clefs utilisent le même glyphe, attaché à l’une ou l’autre des lignes
de la portée. Le chiffre porté en suffixe permet alors de les
différencier ; la numérotation des lignes va de bas en haut. Vous
pouvez néanmoins forcer le positionnement du glyphe sur une ligne, comme
expliqué à la section Clefs. Dans la colonne exemple, la note
suivant la clef est un do médium.
Description | Clef disponible | Exemple |
Clef d’ut, style des éditions vaticanes | vaticana-do1 , vaticana-do2 ,vaticana-do3 | |
Clef de fa, style des éditions vaticanes | vaticana-fa1 , vaticana-fa2 | |
Clef d’ut, style Editio Medicaea | medicaea-do1 , medicaea-do2 ,medicaea-do3 | |
Clef de fa, style Editio Medicaea | medicaea-fa1 , medicaea-fa2 | |
Clef d’ut, style historique Hufnagel | hufnagel-do1 , hufnagel-do2 ,hufnagel-do3 | |
Clef de fa, style historique Hufnagel | hufnagel-fa1 , hufnagel-fa2 | |
Clef combinée ut/fa, style historique Hufnagel | hufnagel-do-fa |
Voir aussi
Glossaire musicologique : clef.
Manuel de notation : Clefs.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Clefs grégoriennes ] | [ Plus haut: Typographie du chant grégorien ] | [ Divisions > ] |
Altérations et armures grégoriennes
LilyPond dispose d’altérations pour les trois styles grégoriens :
Vous noterez que chacun de ces styles ne comporte pas toutes les altérations. LilyPond changera de style s’il est besoin d’une altération indisponible dans le style utilisé.
Pour disposer des formes anciennes d’altération, utilisez la propriété
glyph-name-alist
des objets graphiques Accidental
et KeySignature
, comme ceci :
\override Staff.Accidental.glyph-name-alist = #alteration-mensural-glyph-name-alist
Voir aussi
Glossaire musicologique : accidental, key signature.
Manuel de notation : Altérations, Altérations accidentelles automatiques, Armure, Hauteurs.
Référence des propriétés internes : KeySignature.
Divisions
Il n’existe pas de silence en notation grégorienne. On y parle plutôt de divisions, pauses ou coupes.
Une division – divisio, pluriel divisiones en latin – est un symbole ajouté à la portée et utilisé en chant grégorien pour séparer les phrases ou parties. Divisio minima, divisio maior et divisio maxima peuvent respectivement s’interpréter comme une pause courte, moyenne ou longue, à l’image des marques de respiration — cf. Signes de respiration. Le signe finalis n’est pas uniquement une marque de fin de chant ; il sert aussi à indiquer la fin de chaque partie dans une structure verset/répons.
Les divisions sont disponibles après inclusion du fichier
‘gregorian-init.ly’. Ce fichier définit les commandes
\divisioMinima
, \divisioMaior
, \divisioMaxima
et
\finalis
. Certaines éditions utilisent virgula ou
caesura en lieu et place de divisio minima ; c’est
pourquoi ‘gregorian-init.ly’ définit aussi \virgula
et
\caesura
.
Commandes prédéfinies
\virgula
,
\caesura
,
\divisioMinima
,
\divisioMaior
,
\divisioMaxima
,
\finalis
.
Voir aussi
Glossaire musicologique : caesura, divisio.
Manuel de notation : Signes de respiration.
Fichiers d’initialisation : ‘gregorian.ly’.
Articulations grégoriennes
En plus des signes d’articulation standards décrits à la section Articulations et ornements, LilyPond fournit des articulations spécifiquement destinées au style des éditions vaticanes.
\include "gregorian.ly" \score { \new VaticanaVoice { \override TextScript.font-family = #'typewriter \override TextScript.font-shape = #'upright \override Script.padding = #-0.1 a\ictus_"ictus " \bar "" \break a\circulus_"circulus " \bar "" \break a\semicirculus_"semicirculus " \bar "" \break a\accentus_"accentus " \bar "" \break \[ a_"episema" \episemInitium \pes b \flexa a b \episemFinis \flexa a \] } }
Voir aussi
Manuel de notation : Articulations et ornements.
Morceaux choisis : Musiques anciennes.
Référence des propriétés internes : Episema, EpisemaEvent, Episema_engraver, Script, ScriptEvent, Script_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Certaines articulations sont verticalement trop proches de leurs têtes de note.
Points d’augmentation (morae)
Les points d’augmentum, ou morae, s’obtiennent avec la
fonction \augmentum
. Notez que cette fonction \augmentum
est implémentée en tant que fonction unaire plutôt que comme un préfixe
de note. Par conséquent, \augmentum \virga c
ne donnera rien de
particulier. Il faut l’utiliser avec la syntaxe
\virga \augmentum c
ou \augmentum {\virga c}
. Par
ailleurs, l’expression \augmentum {a g}
constitue une forme
abrégée de \augmentum a \augmentum g
.
\include "gregorian.ly" \score { \new VaticanaVoice { \[ \augmentum a \flexa \augmentum g \] \augmentum g } }
Voir aussi
Manuel de notation : Signes de respiration.
Référence des propriétés internes : BreathingSign.
Morceaux choisis : Musiques anciennes.
Neumes et ligatures grégoriennes
Les neumes grégoriens conformément au style des éditions vaticanes sont pris en charge de façon assez limitée. Les ligatures élémentaires sont déjà disponibles, mais beaucoup de règles typographiques ne sont pas encore implémentées, notamment l’espacement horizontal des enchaînements de ligatures, l’alignement des paroles ou une gestion convenable des altérations.
La prise en charge des neumes grégoriens est activée par l’inclusion, en début de votre fichier source, du fichier d’initialisation ‘gregorian.ly’. Ceci aura pour effet de rendre disponible un certain nombre de commandes dans le but de reproduire les symboles de neumes tels qu’ils apparaissent dans la notation du plain-chant.
Les têtes de note peuvent être modifiées ou jointes.
- L’aspect d’une tête de note se modifie en préfixant le nom
d’une hauteur par l’une des commandes suivantes :
\virga
,\stropha
,\inclinatum
,\auctum
,\descendens
,\ascendens
,\oriscus
,\quilisma
,\deminutum
,\cavum
,\linea
. - Une ligature, autrement dit la juxtaposition de notes,
s’obtient en plaçant une commande de jointure
\pes
ou\flexa
pour marquer une ligne mélodique respectivement ascendante ou descendante, entre les notes qui la composent.
Une hauteur sans qualificatif sera considérée comme un punctum.
Tout autre neume, y compris ceux d’une seule note d’aspect particulier
comme la virga, sera considéré en tant que ligature et devra
répondre à la syntaxe \[…\]
.
Neumes simples :
- Le punctum représente l’aspect standard d’une note – dans
le style Vaticana, il s’agit d’un carré plein légèrement incurvé
pour une question d’esthétique. Existe aussi le punctum
inclinatum – carré penché qui s’obtient grâce au préfixe
\inclinatum
. Un punctum standard peut se modifier par le préfixe\cavum
qui l’évidera, ou le préfixe\linea
, qui lui adjoindra une ligne verticale de part et d’autre. - La virga dispose d’une hampe sur la droite. Elle s’obtient
à l’aide du modificateur
\virga
.
Ligatures
Contrairement à la majorité des autres systèmes de notation neumatique,
la manière de saisir les neumes n’a rien à voir avec leur apparence
typographique ; elle se concentre plutôt sur le sens musical.
Ainsi, \[ a \pes b \flexa g \]
produit un torculus
constitué de trois punctums, alors que
\[ a \flexa g \pes b \]
produit un porrectus avec une
flexe incurvée et un seul punctum. Il n’existe pas de commande à
proprement parler qui permette de spécifier la courbe d’une flexe ;
c’est la source musicale qui va le déterminer. Le fondement d’une telle
approche réside dans la distinction que nous faisons entre les aspects
musicaux de la source et le style de notation que nous voulons obtenir.
De ce fait, la même source pourra être utilisée pour imprimer dans un
autre style de notation grégorienne.
Neumes liquescents
Autre grande catégorie de notes que l’on trouve en grégorien, les neumes liquescents. Ils s’utilisent dans certaines circonstances, quand l’articulation d’une syllabe avec la suivante se fait par une « consonne liquide », sur la dernière note du groupe : M (omnis, summo), L, N, Y (ejus), NG (sanctus), W (autem, laudat). Ces consonnes ou semi-consonnes sont chantées à la hauteur correspondante, comme le seraient des voyelles, mais le chant est entravé par leur prononciation. De fait, les neumes liquescents ne sont jamais utilisés isolément (bien que rien ne l’interdise) et tombent toujours à la fin d’une ligature.
Les neumes liquescents peuvent se présenter graphiquement de deux façons
différentes et relativement interchangeables : une note plus
petite, ou une « bascule » verticale de la note principale. La
première option s’obtient en créant un pes
ou une flexa
puis une modification de l’aspect de la deuxième note :
\[ a \pes \deminutum b \]
. La seconde option consiste à
modifier l’aspect d’un neume sur note unique avec un \auctum
tout
en lui affectant une direction \descendens
ou
\ascendens
: \[ \auctum \descendens a \]
.
Signes spéciaux
Une troisième catégorie regroupe quelques signes dont la signification
particulière diverge selon la source : la quilisma,
l’oriscus et le strophicus. Ils s’obtiennent en préfixant
la hauteur d’un \quilisma
, \oriscus
ou \stropha
.
Il est virtuellement possible d’agglutiner autant de notes que voulu, y
compris en les mélangeant avec des \pes
, \flexa
,
\virga
, \inclinatum
, et de borner le tout par \[
et \]
pour produire une seule ligature. C’est d’ailleurs de
cette manière que nous avons procédé pour générer le tableau qui suit.
La création de ligatures est donc sans limite.
Notez bien que l’utilisation de ces signes en musique suit un certain nombre de règles, et que LilyPond n’effectue aucun contrôle à ce niveau. Par exemple, une quilisma se trouve toujours être la note intermédiaire d’une ligature ascendante et tombe habituellement sur un demi ton ; bien que cela soit tout à fait possible, mais parfaitement incorrect, rien ne vous empêche de créer une quilisma sur une seule note.
En plus des signes propres à la notation, le fichier ‘gregorian.ly’
contient la définition des commandes \versus
, \responsum
,
\ij
, \iij
, \IJ
et \IIJ
, qui permettent par
exemple d’indiquer dans les paroles des repères de section. Ces
commandes font appel à des caractères unicode spécifiques qui ne seront
reproduits que si vous utilisez une fonte qui en dispose.
Le tableau ci-dessous inventorie, bien que dans une certaine limite, les différents neumes contenus dans le second tome de l’Antiphonale Romanum (Liber Hymnarius) publié par l’abbaye de Solesmes en 1983. La première colonne énumère le nom des ligatures – forme normale en gras et forme liquescente en italique. La troisième colonne contient le code ayant permis de générer la ligature, se basant ici sur sol, la, si.
Neumes simples
Formes Normale et Liquescente | Rendu | Code LilyPond |
Punctum | \[ b \] | |
\[ \cavum b \] | ||
\[ \linea b \] | ||
Punctum Auctum Ascendens | \[ \auctum \ascendens b \] | |
Punctum Auctum Descendens | \[ \auctum \descendens b \] | |
Punctum inclinatum | \[ \inclinatum b \] | |
Punctum Inclinatum Auctum | \[ \inclinatum \auctum b \] | |
Punctum Inclinatum Parvum | \[ \inclinatum \deminutum b \] | |
Virga |
Ligatures sur deux notes
Clivis vel Flexa | \[ b \flexa g \] | |
Clivis Aucta Descendens | \[ b \flexa \auctum \descendens g \] | |
Clivis Aucta Ascendens | \[ b \flexa \auctum \ascendens g \] | |
Cephalicus | \[ b \flexa \deminutum g \] | |
Podatus/Pes | \[ g \pes b \] | |
Pes Auctus Descendens | \[ g \pes \auctum \descendens b \] | |
Pes Auctus Ascendens | \[ g \pes \auctum \ascendens b \] | |
Epiphonus | \[ g \pes \deminutum b \] | |
Pes Initio Debilis | \[ \deminutum g \pes b \] | |
Pes Auctus Descendens Initio Debilis | \[ \deminutum g \pes \auctum \descendens b \] |
Ligatures sur plusieurs notes
Torculus | \[ a \pes b \flexa g \] | |
Torculus Auctus Descendens | \[ a \pes b \flexa \auctum \descendens g \] | |
Torculus Deminutus | \[ a \pes b \flexa \deminutum g \] | |
Torculus Initio Debilis | \[ \deminutum a \pes b \flexa g \] | |
Torculus Auctus Descendens Initio Debilis | \[ \deminutum a \pes b \flexa \auctum \descendens g \] | |
Torculus Deminutus Initio Debilis | \[ \deminutum a \pes b \flexa \deminutum g \] | |
Porrectus | \[ a \flexa g \pes b \] | |
Porrectus Auctus Descendens | \[ a \flexa g \pes \auctum \descendens b \] | |
Porrectus Deminutus | \[ a \flexa g \pes \deminutum b \] | |
Climacus | \[ \virga b \inclinatum a \inclinatum g \] | |
Climacus Auctus | \[ \virga b \inclinatum a \inclinatum \auctum g \] | |
Climacus Deminutus | \[ \virga b \inclinatum a \inclinatum \deminutum g \] | |
Scandicus | \[ g \pes a \virga b \] | |
Scandicus Auctus Descendens | \[ g \pes a \pes \auctum \descendens b \] | |
Scandicus Deminutus | \[ g \pes a \pes \deminutum b \] |
Signes spéciaux
Quilisma | \[ g \pes \quilisma a \pes b \] | |
Quilisma Pes Auctus Descendens | \[ \quilisma g \pes \auctum \descendens b \] | |
Oriscus | \[ \oriscus b \] | |
Pes Quassus | \[ \oriscus g \pes \virga b \] | |
Pes Quassus Auctus Descendens | \[ \oriscus g \pes \auctum \descendens b \] | |
Salicus | \[ g \oriscus a \pes \virga b \] | |
Salicus Auctus Descendens | \[ g \oriscus a \pes \auctum \descendens b \] | |
(Apo)stropha | \[ \stropha b \] | |
Stropha Aucta | \[ \stropha \auctum b \] | |
Bistropha | \[ \stropha b \stropha b \] | |
Tristropha | \[ \stropha b \stropha b \stropha b \] | |
Trigonus | \[ \stropha b \stropha b \stropha a \] |
Commandes prédéfinies
LilyPond dispose des préfixes suivants :
\virga
,
\stropha
,
\inclinatum
,
\auctum
,
\descendens
,
\ascendens
,
\oriscus
,
\quilisma
,
\deminutum
,
\cavum
,
\linea
.
Les préfixes de note peuvent s’agglutiner, modulo quelques restrictions.
Par exemple, on peut appliquer un \descendens
ou un
\ascendens
à une note, mais pas les deux simultanément à une même
note.
Deux notes adjacentes peuvent être reliées grâce aux commandes
\pes
ou \flexa
pour marquer une ligne mélodique
respectivement ascendante ou descendante.
Utilisez la fonction musicale unaire \augmentum
pour ajouter
des points d’augmentum.
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Ligatures mensurales.
Problèmes connus et avertissements
Lorsqu’un \augmentum
apparaît dans une ligature en fin de
portée, son placement vertical peut être erroné. Pour y remédier,
ajoutez un silence invisible, s8
par exemple, comme dernière note
de cette portée.
L’\augmentum
devrait être implémenté en tant que préfixe plutôt
qu’en tant que fonction unaire, afin qu’\augmentum
puisse
s’intégrer avec d’autres préfixes dans n’importe quel ordre.
2.9.5 Typographie de notation kiévienne
Contextes de notation kiévienne | ||
Clefs kiéviennes | ||
Notes kiéviennes | ||
Altérations kiéviennes | ||
Barre de mesure kiévienne | ||
Mélismes kiéviens |
Contextes de notation kiévienne
Tout comme pour les notations grégorienne et mensurale, les contextes
prédéfinis KievanVoice
et KievanStaff
permettent de
générer une partition en notation carrée. Ces contextes initialisent
les propriétés de tous les autres contextes et objets graphiques à des
valeurs adéquates, de telle sorte que vous pouvez tout de suite vous
lancer dans la saisie de votre chant, comme ci-dessous :
% Font settings for Cyrillic \paper { #(define fonts (set-global-fonts #:roman "Linux Libertine O,serif" )) } \score { << \new KievanVoice = "melody" \relative c' { \cadenzaOn c4 c c c c2 b\longa \bar "k" } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Го -- спо -- ди по -- ми -- луй. } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : notation kiévienne.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond prend en charge la notation kiévienne du style synodal, correspondant au corpus du Saint Synode russe des années 1910, récemment réédité par les éditions du patriarcat de Moscou. LilyPond ne prend pas en charge les formes plus anciennes et moins répandues de notation kiévienne que l’on trouvait en Galicie pour noter le plain-chant ruthène.
Clefs kiéviennes
La notation kiévienne n’utilise qu’une seule clef – la clef « Tse-fa-ut » – qui indique la position du do :
\clef "kievan-do" \kievanOn c'
Voir aussi
Glossaire musicologique : notation kiévienne, clef.
Manuel de notation : Clefs.
Notes kiéviennes
La notation kiévienne requiert l’utilisation d’un style de tête de
note particulier et la désactivation des hampes et crochets
classiques. La fonction \kievanOn
se charge d’affecter à
les propriétés adéquates aux têtes de note, hampes et crochets.
Un simple \kievanOff
permet de retrouver le comportement
par défaut de LilyPond.
En notation kiévienne, la note finale d’une pièce apparaît souvent sous
la forme d’une \longa
. L’indication d’un récitatif – plusieurs
syllabes sont chantées sur une même hauteur – s’effectue à l’aide d’une
\breve
. Voici ce à quoi ressemblent les différentes notes
kiéviennes :
\autoBeamOff \cadenzaOn \kievanOn b'1 b'2 b'4 b'8 b'\breve b'\longa \kievanOff b'2
Voir aussi
Glossaire musicologique : notation kiévienne, tête de note.
Manuel de notation : Styles de tête de note.
Problèmes connus et avertissements
LilyPond détermine automatiquement l’orientation des hampes. Il est
cependant d’usage, en notation carrée, que les hampes des différentes
notes d’un même mélisme aillent toutes dans le même sens ; il faudra
donc en pareil cas définir manuellement la propriété direction
de
l’objet Stem
.
Altérations kiéviennes
Le style d’altération propre à la notation kiévienne est accessible au
travers de la propriété glyph-name-alist
de l’objet
Accidental
. Le style kievan
dispose d’un dièse et d’un
bémol, tous deux différents du style par défaut ; il n’y a pas de
bécarre en notation kiévienne. Bien que le dièse soit pas utilisé en
notation synodale, on peut le trouver dans certains manuscrits plus
anciens.
\clef "kievan-do" \override Accidental.glyph-name-alist = #alteration-kievan-glyph-name-alist bes' dis'
Voir aussi
Glossaire musicologique : notation kiévienne, altération.
Manuel de notation : Altérations, Altérations accidentelles automatiques, La fonte Emmentaler.
Barre de mesure kiévienne
Les pièces en notation kiévienne sont habituellement terminées par une
décoration qui fait office de barre finale. Elle s’obtient à l’aide
d’un \bar "k"
.
\kievanOn \clef "kievan-do" c' \bar "k"
Voir aussi
Manuel de notation : Barres de mesure, La fonte Emmentaler.
Mélismes kiéviens
Les notes formant un mélisme kiévien sont habituellement rapprochées les
unes des autres, les mélismes étant espacés les uns des autres. Ceci
permet au chantre d’identifier aisément les structures mélodiques d’un
chant Znamenny. Les mélismes sont traites par LilyPond comme des
ligatures dont l’espacement est géré par le
Kievan_ligature_engraver
.
Le Kievan_ligature_engraver
est activé par défaut pour les
contextes KievanVoice
et KievanStaff
. Pour les autres
contextes, il s’active au sein d’un bloc layout
dans lequel est
désactivé le Ligature_bracket_engraver
.
\layout { \context { \Voice \remove "Ligature_bracket_engraver" \consists "Kievan_ligature_engraver" } }
L’espacement des notes d’une ligature kiévienne se gère à l’aide de la
propriété padding
de KievanLigature
.
Voici comment générer des ligatures en notation kiévienne :
% Font settings for Cyrillic \paper { #(define fonts (set-global-fonts #:roman "Linux Libertine O,serif" )) } \score { << \new KievanVoice = "melody" \relative c' { \cadenzaOn e2 \[ e4( d4 ) \] \[ c4( d e d ) \] e1 \bar "k" } \new Lyrics \lyricsto "melody" { Га -- врі -- и -- лу } >> }
Voir aussi
Glossaire musicologique : ligature.
Manuel de notation : Ligatures, Ligatures mensurales, Neumes et ligatures grégoriennes.
Problèmes connus et avertissements
L’espacement des ligatures n’est pas des meilleurs.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
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2.9.6 Réédition de musique ancienne
Des incipits | ||
Mise en forme de la musique mensurale | ||
Transcription de chant grégorien | ||
Éditions ancienne et moderne à partir d’une même source | ||
Notation éditoriale |
Travailler sur de la musique ancienne requiert bien souvent des tâches particulières et qui s’éloignent fortement de la notation moderne pour laquelle LilyPond est conçu. Nous allons aborder, au fil des paragraphes qui suivent, un certain nombre de cas particuliers et vous proposer des suggestions, voire des solutions aux problèmes que vous ne manquerez pas de rencontrer. Ceci inclut entre autres :
- comment réaliser un incipit, autrement dit un court extrait montrant ce à quoi ressemblait l’original, en introduction à la transcription d’une œuvre médiévale ;
- comment obtenir une présentation Mensurstriche comme on peut le voir dans nombre de transcriptions de musique polyphonique ;
- comment transcrire du grégorien en notation moderne ;
- comment obtenir à la fois une reproduction en notation ancienne et une édition en notation moderne à partir d’une même source.
Des incipits
Il est d’usage, lorsque l’on transcrit de la musique ancienne en
notation moderne, d’indiquer aussi comment apparaissaient les silences
ou notes initiaux dans la version originale, y compris la clef. Ceci
s’appelle un incipit. La commande \incipit
utilise le
indent
de la portée principale pour déterminer la place occupée
par l’incipit, et incipit-width
pour déterminer la longueur de la
portée d’incipit.
\score { \new Staff << \new Voice = Tenor { \set Staff.instrumentName = #"Tenor" \override Staff.InstrumentName.self-alignment-X = #RIGHT \incipit { \clef "mensural-c4" \key f \major r\breve r1 c'1 } \clef "treble_8" \key f \major R1 r2 c'2 | a4. c'8 } \new Lyrics \lyricsto Tenor { Cyn -- thia your } >> \layout { indent = 5\cm incipit-width = 3\cm } }
Problèmes connus et avertissements
La propriété instrumentName
doit se placer au sein de la musique
de l’incipit à produire. Lorsqu’il n’y a pas de nom d’instrument, il
faut cependant le définir avec \set Staff.instrumentName = #""
.
Voir aussi
Morceaux choisis: Notations anciennes.
Mise en forme de la musique mensurale
Mensurstriche, pour « lignes de mensuration », est le terme consacré lorsque les barres de mesure apparaissent uniquement entre les portées d’un système. Cette présentation permet de préserver l’aspect rythmique de l’original – par exemple sans couper une syncope par l’apparition d’une barre – tout en procurant l’aide que peuvent constituer les barres de mesure.
En musique mensurale, les barres de mesure ne traversent pas les
portées. Pour obtenir ce résultat avec un StaffGroup
plutôt
qu’en utilisant un ChoirStaff
, il faudra masquer les portions de
barre qui recouvrent les portées à l’aide d’un \hide
.
global = { \hide Staff.BarLine s1 s % the final bar line is not interrupted \undo \hide Staff.BarLine \bar "|." } \new StaffGroup \relative c'' { << \new Staff { << \global { c1 c } >> } \new Staff { << \global { c c } >> } >> }
Transcription de chant grégorien
Une transcription d’un chant grégorien en notation moderne s’obtient grâce à quelques simples artifices.
Hampes. La gravure des hampes s’annule en supprimant le graveur
Stem_engraver
du contexte de voix :
\layout { … \context { \Voice \remove "Stem_engraver" } }
Temps. En matière de chant non mesuré, plusieurs alternatives s’offrent à vous.
La suppression du Time_signature_engraver
du contexte
Staff
ne produit aucun effet négatif. Une alternative serait de
rendre la métrique transparente, ce qui par contre préservera l’espace
qu’elle occupe.
Dans de nombreux cas, une clause \set Score.timing = ##f
donne de
bons résultats. On pourrait aussi utiliser \cadenzaOn
et
\cadenzaOff
.
Rien de plus radical que de supprimer du contexte Staff
le
Bar_engraver
pour ne pas voir de barre de mesure. Là aussi, une
clause \hide BarLine
vous permettra d’en afficher une au besoin.
Dans de nombreuses transcriptions, le récitatif fait apparaître une brève au lieu de la répétition d’une même note. Le texte psalmodié se présente alors sous la forme d’une unique syllabe alignée à gauche :
\include "gregorian.ly" chant = \relative { \clef "G_8" c'\breve c4 b4 a c2 c4 \divisioMaior c\breve c4 c f, f \finalis } verba = \lyricmode { \once \override LyricText.self-alignment-X = #-1 "Noctem quietam et" fi -- nem per -- fec -- tum \once \override LyricText.self-alignment-X = #-1 "concedat nobis Dominus" om -- ni -- po -- tens. } \score { \new Staff << \new Voice = "melody" \chant \new Lyrics = "one" \lyricsto melody \verba >> \layout { \context { \Staff \remove "Time_signature_engraver" \remove "Bar_engraver" } \context { \Voice \remove "Stem_engraver" } } }
Ceci fonctionne bien tant que le texte ne risque pas de déborder de la ligne. Si tel était le cas, on pourrait plutôt ajouter des notes masquées comme ci dessous.
Certaines transcriptions laissent néanmoins apparaître
occasionnellement des hampes, notamment pour indiquer la transition
entre un récitatif monodique et une phrase mélodique. Il suffit en
pareil cas d’utiliser plutôt \hide Stem
ou \override Stem.length = #0
puis, en cas de besoin, recourir
à une clause \once \override Stem.transparent = ##f
.
\include "gregorian.ly" chant = \relative { \clef "G_8" \set Score.timing = ##f \hide Stem c'\breve \hide NoteHead c c c c c \undo \hide NoteHead \undo \hide Stem \stemUp c4 b4 a \hide Stem c2 c4 \divisioMaior c\breve \hide NoteHead c c c c c c c \undo \hide NoteHead c4 c f, f \finalis } verba = \lyricmode { No -- ctem qui -- e -- tam et fi -- nem per -- fec -- tum con -- ce -- dat no -- bis Do -- mi -- nus om -- ni -- po -- tens. } \score { \new Staff << \new Voice = "melody" \chant \new Lyrics \lyricsto "melody" \verba >> \layout { \context { \Staff \remove "Time_signature_engraver" \hide BarLine } } }
Autre situation courante, la transcription de chant neumatique contenant
des mélismes, autrement dit, une psalmodie dans laquelle le nombre de
syllabes varie selon les notes. Vous pourriez alors avoir envie
d’indiquer clairement le découpage des groupes de syllabes ainsi que
les subdivisions d’un mélisme. Le moyen pour y parvenir consiste à
utiliser une métrique fixe, mettons \time 1/4
, et de faire
en sorte que chaque syllabe ou groupe de notes tienne dans une mesure, à
l’aide de triolets ou de durées inférieures. Tant que les barres de
mesure et autres éléments rythmiques restent transparents, et que
l’espacement en regard des barres est accru, la représentation en
notation moderne devrait être tout à fait satisfaisante.
Pour une répartition plus homogène de syllabes de longueur différente –
telles que « -ri » et « -rum » – selon les groupes de note, une
solution consiste à figer la propriété 'X-extent
de l’objet
LyricText
. Ceci s’avère moins fastidieux que d’ajouter des
syllabes sous forme de markup. Des ajustements supplémentaires
peuvent se réaliser avec des « notes silencieuses » (s
).
spiritus = \relative { \time 1/4 \override Lyrics.LyricText.X-extent = #'(0 . 3) d'4 \tuplet 3/2 { f8 a g } g a a4 g f8 e d4 f8 g g8 d f g a g f4 g8 a a4 s \tuplet 3/2 { g8 f d } e f g a g4 } spirLyr = \lyricmode { Spi -- ri -- _ _ tus _ Do -- mi -- ni _ re -- ple -- _ vit _ or -- _ bem _ ter -- ra -- _ rum, al -- _ _ le -- _ lu -- _ ia. } \score { \new Staff << \new Voice = "chant" \spiritus \new Lyrics = "one" \lyricsto "chant" \spirLyr >> \layout { \context { \Staff \remove "Time_signature_engraver" \override BarLine.X-extent = #'(-1 . 1) \hide Stem \hide Beam \hide BarLine \hide TupletNumber } } }
Éditions ancienne et moderne à partir d’une même source
Recours aux balises pour produire une partition ancienne et moderne à partir de la même source
Grâce aux balises (tags), il est possible d’utiliser une même
source pour produire une partition de musique mensurale et moderne.
Dans cet exemple est créée la fonction menrest
qui permettra de
positionner les silence comme dans la version originale, tout en
respectant leur position sur une portée standard. Les balises
permettent d’adapter les barres en fin de pièce ; elles peuvent aussi
gérer d’autres différenciations selon les besoins, comme des « mesures
de silence » (R1, R\breve, etc.) en notation moderne mais des silences
normaux (r1, r\breve, etc.) en notation ancienne. L’action de
convertir de la musique mensurale en version moderne est communément
appelée « transcription ».
menrest = #(define-music-function (note) (ly:music?) #{ \tag #'mens $(make-music 'RestEvent note) \tag #'mod $(make-music 'RestEvent note 'pitch '()) #}) MensStyle = { \autoBeamOff \override NoteHead.style = #'petrucci \override Score.BarNumber.transparent = ##t \override Stem.neutral-direction = #up } finalis = { \once \override BreathingSign.stencil = #ly:breathing-sign::finalis \once \override BreathingSign.Y-offset = #0 \once \override BreathingSign.minimum-X-extent = #'(-1.0 . 0.0) \once \override BreathingSign.minimum-Y-extent = #'(-2.5 . 2.5) \breathe } Music = \relative c'' { \set Score.tempoHideNote = ##t \key f \major \time 4/4 g1 d'2 \menrest bes4 bes2 a2 r4 g4 fis2. \tag #'mens { \finalis } \tag #'mod { \bar "||" } } MenLyr = \lyricmode { So farre, deere life, deare life } ModLyr = \lyricmode { So far, dear life, dear life } \score { \keepWithTag #'mens { << \new MensuralStaff { \new MensuralVoice = Cantus \clef "mensural-c1" \MensStyle \Music } \new Lyrics \lyricsto Cantus \MenLyr >> } } \score { \keepWithTag #'mod { \new ChoirStaff << \new Staff { \new Voice = Sop \with { \remove "Note_heads_engraver" \consists "Completion_heads_engraver" \remove "Rest_engraver" \consists "Completion_rest_engraver" } { \shiftDurations #1 #0 { \autoBeamOff \Music } } } \new Lyrics \lyricsto Sop \ModLyr >> } }
Notation éditoriale
En cours de rédaction
2.10 Musiques du monde
Ce chapitre a pour objet la notation des musiques traditionnelles autres qu’occidentales.
2.10.1 Noms des notes et altérations non-occidentaux | ||
2.10.2 Musique arabe | ||
2.10.3 Musique classique turque |
2.10.1 Noms des notes et altérations non-occidentaux
Nous allons voir ici comment saisir et imprimer des partitions dans d’autres formes que la musique occidentale, que les anglophones appellent aussi Common practice period.
Extension des systèmes de notation et d’accordage |
Extension des systèmes de notation et d’accordage
Les formes de notation propres à la musique classique traditionnelle sont employées dans toutes sortes de musique autres que le « classique ». Nous en avons déjà parlé dans le chapitre Écriture des hauteurs de note, et plus particulièrement à la rubrique Nom des notes dans d’autres langues.
De nombreuses musiques autres qu’occidentales – et même certaines formes de musique traditionnelle occidentales – ont cependant recours à des systèmes de notation alternatifs ou étendus, qui ne s’intègrent pas forcément dans notre système standard.
Dans certains cas où la notation standard est utilisée, ces différences de hauteur seront implicites. Par exemple, la musique arabe est reproduite en notation standard et utilise des quarts de ton, l’altération réelle dépendant du contexte. Elle utilise traditionnellement la dénomination italienne, étendue dans le fichier ‘arabic.ly’ par un certain nombre de macros – voir Musique arabe pour plus de détails.
D’autres, par contre, font appel à une notation étendue, voire toute particulière. La musique classique turque, ou musique ottomane, utilise des formes mélodiques appelées makamlar, dans laquelle les tons sont divisés en neuf intervalles. Du point de vue actuel des pratiques de notation, il est possible d’utiliser les notes occidentales (do, ré, mi…) auxquelles on ajoutera l’altération spécifique à la musique turque. Ces différentes altérations sont définies dans le fichier ‘makam.ly’. Pour de plus amples informations, reportez-vous à la rubrique Musique classique turque.
Pour savoir où se trouvent les fichiers ‘arabic.ly’ et ‘makam.ly’ sur votre système, reportez vous au chapitre Autres sources de documentation.
Morceaux choisis
Exemple de musique « Makam »
Le « makam » est une forme de mélodie turque qui utilise des altérations d’un neuvième de ton. Consultez le fichier d’initialisation ‘makam.ly’ pour plus de détails sur les hauteurs et altérations utilisées (voir le chapitre 4.6.3 - Autres sources d’information du manuel d’initiation pour le localiser).
% Initialize makam settings \include "makam.ly" \relative c' { \set Staff.keyAlterations = #`((6 . ,(- KOMA)) (3 . ,BAKIYE)) c4 cc db fk gbm4 gfc gfb efk fk4 db cc c }
Voir aussi
Glossaire musicologique : Common Practice Period, makamlar.
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Écriture des hauteurs de note, Musique arabe, Musique classique turque, Nom des notes dans d’autres langues.
2.10.2 Musique arabe
Ce chapitre souligne les questions propres à la notation de la musique arabe.
Références pour la musique arabe | ||
Noms des notes en arabe | ||
Armures arabes | ||
Métriques arabes | ||
Exemple de musique arabe | ||
Lectures complémentaires pour la musique arabe |
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Musique arabe ] | [ Plus haut: Musique arabe ] | [ Noms des notes en arabe > ] |
Références pour la musique arabe
Jusqu’à nos jours, la musique arabe a principalement été transmise comme une tradition orale. Lorsqu’elle était transcrite, c’était en général sous forme de canevas sur lequel le rôle des interprètes était d’improviser substantiellement. La notation occidentale, cependant, est de plus en plus utilisée, avec quelques variations, pour transmettre et préserver la musique arabe.
Certains éléments de notation musicale occidentale, tels que les transcriptions d’accords ou de parties indépendantes, ne sont pas nécessaires pour retranscrire les pièces arabes les plus traditionnelles. Il y a cependant quelques besoins spécifiques, tels que des intervalles se trouvant entre le demi-ton et le ton qui s’ajoutent aux intervalles mineurs ou majeurs utilisés dans la musique occidentale. Il est également nécessaire de regrouper et de noter un grand nombre de maqams (modes) différents qui font partie de la musique arabe.
En général, la notation de la musique arabe n’essaie pas d’indiquer précisément les micro-intervalles intervenant dans la pratique musicale.
Plusieurs particularités propres à la musique arabe sont traitées ailleurs :
- Les noms des notes et altérations (y compris les quarts de tons) peuvent être adaptés comme l’explique Noms des notes et altérations non-occidentaux.
- Les armures peuvent également être adaptées comme expliqué dans Armure.
- Des métriques complexes peuvent nécessiter de grouper les notes manuellement, comme décrit dans Barres de ligature manuelles.
- Les Takasim, qui sont des improvisations rythmiquement libres, peuvent être écrites en omettant les barres de mesures, de la façon indiquée dans Musique sans métrique.
Voir aussi
Manuel de notation : Noms des notes et altérations non-occidentaux, Armure, Barres de ligature manuelles.
Morceaux choisis : Musiques du monde.
Noms des notes en arabe
Les noms de note les plus traditionnels en arabe peuvent être très
longs et ne conviennent pas à l’écriture de la musique, aussi ne
sont ils pas utilisés. Les noms de note anglais ne sont pas très
courants dans l’éducation musicale en arabe, c’est pourquoi on utilise
plus volontiers les noms italiens (do, re, mi, fa, sol, la, si
).
On peut également utiliser des altérations, comme cela est expliqué
dans Nom des notes dans d’autres langues.
Par exemple, voici comment on peut écrire la gamme arabe rast :
\include "arabic.ly" \relative { do' re misb fa sol la sisb do sisb la sol fa misb re do }
Le symbole indiquant un demi-bémol ne correspond pas au symbole
utilisé dans la notation arabe. Si le symbole particulier du
demi-bémol arabe doit absolument être utilisé, il est possible
de s’en approcher en faisant précéder la note par la commande
\dwn
définie dans le fichier ‘arabic.ly’.
Cette méthode ne peut toutefois pas être utilisée pour modifier
l’aspect du demi-bémol dans l’armure.
\include "arabic.ly" \relative { \set Staff.extraNatural = ##f dod' dob dosd \dwn dob dobsb dodsd do do }
Voir aussi
Manuel de notation : Noms des notes et altérations non-occidentaux, Nom des notes dans d’autres langues
Morceaux choisis : Musiques du monde.
[ << Notation spécialisée ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Généralités en matière d'entrée et sortie >> ] | ||
[ < Noms des notes en arabe ] | [ Plus haut: Musique arabe ] | [ Métriques arabes > ] |
Armures arabes
Outre les armures mineures et majeures, les armures suivantes sont définies dans la fichier ‘arabic.ly’ : bayati, rast, sikah, iraq et kurd. Ces armatures définissent un petit nombre de groupes de maqams plutôt que le grand nombre de maqams habituellement utilisés.
En général, un maqam utilise l’armure de son groupe ou d’un groupe voisin et diverses altérations accidentelles sont indiquées tout au long de la musique.
Par exemple, pour indiquer l’armure d’une pièce en maqam muhayer :
\key re \bayati
Ici, re est le nom de la tonalité par défaut de la base maqam dans le groupe.
Alors que l’armure correspond à un groupe, il est courant que le titre mentionne un maqam en particulier. Ainsi, dans cet exemple, le titre devrait faire apparaître le nom du maqam muhayer.
D’autres maqams du même groupe bayati, comme l’explique le tableau ci-dessous (bayati, hussaini, saba, et ushaq), peuvent être indiqués de la même manière. Ils sont autant de variations du maqam de base, le plus courant, du groupe (en l’occurrence, bayati). En général, c’est dans les tétracordes supérieurs que ces modes apparentés diffèrent, ou dans certains détails de disposition qui ne changent pas fondamentalement leur nature.
Certains maqams ne sont qu’une modulation de leur maqam de base. Ainsi, dans ce même groupe de bayati, du maqam Nawa, dont la modulation est indiquée entre parenthèses dans le tableau. Les maqams arabes n’admettent que des modulations limitées, en raison de la nature des instruments de musique arabes. Le Nawa peut être indiqué comme suit :
\key sol \bayati
En musique arabe, le terme utilisé pour désigner un groupe maqam, tel que bayati, est également lui-même un maqam, généralement le plus important dans le groupe ; on peut le considérer comme un maqam de base.
Voici une suggestion de groupement qui relie les maqams les plus courants à leur armure :
groupe maqam | Armure | Tonique | Autres maqams dans le groupe (tonique) |
---|---|---|---|
ajam | major | sib | jaharka (fa) |
bayati | bayati | re | hussaini, muhayer, saba, ushaq, nawa (sol) |
hijaz | kurd | re | shahnaz, shad arban (sol), hijazkar (do) |
irakien | iraq | sisb | - |
kurde | kurd | re | kurde hijazkar (do) |
nahawand | minor | do | busalik (re), farah faza (sol) |
nakriz | mineur | do | nawa athar, hisar (re) |
rast | rast | do | mahur, yakah (sol) |
sikah | sikah | misb | huzam |
Morceaux choisis
Armures inhabituelles
La commande \key
détermine la propriété keyAlterations
d’un
contexte Staff
.
Des armures inhabituelles peuvent être spécifiées en modifiant directement cette propriété. Il s’agit en l’occurrence de définir une liste :
\set Staff.keyAlterations = #`(((octave . pas) . altération) ((octave . pas) . altération) …)
dans laquelle, et pour chaque élément, octave
spécifie l’octave
(0 pour celle allant du do médium au si supérieur), pas
la note
dans cette octave (0 pour do et 6 pour si), et altération
sera
,SHARP ,FLAT ,DOUBLE-SHARP
etc. (attention à la virgule en
préfixe).
Une formulation abrégée – (pas . altération)
– signifie que
l’altération de l’élément en question sera valide quelle que soit
l’octave.
Voici, par exemple, comment générer une gamme par ton :
\relative { \set Staff.keyAlterations = #`((6 . ,FLAT) (5 . ,FLAT) (3 . ,SHARP)) c'4 d e fis aes4 bes c2 }
Voir aussi
Glossaire musicologique : maqam, bayati, rast, sikah, iraq, kurd.
Manuel de notation : Armure.
Manuel d’initiation : Hauteurs et armure.
Référence des propriétés internes : KeySignature.
Morceaux choisis : Musiques du monde, Hauteurs.
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Métriques arabes
Quelques formes de musique classique arabes et turques telles que Semai utilisent des métriques inhabituelles comme le 10/8. Ceci peut impliquer une manière de grouper les notes fort différente de la musique écrite existante, où les notes ne sont pas groupées par temps mais d’une façon difficile à reproduire automatiquement. Il est possible d’y remédier en désactivant la ligature automatique et en groupant les notes manuellement. Lorsque l’enjeu n’est pas de reproduire exactement un texte existant, il est toujours possible d’ajuster le comportement de ligature automatique ou d’utiliser des chiffres de mesure composés.
Morceaux choisis
Improvisation en musique arabe
Lorsque les improvisations ou taqasim sont temporairement libres,
la métrique peut ne pas apparaître, auquel cas on utilisera un
\cadenzaOn
. Les altérations accidentelles devront alors être
répétées en raison de l’absence de barre de mesure. Voici comment
pourrait débuter une improvisation de hijaz.
\include "arabic.ly" \relative sol' { \key re \kurd \accidentalStyle forget \cadenzaOn sol4 sol sol sol fad mib sol1 fad8 mib re4. r8 mib1 fad sol }
Voir aussi
Glossaire musicologique : semai, taqasim.
Manuel de notation : Altérations accidentelles automatiques, Barres de ligature automatiques, Barres de ligature manuelles, Définition des règles de ligature automatique, Métrique, Musique sans métrique.
Morceaux choisis : Musiques du monde.
Exemple de musique arabe
Voici un modèle qui utilise également le début d’un Semai turc courant dans l’éducation musicale arabe, pour illustrer quelques unes des particularités de la notation musicale arabe, comme des intervalles intermédiaires et des modes inhabituels traités dans ce chapitre.
\include "arabic.ly" \score { \relative { \set Staff.extraNatural = ##f \set Staff.autoBeaming = ##f \key re \bayati \time 10/8 re'4 re'8 re16 [misb re do] sisb [la sisb do] re4 r8 re16 [misb do re] sisb [do] la [sisb sol8] la [sisb] do [re] misb fa4 fa16 [misb] misb8. [re16] re8 [misb] re [do] sisb do4 sisb8 misb16 [re do sisb] la [do sisb la] la4 r8 } \header { title = "Semai Muhayer" composer = "Jamil Bek" } }
Voir aussi
Morceaux choisis : Musiques du mondes.
Lectures complémentaires pour la musique arabe
-
La musique des Arabes par Habib Hassan Touma [Amadeus Press,
1996], contient une étude des maqams et leur méthode de classification.
Il existe également de nombreux sites web qui expliquent les maqams, dont quelques uns s’accompagnent d’exemples audio :
Si tout le monde s’accorde à apparenter les maqams d’après leur tétracorde inférieur, parfois transposé, les méthodes de classification varient dans certains détails.
-
Les sources ne sont pas entièrement cohérentes (parfois dans un même
texte) quant à la manière d’indiquer l’armure de certains maqams.
Il est courant, cependant, d’utiliser une armure par groupe plutôt
qu’une armure différente pour chaque maqam.
Des méthodes de luth arabe, l’Oud, par les auteurs suivants, contiennent des exemples de compositions principalement turques et arabes,
- Charbel Rouhana
- George Farah
- Ibrahim Ali Darwish Al-masri
2.10.3 Musique classique turque
Ce chapitre met en évidence des questions propres à la notation de la musique classique turque.
Références pour la musique classique turque | ||
Noms de note en turc |
Références pour la musique classique turque
La musique classique turque s’est développée dans l’Empire Ottoman à peu près à la même période que la musique classique en Europe, et a continué jusqu’au XXe et XXIe siècle comme une tradition vibrante et distincte avec sa propre théorie, ses propres formes et styles d’interprétation. Parmi ses caractéristiques remarquables, se trouve l’usage de micro-intervalles fondés sur des « commas » d’un neuvième de ton, dont sont dérivées les formes mélodiques makam (pluriel makamlar).
Quelques questions relatives à la musique classique turque sont traitées dans d’autres chapitres :
- Les noms de notes et altérations sont mentionnés dans Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Noms de note en turc
La musique classique turque attribue traditionnellement un nom unique à
chaque hauteur, et du fait de la division du ton en neuf parts, les
makamlar emploient une échelle de hauteurs complètement différente des
gammes et modes d’occident :
koma de 1/9 de ton entier, eksik bakiye (3/9),
bakiye (4/9), kücük mücenneb (5/9),
büyük mücenneb (8/9), tanîni (un ton entier)
et artık ikili (12/9 ou 13/9 de ton).
D’un point de vue de notation moderne, il est pratique d’utiliser positions occidentales des notes sur la portée (do, ré, mi…) avec des altérations spéciales qui haussent ou baissent les notes par intervalles de 1/9, 4/9, 5/9 et 8/9 de ton. Ces altérations sont définies dans le fichier ‘makam.ly’.
Vous trouverez, dans le tableau suivant, le nom de ces altérations, le suffixe à utiliser, ainsi que la fraction de ton entier à laquelle elles correspondent.
Nom d’altération
suffixe
altération
büyük mücenneb (dièse)
-bm
+8/9
kücük mücenneb (dièse)
-k
+5/9
bakiye (dièse)
-b
+4/9
koma (dièse)
-c
+1/9
koma (bémol)
-fc
-1/9
bakiye (bémol)
-fb
-4/9
kücük mücenneb (bémol)
-fk
-5/9
büyük mücenneb (bémol)
-fbm
-8/9
Pour plus d’information sur les formes de notation non-occidentales, reportez-vous au chapitre Noms des notes et altérations non-occidentaux.
Voir aussi
Glossaire musicologique : makam, makamlar.
Manuel de notation : Noms des notes et altérations non-occidentaux.
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3. Généralités en matière d’entrée et sortie
Nous n’allons pas, dans ce chapitre, parler directement de notation, mais plutôt du contenu des fichiers source et du résultat produit par LilyPond.
3.1 Agencement du code | ||
3.2 Titres et entêtes | ||
3.3 Travail sur des fichiers texte | ||
3.4 Contrôle des sorties | ||
3.5 Génération de fichiers MIDI | ||
3.6 Extraction d’informations musicales |
3.1 Agencement du code
LilyPond traite des fichiers textuels. Ces fichiers portent par
convention une extension .ly
.
3.1.1 Structure d’une partition | ||
3.1.2 Plusieurs partitions dans un même ouvrage | ||
3.1.3 Plusieurs éditions pour une même source | ||
3.1.4 Nom des fichiers de sortie | ||
3.1.5 Structure de fichier |
3.1.1 Structure d’une partition
Un bloc \score
contient obligatoirement une seule expression
musicale délimitée par des accolades :
\score { … }
Note : Il ne doit y avoir qu’une seule expression musicale
globale dans un bloc \score
, et elle doit être
bornée par une paire d’accolades.
Cette unique expression musicale peut être de n’importe quelle taille et contenir d’autres expressions musicales aussi complexes soient elles. Voici quelques exemples d’expression musicale :
{ c'4 c' c' c' }
{ { c'4 c' c' c' } { d'4 d' d' d' } }
<< \new Staff { c'4 c' c' c' } \new Staff { d'4 d' d' d' } >>
{ \new GrandStaff << \new StaffGroup << \new Staff { \flute } \new Staff { \hautbois } >> \new StaffGroup << \new Staff { \violonI } \new Staff { \violonII } >> >> }
Les commentaires constituent l’une des rares exceptions à cette règle
immuable – voir Structure de fichier pour les autres. Qu’il
s’agisse d’une seule ligne ou de tout un bloc – délimité par
%{ … %}
– un commentaire peut se placer n’importe où
dans le fichier source, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du
bloc \score
, ou encore à l’intérieur ou à l’extérieur de
l’expression musicale contenue dans un bloc \score
.
Lorsqu’un fichier ne comprend qu’un bloc \score
, celui-ci est
implicitement inclus dans un bloc \book
. Le bloc \book
d’un fichier source permet la production d’au moins un fichier dont le
nom sera, par défaut, déduit du fichier source : le traitement de
‘fandangopourelephants.ly’ produira donc
‘fandangopourelephants.pdf’.
Pour de plus amples informations à propos du bloc \book
, lisez
Plusieurs partitions dans un même ouvrage,
Plusieurs éditions pour une même source et
Structure de fichier.
Voir aussi
Manuel d’initiation : La partition est une (unique) expression musicale composée, Les expressions musicales en clair, Travail sur les fichiers d'entrée.
3.1.2 Plusieurs partitions dans un même ouvrage
Un ouvrage peut se composer de plusieurs morceaux et de texte. C’est le
cas des cahiers d’exercices ou d’une partie d’orchestre avec ses
différents mouvements. Chaque mouvement fait l’objet d’un bloc
\score
,
\score { …musique… }
et le texte est contenu dans un bloc \markup
,
\markup { …texte… }
Les différents mouvements et textes qui apparaissent dans un même fichier ‘.ly’ ne composeront en principe qu’un seul fichier résultant.
\score { … } \markup { … } \score { … }
Attention cependant si vous travaillez avec lilypond-book : il vous
faudra explicitement mentionner le bloc \book
, en l’absence de
quoi seul le premier \score
ou \markup
apparaîtra après
traitement.
L’entête de chaque pièce peut se placer au sein du bloc \score
;
le contenu du champ piece
viendra s’imprimer avant chaque
mouvement. De même, le titre de l’ouvrage peut se placer au sein du
bloc \book
. Dans le cas contraire, le contenu du bloc
\header
placé en début de fichier sera utilisé.
\header { title = "Huit miniatures" composer = "Igor Stravinsky" } \score { … \header { piece = "Romance" } } \markup { …texte du second couplet… } \markup { …texte du troisième couplet… } \score { … \header { piece = "Menuet" } }
Plusieurs pièces seront regroupées dans un même « chapitre » à l’aide
d’un bloc \bookpart
. Ces différents « chapitres » sont séparés
par un saut de page et peuvent comporter un titre à l’instar de
l’ouvrage dès lors que vous y insérez un bloc \header
.
\bookpart { \header { title = "Titre de l'ouvrage" subtitle = "Première partie" } \score { … } … } \bookpart { \header { subtitle = "Deuxième partie" } \score { … } … }
3.1.3 Plusieurs éditions pour une même source
Dès lors que vous inscrivez plusieurs blocs \book
dans un même
fichier ‘.ly’, chacun d’eux donnera lieu à un résultat indépendant.
Lorsqu’aucun bloc \book
n’est spécifié dans le fichier source,
LilyPond considère que l’intégralité du fichier constitue un bloc
\book
unique, comme indiqué à la rubrique
Structure de fichier.
LilyPond fait en sorte, lorsque plusieurs fichiers sont produits à
partir d’une même source, qu’aucun résultat d’un bloc \book
n’écrase celui qui a été généré pour un bloc \book
précédent.
Dans les faits, et si le nom du fichier produit est repris de sa source
– comportement par défaut –, un suffixe lui sera ajouté pour chaque
\book
. Il s’agit en principe d’un pseudo numéro de version.
Ainsi, le fichier ‘huitminiatures.ly’ qui contiendrait
\book { \score { … } \paper { … } } \book { \score { … } \paper { … } } \book { \score { … } \paper { … } }
générera
- ‘huitminiatures.pdf’,
- ‘huitminiatures-1.pdf’ et
- ‘huitminiatures-2.pdf’.
3.1.4 Nom des fichiers de sortie
LilyPond vous permet de prendre le contrôle dans la dénomination des fichiers que vous voulez générer, quel que soit le moteur de rendu utilisé.
Nous avons vu dans la rubrique précédente que LilyPond évite les
conflits de nom des fichiers qu’il génère à partir d’une même source.
Vous pouvez même définir vous-même le suffixe qui sera appliqué à chacun
des blocs \book
. Ainsi, en reprenant l’exemple ci-avant, vous
obtiendrez les fichiers ‘huitminiatures-Romance.pdf’,
‘huitminiatures-Menuet.pdf’ et ‘huitminiatures-Nocturne.pdf’
en ajoutant simplement une déclaration \bookOutputSuffix
au sein
de chaque bloc \book
.
\book { \bookOutputSuffix "Romance" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputSuffix "Menuet" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputSuffix "Nocturne" \score { … } \paper { … } }
La déclaration \bookOutputName
vous permet de définir vous-même
le nom du fichier généré pour un bloc \book
:
\book { \bookOutputName "Romance" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputName "Menuet" \score { … } \paper { … } } \book { \bookOutputName "Nocturne" \score { … } \paper { … } }
Le traitement de ce fichier produira :
- ‘Romance.pdf’,
- ‘Menuet.pdf’ et
- ‘Nocturne.pdf’.
3.1.5 Structure de fichier
Un fichier .ly
peut contenir un certain nombre d’expressions de
haut niveau. Les expressions de haut niveau sont les suivantes :
-
Une définition de sortie, comme
\paper
,\midi
et\layout
. Ces définitions, lorsqu’elles se trouvent à un niveau supérieur, s’appliqueront à l’intégralité de l’ouvrage. Si l’une de ces expression apparaît à plusieurs reprises à un niveau supérieur, les différents contenus seront combinés, à ceci près qu’en cas de déclarations conflictuelles, la dernière aura préséance. Des informations complémentaires sont disponibles à la rubrique Le bloc\layout
. -
Une expression Scheme pure, telle que
#(set-default-paper-size "a7" 'landscape)
ou#(ly:set-option 'point-and-click #f)
. -
Un bloc
\header
, dont le contenu sera valide pour tout le fichier. Il comporte en général les valeurs par défaut des champs de titrage, tels le titre ou l’auteur entre autres, communs à tous les blocs\book
inclus dans le fichier – voir Généralités en matière de titrages. -
Un bloc
\score
pour la partition. Cette partition sera assemblée avec les autres partitions se trouvant au même niveau pour composer le\book
. Vous pouvez modifier ce comportement à l’aide de la variabletoplevel-score-handler
placée en tête. Le gestionnaire par défaut est défini dans le fichier d’initialisation ‘../scm/lily.scm’, et les réglages par défaut dans le fichier ‘../ly/declarations-init.ly’. -
Un bloc
\book
permet de regrouper naturellement plusieurs mouvements – autrement dit plusieurs blocs\score
– dans un même document. Lorsqu’il y a plusieurs\score
, LilyPond génère un seul fichier dans lequel les mouvements sont mis les uns à la suite des autres, ce pour chacun des blocs\book
rencontrés. La seule raison qui peut vous demander d’expliciter plusieurs blocs\book
dans un fichier ‘.ly’ est lorsque vous avez besoin de générer différents documents à partir d’une même source. La présence explicite d’un bloc\book
est aussi nécessaire lorsque vous travaillez sur un document lilypond-book qui reprendrait plusieurs\score
ou\markup
dans un même extrait. Vous pouvez modifier ce comportement à l’aide de la variabletoplevel-book-handler
placée en tête. Le gestionnaire par défaut est défini dans le fichier d’initialisation ‘../scm/lily.scm’. -
Un bloc
\bookpart
. Un ouvrage peut se découper en plusieurs parties à l’aide de blocs\bookpart
, aussi bien pour alléger le travail de l’algorithme de calcul des sauts de page, que si les réglages du bloc\paper
diffèrent d’une partie à l’autre. -
Une expression musicale telle que
{ c'4 d' e'2 }
Ce bout de code sera placé dans un
\score
et intégré à l’ouvrage en même temps que tous les autres\score
ou expressions musicales. En d’autres termes, un fichier qui ne contiendrait que cette simple expression musicale sera traduit en\book { \score { \new Staff { \new Voice { { c'4 d' e'2 } } } \layout { } } \paper { } \header { } }
Vous pouvez modifier ce comportement à l’aide de la variable
toplevel-music-handler
placée en tête. Le gestionnaire par défaut est défini dans le fichier d’initialisation ‘../scm/lily.scm’. -
Du texte sous forme de markup comme les paroles d’un couplet
\markup { 2. Le première ligne du deuxième couplet. }
De tels markups seront imprimés là où ils apparaissent, avant, après ou entre les expressions musicales.
-
Une variable, ou identificateur, telle que
toto = { c4 d e d }
Vous pourrez la réutiliser plus loin dans votre fichier en saisissant simplement
\toto
. Le nom des identificateurs ne doit être formés que de caractères alphabétiques – sans chiffre ni caractère souligné ou tiret.
Voici trois éléments que vous pouvez placer à un niveau supérieur :
\layout { % pas en pleine largeur ragged-right = ##t } \header { title = "Do-re-mi" } { c'4 d' e2 }
Vous pouvez placer, n’importe où dans votre fichier, les instructions suivantes :
-
\version
-
\include
-
\sourcefilename
-
\sourcefileline
-
Une ligne de commentaire, introduite par le signe
%
. -
Un bloc de commentaire, délimité par
%{ … %}
.
Vous pouvez insérer des espaces dans votre fichier source afin de lui apporter une meilleure lisibilité. Les espaces superflus sont normalement ignorés. Notez cependant qu’il est des cas où l’espace est requis pour éviter tout risque d’erreur :
- Autour d’une accolade, qu’elle soit ouvrante ou fermante ;
-
Après chaque commande ou variable, autrement dit tout élément qui
commence par un
\
; -
Après tout élément qui sera interprété comme une expression Scheme,
autrement dit tout élément qui commence par un
#
; - Pour séparer les éléments d’une expression Scheme ;
-
En mode parole –
lyricmode
– avant et après les commandes\override
et\set
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation des fichiers LilyPond.
Manuel de notation :
Généralités en matière de titrages,
Le bloc \layout
.
3.2 Titres et entêtes
La plupart de la musique qui est éditée comporte un titre et le nom de son compositeur ; certains ouvrages dispensent beaucoup plus d’informations.
3.2.1 Création de titres et entête ou pied de page
Généralités en matière de titrages | ||
Mise en forme par défaut des titrages subalternes | ||
Mise en forme par défaut des entête et pied de page |
Généralités en matière de titrages
Chaque bloc \book
apparaissant dans un même fichier source
résultera en un fichier indépendant, comme indiqué à la rubrique
Structure de fichier. Chacun de ces fichiers résultants comporte
trois endroits où placer des titrages : le titrage de l’ouvrage
au début de chaque recueil (book), les titrages de
partie au début de chaque partie (bookpart) et les
titrages de morceau avant chaque pièce (score).
La valeur des champs de titrage title
(le titre) et
composer
(le compositeur) se définissent dans des blocs
\header
– la syntaxe appropriée et la liste des différents
champs disponibles par défaut sont à la section
Mise en forme par défaut des titrages subalternes.
Les titrages d’un ouvrage, de ses parties ou des morceaux qu’il contient
peuvent tous comporter les même champs bien que, par défaut, le titrage
d’un morceau se limite à piece
et opus
.
Les blocs \header
peuvent se placer à quatre endroits différents
qui formeront une hiérarchie descendante :
-
En tête du fichier source, avant même tout bloc
\book
,\bookpart
ou\score
; -
Au sein d’un bloc
\book
et en dehors de tout bloc\bookpart
ou\score
qu’il contient ; -
Au sein d’un bloc
\bookpart
et en dehors de tout bloc\score
qu’il contient ; -
Après l’expression musicale incluse dans un bloc
\score
.
La valeur des différents champs sera filtrée en respectant cette hiérarchie ; les valeurs persisteront à moins d’être écrasées par une autre valeur à un niveau inférieur. Ainsi :
-
Le titre d’un ouvrage découle des champs définis en tête de fichier
source, modifiés par les champs définis au sein du bloc
\book
. Les champs résultants serviront à affecter un titre de recueil à l’ouvrage, si tant est que quoi que ce soit génère une page au début de cet ouvrage, avant la première partie – un simple saut de page forcé (\pageBreak
) suffit. -
Le titre d’une partie découle des champs définis en tête du fichier
source, modifiés par les champs définis au sein du bloc
\book
puis par ceux définis au sein du bloc\bookpart
. Les valeurs qui en résulteront permettront d’imprimer les titrages de partie pour cette partie. -
Le titre d’un morceau découle des champs définis en tête du fichier
source, modifiés par les champs définis au sein du bloc
\book
puis par ceux définis au sein du bloc\bookpart
, et enfin par ceux définis au sein du bloc\score
. Les valeurs qui en résulteront permettront d’imprimer les titrages de morceau pour ce morceau. Notez toutefois que, pour un morceau, seuls les champspiece
etopus
seront imprimés, à moins d’avoir valorisé à#t
la variableprint-all-headers
dans la section\paper
.
Note : N’oubliez pas que lorsqu’il est placé à l’intérieur d’un bloc
\score
, le bloc \header
doit impérativement se
trouver à la suite de l’expression musicale.
Nul n’est besoin de fournir un bloc \header
à chacun des quatre
niveaux ; on peut se passer aussi bien de l’un d’eux que de tous. Dans
la même veine, un fichier source simpliste peut ne pas mentionner de
bloc \book
ou \bookpart
qui seront alors créés
implicitement.
Lorsque l’ouvrage ne comporte qu’un seul morceau, le bloc \header
devrait prendre place en tête de fichier, de telle sorte que soit produit
un titrage de partie qui met à disposition tous les champs de titrage.
Lorsque l’ouvrage comporte plusieurs morceaux, différents arrangements
du bloc \header
permettent d’obtenir différents styles de
publication musicale. Par exemple, si la publication comprend plusieurs
pièces du même compositeur, un bloc \header
placé en tête de
fichier définira le titre de l’ouvrage et le compositeur, que l’on
complètera par un bloc \header
dans chaque bloc \score
pour définir les champs piece
et opus
, comme ici :
\header { title = "SUITE I." composer = "J. S. Bach." } \score { \new Staff \relative { \clef bass \key g \major \repeat unfold 2 { g,16( d' b') a b d, b' d, } | \repeat unfold 2 { g,16( e' c') b c e, c' e, } | } \header { piece = "Prélude." } } \score { \new Staff \relative { \clef bass \key g \major \partial 16 b16 | <g, d' b'~>4 b'16 a( g fis) g( d e fis) g( a b c) | d16( b g fis) g( e d c) b(c d e) fis( g a b) | } \header { piece = "Allemande." } }
Des agencements plus élaborés sont aussi réalisables. Par exemple, les
champs appartenant au titrage principal d’un ouvrage peuvent se
reporter dans chaque bloc \score
, certains étant modifiés voire
supprimés manuellement :
\book { \paper { print-all-headers = ##t } \header { title = "DAS WOHLTEMPERIRTE CLAVIER" subtitle = "TEIL I" % Pas de mention spéciale par défaut pour cet ouvrage tagline = ##f } \markup { \vspace #1 } \score { \new PianoStaff << \new Staff { s1 } \new Staff { \clef "bass" s1 } >> \header { title = "PRAELUDIUM I" opus = "BWV 846" % Pas de sous-titre pour ce morceau subtitle = ##f } } \score { \new PianoStaff << \new Staff { s1 } \new Staff { \clef "bass" s1 } >> \header { title = "FUGA I" subsubtitle = "A 4 VOCI" opus = "BWV 846" % Pas de sous-titre pour ce morceau subtitle = ##f } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme par défaut des titrages subalternes, Mise en forme personnalisée des titrages, Structure de fichier.
Mise en forme par défaut des titrages subalternes
Voici les différentes variables imprimables attachées au bloc
\header
:
\book { \header { % Les champs suivants sont centrés dedication = "Dédicace" title = "Titre" subtitle = "Sous-titre" subsubtitle = "Sous-sous-titre" % Les champs suivants sont répartis sur une même ligne, et % le champ "instrument" apparaîtra sur les pages suivantes instrument = \markup \with-color #green "Instrument" poet = "Librettiste" composer = "Compositeur" % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne meter = "Tempo" arranger = "Arrangeur" % Les champs suivants sont centrés en bas de page tagline = "Le « tagline » ou mention spéciale va en pied de dernière page" copyright = "Le copyright va en pied de première page" } \score { { s1 } \header { % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne piece = "Pièce 1" opus = "Opus 1" } } \score { { s1 } \header { % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne piece = "Pièce 2 sur la même page" opus = "Opus 2" } } \pageBreak \score { { s1 } \header { % Les champs suivants sont en opposition sur la même ligne piece = "Pièce 3 sur une nouvelle page" opus = "Opus 3" } } }
Quelques précisions :
- Le nom de l’instrument sera répété en tête de chaque page.
-
Seuls seront imprimés les champs
piece
etopus
inclus dans un bloc\score
dès lors que la variableprint-all-headers
reste désactivée (valeur à##f
). -
Les champs d’un bloc
\header
qui n’auront pas été alimentés seront remplacés par un markup\null
de façon à ne pas gaspiller d’espace. -
Par défaut,
scoreTitleMarkup
place les champspiece
etopus
de part et d’autre sur une même ligne.
Les possibilités de modifier la mise en forme par défaut sont abordées à la rubrique Mise en forme personnalisée des titrages.
Un bloc \book
qui commencerait directement par un bloc
\bookpart
ne verra pas ses titrages apparaître puisqu’il n’y a
aucune page où imprimer le titre. Si toutefois le titre de l’ouvrage
est requis, le bloc \book
devra commencer par un markup ou
une commande \pageBreak
.
La variable breakbefore
activée dans un bloc \header
situé
dans un bloc \score
force le saut de page avant le morceau
contenu dans ce \score
. Vous pourrez ainsi séparer le titre
principal de la musique.
\book { \header { title = "This is my Title" subtitle = "This is my Subtitle" copyright = "This is the bottom of the first page" } \score { \repeat unfold 4 { e'' e'' e'' e'' } \header { piece = "This is the Music" breakbefore = ##t } } }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation des fichiers LilyPond.
Manuel de notation : Mise en forme personnalisée des titrages, Structure de fichier.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/titling-init.ly’.
Mise en forme par défaut des entête et pied de page
Les entête et pied – header et footer – sont des
lignes de textes qui apparaissent en haut et en bas de chaque page,
indépendamment du texte de l’ouvrage. Ils sont contrôlés par les
variables suivantes, attachées au bloc \paper
:
-
oddHeaderMarkup
– entête de page impaire -
evenHeaderMarkup
– entête de page paire -
oddFooterMarkup
– pied de page impaire -
evenFooterMarkup
– pied de page paire
Ces variables markup n’accèdent qu’au contenu des champs du bloc
\header
principal, celui qui s’appliquera à tous les blocs
\score
du document. Ces variables sont définies dans le fichier
‘ly/titling-init.ly’, et sont par défaut :
- les numéros sont placés en haut à gauche (si pair) ou à droite (si impair) de chaque page à compter de la deuxième ;
-
le contenu du champ
instrument
est centré en haut de chaque page à compter de la deuxième ; -
le texte du
copyright
est centré au bas de la première page ; -
le
tagline
– mention spéciale – se place au bas de la dernière page, ou bien sous lecopyright
s’il n’y a qu’une seule page.
Le texte de la mention spéciale par défaut se modifie en alimentant le
champ tagline
au niveau du bloc \header
principal.
\book { \header { tagline = "... la notation musicale pour Tous" } \score { \relative { c'4 d e f } } }
Pour supprimer le tagline
par défaut, il suffit de lui assigner
la valeur ##f
.
3.2.2 Titrages personnalisés
Mise en forme personnalisée des champs de titrage | ||
Mise en forme personnalisée des titrages | ||
Mise en forme personnalisée des entête et pied de page |
Mise en forme personnalisée des champs de titrage
Toutes les commandes de mise en forme d’un \markup
permettent de
personnaliser le texte des entête, pied de page et éléments de titrage
contenus dans un bloc \header
.
\score { { s1 } \header { piece = \markup { \fontsize #4 \bold "PRAELUDIUM I" } opus = \markup { \italic "BWV 846" } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme du texte.
Mise en forme personnalisée des titrages
L’utilisation de commandes \markup
au sein d’un bloc
\header
permet de modifier aisément l’apparence du texte,
mais n’influence en rien le positionnement précis des éléments de
titrage. L’accès au positionnement des champs de titrage est géré par
les deux variables suivantes, attachées au bloc \paper
:
-
bookTitleMarkup
-
scoreTitleMarkup
Le positionnement des titres, avec les valeurs par défaut de ces
variables \markup
, est illustré à la rubrique
Mise en forme par défaut des titrages subalternes.
Voici les réglages par défaut de scoreTitleMarkup
, tels que
définis dans le fichier ‘ly/titling-init.ly’ :
scoreTitleMarkup = \markup { \column { \on-the-fly \print-all-headers { \bookTitleMarkup \hspace #1 } \fill-line { \fromproperty #'header:piece \fromproperty #'header:opus } } }
Ceci aura donc pour effet de positionner les champs piece
et
opus
sur la même ligne, en opposition :
\score { { s1 } \header { piece = "PRAELUDIUM I" opus = "BWV 846" } }
Voici comment redéfinir le scoreTitleMarkup
de telle sorte que le
champ piece
, dont nous modifions la taille et la graisse, se
place au centre de cette ligne :
\book { \paper { indent = 0\mm scoreTitleMarkup = \markup { \fill-line { \null \fontsize #4 \bold \fromproperty #'header:piece \fromproperty #'header:opus } } } \header { tagline = ##f } \score { { s1 } \header { piece = "PRAELUDIUM I" opus = "BWV 846" } } }
Les champs normalement absents du \header
d’un bloc \score
seront toutefois imprimés dès lors que vous aurez activé l’instruction
print-all-headers
au sein du bloc \paper
. Le principal
inconvénient de cette fonction réside dans le fait que les champs
dévolus au titrage des parties devront être supprimés dans
chacun des blocs \score
de votre fichier source – voir
Généralités en matière de titrages.
Afin d’éviter ce désagrément, ajoutez le champ que vous désirez voir
apparaître à la définition de scoreTitleMarkup
. Nous allons,
dans l’exemple suivant, ajouter au scoreTitleMarkup
le champ
composer
, normalement associé au bookTitleMarkup
;
chaque \score
pourra alors mentionner un compositeur différent.
\book { \paper { indent = 0\mm scoreTitleMarkup = \markup { \fill-line { \null \fontsize #4 \bold \fromproperty #'header:piece \fromproperty #'header:composer } } } \header { tagline = ##f } \score { { s1 } \header { piece = "MENUET" composer = "Christian Petzold" } } \score { { s1 } \header { piece = "RONDEAU" composer = "François Couperin" } } }
Rien ne vous empêche de créer votre propre champ personnalisé, puis d’y faire référence dans la définition du markup.
\book { \paper { indent = 0\mm scoreTitleMarkup = \markup { \fill-line { \null \override #`(direction . ,UP) { \dir-column { \center-align \fontsize #-1 \bold \fromproperty #'header:mycustomtext %% User-defined field \center-align \fontsize #4 \bold \fromproperty #'header:piece } } \fromproperty #'header:opus } } } \header { tagline = ##f } \score { { s1 } \header { piece = "FUGA I" mycustomtext = "A 4 VOCI" %% User-defined field opus = "BWV 846" } } }
Voir aussi
Manuel de notation : Généralités en matière de titrages.
Mise en forme personnalisée des entête et pied de page
L’utilisation de commandes \markup
au sein d’un bloc
\header
permet de modifier aisément l’apparence du texte,
mais n’influence en rien le positionnement précis des entête et pied
de page. L’accès au positionnement des champs concernés est géré par
les quatre variables suivantes, attachées au bloc \paper
:
-
oddHeaderMarkup
-
evenHeaderMarkup
-
oddFooterMarkup
-
evenFooterMarkup
L’instruction \on-the-fly
au sein d’un \markup
permet
d’ajouter, lorsque certaines conditions sont respectées, des éléments
au texte des entête et pied de page définis dans le bloc \paper
.
En voici la syntaxe :
variable = \markup { … \on-the-fly \procédure markup … }
La procédure est appelée à chaque fois que la commande
\markup
où elle apparaît est évaluée. La procédure
effectuera un test de conformité particulier et interprètera, autrement
dit imprimera l’argument markup si et seulement si cette
condition est remplie.
LilyPond dispose d’ores et déjà d’un certain nombre de procédures :
Nom de la procédure
Condition testée
print-page-number-check-first
il faut imprimer ce numéro de page.
create-page-number-stencil
print-page-numbers est vrai.
print-all-headers
print-all-headers est vrai.
first-page
c’est la première page du book.
not-first-page
ce n’est pas la première page du book.
(on-page nombre)
numéro de page = nombre
last-page
c’est la dernière page du book.
not-first-page
ce n’est la première page du book.
part-first-page
c’est la première page de la partie.
not-part-first-page
ce n’est pas la première page de la partie.
part-last-page
c’est la dernière page de la partie.
not-single-page
cette partie fait plus d’une page.
L’exemple suivant illustre la manière de centrer son numéro au bas de
chaque page. Il nous faut tout d’abord annuler les définitions de
oddHeaderMarkup
et evenHeaderMarkup
à l’aide d’un
markup \null
. Nous redéfinissons ensuite
oddFooterMarkup
pour qu’il contienne le numéro de page, centré.
Enfin, nous appliquons le même paramétrage au \oddFooterMarkup
.
\book { \paper { print-page-number = ##t print-first-page-number = ##t oddHeaderMarkup = \markup \null evenHeaderMarkup = \markup \null oddFooterMarkup = \markup { \fill-line { \on-the-fly \print-page-number-check-first \fromproperty #'page:page-number-string } } evenFooterMarkup = \oddFooterMarkup } \score { \new Staff { s1 \break s1 \break s1 } } }
Plusieurs conditions \on-the-fly
mentionnées l’une à la suite de
l’autre se cumulent. Ainsi, par exemple,
\on-the-fly \first-page \on-the-fly \last-page{ \markup … \fromproperty #'header: … }
teste si la sortie tient sur une page unique.
Voir aussi
Manuel de notation : Généralités en matière de titrages, Mise en forme par défaut des titrages subalternes.
fichiers d’initialisation : ‘../ly/titling-init.ly’.
3.2.3 Création des métadonnées des fichiers de sortie
En plus de s’imprimer sur la partition, les variables du bloc
\header
permettent de générer les métadonnées des fichiers de
sortie. Dans le cas d’un fichier PDF, ces métadonnées pourront être
affichées par le lecteur en tant que propriétés du document. Quel que
soit le type de fichier de sortie, seules seront analysées les variables
déterminées dans le \header
du bloc définissant le fichier à
générer, ainsi que celles des blocs hiérarchiquement supérieurs. Pour les
fichiers PDF, seules les définitions du \header
en dehors ou au
niveau d’un bloc \book
affecteront les métadonnées des documents
PDF ; pour les fichiers MIDI seront utilisées les définitions jusqu’au
niveau \score
.
Par exemple, affecter « Symphony I » à la propriété title
dans le
bloc \header
donnera aussi ce titre au document PDF et à la
séquence MIDI.
\header{ title = "Symphony I" }
Lorsque le titre imprimé diffère de celui affiché en tant que propriété
du PDF, devra être renseignée la propriété pdftitle
.
\header{ title = "Symphony I" pdftitle = "Symphony I by Beethoven" }
Les variables title
, subject
, keywords
,
subtitle
, composer
, arranger
, poet
,
author
et copyright
initialisent toutes les propriétés
PDF, qu’il suffit de préfixer d’un « pdf » pour affecter aux propriétés
PDF une valeur divergente de la sortie imprimable.
La propriété PDF Creator
prend automatiquement la valeur
« LilyPond » additionnée deu numéro de version ; les valeurs de
CreationDate
et ModDate
sont définies à la date et l’heure
courantes – ModDate
peut être écrasé par la variable de
\header
moddate
(ou pdfmoddate
) pour un horodatage
PDF valide.
La variable title
détermine aussi le nom de la séquence MIDI.
L’utilisation de la variable midititle
permet d’attribuer à la
séquence MIDI un nom différent de celui attribué au fichier imprimable.
3.2.4 Notes de bas de page
Les notes de bas de page sont utiles dans bien des situations. Dans tous les cas, un « appel de note » vient se placer en référence dans te texte ou la musique, et le « texte de la note » est reporté en bas de la page.
Selon qu’elle est référencée dans une expression musicale ou dans du texte indépendant, une note de bas de page sera créée suivant une procédure différente.
Notes de bas de page dans une expression musicale | ||
Notes de bas de page dans du texte indépendant |
Notes de bas de page dans une expression musicale
Généralités sur l’annotation de musique
Il existe deux catégories d’annotation concernant une expression musicale :
- Les annotations événementielles
se rattachent à des événements particuliers, comme une note individuelle, un élément d’interprétation (doigté, accent ou nuance) ou des événements postérieurs (liaison, ligature manuelle). Une note de bas de page événementielle se libelle généralement sous la forme :
[position] \footnote [marque] décalage annotation musique
- Les annotations temporelles
se rapportent à un point particulier du déroulement d’un contexte musical. Certaines commandes, telles
\time
et\clef
, ne reposent pas sur un événement pour la création de l’objet métrique ou clef. Il en va de même pour un accord : sa hampe ou ses crochets ne sont créés qu’à la fin d’un moment (plus exactement au travers de l’un des événements note qui le composent). Il n’est pas possible de connaître assurément lequel des événements note d’un accord est plus particulièrement à l’origine de la hampe ou du crochet. Il est donc plus aisé, pour de tels éléments, d’utiliser des annotations temporelles.Une annotation temporelle permet d’annoter des objets de rendus sans se référer à un événement. Elle se libelle généralement sous la forme :
\footnote [marque] décalage annotation [Contexte.]nom-grob
Les arguments, quelle que soit la catégorie d’annotation, peuvent se définir ainsi :
- position
Lorsque la commande
\footnote
s’applique à un élément d’interprétation ou un événement rattaché, et uniquement dans ces cas, elle doit être précédée d’un indicateur de positionnement (-, _
ou^
) de façon à rattacher musique (avec sa marque) à la note ou au silence qui précède.- marque
Un markup ou une chaîne de caractères identifiant l’annotation tant au niveau de l’appel que de la note qui apparaîtra au bas de la page. L’absence de cet élément – ou une valeur de
\default
– incrémentera automatiquement le compteur. Ce compteur est réinitialisé à chaque page comportant une annotation.- décalage
Une paire de nombres – ‘#(2 . 1)’ par exemple – spécifiant le décalage de la marque, en abscisse et en ordonnée, par rapport au point de référence. Des valeurs positives décalent vers la droite ou le haut, des valeurs négatives vers la gauche ou le bas ; des valeurs à zéro centrent la marque sur le point de référence. Le décalage s’exprime en espace de portée.
- Contexte
Le contexte auquel appartient l’objet à annoter. Cet argument peut être omis dès lors qu’il s’agit d’un contexte de bas niveau tel que
Voice
.- nom-grob
Le type d’objet à annoter – ‘Flag’ par exemple. Lorsque cet élément est spécifié, c’est l’objet en question qui servira de point de référence, même s’il trouve son origine non pas directement dans une expression musicale mais dans tout objet du type spécifié intervenant à cet instant précis de la partition.
- annotation
un markup ou une chaîne de caractères qui sera reporté au bas de la page.
- musique
l’élément qui fait l’objet du commentaire, qu’il s’agisse d’un événement musical, de l’un des constituants d’un accord ou d’un événement rattaché.
Notes de bas de page événementielles
Ce type de note de bas de page s’attache à un objet de rendu généré directement par l’événement correspondant à musique. Il répond à la syntaxe :
\footnote [décalage] décalage annotation musique
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { \footnote #'(-1 . 3) "Une note" a4 a4 \footnote #'(2 . 2) "Un silence" r4 a4 } }
Un accord dans son intégralité ne peut pas faire l’objet d’une note de bas de page événementielle : un accord, même s’il ne contient qu’une seule et unique note, ne génère aucun événement en propre. Une des notes au sein de l’accord peut toutefois se voir attribuer une annotation :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { \footnote #'(2 . 3) "Résultat non probant" <a-3>2 <\footnote #'(-2 . -3) "Résultat probant" a-3>4 <a-3 \footnote #'(3 . 1/2) "Tout aussi probant" c-5>4 } }
Lorsque l’annotation concerne un événement postérieur ou une
articulation, la commande \footnote
doit être
précédée d’un indicateur de position (-, _
ou ^
) et
suivie de l’événement postérieur ou l’articulation comme argument
musique. Dans ce cas, la commande \footnote
peut se
considérer comme une copie de son dernier argument auquel on
attache une annotation. La syntaxe consacrée est :
position \footnote [marque] décalage annotation musique
\book { \header { tagline = ##f } \relative { a'4_\footnote #'(0 . -1) "Une liaison arbitrairement en dessous" ( b8^\footnote #'(1 . 0.5) "Une ligature manuelle forcée en haut" [ b8 ] c4 ) c-\footnote #'(1 . 1) "Tenuto" -- } }
Les appels de note peuvent être personnalisés, et le trait reliant l’objet à l’appel supprimé :
Notes de bas de page temporelles
Lorsque la note de bas de page se réfère à un objet de rendu résultant
d’un événement – Accidental
ou Stem
découlent d’un
NoteHead
–, l’argument nom-grob de l’objet en question est
requis après le texte de l’annotation, en lieu et place de
musique :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { \footnote #'(-1 . -3) "Un bémol" Accidental aes4 c \footnote #'(-1 . 0.5) "Un autre bémol" Accidental ees \footnote #'(1 . -2) "Une hampe" Stem aes } }
Notez bien que, lorsque nom-grob est spécifié, tous les objets de ce type qui se trouvent à ce même instant se verront attacher une annotation :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c' { \footnote #'(-1 . 3) "Un bémol" Accidental <ees ges bes>4 \footnote #'(2 . 0.5) "Une articulation" Script c'->-. } }
Une note incluse dans un accord peut individuellement se voir attribuer
une annotation événementielle. Une tête de note (NoteHead
) est
le seul objet directement généré par un constituant d’accord ;
elle peut donc être affectée d’une annotation événementielle. Tous les
autres objets constituant un accord sont générés indirectement. La
commande \footnote
ne dispose pas d’une syntaxe permettant de
spécifier à la fois un type d’objet et un événement
particulier auquel s’attacher. De tels objets pourront toutefois faire
l’objet d’une annotation temporelle, préfixée d’un \single
afin
d’annoter l’événement directement consécutif :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { < \footnote #'(1 . -2) "Un la" a \single \footnote #'(-1 . -1) "Un dièse" Accidental cis \single \footnote #'(0.5 . 0.5) "Un bémol" Accidental ees fis >2 } }
Note : Lorsque plusieurs notes de bas de page se rapportent à un même empilement vertical comme ci-dessus, elles sont numérotées et apparaîtront selon l’ordre vertical des éléments présentés, autrement dit celui positionné le plus haut en premier, non dans leur ordre d’apparition dans le fichier source.
Les objets de rendu tels que changement de clef ou d’armure tirent leur origine dans la modification d’une propriété plutôt que d’un véritable événement. D’autres, comme les barres ou numéros de mesure, dépendent directement de la temporisation. C’est la raison pour laquelle de tels objets doivent s’annoter en fonction de leur survenance au fil de la musique. Les notes de bas de page temporelles sont la solution à privilégier lorsqu’il s’agit d’annoter les hampes ou ligatures affectant des accords : bien qu’une telle fonctionnalité puisse s’appliquer à l’un des événements constituant l’accord, rien ne laisse présager lequel serait le plus approprié.
En matière de note de bas de page temporelle, l’objet de rendu considéré doit toujours être mentionné explicitement, ainsi que le contexte si l’objet est créé dans un autre contexte que celui du plus bas niveau.
\book { \header { tagline = ##f } \relative c'' { r1 | \footnote #'(-0.5 . -1) "Changement de métrique" Staff.TimeSignature \time 3/4 \footnote #'(1 . -1) "Hampe de l'accord" Stem <c e g>4 q q \footnote #'(-0.5 . 1) "Barre de mesure" Staff.BarLine q q \footnote #'(0.5 . -1) "Changement d'armure" Staff.KeySignature \key c \minor q } }
Les appels de note peuvent être personnalisés, et le trait reliant l’objet à l’appel supprimé :
\book { \header { tagline = ##f } \relative c' { \footnote "*" #'(0.5 . -2) \markup { \italic "* La première note" } a'4 b8 \footnote \markup { \super "$" } #'(0.5 . 1) \markup { \super "$" \italic " La deuxième note" } e c4 \once \override Score.FootnoteItem #'annotation-line = ##f b-\footnote \markup \tiny "+" #'(0.1 . 0.1) \markup { \super "+" \italic " Éditorial" } \p } }
D’autres exemples de personnalisation des appels de note sont donnés à la rubrique Notes de bas de page dans du texte indépendant.
Notes de bas de page dans du texte indépendant
De telles notes de bas de page affectent les markup extérieurs aux expressions musicales. Il n’est pas nécessaire en pareil cas d’indiquer un point de référence par un trait ; l’appel de note vient juste s’accoler au markup qui fait l’objet de l’annotation. Les appels de note peuvent être gérés automatiquement, auquel cas ils seront numériques, ou bien manuellement en fournissant un indicateur particulier.
Les notes de bas de page concernant du texte indépendant se gèrent différemment selon qu’elles sont automatiques ou manuelles.
Notes de bas de page automatiques dans du texte
La syntaxe consacrée dans le cas d’une gestion automatique des appels de note est :
\markup { … \auto-footnote texte annotation … }
Ses les éléments sont :
- texte
le markup ou la chaîne de caractères sur lequel porte l’annotation ;
- annotation
un markup ou une chaîne de caractères constituant le texte de l’annotation qui sera reportée en bas de page.
Par exemple :
\book { \header { tagline = ##f } \markup { "A simple" \auto-footnote "tune" \italic " By me" "is shown below. It is a" \auto-footnote "recent" \italic " Aug 2012" "composition." } \relative { a'4 b8 e c4 d } }
Notes de bas de page personnalisées dans du texte
La syntaxe consacrée dans le cas d’une gestion personnalisée des appels de note est :
\markup { … \footnote appel annotation … }
Ses les éléments sont :
- appel
un markup ou une chaîne de caractères représentant l’appel de note affecté à ce point de référence. Notez bien que cette marque ne sera pas reproduite automatiquement avant le texte proprement dit de l’annotation.
- annotation
un markup ou une chaîne de caractères constituant le texte de l’annotation qui sera reportée en bas de page, précédé de l’appel.
N’importe quel caractère simple tel que *
ou +
peut
s’utiliser en tant qu’appel de note, comme nous l’avons vu à la rubrique
Notes de bas de page dans une expression musicale. D’autres
caractères particuliers sont accessibles sous forme de raccourci – voir
la rubrique Équivalents ASCII :
\book { \paper { #(include-special-characters) } \header { tagline = ##f } \markup { "A simple tune" \footnote "*" \italic "* By me" "is shown below. It is a recent" \footnote \super † \concat { \super † \italic " Aug 2012" } "composition." } \relative { a'4 b8 e c4 d } }
Un appel de note peut aussi se libeller sous la forme d’un point de code unicode – voir la rubrique Unicode :
\book { \header { tagline = ##f } \markup { "A simple tune" \footnote \super \char##x00a7 \concat { \super \char##x00a7 \italic " By me" } "is shown below. It is a recent" \footnote \super \char##x00b6 \concat { \super \char##x00b6 \italic " Aug 2012" } "composition." } \relative { a'4 b8 e c4 d } }
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets et interfaces.
Manuel de notation : Commentaires textuels, Équivalents ASCII, Indications textuelles, Info-bulle, Liste des caractères spéciaux, Unicode.
Référence des propriétés internes : FootnoteEvent, FootnoteItem, FootnoteSpanner, Footnote_engraver.
Problèmes connus et avertissements
Les notes de bas de page ne peuvent que s’empiler l’une au-dessus de l’autre ; elles ne seront jamais présentées à la queue leu leu.
Silences multimesures, ligatures automatiques et paroles ne peuvent se voir affecter de note de bas de page.
Les notes de bas de page peuvent générer des chevauchements quand elles sont trop nombreuses sur une même page.
3.2.5 Référencement des numéros de page
LilyPond vous permet, à l’aide de la commande \label
, d’insérer
des points de référence dans un ouvrage, aussi bien en dehors qu’au fil
de la musique. Ce point de référence pourra être ensuite repris à
l’intérieur d’un markup ; vous pourrez même y ajouter le
numéro de page grâce à la commande de markup \page-ref
.
\header { tagline = ##f } \book { \label #'firstScore \score { { c'1 \pageBreak \mark A \label #'markA c'1 } } \markup { Le premier mouvement débute à la page \page-ref #'firstScore "0" "?" } \markup { Le repère A est à la page \page-ref #'markA "0" "?" } }
L’instruction \page-ref
prend trois arguments :
-
le point de référence, sous la forme d’un symbole Scheme, comme par
exemple
#'firstScore
, - un « emporte-pièce » afin d’estimer la longueur totale du markup, et
- un texte de remplacement au cas où la référence ne serait pas retrouvée.
La présence de l’emporte-pièce est rendue nécessaire par le fait que les
markups sont générés avant que les sauts de page ne soient
positionnés. Bien que le numéro de page en question ne soit pas encore
déterminé, LilyPond doit connaître les dimensions de ce markup.
Vous pouvez, lorsque l’ouvrage contiendra plus de dix pages, stipuler un
emporte-pièce sur deux caractères – soit "00"
.
Commandes prédéfinies
3.2.6 Table des matières
La commande \markuplist \table-of-contents
vous permettra de
générer une table des matières. Les éléments qui la composeront sont
créés par la commande \tocItem
, insérée indépendamment ou au sein
d’une expression musicale.
\markuplist \table-of-contents \pageBreak \tocItem \markup "Premier mouvement" \score { { c'4 % @dots{} \tocItem \markup "Passage spécifique du premier mouvement" d'4 % @dots{} } } \tocItem \markup "Second mouvement" \score { { e'4 % @dots{} } }
Les markups dévolus à la mise en forme de la table des matières
se définissent dans le bloc \paper
. LilyPond dispose de deux
markups prédéfinis :
-
tocTitleMarkup
Utilisé pour mettre en forme le titre de la table des matières.
tocTitleMarkup = \markup \huge \column { \fill-line { \null "Table of Contents" \null } \null }
-
tocItemMarkup
Utilisé pour mettre en forme les éléments au sein de la table des matières.
tocItemMarkup = \markup \fill-line { \fromproperty #'toc:text \fromproperty #'toc:page }
Ces variables sont adaptables.
Voici comment, par exemple, franciser le titre :
\paper { tocTitleMarkup = \markup \huge \column { \fill-line { \null "Table des matières" \null } \hspace #1 }
L’exemple suivant illustre la manière de modifier la taille des éléments de la table des matières :
tocItemMarkup = \markup \large \fill-line { \fromproperty #'toc:text \fromproperty #'toc:page }
Notez bien la manière de référencer le libellé et le numéro de page dans
la définition de tocItemMarkup
.
L’élément et son numéro de page peuvent se rejoindre par une ligne pointillée :
\header { tagline = ##f } \paper { tocItemMarkup = \tocItemWithDotsMarkup } \book { \markuplist \table-of-contents \tocItem \markup { Allegro } \tocItem \markup { Largo } \markup \null }
N’hésitez pas à définir vous-même d’autres commandes et markups afin de construire une table plus élaborée. Dans l’exemple qui suit, nous créons un nouveau style d’élément dans le but de mentionner les actes dans la table des matières d’un opéra :
Commençons par définir une nouvelle variable de type markup
–
appelée tocActMarkup
– au sein du bloc \paper
.
\paper { tocActMarkup = \markup \large \column { \hspace #1 \fill-line { \null \italic \fromproperty #'toc:text \null } \hspace #1 } }
Créons ensuite une fonction musicale (tocAct
) utilisant la
nouvelle définition de markup tocActMarkup
.
tocAct = #(define-music-function (text) (markup?) (add-toc-item! 'tocActMarkup text))
Dans un fichier LilyPond, l’utilisation de cette définition personnalisée pourrait ressembler à ceci :
Voici comment utiliser la commande \fill-with-pattern
dans le
cadre d’une table des matières :
tocItemMarkup = \markup { \fill-line { \override #'(line-width . 70) \fill-with-pattern #1.5 #CENTER . \fromproperty #'toc:text \fromproperty #'toc:page } }
Commandes prédéfinies
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘../ly/toc-init.ly’.
3.3 Travail sur des fichiers texte
3.3.1 Insertion de fichiers LilyPond | ||
3.3.2 Différentes éditions à partir d’une même source | ||
3.3.3 Caractères spéciaux |
3.3.1 Insertion de fichiers LilyPond
Lorsqu’un projet prend de l’importance en volume, il est judicieux de le scinder en plusieurs fichiers, auxquels vous ferez référence avec un simple
\include "autrefichier.ly"
Une ligne \include "autrefichier.ly"
dans un fichier revient à
recopier intégralement le contenu de ‘autrefichier.ly’ à l’endroit
même ou est placée l’instruction \include
. Vous pouvez par
exemple écrire un fichier individuel par instrument, puis les regrouper
pour former le fichier « conducteur ». Les différentes variables
définies dans les fichiers séparés seront normalement reprises et
utilisables dans le fichier formant le conducteur. Les sections
balisées dans les fichiers individuels peuvent être réutilisées en
différents endroit de la partition, comme expliqué à la rubrique
Différentes éditions à partir d’une même source.
Lorsque le fichier auquel il est fait référence se trouve dans le même
répertoire, donner seulement son nom en argument à la commande
\include
suffit. S’il se trouve ailleurs, vous devrez indiquer
le chemin d’accès, absolu ou relatif, en respectant toutefois la syntaxe
UNIX – autrement dit, le séparateur de répertoire est une oblique
normale /
et non l’oblique inverse \
de DOS ou Windows.
Par exemple, si le fichier ‘truc.ly’ se trouve dans le répertoire
supérieur au répertoire de travail, la ligne devra être
\include "../truc.ly"
ou bien, si les fichiers correspondant aux parties d’orchestre se trouvent dans le sous-répertoire ‘parties’ relativement au répertoire courant, vous devrez mentionner
\include "parties/VI.ly" \include "parties/VII.ly" etc.
Les fichiers à inclure peuvent eux-mêmes contenir des instructions
\include
. Ces instructions \include
de second niveau ne
pourront, par défaut, être interprétées qu’une fois intégrées dans le
fichier principal ; leur argument doit donc comporter le chemin
relativement au fichier principal et non par rapport au fichier dans
lequel cette inclusion est mentionnée. Vous pouvez toutefois influer
sur ce comportement de manière globale à l’aide de l’option
-drelative-includes
en ligne de commande ou en ajoutant une
clause #(ly:set-option 'relative-includes #t)
en tête du fichier
principal.
Lorsque relative-include
est valorisé à #t
, le chemin à
suivre pour chacune des commandes \include
sera pris relativement
au fichier qui la contient. Cette option est vouée à être activée par
défaut dans une future version de LilyPond.
Selon l’endroit où relative-includes
est valorisé à #t
ou
#f
, la commande \include
permettra d’incorporer des
fichiers contenus dans l’arborescence du répertoire principal et des
fichiers situés ailleurs. Si, par exemple, une biblothèque générale
libA a été créée pour utiliser des sous-fichiers à l’aide
d’inclusions dans un fichier catalogue, les clauses \include
devront être précédées d’un
#(ly:set-option #relative-includes #t)
de telle sorte
qu’elles soient interprétées correctement lorsque rapatriées dans
le fichier ‘.ly’ principal. Examinons cela dans les faits :
libA/ libA.ly A1.ly A2.ly …
puis le fichier catalogue, libA.ly
, qui contient
#(ly:set-option 'relative-includes #t) \include "A1.ly" \include "A2.ly" … % retour au réglage par défaut #(ly:set-option 'relative-includes #f)
Tout fichier .ly
peut désormais consulter l’intégralité de cette
bibliothèque grâce à un simple
\include "~/libA/libA.ly"
Un positionnement judicieux des commutateurs permet de gérer des structures de fichiers plus complexes.
Vous pouvez inclure des fichiers dont vous spécifierez le chemin d’accès sur la ligne de commande au moment de lancer la compilation. L’appel à ces fichiers ne mentionnera alors que leur nom. Par exemple, si vous voulez compiler avec cette méthode le fichier ‘principal.ly’ qui inclut des fichiers situés dans le sous-répertoire ‘parties’, placez vous dans le répertoire contenant ‘principal.ly’, puis tapez
lilypond --include=parties principal.ly
tout en ayant bien dans ‘principal.ly’
\include "VI.ly" \include "VII.ly" etc.
Lorsqu’un fichier est voué à être inclus dans nombre de partitions, vous
pouvez le placer dans le répertoire de LilyPond ‘../ly’.
Attention : ce répertoire varie selon votre installation, comme
indiqué au chapitre
Autres sources de documentation. Ce
fichier sera inclus dès lors que vous fournirez uniquement son nom en
argument à la fonction \include
. C’est par exemple le cas du
fichier de définition particulier ‘gregorian.ly’.
Au moment où vous lancez LilyPond, un certain nombre de fichiers se
retrouvent inclus par défaut ; il suffit d’activer le mode verbeux
en faisant lilypond --verbose
pour s’en rendre compte. Vous
verrez ainsi défiler, en plus de nombreuses informations, le nom d’un
certain nombre de fichiers et de chemins d’accès. Les fichiers les plus
important sont mentionnés au chapitre
Autres sources de documentation. Si vous venez à les
modifier, rappelez-vous qu’ils seront écrasés à l’installation d’une
nouvelle version de LilyPond.
Vous trouverez quelques exemples simples d’utilisation de la commande
\include
au chapitre
Conducteurs et parties.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation, Conducteurs et parties.
Problèmes connus et avertissements
Lorsque vous incluez un fichier qui porte le même nom que l’un des fichiers d’initialisation de LilyPond, le fichier de la distribution de LilyPond aura préséance.
3.3.2 Différentes éditions à partir d’une même source
Plusieurs méthodes permettent de générer différentes versions d’une partition à partir d’une même source. Les variables – ou identificateurs – sont sûrement le moyen le plus simple de combiner de différente manière des passages relativement longs, alors que les balises permettront de sélectionner de courts fragments selon leur utilisation.
Quelle que soit la méthode utilisée, séparer la notation de la structure de la partition vous donnera plus de liberté dans l’agencement de l’ouvrage final, puisque vous ne reviendrez pas sur la musique qui le compose.
Utilisation de variables | ||
Utilisation de balises | ||
Globalisation des réglages |
Utilisation de variables
Un fragment musical identifié par une variable est réutilisable à divers endroits de la partition, comme nous l’avons vu à la rubrique Organisation du code source avec des variables. Par exemple, une partition pour chœur a cappella comporte souvent une réduction pour piano reprenant toutes les voix ; il s’agit de la même musique, et vous ne devrez donc la saisir qu’une seule fois. D’autre part, la musique issue de deux variables peut se combiner sur une seule portée, comme nous l’avons vu à la rubrique Regroupement automatique de parties. Prenons l’exemple suivant :
sopranoMusic = \relative { a'4 b c b8( a) } altoMusic = \relative { e'4 e e f } tenorMusic = \relative { c'4 b e d8( c) } bassMusic = \relative { a4 gis a d, } allLyrics = \lyricmode { King of glo -- ry } << \new Staff = "Soprano" \sopranoMusic \new Lyrics \allLyrics \new Staff = "Alto" \altoMusic \new Lyrics \allLyrics \new Staff = "Tenor" { \clef "treble_8" \tenorMusic } \new Lyrics \allLyrics \new Staff = "Bass" { \clef "bass" \bassMusic } \new Lyrics \allLyrics \new PianoStaff << \new Staff = "RH" { \set Staff.printPartCombineTexts = ##f \partcombine \sopranoMusic \altoMusic } \new Staff = "LH" { \set Staff.printPartCombineTexts = ##f \clef "bass" \partcombine \tenorMusic \bassMusic } >> >>
Générer une partition chorale ou la réduction pour piano ne requiert que de modifier la structure des éléments, sans aucunement toucher à la musique.
Dans le cas d’une partition relativement longue, vous pouvez isoler la définition des différentes variables dans des fichiers séparés que vous rappellerez ensuite, comme indiqué à la rubrique Insertion de fichiers LilyPond.
Utilisation de balises
La commande \tag #'partieA
affecte à une expression
musicale le nom partieA. Les expressions ainsi balisées pourront
être filtrées par la suite, à l’aide de \keepWithTag #'nom
ou \removeWithTag #'nom
. Ces filtres fonctionnent de la
manière suivante :
Filtre | Résultat |
---|---|
Musique balisée précédée de \keepWithTag #'nom ou
\keepWithTag #'(nom1 nom2…) | Musique non balisée et musique balisée par l’un des noms de balise fournis seront incluses ; la musique balisée autrement est exclue. |
Musique balisée précédée de \removeWithTag #'nom ou
\removeWithTag #'(nom1 nom2…) | Musique non balisée et fragments appelés autrement que par l’un des noms fournis seront inclus ; la musique balisée par autre chose que les noms mentionnés est exclue. |
Musique balisée non précédée de \keepWithTag ou
\removeWithTag | Musique balisée et non balisée seront incluses. |
L’argument des commandes \tag
, \keepWithTag
et
\removeWithTag
doit être un symbole ou une liste de symboles
(tel que #'conducteur
ou #'(violonI violonII)
), suivi
d’une expression musicale. Si, et seulement si les symboles sont
des indentifiants LilyPond valides (caractères alphabétiques uniquement,
sans chiffre, souligné ou tiret) qui ne peuvent se confondre avec des
notes, le #'
peut s’omettre et, pour raccourcir, une liste de
symbole peut utiliser le point en séparateur – autrement dit,
\tag #'(violinI violinII)
peut s’écrire \tag
violinI.violinII
. Ceci s’applique aussi bien pour \keepWithTag
que pour \removeWithTag
.
Dans l’exemple qui suit, nous obtenons deux versions du même extrait, l’une pour le conducteur, l’autre pour l’instrumentiste qui, elle, comportera les ornements développés.
music = \relative { g'8. c32 d \tag #'trills { d8.\trill } \tag #'expand { \repeat unfold 3 { e32 d } } c32 d } \score { \keepWithTag #'trills \music } \score { \keepWithTag #'expand \music }
Il est parfois plus aisé d’exclure des fragments :
music = \relative { g'8. c32 d \tag #'trills { d8.\trill } \tag #'expand {\repeat unfold 3 { e32 d } } c32 d } \score { \removeWithTag #'expand \music } \score { \removeWithTag #'trills \music }
Ce principe de filtrage peut s’appliquer aux articulations, textes, etc. Il suffit de positionner
-\tag #ma-balise
avant l’articulation ou le texte, comme ici :
c1-\tag #'doigt ^4 c1-\tag #'gaffe ^"Attention !"
Ceci définira une note avec une indication conditionnelle de doigté ou un texte.
Vous pouvez baliser différemment la même expression musicale en
saisissant plusieurs \tag
ou bien en combinant plusieurs
balises dans une liste :
music = \relative c'' { \tag #'a \tag #'both { a4 a a a } \tag #'(b both) { b4 b b b } } << \keepWithTag #'a \music \keepWithTag #'b \music \keepWithTag #'both \music >>
L’application concomitante de plusieurs filtres \removeWithTag
à
la même expression musicale permet d’exclure plusieurs balisages.
Une liste fournie en argument à un unique \removeWithTag
produira le même effet :
music = \relative c'' { \tag #'A { a4 a a a } \tag #'B { b4 b b b } \tag #'C { c4 c c c } \tag #'D { d4 d d d } } \new Voice { \removeWithTag #'B \removeWithTag #'C \music \removeWithTag #'(B C) \music }
L’application de plus d’un filtre \keepWithTag
à la même
expression musicale aboutit à l’exclusion de tous les balisages.
En effet, si le premier filtre exclut tous les autres balisages,
l’application du second exclura les effets du premier.
L’utilisation d’une unique commande \keepWithTag
avec une
liste de balises est en pareil cas des plus pertinente : seront
exclus tous les fragments non concernés par l’une quelconque des
balises mentionnées.
music = \relative c'' { \tag #'violinI { a4 a a a } \tag #'violinII { b4 b b b } \tag #'viola { c4 c c c } \tag #'cello { d4 d d d } } \new Staff { \keepWithTag #'(violinI violinII) \music }
imprimera les \tag
s violinI et violinII, mais ni
viola ni cello.
Bien que \keepWithTag
soit efficace pour gérer un jeu
d’alternatives, le rejet de musique filtrée par des balises
étrangères se révèle problématique lorsque les \tag
sont
utilisés à plusieurs fins. Des « groupements de balises » peuvent
alors être déclarés :
\tagGroup #'(violinI violinII viola cello)
Les différents filtres appartiennent désormais tous à un seul regroupement. Notez bien qu’une balise ne saurait être membre de plusieurs regroupements.
\keepWithTag #'violinI …
ne prendra désormais en compte que la musique concernée par la balise
violinI
du groupe de filtres : tout élément de la musique qui
serait balisé par l’un des autres filtres de ce jeu sera rejeté.
music = \relative { \tagGroup #'(violinI violinII viola cello) \tag #'violinI { c''4^"violinI" c c c } \tag #'violinII { a2 a } \tag #'viola { e8 e e2. } \tag #'cello { d'2 d4 d } R1^"non balisé" } \new Voice { \keepWithTag #'violinI \music }
Dans le cadre de la commande \keepWithTag
, seules les balises du
regroupement mentionnées dans la commande seront visibles.
Il peut arriver que vous ayez besoin de raccorder quelque chose en un
point particulier d’une expression musicale. Les commandes
\pushToTag
et \appendToTag
permettent d’insérer du
matériau, qu’il soit antérieur ou postérieur, à des éléments
d’une construction musicale existante. La musique séquentielle ou
simultanée comporte assurément des éléments
:
music = { \tag #'here { \tag #'here <<c''>> } } { \pushToTag #'here c' \pushToTag #'here e' \pushToTag #'here g' \music \appendToTag #'here c' \appendToTag #'here e' \appendToTag #'here g' \music }
Ces deux instructions sont affectées d’une balise, le matériau à raccorder à chaque instance de la balise, et l’expression balisée.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Insertion de fichiers LilyPond, Regroupement automatique de parties.
Problèmes connus et avertissements
L’application d’un \relative
à une expression musicale
obtenue par filtrage à l’aide de \keepWithTag
ou
\removeWithTag
peut générer des changements d’octave,
puisque seules les hauteurs récupérées dans ce filtre seront
prises en considération. Une instruction \relative
qui
précède les commandes \keepWithTag
ou
\removeWithTag
permet d’éviter ce risque, dans la mesure où
elle viendra « recaler » ces hauteurs récupérées.
Globalisation des réglages
Vous pouvez regrouper dans un fichier indépendant vos réglages personnels que vous inclurez au besoin :
lilypond -dinclude-settings=MES_REGLAGES.ly MA_PARTITION.ly
Vous pouvez ainsi stocker dans un fichier séparé vos réglages en matière de format de papier, de fontes utilisées ou vos définitions particulières. Selon le fichier de réglages que vous mentionnerez, vous obtiendrez facilement différentes éditions à partir d’une même source quelle qu’elle soit.
Cette technique peut s’utiliser en combinaison avec des feuilles de styles, comme indiqué au chapitre Feuilles de style.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Feuilles de style, Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Insertion de fichiers LilyPond.
3.3.3 Caractères spéciaux
Codage du texte | ||
Unicode | ||
Équivalents ASCII |
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Codage du texte
LilyPond utilise le jeu de caractères défini par le consortium Unicode et la norme ISO/CEI 10646. Chaque caractère est identifié par un nom unique et associé à un point de code, ce qui permet dans l’absolu de couvrir tous les langages. Unicode permet de coder tous les caractères utilisés par toutes les langues écrites du monde. LilyPond utilise le codage UTF-8 (UTF pour Unicode Transformation Format) qui permet de représenter les caractères latins sur un octet et les autres sur une longueur allant jusqu’à quatre octets.
L’apparence réelle des caractères est déterminée par les glyphes ou graphèmes tels que définis dans les différentes polices disponibles. Une police, ou une fonte, définit la mise en correspondance d’un sous-ensemble de points de code unicode en glyphes. LilyPond recourt à la bibliothèque Pango pour assurer le rendu des textes multilingues.
LilyPond n’effectue aucune conversion d’encodage que ce soit. Ceci implique donc que tout texte – un titre, des paroles ou même une instruction musicale – comportant des caractères non ASCII soit codé en UTF-8. Le plus sûr moyen de saisir du texte de la sorte consiste à utiliser un éditeur supportant l’unicode et à enregistrer vos fichier en UTF-8. C’est le cas pour la plupart des éditeurs actuels, que ce soit vim, Emacs, jEdit et Gedit. Tous les systèmes Windows postérieurs à NT utilisent Unicode en natif ; même Notepad est capable d’éditer et sauvegarder un fichier en UTF-8 – sans parler de l’excellente alternative qu’est BabelPad.
La compilation d’un fichier LilyPond comportant des caractères non ASCII qui n’aurait pas été enregistré dans l’encodage UTF-8 vous renverra l’erreur
FT_Get_Glyph_Name () erreur : invalid argument
Voici un exemple utilisant du texte en cyrillique, en hébreux et en portugais.
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Unicode
Lorsque vous avez besoin d’un caractère dont vous connaissez le point de
code mais que votre éditeur ne permet pas de saisir directement, vous
pouvez utiliser les instructions \char ##xhhhh
ou
\char #dddd
au sein d’un bloc \markup
– hhhh
et dddd
correspondant respectivement à la valeur hexadécimale ou
décimale. Même s’il est inutile de saisir les zéros superflus, il est
de bon ton de stipuler les quatre caractères formant la représentation
hexadécimale. Évitez cependant l’encodage UTF-8 d’un point de code
après un \char
; les encodages UTF-8 comprennent un bit
supplémentaire indiquant le nombre d’octets. Une table de
correspondance entre les codes Unicode et le nom des caractères ainsi
que leur code hexadécimal est disponible sur le site du consortium
Unicode, http://www.unicode.org/.
Par exemple, \char ##x03BE
et \char #958
correspondent
tous deux au caractère unicode U+03BE, dénommé « Greek Small Letter
Xi ».
Quel que soit le point de code spécifié de cette manière, il ne vous sera alors pas nécessaire d’enregistrer votre fichier en UTF-8. Vous devrez toutefois disposer d’une fonte contenant ce caractère qui soit accessible à LilyPond.
L’exemple suivant illustre la manière d’insérer un caractère sous sa forme hexadécimale, à la fois dans un repère, dans une articulation, dans des paroles et dans du texte indépendant.
\score { \relative { c''1 \mark \markup { \char ##x03EE } c1_\markup { \tiny { \char ##x03B1 " to " \char ##x03C9 } } } \addlyrics { O \markup { \concat { Ph \char ##x0153 be! } } } } \markup { "Copyright 2008--2015" \char ##x00A9 }
Le signe copyright dans le champ de titrage consacré s’inscrit de la manière suivante :
\header { copyright = \markup { \char ##x00A9 "2008" } }
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Équivalents ASCII
Dès lors que vous aurez inclus la liste de leur équivalent ASCII, LilyPond reconnaîtra un certain nombre de caractères spéciaux :
\paper { #(include-special-characters) } \markup "&flqq; – &OE;uvre incomplète… &frqq;" \score { \new Staff { \repeat unfold 9 a'4 } \addlyrics { This is al -- so wor -- kin'~in ly -- rics: –_&OE;… } } \markup \column { "The replacement can be disabled:" "– &OE; …" \override #'(replacement-alist . ()) "– &OE; …" }
L’extension de cette liste est possible aussi bien de manière globale :
\paper { #(add-text-replacements! '(("100" . "hundred") ("dpi" . "dots per inch"))) } \markup "A 100 dpi."
qu’en un point particulier de votre source :
\markup \replace #'(("100" . "hundred") ("dpi" . "dots per inch")) "A 100 dpi."
Voir aussi
Manuel de notation : Liste des caractères spéciaux.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/text-replacements.ly’.
3.4 Contrôle des sorties
3.4.1 Extraction de fragments musicaux | ||
3.4.2 Ignorer des passages de la partition | ||
3.4.3 Formats de sortie alternatifs | ||
3.4.4 Changement des fontes musicales |
3.4.1 Extraction de fragments musicaux
LilyPond permet d’extraire des fragments d’une partition, une fois
definis explicitement le ou les emplacements de la musique concernés au
sein du bloc \layout
du fichier source, grâce à la fonction
clip-regions
, puis en lançant lilypond
avec l’option
-dclip-systems
.
\layout { clip-regions = #(list (cons (make-rhythmic-location 5 1 2) (make-rhythmic-location 7 3 4))) }
L’exemple ci-dessus permet d’extraire un seul fragment débutant
après une blanche dans la cinquième mesure (5 1 2
) et
finissant après trois noires dans la septième
mesure (7 3 4
).
D’autres fragments seront extraits dès lors que d’autres paires de
make-rhythmic-location
auront été ajoutées à la liste de
clip-regions
présente dans le bloc \layout
.
Chaque fragment sera généré individuellement sous la forme d’un fichier
EPS
, converti en PDF
ou PNG
selon le format que
vous aurez stipulé. La musique extraite est rendue comme si elle avait
été littéralement « découpée » dans la partition. Par voie de
conséquence, un fragment dépassant une ligne fera l’objet d’autant de
fichiers séparés que de lignes de la partition complète.
Voir aussi
Manuel de notation :
Le bloc \layout
.
Manuel d’utilisation : Utilisation en ligne de commande.
3.4.2 Ignorer des passages de la partition
Dans un travail de transcription ou de recopie de la musique, ce qui vous intéresse plus particulièrement se situe à la fin, là même où vous en êtes dans la notation. Dans le but de gagner du temps dans le processus de correction, vous pouvez « escamoter » le reste et ne générer que les dernières mesures en insérant
showLastLength = R1*5 \score { … }
dans votre fichier source. Ceci aura pour effet de ne générer que les
cinq dernières mesures – si tant est que le morceau soit à 4/4 – de
tous les \score
de votre fichier. Dans le cas d’un œuvre
conséquente, cette pratique s’avère fort utile puisqu’elle évite de tout
générer. Vous pourriez aussi être amené à retravailler le début d’une
œuvre, pour y ajouter une partie par exemple, auquel cas c’est la
propriété showFirstLength
que vous utiliserez.
Vous pouvez contrôler très finement les parties à escamoter, grâce au
commutateur Score.skipTypesetting
: lorsqu’il est activé,
aucune gravure n’est réalisée.
Ce commutateur agit aussi sur la sortie MIDI. Notez bien que tous les événements seront escamotés, y compris les changements de tempo ou d’instrument – vous voilà prévenu !
\relative c' { c1 \set Score.skipTypesetting = ##t \tempo 4 = 80 c4 c c c \set Score.skipTypesetting = ##f d4 d d d }
Dans le cadre de musique polyphonique, Score.skipTypesetting
s’applique à toutes les voix et portées. Vous gagnerez donc encore plus
de temps.
3.4.3 Formats de sortie alternatifs
En matière de partition imprimable, LilyPond génère par défaut des documents au format PostScript (PS) et Portable Document Format (PDF). Vous pouvez aussi obtenir des documents au format Scalable Vector Graphics (SVG), Encapsulated PostScript (EPS) ou Portable Network Graphics (PNG) dès lors que vous aurez lancé LilyPond en ligne de commande avec l’option ad hoc – voir Utilisation en ligne de commande à ce sujet.
3.4.4 Changement des fontes musicales
Gonville est une alternative au jeu de glyphes Feta inclus dans la fonte Emmentaler que LilyPond utilise par défaut. Vous pouvez la télécharger à partir de
http://www.chiark.greenend.org.uk/~sgtatham/gonville/
Voici quelques mesures utilisant la police Gonville :

Et ces même mesures avec les glyphes Feta de LilyPond :

Instructions d’installation pour MacOS
Téléchargez puis décompressez l’archive zip. Recopiez le répertoire
lilyfonts
dans ‘SHARE_DIR/lilypond/current’ – voir
Autres sources de documentation à ce sujet. Renommez le
répertoire fonts
qui s’y trouve en fonts_orig
, puis le
répertoire lilyfonts
en fonts
. Il vous suffira, pour
retrouver la fonte Emmentaler, de renommer fonts_orig
en
fonts
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : La fonte Emmentaler.
Problèmes connus et avertissements
Gonville ne permet pas de générer de la notation ancienne, et certains glyphes ajoutés depuis lors aux jeux de caractères en soient absent. Consultez le site de l’auteur pour de plus amples informations ainsi qu’à propos des conditions d’utilisation.
3.5 Génération de fichiers MIDI
LilyPond peut produire des fichiers conformes au standard MIDI (Musical Instrument Digital Interface), ce qui permet de vérifier le rendu à l’oreille grace à un logiciel ou un périphérique sachant interpréter le MIDI. L’écoute du rendu en MIDI permet de contrôler aisément ce que vous avez saisi : octaves et altérations erronées heurteront votre oreille avertie !
Les fichiers MIDI, contrairement aux fichiers AAC, MP3 ou Vorbis, ne contiennent pas de son et nécessitent donc le recours à un logiciel supplémentaire pour les écouter.
3.5.1 Notation prise en compte dans le MIDI
LilyPond retranscrit par défaut dans un fichier MIDI les éléments de notation suivant :
- les marques de respiration,
- les accords nommés,
- les crescendos et decrescendos s’étendant sur plusieurs notes – le volume s’ajuste linéairement entre les deux extrêmes,
- les indications de nuance, de
ppppp
àfffff
, y comprismp
,mf
etsf
, - les microtonalités mais pas sous forme d’accord ; leur rendu nécessite cependant un lecteur qui prenne en charge la modulation,
- les paroles,
- les hauteurs,
- le rythme sous forme de durée de note, y compris les n-olets,
- les articulations « simples » comme staccato, staccatissimo, accent, marcato et portato,
- les changements de tempo indiqués par un
\tempo
, - les liaisons de tenue,
- les tremolos, excepté ceux utilisant la syntaxe
«
:
[nombre] ».
Spatialisation, balance, expression, réverbération et chorus peuvent se contrôler à l’aide de propriétés de contexte – voir Propriétés de contextes et effets MIDI.
En combinaison avec le script ‘articulate’, d’autres éléments seront aussi reportés en MIDI :
- les appoggiatures – celles-ci prendront la moitié de la valeur,
dépourvue de point, de la note qui les suit – par exemple,
\appoggiatura c8 d2.
le do (noté
c
) prendra la valeur d’une noire. - les ornements (mordants, trilles et groupettos, etc.),
- rallentando, accelerando, ritardando et a tempo,
- les liaisons y compris de phrasé,
- les tenutos.
Voir Amélioration du rendu MIDI.
3.5.2 Notation non prise en compte dans le MIDI
Certains éléments de notation ne peuvent être retranscrits dans un fichier MIDI :
- les articulations autres que staccato, staccatissimo, accent, marcato et portato,
- les crescendos et decrescendos sur une seule note,
- les points d’orgue,
- la basse chiffrée,
- les glissandos,
- les chutes ou sauts,
- les accords en microtonalité,
- le rythme indiqué sous forme d’annotation, comme « swing »,
- les changements de tempo indiqués sous forme d’annotation (sans
\tempo
), - les trémolos indiqués par la syntaxe «
:
[nombre] ».
3.5.3 Le bloc MIDI
LilyPond générera un fichier MIDI dès que vous ajouterez un bloc
\midi
, même vide, au sein du bloc \score
:
\score { …musique… \layout { } \midi { } }
Note : Lorsque le bloc \score
contient uniquement un bloc
\midi
(autrement dit pas de bloc \layout
),
LilyPond produira uniquement la sortie MIDI – aucun support visuel ne
sera généré.
L’extension par défaut des fichiers MIDI générés (.midi
) peut se
modifier en ligne de commande :
lilypond -dmidi-extension=mid MonFichier.ly
Une autre manière de procéder consiste à placer la ligne suivante au
début de votre fichier source, avant l’ouverture de tout bloc
\book
, \bookpart
ou \score
– voir
Structure de fichier :
#(ly:set-option 'midi-extension "mid")
Voir aussi
Manuel de notation : Structure de fichier.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/midi.scm’.
Problèmes connus et avertissements
Le standard MIDI dispose de 15 canaux plus un (le numéro 10) affecté aux percussions. Les portées sont assignées l’une après l’autre à un canal. Dans la mesure où une partition comporte plus de 15 portées, les portées au-delà de la quinzième partageront un même canal MIDI, sans toutefois l’écraser. Ceci peut entraîner des conflits au niveau des canaux en raison des propriétés MIDI, notamment l’instrument utilisé.
3.5.4 Gestion des nuances en MIDI
Le volume général de la sortie MIDI peut se définir, ainsi que ses modulations, en fonction des indications de nuance et les volumes relatifs entre les différents instruments.
Les indications de nuance se traduisent automatiquement en niveau de volume dans l’amplitude disponible en MIDI alors que crescendos et diminuendos auront une progression linéaire entre les extrêmes.
Indication des nuances en MIDI | ||
Réglage du volume en MIDI | ||
Réglage de propriétés dans le bloc MIDI |
Indication des nuances en MIDI
Les indications de nuance, de ppppp
à fffff
– y compris
mp
, mf
et sf
– ont des valeurs prédéfinies. Ce
coefficient est alors appliqué pour corriger le volume général de façon
à obtenir le niveau sonore qui sera retranscrit dans le fichier de
sortie pour la nuance considérée. Nous allons, par défaut, de 0,25 pour
un ppppp à 0,95 pour un fffff. Les
correspondances entre nuance et fraction de volume sont répertoriées
dans le fichier ‘scm/midi.scm’.
Morceaux choisis
Création de nuance particulière pour la sortie MIDI
L’exemple suivant illustre la manière de créer une indication de nuance, absente de la liste par défaut, et de lui assigner une valeur spécifique utile à la sortie MIDI.
L’indication de nuance \rfz
(rinforzando) se voit
attribué une valeur de 0.9
.
#(define (myDynamics dynamic) (if (equal? dynamic "rfz") 0.9 (default-dynamic-absolute-volume dynamic))) \score { \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"cello" \set Score.dynamicAbsoluteVolumeFunction = #myDynamics \new Voice { \relative { a'4\pp b c-\rfz } } } \layout {} \midi {} }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/script-init.ly’, ‘scm/midi.scm’.
Morceaux choisis : MIDI.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Réglage du volume en MIDI
Les valeurs extrêmes du volume MIDI des nuances se contrôlent à l’aide
des propriétés midiMinimumVolume
et midiMaximumVolume
qui
agissent au niveau Score
. Ces propriétés sont effectives dès
lors qu’une nuance est indiquée ; une nuance de départ explicite est donc
requise pour que le volume soit ajusté dès le début de la partition.
Vous pouvez alors modifier la fraction correspondant à chaque nuance à
l’aide de la formule
midiMinimumVolume + (midiMaximumVolume - midiMinimumVolume) * fraction
Voici comment ajuster les nuances tout en limitant l’amplitude du volume entre 0,2 et 0,5 :
\score { << \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"flute" … music … } \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"clarinet" … music … } >> \midi { \context { \Score midiMinimumVolume = #0.2 midiMaximumVolume = #0.5 } } }
La définition de l’amplitude du volume MIDI au niveau d’un contexte
Staff
– grace aux propriétés midiMinimumVolume
et
midiMaximumVolume
– permet en quelque sorte d’égaliser un
instrument MIDI.
\score { \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"flute" \set Staff.midiMinimumVolume = #0.7 \set Staff.midiMaximumVolume = #0.9 … musique … } \midi { } }
Dans le cas d’une partition à plusieurs portées et différents instruments, les volumes relatifs entre les différents instruments se gèrent individuellement :
\score { << \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"flute" \set Staff.midiMinimumVolume = #0.7 \set Staff.midiMaximumVolume = #0.9 … music … } \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"clarinet" \set Staff.midiMinimumVolume = #0.3 \set Staff.midiMaximumVolume = #0.6 … music … } >> \midi { } }
La clarinette de cet exemple jouera relativement moins fort que la flûte.
En l’absence de tout réglage des propriétés de volume, LilyPond appliquera cependant un léger degré d’égalisation pour certains instruments – voir ‘scm/midi.scm’.
Morceaux choisis
Réglage de l’égalisation par défaut des instruments MIDI
L’égaliseur basique peut être modifié par la définition d’une nouvelle
procédure Scheme instrumentEqualizer
au sein du contexte
Score
. Cette procédure prend en unique argument le nom d’un
instrument MIDI et renverra une paire de fractions correspondant au
minimum et maximum de volume alloué à cet instrument.
Dans l’exemple suivant sont réglés les volumes relatifs de la flûte et de la clarinette.
#(define my-instrument-equalizer-alist '()) #(set! my-instrument-equalizer-alist (append '( ("flute" . (0.7 . 0.9)) ("clarinet" . (0.3 . 0.6))) my-instrument-equalizer-alist)) #(define (my-instrument-equalizer s) (let ((entry (assoc s my-instrument-equalizer-alist))) (if entry (cdr entry)))) \score { << \new Staff { \key g \major \time 2/2 \set Score.instrumentEqualizer = #my-instrument-equalizer \set Staff.midiInstrument = #"flute" \new Voice \relative { r2 g''\mp g fis~ 4 g8 fis e2~ 4 d8 cis d2 } } \new Staff { \key g \major \set Staff.midiInstrument = #"clarinet" \new Voice \relative { b'1\p a2. b8 a g2. fis8 e fis2 r } } >> \layout { } \midi { } }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘scm/midi.scm’.
Manuel de notation : Mise en forme de la partition.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Problèmes connus et avertissements
Les modifications apportées au volume MIDI n’interviennent que sur l’attaque d’une note, en conséquence de quoi crescendos et decrescendos n’affecteront pas le volume s’ils se produisent sur une même et unique note.
Réglage de propriétés dans le bloc MIDI
Le bloc \midi
peut contenir des aménagements pour certains
contextes, la définition de contextes particuliers ou du code permettant
de déterminer la valeur de certaines propriétés.
\score { … music … \midi { \tempo 4 = 72 } }
Le tempo est ici réglé à 72 noires par minute. Une indication de tempo
inscrite dans le bloc \midi
ne sera pas reportée sur la partition
imprimable. Cependant, tout \tempo
mentionné dans le bloc
\score
sera répercuté dans la sortie MIDI.
Placée au sein d’un bloc \midi
, la commande \tempo
détermine des propriétés lors de la phase d’interprétation de la musique
et dans le contexte de définition des sorties. Elle est alors
considérée comme une modification de contexte.
La syntaxe permettant de définir un contexte pour le \midi
est en
tout point identique à celle que vous utilisez dans le bloc
\layout
:
\score { … musique … \midi { \context { \Voice \remove "Dynamic_performer" } } }
Ces quelques lignes ont pour effet de supprimer l’application des nuances à la sortie MIDI. Vous aurez noté que les modules de traduction de LilyPond en matière de son s’appelent performers – des « interprètes ».
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Mise en forme de la partition, Signes d’interprétation.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/performer-init.ly’.
Morceaux choisis : MIDI.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Problèmes connus et avertissements
Certains lecteurs MIDI ne rendent pas correctement les changements de tempo.
Les modifications de midiInstrument
ou autres options MIDI en
début de portée peuvent se retrouver dédoublées dans la sortie MIDI.
3.5.5 Gestion des instruments MIDI
L’instrument MIDI est déterminé par la propriété midiInstrument
,
au sein d’un contexte Staff
.
\score { \new Staff { \set Staff.midiInstrument = #"glockenspiel" … music … } \midi { } }
ou
\score { \new Staff \with {midiInstrument = #"cello"} { … music … } \midi { } }
Lorsque l’instrument choisi ne correspond pas exactement à l’une des
dénominations consacrées, LilyPond le remplacera par un piano de concert
("acoustic grand"
) – voir Instruments MIDI.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Instruments MIDI, Mise en forme de la partition.
Référence des propriétés internes : Dynamic_performer.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/midi.scm’.
Problèmes connus et avertissements
Les percussions gérées par un contexte DrumStaff
sont affectées
directement au canal 10 qui leur est réservé. Certains instruments, tels
le xylophone, le marimba, le vibraphone ou les timbales, se traitent
cependant comme des instruments « classiques » puisqu’ils sont capables
d’émettre des hauteurs différentes ; leur notation relève donc d’un
contexte Staff
standard, et non d’un DrumStaff
pour
pouvoir être rendus correctement en MIDI. Une liste complète des
percussions affectées au canal 10 (channel 10 drum-kits
) est
disponible dans le fichier ‘scm/midi.scm’ – voir
Autres sources de documentation.
3.5.6 Gestion des répétitions en MIDI
Les reprises de toutes sortes peuvent être rendues dans le fichier MIDI.
Il suffit pour cela de recourir à la fonction \unfoldRepeats
, qui
développe toutes les reprises.
\score { \unfoldRepeats { \repeat tremolo 8 { c'32 e' } \repeat percent 2 { c''8 d'' } \repeat volta 2 { c'4 d' e' f' } \alternative { { g' a' a' g' } { f' e' d' c' } } } \midi { } }
Lorsque l’on veut utiliser \unfoldRepeats
seulement pour le rendu
MIDI, il faut établir deux blocs \score
: un pour le MIDI,
avec des reprises explicites, et l’autre pour la partition, avec des
reprises notées sous forme de barres de reprise, de trémolo ou de
symboles de pourcentage. Par exemple
\score { … musique … \layout { } } \score { \unfoldRepeats … musique … \midi { } }
Dans une partition comportant plusieurs voix, le développement des reprises ne sera effectif en MIDI qu’à la condition que ces reprises soient mentionnée correctement dans toutes les voix.
Voir aussi
Manuel de notation : Répétitions et reprises.
3.5.7 Affectation des canaux MIDI
Lorsque LilyPond génère un fichier MIDI à partir d’une partition, chaque note contenue dans cette partition sera automatiquement assignée à un canal MIDI, celui sur lequel elle devrait être jouée quand elle est transmise à un périphérique MIDI. Chaque canal MIDI dispose d’un certain nombre de contrôles pour, par exemple, sélectionner l’instrument +qui jouera les notes de ce canal ou bien demander au périphérique MIDI d’appliquer différents effets au son produit sur ce canal. En tout état de cause, chaque contrôle d’un canal MIDI ne peut se voir affecté que d’une seule valeur à la fois – celle-ci peut toutefois être modifiée pour, par exemple, changer d’instrument au milieu du morceau.
Le standard MIDI ne dispose que de 16 canaux par périphérique MIDI. Cette limite du nombre de canaux entraîne une limitation du nombre d’instruments pouvant jouer de concert.
LilyPond crée une piste MIDI séparée pour chaque portée (ou chaque
instrument ou voix selon la valeur de Score.midiChannelMapping
)
ainsi que pour chaque contexte de paroles. Il n’y a pas de limite au
nombre de pistes.
Afin de contourner la limitation du nombre de canaux MIDI, LilyPond
dispose de différents modes d’allocation d’un canal MIDI grâce à la
propriété de contexte Score.midiChannelMapping
. Dans tous les
cas, lorsque la limite au nombre de canaux est atteinte, LilyPond repart
du canal 0, ce qui peut affecter des notes au mauvais instrument. Cette
propriété de contexte peut prendre les valeurs suivantes :
-
'staff
-
Allocation d’un canal MIDI particulier à chacune des portées de la partition (option par défaut). Toutes les notes de toutes les voix d’une même portée partageront le canal MIDI affecté à la portée qui les englobe, et toutes seront encodées dans la même piste.
La limite des 16 canaux s’applique au nombre total de portées augmenté des contextes de paroles même si les paroles MIDI n’occupent pas de canal MIDI.
-
'instrument
-
Allocation d’un canal MIDI particulier à chaque instrument MIDI tel que spécifié dans la partition. En d’autre termes, des notes jouées par un même instrument MIDI partageront le même canal MIDI (et la même piste), même si elles proviennent de voix ou portées différentes.
Dans ce cas particulier, les contextes de paroles ne sont pas pris en compte dans la limite des 16 canaux, puisqu’ils ne sont pas assignés à un instrument MIDI, ce qui permet une meilleure allocation des canaux MIDI lorsque le nombre de portées et de contextes de paroles dépasse 16.
-
'voice
-
Allocation d’un canal MIDI particulier à chaque voix de la partition portant un nom unique parmi les voix de la portée considérée. Des voix appartenant à des portées différentes seront toujours affectées à des canaux MIDI différents, mais deux voix partageant la même portée partageront le même canal MIDI dès lors qu’elles porteront le même nom. Dans la mesure où
midiInstrument
et les différents contrôles d’effets MIDI sont des propriétés affectant le contexte de portée, ils ne peuvent se déterminer individuellement pour une voix. La première voix adoptera l’instrument et les effets spécifiés pour cette portée, et les voix dénommées différemment de la première se verront attribué l’instrument et le effets par défaut.Note : l’affectation d’instruments ou d’effets différents aux differentes voix d’une même portée s’obtient dès lors que le
Staff_performer
est déplacé du contexteStaff
au contexteVoice
tout en maintenant lemidiChannelMapping
dans le contexte'staff
ou en le réglant sur'instrument
.
Par exemple, l’affectation par défaut des canaux MIDI d’une partition
peut être réglée sur 'instrument
comme ceci :
\score { ...musique... \midi { \context { \Score midiChannelMapping = #'instrument } } }
Morceaux choisis
Affectation d’un canal MIDI par voix
Lorsque LilyPond génère un fichier MIDI, chaque portée sera par défaut affectée à un canal, quel que soit le nombre de voix qu’elle contient. Ceci permet d’éviter de se retrouver à court de canaux, sachant qu’il n’y en a que seize de disponibles par piste.
Le fait de déplacer le Staff_performer
dans le contexte
Voice
permet d’affecter à chaque voix d’une même portée un canal
MIDI spécifique. Dans l’exemple suivant, la même portée donnera lieu à
deux canaux MIDI différents, chacun étant affecté de son propre
midiInstrument
.
\score { \new Staff << \new Voice \relative c''' { \set midiInstrument = #"flute" \voiceOne \key g \major \time 2/2 r2 g-"Flute" ~ g fis ~ fis4 g8 fis e2 ~ e4 d8 cis d2 } \new Voice \relative c'' { \set midiInstrument = #"clarinet" \voiceTwo b1-"Clarinet" a2. b8 a g2. fis8 e fis2 r } >> \layout { } \midi { \context { \Staff \remove "Staff_performer" } \context { \Voice \consists "Staff_performer" } \tempo 2 = 72 } }
3.5.8 Propriétés de contextes et effets MIDI
Les différentes propriétés de contexte qui suivent permettnt d’appliquer
différents effets MIDI aux notes contenues dans le canal MIDI associé à
la portée courante, à l’instrument ou à la voix, selon la valeur
affectée à la propriété de contexte Score.midiChannelMapping
et
le contexte dans lequel le Staff_performer
réside – voir
Affectation des canaux MIDI.
Une adaptation de ces propriétés de contexte affectera toutes les notes jouées sur ce canal dès leur modification. Certains effets pourront même s’appliquer sur des notes déjà en cours, selon l’implémentation du périphérique de sortie MIDI.
LilyPond dispose des propriétés de contexte suivantes :
-
Staff.midiPanPosition
-
La spatialisation (pan position) contrôle le positionnement d’un canal MIDI entre les sorties stéréo droite et gauche. Cette propriété de contexte prend en argument une valeur entre -1.0 (
#LEFT
) et 1.0 (#RIGHT
). Une valeur de -1.0 enverra toute la puissance sonore sur le haut-parleur gauche (le droit sera silencieux), une vaaleur de 0.0 (#CENTER
) distribuera équitablement le son entre les jaut-parleurs de gauche et de droite, et une valeur de 1.0 enverra tout le son sur le haut-parleur de droite. Des valeurs entre -1.0 et 1.0 permettent d’obtenir une répartition du son entre les sorties gauche et droite d’un équipement stéréophonique. -
Staff.midiBalance
-
La balance stéréo d’un canal MIDI. Tout comme la spatialisation, cette propriété de contexte prend en argument une valeur comprise entre -1.0 (
#LEFT
) et 1.0 (#RIGHT
). Elle permet de faire varier le volume relatif envoyé aux deux haut-parleurs stéréo sans pour autant affecter la distribution des signaux stéréo. -
Staff.midiExpression
-
Le niveau d’expression, en tant que fraction du niveau maximum de volume disponible, à appliquer à un canal MIDI. Un périphérique MIDI combine le niveau d’expression des canaux MIDI et le niveau de nuance de la voix en cours (tel que défini par
\p
ou\ff
) afin d’obtenir le volume total de chacune des notes de la voix. Un contrôle de l’expression permet, par exemple, d’implémenter des effets de crescendo ou decrescendo sur une note tenue, ce que LilyPond ne sait pas faire automatiquement.Le niveau d’expression varie entre 0.0 (sans expression, autrement dit volume à zéro) et 1.0 (volume au maximum).
-
Staff.midiReverbLevel
-
Le niveau de réverbération, en tant que fraction du niveau maximum disponible, à appliquer à un canal MIDI. Cette propriété prend en argument une valeur entre 0.0 (pas d’écho) et 1.0 (effet maximal).
-
Staff.midiChorusLevel
-
Le niveau de chœur, en tant que fraction du niveau maximum disponible, à appliquer à un canal MIDI. Cette propriété prend en argument une valeur entre 0.0 (pas de chorus) et 1.0 (effet maximal).
Problèmes connus et avertissements
Dans la mesure où les fichiers MIDI ne comportent effectivement aucune donnée audio, les modifications des propriétés de contexte ne se traduisent qu’en requêtes de changement des contrôles du canal MIDI lorsque ces fichiers MIDI sont joués. La manière dont un périphérique MIDI particulier, tel un synthétiseur MIDI logiciel, gérera ces requêtes incluses dans un fichier MIDI dépend complètement de l’implémentation du périphérique : certains d’entre eux pourront simplement ignorer plusieurs, voire toutes ces requêtes. Par ailleurs, la manière dont un périphérique MIDI interprète les différentes valeurs de ces contrôles (en règle générale, le standard MIDI ne fixe le comportement qu’aux valeurs extrêmes de l’amplitude disponible pour chacun des contrôles) et leur modification alors qu’une note sur un canal est tenue, dépend de l’implémentation particulière à ce périphérique.
Lors de la génération d’un fichier MIDI, LilyPond transforme simplement les valeurs fractionnaires dans l’amplitude linéaire en valeurs entières correspondantes (de 0 à 127 et sur 7 octets, ou de 0 à 32767 et sur 14 octets pour les contrôles MIDI supportant une résolution fine). Ces valeurs entières converties sont stockées telles quelles dans le fichier MIDI généré. Pour plus d’information sur la manière dont un périphérique MIDI interprète ces valeurs, se reporter à sa documentation.
3.5.9 Amélioration du rendu MIDI
Le fichier MIDI généré par LilyPond est relativement brut. Il peut
toutefois être amélioré en affectant des instruments MIDI, en réglant
des propriétés au sein du bloc \midi
ou en utilisant le script
‘articulate’.
Le script ‘articulate’ |
Le script ‘articulate’
L’utilisation du script ‘articulate’ se fait après avoir ajouté en
tête de fichier la commande \include
appropriée :
\include "articulate.ly"
Le script créera une sortie MIDI dont les notes seront échelonées de sorte à tenir compte de toute articulation ou changement de tempo. La sortie imprimable sera toutefois modifiée en profondeur, pour refléter littéralement la sortie MIDI.
\score { \articulate << … musique … >> \midi { } }
Le script ‘articulate’ tient compte des abréviations telles que les trilles ou groupettos. L’intégralité des éléments traités est répertoriée dans le script lui-même – voir ‘ly/articulate.ly’.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation.
Manuel de notation : Mise en forme de la partition.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/articulate.ly’.
Note : Dans la mesure où le script ‘articulate’ tend à raccourcir
les accords, certaines musiques, notamment pour l’orgue, paraîtront de
moins bonne qualité. Les notes dépourvues d’articulation peuvent aussi
se voir raccourcies ; pour pallier cet inconvénient, le recours à la
fonction \articulate
devrait ne concerner que de courts
fragments, sauf à modifier les valeurs des variables contenues dans le
script ‘articulate’.
3.6 Extraction d’informations musicales
En plus de générer du graphisme et du MIDI, LilyPond peut présenter l’information musicale sous forme textuelle.
3.6.1 Affichage de notation au format LilyPond | ||
3.6.2 Affichage de la musique sous forme d’expression Scheme | ||
3.6.3 Enregistrement d’événements musicaux dans un fichier |
3.6.1 Affichage de notation au format LilyPond
La fonction musicale \displayLilyMusic
permet d’afficher en
notation LilyPond une expression musicale. Le résultat défilera dans le
terminal après avoir lancé LilyPond en ligne de commande. Par exemple,
{ \displayLilyMusic \transpose c a, { c4 e g a bes } }
affichera
{ a,4 cis4 e4 fis4 g4 }
LilyPond affichera le résultat sous forme de message en console, au
milieu de toutes les informations de compilation. Afin d’isoler ces
messages et enregistrer le résultat de la fonction
\displayLilyMusic
, pensez à rediriger la sortie vers un fichier.
lilypond fichier.ly > affichage.txt
Vous noterez que LilyPond ne se contente pas de simplement afficher
l’expression musicale, mais procède aussi à son interprétation – du
fait que \displayLilyMusic
renvoie l’expression tout en
l’affichant. La simple insertion d’un \displayLilyMusic
dans une
expression musicale permet d’obtenir l’information la concernant.
Si l’instruction \displayLilyMusic
interprète et affiche des
informations sur un fragment, la faire précéder d’un \void
aura
pour effet de l’exclure du fichier résultant.
{ \void \displayLilyMusic \transpose c a, { c4 e g a bes } c1 }
3.6.2 Affichage de la musique sous forme d’expression Scheme
Voir Affichage d'expressions musicales.
3.6.3 Enregistrement d’événements musicaux dans un fichier
LilyPond vous permet de sauvegarder dans un fichier séparé, sur la base de la portée, les événements musicaux. Vous devrez pour ce faire inclure dans votre fichier maître un fichier d’initialisation spécifique :
\include "event-listener.ly"
Pour chaque portée que comporte votre partition, vous obtiendrez un fichier ‘NOMFICHIER-PORTÉENOMMÉE.notes’ ou ‘NOMFICHIER-unnamed-staff.notes’. Notez bien que si plusieurs portées ne sont pas explicitement nommées, tous leurs événements seront regroupés et mélangés dans le même fichier. Le résultat ressemblera à ceci :
0.000 note 57 4 p-c 2 12 0.000 dynamic f 0.250 note 62 4 p-c 7 12 0.500 note 66 8 p-c 9 12 0.625 note 69 8 p-c 14 12 0.750 rest 4 0.750 breathe
Il s’agit d’un tableau dont les colonnes sont délimitées par une tabulation. Chaque ligne comporte deux champs fixes suivis d’un certain nombre de paramètres optionnels.
temps type …paramètres…
Ces informations peuvent faire l’objet d’un retraitement par d’autres programmes, comme des scripts python, aux fins de recherche en analyse musicologique ou des expériences à partir du rendu de LilyPond.
Problèmes connus et avertissements
Tous les événements ne sont pas pris en charge par ‘event-listener.ly’. Il s’agit en premier lieu d’une démonstration, un « proof of concept » du potentiel de LilyPond. Si certains des éléments que vous cherchez à obtenir n’apparaissent pas, recopiez le fichier ‘event-listener.ly’ dans votre répertoire et modifiez-le de telle sorte qu’il travaille selon vos attentes.
4. Gestion de l’espace
L’agencement général d’une partition dépend de trois facteurs interdépendants : la mise en page, les sauts de ligne et l’espacement. Les choix faits en matière d’espacement détermineront la densité de chacun des systèmes, ce qui influera sur le positionnement des sauts de ligne et, par voie de conséquence, sur le nombre de pages de la partition.
En pratique, cette procédure comporte quatre étapes. Dans un premier temps, des distances élastiques (springs) sont déterminées sur la base des durées. Sont alors calculées différentes possibilités de saut de ligne, chacune se voyant attribuer un « coefficient de laideur », puis est estimée la hauteur de chaque système. LilyPond opte enfin pour la combinaison entre sauts de page et de ligne qui offre la meilleure occupation de l’espace, tant horizontalement que verticalement.
Les réglages qui influencent la mise en forme se placent dans deux blocs
différents. Le bloc \paper {…}
étudié à la rubrique
Mise en forme de la page contient les réglages applicables à
toutes les partitions d’une partie ou de l’intégralité d’un ouvrage –
tels que format du papier, impression ou non des numéros de page, etc.
Quant au bloc \layout {…}
, qui fait l’objet de la
rubrique Mise en forme de la partition, il détermine la mise en
forme de la musique : le nombre de systèmes utilisés, l’espacement des
regroupements de portées, etc.
4.1 Mise en forme de la page | ||
4.2 Mise en forme de la partition | ||
4.3 Sauts | ||
4.4 Espacement vertical | ||
4.5 Espacement horizontal | ||
4.6 Réduction du nombre de pages de la partition |
Note : Vous verrez au fil de ce chapitre apparaître certains termes dont la traduction vous semblera assurément erronée. Il n’en est cependant rien : certains termes techniques ont une histoire particulière selon leur langue d’origine. Ainsi le vocable anglais Ragged signifie en lambeau, en loques ; dans l’univers typographique, un maître français voit un alignement à gauche – il dira « au fer à gauche » – alors que son homologue anglophone constate un ragged-right – donc du vide à droite.
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4.1 Mise en forme de la page
Nous allons examiner ici les options qui contrôlent la mise en forme des
pages attachées au bloc \paper
.
4.1.1 Le bloc \paper
Des blocs \paper
peuvent apparaître à trois différents endroits
et former ainsi une hiérarchie :
-
En début de fichier source, avant même tout bloc
\book
,\bookpart
ou\score
. -
Au sein d’un bloc
\book
et indépendamment de tout bloc\bookpart
ou\score
qu’il pourrait contenir. -
Au sein d’un bloc
\bookpart
, mais en dehors de tout bloc\score
.
Un bloc \paper
ne doit donc en aucun cas prendre place au sein
d’un bloc \score
.
Les valeurs des différents champs seront filtrées en respectant cette hiérarchie ; les valeurs définies le plus haut persisteront à moins d’être remplacées à un niveau hiérarchique inférieur.
Plusieurs blocs \paper
peuvent cohabiter à un même niveau,
notamment en raison de la présence d’inclusion de fichiers. Dans une
telle éventualité, les champs sont regroupés par niveau, la dernière
valeur rencontrée ayant préséance en cas de doublon.
Peuvent apparaître dans un bloc \paper
:
-
la fonction Scheme
set-paper-size
, -
des variables propres au bloc
\paper
qui viendront adapter la mise en page, - la définition des différents markups qui personnaliseront la mise en forme des entêtes et pieds de page ainsi que des titrages.
La fonction set-paper-size
fait l’objet de la rubrique qui suit
– Format du papier et adaptation automatique. Les variables du
bloc \paper
chargées de la mise en page sont abordées plus loin
dans ce chapitre. Quant aux définitions relatives aux markups
des entête, pied de page et titrage, elles sont étudiées à la rubrique
Titrages personnalisés.
La plupart des variables gérant le papier ne sont fonctionnelles que
lorsque mentionnées dans un bloc \paper
. Certaines, qui peuvent
toutefois apparaître dans un bloc \layout
, sont référencées à la
rubrique Le bloc \layout
.
Sauf mention contraire, toutes les variables du bloc \paper
qui
correspondent à des dimensions sont exprimées en millimètre – vous
pouvez bien entendu spécifier un autre système de mesure. Voici
comment, par exemple, définir la marge haute (top-margin
) à dix
millimètres :
\paper { top-margin = 10 }
Si vous préférez lui affecter une valeur de 0,5 pouce, vous devrez
mentionner le suffixe d’unité \in
:
\paper { top-margin = 0.5\in }
LilyPond accepte les suffixes d’unité \mm
, \cm
,
\in
et \pt
. Ces unités sont des conversions de
millimètres, répertoriées dans le fichier
‘ly/paper-defaults-init.ly’. Pour plus de lisibilité, et bien que
ce ne soit pas techniquement requis, nous vous conseillons d’ajouter
\mm
à votre code lorsque vous travaillez en millimètres.
Vous pouvez aussi définir les valeurs du bloc \paper
à l’aide de
fonctions Scheme. Voici l’équivalent de l’exemple précédent :
\paper { #(define top-margin (* 0.5 in)) }
Voir aussi
Manuel de notation :
Format du papier et adaptation automatique,
Le bloc \layout
,
Titrages personnalisés.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
[ << Gestion de l'espace ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Modification des réglages prédéfinis >> ] | ||
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4.1.2 Format du papier et adaptation automatique
Format du papier | ||
Adaptation automatique au format |
Format du papier
LilyPond génère par défaut, et en l’absence de mention explicite d’un format de papier particulier, un fichier imprimable au format A4. Vous pouvez cependant utiliser un autre format à l’aide des deux fonctions :
-
set-default-paper-size
-
#(set-default-paper-size "quarto")
qui se place en début de fichier, et
-
set-paper-size
-
\paper { #(set-paper-size "tabloid") }
qui s’inscrit au sein d’un bloc
\paper
.
La seule restriction à l’utilisation isolée de la fonction
set-default-paper-size
est qu’elle doit intervenir avant le
premier bloc \paper
. set-default-paper-size
fixe le
format pour toutes les pages, alors que set-paper-size
détermine
le format des feuilles rattachées à un bloc \paper
particulier.
Ainsi, lorsque le bloc \paper
se trouve en tête de fichier, le
format du papier s’appliquera à toutes les pages ; si \paper
apparaît dans un bloc \book
, la taille ne s’appliquera qu’au
book en question.
À l’intérieur d’un bloc \paper
, la fonction set-paper-size
doit intervenir avant toute autre variable. Les raisons à ceci sont
abordées à la rubrique Adaptation automatique au format.
Différents formats de papier sont définis dans le fichier ‘scm/paper.scm’. Bien que vous puissiez y ajouter votre propre format, sachez cependant que celui-ci est écrasé à chaque mise à jour de LilyPond. Les différents formats disponibles sont répertoriés à l’annexe Formats de papier prédéfinis.
La commande suivante, inscrite dans votre fichier, vous permettra
d’ajouter votre format personnalisé à ceux déjà connus, puis d’y faire
appel à l’aide des fonctions set-default-paper-size
et
set-paper-size
:
#(set! paper-alist (cons '("mon format" . (cons (* 15 in) (* 3 in))) paper-alist)) \paper { #(set-paper-size "mon format") }
Les unités peuvent s’exprimer aussi bien en in
(pouces), qu’en
cm
(centimètres) ou mm
(millimètres).
Le fait d’ajouter l’argument 'landscape
à l’instruction
stipulant le format du papier permet d’obtenir une présentation à
l’italienne – ou paysage si vous préférez – et donc des lignes plus
longues.
#(set-default-paper-size "a6" 'landscape)
L’inversion des dimensions du papier sans pour autant basculer la présentation – comme pour imprimer sur une carte postale ou créer un graphique destiné à inclusion – s’obtient en ajoutant ‘landscape’ au nom du format de papier :
#(set-default-paper-size "a6landscape")
Lorsque la taille du papier comporte explicitement ‘landscape’ ou
‘portrait’, la présence d’un argument 'landscape
aura pour
seul effet de modifier l’orientation de l’image et non les dimensions de
la feuille.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format, Formats de papier prédéfinis.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/paper.scm’.
Adaptation automatique au format
Toute modification du format de papier à l’aide des fonctions Scheme
set-default-paper-size
ou set-paper-size
, que nous avons
vues à la rubrique Format du papier, se traduira automatiquement
par l’ajustement d’un certain nombre de variables attachées au bloc
\paper
afin qu’elles soient en concordance avec le format
spécifié. Vous pouvez annuler l’ajustement automatique d’une variable
particulière en redéfinissant sa valeur après avoir spécifié le format
de papier utilisé. Notez bien que le simple fait d’affecter une valeur
à paper-height
ou paper-width
ne déclenchera pas
l’étalonnage automatique, bien que spécifier une largeur de papier
(paper-width
) peut influencer d’autres valeurs – mais
c’est une autre histoire dont nous parlerons plus tard et qui n’a rien à
voir avec la mise à l’échelle.
L’adaptation automatique affecte les dimensionnements verticaux
top-margin
et bottom-margin
– voir
Variables d’espacement vertical fixe –, ainsi que les
dimensionnements horizontaux left-margin
, right-margin
,
inner-margin
, outer-margin
, binding-offset
,
indent
et short-indent
– voir
Variables d’espacement horizontal.
Les valeurs par défaut de ces dimensionnements sont contenues dans le
fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’ et utilisent les variables
internes top-margin-default
, bottom-margin-default
, etc.
correspondant au format par défaut – papier A4 – pour lequel
paper-height
est à 297\mm
et paper-width
à
210\mm
.
Voir aussi
Manuel de notation : Variables d’espacement horizontal, Variables d’espacement vertical fixe.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’, ‘scm/paper.scm’.
4.1.3 Variables d’espacement vertical fixe
Note : Certains dimensionnements attachés au bloc \paper
sont automatiquement ajustés selon le format du papier, ce qui peut
conduire à un résultat inattendu –
voir Adaptation automatique au format.
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
paper-height
-
La hauteur de la feuille. Il s’agit par défaut de la dimension du papier utilisé. Notez bien que cette variable n’affectera pas l’ajustement automatique d’un certain nombre de dimensionnements verticaux.
-
top-margin
-
La marge entre le bord supérieur de la feuille et la surface imprimable. Elle est fixée par défaut à
5\mm
et s’ajustera selon le format de papier. -
bottom-margin
-
La marge entre la surface imprimable et le bord inférieur de la feuille. Elle est fixée par défaut à
6\mm
et s’ajustera selon le format de papier. -
ragged-bottom
-
L’activation de cette variable permet de ne pas répartir verticalement les systèmes sur les pages hormis la dernière. La valeur par défaut est
#f
. Lorsque la partition ne comporte que deux ou trois systèmes par page, comme pour un conducteur d’orchestre, nous vous conseillons d’activer cette variable. -
ragged-last-bottom
-
La désactivation de cette variable permet de répartir verticalement les systèmes de la dernière page d’une partition. La valeur par défaut est
#t
. Nous vous conseillons, lorsque des pièces couvrent deux pages ou plus, de désactiver cette variable.
Notez bien que la variableragged-last-bottom
affecte aussi la dernière page de chacune des parties – créées à l’aide d’un bloc\bookpart
– d’un même ouvrage.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Les titrages (contenus dans le bloc \header{}
) sont considérés
comme des systèmes à part entière ; ils seront donc affectés par
ragged-bottom
et ragged-last-bottom
, qui éventuellement
ajouteront de l’espace avant le premier système de la partition.
La définition explicite d’un format de papier annulera tout réglage des marges haute et basse.
4.1.4 Variables d’espacement vertical fluctuant
Il est souvent judicieux d’apporter un peu de flexibilité à l’espacement
entre différents éléments (marges, titres, systèmes ou mouvements), en
dilatation ou compression selon le cas. Un certain nombre de variables
de type \paper
répertoriées ci-dessous vous permettront d’affiner
ces dimensionnements.
Gardez à l’esprit que les variables du bloc \paper
dont nous
parlons ici n’influencent en rien l’espacement des portées d’un même
système. L’espacement au sein des systèmes est géré par des propriétés
attachées à des objets graphiques (grobs) qui, elles, se
définissent au niveau du bloc \score
– voir à ce sujet
Espacement vertical au sein d’un système.
Structure des variables d’espacement vertical fluctuant | ||
Liste des variables d’espacement fluctuant |
Structure des variables d’espacement vertical fluctuant
Chacune de ces variables attachées au bloc \paper
est constituée
d’une liste associative (alist) à quatre clés :
-
basic-distance
(distance de base) – la grandeur d’espace par défaut, exprimée en hauteur de portée, séparant les points de référence de deux éléments, qui évite tout risque de collision en l’absence de dilatation ou compression. Le point de référence d’un titre ou d’un markup est son sommet, celui d’un système est le centre vertical duStaffSymbol
le plus proche – même lorsqu’une ligne de « non-portée » viendrait à s’intercaler. Unebasic-distance
inférieure àpadding
ouminimum-distance
sera sans effet, dans la mesure où l’espacement résultant ne saurait être inférieur àpadding
ouminimum-distance
. -
minimum-distance
(distance-minimale) – l’espacement minimal, exprimé en hauteur de portée, entre les points de référence des deux éléments alors qu’il y a déjà un effet de compression. Uneminimum-distance
inférieure à la valeur dupadding
sera sans effet, dans la mesure où l’espacement résultant ne saurait être inférieur aupadding
. -
padding
(décalage) – la grandeur minimale de « blanc » qui sépare deux éléments, exprimée en hauteur de portée. On peut le voir comme la hauteur minimale d’un rectangle vide qui devrait s’étendre sur toute la largeur des deux éléments. -
stretchability
(dilatation) – le coefficient d’étirement de cet espace. Un coefficient nul permet de figer l’espacement, à moins qu’il n’en résulte des collisions. Un coefficient positif déterminera la propension d’un espacement à s’étirer, tout en tenant compte du coefficient affecté aux autres espacements. Par exemple, lorsque le coefficient de dilatation d’une dimension est double de celui d’une autre, elle pourra s’étirer deux fois plus que cette dernière. Il ne saurait être négatif. La valeur+inf.0
provoque uneprogramming_error
(erreur de programmation) et est ignorée ; vous pouvez toutefois utiliser1.0e7
pour obtenir une valeur proche de l’infini. Lorsque cette clé n’est pas définie, sa valeur est par défaut égale àspace
. Notez bien que l’utilisateur ne peut définir une propension à la compression ; elle est en fait égale à (basic-distance
-minimum-distance
).
Lorsque l’impression n’est pas en pleine page – elle est donc
ragged bottom pour les anglophones – l’élément space
n’est pas étiré. Les hauteurs sur une telle page correspondront donc au
maximum de
-
basic-distance
, plus -
minimum-distance
et -
padding
, augmenté de ce qu’il faut pour éviter les chevauchements.
Cependant, lorsque la partition fait plusieurs pages, la dernière page reprendra dans la mesure du possible l’espacement de la page précédente.
Les manières de modifier des listes associatives font l’objet d’un chapitre spécifique. L’exemple suivant indique deux façons de modifier une liste associative. La première déclaration intervient sur une seule clé, alors que la deuxième redéfinit complètement la variable.
\paper { system-system-spacing.basic-distance = #8 score-system-spacing = #'((padding . 1) (basic-distance . 12) (minimum-distance . 6) (stretchability . 12)) }
Liste des variables d’espacement fluctuant
Le nom des dimensionnements à hauteur variable sont de la forme
avant-après-spacing
, où avant
et
après
représentent les éléments qui doivent être espacés.
La distance s’établit entre les points de référence des deux éléments
concernés (voir la rubrique précédente pour plus de précision). Notez
bien que, dans les règles de nommage des variables qui suivent, le terme
markup
fait référence aussi bien à un markup de titrage
(bookTitleMarkup
ou scoreTitleMarkup
) qu’à un
markup de haut niveau (voir Structure de fichier). Toutes les
distances sont exprimées en espace de portée.
Leurs valeurs par défaut sont inscrites dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
markup-system-spacing
-
détermine l’espacement entre un titre ou un markup de premier niveau, et le système qui le suit.
-
score-markup-spacing
-
détermine l’espacement entre le dernier système et le titre ou markup de haut niveau qui le suit.
-
score-system-spacing
-
détermine l’espacement entre le dernier système d’une partition et le premier système de la partition suivante, en l’absence de titrage ou markup qui les sépare.
-
system-system-spacing
-
détermine l’espacement entre deux systèmes d’un même mouvement.
-
markup-markup-spacing
-
détermine l’espacement entre deux titres ou markups de premier niveau.
-
last-bottom-spacing
-
détermine la distance entre le dernier système ou le dernier markup de haut niveau, et le bas de la surface imprimable – autrement dit le haut de la marge basse.
-
top-system-spacing
-
détermine l’espace entre le haut de la surface imprimable (le bas de la marge haute) et le milieu du premier système. Cette variable n’est effective qu’en l’absence de titre ou markup de premier niveau en haut de page.
-
top-markup-spacing
-
détermine l’espace entre le haut de la surface imprimable (le bas de la marge haute) et le premier titre ou markup de premier niveau. Cette variable n’est effective qu’en l’absence de système en haut de page.
Voir aussi
Manuel de notation : Espacement vertical au sein d’un système.
Morceaux choisis : Espacements.
Morceaux choisis : Espacements.
4.1.5 Variables d’espacement horizontal
Note : Certains dimensionnements attachés au bloc \paper
sont automatiquement ajustés selon le format du papier, ce qui peut
conduire à un résultat inattendu –
voir Adaptation automatique au format.
Variables de marge et de largeur | ||
Variables spécifiques à l’impression recto-verso | ||
Variables d’indentation et de décalage |
Variables de marge et de largeur
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
paper-width
-
La largeur de la page. Elle correspond par défaut à la largeur du format de papier utilisé. Si
paper-width
n’a aucun effet en matière d’ajustement automatique, cette variable influe sur la variableline-width
. Lorsque vous définissez à la fois les valeurs depaper-width
etline-width
, les valeurs deleft-margin
etright-margin
seront recalculées. Voir aussicheck-consistency
. -
line-width
-
La longueur d’une ligne. Lorsque spécifié dans un bloc
\paper
, ceci définit l’étendue horizontale dont disposeront les lignes de portée d’un système non indenté. La valeur par défaut est égale àpaper-width
, auquel sont retranchésleft-margin
etright-margin
. Lorsque vous définissezline-width
sans modifier les valeurs deleft-margin
etright-margin
, les marges seront alors recalculées de telle sorte que les systèmes soient centrés. Voir aussicheck-consistency
.La valeur de
line-width
peut aussi se spécifier individuellement au niveau de la partition, au sein d’un bloc\layout
. Ceci permet de contrôler la longueur des lignes partition par partition. Si la longueur de ligne n’est pas spécifié dans une partition particulière, elle sera valorisée à celle duline-width
mentionné dans le bloc\paper
. La détermination deline-width
pour un\score
particulier n’a aucun effet sur les marges. Les lignes d’une portée dont la longueur est déterminée par leline-width
d’une partition seront alignées par la gauche sur la surface de papier telle que définie par leline-width
du bloc\paper
. Dès lors que les valeurs deline-width
de la partition et du papier sont égales, les lignes s’étendront de la marge gauche à la marge droite. En cas deline-width
de la partition supérieur auline-width
du papier, les lignes de portée déborderont dans la marge de droite. -
left-margin
-
La marge entre le bord gauche de la feuille et le début de chaque système. La valeur par défaut est de
10\mm
; elle sera ajustée selon le format du papier. Lorsque vous définissezline-width
etright-margin
sans modifier la valeur deleft-margin
, cette dernière sera alors égale à(paper-width - line-width - right-margin)
. Lorsque seuleline-width
est définie, les deux marges correspondent à((paper-width - line-width) / 2)
, ce qui a pour effet de centrer les systèmes sur la page. Voir aussicheck-consistency
. -
right-margin
-
La marge entre le bord droit de la page et la fin des systèmes en pleine largeur (non ragged). La valeur par défaut est de
10\mm
et s’ajustera selon le format du papier. Lorsque vous définissezline-width
etleft-margin
, sans modifier la valeur deright-margin
, cette dernière sera alors égale à(paper-width - line-width - left-margin)
. Lorsque seuleline-width
est définie, les deux marges correspondent à((paper-width - line-width) / 2)
, ce qui a pour effet de centrer les systèmes sur la page. Voir aussicheck-consistency
. -
check-consistency
-
Lorsqu’elle est activée, cette variable vérifie que
left-margin
,line-width
etright-margin
sont en cohérence, et que l’addition de ces trois éléments ne dépassera pas la largeur du papier (paper-width
). La valeur par défaut est#t
. Dans le cas d’une incohérence, un message d’avertissement est émis et les trois variables – marges et longueur de ligne – rétablies à leur valeur par défaut (ajustées selon le format du papier). La désactivation de cette variable (valorisation à#f
, toute incohérence sera ignorée, et les systèmes pourront déborder de la page. -
ragged-right
-
Lorsque cette variable est activée, les systèmes ne s’étendront pas sur la longueur de la ligne, mais s’arrêteront à leur longueur normale. La valeur par défaut est
#f
mais, si la partition ne comporte qu’un seul système, elle passe à#t
. Cette variable peut aussi se gérer au sein d’un bloc\layout
. -
ragged-last
-
Lorsqu’elle est activée, cette variable permet de ne pas étendre le dernier système de façon à occuper toute la longueur de la ligne. La valeur par défaut est
#f
. Cette variable peut aussi se gérer au sein d’un bloc\layout
.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Problèmes connus et avertissements
La définition explicite d’un format de papier annulera tout réglage des marges gauche et droite.
Variables spécifiques à l’impression recto-verso
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
two-sided
-
Cette variable permet de gérer efficacement les impressions recto-verso. Lorsqu’elle est activée, les réglages affectés à
inner-margin
,outer-margin
ainsi quebinding-offset
détermineront les différentes marges selon qu’il s’agit d’une page paire ou impaire. Cette variable s’applique en lieu et place deleft-margin
etright-margin
. La valeur par défaut est#f
. -
inner-margin
-
La marge que toutes les pages d’une partie ou de tout un ouvrage devront avoir du côté intérieur. Bien entendu, cette variable n’est effective que lorsque vous comptez générer un fichier imprimable en recto-verso – propriété
two-sided
définie à vrai. La valeur par défaut est de10\mm
et s’ajustera selon le format du papier. -
outer-margin
-
la marge que toutes les pages d’une partie ou de tout un ouvrage devront avoir du côté extérieur – opposé à la reliure. Bien entendu, cette variable n’est effective que lorsque vous comptez générer un fichier imprimable en recto-verso – propriété
two-sided
définie à vrai. La valeur par défaut est de20\mm
et s’ajustera selon le format du papier. -
binding-offset
-
La gouttière, ou marge de reliure, permet d’augmenter en conséquence la valeur de la marge intérieure
inner-margin
de telle sorte que rien ne soit masqué par la reliure. Bien entendu, cette variable n’est effective que lorsque vous comptez générer un fichier imprimable en recto-verso – propriététwo-sided
définie à vrai. La valeur par défaut est de0
et s’ajustera selon le format du papier.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Variables d’indentation et de décalage
Les valeurs par défaut (avant étalonnage) sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
horizontal-shift
-
Tous les systèmes, ainsi que les titres et séparateurs de systèmes, seront poussés d’autant vers la droite. La valeur par défaut est de
0.0\mm
. -
indent
-
Le niveau d’indentation du premier système d’une partition. La valeur par défaut est de
15\mm
en A4 et s’ajustera selon le format du papier. L’espace correspondant àline-width
est réduit d’autant pour le premier système. Cette variable peut aussi se gérer partition par partition au sein d’un bloc\layout
. -
short-indent
-
Le niveau d’indentation de tous les systèmes hormis le premier. La valeur par défaut est de
0
pour du A4, et s’ajustera selon le format du papier dès lors que vous lui aurez affecté une valeur. Bien entendu, l’espace spécifié parline-width
sera réduit d’autant. Cette variable peut aussi se gérer partition par partition, au sein d’un bloc\layout
.
Voir aussi
Manuel de notation : Adaptation automatique au format.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Morceaux choisis : Espacements.
4.1.6 Autres variables du bloc \paper
Variables de gestion des sauts de ligne | ||
Variables de gestion des sauts de page | ||
Variables de gestion des numéros de page | ||
Variables supplémentaires |
Variables de gestion des sauts de ligne
-
max-systems-per-page
-
Le nombre maximal de systèmes qu’une page pourra comporter. Cette variable n’est prise en compte, à ce jour, que par l’option
ly:optimal-breaking
, et n’est pas définie. -
min-systems-per-page
-
Le nombre minimal de systèmes qu’une page pourra comporter. Attention cependant aux risques de débordement s’il est trop important. Cette variable n’est prise en compte, à ce jour, que par l’option
ly:optimal-breaking
, et n’est pas définie. -
systems-per-page
-
Le nombre de systèmes que devrait comporter chaque page. Cette variable n’est à ce jour prise en charge que par l’algorithme
ly:optimal-breaking
et n’est pas définie par défaut. -
system-count
-
Le nombre de systèmes requis par la partition. Cette variable n’est pas définie par défaut. Cette variable peut se gérer au sein d’un bloc
\layout
.
Voir aussi
Manuel de notation : Sauts de ligne.
Variables de gestion des sauts de page
Les valeurs par défaut sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
page-breaking
-
L’algorithme de calcul des sauts de page à utiliser. Vous avez le choix entre
ly:minimal-breaking
,ly:page-turn-breaking
,ly:one-page-breaking
,ly:one-line-breaking
,ly:one-line-auto-height-breaking
, etly:optimal-breaking
(activé par défaut). -
page-breaking-system-system-spacing
-
Cette variable permet de « tromper » l’algorithme de gestion des sauts de page quant à la valeur de
system-system-spacing
. Ainsi, lorsquepage-breaking-system-system-spacing #'padding
a une valeur nettement supérieure àsystem-system-spacing #'padding
, l’algorithme en question aura tendance à disposer moins de systèmes sur une même page. Cette variable est par défaut non définie. -
page-count
-
Le nombre de pages que devra comporter la partition. Cette variable est par défaut non définie.
Les variables qui suivent ne sont effectives que lorsque
l’algorithme page-breaking
adopte la fonction
ly:page-turn-breaking
. Les sauts de page sont alors
positionnés de sorte à minimiser le nombre de tournes. Dans la
mesure où il faut tourner la feuille pour passer d’une page
impaire à une page paire, sera privilégiée une répartition qui
présente une dernière page impaire. Les endroits où une tourne
serait appropriée peuvent s’indiquer à l’aide d’un
\allowPageTurn
ou laissés à l’appréciation du
Page_turn_engraver
– voir Optimisation des tournes.
Lorsqu’aucune option n’est satisfaisante pour placer judicieusement les tournes, LilyPond peut décider d’insérer une page blanche au milieu d’une partition ou entre deux partitions successives, voire même finir par une page paire. La valeur des trois variables qui suivent peut se voir augmentée de façon à diminuer ces risques.
Il s’agit ici de pénalité ; autrement dit, au plus la valeur est élevée, au moins l’action associée sera favorisée en regard des autres choix.
-
blank-page-penalty
-
Pénalité pour apparition d’une page blanche en cours de partition. L’attribution d’une valeur élevée à
blank-page-penalty
alors qu’a été activély:page-turn-breaking
forcera LilyPond à éviter de placer une page blanche au mileu de la partition, quitte à espacer d’autant plus la musique pour remplir cette page blanche et la suivante. La valeur par défaut est de5
. -
blank-last-page-penalty
-
Pénalité pour fin de partition intervenant sur une page paire. L’attribution d’une valeur élevée à
blank-last-page-penalty
alors qu’a été activély:page-turn-breaking
forcera LilyPond à éviter de terminer la partition sur une page paire, quitte à ajuster les espacements jusqu’à obtenir une page de plus ou une de moins. La valeur par défaut est de0
. -
blank-after-score-page-penalty
-
Pénalité pour apparition d’une page blanche entre deux partitions. Sa valeur est par défaut inférieure à celle de
blank-page-penalty
; nous préférons qu’une page blanche s’insère après la fin de la partition plutôt qu’au milieu. La valeur par défaut est de2
.
Voir aussi
Manuel de notation : Minimisation des sauts de page, Optimisation des sauts de page, Optimisation des tournes, Présentation en ligne continue, Présentation en page continue, Présentation en rouleau, Sauts de page.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Variables de gestion des numéros de page
Les valeurs par défaut sont définies dans le fichier ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
-
auto-first-page-number
-
L’algorithme qui gère les sauts de page prend en compte le fait que le premier numéro de page soit pair ou impair. Lorsque cette fonctionnalité est activée, l’algorithme des sauts de page décidera de lui-même si le premier numéro sera pair ou impair, ce qui se traduira par un éventuel incrément de un. La valeur par défaut est
#f
. -
first-page-number
-
Le numéro de la première page. La valeur par défaut est de
#1
. -
print-first-page-number
-
Cette variable permet d’imprimer le numéro de page y compris sur la première. La valeur par défaut est
#f
. -
print-page-number
-
La désactivation de cette variable permet d’obtenir des pages non numérotées. La valeur par défaut est
#t
. -
page-number-type
-
Le type de chiffres à utiliser pour la numérotation :
roman-lower
(romains minuscules),roman-upper
(romains majuscules) ouarabic
(arabes). La valeur par défaut est'arabic
.
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/paper-defaults-init.ly’.
Problèmes connus et avertissements
Les pages au numéro impair sont toujours à droite. Pour que la musique commence en page 1, le dos de la page de garde doit être vide de telle sorte que la page une se retrouve à droite.
Variables supplémentaires
-
page-spacing-weight
-
Cette variable définit l’importance relative des espacements entre la page (verticalité) et la ligne (horizontalité). Une valeur élevée privilégiera l’espacement au niveau de la page. La valeur par défaut est de
10
. -
print-all-headers
-
Lorsque cette variable est activée, l’intégralité des champs d’entête sera imprimée pour chaque bloc
\score
, plutôt que les seuls champspiece
etopus
. La valeur par défaut est#f
. -
system-separator-markup
-
Il s’agit en l’occurrence d’insérer un objet de type markup entre chaque système, comme on le voit dans nombre de partitions orchestrales. Cette variable n’est pas définie par défaut. La commande
\slashSeparator
– définie dans le fichier ‘ly/titling-init.ly’ – fournit un markup relativement courant :#(set-default-paper-size "a8") \book { \paper { system-separator-markup = \slashSeparator } \header { tagline = ##f } \score { \relative { c''1 \break c1 \break c1 } } }
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/titling-init.ly’.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
L’entête par défaut, formé d’une seule ligne, est constitué du numéro de
page et du champ instrument
contenu dans le bloc \header
.
[ << Gestion de l'espace ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Modification des réglages prédéfinis >> ] | ||
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4.2 Mise en forme de la partition
Nous allons voir ici les options du bloc \layout
. Elles sont
plus particulièrement destinées à gérer la mise en forme de la
partition.
4.2.1 Le bloc \layout | ||
4.2.2 Définition de la taille de portée |
4.2.1 Le bloc \layout
Alors que le bloc \paper
définit le formatage des pages pour
l’intégralité du document, le bloc \layout
gère la mise en
forme spécifique à la partition. La mise en forme de la musique peut
concerner toutes les partitions d’un même ouvrage, auquel cas un bloc
\layout
indépendant se placera en tête de fichier. Dans le cas
où la mise en forme concerne une partition en particulier, un bloc
\layout
se placera au sein du bloc \score
en question.
Sont susceptibles d’apparaître dans un bloc \layout
:
-
la fonction Scheme
layout-set-staff-size
, -
dans des blocs
\context
, les modifications apportées aux différents contextes, et -
les variables normalement attachées au bloc
\paper
qui affecteront la mise en forme de la partition.
La fonction layout-set-staff-size
fait l’objet de la rubrique
suivante, Définition de la taille de portée. La modification des
contextes est abordée dans d’autres chapitres – voir
Modification des greffons de contexte et
Modification des réglages par défaut d’un contexte.
Les variables du bloc \paper
que l’on peut retrouver dans un bloc
\layout
sont :
-
line-width
,ragged-right
etragged-last
(voir Variables de marge et de largeur) -
indent
etshort-indent
(voir Variables d’indentation et de décalage) -
system-count
(voir Variables de gestion des sauts de ligne)
Voici un exemple de bloc \layout
:
\layout { indent = 2\cm \context { \StaffGroup \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.basic-distance = #8 } \context { \Voice \override TextScript.padding = #1 \override Glissando.thickness = #3 } }
Il est tout à fait possible que plusieurs blocs \layout
cohabitent en tant qu’expressions de niveau supérieur. Ceci se révèle
particulièrement utile lorsque différents réglages sont stockés dans des
fichiers séparés qui sont inclus au besoin. Lorsqu’un bloc
\layout
est évalué, une copie de la configuration du
\layout
actuel est réalisée en interne, augmentée des
aménagements apportés. Bien qu’on puisse considérer que le contenu des
différents blocs \layout
se cumule, c’est la dernière adaptation
qui aura préséance en cas de situation conflictuelle – cas typique
d’une même propriété modifiée dans différents blocs.
Par exemple, placer le bloc suivant
\layout { \context { \Voice \override TextScript.color = #magenta \override Glissando.thickness = #1.5 } }
après celui de l’exemple précédent aura pour effet de cumuler les
adaptations de 'padding
et 'color
pour l’objet
TextScript
, mais la dernière adaptation apportée à la propriété
'thickness
de Glissando
remplace, ou masque, celle
précédemment établie.
Les blocs \layout
peuvent faire l’objet de variables, aux fins de
les utiliser ultérieurement. Ceci requiert toutefois une attention
particulière dans la mesure où cette manière de procéder n’est pas
équivalente à une définition complète et globale.
Lorsque nous définissons la variable suivante,
layoutVariable = \layout { \context { \Voice \override NoteHead.font-size = #4 } }
qui contient une configuration de \layout
avec
l’adaptation NoteHead.font-size
, cette combinaison n’est pas
enregistrée en tant que configuration courante. Notez bien que la
« configuration courante » est lue lorsque la variable est définie, non
lorsqu’elle est utilisée ; par voie de conséquence, le contenu de la
variable dépend de l’endroit où elle se trouve dans le code source.
Notre variable peut alors être utilisée au sein d’un autre bloc
\layout
, comme par exemple :
\layout { \layoutVariable \context { \Voice \override NoteHead.color = #red } }
Un bloc \layout
qui contient une variable comme ci-dessus ne
recopie pas la configuration actuelle ; il utilise en fait le contenu de
layoutVariable
en tant que configuration de base pour les
adaptations ultérieures, en conséquence de quoi toute modification
intervenant entre la définition et l’utilisation de la variable sera
perdue.
Si layoutVariable
est définie, ou rapatriée par un
\indude
, juste avant d’être utilisée, son contenu devient la
configuration actuelle augmentée des adaptations que la variable
contient. Considérant l’exemple d’utilisation de layoutVariable
ci-dessus, le bloc \layout
final contiendra donc :
TextScript.padding = #1 TextScript.color = #magenta Glissando.thickness = #1.5 NoteHead.font-size = #4 NoteHead.color = #red
ainsi que les adaptations de indent
et StaffGrouper
.
Cependant, si la variable avait été définie bien avant le premier bloc
\layout
, la configuration actuelle ne contiendrait que
NoteHead.font-size= #4 % (écrit dans la définition de la variable) NoteHead.color = #red % (ajouté après l'utilisation de la variable)
Une gestion attentive des variables de \layout
se révèle être un
outil précieux dans la mise en forme des sources et le retour à une
configuration donnée.
Voir aussi
Manuel de notation : Modification des réglages par défaut d’un contexte.
Morceaux choisis : Espacements.
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4.2.2 Définition de la taille de portée
La taille de portée (staff size) est fixée par défaut à 20 points, ce qui correspond à 7,03 cm – 1 point équivaut à 100/7227 pouce, soit 2 540/7 227 mm. Il existe trois manières de la modifier :
-
La taille des portées peut se définir globalement pour toutes les
partitions d’un même fichier, ou plus précisément d’un bloc
\book
, à l’aide deset-global-staff-size
.#(set-global-staff-size 14)
Ceci définit donc la hauteur des portées à 14 points (4,92 mm) par défaut ; toutes les fontes seront ajustées en conséquence.
-
La taille d’une partition particulière au sein d’un ouvrage se définit à
l’aide d’un
layout-set-staff-size
placé dans le bloc\layout
approprié :\score{ … \layout{ #(layout-set-staff-size 14) } }
-
L’affectation d’une taille particulière à l’une des portées d’un
système, LilyPond dispose de la commande
\magnifyStaff
. Par exemple, les partitions traditionnelles de musique de chambre avec piano présentaient souvent des portées de piano de 7 mm alors que les autres portées étaient gravées à une hauteur de cinq septièmes (s’il y avait assez de place) ou trois cinquièmes (en cas de présentation resserrée) de cette hauteur. Une proportion de 5/7 s’obtient se libelle ainsi :\score { << \new Staff \with { \magnifyStaff #5/7 } { … } \new PianoStaff { … } >> }
Si la valeur de
fontSize
à utiliser est connue, la forme suivante peut s’employer :\score { << \new Staff \with { \magnifyStaff #(magstep -3) } { … } \new PianoStaff { … } >> }
Mieux vaut éviter de réduire l’épaisseur des lignes si l’on veut que la partition s’approche au plus près des canons de la gravure traditionnelle.
Relation automatique entre fonte et taille
La fonte Ementaler fournit le jeu de symboles musicaux Feta dans huit tailles différentes. Chaque fonte correspond à une hauteur particulière de portée ; les petites tailles comportent des symboles plus épais pour être cohérent avec l’épaisseur relativement plus importante des lignes de la portée. Le tableau suivant répertorie les différentes tailles de police.
nom de la fonte | hauteur de portée (pt) | hauteur de portée (mm) | utilisation |
feta11 | 11,22 | 3,9 | format de poche |
feta13 | 12,60 | 4,4 | |
feta14 | 14,14 | 5,0 | |
feta16 | 15,87 | 5,6 | |
feta18 | 17,82 | 6,3 | carnet de chant |
feta20 | 20 | 7,0 | partition standard |
feta23 | 22,45 | 7,9 | |
feta26 | 25,2 | 8,9 |
Voir aussi
Manuel de notation : Indication de la taille de fonte musicale, La fonte Emmentaler.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
layout-set-staff-size
ne modifie en rien l’espacement entre les
lignes d’une portée.
4.3 Sauts
4.3.1 Sauts de ligne | ||
4.3.2 Sauts de page |
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[ < Sauts ] | [ Plus haut: Sauts ] | [ Sauts de page > ] |
4.3.1 Sauts de ligne
Les sauts de ligne sont normalement gérés de façon automatique. Ils interviennent de telle sorte qu’une ligne ne soit ni trop resserrée, ni trop aérée, et que des lignes consécutives aient à peu près la même densité.
Vous pouvez cependant insérer l’instruction \break
à l’endroit où
vous le jugez utile pour « forcer » le passage à la ligne suivante :
\relative c'' { c4 c c c | \break c4 c c c | }
Par défaut, un saut de ligne ne saurait intervenir au beau milieu d’une
mesure ; LilyPond vous le signalera par un message lors de la
compilation du fichier. Si d’aventure vous voulez forcer un saut de
ligne en l’absence de barre de mesure, vous devrez auparavant insérer
une barre invisible – à l’aide de \bar ""
.
\relative c'' { c4 c c \bar "" \break c | c4 c c c | }
LilyPond ignorera un \break
placé sur une barre à la fin d’une
mesure dès lors que la précédente avait une note en suspend – c’est
typiquement le cas lorsqu’un n-olet est à cheval sur deux mesures.
L’instruction \break
sera toutefois opérationnelle si vous avez
auparavant désactivé le Forbid_line_break_engraver
du contexte
Voice
concerné. Notez bien qu’en pareil cas, les sauts de ligne
forcés doivent être saisis au sein d’une expression polyphonique :
\new Voice \with { \remove "Forbid_line_break_engraver" } \relative { << { c''2. \tuplet 3/2 { c4 c c } c2. | } { s1 | \break s1 | } >> }
Selon le même principe, un saut de ligne ne peut intervenir alors qu’une
ligature s’étend sur deux mesures consécutives. Il faut en ce cas là
introduire la dérogation \override Beam.breakable = ##t
.
\relative c'' { \override Beam.breakable = ##t c2. c8[ c | \break c8 c] c2. | }
L’instruction opposée, \noBreak
, interdira toute tentative de
saut de ligne à la fin de la mesure où elle est explicitée.
Au sein même d’une pièce, les sauts de lignes automatiques sont inhibés
dans la musique encadrée par les commandes \autoLineBreaksOff
et
\autoLineBreaksOn
. Dans le cas où les sauts de pages
automatiques devraient eux aussi être inhibés, ce sont les commandes
\autoBreaksOff
et \autoBreaksOn
qu’il faudrait utiliser.
Les sauts de ligne ou de page manuels ne sont pas affectés par ces
commandes. Notez bien que la désactivation du positionnement
automatique des sauts des ligne peut avoir pour effet un débordement de
la musique dans la marge de droite si tout ne peut être contenu sur une
ligne.
Des sauts de ligne automatiques peuvent cependant être autorisés en un
point particulier à l’aide d’un \once \autoLineBreaksOn
sur une
barre de mesure. Ceci ne concerne pas les sauts de page. Ceci indique
qu’un saut de ligne peut intervenir à cet endroit précis, mais ne le
force en aucun cas.
LilyPond dispose de deux variables de base pour influencer l’espacement
au niveau des lignes. Toutes deux se définissent dans un bloc
\layout
, indent
réglant l’indentation de la première
ligne, et line-width
la longueur des lignes.
L’activation du commutateur ragged-right
au sein du bloc
\layout
aura pour effet de terminer les systèmes là où ils
prendraient fin normalement plutôt que de les étirer sur toute la
longueur de la ligne. Ceci est particulièrement utile pour de petits
fragments ou pour vérifier la densité induite par l’espacement naturel.
Le commutateur ragged-last
est équivalent à ragged-right
,
à ceci près qu’il n’affecte que la dernière ligne de la pièce.
\layout { indent = 0\mm line-width = 150\mm ragged-last = ##t }
L’utilisation conjointe de \break
et de blancs dans une section
\repeat
vous permettra de positionner des sauts de ligne à
intervalle régulier. Par exemple, les 28 mesures de ce qui suit, si
l’on est à 4/4, seront coupées toutes les quatre mesures, pas
ailleurs :
<< \repeat unfold 7 { s1 \noBreak s1 \noBreak s1 \noBreak s1 \break } { et ici la musique… } >>
Commandes prédéfinies
\break
,
\noBreak
,
\autoBreaksOff
,
\autoBreaksOn
,
\autoLineBreaksOff
,
\autoLineBreaksOn
.
Morceaux choisis
Recours à une voix supplémentaire pour gérer les sauts
Il est souvent plus pratique de séparer ce qui est purement musical et
les informations concernant les sauts de ligne ou de page en créant une
voix supplémentaire dédiée. Cette voix spécifique ne contiendra que des
blancs – des silences invisibles \skip
–, des \break
,
des \pageBreak
et autres informations concernant les ruptures.
Cette manière de procéder est tout à fait indiquée lorsque vous ajustez
les line-break-system-details
et autres propriétés fort
intéressantes de NonMusicalPaperColumnGrob
.
music = \relative c'' { c4 c c c } \score { \new Staff << \new Voice { s1 * 2 \break s1 * 3 \break s1 * 6 \break s1 * 5 \break } \new Voice { \repeat unfold 2 { \music } \repeat unfold 3 { \music } \repeat unfold 6 { \music } \repeat unfold 5 { \music } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation :
Le bloc \layout
,
Variables de gestion des sauts de ligne.
Référence des propriétés internes : LineBreakEvent.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Les commandes \autoLineBreaksOff
et \autoBreaksOff
doivent
impérativement se placer après le début de la musique pour éviter tout
message d’erreur.
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4.3.2 Sauts de page
Cette section présente les différentes méthodes de gestion des sauts de page, ainsi que les moyens de les modifier.
Saut de page manuel | ||
Optimisation des sauts de page | ||
Minimisation des sauts de page | ||
Présentation en page continue | ||
Présentation en ligne continue | ||
Présentation en rouleau | ||
Optimisation des tournes |
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Saut de page manuel
La gestion automatique des sauts de page se contrôle à l’aide des
commandes \pageBreak
et \noPageBreak
. Ces commandes
fonctionnent de manière analogue à \break
et \noBreak
pour
les sauts de ligne et se placent donc au moment d’une barre de mesure.
Elles permettent de forcer, ou d’interdire, un saut de page à la
prochaine barre de mesure. Comme on peut s’y attendre,
\pageBreak
force aussi le saut de ligne.
Les commandes \pageBreak
et \noPageBreak
peuvent se
trouver à des niveaux supérieurs, entre deux partitions ou
markups de premier rang.
Au sein même d’une pièce, les sauts de page automatiques sont inhibés
dans la musique encadrée par les commandes \autoPageBreaksOff
et
\autoPageeBreaksOn
. Les sauts de page manuels ne sont pas
affectés par ces commandes.
Tout comme ragged-right
et ragged-last
qui permettent de
gérer la répartition horizontale, LilyPond dispose de commutateurs
équivalents au niveau de la verticalité. ragged-bottom
, une fois
activé, empèchera les systmèes de se répartir sur la page. Quant à
ragged-last-bottom
(valorisé à #t
par défaut), il laissera
un espace vide en dernière page, y compris pour cahque \bookpart
.
Pour de plus amples détails, reportez-vous à
Variables d’espacement vertical fixe.
Les sauts de page sont générés par la fonction page-breaking
.
LilyPond dispose de plusieurs algorithmes en la matière :
ly:optimal-breaking
, ly:page-turn-breaking
et
ly:minimal-breaking
. C’est ly:optimal-breaking
qui est
activé par défaut, mais rien ne vous empêche d’en changer, par
l’intermédiaire du bloc \paper
:
\paper { page-breaking = #ly:page-turn-breaking }
Lorsqu’un ouvrage contient plusieurs partitions et un certain nombre de
pages, la gestion des sauts de page finit par devenir très gourmande,
tant au niveau du processeur que de la mémoire. Vous pouvez cependant
alléger la charge en recourant à des blocs \bookpart
afin de
sectionner l’ouvrage que vous traitez ; les sauts de page seront
alors gérés individuellement au niveau de chacune des parties. Par
ailleurs, cela vous autorisera une gestion différente selon les
sections.
\bookpart { \header { subtitle = "Préface" } \paper { %% Pour une partie constituée principalement de texte %% ly:minimal-breaking est plus judicieux. page-breaking = #ly:minimal-breaking } \markup { … } … } \bookpart { %% Cette partie étant purement musicale, %% retour au style par défaut (optimal-breaking). \header { subtitle = "Premier mouvement" } \score { … } … }
Commandes prédéfinies
\pageBreak
,
\noPageBreak
,
\autoPageBreaksOn
,
\autoPageBreaksOff
.
Voir aussi
Manuel de notation : Variables de gestion des sauts de page.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Le préfixe \once
est ineffectif en ce qui concerne les commandes
\autoPageBreaksOn
et \autoPageBreaksOff
. Si le
positionnement automatique des sauts de page est désactivé et qu’il est
réactivé pour permettre un saut de page, il doit le rester pendant
quelques mesures (le nombre précis de mesures dépendant de la pièce)
avant d’être à nouveau désactivé, autrement l’opportunité de passer à la
page suivante ne sera pas saisie.
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Optimisation des sauts de page
LilyPond, pour déterminer où placer un saut de page, utilise par défaut
la fonction ly:optimal-breaking
. Celle-ci tend à trouver une
rupture qui évite d’obtenir à la fois une page trop dense ou exagérément
aérée. Contrairement à la fonction ly:page-turn-breaking
, elle
n’a aucune notion de ce qu’est une « tourne ».
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
Minimisation des sauts de page
La fonction ly:minimal-breaking
est celle qui réalise le moins de
calculs pour positionner les sauts de page. Elle mettra le plus de
systèmes possible sur une page avant de passer à la suivante. On peut
donc la préférer lorsque la partition s’étend sur beaucoup de pages ou
lorsque les autres fonctions de gestion des sauts de page ralentissent
nettement le traitement, sont trop gourmandes en mémoire ou qu’il y a
beaucoup de texte. Il suffit de la mentionner au sein du bloc
\paper
:
\paper { page-breaking = #ly:minimal-breaking }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
Présentation en page continue
La fonction ly:one-page-breaking
constitue un algorithme de
calcul des sauts de page particulier en ceci que la hauteur de page sera
automatiquement ajustée à la longueur de la partition, de telle sorte
que toute la musique tienne sur une seule page. La variable
paper-height
du bloc \paper
est ignorée, mais les autres
réglages restent disponibles. En particulier, l’espacement entre le
dernier système (ou un markup de premier niveau) et le pied de
page est réglable à l’aide de la variable last-bottom-spacing
du bloc \paper
. La largeur de page n’est, par défaut, pas
modifiée ; ceci peut s’ajuster à l’aide de la variable
paper-width
du bloc \paper
.
Problèmes connus et avertissements
ly:one-page-breaking
est à ce jour incompatible avec
l’utilisation de \bookpart
.
Présentation en ligne continue
La fonction ly:one-line-breaking
constitue un algorithme de
calcul des sauts de page particulier en ceci que chaque partition fait
l’objet d’une page unique, d’une seule ligne. Cette fonctionnalité
s’affranchit de l’impression des titres et marges ; seule la partition
est affichée.
La largeur de page est ajustée de telle sorte que la pièce la plus
longue tienne sur une seule ligne. En particulier, les variables
paper-width
, line-width
et indent
du bloc
\paper
seront ignorées ; les left-margin
et
right-margin
seront honorées. La hauteur de page ne sera pas
modifiée.
Présentation en rouleau
La fonction ly:one-line-auto-height-breaking
opère comme
ly:one-line-breaking
, à ceci près que la hauteur de page s’adapte
automatiquement à la hauteur de la musique. Dans les faits, la variable
paper-height
du bloc \paper
s’ajuste de façon à englober
la hauteur de la partition la plus étendue, plus les top-margin
et bottom-margin
.
L’affectation d’une valeur à top-system-spacing
influencera le
positionnement vertical de la musique. Sa désactivation – valorisation
à ##f
au sein du bloc \paper
– aura pour effet de
simplement placer la musique entre les marges supérieure et inférieure.
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Optimisation des tournes
Aboutir à une configuration des sauts de page de telle sorte que les
pages de droite se terminent toujours par un silence devient souvent une
nécessité. En effet, l’exécutant pourra alors tourner la page sans
risquer de manquer des notes. La fonction ly:page-turn-breaking
tend à trouver une rupture qui évite d’obtenir à la fois une page trop
dense ou exagérément aérée, tout en tenant compte du fait qu’une tourne
ne saurait intervenir qu’à certains endroits.
L’utilisation de cette fonction se fait en deux étapes. Il vous faut
tout d’abord l’activer au sein du bloc \paper
comme indiqué à la
rubrique Sauts de page. Vous devrez, dans un deuxième temps,
informer la fonction des endroits où les sauts de page sont permis.
Cette deuxième étape se réalise de deux manières différentes. Vous
pouvez spécifier manuellement chaque tourne potentielle en insérant un
\allowPageTurn
à l’endroit approprié de votre fichier source.
Toutefois, cette option peut vite se révéler fastidieuse selon l’ampleur
de l’œuvre. Vous pouvez alors recourir au Page_turn_engraver
que
vous mentionnerez dans un contexte de voix ou de portée. Ce graveur de
tournes recherchera dans le contexte en question les passages sans note.
Notez bien qu’il ne recherche pas des silences, mais l’absence de
notes ; autrement dit, il ne restera pas inactif dans le cadre
d’une portée polyphonique dont l’une des parties contiendrait des
silences. Lorsqu’il rencontre un fragment suffisamment long ne
contenant aucune note, il insère un \allowPageTurn
à la barre
terminant ce fragment, à moins qu’il ne rencontre en chemin une
« barre spéciale » – telle une double barre – auquel cas il y
déposera le \allowPageTurn
.
Le Page_turn_engraver
examine la propriété de contexte
minimumPageTurnLength
pour déterminer quelle doit être la
longueur d’un fragment sans note avant une tourne. La valeur par
défaut de minimumPageTurnLength
est
(ly:make-moment 1 1)
, soit une ronde, et s’ajuste de
la manière suivante :
\new Staff \with { \consists "Page_turn_engraver" } { a4 b c d | R1 | % une tourne peut se placer ici a4 b c d | \set Staff.minimumPageTurnLength = #(ly:make-moment 5/2) R1 | % il ne peut pas y avoir de tourne ici a4 b r2 | R1*2 | % une tourne peut se placer ici a1 }
Le Page_turn_engraver
tient compte des reprises. C’est pourquoi
il ne permettra une tourne que dans le cas où il y aura suffisamment de
temps au début et à la fin de la reprise pour que l’exécutant puisse
aisément revenir à la page précédente. Le Page_turn_engraver
est
même capable d’interdire un tourne dans le cas d’une reprise de courte
durée, ajustable au travers de la propriété de contexte
minimumRepeatLengthForPageTurn
.
Les commandes de tourne – \pageTurn
, \noPageTurn
et
\allowPageTurn
– peuvent s’utiliser à des niveaux supérieurs,
entre des blocs \score
ou des markups de haut niveau.
Commandes prédéfinies
\pageTurn
,
\noPageTurn
,
\allowPageTurn
.
Voir aussi
Manuel de notation : Variables de gestion des sauts de ligne.
Morceaux choisis : Espacements.
Problèmes connus et avertissements
Une partition ne devrait contenir qu’une seule instance du
Page_turn_engraver
, au risque de les voir se contredire.
4.4 Espacement vertical
L’espacement vertical dépend de trois éléments : la surface disponible – format de papier et marges –, l’espace qui doit séparer les systèmes, et l’espace qui sépare les portées d’un même système.
4.4.1 Espacement vertical au sein d’un système | ||
4.4.2 Positionnement explicite des portées et systèmes | ||
4.4.3 Résolution des collisions verticales |
4.4.1 Espacement vertical au sein d’un système
LilyPond dispose de trois différents mécanismes permettant de contrôler l’espacement au sein d’un système selon trois catégories :
- portées isolées,
-
portées regroupées (portées d’un même groupe, telles celles
d’un
ChoirStaff
, etc.), et -
lignes de non-portée (
Lyrics
,ChordNames
, etc.).
La hauteur de chaque système se détermine en deux phases. Les portées sont tout d’abord espacées selon la surface disponible. Puis les lignes autres que des portées, comme les paroles ou les accords, sont réparties entre les portées.
Les paragraphes qui suivent traitent exclusivement de la manière de
gérer l’espacement entre les lignes d’un système – portée musicale ou
non. Pour ce qui a trait aux espacements entre les systèmes,
mouvements, annotations et marge, ils sont contrôlés par des variables
attachées au bloc \paper
et font l’objet du chapitre
Variables d’espacement vertical fluctuant.
Propriétés d’espacement au sein d’un système | ||
Espacement de portées isolées | ||
Espacement de portées regroupées | ||
Espacement des lignes rattachées à des portées |
Propriétés d’espacement au sein d’un système
L’espacement entre les portées est géré par deux jeux de propriétés
d’objet graphique (grob). Le premier, associé à l’objet
graphique VerticalAxisGroup
, est créé pour toute ligne de portée
ou de non-portée. Le second, associé à l’objet graphique
StaffGrouper
, doit être explicitement créé pour un regroupement
de portées particulier. Les propriétés qui leur sont attachées sont
abordées en fin de section.
Le nom de ces propriétés, sauf staff-affinity
, suit le schéma
item1-item2-spacing
– item1
et
item2
étant les éléments à espacer. Notez bien que
item2
n’est pas forcément placé au-dessous : c’est le
cas pour la propriété nonstaff-relatedstaff-spacing
qui spécifie
l’espacement d’une ligne de non-portée alors que sa
staff-affinity
a été déterminée à UP
.
Toutes ces distances sont mesurées entre les points de référence
respectifs des éléments considérés.
Le point de référence d’une portée est le centre vertical du
StaffSymbol
– la ligne médiane si line-count
est impair,
l’interligne médian si line-count
est pair.
Quant aux lignes rattachées à des portées – lignes de non-portée – le
tableau suivant présente le point de référence pour chacune
d’elles :
Ligne de non-portée | Point de référence |
---|---|
ChordNames | ligne de base |
NoteNames | ligne de base |
Lyrics | ligne de base |
Dynamics | mi-hauteur du « m » |
FiguredBass | point le plus haut |
FretBoards | ligne supérieure |
En voici une représentation graphique :
Hormis staff-affinity
– propriété attachée au grob
VerticalAxisGroup
–, chacune de ces propriétés est enregistrée
sous la forme d’une liste associative dont la structure est
identique à celle des variables du bloc \paper
que nous avons
examinées au chapitre
Variables d’espacement vertical fluctuant. Les particularités en
matière de modification d’une liste associative font l’objet d’un
chapitre particulier.
Les propriétés des objets graphiques se règlent avec un \override
mentionné dans un bloc \score
ou \layout
, pas dans le bloc
\paper
.
L’exemple suivant illustre deux façons de modifier une liste associative. La première déclaration n’agit que sur une seule clé, alors que la seconde redéfinit la propriété dans son intégralité.
\new Staff \with { \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing.basic-distance = #10 } { … } \new Staff \with { \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing = #'(('basic-distance . 10) (minimum-distance . 9) (padding . 1) (stretchability . 10)) } { … }
La modification d’un espacement au niveau global se mentionne au sein du
bloc \layout
:
\layout { \context { \Staff \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing.basic-distance = #10 } }
Les réglages concernant les propriétés d’espacement vertical des objets graphiques sont répertoriées aux chapitres VerticalAxisGroup et StaffGrouper. Les propriétés relatives aux lignes de non-portée sont répertoriées selon la définition de leur contexte dans la Contexts.
Propriétés de l’objet VerticalAxisGroup
Les propriétés de l’objet VerticalAxisGroup
s’ajustent à l’aide
d’un \override
au niveau d’un contexte Staff
(ou son
équivalent).
-
staff-staff-spacing
Il s’agit de la distance entre la portée en cours et la portée qui suit au sein du même regroupement, qu’il y ait ou des lignes de non-portée (
Lyrics
ou autre) entre les deux. Cette propriété ne s’applique pas à la dernière portée d’un système.En tout état de cause, la fonction Scheme
staff-staff-spacing
d’unVerticalAxisGroup
affectera les propriétés duStaffGrouper
si la portée est incluse dans un regroupement ; elle s’appliquera audefault-staff-staff-spacing
en l’absence de regroupement. Les portées peuvent donc s’aligner différemment selon qu’elles sont ou non regroupées. Pour obtenir le même espacement sans tenir compte des éventuels regroupements, cette fonction peut faire place à une complète redéfinition des espacements fluctuants à l’aide de règles dérogatoires comme vu précédemment.-
default-staff-staff-spacing
Il s’agit de la distance qui s’appliquera par défaut aux portées isolées, à moins que
staff-staff-spacing
n’ait été redéfini explicitement par un\override
.-
staff-affinity
Il s’agit de la direction –
UP
,DOWN
ouCENTER
– que prendra une ligne de non-portée pour aller s’accoler aux portées adjacentes . Si vous lui attribuezCENTER
, cette ligne de non-portée ira se placer à équidistance entre les portées qui l’encadrent, tout en tenant compte des éventuels risques de collision et autres contraintes d’espacement. Des lignes de non-portée adjacentes devraient avoir unestaff-affinity
allant de haut en bas – autrement dit, pas deUP
après unDOWN
. Une ligne de non-portée en dessous d’un système devrait avoir sastaff-affinity
définie àUP
. De la même manière, lorsque cette ligne surplombe un système, sastaff-affinity
devrait être définie àDOWN
. Prenez garde à la valeur que vous affectez àstaff-affinity
: si vous affectez la valeur#f
à une ligne de non-portée, cette ligne sera considérée comme étant une portée ; à l’inverse, utiliser la propriétéstaff-affinity
pour une portée lui fera perdre cette qualité.-
nonstaff-relatedstaff-spacing
Il s’agit de la distance entre la ligne de non-portée en cours et la portée la plus proche selon la
staff-affinity
, à la double condition qu’il n’y ait pas déjà une autre ligne de non-portée et que la valeur destaff-affinity
soitUP
ouDOWN
. Lorsque la valeur destaff-affinity
est égale àCENTER
, la valeur denonstaff-relatedstaff-spacing
servira à centrer la ligne de non-portée entre les deux portées adjacentes même si une autre non-portée est présente (quelque soit le côté). Le positionnement d’une ligne de non-portée dépend donc à la fois des portées qui l’entourent tout comme des autres lignes de non-portée adjacentes. L’affectation d’une faible valeur à la propriétéstretchability
de l’un de ces types d’espacement l’avantagera ; lui affecter une valeur élevée aura pour conséquence de diminuer l’influence de l’espacement considéré.-
nonstaff-nonstaff-spacing
Il s’agit de la distance entre deux lignes de non-portée selon l’orientation définie par
staff-affinity
et dès lors qu’elles ont la même orientation. Bien entendu, ceci ne peut concerner que les valeursUP
etDOWN
destaff-affinity
.-
nonstaff-unrelatedstaff-spacing
Il s’agit de la distance entre une ligne de non-portée et la portée à l’opposé de l’orientation adoptée, à la double condition qu’il n’y ait pas déjà une autre ligne de non-portée et que la valeur de
staff-affinity
soitUP
ouDOWN
. Cette propriété trouve toute sa légitimité pour décaler une ligne deLyrics
de la portée à laquelle elle ne correspond pas.
Propriétés de l’objet StaffGrouper
Les propriétés de l’objet StaffGrouper
s’ajustent à l’aide
d’un \override
au niveau d’un contexte StaffGroup
(ou son
équivalent).
-
staff-staff-spacing
Il s’agit de la distance entre deux portées consécutives d’un même système. La propriété
staff-staff-spacing
de l’objetVerticalAxisGroup
d’une portée en particulier peut se redéfinir à l’aide de règles dérogatoires.-
staffgroup-staff-spacing
Il s’agit de la distance entre la dernière portée d’un regroupement et la portée suivante, au sein d’un même système, y compris lorsqu’une ou plusieurs lignes de non-portée (tel
Lyrics
) s’insèrent entre les deux. Cette propriété ne concerne pas la dernière portée d’un système. Dans le cas où la propriétéstaff-staff-spacing
d’une portée du regroupement a été ajustée au niveau de son propreVerticalAxisGroup
, cette dernière aura préséance.
Voir aussi
Manuel de notation : Modification de listes associatives, Variables d’espacement vertical fluctuant.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘scm/define-grobs.scm’.
Référence des propriétés internes : Contexts, VerticalAxisGroup, StaffGrouper.
Espacement de portées isolées
Les Staff
, DrumStaff
, TabStaff
entre autres sont
des contextes de « portée » pouvant contenir plusieurs voix, mais pas
une portée.
L’espacement de ces portées isolées est géré par les propriétés suivantes :
- Propriétés du
VerticalAxisGroup
:-
default-staff-staff-spacing
-
staff-staff-spacing
-
Ces propriétés d’objet graphique sont expliquées une à une au chapitre Propriétés d’espacement au sein d’un système.
Certaines propriétés supplémentaires s’appliqueront dès lors que ces portées sont regroupées – voir Espacement de portées regroupées.
L’exemple suivant illustre la manière de gérer l’espacement de portées
isolées à l’aide de la propriété default-staff-staff-spacing
.
Les mêmes règles appliquées de manière dérogatoire au
staff-staff-spacing
produiront les mêmes effets, y compris au
sein de regroupements.
\layout { \context { \Staff \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 8) (minimum-distance . 7) (padding . 1)) } } << % The very low note here needs more room than 'basic-distance % can provide, so the distance between this staff and the next % is determined by 'padding. \new Staff { b,2 r | } % Here, 'basic-distance provides enough room, and there is no % need to compress the space (towards 'minimum-distance) to make % room for anything else on the page, so the distance between % this staff and the next is determined by 'basic-distance. \new Staff { \clef bass g2 r | } % By setting 'padding to a negative value, staves can be made to % collide. The lowest acceptable value for 'basic-distance is 0. \new Staff \with { \override VerticalAxisGroup.default-staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 3.5) (padding . -10)) } { \clef bass g2 r | } \new Staff { \clef bass g2 r | } >>
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : VerticalAxisGroup.
Espacement de portées regroupées
Dans les partitions orchestrales ou de grande ampleur, il arrive souvent que des portées soient regroupées. L’espacement est alors plus important entre deux regroupements qu’entre les portées d’un même groupe.
Les regroupements de portées tels le StaffGroup
ou le
ChoirStaff
sont des contextes qui peuvent contenir simultanément
une ou plusieurs portées.
L’espacement entre les portées d’un même regroupement est géré par les propriétés suivantes :
- Propriétés du
VerticalAxisGroup
:-
staff-staff-spacing
-
- Propriétés du
StaffGrouper
:-
staff-staff-spacing
-
staffgroup-staff-spacing
-
Ces propriétés d’objet graphique sont expliquées une à une au chapitre Propriétés d’espacement au sein d’un système.
L’exemple suivant illustre la manière de gérer l’espacement de portées
regroupées, à l’aide des propriétés de l’objet graphique
StaffGrouper
:
\layout { \context { \Score \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.padding = #0 \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.basic-distance = #1 } } << \new PianoStaff \with { \override StaffGrouper.staffgroup-staff-spacing.basic-distance = #20 } << \new Staff { c'1 } \new Staff { c'1 } >> \new StaffGroup << \new Staff { c'1 } \new Staff { c'1 } >> >>
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes: VerticalAxisGroup, StaffGrouper.
Espacement des lignes rattachées à des portées
Les lignes de non-portée, comme les Lyrics
ou les
ChordNames
sont des contextes dont les objets de rendu sont
gravés à l’instar des portées – une ligne horizontale dans un système.
En fait, les lignes de non-portée sont des contextes qui vont créer un
objet de rendu VerticalAxisGroup
auxquel est attaché le
Axis_group_engraver.
L’espacement des lignes de non-portée est géré par les propriétés suivantes :
- Propriétés du
VerticalAxisGroup
:-
staff-affinity
-
nonstaff-relatedstaff-spacing
-
nonstaff-nonstaff-spacing
-
nonstaff-unrelatedstaff-spacing
-
Ces propriétés d’objet graphique sont expliquées une à une au chapitre Propriétés d’espacement au sein d’un système.
L’exemple suivant utilise la propriété nonstaff-nonstaff-spacing
pour gérer l’espacement entre des lignes consécutives de non-portée.
Vous noterez que la valeur élevée attribuée à la clé
stretchability
permet aux paroles de s’étirer plus que de raison.
\layout { \context { \Lyrics \override VerticalAxisGroup.nonstaff-nonstaff-spacing.stretchability = #1000 } } \new StaffGroup << \new Staff \with { \override VerticalAxisGroup.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 30)) } { c'1 } \new Lyrics \with { \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #UP } \lyricmode { up } \new Lyrics \with { \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #CENTER } \lyricmode { center } \new Lyrics \with { \override VerticalAxisGroup.staff-affinity = #DOWN } \lyricmode { down } \new Staff { c'1 } >>
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : Contexts, VerticalAxisGroup.
4.4.2 Positionnement explicite des portées et systèmes
Pour bien comprendre comment fonctionnent les réglages de
VerticalAxisGroup
et de \paper
abordés dans les deux
rubriques précédentes, rien ne vaut une collection d’exemples illustrant
les différentes mises au point du décalage vertical appliqué aux portées
et systèmes distribués sur une page.
Une autre approche de l’espacement vertical est le recours à
NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
. Alors que
VerticalAxisGroup
et \paper
gèrent un décalage vertical,
NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
spécifiera le
positionnement vertical absolu sur la page.
NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
prend en charge
une liste associative de quatre mises au point :
-
X-offset
-
Y-offset
-
extra-offset
-
alignment-distances
Les dérogations en matière d’objet graphique, y compris celles
concernant les NonMusicalPaperColumn
ci-dessus, peuvent se placer
à trois différents endroits de votre fichier source :
- directement au beau milieu des notes
- au sein d’un bloc
\context
- dans un bloc
\with
Le réglage de NonMusicalPaperColumn
s’effectue à l’aide d’une
simple commande \override
au sein d’un bloc \context
ou
\with
. Dans le cas où il est stipulé au fil des notes, c’est la
commande spécifique \overrideProperty
qui doit intervenir. Voici
quelques exemples de réglages de NonMusicalPaperColumn
à l’aide
de la commande \overrideProperty
:
\overrideProperty NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((X-offset . 20)) \overrideProperty NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 40)) \overrideProperty NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((X-offset . 20) (Y-offset . 40)) \overrideProperty NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((alignment-distances . (15))) \overrideProperty NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((X-offset . 20) (Y-offset . 40) (alignment-distances . (15)))
Nous allons maintenant voir ces différents réglages en action. Commençons par examiner un exemple dépourvu de toute mise au point.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { s1*5 \break s1*5 \break s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Cette partition isole les informations de saut de ligne ou de page dans une voix spécifique. La mise en forme est ainsi séparée des événements musicaux ; ceci nous permettra d’y voir plus clair au fur et à mesure que nous avancerons. Pour plus de précisions, relisez Sauts.
Les \break
explicites répartissent la musique en lignes de cinq
mesures chacune. L’espacement vertical est celui que LilyPond attribue
par défaut. Nous pouvons, afin de fixer explicitement le point
d’attache vertical de chacun des systèmes, définir un doublet
Y-offset
en tant qu’attribut du line-break-system-details
de l’objet NonMusicalPaperColumn
:
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 0)) s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 40)) s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 60)) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Vous aurez remarqué que nous n’avons déterminé qu’une seule valeur, même
si la liste associative de line-break-system-details
peut en
comporter un certain nombre. Vous aurez aussi noté que la propriété
Y-offset
détermine ici le point de départ de chacun des systèmes
de la page.
Contrairement au positionnement absolu accessible par Y-offset
et
X-offset
, il est possible d’opter pour un positionnement relatif
à l’aide de la propriété extra-offset
des
line-break-system-details
. Le placement sera relatif à la mise en
forme par défaut ou au positionnement absolu géré par X-offset
et
Y-offset
. La propriété extra-offset
prend en argument une
paire
constituée des déplacements sur les axes horizontal et
vertical.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((extra-offset . (0 . 10))) s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((extra-offset . (0 . 10))) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Maintenant que chaque système est explicitement positionné, nous pouvons
jouer sur la distance séparant les portées de chacun des systèmes, grâce
à la sous-propriété alignment-distances
de
line-break-system-details
.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 20) (alignment-distances . (10))) s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 60) (alignment-distances . (15))) s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 85) (alignment-distances . (20))) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } >> } }
Nous avons maintenant assigné deux valeurs différentes à l’attribut
line-break-system-details
de l’objet
NonMusicalPaperColumn
. line-break-system-details
pourrait
prendre bien d’autres paramètres d’espacement, y compris un doublet
X-offset
, mais nous n’avons utilisé que Y-offset
et
alignment-distances
pour contrôler le positionnement de chaque
système et de chaque portée. Vous noterez enfin que
alignment-distances
traite le positionnement des portées, non
d’un regroupement de portées.
\header { tagline = ##f } \paper { left-margin = 0\mm } \book { \score { << \new Staff << \new Voice { \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 0) (alignment-distances . (30 10))) s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 60) (alignment-distances . (10 10))) s1*5 \break \overrideProperty Score.NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details #'((Y-offset . 100) (alignment-distances . (10 30))) s1*5 \break } \new Voice { \repeat unfold 15 { c'4 c' c' c' } } >> \new StaffGroup << \new Staff { \repeat unfold 15 { d'4 d' d' d' } } \new Staff { \repeat unfold 15 { e'4 e' e' e' } } >> >> } }
Quelques points à prendre en considération :
-
Lorsque vous utilisez
alignment-distances
, les paroles et autres lignes de non-portée ne comptent pas pour une portée. -
Les nombres fournis à
X-offset
,Y-offset
,extra-offset
etalignment-distances
sont considérés comme des multiples de la distance entre des portées adjacentes. Des valeurs positives remontent les portées et paroles, des valeurs négatives les descendent. -
Dans la mesure où
NonMusicalPaperColumn.line-break-system-details
permet de positionner systèmes et portées n’importe où sur une page, vous pourriez être en contradiction avec les dimensionnements de la feuille ou bien aboutir à des surimpressions. Soyez donc raisonnable quant aux différentes valeurs que vous affectez à ces réglages.
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.4.3 Résolution des collisions verticales
Vous savez de manière intuitive qu’un certain nombre d’objets en matière de notation musicale appartiennent à la portée, et que d’autres se placent en dehors de la portée. Entre autres objets externes, nous avons les marques repères, les textes et les nuances ; nous les appellerons « objets extérieurs à la portée ». La règle adoptée par LilyPond pour positionner verticalement ces objets extérieurs consiste à les placer au plus près de la portée tout en prenant garde d’éviter qu’il y ait chevauchement.
LilyPond utilise la propriété outside-staff-priority
afin de
déterminer si un objet est ou non un objet extérieur à la portée :
lorsque la valeur de outside-staff-priority
est numérique, il
s’agit d’un objet extérieur à la portée. De plus, la propriété
outside-staff-priority
indique à LilyPond l’ordre dans lequel ces
objets doivent être disposés.
Tout d’abord, LilyPond dispose tous les objets qui ne sont pas externes.
Les objets extérieurs à la portée sont alors triés selon l’ordre
croissant de leur outside-staff-priority
. Enfin, LilyPond prend
chacun des ces objets et les positionne de telle sorte qu’il n’entrent
pas en collision avec ceux qui on déjà été placés. Autrement dit,
lorsque deux objets devraient se placer au même endroit, celui dont la
outside-staff-priority
est la plus faible sera disposé au plus
près de la portée.
Une liste des outside-staff-priorities
est disponible à la
rubrique
La propriété outside-staff-priority.
\relative c'' { c4_"Text"\pp r2. \once \override TextScript.outside-staff-priority = #1 c4_"Text"\pp % this time the text will be closer to the staff r2. % by setting outside-staff-priority to a non-number, % we disable the automatic collision avoidance \once \override TextScript.outside-staff-priority = ##f \once \override DynamicLineSpanner.outside-staff-priority = ##f c4_"Text"\pp % now they will collide }
Le décalage vertical entre des objets extérieurs à la portée se contrôle
par la propriété outside-staff-padding
.
\relative { \once \override TextScript.outside-staff-padding = #0 a'4-"outside-staff-padding = #0" \once \override TextScript.outside-staff-padding = #3 d-"outside-staff-padding = #3" c-"outside-staff-padding par défaut" b-"outside-staff-padding par défaut" R1 }
Par défaut, les objets extérieurs à la portée sont positionnés en
évitant les collisions horizontales avec des objets précédemment
positionnés. Ceci peut cependant générer des situations où des objets
se trouvent horizontalement trop proches. Comme l’illustre l’exemple
suivant, la propriété outside-staff-horizontal-padding
permet
d’accroître l’espace horizontal requis et repoussera verticalement un
objet pour éviter qu’il ne soit trop proche d’ventuelles lignes
supplémentaires.
\relative { c''4^"Word" c c''2 R1 \once \override TextScript.outside-staff-horizontal-padding = #1 c,,4^"Word" c c''2 }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.5 Espacement horizontal
4.5.1 Généralités sur l’espacement horizontal | ||
4.5.2 Changement d’espacement en cours de partition | ||
4.5.3 Modification de l’espacement horizontal | ||
4.5.4 Largeur de ligne | ||
4.5.5 Notation proportionnelle |
4.5.1 Généralités sur l’espacement horizontal
Le moteur d’espacement traduit les différences de durée en distances
étirables (springs pour ressorts) de différentes longueurs. Des
durées importantes prennent ainsi plus de place que des durées moins
longues. Les durées les plus courtes se verront attribuer un espace
fixe, contrôlé par la propriété shortest-duration-space
de
l’objet
SpacingSpanner. Au plus la durée s’allonge, au
plus elle prendra d’espace : le doublement d’une durée attribuera à
la note un espace fixé d’après la propriété spacing-increment
.
L’exemple suivant comporte des blanches, des noires et un certain nombre de croches. La croche est suivie d’un espace de la largeur d’une tête de note ; pour la noire , cet espace est de deux têtes ; il est de trois pour la blanche.
\relative c' { c2 c4. c8 c4. c8 c4. c8 c8 c c4 c c }
spacing-increment
est normalement défini à 1,2 espace de
portée – ce qui correspond à peu près à la largeur d’une tête de note
– et shortest-duration-space
à 2,0. La note la plus courte
s’étendra donc sur l’équivalent de 2,4 espaces de portée (2 fois le
spacing-increment
). Le point de départ de cet espace se situe à
l’extrémité gauche du symbole ; la note la plus courte est donc
suivie en général d’un espace égal à la largeur d’une tête de note.
Si l’on suit à la lettre ce qui précède, ajouter une simple triple croche à une partition qui comporte déjà des croches et des doubles augmentera considérablement son volume : la durée la plus courte n’est plus la double mais la triple croche, ce qui aura pour conséquence d’ajouter une largeur de tête à chacune des notes. Pour s’affranchir de cet effet quelque peu pervers, la durée la plus courte prise en considération au niveau de l’espacement n’est pas la note la plus brève de la partition, mais celle qui apparaît le plus souvent.
La courte durée la plus fréquente est déterminée à partir de la note la plus courte de chaque mesure. C’est elle qui servira de base pour l’espacement, à cette nuance près que la plus courte durée ne saurait être strictement supérieure à la croche.
Ces durées peuvent être adaptées. Vous pouvez définir la durée de base
pour les espacements grâce à la propriété
common-shortest-duration
de l’objet
SpacingSpanner.
La durée maximale de cet étalon, normalement la croche, est gérée par la
propriété base-shortest-duration
.
Les notes plus courtes que la note témoin sont suivies d’un espace proportionnel à la durée témoin. Si donc nous ajoutions quelques doubles croches à l’exemple précédent, elles seraient suivies d’une demie largeur de tête :
\relative { c''2 c4. c8 | c4. c16[ c] c4. c8 | c8 c c4 c c }
Comme le met en évidence notre Essai sur la gravure musicale
automatisée, la direction des hampes peut influencer l’espacement – voir
Espacement et s’ajuster à l’aide de la propriété
stem-spacing-correction
de l’objet
NoteSpacing créé
pour chaque contexte
Voice.
L’objet StaffSpacing
, généré au niveau d’un contexte
Staff, possède une même propriété qui contrôlera
l’espacement hampe-barre de mesure.
L’exemple suivant montre ces adaptations, tout d’abord selon les réglages par défaut, puis avec des corrections forcées.
L’espacement spécifique à la notation proportionnelle fait l’objet d’une rubrique dédiée.
Voir aussi
Essai sur la gravure musicale automatisée : Espacement.
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : SpacingSpanner, NoteSpacing, StaffSpacing, NonMusicalPaperColumn.
Problèmes connus et avertissements
Il n’existe pas de mécanisme simple et efficace qui permette de forcer manuellement l’espacement. La solution ci-dessous permet cependant « d’aérer » artificiellement une partition ; il vous suffit d’ajuster la valeur du décalage (padding) autant que de besoin.
\override Score.NonMusicalPaperColumn.padding = #10
Il n’y a aucun moyen de diminuer l’espacement.
4.5.2 Changement d’espacement en cours de partition
Il arrive, au cours d’un même mouvement, qu’une nouvelle partie modifie
substantiellement la notion de valeur brève et valeur longue. La
commande newSpacingSection
permet alors de réinitialiser les
paramètres d’espacement.
Dans l’exemple qui suit, le changement de métrique marque le début d’une nouvelle partie ; remarquez comme les doubles-croches sont alors automatiquent un peu plus espacées :
\time 2/4 c4 c8 c c8 c c4 c16[ c c8] c4 \newSpacingSection \time 4/16 c16[ c c8]
La commande \newSpacingSection
crée un nouvel objet
SpacingSpanner
à cet instant musical. Si toutefois les
ajustements apportés à l’espacement automatique ne se révélent pas
satisfaisants, ils peuvent s’adapter à l’aide d’\override
s. Ces
amendements doivent intervenir au même moment que la commande
\newSpacingSection
; ils produiront leurs effets jusqu’à ce
qu’ils soient à nouveau modifiés par une nouvelle section, comme ici :
\relative c' { \time 4/16 c16[ c c8] \newSpacingSection \override Score.SpacingSpanner.spacing-increment = #2 c16[ c c8] \newSpacingSection \revert Score.SpacingSpanner.spacing-increment c16[ c c8] }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
Référence des propriétés internes : SpacingSpanner.
4.5.3 Modification de l’espacement horizontal
Vous pouvez influencer l’espacement horizontal à l’aide de la propriété
base-shortest-duration
. Comparons les deux partitions qui
suivent, toutes deux montrant la même musique. La première partition
applique les réglages par défaut, alors que la seconde bénéficie d’un
ajustement de la propriété base-shortest-duration
. Au plus la
valeur de ly:make-moment
est grande, au plus la musique sera
resserrée. En effet, ly:make-moment
construit une durée :
1 4
est plus long que 1 16
.
\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | d4 d d d | d4 e f2 | e4 e e e | e4 f g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | } }
\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | d4 d d d | d4 e f2 | e4 e e e | e4 f g2 | g4 e e2 | f4 d d2 | c4 e g g | c,1 | } \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16) } } }
Morceaux choisis
L’espacement au sein d’un n-olet dépend par défaut d’un certain nombre de
facteurs qui ne sont pas liés à la durée (altération, changement de
clef, etc.). Score.SpacingSpanner.uniform-stretching
permet d’ignorer ces symboles et, par voie de conséquence, de forcer
l’espacement sur la simple durée. Notez bien que cette propriété
s’appliquera à toute la partition, puisque mentionnée au sein d’un bloc
\layout
.
\score { << \new Staff { \tuplet 5/4 { c8 c8 c8 c8 c8 } c8 c8 c8 c8 } \new Staff { c8 c8 c8 c8 \tuplet 5/4 { c8 c8 c8 c8 c8 } } >> \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.uniform-stretching = ##t } } }
L’activation du commutateur strict-note-spacing
permet d’espacer
les notes sans tenir compte des clefs, barres de mesure ou notes
d’ornement qui pourraient apparaître :
\override Score.SpacingSpanner.strict-note-spacing = ##t \new Staff \relative { c''8[ c \clef alto c \grace { c16 c } c8 c c] c32[ c] }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.5.4 Largeur de ligne
Deux réglages de base ont une influence considérable sur
l’espacement : line-width
et indent
. Tous deux se
placent dans le bloc \layout
. Ils contrôleront la longueur des
lignes et l’indentation de la première.
L’activation du commutateur ragged-right
au sein du bloc
\layout
permet de terminer les systèmes naturellement plutôt que
de les voir s’étirer sur toute la largeur de la page. Cette option est
particulièrement utile lorsque vous traitez de courts fragments, ou bien
pour vérifier ce que donnerait l’espacement naturel. Bien qu’il soit
désactivé par défaut, il sera activé si la partition ne comporte qu’un
seul système.
Le fonctionnement de l’option ragged-last
est en tout point
identique à celui de ragged-right
, à ceci près qu’il ne concerne
que la dernière ligne de la partition. Il n’y a pas de restriction
quant à cette ligne. Il en va de même que pour le formatage d’un
paragraphe de texte, la dernière ligne s’arrête au dernier caractère.
\layout { indent = #0 line-width = #150 ragged-last = ##t }
Voir aussi
Morceaux choisis : Espacements.
4.5.5 Notation proportionnelle
LilyPond prend en charge la notation proportionnelle. Il s’agit dans ce cas de représenter la notation selon un espacement strictement relatif aux durées. Ce type d’espacement pourrait se comparer à l’utilisation de papier millimétré pour positionner les notes au fil de la portée. Certaines œuvres de la fin du XXe siècle et à l’aube du XXIe utilisent cette proportionnalité dans le but de clarifier des structures rythmiques complexes, d’aider au positionnement d’indications temporelles ou autres éléments graphiques directement dans la partition.
LilyPond met à votre disposition cinq réglages différents, qui peuvent s’utiliser conjointement ou individuellement, aux fins de mettre au point cette notation proportionnelle.
-
proportionalNotationDuration
-
uniform-stretching
-
strict-note-spacing
-
\remove "Separating_line_group_engraver"
-
\override PaperColumn.used = ##t
Nous allons examiner, dans les différents exemples qui suivent, les effets de ces réglages et comment ils interagissent.
Commençons par cette mesure toute simple qui utilise l’espacement classique et justifiée à gauche.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> }
Vous constatez que la blanche qui entame la mesure prend moins de la moitié de l’espace. De même, les doubles croches et le quintolet de doubles (donc des vingtièmes de ronde) qui terminent cette mesure n’en occupent pas la moitié de l’espace horizontal.
En matière de gravure traditionnelle, cet espacement correspond tout à fait à nos attentes, puisque nous pouvons rogner de l’espace sur la blanche et ainsi gagner en largeur sur toute la mesure qui fait une ronde.
Par contre, si nous avons besoin d’insérer une indication temporelle ou
un autre graphisme en surplomb ou en dessous de notre partition, nous
aurons besoin de la notation proportionnelle. Celle-ci s’active en
définissant la propriété proportionalNotationDuration
.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/20) } } }
La blanche du début et les notes plus rapides de la deuxième moitié de la mesure occupent maintenant exactement le même espace horizontal. Nous pourrions donc y insérer, au-dessus ou au-dessous, une indication temporelle ou autre graphisme.
proportionalNotationDuration
est une propriété attachée au
contexte Score
. Rappelez-vous que vous pouvez régler les
propriétés d’un contexte à trois différents endroits de votre
fichier : dans un bloc \with
, dans un bloc \context
ou au beau milieu de la musique à l’aide de la commande \set
.
Vous pouvez donc définir proportionalNotationDuration
selon l’une
de ces trois façons, à l’instar de n’importe quelle définition de
contexte.
La propriété proportionalNotationDuration
prend en unique
argument la durée de référence qui servira de base pour espacer toute la
musique. La fonction Scheme make-moment
intégrée à LilyPond
prend deux arguments : un numérateur et un dénominateur qui
représentent une fraction de ronde. L’appel de
(ly:make-moment 1 20)
produit donc une durée de référence
égale à un vingtième de ronde. Vous pourriez tout aussi bien utiliser
(ly:make-moment 1/16)
, (ly:make-moment 1/8)
ou
(ly:make-moment 3/97)
.
Se pose alors le problème de fournir la juste durée de référence à
proportionalNotationDuration
. Il faut en l’occurrence procéder par
tâtonnement, en commençant par une valeur proche de la note la plus
rapide (la durée la plus courte) du morceau. Au plus la durée de
référence est petite, au plus la musique sera étalée ; à l’inverse,
une durée de référence élevée produira une musique resserrée.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/8) } } } \score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/16) } } } \score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/32) } } }
Vous ne manquerez pas de noter qu’une durée de référence trop grande, comme la croche pour la première ligne, a pour conséquence de resserrer la musique, ce qui peut aboutir à des chevauchements de têtes. Vous remarquez aussi que, par principe, la notation proportionnelle occupe beaucoup plus d’espace horizontal que l’espacement traditionnel. La notation proportionnelle met en évidence le rythme au détriment de l’espacement horizontal.
Examinons à présent le moyen d’optimiser l’espacement de n-olets en tuilage.
Reprenons notre exemple de départ, avec son espacement traditionnel, et ajoutons lui une portée incluant un autre type de n-olet.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } \new RhythmicStaff { \tuplet 9/8 { c8 8 8 8 8 8 8 8 8 } } >> }
L’espacement est loin d’être idéal, pour la simple raison que
l’espacement régulier des notes de la portée inférieure ne s’étire pas
uniformément. Il est vrai que de telles constructions complexes en
n-olets sont assez rares en gravure traditionnelle, ce qui explique que
les règles qu’elle applique peuvent amener à ce résultat. Le recours à
proportionalNotationDuration
permet d’arranger les choses.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } \new RhythmicStaff { \tuplet 9/8 { c8 8 8 8 8 8 8 8 8 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/20) } } }
Cependant, si l’on observe de près, il est évident que les notes de la
deuxième moitié du ennaolet ont tendance à s’espacer légèrement plus que
celles de la première moitié. Afin d’uniformiser cet étalement, nous
allons activer le uniform-stretching
, propriété attachée au
SpacingSpanner
.
\score { << \new RhythmicStaff { c2 16 16 16 16 \tuplet 5/4 { 16 16 16 16 16 } } \new RhythmicStaff { \tuplet 9/8 { c8 8 8 8 8 8 8 8 8 } } >> \layout { \context { \Score proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/20) \override SpacingSpanner.uniform-stretching = ##t } } }
L’espacement sur les deux portées est maintenant correct, les relations rythmiques sont clairement perceptibles, et nous pourrions y insérer une indication temporelle ou autre graphisme selon notre envie.
Notez bien que la prise en charge de la notation proportionnelle par
LilyPond demande que, dans chaque partition, soit activée la propriété
uniform-stretching
du SpacingSpanner
. Dans le cas
contraire, utiliser proportionalNotationDuration
aura pour
conséquence, entre autres, un espacement erroné lorsque vous y aurez
inséré des silences invisibles skip.
Le SpacingSpanner
est en fait un objet graphique abstrait attaché
au contexte Score
. Tout comme pour la propriété
proportionalNotationDuration
, les réglages du
SpacingSpanner
peuvent se faire à trois différents endroits de
votre fichier : dans un bloc \with
, dans un bloc
\context
ou au beau milieu de la musique à l’aide de la
commande \set
.
Gardez bien à l’esprit qu’il n’y a qu’un seul SpacingSpanner
par
Score
. Il s’ensuit que uniform-stretching
est soit
activé, soit désactivé, et dans tous les cas pour l’intégralité de la
partition. Vous pourriez toutefois avoir besoin de modifier ce
comportement en cours de partition, et recourir alors à l’instruction
\newSpacingSection
– pour de plus amples détails, voir la
rubrique Changement d’espacement en cours de partition.
Intéressons-nous maintenant au Separating_line_group_engraver
,
qui est désactivé pour la plupart des partitions en notation
proportionnelle. Voici ce qui apparaît dans une partition
traditionnelle : il y a toujours un « espace préservé » juste
avant la première note de chaque portée.
\paper { indent = #0 } \new Staff { c'1 \break c'1 }
Cet espace, géré par le Separating_line_group_engraver
, est aussi
présent lorsqu’intervient un changement de métrique, d’armure ou de
clef. Désactiver le Separating_line_group_engraver
revient à
réduire cet espace à zéro.
\paper { indent = #0 } \new Staff \with { \remove "Separating_line_group_engraver" } { c'1 \break c'1 }
Les éléments non musicaux tels que métrique, armure, clef et altérations, posent problème lorsqu’on travaille en notation proportionnelle. Bien qu’aucune notion de durée ne leur soit attachée, ces éléments « consomment » de l’espace. Différentes approches permettent cependant de gérer ce problème.
Éviter les problèmes d’espacement avec l’armure est chose aisée : il suffit qu’il n’y en ait pas ! C’est bien souvent le cas en musique contemporaine, où l’on trouve le plus d’ouvrages en notation proportionnelle. Il en va de même pour la métrique, et tout particulièrement lorsque la partition comporte un quadrillage temporel ou autres graphismes. L’absence de métrique reste cependant exceptionnelle et la plupart des partitions en notation proportionnelle laissent apparaître quelques métriques. Il est par contre pratiquement impossible de se passer de clef et d’altération.
L’une des options permettant de s’affranchir de l’espacement dû aux
éléments non musicaux consiste en l’activation de la propriété
strict-note-spacing
attachée au SpacingSpanner
. Observons
les deux portées suivantes :
\new Staff { \set Score.proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/16) c''8 8 8 \clef alto d' 2 } \new Staff { \set Score.proportionalNotationDuration = #(ly:make-moment 1/16) \override Score.SpacingSpanner.strict-note-spacing = ##t c''8 8 8 \clef alto d' 2 }
Toutes deux affichent un espacement proportionnel. Cependant, la
première ligne laisse apparaître un espacement plus lâche en raison de
la présence d’un changement de clef. En ce qui concerne la deuxième
ligne, l’espacement est strictement observé dès lors que la propriété
strict-note-spacing
a préalablement été activée. Comme vous
pouvez le constater, l’activation de strict-note-spacing
a pour
conséquence que l’algorithme d’espacement ignore tout bonnement la
largeur des métriques, armures, clefs et altérations.
En plus de ceux que nous venons de voir, vous trouverez d’autres réglages en usage dans la notation proportionnelle comme, entre autres,
-
\override SpacingSpanner.strict-grace-spacing = ##t
-
\set tupletFullLength = ##t
-
\override Beam.breakable = ##t
-
\override Glissando.breakable = ##t
-
\override TextSpanner.breakable = ##t
-
\remove "Forbid_line_break_engraver"
(dans un contexte de voix)
Ces différents réglages permettent un espacement strict des notes d’ornement, d’étendre les indications de n-olet afin d’indiquer de façon évidente leurs bornes et d’autoriser le tronçonnement des extenseurs à l’occasion d’un saut de ligne ou de page. Nous vous renvoyons aux différentes rubriques associées du manuel pour chacun de ces réglages.
Voir aussi
Manuel de notation : Changement d’espacement en cours de partition.
Morceaux choisis : Espacements.
4.6 Réduction du nombre de pages de la partition
Vous pourriez un jour être confronté au problème suivant : l’une des pages de votre partition ne comporte que deux portées alors que, ce qui est d’autant plus frustrant, l’espace libre sur les autres pages aurait permis une distribution différente.
L’instruction annotate-spacing
se révèle être un outil
indispensable pour l’analyse des problèmes de mise en forme. Cette
commande met en surimpression la valeur des différentes variables
d’espacement et de mise en forme, comme nous allons le voir dans la
rubrique Mise en évidence de l’espacement.
4.6.1 Mise en évidence de l’espacement | ||
4.6.2 Modification de l’espacement |
4.6.1 Mise en évidence de l’espacement
Le meilleur moyen d’appréhender les différentes variables de
dimensionnement vertical sur lesquelles vous pouvez jouer au niveau de
la mise en page consiste à activer, au sein du bloc \paper
, la
fonction annotate-spacing
:
\book { \score { { c4 } } \paper { annotate-spacing = ##t } }
Toutes les dimensions sont exprimées en espace de portée
(staff-space) quelle que soit l’unité mentionnée dans les blocs
\paper
ou \layout
. Dans cet exemple, la hauteur de la
feuille (paper-height
) est de 59,75 espaces de portée
(staff-spaces
) et la taille de portée (staff-size
) de
20 points – sa valeur par défaut. Notez que :
1 point | = (25,4/72,27) mm |
1 staff-space | = (staff-size )/4 pts |
= (staff-size )/4 * (25,4/72,27) mm |
Dans le cas qui nous occupe, un staff-space
égale environ
1,757 millimètres. Les 59,75 staff-spaces
de
paper-height
correspondent donc à 105 millimètres, soit la
hauteur d’une feuille au format A6 à l’italienne. Les paires
(a,b)
sont des intervalles, a en étant
l’extrémité inférieure et b l’extrémité supérieure.
Voir aussi
Manuel de notation : Définition de la taille de portée.
Morceaux choisis : Espacements.
4.6.2 Modification de l’espacement
Les informations fournies par annotate-spacing
en matière de
dimensionnement vertical sont incomparables. Pour plus de détails sur
les manières de modifier marges et autres variables connexes, consultez
la rubrique Mise en forme de la page.
En dehors des marges, vous disposez de quelques moyens supplémentaires pour gagner de l’espace :
-
Rapprocher les systèmes le plus possible les uns des autres, de telle
sorte qu’il en tienne un maximum sur une même page, tout en les espaçant
suffisamment pour éviter le blanc en bas de page.
\paper { system-system-spacing = #'((basic-distance . 0.1) (padding . 0)) ragged-last-bottom = ##f ragged-bottom = ##f }
-
Forcer le nombre de systèmes par page. Ceci peut se révéler judicieux à
deux titres. D’une part, le fait de définir un nombre de systèmes –
même s’il est égal à la valeur par défaut – peut aboutir à plus de
systèmes par page dans la mesure où l’une des étapes d’estimation des
hauteurs est tout simplement sautée. D’autre part, réduire le nombre de
systèmes par page permet d’en disposer plus sur les suivantes. Par
exemple, avec un nombre par défaut de 11 systèmes par pages,
l’instruction suivante le force à 10.
\paper { system-count = #10 }
-
Forcer le nombre de pages. L’instruction suivante forcera la musique à
se répartir sur deux pages.
\paper { page-count = #2 }
-
Éviter ou réduire les objets qui augmentent la hauteur des systèmes.
Par exemple, un crochet d’alternative en fin de reprise consomme de
l’espace. Dans le cas où il s’étend sur deux systèmes, il occupera
plus d’espace que si seul le premier comportait l’indication. Autre
exemple, les indications de nuance qui se « détachent » d’un système
peuvent être rapprochées de la portée :
\relative e' { e4 c g\f c e4 c g-\tweak X-offset #-2.7 \f c }
-
Modifier l’espacement horizontal à l’aide du
SpacingSpanner
, comme indiqué à la rubrique Modification de l’espacement horizontal. Voici ce que donne l’espacement par défaut :\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | } }
Par contre, le fait de modifier la valeur de la propriété
common-shortest-duration
en passant de1/4
à1/2
– bien que la noire soit la durée la plus courante, nous prenons une valeur plus longue – donnera un effet « resserré » à la musique :\score { \relative { g'4 e e2 | f4 d d2 | c4 d e f | g4 g g2 | g4 e e2 | } \layout { \context { \Score \override SpacingSpanner.common-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/2) } } }
La propriété
common-shortest-duration
ne peut être modifiée dynamiquement. Elle se place toujours dans un bloc\context
et s’applique à l’intégralité de la partition.
Voir aussi
Manuel de notation : Mise en forme de la page, Modification de l’espacement horizontal.
Morceaux choisis : Espacements.
[ << Gestion de l'espace ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Tables du manuel de notation >> ] | ||
[ < Modification de l'espacement ] | [ Plus haut: Top ] | [ Contextes d'interprétation > ] |
5. Modification des réglages prédéfinis
LilyPond est conçu pour générer, par défaut, des partitions de la plus haute qualité. Cependant, on peut parfois avoir à modifier cette mise en forme par défaut. Celle-ci est réglée par tout un ensemble de « leviers et manettes » plus connus sous le terme de « propriétés », dont ce chapitre ne cherche pas à faire l’inventaire exhaustif – le chapitre Retouche de partition du manuel d’initiation vous en propose un aperçu. Le propos est plutôt ici de mettre en évidence les différents groupes auxquels s’apparentent ces contrôles et d’expliquer comment trouver le bon levier pour obtenir tel ou tel effet en particulier.
Les moyens de contrôle des différents réglages sont décrits dans un document séparé, Référence des propriétés internes. Ce guide répertorie toutes les variables, fonctions et autres options que LilyPond met à votre disposition. Il est consultable en ligne, au format HTML ; il est également inclus dans la documentation fournie avec le logiciel.
En sous-main, LilyPond se sert du langage Scheme (un dérivé du LISP)
comme infrastructure. Modifier les choix de mise en page revient à
pénétrer dans les entrailles du programme, et de ce fait requiert
l’emploi du Scheme. Les fragments de Scheme, dans un fichier
‘.ly’, sont introduits par le caractère hash (#
),
improprement surnommé « dièse ».
1
5.1 Contextes d’interprétation
Nous allons voir ici ce que sont les contextes et comment les modifier.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Contextes et graveurs.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘ly/performer-init.ly’.
Morceaux choisis : Contextes et graveurs.
Référence des propriétés internes : Contexts, Engravers and Performers.
5.1.1 Tout savoir sur les contextes
Les contextes sont hiérarchisés :
Définitions de la sortie – hiérarchie des contextes
Les lignes qui suivent traitent de l’intérêt des définitions de sorties lorsque l’on travaille avec les contextes. Des exemples de définitions seront présentés plus avant – voir Modification de tous les contextes d’un même type.
Alors que la musique écrite dans un fichier fait référence à des types
ou noms de contexte, les contextes ne sont effectivement créés que
lorsque la musique est interprétée. LilyPond interprète la musique sous
le contrôle d’une « définition de sortie », voire différemment selon
le cas et génère ainsi différents résultats. La définition de sortie
appropriée pour une sortie imprimable est spécifiée à l’aide d’un
\layout
.
Une définition de sortie beaucoup plus simple sera utilisée pour
produire une sortie Midi, spécifiée à l’aide d’un \midi
.
LilyPond utilise en interne plusieurs autres définitions de sortie,
notamment dans le cadre du combinateur automatique de parties (voir
Regroupement automatique de parties) ou la reproduction d’extraits
(voir Citation d’autres voix).
Les définitions de sortie ont pour objet non seulement de définir la
relation entre les contextes, mais aussi leurs réglages par défaut. Si
la plupart des adaptations prennent habituellement place au sein d’un
bloc \layout
, les réglages affectant le Midi ne seront effectifs
que s’ils interviennent au sein d’un bloc \midi
.
Certains réglages affectent plusieurs sorties : par exemple, lorsque
autoBeaming
est désactivé dans un contexte, les ligatures sont
considérées comme marquant un mélisme dans le but de faire correspondre
la musique aux paroles comme indiqué dans
Durée automatique des syllabes. Cette correspondance est
respectée autant à l’écrit qu’à l’oral. Des modifications apportées à
autoBeaming
par une définition de contexte au sein d’un bloc
\layout
ne seront pas reportées dans le bloc \midi
correspondant ; paroles et musique ne seront alors plus synchrones dans
le fichier Midi.
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’, ‘ly/performer-init.ly’.
Score – le père de tous les contextes
Il s’agit en l’occurrence du contexte le plus élevé, autrement dit le plus important, en matière de notation. En effet, c’est au niveau de la partition – score en anglais – que se gèrent le temps et la tonalité ; c’est donc là qu’il faut s’assurer que les différents éléments, tels les clefs, métriques et armures sont bien répercutés sur toutes les portées.
Dès lors que LilyPond rencontre un bloc \score {…}
se crée implicitement un contexte Score
.
Contextes de haut niveau – les systèmes
De nombreuses partitions sont écrites sur plus d’une portée. Ces portées peuvent être regroupées de différentes manières.
StaffGroup
Le groupe de portées est attaché par un crochet et les barres de mesure
sont d’un seul tenant, de la première à la dernière portée. Le
StaffGroup
constitue le regroupement le plus simple.
ChoirStaff
Ce regroupement est identique au StaffGroup
, à ceci près que les
barres de mesure ne traversent pas l’espace inter-portées.
GrandStaff
Le groupe de portées est attaché par une accolade sur la gauche et les barres de mesure sont d’un seul tenant.
PianoStaff
Ce regroupement est identique au GrandStaff
, à ceci près que le
nom de l’instrument sera directement attaché au système.
Contextes de niveau intermédiaire – les portées
Staff
La portée prend en charge les clefs, barres de mesure, armures et les
altérations accidentelles. Un contexte Staff
peut contenir
plusieurs contextes Voice
.
RhythmicStaff
De même nature qu’un Staff
, mais destiné à n’imprimer que du
rythme. Quelle que soit la hauteur, les notes seront imprimées sur une
même et unique ligne ; la sortie MIDI rendra les hauteurs saisies.
TabStaff
Ce contexte permet de générer des tablatures. La mise en forme par défaut correspond à une tablature pour guitare, sur six lignes.
DrumStaff
Contexte dévolu tout spécialement aux parties de percussion ; il
peut contenir plusieurs DrumVoice
.
VaticanaStaff
Identique au contexte Staff
, à ceci près qu’il est tout
particulièrement adapté au grégorien.
MensuralStaff
Identique au contexte Staff
, à ceci près qu’il est tout
particulièrement adapté au style mensural de musique ancienne.
Contextes de bas niveau – les voix
Les contextes de niveau « voix » initialisent un certain nombre de
propriétés et activent les graveurs appropriés. Un contexte de bas
niveau est un contexte n’ayant aucun contexte enfant – ou
defaultchild
. Bien qu’ils puissent accepter ou contenir des
sous-contextes, ceux-ci devront être libellés et créés explicitement.
Voice
Correspond à une voix positionnée sur une portée. Le contexte
Voice
s’occupe des indications de nuance, des hampes, des
ligatures, des scripts placés au-dessus ou au-dessous de la portée, des
différentes liaisons et des silences. Lorsque plusieurs voix doivent
cohabiter sur la même portée, il est indispensable de les instancier
explicitement.
VaticanaVoice
Fonctionnant comme le contexte Voice
, il est tout
particulièrement destiné à gérer le grégorien.
MensuralVoice
Fonctionnant comme le contexte Voice
, il est tout
particulièrement adapté aux musiques anciennes.
Lyrics
Correspond à une voix contenant des paroles. Le contexte Lyrics
gère l’impression d’une ligne de paroles.
DrumVoice
Contexte de voix dévolu à une portée de percussions.
FiguredBass
Contexte prenant en charge les objets BassFigure
– la basse
chiffrée – créés à partir de ce qui a été saisi en mode
\figuremode
.
TabVoice
Contexte de voix dévolu au contexte TabStaff
, il est
habituellement créé implicitement.
CueVoice
Contexte de voix utilisé essentiellement dans le cadre de citations ajoutées à une portée – voir Mise en forme d’une citation. Il est habituellement créé implicitement.
ChordNames
Permet d’imprimer des noms d’accord.
5.1.2 Création et référencement d’un contexte
LilyPond crée automatiquement des contextes de bas niveau lorsque
l’expression musicale intervient avant qu’un contexte adéquat n’existe,
ce qui peut être pratique dans le cadre d’une partition simple ou de
courts fragments tels ceux inclus dans cette documentation. Dès que la
structure s’étoffe, il devient nécessaire de créer explicitement tous
les contextes, à l’aide des commandes \new
ou \context
.
Leur syntaxe est très similaire :
[\new | \context] Contexte [ = nom] [musique]
où peuvent intervenir aussi bien \new
que \context
.
Le Contexte est le nom du contexte à créer, qui éventuellement
s’appellera plus particulièrement nom ; il contient l’expression
musicale unique musique qui devra être interprétée dans ce
contexte par les graveurs ou exécutants.
Le préfixe \new
non suivi d’un nom s’utilise principalement pour
créer une partition avec plusieurs portées :
<< \new Staff \relative { % leave the Voice context to be created implicitly c''4 c } \new Staff \relative { d''4 d } >>
et pour regrouper des voix sur une même portée :
\new Staff << \new Voice \relative { \voiceOne c''8 c c4 c c } \new Voice \relative { \voiceTwo g'4 g g g } >>
\new
est à priviliégier lorsque les contextes ne sont pas nommés.
La différence entre les commandes \new
et \context
se
situe au niveau de leurs effets :
-
La commande
\new
, suivie ou non d’un nom, crée un tout nouveau contexte même s’il en existe déjà un portant le même nom :\new Staff << \new Voice = "A" \relative { \voiceOne c''8 c c4 c c } \new Voice = "A" \relative { \voiceTwo g'4 g g g } >>
-
La commande
\context
avec nommage créera un contexte distinct uniquement dans le cas où ne préexiste aucun contexte du même nom dans la même hiérarchie de contextes. Dans le cas contraire, il servira de référence au contexte précédemment créé, et son expression musicale sera transmise dans ce contexte pour interprétation.Cette procédure est tout à fait pertinente lorsque l’on sépare mise en forme de la partition et contenu musical. Les deux formulations ci-après sont tout à fait valides :
\score { << % score layout \new Staff << \new Voice = "one" { \voiceOne } \new Voice = "two" { \voiceTwo } >> % musical content \context Voice = "one" { \relative { c''4 c c c } } \context Voice = "two" { \relative { g'8 g g4 g g } } >> }
\score { << % score layout \new Staff << \context Voice = "one" { \voiceOne } \context Voice = "two" { \voiceTwo } >> % musical content \context Voice = "one" { \relative { c''4 c c c } } \context Voice = "two" { \relative { g'8 g g4 g g } } >> }
Par ailleurs, le recours à des variables produira les mêmes effets – voir Organisation du code source avec des variables.
-
La commande
\context
utilisée sans nommage recherchera le premier de tous les contextes du même type précédemment créés dans la même hiérarchie de contextes ; l’expression musicale lui sera alors transmise pour interprétation. Bien que rarement utilisée, cette formulation de\context
sans nommage ni expression musicale permet de définir le contexte dans lequel une procédure Scheme comportant une clause\applyContext
devra s’exécuter.\new Staff \relative { c'1 \context Timing \applyContext #(lambda (ctx) (newline) (display (ly:context-current-moment ctx))) c1 }
Un contexte auquel il est ultérieurement fait référence doit impérativement être nommé. C’est le cas par exemple lorsque des paroles sont associées à de la musique :
\new Voice = "tenor" musique … \new Lyrics \lyricsto "tenor" paroles
L’association de paroles à de la musique est abordée en détails à la rubrique Durée automatique des syllabes.
Les propriétés de tous les contextes d’un même type se modifient au sein
d’un bloc \layout
, selon une syntaxe différente – voir
Modification de tous les contextes d’un même type. Une telle
construction permet de séparer mise en forme et contenu musical.
Lorsque un seul contexte requiert une adaptation, mieux vaut recourir à
un bloc \with
– voir
Modification d’un contexte particulier.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Organisation du code source avec des variables.
Manuel de notation : Durée automatique des syllabes, Modification d’un contexte particulier.
5.1.3 Conservation d’un contexte
En règle générale, un contexte disparaît dès qu’il n’y a plus rien à
faire. Autrement dit, un contexte Voice
disparaît dès après le
dernier événement qu’il contient, et un contexte Staff
dès que
les contextes Voice
qu’il supporte ne contiennent plus rien.
Ceci peut avoir des conséquences néfastes lorsqu’il est fait référence à
un contexte alors disparu, comme dans le cas d’un changement de portée
introduit par la commande \change
, l’association de paroles à
l’aide de la commande \lyricsto
ou si des événements surviennent
à nouveau pour ce contexte précédemment actif.
Une exception cependant à cette règle : en présence d’un contexte
Staff
ou dans une construction << … >>
, un seul des
contextes Voice
inclus restera actif jusqu’à la fin du contexte
Staff
ou de la construction << … >>
, y compris s’il y
a des « trous ». Le contexte alors persistant sera le premier
rencontré dans la construction { … }
sans tenir compte
des éventuels << … >>
qu’elle pourrait contenir.
Un contexte restera actif dès lors qu’il s’y passera toujours quelque
chose. Un contexte Staff
restera actif si l’une des voix qu’il
supporte est toujours active. L’un des moyens de s’en assurer
consiste à ajouter des silences invisibles parallèlement à la musique.
Vous devrez les ajouter dans tous les contextes Voice
qui doivent
rester actifs. Nous vous conseillons, lorsque plusieurs voix
interviennent de manière sporadique, de toutes les maintenir actives
plutôt que de vous fier aux exceptions mentionnées plus haut.
Dans l’exemple suivant, les deux voix A et B sont maintenues actives jusqu’à la fin du morceau :
musicA = \relative { d''4 d d d } musicB = \relative { g'4 g g g } keepVoicesAlive = { << \new Voice = "A" { s1*5 } % Keep Voice "A" alive for 5 bars \new Voice = "B" { s1*5 } % Keep Voice "B" alive for 5 bars >> } music = { \context Voice = "A" { \voiceOneStyle \musicA } \context Voice = "B" { \voiceTwoStyle \musicB } \context Voice = "A" { \musicA } \context Voice = "B" { \musicB } \context Voice = "A" { \musicA } } \score { \new Staff << \keepVoicesAlive \music >> }
L’exemple suivant illustre la manière d’écrire selon cette méthode une mélodie discontinue à laquelle se rattachent des paroles. Dans la réalité, mélodie et accompagnement feraient l’objet de portées séparées.
melody = \relative { a'4 a a a } accompaniment = \relative { d'4 d d d } words = \lyricmode { These words fol -- low the mel -- o -- dy } \score { << \new Staff = "music" { << \new Voice = "melody" { \voiceOne s1*4 % Keep Voice "melody" alive for 4 bars } { \new Voice = "accompaniment" { \voiceTwo \accompaniment } << \context Voice = "melody" { \melody } \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } >> \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } << \context Voice = "melody" { \melody } \context Voice = "accompaniment" { \accompaniment } >> } >> } \new Lyrics \with { alignAboveContext = #"music" } \lyricsto "melody" { \words } >> }
Une autre méthode, qui s’avère plus productive dans nombre de cas, consiste à maintenir active la ligne mélodique en y insérant des silences invisibles tout au long de l’accompagnement :
melody = \relative { s1 % skip a bar a'4 a a a s1 % skip a bar a4 a a a } accompaniment = \relative { d'4 d d d d4 d d d d4 d d d d4 d d d } words = \lyricmode { These words fol -- low the mel -- o -- dy } \score { << \new Staff = "music" { << \new Voice = "melody" { \voiceOne \melody } \new Voice = "accompaniment" { \voiceTwo \accompaniment } >> } \new Lyrics \with { alignAboveContext = #"music" } \lyricsto "melody" { \words } >> }
5.1.4 Modification des greffons de contexte
Les contextes, tels que Score
ou Staff
, ne contiennent
pas que des propriétés ; ils mettent également en œuvre certains
sous-programmes (plug-ins pour employer le terme consacré) nommés
« graveurs » (engravers pour reprendre le terme anglais).
Ces sous-programmes sont chargés de créer les différents éléments de
notation : on trouve ainsi dans le contexte Voice
un graveur
Note_heads_engraver
, chargé des têtes de notes et, dans le
contexte Staff
, un graveur Key_engraver
, chargé de
l’armure.
Vous trouverez une description exhaustive de chaque graveur dans Engravers and Performers. Chaque contexte mentionné dans Contexts répertorie les graveurs mis en œuvre.
On peut faire, au moyen de ces graveurs, sa propre « cuisine », en modifiant les contextes à volonté.
Lorsqu’un contexte est créé, par la commande \new
ou
\context
, on peut y adjoindre un bloc \with
(en anglais
« avec »), dans lequel il est possible d’ajouter (commande
\consists
) ou d’enlever (commande \remove
) des graveurs :
\new contexte \with { \consists … \consists … \remove … \remove … etc. } { …musique… }
Ici les points de suspension … devront être remplacés par le nom
des graveurs désirés. Dans l’exemple suivant, on enlève du contexte
Staff
, la métrique (graveur Time_signature_engraver
)
et la clef (graveur Clef_engraver
).
<< \new Staff \relative { f'2 g } \new Staff \with { \remove "Time_signature_engraver" \remove "Clef_engraver" } \relative { f'2 g2 } >>
La clef et le chiffre de mesure ont disparu de la deuxième portée. C’est une méthode quelque peu radicale puisqu’elle affectera toute la portée jusqu’à la fin de la partition. L’espacement s’en trouve également affecté, ce qui peut être ou non l’effet recherché. Une méthode plus sophistiquée aurait été de rendre ces objets transparents (voir Visibilité et couleur des objets).
Dans l’exemple suivant, voici une mise en pratique plus utile. En temps
normal, les barres de mesure et la métrique sont synchronisées
verticalement dans toute la partition. Les graveurs qui en sont
responsables se nomment Timing_translator
et
Default_bar_line_engraver
. En les enlevant du contexte
Score
pour les attribuer au contexte Staff
, chaque portée
peut désormais avoir sa propre métrique.
\score { << \new Staff \with { \consists "Timing_translator" \consists "Default_bar_line_engraver" } \relative { \time 3/4 c''4 c c c c c } \new Staff \with { \consists "Timing_translator" \consists "Default_bar_line_engraver" } \relative { \time 2/4 c''4 c c c c c } >> \layout { \context { \Score \remove "Timing_translator" \remove "Default_bar_line_engraver" } } }
Problèmes connus et avertissements
L’ordre dans lequel les graveurs sont spécifiés correspond à leur ordre d’apparition dans le processus d’élaboration de la partition. En règle générale, l’ordre dans lequel les graveurs sont mentionnés importe peu. Il se peut toutefois qu’un graveur écrive une propriété qui sera interprétée par un autre, ou qu’un graveur crée un objet graphique qui sera traité par un autre ; l’ordre d’apparition de ces graveurs prendra alors toute son importance.
Pour information, les ordonnancements suivants sont importants :
-
le
Bar_engraver
devrait toujours être le premier ; -
le
New_fingering_engraver
doit toujours précéder leScript_column_engraver
; -
le
Timing_translator
doit toujours précéder leBar_number_engraver
.
Voir aussi
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’.
5.1.5 Modification des réglages par défaut d’un contexte
Les propriétés des contextes et objets graphiques se modifient à l’aide
des commandes \set
et \override
, comme indiqué à la
rubrique Modification de propriétés. Ces commandes créent des
événements musicaux qui feront que la modification produira ses effets
dès l’instant où la musique est traitée.
Le propos est ici de voir comment modifier les valeurs par défaut des propriétés de contexte ou d’objet graphique dès la création de ces contextes. Deux manières de procéder sont envisageables : l’une consiste à modifier les valeurs pour tous les contextes d’un même type, l’autre s’attache à adapter les valeurs par défaut d’une instance particulière d’un contexte.
Modification de tous les contextes d’un même type | ||
Modification d’un contexte particulier | ||
Ordre de préséance |
Modification de tous les contextes d’un même type
L’adaptation des réglages par défaut d’un contexte, qu’il s’agisse de
Score
, Staff
ou Voice
, peut se réaliser
indépendamment de la musique dans un bloc \layout
– placé dans
le bloc \score
auquel ces modifications doivent s’appliquer – au
moyen d’un bloc \context
.
Les réglages dévolus à la sortie MIDI viendront quant à eux se placer
dans un bloc \midi
– voir
Définitions de la sortie – hiérarchie des contextes.
\layout { \context { \Voice [réglage de contexte pour tous les contextes Voice] } \context { \Staff [réglage de contexte pour tous les contextes Staff] } }
La spécification des adaptations peut se faire de différentes manières :
-
à l’aide d’une commande
\override
, sans lui adjoindre le nom du contexte :\score { \relative { a'4^"Hampes épaisses" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Staff \override Stem.thickness = #4.0 } } }
-
en définissant directement une propriété de contexte :
\score { \relative { a'4^"Fontes plus petites" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Staff fontSize = #-4 } } }
-
à l’aide d’une commande prédéfinie comme
\dynamicUp
, ou bien une expression musicale telle que\accidentalStyle dodecaphonic
:\score { \relative { a'4^"Nuance en surplomb" a a a a4 a a\ff a } \layout { \context { \Voice \dynamicUp } \context { \Staff \accidentalStyle dodecaphonic } } }
-
à l’aide d’une variable personnalisée contenant un bloc
\with
: pour de plus amples informations sur le bloc\with
, voir Modification d’un contexte particulier.StaffDefauts = \with { fontSize = #-4 } \score { \new Staff { \relative { a'4^"Petite police" a a a a4 a a a } } \layout { \context { \Staff \StaffDefauts } } }
Les instructions destinées à modifier les propriétés peuvent se placer
dans un bloc \layout
sans pour autant être incluses dans un bloc
\context
. Expliciter des réglages de la sorte équivaut à inclure
les commandes de modification des propriétés au début de chacun des
contextes du type en question. Lorsque le contexte n’est pas spécifié,
tous les contextes de bas niveau seront affectés – voir
Contextes de bas niveau – les voix. La syntaxe appropriée répond
aux mêmes critères que si la commande était écrite dans le flot
musical.
\score { \new Staff { \relative { a'4^"Petite police" a a a a4 a a a } } \layout { \accidentalStyle dodecaphonic \set fontSize = #-4 \override Voice.Stem.thickness = #4.0 } }
Modification d’un contexte particulier
Dans le cas d’un contexte pris individuellement, ses propriétés se
modifient à l’aide d’un bloc \with
. Toutes les autres instances
de contexte appartenant au même type seront affectées des réglages
prédéfinis par LilyPond, modifiés le cas échéant au sein d’un bloc
\layout
. Le bloc \with
se place directement à la suite de
la commande \new
type-de-contexte.
\new Staff \with { [réglages pour ce contexte pris individuellement] } { … }
De la même manière, si la musique est saisie à la suite d’une commande
abrégée, telle que \chords
au lieu de \chordmode
,
l’instruction \with
viendra se placer juste après la commande
spécifiant le mode :
\chords \with { [réglages pour ce contexte (implicite) pris individuellement] } { … }
puisque c’est le contexte implicite alors créé qui devra être modifié.
Cette manière de procéder s’applique à toutes les autres formes abrégées
de spécification du mode de saisie (\drums
, \figures
) –
voir Modes de saisie.
Dans la mesure où une telle « modification de contexte » est spécifiée au sein même de la musique, ses effets toucheront toutes les sorties (imprimable et Midi), contrairement à ce qui se passe lorsque les adaptations sont réalisées dans la définition d’une sortie.
La spécification des adaptations peut se faire de différentes manières :
-
à l’aide d’une commande
\override
, sans lui adjoindre le nom du contexte :\score { \new Staff { \new Voice \with { \override Stem.thickness = #4.0 } { \relative { a'4^"Hampes épaisses" a a a a4 a a a } } } }
-
en définissant directement une propriété de contexte :
\score { << \new Staff { \relative { a'4^"Default font" a a a a4 a a a } } \new Staff \with { fontSize = #-4 } { \relative { a'4^"Smaller font" a a a a4 a a a } } >> }
-
à l’aide d’une commande prédéfinie comme
\dynamicUp
:\score { << \new Staff { \new Voice { \relative { a'4^"Nuances en dessous" a a a a4 a a\ff a } } } \new Staff \with { \accidentalStyle dodecaphonic } { \new Voice \with { \dynamicUp } { \relative { a'4^"Nuances en surplomb" a a a a4 a a\ff a } } } >> }
Voir aussi
Manuel de notation : Modes de saisie.
Ordre de préséance
La valeur d’une propriété qui doit s’appliquer à un instant particulier est déterminée comme suit :
-
s’il y a une instruction
\override
ou\set
active dans le flot d’information, sa valeur s’applique, -
en l’absence de quoi sera utilisée la valeur par défaut telle que
définie dans une clause
\with
stipulée à l’initialisation du contexte, -
en l’absence de quoi sera retenue la valeur par défaut issue du bloc
\context
approprié le plus récent dans les blocs\layout
ou\midi
, - en l’absence de quoi s’appliqueront les réglages prédéfinis de LilyPond.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Modification des propriétés d'un contexte.
Manuel de notation :
Contextes de bas niveau – les voix,
La commande de dérogation \override
,
La commande de fixation \set
,
Le bloc \layout
,
Tout savoir sur les contextes.
5.1.6 Définition de nouveaux contextes
Les contextes tels que Staff
ou Voice
sont faits
de briques de construction empilées. En combinant divers graveurs,
il est possible de créer de nouveaux types de contextes.
Dans l’exemple suivant on construit, de zéro, un nouveau contexte très
semblable à Voice
, mais qui n’imprime que des têtes de notes en
forme de barre oblique au centre de la portée. Un tel contexte peut
servir, par exemple, à indiquer un passage improvisé dans un morceau de
jazz.
On a rassemblé les réglages dans un bloc \context
, lui-même placé
dans le bloc \layout
:
\layout { \context { … } }
En lieu et place des points (…), voici les éléments à saisir :
Tout d’abord, il convient de donner un nom à notre nouveau contexte :
\name ImproVoice
Comme il est très semblable à un contexte Voice
, nous souhaitons
que toutes les commandes associées au Voice
déjà existant restent
valables. D’où nécessité de la commande \alias
, qui va l’associer
au contexte Voice
:
\alias Voice
Ce contexte doit pouvoir imprimer des notes et des indications textuelles ; on ajoute donc les graveurs appropriés ainsi que celui dévolu au regroupement sous forme de colonne des notes, hampes et silences qui interviennent au même moment musical :
\consists "Note_heads_engraver" \consists "Text_engraver" \consists "Rhythmic_column_engraver"
Toutes les notes devraient s’afficher au centre de la portée :
\consists "Pitch_squash_engraver" squashedPosition = #0
Le graveur Pitch_squash_engraver
intercepte les notes créées par
le Note_heads_engraver
, et les « écrase » pour qu’elles aient
toutes la même position verticale, définie par squashedPosition
:
ici il s’agit de la valeur 0
, c’est-à-dire la ligne du milieu.
On veut que les notes aient la forme d’une barre oblique, sans aucune hampe :
\override NoteHead.style = #'slash \hide Stem
Tous ces modules doivent communiquer sous le contrôle du contexte. Les
mécanismes permettant aux contextes de communiquer sont établis dès lors
que le mot-clé \type
précède le contexte. La plupart des
contextes mentionnés au sein d’un bloc \layout
seront de type
Engraver_group
. Certains contextes spécifiques, ainsi que ceux
mentionnés dans les blocs \midi
, reposent sur d’autres types de
contexte. Recopier un contexte préexistant pour en modifier la
définition lui affecte le type adéquat. Dans la mesure où notre exemple
consiste à créer une définition de toute pièce, son type doit être
explicitement spécifié.
\type "Engraver_group"
Récapitulons ; on se retrouve avec le bloc suivant :
\context { \name ImproVoice \type "Engraver_group" \consists "Note_heads_engraver" \consists "Text_engraver" \consists "Rhythmic_column_engraver" \consists "Pitch_squash_engraver" squashedPosition = #0 \override NoteHead.style = #'slash \hide Stem \alias Voice }
Ce n’est pas tout. En effet, on veut intégrer le nouveau contexte
ImproVoice
dans la hiérarchie des contextes. Tout comme le
contexte Voice
, sa place est au sein du contexte Staff
.
Nous allons donc modifier la définition du contexte Staff
,
au moyen de la commande \accepts
:
\context { \Staff \accepts ImproVoice }
Le contraire de \accepts
est \denies
; il est parfois
utile lorsque l’on recycle des définitions de contextes déjà existantes.
Enfin, tout cela doit prendre place dans le bloc \layout
,
comme ceci :
\layout { \context { \name ImproVoice … } \context { \Staff \accepts "ImproVoice" } }
On peut alors saisir la musique, comme dans l’exemple plus haut :
\relative { a'4 d8 bes8 \new ImproVoice { c4^"ad lib" c c4 c^"dévêtez-vous" c c_"tout en jouant :)" } a1 }
Pour être tout à fait complet, les modifications apportée à la
hiérarchie des contextes devraient être répétés au niveau du bloc
\midi
de telle sorte que la sortie Midi dépende des mêmes
relations.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Note_heads_engraver, Text_engraver, Rhythmic_column_engraver, Pitch_squash_engraver.
5.1.7 Ordonnancement des contextes
Les contextes viennent en principe se positionner selon leur ordre d’apparition dans le fichier source. Lorsque plusieurs contextes sont imbriqués, le contexte englobant supportera les différents contextes mentionnés dans le fichier source, à la stricte condition qu’ils soient dûment « agréés ». Les contextes imbriqués qui ne font pas partie de la « liste d’agréments » du contexte englobant se retrouveront en dessous de celui-ci au lieu d’y être imbriqués.
La liste des « agréments » d’un contexte se gère à l’aide des
instructions \accepts
ou \denies
– \accepts
pour
ajouter un contexte à la liste, \denies
pour retirer l’agrément.
Par exemple, on ne trouve normalement pas de portées regroupées par un
crochet au sein d’un groupe matérialisé par une accolade et des barres
d’un seul tenant ; un GrandStaff
n’accepte donc pas, par défaut,
d’englober un StaffGroup
.
\score { \new GrandStaff << \new StaffGroup << \new Staff { c'1 } \new Staff { d'1 } >> \new Staff { \set Staff.instrumentName = bottom f'1 } >> }
Néanmoins, et grâce à une instruction \accepts
, un
StaffGroup
peut se voir ajouté au contexte GrandStaff
:
\score { \new GrandStaff << \new StaffGroup << \new Staff { c'1 } \new Staff { d'1 } >> \new Staff { \set Staff.instrumentName = bottom f'1 } >> \layout { \context { \GrandStaff \accepts "StaffGroup" } } }
L’instruction \denies
permet, lorsqu’un nouveau contexte reprend
les définitions d’un contexte existant, d’en ajuster les composantes.
C’est par exemple le cas du contexte VaticanaStaff
, réplique du
contexte Staff
, au sein duquel le contexte VaticanaVoice
se
substitue au contexte Voice
dans la « liste d’agrément ».
Gardez à l’esprit que, face à une instruction qui ne s’appliquerait à aucun contexte déjà existant, LilyPond créera un nouveau contexte implicite.
Lors de la définition d’un contexte, les types de contextes
sous-jacents susceptibles d’être créés implicitement sont spécifiés à
l’aide d’une commande \defaultchild
. Un certain nombre
d’événements musicaux requièrent un contexte de plus bas niveau ; face à
un tel événement, LilyPond crée autant de « sous-contextes » que
nécessaire, jusqu’au contexte ne comportant aucun defaultchild.
La création implicite de contexte peut donc finir par engendrer de
manière intempestive une nouvelle portée ou une autre partition.
L’utilisation d’une instruction \new
pour créer explicitement des
contextes permet d’éviter ces problèmes.
Il arrive qu’un contexte ne doive exister que pendant un court instant, ce qui est le cas par exemple pour une ossia. Le plus simple consiste alors à initialiser la définition d’un contexte à l’endroit approprié, en parallèle avec le fragment correspondant dans la musique principale. Ce contexte temporaire sera par défaut positionné sous les autres contextes existants. Le repositionner au-dessus du contexte « principal » demande de le définir ainsi :
\new Staff \with { alignAboveContext = #"principal" }
Il en va de même pour les contextes temporaires de paroles au sein d’un
système à plusieurs portées comme un ChoirStaff
lorsque, par
exemple, un couplet supplémentaire apparaît à l’occasion d’une reprise.
Ce contexte de paroles temporaire se place par défaut sous les portées
inférieures. Lui adjoindre une instruction alignBelowContext
dès
son initialisation permet de l’accoler au contexte de paroles (nommé)
qui contient le premier couplet.
Des exemples de repositionnement de contexte temporaire sont disponibles aux rubriques Expressions musicales imbriquées, Modification de portées individuelles et Situations particulières en matière de paroles.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Expressions musicales imbriquées.
Manuel de notation : Modification de portées individuelles, Situations particulières en matière de paroles.
Manuel d’utilisation : Apparition d'une portée supplémentaire.
Fichiers d’initialisation : ‘ly/engraver-init.ly’.
5.2 En quoi consiste la référence des propriétés internes
5.2.1 Navigation dans les références du programme | ||
5.2.2 Interfaces de rendu | ||
5.2.3 Détermination de la propriété d’un objet graphique (grob) | ||
5.2.4 Conventions de nommage |
5.2.1 Navigation dans les références du programme
Comment, par exemple, déplacer le doigté dans le fragment suivant ?
c''-2
Sur la page de la documentation relative aux doigtés, c’est-à-dire Doigtés, se trouve l’indication suivante :
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Fingering.
Suivons le lien Fingering. En haut de la nouvelle page, on peut lire
Fingering objects are created by: Fingering_engraver and New_fingering_engraver.
En d’autres termes, Les indications de doigtés (Fingering
en anglais) sont créées par les graveurs
Fingering_engraver et
New_fingering_engraver.
En suivant derechef les liens propres à la référence du programme, on suit en fait le cheminement qui aboutit à la création de la partition :
- Fingering: Fingering objects are created by: Fingering_engraver
- Fingering_engraver: Music types accepted: fingering-event
-
fingering-event:
Music event type
fingering-event
is in Music expressions named FingeringEvent
Ce cheminement se produit, bien sûr, en sens inverse : nous sommes ici partis du résultat, et avons abouti aux événements (en anglais Events) engendrés par le fichier d’entrée. L’inverse est également possible : on peut partir d’un événement, et suivre le cheminement de LilyPond qui aboutit à la création d’un ou plusieurs objets graphiques.
La référence des propriétés internes peut également se parcourir comme un document normal. On y trouve des chapitres tels que Music definitions, Translation, ou encore Backend. Chaque chapitre recense toutes les définitions employées, et les propriétés sujettes à ajustements.
La Référence des propriétés internes n’est pas traduite en français – notamment du fait qu’elle est en évolution constante, tout comme LilyPond. En revanche, les termes musicaux font l’objet d’un glossaire fort utile pour les utilisateurs francophones.
5.2.2 Interfaces de rendu
Tous les éléments de notation sont considérés comme des objets graphiques (en anglais Graphical Object, d’où le diminutif Grob). Chaque objet est doté d’un certain nombre de propriétés (l’épaisseur du trait, l’orientation, etc.), et lié à d’autres objets. Le fonctionnement de ces objets est décrit en détail dans grob-interface.
Prenons l’exemple des doigtés (en anglais Fingering). La page
Fingering
de la Référence des propriétés internes établit une
liste de définitions propres à ce type d’objet :
padding
(dimension, in staff space):
0.5
Ce qui signifie que les doigtés doivent être maintenus à une certaine distance (padding) des notes : 0,5 unités staff-space (espace de portée).
Chaque objet peut avoir plusieurs attributs, en tant qu’élément typographique ou musical. Ainsi, un doigté (objet Fingering) possède les attributs suivants :
- Sa taille ne dépend pas de l’espacement horizontal, contrairement aux liaisons ou ligatures.
- C’est du texte – un texte vraiment court, certes.
- Ce texte est imprimé au moyen d’une fonte, contrairement aux liaisons ou ligatures.
- Sur l’axe horizontal, le centre de ce symbole doit être aligné avec le centre de la note.
- Sur l’axe vertical, le symbole doit être proche de la note et de la portée.
- Sur l’axe vertical encore, il doit également s’ordonner avec les éventuels autres symboles, ponctuations ou éléments textuels.
Faire appliquer ces différents attributs est le rôle des interfaces, que l’on trouve en bas de la page Fingering.
This object supports the following interfaces: item-interface, self-alignment-interface, side-position-interface, text-interface, text-script-interface, font-interface, finger-interface, and grob-interface.
En français,
Cet objet admet les interfaces suivantes :
Suit la liste des interfaces en question, présentées comme autant de liens qui conduisent aux pages dédiées à chacune d’entre elles. Chaque interface est dotée d’un certain nombre de propriétés, dont certaines peuvent être modifiées, et d’autres non (les Internal properties, ou propriétés internes).
Pour aller encore plus loin, plutôt que de simplement parler de l’objet
Fingering
, ce qui ne nous avance pas à grand chose, on peut aller
explorer son âme même, dans les fichiers source de LilyPond (voir
Autres sources de documentation), en l’occurrence le fichier
‘scm/define-grobs.scm’ :
(Fingering . ((padding . 0.5) (avoid-slur . around) (slur-padding . 0.2) (staff-padding . 0.5) (self-alignment-X . 0) (self-alignment-Y . 0) (script-priority . 100) (stencil . ,ly:text-interface::print) (direction . ,ly:script-interface::calc-direction) (font-encoding . fetaText) (font-size . -5) ; don't overlap when next to heads. (meta . ((class . Item) (interfaces . (finger-interface font-interface text-script-interface text-interface side-position-interface self-alignment-interface item-interface))))))
…où l’on découvre que l’objet Fingering
n’est rien de plus
qu’un amas de variables et de réglages. La page de la Référence des
propriétés internes est en fait directement engendrée par cette
définition.
5.2.3 Détermination de la propriété d’un objet graphique (grob)
Nous voulions changer la position du chiffre 2 dans le fragment suivant :
c''-2
Dans la mesure où le 2 est placé, verticalement, à proximité de la
note qui lui correspond, nous allons devoir trouver l’interface en
charge de ce placement, qui se trouve être
side-position-interface
. Sur la page de cette interface, on peut
lire :
side-position-interface
Position a victim object (this one) next to other objects (the support). The property
direction
signifies where to put the victim object relative to the support (left or right, up or down?)
Ce qui signifie
side-position-interface
Placer l’objet affecté à proximité d’autres objets. La propriété
direction
indique où positionner l’objet (à droite ou à gauche, en haut ou en bas).
En dessous de cette description se trouve décrite la variable
padding
:
padding
(dimension, in staff space)
Add this much extra space between objects that are next to each other.
Ce qui signifie
Ajouter tel espace supplémentaire entre des objets proches les uns des autres.
En augmentant la valeur de padding
, on peut donc éloigner le
doigté de la note. La commande suivante insère trois unités d’espace
vide entre la note et le doigté :
\once \override Voice.Fingering.padding = #3
En ajoutant ce tampon avant la création du doigté (de l’objet
Fingering
), donc avant c2
, on obtient le résultat
suivant :
\once \override Voice.Fingering.padding = #3 c''-2
Dans le cas présent, le réglage intervient dans le contexte Voice
,
ce qui pouvait également se déduire de la Référence des propriétés
internes, où la page du graveur
Fingering_engraver
indique :
Fingering_engraver is part of contexts: … Voice
Ce qui signifie
Le graveur Fingering_engraver fait partie des contextes : … Voice
5.2.4 Conventions de nommage
Afin de s’y retrouver plus aisément et d’éviter les erreurs de frappe, voici quelques conventions en matière de nommage :
- fonctions scheme : minuscule-avec-trait-d-union (ce qui inclut les noms en mot-unique)
- fonctions scheme : ly:plus-style-scheme
- événements, classes et propriétés musicaux : identique-aux-fonctions-scheme
- interfaces d’objet graphique : style-scheme
- propriétés d’arrière plan : style-scheme (mais X et Y pour les axes)
- contextes (ainsi que MusicExpressions et grobs) : Capitale initiale ou Camélisation (CamelCase)
- propriétés de contexte : minusculeSuivieDeCamélisation
- graveurs : Capitale_initiale_puis_minuscules_séparées_par_un_souligné
Les questions que vous devez vous poser sont :
- Qu’est-ce qui relève des conventions, et qu’est-ce qui relève de la règle ?
- Qu’est-ce qui relève des règles du langage sous-jacent, et qu’est-ce qui est propre à LilyPond ?
5.3 Modification de propriétés
5.3.1 Vue d’ensemble de la modification des propriétés
Chaque contexte est chargé de créer plusieurs types d’objets graphiques. Il contient également les réglages nécessaires pour chacun de ces objets. Si l’on modifie ces réglages, les objets n’auront plus la même apparence.
Les contextes comportent deux types différents de propriétés : des propriétés de contexte et des propriétés d’objet graphique. Les propriétés de contexte sont celles qui s’appliqueront globalement au contexte en tant que tel ; elles gèrent la manière dont le contexte apparaîtra. Les propriétés d’objet graphique, par contre, s’appliquent à des types particuliers d’objet qui apparaissent dans le contexte en question.
Les commandes \set
et \unset
permettent de modifier les
valeurs des propriétés de contexte. Les commandes \override
et
\revert
permettent de modifier les valeurs des propriétés des
objets graphiques.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Backend, All layout objects, OverrideProperty, RevertProperty, PropertySet.
Problèmes connus et avertissements
La sous-couche Scheme ne vérifie pas la saisie des propriétés de façon très stricte. Des références cycliques dans des valeurs Scheme peuvent de ce fait interrompre ou faire planter le programme – ou bien les deux.
5.3.2 La commande de fixation \set
Chaque contexte peut avoir plusieurs propriétés, c’est-à-dire
des variables qu’il inclut. Ces dernières peuvent être modifiées « à la
volée », c’est-à-dire pendant que la compilation s’accomplit. C’est ici
le rôle de la commande \set
.
\set contexte.propriété = #valeur
Dans la mesure où valeur est constituée d’un objet Scheme, elle
doit être précédée du caractère #
.
Les propriétés des contextes se libellent sous la forme
minusculeMajuscule
. Leur rôle consiste principalement à traduire
la musique en notation : par exemple, localAlterations
déterminera quand imprimer une altération accidentelle, et
measurePosition
quand imprimer une barre de mesure. La valeur
des propriétés des contextes peuvent évoluer au fur et à mesure que l’on
avance dans le morceau – measurePosition
en est l’illustration
parfaite.
Ainsi la propriété de contexte skipBars
permet de condenser les
mesures vides de notes, en des silences multimesures. Il s’agit d’un
objet Scheme, auquel on attribue la valeur booléenne « vrai »,
c’est-à-dire la lettre #t
pour « True » en anglais :
R1*2 \set Score.skipBars = ##t R1*2
Si l’argument contexte n’est pas spécifié, alors la propriété
cherchera à s’appliquer dans le contexte le plus restreint où elle est
employée : le plus souvent ChordNames
, Voice
ou
Lyrics
.
\set Score.autoBeaming = ##f \relative { e''8 e e e \set autoBeaming = ##t e8 e e e } \\ \relative { c''8 c c c c8 c c c }
Ce changement étant appliqué « à la volée », il n’affecte que le second groupe de notes.
Notez que le contexte le plus restreint n’est pas toujours le bon, et
peut ne pas contenir la propriété qui vous intéresse : ainsi, la
propriété skipBars
, évoquée plus haut, ne relève pas du contexte
Voice
, mais du contexte Score
– le code suivant ne
fonctionnera pas.
R1*2 \set skipBars = ##t R1*2
Les contextes s’organisent de façon hiérarchique : aussi, lorsqu’un
contexte de niveau supérieur est spécifié (par exemple Staff
), la
propriété sera modifiée dans tous les contextes inférieurs (tous les
contextes Voice
, par exemple) qu’il contient.
La commande \unset
permet d’annuler la définition d’une
propriété :
\unset contexte.propriété
si et seulement si cette propriété a été définie dans ce
contexte précis. En d’autres termes, la commande \unset
doit impérativement affecter le même contexte que la commande
\set
d’origine, même en cas d’imbrication.
\set Score.autoBeaming = ##t \relative { \unset autoBeaming e''8 e e e \unset Score.autoBeaming e8 e e e } \\ \relative { c''8 c c c c8 c c c }
Si l’on se trouve dans le contexte le plus restreint, il n’est pas obligatoire, là encore, de spécifier le contexte. Ainsi, les deux lignes suivantes
\set Voice.autoBeaming = ##t \set autoBeaming = ##t
sont équivalentes si elles apparaissent dans un contexte Voice
.
Pour modifier une propriété de façon à ce que l’accommodement ne
s’applique qu’une seule fois, il convient d’adjoindre l’instruction
\once
à la commande \set
ou \unset
:
c''4 \once \set fontSize = #4.7 c''4 c''4
Ici le changement de taille est annulé aussitôt après la note concernée.
La référence des propriétés internes contient une description exhaustive de toutes les propriétés, contexte par contexte : voir Tunable context properties.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Tunable context properties.
5.3.3 La commande de dérogation \override
La commande \override
permet de modifier la mise en forme des
objets graphiques. Les descriptions d’objet graphique, dont les noms
commencent par une majuscule, puis comprennent une ou plusieurs
majuscules (de style TotoTata
), contiennent les réglages « par
défaut » pour les objets graphiques. Ces réglages sont sous forme de
liste Scheme ; on peut les consulter dans le fichier
‘scm/define-grobs.scm’.
\override
est en fait un raccourci :
\override [contexte.]NomObjet.propriété = #valeur
Nous pouvons donc par exemple accroître l’épaisseur des hampes en jouant
sur la propriété thickness
de l’objet stem
:
c''4 c'' \override Voice.Stem.thickness = #3.0 c''4 c''
Lorsqu’aucun contexte n’est spécifié dans une clause \override
,
celle-ci s’appliquera au contexte le plus bas :
\override Staff.Stem.thickness = #3.0 << \relative { e''4 e \override Stem.thickness = #0.5 e4 e } \\ \relative { c''4 c c c } >>
Certaines « sous-propriétés » sont parfois contenues dans une propriété. La commande devient alors :
\override Stem.details.beamed-lengths = #'(4 4 3)
ou, pour modifier les extrémités d’un objet à extension :
\override TextSpanner.bound-details.left.text = #"texte de gauche" \override TextSpanner.bound-details.right.text = #"texte de droite"
Les effets d’un \override
prennent fin à l’aide de l’instruction
\revert
.
La syntaxe de la commande \revert
command est :
\revert [contexte.]NomObjet.propriété
Par exemple :
\relative { c''4 \override Voice.Stem.thickness = #3.0 c4 c \revert Voice.Stem.thickness c4 }
Les effets d’un \override
ou d’un \revert
s’appliquent dès
l’endroit où ils apparaissent, et à tous les objets dans le contexte
mentionné :
<< \relative { e''4 \override Staff.Stem.thickness = #3.0 e4 e e } \\ \relative { c''4 c c \revert Staff.Stem.thickness c4 } >>
Les instructions \override
et \revert
doivent être
précédées d’un \once
dès lors que les effets de
l’accommodement ne concernent que l’événement qui les suit directement :
<< \relative c { \override Stem.thickness = #3.0 e''4 e e e } \\ \relative { c''4 \once \override Stem.thickness = #3.0 c4 c c } >>
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Backend
5.3.4 La commande d’affinage \tweak
L’utilisation d’un \override
pour modifier les propriétés d’un
objet graphique affectera toutes les instances de l’objet en question au
sein du contexte, et ce dès son apparition. Il peut parfois être
préférable de n’affecter qu’un seul objet en particulier plutôt que tous
les objets du contexte. C’est là le rôle de l’instruction \tweak
,
dont la syntaxe est :
\tweak [objet-de-rendu.]objet-propriété valeur
Mention de l’objet-de-rendu est optionnel.
La commande \tweak
s’applique à l’objet qui apparaît
immédiatement après valeur
.
Pour une introduction à la syntaxe et l’utilisation des retouches, voir le chapitre Méthodes de retouche.
Lorsque plusieurs éléments de même nature surviennent au même instant,
il devient impossible d’utiliser l’instruction \override
pour
n’en modifier qu’un seul individuellement, d’où l’intérêt de la commande
\tweak
. Entre autres éléments qui sont susceptibles de se
produire au même instant, nous citerons :
- les têtes de notes au sein d’un accord,
- les signes d’articulation,
- les liaisons de prolongation sur des notes d’un accord,
- les crochets de n-olets démarrant au même instant
Dans l’exemple suivant, l’une des têtes de note de l’accord est colorisée, et l’aspect d’une autre est changé.
< c'' \tweak color #red d'' g'' \tweak duration-log #1 a'' > 4
L’instruction \tweak
permet aussi de modifier l’aspect d’une
liaison :
\relative { c'-\tweak thickness #5 ( d e f) }
La commande \tweak
ne sera pleinement fonctionnelle que si elle
est directement rattachée à l’objet auquel elle doit s’appliquer alors
que le fichier source est converti en flux musical. Vouloir modifier la
globalité d’un accord est sans résultat dans la mesure où il ne
constitue qu’un conteneur pour des événements musicaux et que tous les
objets seront créés à partir d’événements appartenant à un
EventChord
(un événement d’accord) :
\tweak color #red c4 \tweak color #red <c e>4 <\tweak color #red c>4
La commande \tweak
simple ne saurait servir à modifier un élément
qui ne serait pas explicitement mentionné dans le fichier source. C’est
notamment le cas des hampes, ligatures automatiques ou altérations, dans
la mesure où elles seront ultérieurement générées et après les têtes de
note (objets NoteHead
), plutôt qu’au fil des éléments musicaux
saisis.
De tels objets créés indirectement ne peuvent être ajustés que par une
forme développée de la commande \tweak
, autrement dit
lorsque l’objet est explicitement mentionné :
\tweak Stem.color #red \tweak Beam.color #green c''8 e'' <c'' e'' \tweak Accidental.font-size #-3 ges''>4
La commande \tweak
ne peut non plus servir à modifier clefs ou
métriques, puisqu’elles seront immanquablement séparées du \tweak
par l’insertion automatique d’autres éléments requis pour spécifier le
contexte.
Plusieurs commandes \tweak
en enfilade permettent d’affecter un
même élément de notation :
c' -\tweak style #'dashed-line -\tweak dash-fraction #0.2 -\tweak thickness #3 -\tweak color #red \glissando f''
Vous pouvez examiner le flux musical généré par une portion d’un
fichier source, y compris les éléments automatiquement insérés, en
suivant les indications portées à la rubrique
Affichage d'expressions musicales. Ceci s’avère tout à fait
approprié pour déterminer ce qui peut se modifier à l’aide d’un
\tweak
ou bien aider à rectifier votre source de telle sorte
que le \tweak
produise ses effets.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Méthodes de retouche.
Manuel d’extension : Affichage d'expressions musicales.
Problèmes connus et avertissements
Lorsqu’il y a plusieurs liaisons de prolongation dans un accord, la
commande \tweak
ne permet de modifier les points de contrôle que
pour la première rencontrée dans le fichier source.
5.3.5 \set
ou \override
Les instructions \set
et \override
manipulent toutes deux
des propriétés associées à des contextes. Dans tous les cas, ces
propriétés tiennent compte de la hiérarchie des contextes : les
propriétés qui n’ont pas été définies dans le contexte lui-même
héritent des valeurs de leur contexte parent respectif.
Les valeurs et durée de vie des propriétés d’un contexte sont dynamiques et ne sont accessibles qu’au moment où la musique est interprétée. Lors de la création d’un contexte, ses propriétés sont initialisées à partir de la définition du contexte correspondant et de ses éventuelles adaptations. Toute modification ultérieure ne sera obtenue que par des commandes d’adaptation des propriétés, libellées au sein même de la musique.
Les définitions d’un objet graphique (graphical object abrégé en grob) constituent une catégorie spécifique de propriétés de contexte, dans la mesure où leur structure, enregistrement et utilisation diffèrent des propriétés de contextes habituelles.
Contrairement aux propriétés de contextes habituelles, les définitions de grob sont subdivisées en propriétés de grob. Un grob est créé par un graveur lors de l’interprétation d’une expression musicale et reçoit ses propriétés initiales à partir de la définition de grob en cours dans le contexte du graveur. Le graveur (ou tout autre « agent » de LilyPond) peut alors ajouter ou modifier des propriétés à cet objet, sans pour autant affecter la définition du grob dans ce contexte.
Ce que LilyPond appelle « propriétés de grob » dans le cadre de l’affinage par l’utilisateur sont en fait les propriétés de la définition d’un objet dans un contexte.
Contrairement aux propriétés de contexte habituelles, les définitions d’un grob doivent être enregistrées pour pouvoir garder trace de ses composants, les propriétés individuelles du grob (ainsi que leurs sous-propriétés) séparément. Il sera dès lors possible de définir ces composants dans différents contextes et ainsi disposer d’une définition globale du grob à l’instant où la création de cet objet assemblera les éléments relatifs aux différents contextes attachés au contexte en cours et à ses parents.
Les définitions de grob se manipulent à l’aide des commandes
\override
et \revert
, et leur nom commence par une
capitale (comme ‘NoteHead’) alors que les propriétés de contexte
ordinaires – elles commencent par une minuscule – se manipulent avec
\set
et \unset
.
Les instructions spéciales \tweak
et \overrideProperty
modifient les propriétés de grob en court-circuitant totalement
les propriétés de contexte. En fait, elles capturent les grobs
au moment de leur création pour y injecter directement des propriétés
soit émanant d’un événement musical retouché par un \tweak
, soit
lorsqu’ils sont d’une qualité particulière (un \overrideProperty
).
5.3.6 La commande de décalage \offset
Bien qu’il soit possible d’affecter de nouvelles valeurs aux propriétés
d’un objet graphique à l’aide des commandes \override
,
\tweak
ou \overrideProperty
, il est souvent plus pratique
de modifier de telles propriétés par rapport à une valeur par défaut.
Ceci est la raison d’être de la commande \offset
.
La commande \offset
répond à la syntaxe suivante :
[-]\offset propriété décalages élément
La commande \offset
agit par addition du contenu de
décalage au réglage par défaut de la propriété propriété de
l’objet graphique indiqué par élément.
Selon la manière dont la commande est formulée, \offset
agira
tantôt comme un \tweak
, tantôt comme un \override
. Les
différences entre ces utilisations seront abordées après avoir recensé
les propriétés qui peuvent être soumises à un \offset
.
Propriétés acceptant des décalages
Bon nombre de propriétés d’objet graphique, mais pas toutes, peuvent
faire l’objet d’un décalage. Si d’aventure propriété ne peut être
affectée, l’objet restera inchangé et sera émis un message
d’avertissement. En pareil cas, l’objet doit être modifié par un
\override
ou un \tweak
.
Il est toujours possible de procéder à tâtons et laisser les
avertissement indiquer si tel objet peut ou ne peut pas être soumis à
\offset
. Néanmoins, une approche plus systématique est possible.
Les critères énoncés ci-après déterminent l’égibilité d’une propriété à
être modifiée par la commande \offset
.
- La propriété possède un « réglage par défaut » au niveau de la définition de l’objet graphique. Les propriétés en question sont listées, pour chacun des grobs, dans All layout objects – on les trouvera aussi dans le fichier ‘scm/define-grobs.scm’.
-
La propriété prend une valeur numérique. Les valeurs numériques
comprennent
number
, liste denumber
s,number-pair
etnumber-pair-list
. Les pages de All layout objects répertorient le type de donnée propre à chaque propriété. Peu importe que le réglage par défaut soit une fonction. - La propriété ne saurait constituer une « sous-propriété » – une propriété résidant au sein d’une autre propriété.
- Les propriétés réglées sur des valeurs infinies ne peuvent faire l’objet d’un décalage. Il n’y a aucun moyen d’influencer l’infini, qu’il soit positif ou négatif.
Les exemples qui suivent s’arrêtent sur plusieurs propriétés d’objet graphique au regard des critères énoncés ci-dessus.
- Propriétés qui peuvent être décalées
-
Hairpin.height
Cette propriété n’est pas une sous-propriété, et est référencée à Hairpin. En tant que valeur, elle prend une « dimension, exprimée en espace de portée » réglée à
0.6666
– clairement une valeurnumber
non infini.-
Arpeggio.positions
La page Arpeggio référence une propriété
positions
qui accepte une « paire de nombres ». Sa valeur par défaut estly:arpeggio::positions
– une fonction de rappel qui sera évaluée au cours de la phase de typographie pour donner une paire de nombres pour tout objetArpeggio
.
-
- Propriétés qui ne peuvent être décalées
-
Hairpin.color
Aucune référence à
color
n’est mentionnée dans Hairpin.-
Hairpin.circled-tip
La référence à
Hairpin.circled-tip
dans Hairpin indique que cette propriété prend une valeurboolean
. Les boléens ne sont pas des nombres.-
Stem.details.lengths
Bien que mentionnée dans Stem et ayant par défaut une liste de
number
s, il s’agit d’une « sous-propriété ». Il n’existe à ce jour aucune prise en charge des « propriétés imbriquées ».
-
\offset
en tant que dérogation
Lorsque élément est un nom d’objet graphique comme Arpeggio
ou Staff.OttavaBracket
, le comportement de la commande
\offset
est assimilable à un \override
sur le type d’objet
spécifié.
\offset propriété décalages [contexte.]NomGrob
Notez bien qu’il n’y a jamais de tiret avant un comportement
« dérogatoire », tout comme il n’y en a jamais avec la commande
\override
elle-même.
L’exemple suivant utilise la forme « dérogation » pour allonger les
arpeggios affichés dans la première mesure, jusqu’à couvrir l’accord
dans son intégralité. Les arpeggios sont étirés d’un demi espace de
portée à leur sommet ainsi qu’à leur base. Est aussi indiquée la même
opération sur le premier accord à l’aide d’une simple dérogation
appliquée à la propriété positions
. Cette méthode n’est pas la
plus illustrative pour « étirer d’un demi espace de portée » dans la
mesure où les extrémités doivent être spécifiées en coordonnées absolues
plutôt que relatives. De plus, des dérogations individuelles seraient
nécessaires pour les autres accords en raison de leurs différentes
amplitude et position.
arpeggioMusic = { <c' e' g'>\arpeggio <a' c'' e''>\arpeggio <d' f' a' c''>\arpeggio <c' e' g' b' d'' f'' a''>\arpeggio } { \arpeggioMusic \bar "||" \offset positions #'(-0.5 . 0.5) Arpeggio \arpeggioMusic \bar "||" \once \override Arpeggio.positions = #'(-3.5 . -0.5) <c' e' g'>1\arpeggio \bar "||" }
Dans cette utilisation d’override, \offset
peut se
préfixer de \once
ou \temporary
et être annulé à l’aide
d’un \revert
suivi de propriété. Ceci tient au fait que
\offset
crée effectivement un \override
de
propriété.
music = { c'8\< d' e' f'\! } { \music \offset height 1 Hairpin \music \music \revert Hairpin.height \music \bar "||" \once \offset height 1 Hairpin \music \music \bar "||" \override Hairpin.height = 0.2 \music \temporary \offset height 2 Hairpin \music \music \revert Hairpin.height \music \bar "||" }
Tout comme \override
, la forme « dérogation » de \offset
peut s’utiliser avec \undo
et \single
.
longStem = \offset length 6 Stem { \longStem c'4 c''' c' c'' \bar "||" \undo \longStem c'4 c''' c' c'' \bar "||" \single \longStem c'4 c''' c' c'' \bar "||" }
\offset
en tant qu’affinage
Lorsque élément est une expression musicale, comme (
ou
\arpeggio
, le résultat sera la même expression musicale à
laquelle aura été appliqué un affinage.
[-]\offset [NomGrob.]propriété décalages expression-musicale
La syntaxe de \offset
dans sa forme « affinage » est en tout
point analogue à la commande \tweak
, autant dans l’ordre des
arguments que dans la présence ou non du tiret l’introduisant.
L’exemple suivant utilise la forme « affinage » pour ajuster le
positionnement vertical de l’objet BreathingSign
. Les effets de
la simple commande \tweak
sont présent à titre de comparaison.
Leur syntaxe est équivalente. Néanmoins, le résultat de \tweak
est moins intuitif dans la mesure où BreathingSign.Y-offset
est
calculé en référence à la ligne médiane. Il n’est pas nécessaire de
savoir comment se calcule Y-offset
dans le cas d’un
\offset
.
{ c''4 \breathe c''4 \offset Y-offset 2 \breathe c''2 \tweak Y-offset 3 \breathe }
Dans cet exemple, les objets affinés étaient créés directement à partir
du code saisi : la commande \breathe
était une instruction
explicite pour renvoyer un objet BreathingSign
. Puisque la cible
de la commande était sans ambiguïté, point n’était besoin de spécifier
le nom de l’objet. Cependant, lorsqu’un objet est créé
indirectement, mention du nom de l’objet devient requise. Il en
va de même pour la commende \tweak
.
Dans l’exemple qui suit, l’objet Beam
est abaissé de deux espaces
de portée par application de \offset
à la propriété
positions
.
La première application de \offset
requiert mention du nom de
l’objet puisque rien dans le code ne crée explicitement de ligature.
Dans la seconde application, la ligature est explicitement créée par
l’expression musicale [
, ce qui dispense de mentionner le nom de
l’objet. Cette deuxième application comporte par ailleurs un
raccourci : un unique number
s’appliquera aux deux membres d’un
number-pair
.
{ c''8 g'' e'' d'' \offset Beam.positions #'(-2 . -2) c''8 g'' e'' d'' c''8 g'' e'' d'' c''8-\offset positions #-2 [ g'' e'' d''] }
\offset
et les bandeaux avec rupture
Il est aussi possible de modifier indépendamment les segments d’un objet étendu rencontrant des sauts de ligne. Dans ce cas, décalages est consitué d’une liste de valeurs pour le type de donnée requis par la propriété.
Utilisée de telle manière, la commande \offset
est similaire à la
commande \alterBroken
– voir
Modification de bandeaux avec rupture. Cependant, et
contrairement à la commande \alterBroken
, les valeurs fournies à
\offset
sont relatives.
Dans l’exemple suivant est déplacé l’objet « segmenté »
OttavaBracket
au travers de sa propriété staff-padding
.
Puisque cette propriété est affectée d’un number
, décalages
est alimenté d’une liste de number
s afin de prendre en compte les
deux segments créés par le saut de ligne. La portion de crochet de la
première ligne n’est en fait pas touchée puisque 0
est ajouté à
la valeur par défaut de staff-padding
. Le segment de la deuxième
ligne est haussé de trois espaces de portée par rapport à sa hauteur par
défaut. La hauteur par défaut est de 2
, bien qu’il ne soit pas
nécessaire de le savoir.
{ \offset staff-padding #'(0 3) Staff.OttavaBracket \ottava #1 c'''2 c''' \break c'''2 c''' }
L’exemple ci-dessous reproduit les effets de la commande \shape
en décalant la propriété control-points
de l’objet Slur
.
Ici, décalages est constitué d’une liste de
number-pair-list
s, une pour chaque segment de la liaison. Cet
exemple produit un résultat identique à ce qui est illustré dans
Modification de l’allure des éléments.
{ c'4-\offset control-points #'( ((0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 1)) ((0.5 . 1.5) (1 . 0) (0 . 0) (0 . -1.5)) ) ( f'4 g' c'' \break d'4 c'' f' c') }
5.3.7 Modification de listes associatives
Certaines propriétés configurables par l’utilisateur se présentent en interne comme étant des listes associatives – les puristes diront des alists. Une alist est en fait constituée de plusieurs paires de clés et valeurs. La structure d’un liste associative ressemble à :
'((clé1 . valeur1) (clé2 . valeur2) (clé3 . valeur3) …)
Dans le cas où cette liste représente les propriétés d’un objet
graphique ou bien l’une des variables du bloc \paper
, chaque clé
peut être modifiée individuellement sans que cela affecte les autres.
Par exemple, pour réduire l’espacement entre deux portées adjacentes
d’un même système, on utilisera la propriété staff-staff-spacing
qui est attachée à l’objet graphique StaffGrouper
. Cette
propriété est constituée d’une liste de quatre clés :
basic-distance
, minimum-distance
, padding
et
stretchability
. Ses réglages par défaut tels que mentionnés à la
rubrique Backend de la référence des propriétés internes – voir
StaffGrouper – sont :
'((basic-distance . 9) (minimum-distance . 7) (padding . 1) (stretchability . 5))
Afin de rapprocher nos deux portées, il suffit de réduire la valeur
(9
) de la clé basic-distance
au niveau de celle de la clé
minimum-distance
(7
). La modification d’une seule clé
individuellement peut se réaliser sous la forme d’une déclaration
imbriquée :
% default space between staves \new PianoStaff << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >> % reduced space between staves \new PianoStaff \with { % this is the nested declaration \override StaffGrouper.staff-staff-spacing.basic-distance = #7 } << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >>
Le recours à une déclaration imbriquée touchera la clé indiquée
(basic-distance
dans l’exemple ci-dessus) sans pour autant
modifier les autres clés de la propriété considérée.
Considérons maintenant que nous souhaitions que les portées soient le plus proche possible les unes des autres, à la limite du chevauchement. Il suffirait de mettre les quatre clés à zéro. Nous pourrions saisir quatre déclarations, chacune d’elles touchant une clé. Nous pouvons tout aussi bien redéfinir la propriété en une seule clause, sous la forme d’une liste associative :
\new PianoStaff \with { \override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 0) (minimum-distance . 0) (padding . 0) (stretchability . 0)) } << \new Staff { \clef treble c''1 } \new Staff { \clef bass c1 } >>
N’oubliez pas que dès lors qu’une clé n’apparaît pas dans la liste, elle
retourne à sa valeur sauf-mention-contraire. Autrement dit, dans
le cas de staff-staff-spacing
qui nous occupe, toutes les clés
non mentionnées seront ramenées à zéro – à l’exception de
stretchability
qui prend par défaut la valeur de
basic-distance
. Les deux assertions suivantes sont donc
équivalentes.
\override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 7)) \override StaffGrouper.staff-staff-spacing = #'((basic-distance . 7) (minimum-distance . 0) (padding . 0) (stretchability . 7))
L’une des conséquences, parfois involontaire, de ceci est la suppression
de réglages standards effectués par un fichier d’initialisation chargé à
chaque compilation d’un fichier source. Dans l’exemple précédent, les
réglages standards de padding
et minimum-distance
, tels
que déterminés par ‘scm/define-grobs.scm’, se voient ramenés à leur
valeur si-non-définie ; autrement dit, les deux clés sont mises à
zéro. La définition d’une propriété ou d’une variable sous forme de
liste associative, quelle qu’en soit la taille, réinitialisera toujours
les clés non mentionnées à leur valeur si-non-définie. Si telle
n’est pas votre intention, nous vous recommandons alors de régler la
valeur des clés individuellement par des déclarations imbriquées.
Note : Les déclarations imbriquées ne sont pas fonctionnelles dans le
cas des listes associatives des propriétés de contexte – telles
beamExceptions
, keyAlterations
,
timeSignatureSettings
, etc. Ces propriétés ne sont modifiables
qu’au travers d’une complète redéfinition de leur liste associative.
5.4 Propriétés et contextes utiles
5.4.1 Modes de saisie
La manière dont sera interprétée la notation contenue dans un fichier
source dépend du mode affecté à la saisie. Il existe, en règle
générale, deux façons de spécifier le mode : une forme développée – par
exemple \chordmode
– et une forme abrégée – par exemple
\chords
. La forme développée s’utilise particulièrement lorsque
la saisie fait l’objet d’une variable ou se trouve dans un contexte
explicitement créé. La forme abrégée crée implicitement un contexte du
type adéquate à la saisie et la lui transmet directement. Cette forme
abrégée est tout à fait indiquée aux situations simples pour lesquelles
nul n’est besoin de créer explicitement le contexte qui prendra en
charge la saisie.
Mode accords
Ce mode, activé par la commande \chordmode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant des accords, qui seront imprimés sous forme de
notes sur une portée – voir Notation des accords. La musique
entrée en mode accords est rendue soit sous forme d’accords sur une
portée pour un contexte Staff
, soit sous forme de noms d’accord
pour un contexte ChordNames
ou sous forme de diagrammes pour un
contexte FretBoards
.
Le mode accords s’active aussi par la commande \chords
, qui
créera implicitement un nouveau contexte ChordNames
. Le code
saisi selon la syntaxe dévolue aux accords, sera interprété comme étant
des accords nommés et sera alors rendu sous forme nominale dans ce
contexte ChordNames
– voir Impression des noms d’accord.
Mode percussions
Ce mode, activé par la commande \drummode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant de la notation pour percussions – voir
-Notation de base pour percussions. Lorsqu’elle est entrée en
mode percussions, la musique est rendue dans un contexte
DrumStaff
.
Le mode percussions s’active aussi par la commande \drums
, qui
créera implicitement un nouveau contexte DrumStaff
. Le code
saisi selon la syntaxe dévolue aux percussions, sera interprété comme
étant de la notation pour percussions et alors rendu sous forme
symbolique sur une portée de percussions – voir
Notation de base pour percussions.
Mode figures
Ce mode, activé par la commande \figuremode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant de la basse chiffrée (ou figurée) – voir
Saisie de la basse chiffrée. Lorsqu’elle est entrée en mode
figures, la musique est rendue sous forme de basse figurée dans un
contexte FiguredBass
ou dans un contexte Staff
.
Le mode figures s’active aussi par la commande \figures
, qui
créera implicitement un nouveau contexte FiguredBass
. Le code,
saisi selon la syntaxe dévolue à la basse chiffrée, sera interprété
comme étant des indication de basse chiffrée et sera alors rendu sous
forme symbolique dans le contexte FiguredBass
– voir
Introduction à la basse chiffrée.
Mode frets et tablatures
Il n’existe pas de mode spécifique pour saisir des symboles de fret ou de tablature.
Notes ou accords saisis en mode note puis affectés à un contexte
TabStaff
seront rendus sous forme de diagramme de tablature –
voir Tablatures par défaut.
Des diagrammes de fret viendront se positionner en surplomb d’une portée
dès lors que les notes ou accords auront été saisis en mode note ou
accord puis rendus dans un contexte FretBoards
– voir
Tablatures automatiques. Ils peuvent aussi se gérer sous forme de
markups créés par la commande \fret-diagram
– voir
Tablatures sous forme d’étiquette.
Mode paroles
Ce mode, activé par la commande \lyricmode
, permet d’interpréter
les saisies comme étant des syllabes, ayant éventuellement une durée, et
des indications habituelles aux paroles – voir Musique vocale.
Lorsqu’il est entré en mode paroles, le texte est rendu sous forme de
syllabes dans un contexte Lyrics
.
Le mode paroles s’active aussi par la commande \lyrics
, qui
créera implicitement un nouveau contexte Lyrics
. Le code saisi
sera interprété comme étant des paroles et sera alors rendu sous forme
de syllabes dans le contexte Lyrics
.
Le mode paroles s’active aussi par la commande \addlyrics
, qui
créera un contexte Lyrics
et ajoutera implicitement une commande
\lyricsto
afin d’associer les paroles qui suivent à la musique
précédemment saisie – voir Durée automatique des syllabes.
Mode markup
Ce mode, activé par la commande \markup
, permet d’interpréter les
saisies comme étant des markups (annotations ou étiquettes) –
voir Commandes pour markup.
Mode notes
Le mode notes est le mode par défaut dans LilyPond. Il peut aussi
s’activer par la commande \notemode
. Les saisies seront
interprétées comme étant des hauteurs, durées, markups, etc. qui
seront rendues sous forme de notation musicale sur une portée.
Nul n’est besoin de spécifier le mode notes de manière explicite, hormis dans certaines situations particulières, notamment lorsque vous êtes en mode paroles, accords, ou tout autre mode, et que vous deviez insérer un élément qui ne serait disponible que grâce à la syntaxe du mode notes.
5.4.2 Direction et positionnement
En matière de typographie musicale, l’orientation et le positionnement de nombreux éléments est affaire de goût. Par exemple, les hampes peuvent être ascendantes ou descendantes, les paroles, nuances ou autres indications d’expression peuvent apparaître au-dessus ou en dessous de la portée, les indications textuelles s’alignent tantôt par la gauche, tantôt par la droite, ou être centrées. La plupart de ces choix peuvent être laissés à l’appréciation de LilyPond. Il peut être préférable, dans certains cas, d’imposer l’orientation ou le positionnement des éléments.
Indicateurs de position d’une articulation | ||
La propriété direction |
Indicateurs de position d’une articulation
Certains positionnements sont opérés par défaut – toujours au-dessus ou toujours en dessous (nuances ou points d’orgue) – alors que d’autres alterneront selon l’orientation des hampes (liaisons ou accents).
Le positionnement par défaut peut être outrepassé à l’aide d’un
indicateur de positionnement, qui vient s’insérer juste avant
l’articulation. LilyPond met à votre disposition trois indicateurs de
positionnement : ^
(pour « au-dessus »), _
(pour
« au-dessous »), et -
(pour « appliquer le positionnement par
défaut »). L’indicateur de positionnement n’est pas obligatoire ;
LilyPond considère alors qu’il y a un -
. Un indicateur de
positionnement est cependant obligatoire dans les cas
suivants :
- une commande
\tweak
, - une commande
\markup
, - une commande
\tag
, - les indications de corde, par exemple
-"corde"
, - les indications de doigté, par exemple
-1
, - les raccourcis d’articulation, par exemple
-.
,->
ou--
.
Les indicateurs de positionnement n’affectent que la note qui suit :
\relative { c''2( c) c2_( c) c2( c) c2^( c) }
La propriété direction
Le positionnement ou l’orientation de nombreux objets de rendu sont
gérés par la propriété direction
.
La propriété direction
peut prendre la valeur 1
, qui
signifie « ascendant » ou « au-dessus », ou -1
, qui
signifie « descendant » ou « au-dessous ». Les symboliques UP
et DOWN
peuvent remplacer respectivement 1
et -1
. Les valeurs 0
ou CENTER
permettent de
réaffecter à la propriété direction
son comportement par défaut.
Certaines commandes prédéfinies permettent par ailleurs de spécifier un
comportement en matière d’orientation ou positionnement ; elles
sont de la forme
\xxxUp, \xxxDown et \xxxNeutral
auquel cas \xxxNeutral
signifie « retour au comportement par
défaut » – voir
Objets inclus dans la portée.
Dans quelques cas particuliers, comme l’indication d’un arpeggio,
la valeur affectée à la propriété direction
déterminera si
l’objet doit se placer à gauche ou à droite de son parent. Un
-1
ou LEFT
signifiera alors « sur la gauche », et un
1
ou RIGHT
« sur la droite ». Comme de bien entendu, un
0
ou CENTER
signifiera « appliquer le positionnement par
défaut ».
Notez que ces commandes resteront effectives jusqu’à ce qu’elles soient annulées.
\relative { c''2( c) \slurDown c2( c) c2( c) \slurNeutral c2( c) }
En matière de musique polyphonique, il est souvent plus judicieux
d’utiliser des contextes Voice
explicites que de modifier
l’orientation des objets. Pour de plus amples informations, voir
Plusieurs voix.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets inclus dans la portée.
Manuel de notation : Plusieurs voix.
5.4.3 Distances et unités de mesure
LilyPond considère deux types de distances : les distances absolues et les distances relatives ou extensibles.
Les distances absolues permettent de spécifier les marges, indentations
et autres détails de mise en page ; elles s’expriment par défaut en
millimètres. Vous pouvez utiliser d’autres systèmes de mesure dès lors
que la quantité est suivie de la mesure : \mm
, \cm
,
\in
(pouces) ou \pt
(points, 1/72,27 pouce).
Les mesures de mise en page peuvent aussi s’exprimer en unité extensible
de portée \staff-space
(voir ci-après). Pour plus d’information
concernant la mise en page, voir la rubrique
Mise en forme de la page.
Les distances relatives ou extensibles s’expriment toujours en « espace
de portée » ou, plus rarement, en « demi espace de portée ». L’espace
de portée (staff-space) correspond à la distance qui sépare deux
lignes adjacentes d’une portée. Sa valeur par défaut est déterminée
globalement par la taille de portée. Elle peut aussi s’ajuster
ponctuellement en jouant sur la propriété staff-space
de l’objet
StaffSymbol
. Les distances relatives s’ajustent automatiquement
dès qu’une modification de la taille globale de portée ou bien de la
propriété staff-space
du StaffSymbol
intervient.
Cependant, les tailles de fonte ne s’ajusteront automatiquement que si
la modification touche la taille globale des portées. La taille globale
de portée permet ainsi de gérer l’aspect général de la partition –
voir Définition de la taille de portée.
Lorsque seulement une portion de partition doit apparaître dans une
taille, comme par exemple une portée d’ossia ou une note de bas de page,
influer sur la taille globale de portée affecterait l’intégralité de la
partition. Il convient donc dans ce cas de modifier à la fois la
propriété staff-space
du StaffSymbol
et la taille des
fontes. La fonction Scheme magstep
est tout spécialement chargée
d’adapter une modification du staff-space
aux fontes. Pour de
plus amples informations, reportez-vous à la rubrique
Longueur et épaisseur des objets.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Longueur et épaisseur des objets.
Manuel de notation : Définition de la taille de portée, Mise en forme de la page.
5.4.4 Dimensions
Les dimensions d’un objet graphique spécifient la position des bords
droit et gauche ainsi que des bords supérieur et inférieur de la boîte
englobante de ces objets, en tant que distance par rapport au point de
référence de l’objet et en unité d’espace de portée. Ces positions sont
normalement codées sous la forme de deux paires Scheme. Par exemple, la
commande de markup \with-dimensions
prend trois arguments,
les deux premiers étant des paires Scheme donnant la position des bords
gauche et droit et celle des bords inférieur et supérieur :
\with-dimensions #'(-5 . 10) #'(-3 . 15) argument3
Ceci spécifie une boîte englobante pour argument3 dont le bord gauche est à -5, le bord droit à 10, le bord inférieur à -3 et le bord supérieur à 15 espaces de portée du point de référence de cet objet.
Voir aussi
Manuel de notation : Distances et unités de mesure.
5.4.5 Propriétés des symboles de la portée
L’emplacement vertical et le nombre de lignes d’une portée se définissent conjointement. Comme l’illustre l’exemple suivant, le positionnement des notes n’est en rien influencé par le positionnement des lignes de la portée.
Note : La propriété 'line-positions
écrase la propriété
'line-count
. Le nombre de lignes d’une portée est implicitement
défini par le nombre d’éléments dans la liste des valeurs de
'line-positions
.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.line-positions = #'(7 3 0 -4 -6 -7) } \relative { a4 e' f b | d1 }
La largeur d’une portée, exprimée en espace de portée, peut être figée. L’espacement des objets inclus dans cette portée ne sera en rien affecté par ce réglage.
\new Staff \with { \override StaffSymbol.width = #23 } \relative { a4 e' f b | d1 }
5.4.6 Extenseurs et prolongateurs
De nombreux objets de notation musicale s’étendent sur plusieurs notes, voire même sur plusieurs mesures. Il en va ainsi des liaisons, ligatures, crochets de n-olet, crochets de reprise, crescendos, trilles ou glissandos. Ces objets, que l’on englobe sous l’appellation « d’extenseurs », sont pourvus de propriétés spécifiques destinées à contrôler leur apparence et leur comportement. Un certain nombre de ces propriétés sont communes à tous les extenseurs, d’autres n’affectent que certains d’entre eux.
Tout extenseur dispose de la spanner-interface
. Quelques uns,
tout particulièrement ceux chargés de dessiner une ligne droite entre
deux objets, disposent aussi de la line-spanner-interface
.
+
Utilisation de spanner-interface | ||
Utilisation de line-spanner-interface |
Utilisation de spanner-interface
Cette interface fournit deux propriétés qui s’appliquent à certains extenseurs.
La propriété minimum-length
La longueur minimale d’un extenseur est déterminée par la propriété
minimum-length
. Au plus sa valeur est élevée, au plus
l’espacement des notes qui le bornent sera grand. Forcer sa valeur
restera néanmoins sans effet pour un certain nombre d’extenseurs dont la
longueur dépend d’autres considérations. Voici quelques exemples de
mise en œuvre de cette propriété.
a'~ a' a' % increase the length of the tie -\tweak minimum-length #5 ~ a'
\relative \compressMMRests { a'1 R1*23 % increase the length of the rest bar \once \override MultiMeasureRest.minimum-length = #20 R1*23 a1 }
\relative { a' \< a a a \! % increase the length of the hairpin \override Hairpin.minimum-length = #20 a \< a a a \! }
Cette propriété permet aussi de jouer sur l’envergure d’une liaison d’articulation ou de phrasé.
\relative { a'( g) a -\tweak minimum-length #5 ( g) a\( g\) a -\tweak minimum-length #5 \( g\) }
Certains objets requièrent un appel explicite à la procédure
set-spacing-rods
pour que la propriété minimum-length
produise ses effets. La propriété set-spacing-rods
doit alors
prendre pour valeur ly:spanner::set-spacing-rods
. Par exemple, la
longueur minimale d’un glissando ne pourra être forcée tant que la
propriété springs-and-rods
n’aura pas été définie :
% default e' \glissando c'' % not effective alone \once \override Glissando.minimum-length = #20 e' \glissando c'' % effective only when both overrides are present \once \override Glissando.minimum-length = #20 \once \override Glissando.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods e' \glissando c''
Il en va de même pour l’objet Beam
(ligature) :
% not effective alone \once \override Beam.minimum-length = #20 e'8 e' e' e' % effective only when both overrides are present \once \override Beam.minimum-length = #20 \once \override Beam.springs-and-rods = #ly:spanner::set-spacing-rods e'8 e' e' e'
La propriété to-barline
La seconde propriété fournie par la spanner-interface
est
to-barline
. Elle est activée par défaut, raison pour laquelle
les soufflets et autres extenseurs finissant sur la première note d’une
mesure s’arrêtent visuellement au niveau de la barre de mesure qui la
précède. Le fait de désactiver la propriété to-barline
aura pour
effet de prolonger l’extenseur au delà de la barre de mesure et jusqu’à
la note qui le borne :
\relative { a' \< a a a a \! a a a \break \override Hairpin.to-barline = ##f a \< a a a a \! a a a }
Cette propriété n’est pas opérationnelle pour tous les extenseurs. Il
serait en effet quelque peu surprenant de l’activer (lui
affecter #t
) dans le cas d’une liaison d’articulation ou de
phrasé !
Utilisation de line-spanner-interface
Un certain nombre d’objets disposent de la
line-spanner-interface
, entre autres :
-
DynamicTextSpanner
-
Glissando
-
TextSpanner
-
TrillSpanner
-
VoiceFollower
La routine en charge de dessiner le stencil de ces extenseurs est
ly:line-spanner::print
. Elle va déterminer les deux points
extrêmes et dessiner entre eux une ligne du style requis. Bien que la
localisation des deux bornes de l’extenseur soit calculée à la volée,
vous pouvez cependant forcer leur ordonnée (coordonnée-Y). Les
propriétés que vous devrez ajuster résident au deuxième niveau dans la
hiérarchie, mais la syntaxe de la commande \override
nécessaire
demeure relativement simple :
e''2 \glissando b' \once \override Glissando.bound-details.left.Y = #3 \once \override Glissando.bound-details.right.Y = #-2 e''2 \glissando b'
La propriété Y
est valorisée en unités de staff-space
, la
ligne médiane de la portée correspondant au point zéro. Pour le
glissando qui nous occupe, il s’agit du Y
à l’aplomb
(coordonnée-X) du centre de la tête de chacune des deux notes, si tant
est que la ligne doive s’étendre entre ces deux points.
Si le Y
n’est pas défini, sa valeur sera calculée en fonction de
la position verticale du point d’attachement de l’extenseur.
Dans le cas où l’extenseur est interrompu par un saut de ligne, les
terminaisons à cet endroit se gèrent à l’aide des sous-clés
left-broken
et right-broken
de bound-details
, comme
ci-dessous :
\override Glissando.breakable = ##t \override Glissando.bound-details.right-broken.Y = #-3 c''1 \glissando \break f''1
Les sous-propriétés left
et right
du bound-details
disposent d’autres clés modifiables de la même manière que Y
:
-
Y
Détermine l’ordonnée (coordonnée-Y) de la terminaison, avec un décalage en
staff-space
par rapport à la ligne médiane de la portée. Il s’agit par défaut du centre de l’objet d’attachement, qui est le centre vertical de la tête de note pour un glissando.En ce qui concerne les extenseurs horizontaux, tels ceux comportant du texte ou les trilles, il est fixé à
0
.-
attach-dir
Détermine le début et la fin de la ligne sur l’axe des abscisses, relativement à l’objet de rattachement. Une valeur de
-1
(ouLEFT
) aura pour effet de commencer ou terminer la ligne sur la gauche de la tête de note de rattachement.-
X
Il s’agit de l’abscisse (coordonnée-X) absolue de la terminaison. Elle se calcule à la volée, et son forçage n’apporte rien de plus.
-
stencil
Les extenseurs linéaires peuvent commencer ou finir par un symbole, enregistré dans cette sous-propriété. Elle est conçue pour un usage interne, aussi nous vous conseillons de plutôt recourir à
text
.-
text
Il s’agit d’un markup qui se poursuivra par l’extenseur. C’est la sous-propriété utilisée pour ajouter cresc., tr ou autre texte à un extenseur horizontal.
\override TextSpanner.bound-details.left.text = \markup { \small \bold Slower } \relative { c''2\startTextSpan b c a\stopTextSpan }
-
stencil-align-dir-y
-
stencil-offset
Lorsqu’aucune de ces deux sous-propriétés n’est définie, le stencil est simplement positionné à l’extrémité, centré sur la ligne telle que définie par les sous-propriétés
X
etY
. L’utilisation destencil-align-dir-y
oustencil-offset
permettra d’aligner le symbole verticalement par rapport au coin de la ligne :\override TextSpanner.bound-details.left.stencil-align-dir-y = #-2 \override TextSpanner.bound-details.right.stencil-align-dir-y = #UP \override TextSpanner.bound-details.left.text = #"ggg" \override TextSpanner.bound-details.right.text = #"hhh" \relative { c'4^\startTextSpan c c c \stopTextSpan }
Vous n’aurez pas manqué de constater qu’une valeur négative place le texte en haut – contrairement à ce que l’on serait en droit d’attendre. Ceci est dû au fait que la valeur
-1
ouDOWN
signifie « aligner le bord inférieur du texte sur la ligne d’extension ». Une valeur égale à1
ouUP
alignera le sommet du texte sur cette ligne d’extension.-
arrow
L’activation de cette sous-propriété (lui affecter
#t
) ajoutera à l’extenseur une terminaison en flèche.-
padding
Cette sous-propriété contrôle l’espace qui doit séparer l’extrémité de la ligne et la fin réelle de l’extenseur. Sans ce « décalage », le trait indiquant un glissando commencerait et finirait au beau milieu de chacune des têtes de note.
La fonction \endSpanners
permet d’interrompre l’extenseur qui
vient dès la note suivante. Autrement dit, il ne s’étendra que sur une
seule note, ou jusqu’à la prochaine barre de mesure si to-barline
a été activé et que survient une barre avant la note suivante.
\relative c'' { \endSpanners c2 \startTextSpan c2 c2 \endSpanners c2 \< c2 c2 }
L’utilisation de \endSpanners
permet de s’affranchir d’insérer un
\stopTextSpan
pour clôturer un \startTextSpan
ou un
\!
pour terminer un soufflet.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : Glissando, line-spanner-interface, TextSpanner, TrillSpanner, VoiceFollower.
5.4.7 Visibilité des objets
La visibilité des objets de rendu se contrôle de quatre façons
différentes : vous pouvez supprimer leur stencil, les rendre
transparents, les coloriser en blanc ou bien encore forcer leur
propriété break-visibility
. Les trois premières options peuvent
s’appliquer à tous les objets, la dernière étant réservée aux objets
changeables. Le Manuel d’initiation contient une introduction à
ces quatre techniques, à la rubrique
Visibilité et couleur des objets.
LilyPond met en œuvre quelques techniques particulières adaptées à certains objets ; elles sont couvertes par une rubrique spécifique.
Suppression des stencils | ||
Transparence des objets | ||
Blanchiment des objets | ||
Utilisation de break-visibility | ||
Considérations spécifiques |
Suppression des stencils
Tout objet de rendu se voit attribuer une propriété stencil
.
Elle est par défaut définie par la fonction chargée de dessiner cet
objet. Lorsque cette propriété est désactivée de force – en lui
attribuant la valeur #f
– aucune fonction ne sera appelée ;
l’objet ne sera donc pas dessiné. Le retour au comportement par défaut
s’opère à l’aide d’un \revert
.
a1 a \override Score.BarLine.stencil = ##f a a \revert Score.BarLine.stencil a a a
Cette opération relativement courante fait l’objet du racourci
\omit
:
a1 a \omit Score.BarLine a a \undo \omit Score.BarLine a a a
Transparence des objets
Tout objet de rendu dispose d’une propriété de transparence, qui est par
défaut définie à #f
. Le fait de l’activer rendra l’objet
transparent tout en préservant la place qu’il occupe.
a'4 a' \once \override NoteHead.transparent = ##t a' a'
Cette opération relativement courante fait l’objet du racourci
\hide
:
a'4 a' \once \hide NoteHead a' a'
Blanchiment des objets
Tout objet de rendu dispose d’une propriété couleur, par défaut définie
à black
(noir). Le fait de la forcer à white
(blanc)
rendra l’objet indistinct du fond blanc. Néanmoins, lorsque cet objet
en recouvre d’autres, la couleur de leurs points de jonction dépendra de
l’ordre dans lequel ils sont dessinés, ce qui peut laisser apparaître
un fantôme de l’objet blanchi comme ci-dessous :
\override Staff.Clef.color = #white a'1
Cet inconvénient peut être évité en modifiant l’ordre dans lequel les
objets sont dessinés. Chaque objet de rendu dispose d’une propriété
layer
(calque ou niveau) à laquelle est affecté un nombre entier.
Les objets ayant la plus faible valeur sont dessinés en premier, puis
les autres, de telle sorte qu’un objet ayant une valeur plus élevée les
recouvrira. La plupart des objet ont un layer
valorisé
à 1
– quelques uns, dont StaffSymbol
et
BarLine
, ont une valeur à 0
. L’ordre d’impression
d’objets ayant une même valeur de layer
est indéterminé.
La clef de l’exemple précédent a par défaut un layer
à 1
; elle est donc dessinée après les lignes de la
portée – layer
valorisé par défaut à 0
– et donc
les recouvre. Pour changer cet état de fait, l’objet Clef
doit
avoir un layer
de valeur inférieure, disons -1
, pour
pouvoir être dessiné avant.
\override Staff.Clef.color = #white \override Staff.Clef.layer = #-1 a'1
Utilisation de break-visibility
La plupart des objets de rendu ne sont imprimés qu’une seule fois ;
certains cependant, tels les barres de mesure, clefs, métriques ou
armures, apparaîtront deux fois lors d’un saut de ligne – une première
fois en fin de ligne, puis à nouveau au début de la ligne suivante. Ces
objets, que l’on peut traiter de changeables (breakable en
anglais) disposent de la propriété break-visibility
spécialement
chargée de contrôler leur visibilité aux trois endroits où il sont
susceptibles d’apparaître : en début de ligne, en cours de ligne ou
en fin de ligne – si tant est qu’un changement s’y produise.
Par exemple, la métrique est imprimée par défaut au début de la première ligne, et nulle part ailleurs. En cas de modification, une nouvelle métrique sera imprimée à l’endroit du changement. Dans le cas où ce changement intervient en fin de ligne, la nouvelle métrique s’imprime au début de la ligne suivante, et une métrique « de précaution » viendra se placer au bout de la ligne précédente.
Ce comportement est géré par la propriété break-visibility
, dont
vous trouverez une explication à la rubrique
Visibilité et couleur des objets. Cette propriété est
constituée d’un vecteur de trois booléens qui, dans l’ordre, déterminent
si l’objet sera imprimé à la fin, en cours, et au début d’une ligne –
on pourrait aussi dire avant un saut de ligne, là où il n’y a pas de
saut de ligne, et après un saut de ligne.
Les huit combinaisons possibles sont aussi disponibles sous la forme de fonctions prédéfinies, regroupées dans le fichier ‘scm/output-lib.scm’. Le tableau suivant vous les présente ; les trois dernières colonnes indiquent l’endroit où l’objet sera visible.
Forme | Forme | Avant | Hors | Après |
---|---|---|---|---|
fonctionnelle | vectorielle | saut | saut | saut |
all-visible | #(#t #t #t) | oui | oui | oui |
begin-of-line-visible | #(#f #f #t) | non | non | oui |
center-visible | #(#f #t #f) | non | oui | non |
end-of-line-visible | #(#t #f #f) | oui | non | non |
begin-of-line-invisible | #(#t #t #f) | oui | oui | non |
center-invisible | #(#t #f #t) | oui | non | oui |
end-of-line-invisible | #(#f #t #t) | non | oui | oui |
all-invisible | #(#f #f #f) | non | non | non |
Les réglages par défaut de la propriété break-visibility
diffèrent selon l’objet de rendu. Le tableau suivant présente, pour la
plupart des objets comportant la propriété break-visibility
,
ces réglages par défaut.
Objet de rendu | Contexte habituel | Réglage par défaut |
---|---|---|
BarLine | Score | calculé |
BarNumber | Score | begin-of-line-visible |
BreathingSign | Voice | begin-of-line-invisible |
Clef | Staff | begin-of-line-visible |
Custos | Staff | end-of-line-visible |
DoublePercentRepeat | Voice | begin-of-line-invisible |
KeySignature | Staff | begin-of-line-visible |
ClefModifier | Staff | begin-of-line-visible |
RehearsalMark | Score | end-of-line-invisible |
TimeSignature | Staff | all-visible |
Voici un exemple d’utilisation de la forme vectorielle pour contrôler la visibilité des barres de mesure :
\relative { f'4 g a b f4 g a b % Remove bar line at the end of the current line \once \override Score.BarLine.break-visibility = ##(#f #t #t) \break f4 g a b f4 g a b }
Lors d’un forçage de break-visibility
sous une forme vectorielle,
les trois éléments doivent impérativement être mentionnés. Ces formes
vectorielles ne sont d’ailleurs pas prises en charge par tous les objets
de rendu, et certaines combinaisons peuvent entraîner des erreurs ;
nous citerons entre autres :
- Une barre de mesure ne peut s’imprimer en début de ligne.
- Un numéro de mesure ne peut apparaître au début de la première ligne, à moins d’être différent de 1.
- Clef – voir ci-après.
- Les répétitions en pourcentage sont soit toutes imprimées, soit
aucune. Vous devrez utiliser
begin-of-line-invisible
pour les voir etall-invisible
pour les masquer. - Armure – voir ci-après.
- Modificateur de clef – voir ci-après.
Considérations spécifiques
Visibilité après changement explicite
La propriété break-visibility
contrôle la visibilité des armures
ou changements de clef en début de ligne uniquement, donc après un saut.
Elle ne produit aucun effet sur la visibilité d’une armure ou d’une clef
après un changement explicite de tonalité ou de clef, ni en cours, ni en
fin de ligne. Dans l’exemple suivant, l’armure est présente même après
le passage en si bémol majeur malgré l’activation de
all-invisible
(tous invisibles).
\relative { \key g \major f'4 g a b % Try to remove all key signatures \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
La visibilité lors de ces changements explicites d’armure ou de clef est
géré respectivement par les propriétés
explicitKeySignatureVisibility
et explicitClefVisibility
.
Leur fonctionnement est en tout point identique à celui de la propriété
break-visibility
– forme vectorielle à trois éléments ou forme
fonctionnelle comme indiqué ci-avant. Toutes deux sont attachées au
contexte Staff
(la portée) et non directement aux objets de
rendu ; elles sont de ce fait introduites par une instruction
\set
. Leur valeur par défaut est de toujours imprimer les objets
– réglage sur all-visible
. Ces deux propriétés gèrent
uniquement la visibilité des armures et clefs lors d’un changement
explicite, et en dehors d’un début de ligne ; il faudra en pareil
cas forcer la break-visibility
de ces objets pour les supprimer.
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
Visibilité des bécarres de précaution
L’impression d’altérations de précaution au moment d’un changement
explicite de tonalité sera annulée dès lors que vous aurez désactivé la
propriété printKeyCancellation
du contexte Staff
:
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.printKeyCancellation = ##f \override Staff.KeySignature.break-visibility = #all-invisible \key bes \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
Avec de tels réglages particuliers, seules les altérations accidentelles permettront d’indiquer le changement de tonalité.
Notez bien que lors d’une bascule en do majeur ou la mineur, seuls les
« bécarres d’annulation » permettent d’identifier le changement de
tonalité. En pareil cas, désactiver printKeyCancellation
sera
sans effet :
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.printKeyCancellation = ##f \key c \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
La suppression des bécarres d’annulation même lors d’un passage en do
majeur ou la mineur n’interviendra qu’après modification de la
visibilité de l’objet KeyCancellation
:
\relative { \key g \major f'4 g a b \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Staff.KeyCancellation.break-visibility = #all-invisible \key c \major f4 g a b \break f4 g a b f4 g a b }
Barres de mesure automatiques
La désactivation de la propriété automaticBars
, qui réside dans
le contexte Score
, permet de s’affranchir d’imprimer
automatiquement les barres de mesure ; seules seront imprimées les
barres explicitées à l’aide de la commande \bar
. Néanmoins, et
contrairement à ce qui se passe avec la commande \cadenzaOn
, le
compteur de numéro de mesure continuera de s’incrémenter. Les barres
s’imprimeront à nouveau, au niveau où en est le compteur, dès que la
propriété automaticBars
sera réactivée. Gardez à l’esprit que
les sauts de ligne, lorsque cette propriété est désactivée, ne peuvent
intervenir qu’à l’occasion d’un \bar
explicite.
Clefs transposées
L’indication de transposition d’une clef est produite par l’objet
de rendu ClefModifier
. Sa visibilité étant gérée par
héritage direct de l’objet Clef
, nul n’est besoin de forcer
un quelconque break-visibility
au niveau des objets
ClefModifier
pour éliminer une indication de transposition
lorsque la clef est invisible.
Lors d’un changement explicite de clef, la propriété
explicitClefVisibility
gère à la fois le symbole de la clef et
l’indication de transposition qui lui est attachée.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Visibilité et couleur des objets
5.4.8 Styles de ligne
Certaines indications portées à l’attention de l’exécutant – tels rallentando, accelerando et trilles – apparaissent sous la forme d’un texte qui peut s’étendre sur plusieurs mesures à l’aide d’une ligne parfois pointillée ou ondulée.
En matière de dessin du texte et des lignes, ces indications font appel
aux mêmes routines que le glissando ; leur comportement peut donc
être affiné selon les mêmes préceptes, au moyen de la routine
ly:line-spanner::print
qui est tout spécialement chargée de
dessiner les extenseurs. Cette routine détermine l’emplacement exact
des deux points extrêmes de l’extenseur, puis trace une ligne du style
demandé entre ces deux points.
L’exemple ci-dessous indique les différents styles de ligne disponibles, ainsi que la manière de les spécifier.
\relative { d''2 \glissando d'2 \once \override Glissando.style = #'dashed-line d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'dotted-line d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'zigzag d,2 \glissando d'2 \override Glissando.style = #'trill d,2 \glissando d'2 }
Les points d’ancrage de l’extension sont calculés à la volée pour chaque objet graphique, mais rien ne vous empêche de les forcer :
\relative { e''2 \glissando f \once \override Glissando.bound-details.right.Y = #-2 e2 \glissando f }
La valeur de Y
est ainsi fixée à -2
en ce qui concerne
la borne droite. Il en irait de même pour la borne gauche en spécifiant
left
(gauche) au lieu de right
(droite).
En l’absence de réglage du Y
, celui-ci est calculé à partir de
l’emplacement vertical des points d’attache gauche et droit de
l’extenseur.
De plus amples informations quant à l’ajustement des extenseurs font l’objet de la rubrique Extenseurs et prolongateurs.
5.4.9 Rotation des objets
Qu’il s’agisse des objets de rendu ou d’éléments textuels sous forme de markup, vous pouvez les faire pivoter selon vos désirs et à partir de n’importe quel point. La méthode diffère cependant selon ce que vous désirez manipuler.
Rotation des objets de mise en forme | ||
Rotation des étiquettes |
Rotation des objets de mise en forme
Tout objet de rendu disposant de la grob-interface
est
susceptible de pivoter, grâce à la propriété rotation
. Celle-ci
prend en argument une liste de trois éléments : l’angle de rotation
– dans le sens inverse des aiguilles d’une montre – ainsi que les
coordonnées x
et y
du point appartenant à l’objet en
question et à partir duquel doit s’effectuer cette rotation. L’angle
est exprimé en degrés, les coordonnées en espaces de portée.
L’angle et les coordonnées ne peuvent se déterminer que par tâtonnement.
Il existe assez peu de situation où faire pivoter un objet de mise en forme soit réellement opportun ; en voici une :
g4\< e' d'' f''\! \override Hairpin.rotation = #'(20 -1 0) g4\< e' d'' f''\!
Rotation des étiquettes
Tout texte faisant l’objet d’un markup peut pivoter selon
n’importe quel angle, à l’aide de la commande \rotate
. Celle-ci
prend deux arguments : l’angle de rotation exprimé en degrés –
dans le sens inverse des aiguilles d’une montre – et le texte à
basculer. Il ne s’agit pas ici de faire pivoter les extrémités du
texte ; celles-ci récupéreront leurs coordonnées x et y du markup
pivoté. Dans l’exemple ci-dessous, la propriété
outside-staff-priority
à été fixée à #f
afin de désactiver
l’évitement automatique des collisions qui pourrait repousser certains
textes trop haut.
\override TextScript.outside-staff-priority = ##f g4^\markup { \rotate #30 "un sol" } b^\markup { \rotate #30 "un si" } des'^\markup { \rotate #30 "un ré bémol" } fis'^\markup { \rotate #30 "un fa dièse" }
5.5 Retouches avancées
Nous allons voir, au fil des paragraphes qui suivent, différentes approches permettant de fignoler l’apparence d’une partition.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Autres sources de documentation, Retouche de partition.
Manuel de notation : En quoi consiste la référence des propriétés internes, Modification de propriétés.
Manuel d’extension : Interfaces pour programmeurs.
Fichiers d’initialisation : ‘scm/define-grobs.scm’.
Morceaux choisis : Retouches.
Référence des propriétés internes : All layout objects.
5.5.1 Alignement des objets
Les objets graphiques disposant des interfaces
self-alignment-interface
ou side-position-interface
peuvent s’aligner par rapport à un objet précédemment positionné, ce de
différentes manières. Ces objets sont référencés aux rubriques
self-alignment-interface et
side-position-interface.
Tous les objets graphiques ont un point de référence, une étendue horizontale et une étendue verticale. L’étendue horizontale est représentée par une paire de nombres indiquant l’écart entre le point de référence et les bords gauche et droit – l’écart à gauche étant négatif. L’étendue verticale est représentée par une paire de nombres indiquant l’écart entre le point de référence et les bords inférieur et supérieur – l’écart vers le bas étant négatif.
La position d’un objet sur la portée est donnée par la valeur des
propriétés X-offset
et Y-offset
. La valeur de
X-offset
indique l’écart en abscisse (coordonnée X) par rapport
au point de référence de l’objet parent ; la valeur de Y-offset
indique l’écart par rapport à la ligne médiane de la portée. Les
valeurs de X-offset
et Y-offset
peuvent être fournies
arbitrairement, ou bien être calculé par des procédures spécifiques qui
détermineront l’alignement par rapport à l’objet parent.
Note : Nombre d’objets sont affectés par des considérations
spécifiques en matière de positionnement ; jouer sur les valeurs de
X-offset
ou Y-offset
se révélera inefficace en pareil
cas, même si l’objet dispose de la self-alignment-interface
.
Fixer arbitrairement les propriétés X-offset
ou Y-offset
annihilera alors les effets de la propriété self-alignment
correspondante.
Par exemple, une altération peut se repositionner verticalement grâce à
son Y-offset
; toute modification de son X-offset
restera par contre sans effet.
Les indications de repère s’alignent sur des objets de rupture – tels
les barres de mesure, clefs, métriques et armures. Certaines propriétés
spécifiques – dépendant de la break-aligned-interface
–
permettent de gérer le positionnement des indications de repère sur ces
objets.
Détermination directe de X-offset et Y-offset | ||
Utilisation de side-position-interface | ||
Utilisation de self-alignment-interface | ||
Utilisation de break-aligned-interface |
Voir aussi
Manuel de notation :
Utilisation de break-aligned-interface
.
Manuel d’extension : Fonctions de rappel.
Détermination directe de X-offset
et Y-offset
Vous pouvez fournir, pour de nombreux objets, des valeurs numériques aux
propriétés X-offset
et Y-offset
. Voici par exemple une
note avec indication du doigté tout d’abord avec un positionnement par
défaut, puis repositionnement par modification successive du
X-offset
et du Y-offset
.
a'-3 a' -\tweak X-offset #0 -\tweak Y-offset #0 -3 a' -\tweak X-offset #-1 -\tweak Y-offset #1 -3
Utilisation de side-position-interface
Un objet disposant de la side-position-interface
peut se voir
accolé à son voisin de telle sorte que les bords des deux objets se
touchent. Un tel objet peut se positionner au-dessus, en dessous, à
droite ou à gauche de son parent. Ce parent ne saurait être
stipulé ; il est déterminé par l’ordre d’apparition des éléments
dans le flux des saisies. La plupart de ces objets ont pour parent la
tête de note qui leur est associée.
Les valeurs des propriétés side-axis
et direction
détermineront l’endroit où viendra se positionner l’objet, selon les
préceptes suivants :
Propriété | Propriété | Positionnement |
---|---|---|
side-axis | direction | |
0 | -1 | gauche |
0 | 1 | droite |
1 | -1 | en dessous |
1 | 1 | au-dessus |
Pour un side-axis
à 0
, le X-offset
devrait engager
la procédure ly:side-position-interface::x-aligned-side
.
Celle-ci renverra la valeur adéquate de X-offset
permettant
d’accoler l’objet sur la droite ou sur la gauche de son parent, selon la
valeur de direction
.
Pour un side-axis
à 1
, le Y-offset
devrait engager
la procédure ly:side-position-interface::y-aligned-side
.
Celle-ci renverra la valeur adéquate de Y-offset
permettant
d’accoler l’objet au-dessus ou en dessous de son parent, selon la valeur
de direction
.
Utilisation de self-alignment-interface
Réalignement d’objets horizontalement
L’alignement horizontal d’un objet disposant de la
self-alignment-interface
dépend de la valeur de sa propriété
self-alignment-X
, si tant est que la propriété X-offset
de
cet objet engage la procédure
ly:self-alignment-interface::x-aligned-on-self
.
La propriété self-alignment-X
peut contenir un nombre réel,
l’unité de base étant la moitié de l’étendue horizontale de l’objet.
Une valeur négative décalera l’objet vers la droite, une valeur positive
vers la gauche. La valeur 0
permet de centrer l’objet sur
le point de référence de son parent. Une valeur de -1
alignera le bord gauche de l’objet sur le point de référence de son
parent, et une valeur de 1
alignera le bord droit de l’objet
sur le point de référence de son parent. Les valeurs symboliques
LEFT
, CENTER
et RIGHT
correspondent respectivement
à -1
, 0
et 1
.
En règle générale, la valeur de self-alignment-X
se modifie à
l’aide d’une commande \override
. Le recours à la commande
\tweak
permet de traiter séparément plusieurs annotations
affectées à une même note :
a' -\tweak self-alignment-X #-1 ^"left-aligned" -\tweak self-alignment-X #0 ^"center-aligned" -\tweak self-alignment-X #RIGHT ^"right-aligned" -\tweak self-alignment-X #-2.5 ^"aligned further to the right"
Réalignement d’objets verticalement
L’alignement vertical suit le même principe : la propriété
Y-offset
doit alors engager la procédure
ly:self-alignment-interface::y-aligned-on-self
. Toutefois, il
arrive bien souvent que d’autres mécanismes interviennent dans
l’alignement vertical. La valeur de Y-offset
n’étant que l’une
des variables qui seront prises en compte, l’ajustement pour certains
objets peut se révéler fastidieux. L’unité de base est relativement
réduite, puisqu’elle est de la moitié de l’étendue verticale de
l’objet ; le nombre à fournir en argument pourrait donc être
relativement élevé. Une valeur de -1
alignera le bord
inférieur de l’objet sur le point de référence de son parent, et une
valeur de 1
alignera le bord supérieur de l’objet sur le point de
référence de son parent. La valeur 0
permet de centrer l’objet
sur le point de référence de son parent. Les valeurs symboliques
DOWN
, CENTER
et UP
correspondent respectivement
à -1
, 0
et 1
.
Réalignement d’objets sur les deux axes
Définir à la fois X-offset
et Y-offset
permet de réaligner
un objet sur les deux axes.
Dans l’exemple ci-dessous, nous ajustons l’indication de doigté de telle sorte qu’elle se place au plus près de la tête de note.
a' -\tweak self-alignment-X #0.5 % move horizontally left -\tweak Y-offset #ly:self-alignment-interface::y-aligned-on-self -\tweak self-alignment-Y #-1 % move vertically up -3 % third finger
Utilisation de break-aligned-interface
Indications de repère et numéros de mesure peuvent s’aligner sur des
objets de notation autres qu’une barre de mesure. Parmi ces objets,
nous citerons ambitus
, breathing-sign
, clef
,
custos
, staff-bar
, left-edge
,
key-cancellation
, key-signature
, et time-signature
.
Chaque objet possède son propre point de référence par défaut, sur lequel viendra s’aligner les indications de repère :
% The rehearsal mark will be aligned to the right edge of the Clef \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(clef) \key a \major \clef treble \mark "↓" e'1 % The rehearsal mark will be aligned to the left edge of the Time Signature \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(time-signature) \key a \major \clef treble \time 3/4 \mark "↓" e'2. % The rehearsal mark will be centered above the Breath Mark \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(breathing-sign) \key a \major \clef treble \time 4/4 e'1 \breathe \mark "↓"
Les différents objets sur lesquels l’alignement pourrait intervenir
seront regroupés dans une liste. Si l’un des objets est invisible à
l’endroit voulu, en raison d’un réglage de break-visibility
ou
bien par forçage de la visibilité des armures et clefs, le repère ou le
numéro de mesure viendra s’aligner sur le premier élément de cette liste
qui soit visible. Dans le cas où aucun objet de la liste n’est visible,
l’alignement se fera sur la barre de mesure ou, dans le cas où la barre
de mesure est invisible, à l’endroit même où la barre prendrait place.
% The rehearsal mark will be aligned to the right edge of the Key Signature \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef treble \mark "↓" e'1 % The rehearsal mark will be aligned to the right edge of the Clef \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef bass \mark "↓" gis,1 % The rehearsal mark will be centered above the Bar Line \set Staff.explicitKeySignatureVisibility = #all-invisible \set Staff.explicitClefVisibility = #all-invisible \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature clef) \key a \major \clef treble \mark "↓" e'1
L’alignement d’un repère sur un objet de notation peut se modifier, comme l’illustre l’exemple suivant. Toutefois, si la partition comporte plusieurs portées, ce réglage devra apparaître dans chacune des portées.
% The RehearsalMark will be aligned with the right edge of the Key Signature \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature) \key a \major \clef treble \time 4/4 \mark "↓" e'1 % The RehearsalMark will be centered above the Key Signature \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor-alignment = #CENTER \mark "↓" \key a \major e'1 % The RehearsalMark will be aligned with the left edge of the Key Signature \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor-alignment = #LEFT \key a \major \mark "↓" e'1
Le bord gauche d’un repère peut se décaler arbitrairement sur la gauche ou la droite. La valeur est exprimée en espaces de portée.
% The RehearsalMark will be aligned with the left edge of the Key Signature % and then shifted right by 3.5 staff-spaces \override Score.RehearsalMark.break-align-symbols = #'(key-signature) \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor = #3.5 \key a \major \mark "↓" e'1 % The RehearsalMark will be aligned with the left edge of the Key Signature % and then shifted left by 2 staff-spaces \once \override Score.KeySignature.break-align-anchor = #-2 \key a \major \mark "↓" e'1
5.5.2 Regroupement vertical d’objets graphiques
Les objets VerticalAlignment
et VerticalAxisGroup
travaillent de concert. Comme leur nom anglais l’indiquent,
VerticalAxisGroup
regroupe différents objets tels que les portées
(Staff
), les paroles (Lyrics
) et ainsi de suite ;
puis VerticalAlignment
synchronise verticalement ces différents
groupes. En général, il n’y a qu’un seul VerticalAlignment
pour
l’ensemble de la partition, mais chaque contexte Staff
,
Lyrics
, etc. possède son propre VerticalAxisGroup
.
5.5.3 Modification des stencils
Tout objet de rendu dispose d’une propriété stencil
attachée à la
grob-interface
. En règle générale, cette propriété référence
par défaut une fonction spécifique à l’objet et taillée sur mesure pour
fournir le symbole qui va le représenter dans l’output. Par exemple,
le réglage standard de la propriété stencil
de l’objet
MultiMeasureRest
est ly:multi-measure-rest::print
.
Le symbole standard d’un objet quel qu’il soit peut être remplacé à
partir du moment où la propriété stencil
référence une procédure
différente et écrite à cet effet. Ceci requiert une bonne maîtrise du
fonctionnement interne de LilyPond, mais est grandement facilité dans
bien des cas et permet d’obtenir le résultat escompté.
En effet, rien ne nous interdit, à partir de la propriété
stencil
, d’appeler la procédure qui génère du texte,
ly:text-interface::print
en l’occurrence, et d’adjoindre à l’objet
une propriété text
qui contiendra, sous forme de markup,
le symbole à dessein. Grâce à l’extrême flexibilité des markups,
vous pourrez parvenir à bien des choses – voir à ce sujet
Éléments graphiques dans du texte formaté.
C’est la technique employée ici, où l’une des têtes de note est remplacée par une croix inscrite dans un cercle :
XinO = { \once \override NoteHead.stencil = #ly:text-interface::print \once \override NoteHead.text = \markup { \combine \halign #-0.7 \draw-circle #0.85 #0.2 ##f \musicglyph #"noteheads.s2cross" } } \relative { a' a \XinO a a }
Tous les glyphes Feta
de la fonte Emmentaler sont
accessibles à l’aide de la commande de markup \musicglyph
– voir La fonte Emmentaler.
L’insertion de fichier ‘EPS’ ou d’instructions Postscript sont
accessibles par les commandes de markup \epsfile
et
\postscript
respectivement – voir l’annexe
Graphisme.
Voir aussi
Manuel de notation : Commandes pour markup, Éléments graphiques dans du texte formaté, Graphisme, La fonte Emmentaler, Mise en forme du texte.
5.5.4 Modification de l’allure des éléments
Modification des liaisons |
Modification des liaisons
Les liaisons, qu’elles soient de prolongation (Tie
),
d’articulation (Slur
), de phrasé (PhrasingSlur
), de
laisser-vibrer (LaissezVibrerTie
ou de reprise
(RepeatTie
), sont dessinées sous la forme de courbes de Bézier de
degré trois. Lorsque l’aspect de la liaison automatiquement calculé
n’est pas satisfaisant, il peut être modifié manuellement de deux
manières différentes :
- en spécifiant l’ajustement qui doit être apporté aux points de contrôle de la courbe calculée automatiquement, ou
- en fournissant explicitement les quatre points de contrôle qui permettront de définir cette courbe.
Ces deux méthodes sont expliquées ci-dessous. La première convient mieux dans le cas d’une légère adaptation de la courbe ; la seconde sera plus efficace lorsqu’il s’agira de créer une courbe sur une seule et unique note.
Courbes de Bézier cubiques
Quatre points définissent une courbe de Bézier cubique. Les premier et quatrième points sont les points de départ et d’arrivée de la courbe ; les deux autres points de contrôle – P1 et P2 – en détermineront l’allure. La courbe se trace en partant du point P0, en se dirigeant vers P1 et en arrivant au point P3 selon la direction P2-P3. La courbe est à l’intérieur de l’enveloppe convexe des points de contrôle. Tout déplacement (translation, rotation, échelonnement) des points de contrôle sera répercuté sur le dessin de la courbe.
Spécification de l’ajustement des points de contrôle
Voici par exemple une liaison de prolongation dont l’allure n’est pas
des plus heureuses, même en optant pour un \tieDown
.
<< { e'1~ 1 } \\ \relative { r4 <g' c,> <g c,> <g c,> } >>
L’ajustement des points de contrôle de cette liaison de tenue à
l’aide de \shape
permet d’éviter les collisions.
L’instruction \shape
obéit à la syntaxe
[-]\shape déplacements élément
Ceci aura pour effet de repositionner les points de contrôle de élément des différents montants fournis par déplacements. L’argument déplacements est constitué d’une liste de paires de nombres ou bien d’une liste de telles listes. Chacun des membres de l’une des paires indique l’ajustement de la coordonnée d’un point de contrôle. Lorsque élément est textuel, il en résulte une dérogation particulière appliquée au type d’objet considéré, alors que dans le cas d’une expression musicale sera appliqué un affinage approprié.
En d’autres termes, la fonction \shape
se comporte soit comme un
\once \override
, soit comme un \tweak
selon que l’argument
élément est un nom d’objet – tel « Slur » – ou une expression
musicale tel un « ( ». L’argument déplacements spécifie les
ajustements à apporter aux quatre points de contrôle, sous la forme
d’une liste de paires (dx . dy)
dont les valeurs sont
exprimées en espace de portée ; on utilisera une liste de listes de
paires dans le cas où la courbe comporte plusieurs segments.
La fonction sera précédée d’un tiret si et seulement si elle doit
s’appliquer sous forme de \tweak
.
Pour l’exemple qui nous occupe, l’adaptation sous forme dérogatoire –
recours à \once\override
– de la fonction \shape
, nous
pouvons remonter la liaison d’un demi espace de portée :
<< { \shape #'((0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0.5)) Tie e'1~ 1 } \\ \relative { r4 <g' c,> <g c,> <g c,> } >>
La liaison est maintenant mieux positionnée ; mais sa partie
centrale pourrait être un peu plus relevée, en procédant comme
ci-dessous, cette fois en utilisant la formulation d’affinage
– la forme \tweak
:
<< { e'1-\shape #'((0 . 0.5) (0 . 1) (0 . 1) (0 . 0.5)) ~ e' } \\ \relative { r4 <g' c,> <g c,> <g c,> } >>
L’adaptation du positionnement horizontal des points de contrôle se réalise de la même manière, ce qui permet de gérer le galbe de deux courbes débutant au même instant musical :
\relative { c''8(\( a) a'4 e c\) \shape #'((0.7 . -0.4) (0.5 . -0.4) (0.3 . -0.3) (0 . -0.2)) Slur \shape #'((0 . 0) (0 . 0.5) (0 . 0.5) (0 . 0)) PhrasingSlur c8(\( a) a'4 e c\) }
La fonction \shape
permet aussi d’adapter les points de
contrôle d’une courbe qui se prolonge après un saut de ligne.
Chaque portion de la courbe peut se voir appliquer sa propre liste
d’ajustements. Lorsque l’un des segments ne nécessite pas de
retouche, il suffit de lui fournir une liste vide. Dans l’exemple
suivant, le saut de ligne laisse à croire qu’il y a non pas une
seule mais deux liaisons :
\relative { c'4( f g c \break d,4 c' f, c) }
Regalber les deux moitiés de la liaison rend plus évident le fait qu’elle s’étend par delà le saut de ligne :
% () may be used as a shorthand for ((0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 0)) % if any of the segments does not need to be changed \relative c' { \shape #'( (( 0 . 0) (0 . 0) (0 . 0) (0 . 1)) ((0.5 . 1.5) (1 . 0) (0 . 0) (0 . -1.5)) ) Slur c4( f g c \break d,4 c' f, c) }
La présence d’une courbe en S requiert obligatoirement d’ajuster manuellement les points de contrôle – LilyPond n’optera jamais automatiquement pour un tel galbe.
\relative c'' { c8( e b-> f d' a e-> g) \shape #'((0 . -1) (5.5 . -0.5) (-5.5 . -10.5) (0 . -5.5)) PhrasingSlur c8\( e b-> f d' a e-> g\) }
Déclaration explicite des points de contrôle
Les coordonnées des points de contrôle sont données en unités d’espace de portée. L’abscisse est relative au point de référence de la note de départ de la liaison ; l’ordonnée est relative à la ligne médiane de la portée. Les différentes coordonnées sont entrées sous la forme d’une liste de quatre paires de nombres décimaux (ou nombres réels). L’une des manières de procéder consiste à tout d’abord estimer les coordonnées des deux extrémités puis, par tâtonnement, déterminer les deux points intermédiaires. Gardez à l’esprit que ces valeurs pourront devoir être revues si la musique ou sa mise en forme sont modifées.
L’une des situation où spécifier explicitement les points de contrôle se révèle être tout à fait appropriée est lorsqu’ils se réfèrent à une seule et unique note. L’exemple suivant illustre l’un des moyens d’indiquer une liaison qui se prolonge sur les alternatives d’une répétition.
\relative { c''1 \repeat volta 3 { c4 d( e f } \alternative { { g2) d } { g2 % create a slur and move it to a new position % the <> is just an empty chord to carry the slur termination -\tweak control-points #'((-2 . 3.8) (-1 . 3.9) (0 . 4) (1 . 3.4)) ( <> ) f, } { e'2 % create a slur and move it to a new position -\tweak control-points #'((-2 . 3) (-1 . 3.1) (0 . 3.2) (1 . 2.4)) ( <> ) f, } } }
Problèmes connus et avertissements
Lorsque plusieurs liaisons, quelle qu’en soit la nature, commencent au
même moment, jouer sur la propriété control-points
est
impossible, et la commande \tweak
inefficace. Vous pouvez
néanmoins influer sur la propriété tie-configuration
de l’objet
TieColumn
pour déterminer la ligne de départ et l’orientation.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : TieColumn.
5.5.5 Modification de bandeaux avec rupture
Utilisation de \alterBroken |
Utilisation de \alterBroken
Lorsqu’un bandeau ou l’extension d’un objet rencontre un saut de ligne
ou une rupture, chacun de ses tronçons hérite des attributs de l’objet
originel. Par voie de conséquence, la modification d’une extension avec
rupture produira les mêmes effets sur chacun de ses segments. Dans
l’exemple ci-dessous, la modification apportée à thickness
s’applique aussi bien avant qu’après le saut de ligne.
\relative c'' { r2 \once\override Slur.thickness = 10 c8( d e f \break g8 f e d) r2 }
La commande \alterBroken
permet de modifier indépendamment
l’apparence de chacune des parties d’un bandeau. Selon le cas, cette
commande génèrera soit un \override
, soit un \tweak
qui
s’appliquera à la propriété du bandeau.
La commande \alterBroken
répond à la syntaxe :
[-]\alterBroken propriété valeurs élément
L’argument valeurs est constitué d’une liste de valeurs, une pour
chaque tronçon. Lorsque élément est un nom d’objet graphique,
tels Slur
ou Staff.PianoPedalBracket
, il en résulte un
\override
du type de grob spécifié. Lorsque élément
est une expression musicale comme « ( » ou « [ », en résulte cette même
expression musicale à laquelle s’applique un \tweak
.
Le tiret introduisant la commande \alterBroken
est impératif dans
le cadre d’un \tweak
; il est superflu pour un \override
.
Dans sa variante \override
, la commande \alterBroken
peut
se préfixer d’un \once
ou d’un \temporary
qui seront
annulés par un \revert
suivi de la propriété.
Le code ci-dessous applique un \override
indépendant à chacun
des segments du phrasé de l’exemple précédent :
\relative c'' { r2 \alterBroken thickness #'(10 1) Slur c8( d e f \break g8 f e d) r2 }
La commande \alterBroken
peut s’utiliser avec tout objet étendu,
y compris Tie
, PhrasingSlur
, Beam
et
TextSpanner
. Par exemple, un éditeur préparant une édition
critique pourrait faire ressortir l’absence d’une partie de liaison de
phrasé dans l’une des sources, en optant pour un tracé pointillé du
seul segment ajouté. L’exemple ci-dessous illustre la manière de
procéder, ici avec la variante \tweak
de la commande :
% The empty list is conveniently used below, because it is the % default setting of dash-definition, resulting in a solid curve. \relative { c''2-\alterBroken dash-definition #'(() ((0 1.0 0.4 0.75))) \(e \break g2 e\) }
Il est important de considérer que \alterBroken
affectera à
chaque portion d’un bandeau interrompu la valeur correspondante de
valeurs. Si d’aventure il y a moins de valeurs que de tronçons,
toute portion additionnelle se verra assigner une liste vide. Ceci peut
conduire à des résultats inattendus dans le cas où la propriété de rendu
ne bascule pas sur une liste vide par défaut. En pareil cas, chaque
segment devrait se voir assigner une valeur appropriée.
Problèmes connus et avertissements
Les sauts de ligne peuvent intervenir à différents endroits pour
répondre à des modifications de mise en forme. Les réglages adoptés par
\alterBroken
peuvent devenir inadaptés si le bandeau n’est plus
rompu ou est découpé en plus de segments que prévu. L’introduction
explicite d’un \break
peut alors pallier ces situations.
La commande \alterBroken
est inopérante sur les propriétés d’un
bandeau qui sont traitées avant la procédure de saut de ligne, comme
direction
.
Voir aussi
Manuel d’extension : Retouches complexes.
5.5.6 Conteneurs requalifiants
Les conteneurs requalifiants permettent de faciliter le calcul des
espacements en cas de modification du Y-axis – plus
particulièrement les composantes Y-offset
et Y-extent
– à
l’aide d’une fonction scheme en lieu et place de valeurs.
L’envergure verticale (Y-extent
) de certains objets dépend de la
propriété stencil
; jouer sur leur stencil requiert alors une
intervention supplémentaire au niveau du Y-extent
à l’aide d’un
conteneur transitoire. Lorsqu’une fonction affecte un Y-offset
ou
un Y-extent
, cela déclenche la détermination des sauts de ligne
de manière anticipée dans la séquence des traitements. Il en résulte
que cette opération n’est en fait pas exécutée ; elle renvoie
habituellement 0
ou '(0 . 0)
, ce qui peut engendrer des
collisions. Une fonction « pure » évitera d’avorter la construction
des propriétés ou objets, qui de ce fait verront leurs arguments liés à
la verticalité (Y-axis
) correctement évalués.
Il existe actuellement une trentaine de fonctions que l’on peut qualifier de « pures ». Le recours à un conteneur transitoire permet de requalifier une fonction de telle sorte qu’elle soit reconnue comme « pure » et soit donc évaluée avant détermination des sauts de ligne – l’espacement horizontal sera de fait ajusté en temps et en heure. La fonction « impure » sera ensuite évaluée après le positionnement des sauts de ligne.
Note : Il n’est pas toujours facile d’avoir l’assurance qu’une
fonction soit qualifiée de « pure » ; aussi nous vous recommandons
d’éviter d’utiliser les objets Beam
or VerticalAlignment
lorsque vous désirez en créer une.
Un conteneur requalifiant se construit selon la syntaxe
(ly:make-unpure-pure-container f0 f1)
où f0
est une fonction prenant n arguments (n_>=_1),
le premier devant être l’objet en question ; il s’agit de la fonction
dont le résultat sera réutilisé. f1 est la fonction qui sera
qualifiée de « pure ». Elle prend n_+_2 arguments, le premier
devant être lui aussi l’objet en question, et les second et troisième
étant respectivement les « point de départ » (start) et « point
d’arrivée » (end).
start et end sont dans tous les cas des valeurs fictives qui
trouveront leur utilité dans le cas d’objets de type Spanner
,
tels les soufflets (Hairpin
) ou barres de ligature (Beam
),
en retournant les différentes estimations de hauteur basées sur leurs
début et fin d’extension.
Viennent ensuite les autres arguments de la fonction initiale f0
– autrement dit aucun si n_=_1.
Les résultats de la deuxième fonction (f1
) permettent une
approximation des valeurs qui seront ensuite utilisées par la fonction
initiale aux fins d’ajustement lors des phases ultérieures d’espacement.
#(define (square-line-circle-space grob) (let* ((pitch (ly:event-property (ly:grob-property grob 'cause) 'pitch)) (notename (ly:pitch-notename pitch))) (if (= 0 (modulo notename 2)) (make-circle-stencil 0.5 0.0 #t) (make-filled-box-stencil '(0 . 1.0) '(-0.5 . 0.5))))) squareLineCircleSpace = { \override NoteHead.stencil = #square-line-circle-space } smartSquareLineCircleSpace = { \squareLineCircleSpace \override NoteHead.Y-extent = #(ly:make-unpure-pure-container ly:grob::stencil-height (lambda (grob start end) (ly:grob::stencil-height grob))) } \new Voice \with { \remove "Stem_engraver" } \relative c'' { \squareLineCircleSpace cis4 ces disis d \smartSquareLineCircleSpace cis4 ces disis d }
La première mesure de l’exemple ci-dessus ne fait pas appel à un conteneur requalifiant ; le moteur d’espacement n’a donc aucune connaissance de la largeur des têtes de note et ne peut empêcher qu’elles chevauchent les altérations. Dans la deuxième mesure, par contre, le recours à un conteneur requalifiant informe le moteur d’espacement de la largeur des têtes de note ; les collisions sont alors évitées du fait de l’espace réservé à chacune des têtes.
Lorsqu’il s’agit de calculs simples, les fonctions, tant pour la partie
« pure » que pour la partie « impure », peuvent être identiques au
détail près du nombre d’arguments utilisés ou du domaine d’intervention.
Ce cas de figure étant relativement répandu,
ly:make-unpure-pure-container
construira d’elle même cette
deuxième lorsqu’il ne sera fait appel qu’à une seule fonction en
argument.
Note : Le fait de qualifier une fonction de « pure » alors qu’elle ne l’est pas peut générer des résultats imprévisibles.
5.6 Utilisation de fonctions musicales
Une adaptation ou un affinage qui devient récurrent parce que doit s’appliquer à différentes expressions musicales peut faire l’objet d’une fonction musicale. Nous ne traiterons ici que des fonctions de substitution, dont le but est de substituer une variable en un bout de code LilyPond. D’autres fonctions, plus complexes, sont abordées au chapitre Fonctions musicales.
5.6.1 Syntaxe d’une fonction de substitution | ||
5.6.2 Exemples de fonction de substitution |
5.6.1 Syntaxe d’une fonction de substitution
La rédaction d’une fonction chargée de substituer du code LilyPond à une variable est chose relativement aisée. Une telle fonction est de la forme
fonction = #(define-music-function (arg1 arg2…) (type1? type2?…) #{ …musique… #})
où
argN | nième argument. |
typeN? | un type de prédicat Scheme pour lequel argN
doit renvoyer #t . |
…musique… | du code LilyPond tout ce qu’il y a de plus ordinaire, avec
des $ (là où seule une construction LilyPond est autorisée) et
des # (lorsqu’il s’agit d’une valeur en Scheme, d’un argument de
fonction musicale ou de musique faisant partie d’une liste) pour
référencer les arguments (par ex. ‘#arg1’). |
La liste des types de prédicat est aussi obligatoire. Voici quelques uns des types de prédicat les plus utilisés dans les fonctions musicales :
boolean? cheap-list? (au lieu de « list? », pour accélérer le traitement) ly:duration? ly:music? ly:pitch? markup? number? pair? string? symbol?
Une liste plus fournie est disponible à l’annexe Types de prédicats prédéfinis. Vous pouvez par ailleurs définir vos propres types de prédicat.
Voir aussi
Manuel de notation : Types de prédicats prédéfinis.
Manuel d’extension : Fonctions musicales.
Fichiers d’initialisation : ‘lily/music-scheme.cc’, ‘scm/c++.scm’, ‘scm/lily.scm’.
5.6.2 Exemples de fonction de substitution
La présente rubrique regroupe quelques exemples de fonction substitutive. Le propos est ici d’illustrer les possibilités qu’offrent les fonctions de substitution simple.
Dans ce premier exemple, nous définissons une fonction dans le but de
simplifier le réglage du décalage d’une annotation (un
TextScript
).
padText = #(define-music-function (padding) (number?) #{ \once \override TextScript.padding = #padding #}) \relative { c''4^"piu mosso" b a b \padText #1.8 c4^"piu mosso" b a b \padText #2.6 c4^"piu mosso" b a b }
Nous pouvons utiliser autre chose que des nombres au sein d’une fonction, y compris une expression musicale :
custosNote = #(define-music-function (note) (ly:music?) #{ \tweak NoteHead.stencil #ly:text-interface::print \tweak NoteHead.text \markup \musicglyph #"custodes.mensural.u0" \tweak Stem.stencil ##f #note #}) \relative { c'4 d e f \custosNote g }
Ces fonctions sont toutes deux des expressions uniques simples dans
lesquelles seul le dernier élément d’un appel à une fonction ou une
dérogation est absent. Dans ce cas particulier de définition d’une
fonction, une syntaxe alternative et plus simple autorise à se cantonner
à écrire la partie constant de l’expression et remplacer son dernier
élément, absent, par \etc
:
padText = \once \override TextScript.padding = \etc \relative { c''4^"piu mosso" b a b \padText #1.8 c4^"piu mosso" b a b \padText #2.6 c4^"piu mosso" b a b }
custosNote = \tweak NoteHead.stencil #ly:text-interface::print \tweak NoteHead.text \markup \musicglyph #"custodes.mensural.u0" \tweak Stem.stencil ##f \etc \relative { c'4 d e f \custosNote g }
Une fonction de substitution peut traiter plusieurs arguments :
tempoPadded = #(define-music-function (padding tempotext) (number? markup?) #{ \once \override Score.MetronomeMark.padding = #padding \tempo \markup { \bold #tempotext } #}) \relative { \tempo \markup { "Low tempo" } c''4 d e f g1 \tempoPadded #4.0 "High tempo" g4 f e d c1 }
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A. Tables du manuel de notation
A.1 Table des noms d’accord
La liste suivante répertorie les noms des accords selon les deux types les plus répandus, ainsi que ce qu’ils représentent.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Table des noms d'accord ] | [ Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Accordages prédéfinis > ] |
A.2 Modificateurs d’accord usuels
Le tableau suivant indique les différents modificateurs qui permettent d’obtenir les structures habituelles d’un certain nombre d’accords.
Type | Intervalle | Modificateur | Exemple | Résultat |
Majeur | Tierce majeure et quinte juste | 5 ou rien | c1:5 | |
Mineur | Tierce mineure et quinte juste | m ou m5 | c1:m | |
Augmenté | Tierce majeure et quinte augmentée | aug | c1:aug | |
Diminué | Tierce mineure et quinte diminuée | dim | c1:dim | |
Septième de dominante | Triton majeur et septième mineure | 7 | c1:7 | |
Septième majeure | Triton majeur et septième majeure | maj7 ou maj | c1:maj7 | |
Septième mineure | Triton mineur et septième mineure | m7 | c1:m7 | |
Septième diminuée | Triton diminué et septième diminuée | dim7 | c1:dim7 | |
Septième augmentée | Triton augmenté et septième mineure | aug7 | c1:aug7 | |
Septième semi-diminuée | Triton diminué et septième mineure | m7.5- | c1:m7.5- | |
Accord mineur avec septième majeure | Triton mineur et septième majeure | m7+ | c1:m7+ | |
Sixte majeure | Triton majeur et sixte | 6 | c1:6 | |
Sixte mineure | Triton mineur et sixte | m6 | c1:m6 | |
Neuvième de dominante | Septième de dominante et neuvième majeure | 9 | c1:9 | |
Neuvième majeure | Septième majeure et neuvième majeure | maj9 | c1:maj9 | |
Neuvième mineure | Septième mineure et neuvième majeure | m9 | c1:m9 | |
Onzième de dominante | Neuvième de dominante et onzième juste | 11 | c1:11 | |
Onzième majeure | Neuvième majeure et onzième juste | maj11 | c1:maj11 | |
Onzième mineure | Neuvième mineure et onzième juste | m11 | c1:m11 | |
Treizième de dominante | Neuvième de dominante et treizième majeure | 13 | c1:13 | |
Treizième de dominante | Onzième de dominante et treizième majeure | 13.11 | c1:13.11 | |
Treizième majeure | Onzième majeure et treizième majeure | maj13.11 | c1:maj13.11 | |
Treizième mineure | Onzième mineure et treizième majeure | m13.11 | c1:m13.11 | |
Seconde suspendue | Seconde majeure et quinte juste | sus2 | c1:sus2 | |
Quarte suspendue | Quarte juste et quinte juste | sus4 | c1:sus4 | |
Power chord (deux voix) | Quinte juste | 1.5 | \powerChords c1:5 | |
Power chord (trois voix) | Quinte juste et octave | 1.5.8 | \powerChords c1:5.8 |
A.3 Accordages prédéfinis
La liste suivante répertorie les différents accordages dont LilyPond dispose.
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A.4 Diagrammes d’accord prédéfinis
Diagrammes pour guitare | ||
Diagrammes pour ukulele | ||
Diagrammes pour mandoline |
Diagrammes pour guitare
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[ < Diagrammes pour guitare ] | [ Plus haut: Diagrammes d'accord prédéfinis ] | [ Diagrammes pour mandoline > ] |
Diagrammes pour ukulele
Diagrammes pour mandoline
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A.5 Formats de papier prédéfinis
Les formats de page sont définis dans le fichier ‘scm/paper.scm’.
La série A « ISO 216 »
"a10" | (26 x 37 mm) |
"a9" | (37 x 52 mm) |
"a8" | (52 x 74 mm) |
"a7" | (74 x 105 mm) |
"a6" | (105 x 148 mm) |
"a5" | (148 x 210 mm) |
"a4" | (210 x 297 mm) |
"a3" | (297 x 420 mm) |
"a2" | (420 x 594 mm) |
"a1" | (594 x 841 mm) |
"a0" | (841 x 1189 mm) |
La série B « ISO 216 »
"b10" | (31 x 44 mm) |
"b9" | (44 x 62 mm) |
"b8" | (62 x 88 mm) |
"b7" | (88 x 125 mm) |
"b6" | (125 x 176 mm) |
"b5" | (176 x 250 mm) |
"b4" | (250 x 353 mm) |
"b3" | (353 x 500 mm) |
"b2" | (500 x 707 mm) |
"b1" | (707 x 1000 mm) |
"b0" | (1000 x 1414 mm) |
Deux tailles étendues, définies par la « DIN 476 »
"4a0" | (1682 x 2378 mm) |
"2a0" | (1189 x 1682 mm) |
La série C standard « ISO 269 »
"c10" | (28 x 40 mm) |
"c9" | (40 x 57 mm) |
"c8" | (57 x 81 mm) |
"c7" | (81 x 114 mm) |
"c6" | (114 x 162 mm) |
"c5" | (162 x 229 mm) |
"c4" | (229 x 324 mm) |
"c3" | (324 x 458 mm) |
"c2" | (458 x 648 mm) |
"c1" | (648 x 917 mm) |
"c0" | (917 x 1297 mm) |
Formats nord américains
"junior-legal" | (8.0 x 5.0 in) |
"legal" | (8.5 x 14.0 in) |
"ledger" | (17.0 x 11.0 in) |
"letter" | (8.5 x 11.0 in) |
"tabloid" | (11.0 x 17.0 in) |
"11x17" | (11.0 x 17.0 in) |
"17x11" | (17.0 x 11.0 in) |
Government-letter, défini par le IEEE Printer Working Group, à l’usage des enfants
"government-letter" | (8 x 10.5 in) |
"government-legal" | (8.5 x 13.0 in) |
"philippine-legal" | (8.5 x 13.0 in) |
Formats ANSI
"ansi a" | (8.5 x 11.0 in) |
"ansi b" | (17.0 x 11.0 in) |
"ansi c" | (17.0 x 22.0 in) |
"ansi d" | (22.0 x 34.0 in) |
"ansi e" | (34.0 x 44.0 in) |
"engineering f" | (28.0 x 40.0 in) |
Formats nord américains pour l’architecture
"arch a" | (9.0 x 12.0 in) |
"arch b" | (12.0 x 18.0 in) |
"arch c" | (18.0 x 24.0 in) |
"arch d" | (24.0 x 36.0 in) |
"arch e" | (36.0 x 48.0 in) |
"arch e1" | (30.0 x 42.0 in) |
Formats anciens, toujours en vigueur dans le Royaume Uni
"statement" | (5.5 x 8.5 in) |
"half letter" | (5.5 x 8.5 in) |
"quarto" | (8.0 x 10.0 in) |
"octavo" | (6.75 x 10.5 in) |
"executive" | (7.25 x 10.5 in) |
"monarch" | (7.25 x 10.5 in) |
"foolscap" | (8.27 x 13.0 in) |
"folio" | (8.27 x 13.0 in) |
"super-b" | (13.0 x 19.0 in) |
"post" | (15.5 x 19.5 in) |
"crown" | (15.0 x 20.0 in) |
"large post" | (16.5 x 21.0 in) |
"demy" | (17.5 x 22.5 in) |
"medium" | (18.0 x 23.0 in) |
"broadsheet" | (18.0 x 24.0 in) |
"royal" | (20.0 x 25.0 in) |
"elephant" | (23.0 x 28.0 in) |
"double demy" | (22.5 x 35.0 in) |
"quad demy" | (35.0 x 45.0 in) |
"atlas" | (26.0 x 34.0 in) |
"imperial" | (22.0 x 30.0 in) |
"antiquarian" | (31.0 x 53.0 in) |
Formats de base PA4
"pa0" | (840 x 1120 mm) |
"pa1" | (560 x 840 mm) |
"pa2" | (420 x 560 mm) |
"pa3" | (280 x 420 mm) |
"pa4" | (210 x 280 mm) |
"pa5" | (140 x 210 mm) |
"pa6" | (105 x 140 mm) |
"pa7" | (70 x 105 mm) |
"pa8" | (52 x 70 mm) |
"pa9" | (35 x 52 mm) |
"pa10" | (26 x 35 mm) |
Format utilisé en Asie du Sudest et en Australie
"f4" | (210 x 330 mm) |
Format spécifique aux courts exemples @lilypond
de la
documentation, basé sur un A8 à l’italienne.
"a8landscape" | (74 x 52 mm) |
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A.6 Instruments MIDI
La liste suivante répertorie les différentes dénominations que vous
pouvez affecter à la propriété midiInstrument
. L’ordre dans
lequel ils sont rangés, par colonne, correspond aux 128 programmes du
standard General MIDI.
acoustic grand contrabass lead 7 (fifths) bright acoustic tremolo strings lead 8 (bass+lead) electric grand pizzicato strings pad 1 (new age) honky-tonk orchestral harp pad 2 (warm) electric piano 1 timpani pad 3 (polysynth) electric piano 2 string ensemble 1 pad 4 (choir) harpsichord string ensemble 2 pad 5 (bowed) clav synthstrings 1 pad 6 (metallic) celesta synthstrings 2 pad 7 (halo) glockenspiel choir aahs pad 8 (sweep) music box voice oohs fx 1 (rain) vibraphone synth voice fx 2 (soundtrack) marimba orchestra hit fx 3 (crystal) xylophone trumpet fx 4 (atmosphere) tubular bells trombone fx 5 (brightness) dulcimer tuba fx 6 (goblins) drawbar organ muted trumpet fx 7 (echoes) percussive organ french horn fx 8 (sci-fi) rock organ brass section sitar church organ synthbrass 1 banjo reed organ synthbrass 2 shamisen accordion soprano sax koto harmonica alto sax kalimba concertina tenor sax bagpipe acoustic guitar (nylon) baritone sax fiddle acoustic guitar (steel) oboe shanai electric guitar (jazz) english horn tinkle bell electric guitar (clean) bassoon agogo electric guitar (muted) clarinet steel drums overdriven guitar piccolo woodblock distorted guitar flute taiko drum guitar harmonics recorder melodic tom acoustic bass pan flute synth drum electric bass (finger) blown bottle reverse cymbal electric bass (pick) shakuhachi guitar fret noise fretless bass whistle breath noise slap bass 1 ocarina seashore slap bass 2 lead 1 (square) bird tweet synth bass 1 lead 2 (sawtooth) telephone ring synth bass 2 lead 3 (calliope) helicopter violin lead 4 (chiff) applause viola lead 5 (charang) gunshot cello lead 6 (voice)
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A.7 Liste des couleurs
Couleurs de base
La syntaxe appropriée à la gestion des couleurs est traitée au chapitre Coloration d’objets.
black white red green blue cyan magenta yellow grey darkred darkgreen darkblue darkcyan darkmagenta darkyellow
Noms de couleur X
Les noms de couleur X peuvent s’employer de différentes manières.
Un nom de couleur peut s’écrire sous la forme d’un mot composé et sans
espace auquel chaque élément prend un initiale capitalisée (p. ex.
LightSlateBlue
). Il peut aussi s’exprimer sous la forme d’une
suite de mots, auquel cas les initiales ne sont pas capitalisées
(par ex. light slate blue
).
Le gris accepte aussi bien l’orthographe « grey » que
« gray » (par ex. DarkSlateGray
).
Certains noms peuvent prendre un suffixe numérique, comme
LightSalmon4
.
Noms de couleur sans suffixe numérique
snow GhostWhite WhiteSmoke gainsboro FloralWhite OldLace linen AntiqueWhite PapayaWhip BlanchedAlmond bisque PeachPuff NavajoWhite moccasin cornsilk ivory LemonChiffon seashell honeydew MintCream azure AliceBlue lavender LavenderBlush MistyRose white black DarkSlateGrey DimGrey SlateGrey LightSlateGrey grey LightGrey MidnightBlue navy NavyBlue CornflowerBlue DarkSlateBlue SlateBlue MediumSlateBlue LightSlateBlue MediumBlue RoyalBlue blue DodgerBlue DeepSkyBlue SkyBlue LightSkyBlue SteelBlue LightSteelBlue LightBlue PowderBlue PaleTurquoise DarkTurquoise MediumTurquoise turquoise cyan LightCyan CadetBlue MediumAquamarine aquamarine DarkGreen DarkOliveGreen DarkSeaGreen SeaGreen MediumSeaGreen LightSeaGreen PaleGreen SpringGreen LawnGreen green chartreuse MediumSpringGreen GreenYellow LimeGreen YellowGreen ForestGreen OliveDrab DarkKhaki khaki PaleGoldenrod LightGoldenrodYellow LightYellow yellow gold LightGoldenrod goldenrod DarkGoldenrod RosyBrown IndianRed SaddleBrown sienna peru burlywood beige wheat SandyBrown tan chocolate firebrick brown DarkSalmon salmon LightSalmon orange DarkOrange coral LightCoral tomato OrangeRed red HotPink DeepPink pink LightPink PaleVioletRed maroon MediumVioletRed VioletRed magenta violet plum orchid MediumOrchid DarkOrchid DarkViolet BlueViolet purple MediumPurple thistle DarkGrey DarkBlue DarkCyan DarkMagenta DarkRed LightGreen
Noms de couleur avec suffixe numérique
Les couleurs suivantes acceptent un suffixe numérique N compris entre 1 et 4.
snowN seashellN AntiqueWhiteN bisqueN PeachPuffN NavajoWhiteN LemonChiffonN cornsilkN ivoryN honeydewN LavenderBlushN MistyRoseN azureN SlateBlueN RoyalBlueN blueN DodgerBlueN SteelBlueN DeepSkyBlueN SkyBlueN LightSkyBlueN LightSteelBlueN LightBlueN LightCyanN PaleTurquoiseN CadetBlueN turquoiseN cyanN aquamarineN DarkSeaGreenN SeaGreenN PaleGreenN SpringGreenN greenN chartreuseN OliveDrabN DarkOliveGreenN khakiN LightGoldenrodN LightYellowN yellowN goldN goldenrodN DarkGoldenrodN RosyBrownN IndianRedN siennaN burlywoodN wheatN tanN chocolateN firebrickN brownN salmonN LightSalmonN orangeN DarkOrangeN coralN tomatoN OrangeRedN redN DeepPinkN HotPinkN pinkN LightPinkN PaleVioletRedN maroonN VioletRedN magentaN orchidN plumN MediumOrchidN DarkOrchidN purpleN MediumPurpleN thistleN
Échelle de gris
Une échelle de gris s’obtient en utilisant
greyN
où N est compris entre 0 et 100.
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A.8 La fonte Emmentaler
La fonte Emmentaler est constituée de deux jeux de glyphes : « Feta » est utilisé pour la notation classique, et « Parmesan » pour la notation ancienne.
Les différents symboles – ou glyphes – de la fonte Emmentaler peuvent s’inclure directement dans un objet markup. Pour ce faire, il suffit d’employer le nom du glyphe (voir les tables ci-après) comme ceci :
g^\markup { \musicglyph #"scripts.segno" }
ou
\markup { \musicglyph #"five" }
Pour de plus amples informations, reportez-vous au chapitre Mise en forme du texte.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < La fonte Emmentaler ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de métrique > ] |
Glyphes de clef
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de clef ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de chiffre > ] |
Glyphes de métrique
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de métrique ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes d'altération > ] |
Glyphes de chiffre
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de chiffre ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de tête de note par défaut > ] |
Glyphes d’altération
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes d'altération ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de tête de note spéciale > ] |
Glyphes de tête de note par défaut
Glyphes de tête de note spéciale
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de tête de note spéciale ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de silence > ] |
Glyphes de tête de note à forme variable
Glyphes de silence
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[ < Glyphes de silence ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de point > ] |
Glyphes de crochet de croche
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[ < Glyphes de crochet de croche ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de nuance > ] |
Glyphes de point
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[ < Glyphes de point ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de script > ] |
Glyphes de nuance
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de nuance ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de flèche > ] |
Glyphes de script
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de script ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes d'extrémité d'accolade > ] |
Glyphes de flèche
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de flèche ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de pédale > ] |
Glyphes d’extrémité d’accolade
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes d'extrémité d'accolade ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes d'accordéon > ] |
Glyphes de pédale
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de pédale ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de liaison > ] |
Glyphes d’accordéon
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[ < Glyphes d'accordéon ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style vaticana > ] |
Glyphes de liaison
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Glyphes de style vaticana
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de style vaticana ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style Hufnagel > ] |
Glyphes de style medicaea
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de style medicaea ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style mensural > ] |
Glyphes de style Hufnagel
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glyphes de style Hufnagel ] | [ Plus haut: La fonte Emmentaler ] | [ Glyphes de style néomensural > ] |
Glyphes de style mensural
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Glyphes de style néomensural
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Glyphes de style Petrucci
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Glyphes de style Solesmes
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Glyphes de style kiévien
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A.9 Styles de tête de note
Voici les différents styles de tête de note disponibles.
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A.10 Styles de clef
Le tableau suivant répertorie tous les styles de clef disponibles ainsi que la position du do médium par rapport à la clef.
Exemple | Résultat | Exemple | Résultat |
---|---|---|---|
\clef G | \clef "G2" | ||
\clef treble | \clef violin | ||
\clef french | \clef GG | ||
\clef tenorG | \clef soprano | ||
\clef mezzosoprano | \clef C | ||
\clef alto | \clef tenor | ||
\clef baritone | \clef varC | ||
\clef altovarC | \clef tenorvarC | ||
\clef baritonevarC | \clef varbaritone | ||
\clef baritonevarF | \clef F | ||
\clef bass | \clef subbass | ||
\clef percussion |
\new TabStaff { | ||
\new TabStaff { |
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A.11 Commandes pour markup
Les commandes suivantes peuvent être utilisées dans un bloc
\markup { }
.
The following commands can all be used inside \markup { }
.
A.11.1 Font | ||
A.11.2 Align | ||
A.11.3 Graphic | ||
A.11.4 Music | ||
A.11.5 Instrument Specific Markup | ||
A.11.6 Accordion Registers | ||
A.11.7 Other |
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A.11.1 Font
-
\abs-fontsize
size (number) arg (markup) -
Use size as the absolute font size (in points) to display arg. Adjusts
baseline-skip
andword-space
accordingly.\markup { default text font size \hspace #2 \abs-fontsize #16 { text font size 16 } \hspace #2 \abs-fontsize #12 { text font size 12 } }
Used properties:
-
baseline-skip
(3) -
word-space
(0.6)
-
-
\bold
arg (markup) -
Switch to bold font-series.
\markup { default \hspace #2 \bold bold }
-
\box
arg (markup) -
Draw a box round arg. Looks at
thickness
,box-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \override #'(box-padding . 0.5) \box \line { V. S. } }
Used properties:
-
box-padding
(0.2) -
font-size
(0) -
thickness
(1)
-
-
\caps
arg (markup) -
Copy of the
\smallCaps
command.\markup { default \hspace #2 \caps { Text in small caps } }
-
\dynamic
arg (markup) -
Use the dynamic font. This font only contains s, f, m, z, p, and r. When producing phrases, like ‘più f’, the normal words (like ‘più’) should be done in a different font. The recommended font for this is bold and italic.
\markup { \dynamic { sfzp } }
-
\finger
arg (markup) -
Set arg as small numbers.
\markup { \finger { 1 2 3 4 5 } }
-
\fontCaps
arg (markup) -
Set
font-shape
tocaps
Note:
\fontCaps
requires the installation and selection of fonts which support thecaps
font shape. -
\fontsize
increment (number) arg (markup) -
Add increment to the font-size. Adjusts
baseline-skip
accordingly.\markup { default \hspace #2 \fontsize #-1.5 smaller }
Used properties:
-
baseline-skip
(2) -
word-space
(1) -
font-size
(0)
-
-
\huge
arg (markup) -
Set font size to +2.
\markup { default \hspace #2 \huge huge }
-
\italic
arg (markup) -
Use italic
font-shape
for arg.\markup { default \hspace #2 \italic italic }
-
\large
arg (markup) -
Set font size to +1.
\markup { default \hspace #2 \large large }
-
\larger
arg (markup) -
Increase the font size relative to the current setting.
\markup { default \hspace #2 \larger larger }
-
\magnify
sz (number) arg (markup) -
Set the font magnification for its argument. In the following example, the middle A is 10% larger:
A \magnify #1.1 { A } A
Note: Magnification only works if a font name is explicitly selected. Use
\fontsize
otherwise.\markup { default \hspace #2 \magnify #1.5 { 50% larger } }
-
\medium
arg (markup) -
Switch to medium font-series (in contrast to bold).
\markup { \bold { some bold text \hspace #2 \medium { medium font series } \hspace #2 bold again } }
-
\normal-size-sub
arg (markup) -
Set arg in subscript with a normal font size.
\markup { default \normal-size-sub { subscript in standard size } }
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\normal-size-super
arg (markup) -
Set arg in superscript with a normal font size.
\markup { default \normal-size-super { superscript in standard size } }
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\normal-text
arg (markup) -
Set all font related properties (except the size) to get the default normal text font, no matter what font was used earlier.
\markup { \huge \bold \sans \caps { huge bold sans caps \hspace #2 \normal-text { huge normal } \hspace #2 as before } }
-
\normalsize
arg (markup) -
Set font size to default.
\markup { \teeny { this is very small \hspace #2 \normalsize { normal size } \hspace #2 teeny again } }
-
\number
arg (markup) -
Set font family to
number
, which yields the font used for time signatures and fingerings. This font contains numbers and some punctuation; it has no letters.\markup { \number { 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 . , } }
-
\overtie
arg (markup) -
Overtie arg.
\markup \line { \overtie "overtied" \override #'(offset . 5) \override #'(thickness . 1) \overtie "overtied" \override #'(offset . 1) \override #'(thickness . 5) \overtie "overtied" }
Used properties:
-
shorten-pair
((0 . 0)) -
direction
(1) -
offset
(2) -
thickness
(1)
-
-
\replace
replacements (list) arg (markup) -
Used to automatically replace a string by another in the markup arg. Each pair of the alist replacements specifies what should be replaced. The
key
is the string to be replaced by thevalue
string.\markup \replace #'(("thx" . "Thanks!")) thx
-
\roman
arg (markup) -
Set font family to
roman
.\markup { \sans \bold { sans serif, bold \hspace #2 \roman { text in roman font family } \hspace #2 return to sans } }
-
\sans
arg (markup) -
Switch to the sans serif font family.
\markup { default \hspace #2 \sans { sans serif } }
-
\simple
str (string) -
A simple text string;
\markup { foo }
is equivalent with\markup { \simple #"foo" }
.Note: for creating standard text markup or defining new markup commands, the use of
\simple
is unnecessary.\markup { \simple #"simple" \simple #"text" \simple #"strings" }
-
\small
arg (markup) -
Set font size to -1.
\markup { default \hspace #2 \small small }
-
\smallCaps
arg (markup) -
Emit arg as small caps.
Note:
\smallCaps
does not support accented characters.\markup { default \hspace #2 \smallCaps { Text in small caps } }
-
\smaller
arg (markup) -
Decrease the font size relative to the current setting.
\markup { \fontsize #3.5 { some large text \hspace #2 \smaller { a bit smaller } \hspace #2 more large text } }
-
\sub
arg (markup) -
Set arg in subscript.
\markup { \concat { H \sub { 2 } O } }
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\super
arg (markup) -
Set arg in superscript.
\markup { E = \concat { mc \super 2 } }
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\teeny
arg (markup) -
Set font size to -3.
\markup { default \hspace #2 \teeny teeny }
-
\text
arg (markup) -
Use a text font instead of music symbol or music alphabet font.
\markup { \number { 1, 2, \text { three, four, } 5 } }
-
\tie
arg (markup) -
Adds a horizontal bow created with
make-tie-stencil
at bottom or top of arg. Looks atthickness
to determine line thickness, andoffset
to determine y-offset. The added bow fits the extent of arg,shorten-pair
may be used to modify this. direction may be set using anoverride
or direction-modifiers orvoiceOne
, etc.\markup { \override #'(direction . 1) \tie "above" \override #'(direction . -1) \tie "below" }
Used properties:
-
shorten-pair
((0 . 0)) -
direction
(1) -
offset
(2) -
thickness
(1)
-
-
\tiny
arg (markup) -
Set font size to -2.
\markup { default \hspace #2 \tiny tiny }
-
\typewriter
arg (markup) -
Use
font-family
typewriter for arg.\markup { default \hspace #2 \typewriter typewriter }
-
\underline
arg (markup) -
Underline arg. Looks at
thickness
to determine line thickness, andoffset
to determine line y-offset.\markup \fill-line { \underline "underlined" \override #'(offset . 5) \override #'(thickness . 1) \underline "underlined" \override #'(offset . 1) \override #'(thickness . 5) \underline "underlined" }
Used properties:
-
offset
(2) -
thickness
(1)
-
-
\undertie
arg (markup) -
\markup \line { \undertie "undertied" \override #'(offset . 5) \override #'(thickness . 1) \undertie "undertied" \override #'(offset . 1) \override #'(thickness . 5) \undertie "undertied" }
Used properties:
-
shorten-pair
((0 . 0)) -
direction
(1) -
offset
(2) -
thickness
(1)
-
-
\upright
arg (markup) -
Set
font-shape
toupright
. This is the opposite ofitalic
.\markup { \italic { italic text \hspace #2 \upright { upright text } \hspace #2 italic again } }
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A.11.2 Align
-
\center-align
arg (markup) -
Align
arg
to its X center.\markup { \column { one \center-align two three } }
-
\center-column
args (markup list) -
Put
args
in a centered column.\markup { \center-column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\column
args (markup list) -
Stack the markups in args vertically. The property
baseline-skip
determines the space between markups in args.\markup { \column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\combine
arg1 (markup) arg2 (markup) -
Print two markups on top of each other.
Note:
\combine
cannot take a list of markups enclosed in curly braces as an argument; for this purpose use\overlay
instead.\markup { \fontsize #5 \override #'(thickness . 2) \combine \draw-line #'(0 . 4) \arrow-head #Y #DOWN ##f }
-
\concat
args (markup list) -
Concatenate args in a horizontal line, without spaces in between. Strings and simple markups are concatenated on the input level, allowing ligatures. For example,
\concat { "f" \simple #"i" }
is equivalent to"fi"
.\markup { \concat { one two three } }
-
\dir-column
args (markup list) -
Make a column of args, going up or down, depending on the setting of the
direction
layout property.\markup { \override #`(direction . ,UP) { \dir-column { going up } } \hspace #1 \dir-column { going down } \hspace #1 \override #'(direction . 1) { \dir-column { going up } } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
direction
-
-
\fill-line
args (markup list) -
Put markups in a horizontal line of width line-width. The markups are spaced or flushed to fill the entire line. If there are no arguments, return an empty stencil.
\markup { \column { \fill-line { Words evenly spaced across the page } \null \fill-line { \line { Text markups } \line { \italic { evenly spaced } } \line { across the page } } } }
Used properties:
-
line-width
(#f) -
word-space
(0.6) -
text-direction
(1)
-
-
\fill-with-pattern
space (number) dir (direction) pattern (markup) left (markup) right (markup) -
Put left and right in a horizontal line of width
line-width
with a line of markups pattern in between. Patterns are spaced apart by space. Patterns are aligned to the dir markup.\markup \column { "right-aligned :" \fill-with-pattern #1 #RIGHT . first right \fill-with-pattern #1 #RIGHT . second right \null "center-aligned :" \fill-with-pattern #1.5 #CENTER - left right \null "left-aligned :" \override #'(line-width . 50) \fill-with-pattern #2 #LEFT : left first \override #'(line-width . 50) \fill-with-pattern #2 #LEFT : left second }
Used properties:
-
line-width
-
word-space
-
-
\general-align
axis (integer) dir (number) arg (markup) -
Align arg in axis direction to the dir side.
\markup { \column { one \general-align #X #LEFT two three \null one \general-align #X #CENTER two three \null \line { one \general-align #Y #UP two three } \null \line { one \general-align #Y #3.2 two three } } }
-
\halign
dir (number) arg (markup) -
Set horizontal alignment. If dir is
-1
, then it is left-aligned, while+1
is right. Values in between interpolate alignment accordingly.\markup { \column { one \halign #LEFT two three \null one \halign #CENTER two three \null one \halign #RIGHT two three \null one \halign #-5 two three } }
-
\hcenter-in
length (number) arg (markup) -
Center arg horizontally within a box of extending length/2 to the left and right.
\new StaffGroup << \new Staff { \set Staff.instrumentName = \markup { \hcenter-in #12 Oboe } c''1 } \new Staff { \set Staff.instrumentName = \markup { \hcenter-in #12 Bassoon } \clef tenor c'1 } >>
-
\hspace
amount (number) -
Create an invisible object taking up horizontal space amount.
\markup { one \hspace #2 two \hspace #8 three }
-
\justify-field
symbol (symbol) -
Justify the data which has been assigned to symbol.
\header { title = "My title" myText = "Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat." } \paper { bookTitleMarkup = \markup { \column { \fill-line { \fromproperty #'header:title } \null \justify-field #'header:myText } } } \markup { \null }
-
\justify-line
args (markup list) -
Put markups in a horizontal line of width line-width. The markups are spread to fill the entire line and separated by equal space. If there are no arguments, return an empty stencil.
\markup { \justify-line { Space between neighboring words is constant } }
Used properties:
-
line-width
(#f) -
word-space
(0.6) -
text-direction
(1)
-
-
\justify
args (markup list) -
Like
\wordwrap
, but with lines stretched to justify the margins. Use\override #'(line-width . X)
to set the line width; X is the number of staff spaces.\markup { \justify { Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. } }
Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
(#f) -
baseline-skip
-
-
\justify-string
arg (string) -
Justify a string. Paragraphs may be separated with double newlines
\markup { \override #'(line-width . 40) \justify-string #"Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum" }
Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
-
baseline-skip
-
-
\left-align
arg (markup) -
Align arg on its left edge.
\markup { \column { one \left-align two three } }
-
\left-column
args (markup list) -
Put
args
in a left-aligned column.\markup { \left-column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\line
args (markup list) -
Put args in a horizontal line. The property
word-space
determines the space between markups in args.\markup { \line { one two three } }
Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
-
\lower
amount (number) arg (markup) -
Lower arg by the distance amount. A negative amount indicates raising; see also
\raise
.\markup { one \lower #3 two three }
-
\overlay
args (markup list) -
Takes a list of markups combining them.
\markup { \fontsize #5 \override #'(thickness . 2) \overlay { \draw-line #'(0 . 4) \arrow-head #Y #DOWN ##f \translate #'(0 . 4)\arrow-head #Y #UP ##f } }
-
\pad-around
amount (number) arg (markup) -
Add padding amount all around arg.
\markup { \box { default } \hspace #2 \box { \pad-around #0.5 { padded } } }
-
\pad-markup
amount (number) arg (markup) -
Add space around a markup object. Identical to
pad-around
.\markup { \box { default } \hspace #2 \box { \pad-markup #1 { padded } } }
-
\pad-to-box
x-ext (pair of numbers) y-ext (pair of numbers) arg (markup) -
Make arg take at least x-ext, y-ext space.
\markup { \box { default } \hspace #4 \box { \pad-to-box #'(0 . 10) #'(0 . 3) { padded } } }
-
\pad-x
amount (number) arg (markup) -
Add padding amount around arg in the X direction.
\markup { \box { default } \hspace #4 \box { \pad-x #2 { padded } } }
-
\put-adjacent
axis (integer) dir (direction) arg1 (markup) arg2 (markup) -
Put arg2 next to arg1, without moving arg1.
-
\raise
amount (number) arg (markup) -
Raise arg by the distance amount. A negative amount indicates lowering, see also
\lower
.The argument to
\raise
is the vertical displacement amount, measured in (global) staff spaces.\raise
and\super
raise objects in relation to their surrounding markups.If the text object itself is positioned above or below the staff, then
\raise
cannot be used to move it, since the mechanism that positions it next to the staff cancels any shift made with\raise
. For vertical positioning, use thepadding
and/orextra-offset
properties.\markup { C \small \bold \raise #1.0 9/7+ }
-
\right-align
arg (markup) -
Align arg on its right edge.
\markup { \column { one \right-align two three } }
-
\right-column
args (markup list) -
Put
args
in a right-aligned column.\markup { \right-column { one two three } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\rotate
ang (number) arg (markup) -
Rotate object with ang degrees around its center.
\markup { default \hspace #2 \rotate #45 \line { rotated 45° } }
-
\translate
offset (pair of numbers) arg (markup) -
Translate arg relative to its surroundings. offset is a pair of numbers representing the displacement in the X and Y axis.
\markup { * \translate #'(2 . 3) \line { translated two spaces right, three up } }
-
\translate-scaled
offset (pair of numbers) arg (markup) -
Translate arg by offset, scaling the offset by the
font-size
.\markup { \fontsize #5 { * \translate #'(2 . 3) translate \hspace #2 * \translate-scaled #'(2 . 3) translate-scaled } }
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\vcenter
arg (markup) -
Align
arg
to its Y center.\markup { one \vcenter two three }
-
\vspace
amount (number) -
Create an invisible object taking up vertical space of amount multiplied by 3.
\markup { \center-column { one \vspace #2 two \vspace #5 three } }
-
\wordwrap-field
symbol (symbol) -
Wordwrap the data which has been assigned to symbol.
\header { title = "My title" myText = "Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat." } \paper { bookTitleMarkup = \markup { \column { \fill-line { \fromproperty #'header:title } \null \wordwrap-field #'header:myText } } } \markup { \null }
-
\wordwrap
args (markup list) -
Simple wordwrap. Use
\override #'(line-width . X)
to set the line width, where X is the number of staff spaces.\markup { \wordwrap { Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. } }
Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
(#f) -
baseline-skip
-
-
\wordwrap-string
arg (string) -
Wordwrap a string. Paragraphs may be separated with double newlines.
\markup { \override #'(line-width . 40) \wordwrap-string #"Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua. Ut enim ad minim veniam, quis nostrud exercitation ullamco laboris nisi ut aliquip ex ea commodo consequat. Excepteur sint occaecat cupidatat non proident, sunt in culpa qui officia deserunt mollit anim id est laborum" }
Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
-
baseline-skip
-
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A.11.3 Graphic
-
\arrow-head
axis (integer) dir (direction) filled (boolean) -
Produce an arrow head in specified direction and axis. Use the filled head if filled is specified.
\markup { \fontsize #5 { \general-align #Y #DOWN { \arrow-head #Y #UP ##t \arrow-head #Y #DOWN ##f \hspace #2 \arrow-head #X #RIGHT ##f \arrow-head #X #LEFT ##f } } }
-
\beam
width (number) slope (number) thickness (number) -
Create a beam with the specified parameters.
\markup { \beam #5 #1 #2 }
-
\bracket
arg (markup) -
Draw vertical brackets around arg.
\markup { \bracket { \note {2.} #UP } }
-
\circle
arg (markup) -
Draw a circle around arg. Use
thickness
,circle-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \circle { Hi } }
Used properties:
-
circle-padding
(0.2) -
font-size
(0) -
thickness
(1)
-
-
\draw-circle
radius (number) thickness (number) filled (boolean) -
A circle of radius radius and thickness thickness, optionally filled.
\markup { \draw-circle #2 #0.5 ##f \hspace #2 \draw-circle #2 #0 ##t }
-
\draw-dashed-line
dest (pair of numbers) -
A dashed line.
If
full-length
is set to #t (default) the dashed-line extends to the whole length given by dest, without white space at beginning or end.off
will then be altered to fit. To insist on the given (or default) values ofon
,off
use\override #'(full-length . #f)
Manual settings foron
,off
andphase
are possible.\markup { \draw-dashed-line #'(5.1 . 2.3) \override #'(on . 0.3) \override #'(off . 0.5) \draw-dashed-line #'(5.1 . 2.3) }
Used properties:
-
full-length
(#t) -
phase
(0) -
off
(1) -
on
(1) -
thickness
(1)
-
-
\draw-dotted-line
dest (pair of numbers) -
A dotted line.
The dotted-line always extends to the whole length given by dest, without white space at beginning or end. Manual settings for
off
are possible to get larger or smaller space between the dots. The given (or default) value ofoff
will be altered to fit the line-length.\markup { \draw-dotted-line #'(5.1 . 2.3) \override #'(thickness . 2) \override #'(off . 0.2) \draw-dotted-line #'(5.1 . 2.3) }
Used properties:
-
phase
(0) -
off
(1) -
thickness
(1)
-
-
\draw-hline
-
Draws a line across a page, where the property
span-factor
controls what fraction of the page is taken up.\markup { \column { \draw-hline \override #'(span-factor . 1/3) \draw-hline } }
Used properties:
-
span-factor
(1) -
line-width
-
draw-line-markup
-
-
\draw-line
dest (pair of numbers) -
A simple line.
\markup { \draw-line #'(4 . 4) \override #'(thickness . 5) \draw-line #'(-3 . 0) }
Used properties:
-
thickness
(1)
-
-
\draw-squiggle-line
sq-length (number) dest (pair of numbers) eq-end? (boolean) -
A squiggled line.
If
eq-end?
is set to#t
, it is ensured the squiggled line ends with a bow in same direction as the starting one.sq-length
is the length of the first bow.dest
is the end point of the squiggled line. To matchdest
the squiggled line is scaled accordingly. Its appearance may be customized by overrides forthickness
,angularity
,height
andorientation
.\markup \column { \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \override #'(orientation . -1) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##f \override #'(height . 1) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \override #'(thickness . 5) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t \override #'(angularity . 2) \draw-squiggle-line #0.5 #'(6 . 0) ##t }
Used properties:
-
orientation
(1) -
height
(0.5) -
angularity
(0) -
thickness
(0.5)
-
-
\ellipse
arg (markup) -
Draw an ellipse around arg. Use
thickness
,x-padding
,y-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \ellipse { Hi } }
Used properties:
-
y-padding
(0.2) -
x-padding
(0.2) -
font-size
(0) -
thickness
(1)
-
-
\epsfile
axis (number) size (number) file-name (string) -
Inline an EPS image. The image is scaled along axis to size.
\markup { \general-align #Y #DOWN { \epsfile #X #20 #"context-example.eps" \epsfile #Y #20 #"context-example.eps" } }
-
\filled-box
xext (pair of numbers) yext (pair of numbers) blot (number) -
Draw a box with rounded corners of dimensions xext and yext. For example,
\filled-box #'(-.3 . 1.8) #'(-.3 . 1.8) #0
creates a box extending horizontally from -0.3 to 1.8 and vertically from -0.3 up to 1.8, with corners formed from a circle of diameter 0 (i.e., sharp corners).
\markup { \filled-box #'(0 . 4) #'(0 . 4) #0 \filled-box #'(0 . 2) #'(-4 . 2) #0.4 \filled-box #'(1 . 8) #'(0 . 7) #0.2 \with-color #white \filled-box #'(-4.5 . -2.5) #'(3.5 . 5.5) #0.7 }
-
\hbracket
arg (markup) -
Draw horizontal brackets around arg.
\markup { \hbracket { \line { one two three } } }
-
\oval
arg (markup) -
Draw an oval around arg. Use
thickness
,x-padding
,x-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup.\markup { \oval { Hi } }
Used properties:
-
y-padding
(0.75) -
x-padding
(0.75) -
font-size
(0) -
thickness
(1)
-
-
\parenthesize
arg (markup) -
Draw parentheses around arg. This is useful for parenthesizing a column containing several lines of text.
\markup { \line { \parenthesize { \column { foo bar } } \override #'(angularity . 2) { \parenthesize { \column { bah baz } } } } }
Used properties:
-
width
(0.25) -
line-thickness
(0.1) -
thickness
(1) -
size
(1) -
padding
-
angularity
(0)
-
-
\path
thickness (number) commands (list) -
Draws a path with line thickness according to the directions given in commands. commands is a list of lists where the
car
of each sublist is a drawing command and thecdr
comprises the associated arguments for each command.There are seven commands available to use in the list
commands
:moveto
,rmoveto
,lineto
,rlineto
,curveto
,rcurveto
, andclosepath
. Note that the commands that begin with r are the relative variants of the other three commands.The commands
moveto
,rmoveto
,lineto
, andrlineto
take 2 arguments; they are the X and Y coordinates for the destination point.The commands
curveto
andrcurveto
create cubic Bézier curves, and take 6 arguments; the first two are the X and Y coordinates for the first control point, the second two are the X and Y coordinates for the second control point, and the last two are the X and Y coordinates for the destination point.The
closepath
command takes zero arguments and closes the current subpath in the active path.Note that a sequence of commands must begin with a
moveto
orrmoveto
to work with the SVG output.Line-cap styles and line-join styles may be customized by overriding the
line-cap-style
andline-join-style
properties, respectively. Available line-cap styles are'butt
,'round
, and'square
. Available line-join styles are'miter
,'round
, and'bevel
.The property
filled
specifies whether or not the path is filled with color.samplePath = #'((moveto 0 0) (lineto -1 1) (lineto 1 1) (lineto 1 -1) (curveto -5 -5 -5 5 -1 0) (closepath)) \markup { \path #0.25 #samplePath \override #'(line-join-style . miter) \path #0.25 #samplePath \override #'(filled . #t) \path #0.25 #samplePath }
Used properties:
-
filled
(#f) -
line-join-style
(round) -
line-cap-style
(round)
-
-
\postscript
str (string) -
This inserts str directly into the output as a PostScript command string.
ringsps = #" 0.15 setlinewidth 0.9 0.6 moveto 0.4 0.6 0.5 0 361 arc stroke 1.0 0.6 0.5 0 361 arc stroke " rings = \markup { \with-dimensions #'(-0.2 . 1.6) #'(0 . 1.2) \postscript #ringsps } \relative c'' { c2^\rings a2_\rings }
-
\rounded-box
arg (markup) -
Draw a box with rounded corners around arg. Looks at
thickness
,box-padding
andfont-size
properties to determine line thickness and padding around the markup; thecorner-radius
property makes it possible to define another shape for the corners (default is 1).c4^\markup { \rounded-box { Overtura } } c,8. c16 c4 r
Used properties:
-
box-padding
(0.5) -
font-size
(0) -
corner-radius
(1) -
thickness
(1)
-
-
\scale
factor-pair (pair of numbers) arg (markup) -
Scale arg. factor-pair is a pair of numbers representing the scaling-factor in the X and Y axes. Negative values may be used to produce mirror images.
\markup { \line { \scale #'(2 . 1) stretched \scale #'(1 . -1) mirrored } }
-
\triangle
filled (boolean) -
A triangle, either filled or empty.
\markup { \triangle ##t \hspace #2 \triangle ##f }
Used properties:
-
baseline-skip
(2) -
font-size
(0) -
thickness
(0.1)
-
-
\with-url
url (string) arg (markup) -
Add a link to URL url around arg. This only works in the PDF backend.
\markup { \with-url #"http://lilypond.org/" { LilyPond ... \italic { music notation for everyone } } }
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A.11.4 Music
-
\compound-meter
time-sig (number or pair) -
Draw a numeric time signature.
\markup { \column { \line { Single number: \compound-meter #3 } \line { Conventional: \compound-meter #'(4 . 4) or \compound-meter #'(4 4) } \line { Compound: \compound-meter #'(2 3 8) } \line { Single-number compound: \compound-meter #'((2) (3)) } \line { Complex compound: \compound-meter #'((2 3 8) (3 4)) } } }
-
\customTabClef
num-strings (integer) staff-space (number) -
Draw a tab clef sans-serif style.
-
\doubleflat
-
Draw a double flat symbol.
\markup { \doubleflat }
-
\doublesharp
-
Draw a double sharp symbol.
\markup { \doublesharp }
-
\fermata
-
Create a fermata glyph. When direction is
DOWN
, use an inverted glyph. Note that within music, one would usually use the\fermata
articulation instead of a markup.{ c''1^\markup \fermata d''1_\markup \fermata } \markup { \fermata \override #`(direction . ,DOWN) \fermata }
Used properties:
-
direction
(1)
-
-
\flat
-
Draw a flat symbol.
\markup { \flat }
-
\musicglyph
glyph-name (string) -
glyph-name is converted to a musical symbol; for example,
\musicglyph #"accidentals.natural"
selects the natural sign from the music font. See The Emmentaler font for a complete listing of the possible glyphs.\markup { \musicglyph #"f" \musicglyph #"rests.2" \musicglyph #"clefs.G_change" }
-
\natural
-
Draw a natural symbol.
\markup { \natural }
-
\note-by-number
log (number) dot-count (number) dir (number) -
Construct a note symbol, with stem and flag. By using fractional values for dir, longer or shorter stems can be obtained. Supports all note-head-styles. Ancient note-head-styles will get mensural-style-flags.
flag-style
may be overridden independently. Supported flag-styles aredefault
,old-straight-flag
,modern-straight-flag
,flat-flag
,mensural
andneomensural
. The latter two flag-styles will both result in mensural-flags. Both are supplied for convenience.\markup { \note-by-number #3 #0 #DOWN \hspace #2 \note-by-number #1 #2 #0.8 }
Used properties:
-
style
(’()) -
flag-style
(’()) -
font-size
(0)
-
-
\note
duration (duration) dir (number) -
This produces a note with a stem pointing in dir direction, with the duration for the note head type and augmentation dots. For example,
\note {4.} #-0.75
creates a dotted quarter note, with a shortened down stem.\markup { \override #'(style . cross) { \note {4..} #UP } \hspace #2 \note {\breve} #0 }
Used properties:
-
style
(’()) -
flag-style
(’()) -
font-size
(0)
-
-
\rest-by-number
log (number) dot-count (number) -
A rest or multi-measure-rest symbol.
\markup { \rest-by-number #3 #2 \hspace #2 \rest-by-number #0 #1 \hspace #2 \override #'(multi-measure-rest . #t) \rest-by-number #0 #0 }
Used properties:
-
multi-measure-rest
(#f) -
style
(’()) -
font-size
(0)
-
-
\rest
duration (string) -
This produces a rest, with the duration for the rest type and augmentation dots.
"breve"
,"longa"
and"maxima"
are valid input-strings.Printing MultiMeasureRests could be enabled with
\override #'(multi-measure-rest . #t)
If MultiMeasureRests are taken, the MultiMeasureRestNumber is printed above. This is enabled for all styles using default-glyphs. Could be disabled with\override #'(multi-measure-rest-number . #f)
\markup { \rest #"4.." \hspace #2 \rest #"breve" \hspace #2 \override #'(multi-measure-rest . #t) { \rest #"7" \hspace #2 \override #'(multi-measure-rest-number . #f) \rest #"7" } }
Used properties:
-
word-space
(0.6) -
multi-measure-rest-number
(#t) -
multi-measure-rest
(#f) -
style
(’())
-
-
\score
score (score) -
Inline an image of music. The reference point (usually the middle staff line) of the lowest staff in the top system is placed on the baseline.
\markup { \score { \new PianoStaff << \new Staff \relative c' { \key f \major \time 3/4 \mark \markup { Allegro } f2\p( a4) c2( a4) bes2( g'4) f8( e) e4 r } \new Staff \relative c { \clef bass \key f \major \time 3/4 f8( a c a c a f c' es c es c) f,( bes d bes d bes) f( g bes g bes g) } >> \layout { indent = 0.0\cm \context { \Score \override RehearsalMark #'break-align-symbols = #'(time-signature key-signature) \override RehearsalMark #'self-alignment-X = #LEFT } \context { \Staff \override TimeSignature #'break-align-anchor-alignment = #LEFT } } } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\semiflat
-
Draw a semiflat symbol.
\markup { \semiflat }
-
\semisharp
-
Draw a semisharp symbol.
\markup { \semisharp }
-
\sesquiflat
-
Draw a 3/2 flat symbol.
\markup { \sesquiflat }
-
\sesquisharp
-
Draw a 3/2 sharp symbol.
\markup { \sesquisharp }
-
\sharp
-
Draw a sharp symbol.
\markup { \sharp }
-
\tied-lyric
str (string) -
Like simple-markup, but use tie characters for ‘~’ tilde symbols.
\markup \column { \tied-lyric #"Siam navi~all'onde~algenti Lasciate~in abbandono" \tied-lyric #"Impetuosi venti I nostri~affetti sono" \tied-lyric #"Ogni diletto~e scoglio Tutta la vita~e~un mar." }
Used properties:
-
word-space
-
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A.11.5 Instrument Specific Markup
-
\fret-diagram
definition-string (string) -
Make a (guitar) fret diagram. For example, say
\markup \fret-diagram #"s:0.75;6-x;5-x;4-o;3-2;2-3;1-2;"
for fret spacing 3/4 of staff space, D chord diagram
Syntax rules for definition-string:
- - Diagram items are separated by semicolons.
- -
Possible items:
-
s:
number – Set the fret spacing of the diagram (in staff spaces). Default: 1. -
t:
number – Set the line thickness (relative to normal line thickness). Default: 0.5. -
h:
number – Set the height of the diagram in frets. Default: 4. -
w:
number – Set the width of the diagram in strings. Default: 6. -
f:
number – Set fingering label type (0 = none, 1 = in circle on string, 2 = below string). Default: 0. -
d:
number – Set radius of dot, in terms of fret spacing. Default: 0.25. -
p:
number – Set the position of the dot in the fret space. 0.5 is centered; 1 is on lower fret bar, 0 is on upper fret bar. Default: 0.6. -
c:
string1-
string2-
fret – Include a barre mark from string1 to string2 on fret. -
string
-
fret – Place a dot on string at fret. If fret is ‘o’, string is identified as open. If fret is ‘x’, string is identified as muted. -
string
-
fret-
fingering – Place a dot on string at fret, and label with fingering as defined by thef:
code.
-
- - Note: There is no limit to the number of fret indications per string.
Used properties:
-
thickness
(0.5) -
fret-diagram-details
-
size
(1.0) -
align-dir
(-0.4)
-
\fret-diagram-terse
definition-string (string) -
Make a fret diagram markup using terse string-based syntax.
Here is an example
\markup \fret-diagram-terse #"x;x;o;2;3;2;"
for a D chord diagram.
Syntax rules for definition-string:
- Strings are terminated by semicolons; the number of semicolons is the number of strings in the diagram.
- Mute strings are indicated by ‘x’.
- Open strings are indicated by ‘o’.
- A number indicates a fret indication at that fret.
- If there are multiple fret indicators desired on a string, they should be separated by spaces.
-
Fingerings are given by following the fret number with a
-
, followed by the finger indicator, e.g. ‘3-2’ for playing the third fret with the second finger. -
Where a barre indicator is desired, follow the fret (or fingering) symbol
with
-(
to start a barre and-)
to end the barre.
Used properties:
-
thickness
(0.5) -
fret-diagram-details
-
size
(1.0) -
align-dir
(-0.4)
-
\fret-diagram-verbose
marking-list (pair) -
Make a fret diagram containing the symbols indicated in marking-list.
For example,
\markup \fret-diagram-verbose #'((mute 6) (mute 5) (open 4) (place-fret 3 2) (place-fret 2 3) (place-fret 1 2))
produces a standard D chord diagram without fingering indications.
Possible elements in marking-list:
-
(mute string-number)
Place a small ‘x’ at the top of string string-number.
-
(open string-number)
Place a small ‘o’ at the top of string string-number.
-
(barre start-string end-string fret-number)
Place a barre indicator (much like a tie) from string start-string to string end-string at fret fret-number.
-
(capo fret-number)
Place a capo indicator (a large solid bar) across the entire fretboard at fret location fret-number. Also, set fret fret-number to be the lowest fret on the fret diagram.
(place-fret string-number fret-number [finger-value] [color-modifier] [color] [
'parenthesized
['default-paren-color
]]) Place a fret playing indication on string string-number at fret fret-number with an optional fingering label finger-value, an optional color modifier color-modifier, an optional color color, an optional parenthesis'parenthesized
and an optional paranthesis color'default-paren-color
. By default, the fret playing indicator is a solid dot. This can be globally changed by setting the value of the variable dot-color or for a single dot by setting the value of color. The dot can be parenthesized by adding'parenthesized
. By default the color for the parenthesis is taken from the dot. Adding'default-paren-color
will take the parenthesis-color from the global dot-color, as a fall-back black will be used. Setting color-modifier toinverted
inverts the dot color for a specific fingering. The values for string-number, fret-number, and the optional finger should be entered first in that order. The order of the other optional arguments does not matter. If the finger part of theplace-fret
element is present, finger-value will be displayed according to the setting of the variable finger-code. There is no limit to the number of fret indications per string.
Used properties:
-
thickness
(0.5) -
fret-diagram-details
-
size
(1.0) -
align-dir
(-0.4)
-
-
\harp-pedal
definition-string (string) -
Make a harp pedal diagram.
Possible elements in definition-string:
-
^
pedal is up
-
-
pedal is neutral
-
v
pedal is down
-
|
vertical divider line
-
o
the following pedal should be circled (indicating a change)
The function also checks if the string has the typical form of three pedals, then the divider and then the remaining four pedals. If not it prints out a warning. However, in any case, it will also print each symbol in the order as given. This means you can place the divider (even multiple dividers) anywhere you want, but you’ll have to live with the warnings.
The appearance of the diagram can be tweaked inter alia using the size property of the TextScript grob (
\override Voice.TextScript #'size = #0.3
) for the overall, the thickness property (\override Voice.TextScript #'thickness = #3
) for the line thickness of the horizontal line and the divider. The remaining configuration (box sizes, offsets and spaces) is done by the harp-pedal-details list of properties (\override Voice.TextScript #'harp-pedal-details #'box-width = #1
). It contains the following settings:box-offset
(vertical shift of the box center for up/down pedals),box-width
,box-height
,space-before-divider
(the spacing between two boxes before the divider) andspace-after-divider
(box spacing after the divider).\markup \harp-pedal #"^-v|--ov^"
Used properties:
-
thickness
(0.5) -
harp-pedal-details
(’()) -
size
(1.2)
-
-
\woodwind-diagram
instrument (symbol) user-draw-commands (list) -
Make a woodwind-instrument diagram. For example, say
\markup \woodwind-diagram #'oboe #'((lh . (d ees)) (cc . (five3qT1q)) (rh . (gis)))
for an oboe with the left-hand d key, left-hand ees key, and right-hand gis key depressed while the five-hole of the central column effectuates a trill between 1/4 and 3/4 closed.
The following instruments are supported:
- - piccolo
- - flute
- - oboe
- - clarinet
- - bass-clarinet
- - saxophone
- - bassoon
- - contrabassoon
To see all of the callable keys for a given instrument, include the function
(print-keys 'instrument)
in your .ly file, where instrument is the instrument whose keys you want to print.Certain keys allow for special configurations. The entire gamut of configurations possible is as follows:
- - 1q (1/4 covered)
- - 1h (1/2 covered)
- - 3q (3/4 covered)
- - R (ring depressed)
- - F (fully covered; the default if no state put)
Additionally, these configurations can be used in trills. So, for example,
three3qTR
effectuates a trill between 3/4 full and ring depressed on the three hole. As another example,threeRT
effectuates a trill between R and open, whereasthreeTR
effectuates a trill between open and shut. To see all of the possibilities for all of the keys of a given instrument, invoke(print-keys-verbose 'instrument)
.Lastly, substituting an empty list for the pressed-key alist will result in a diagram with all of the keys drawn but none filled, for example:
\markup \woodwind-diagram #'oboe #'()
Used properties:
-
graphical
(#t) -
thickness
(0.1) -
size
(1)
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A.11.6 Accordion Registers
-
\discant
name (string) -
\discant name
generates a discant accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (scm accreg))
is required near the top of your input file.
The register names in the default
\discant
register set have modeled after numeric Swiss notation like depicted in http://de.wikipedia.org/wiki/Register_%28Akkordeon%29, omitting the slashes and dropping leading zeros.The string name is basically a three-digit number with the lowest digit specifying the number of 16’ reeds, the tens the number of 8’ reeds, and the hundreds specifying the number of 4’ reeds. Without modification, the specified number of reeds in 8’ is centered in the symbol. Newer instruments may have registrations where 8’ can be used either within or without a tone chamber, ‘cassotto’. Notationally, the central dot then indicates use of cassotto. One can suffix the tens’ digits ‘1’ and ‘2’ with ‘+’ or ‘-’ to indicate clustering the dots at the right or left respectively rather than centered.
Some examples are
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\freeBass
name (string) -
\freeBass name
generates a free bass/converter accordion register symbol for the usual two-reed layout.To make it available,
#(use-modules (scm accreg))
is required near the top of your input file.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\stdBass
name (string) -
\stdBass name
generates a standard bass accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (scm accreg))
is required near the top of your input file.
The default bass register definitions have been modeled after the article http://www.accordions.com/index/art/stradella.shtml originally appearing in Accord Magazine.
The underlying register model is
This kind of overlapping arrangement is common for Italian instruments though the exact location of the octave breaks differ.
When not composing for a particular target instrument, using the five reed definitions makes more sense than using a four reed layout: in that manner, the ‘Master’ register is unambiguous. This is rather the rule in literature bothering about bass registrations at all.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\stdBassIV
name (string) -
\stdBassIV name
generates a standard bass accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (scm accreg))
is required near the top of your input file.
The main use is for four-reed standard bass instruments with reedbank layout
Notable instruments are Morino models with MIII (the others are five-reed instead) and the Atlantic IV. Most of those models have three register switches. Some newer Morinos with MIII might have five or even seven.
The prevalent three-register layout uses the middle three switches ‘Tenor’, ‘Master’, ‘Soft Bass’. Note that the sound is quite darker than the same registrations of ‘c,’-based instruments.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\stdBassV
name (string) -
\stdBassV name
generates a standard bass accordion register symbol.To make it available,
#(use-modules (scm accreg))
is required near the top of your input file.
The main use is for five-reed standard bass instruments with reedbank layout
This tends to be the bass layout for Hohner’s Morino series without convertor or MIII manual.
With the exception of the rather new 7-register layout, the highest two chord reeds are usually sounded together. The Older instruments offer 5 or 3 bass registers. The Tango VM offers an additional ‘Solo Bass’ setting that mutes the chord reeds. The symbol on the register buttons of the Tango VM would actually match the physical five-octave layout reflected here, but it is not used in literature.
Composers should likely prefer the five-reed versions of these symbols. The mismatch of a four-reed instrument with five-reed symbols is easier to resolve for the player than the other way round.
Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\stdBassVI
name (string) -
\stdBassVI name
generates a standard bass accordion register symbol for six reed basses.To make it available,
#(use-modules (scm accreg))
is required near the top of your input file.
This is primarily the register layout for the Hohner « Gola » model. The layout is
The registers are effectively quite similar to that of
\stdBass
. An additional bass reed at alto pitch is omitted for esthetical reasons from the ‘Master’ setting, so the symbols are almost the same except for the ‘Alto/Soprano’ register with bass notes at Alto pitch and chords at Soprano pitch.Available registrations are
Used properties:
-
font-size
(0)
-
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
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A.11.7 Other
-
\auto-footnote
mkup (markup) note (markup) -
Have footnote note act as an annotation to the markup mkup.
\markup { \auto-footnote a b \override #'(padding . 0.2) \auto-footnote c d }
The footnote will be annotated automatically.
Used properties:
-
padding
(0.0) -
raise
(0.5)
-
-
\backslashed-digit
num (integer) -
A feta number, with backslash. This is for use in the context of figured bass notation.
\markup { \backslashed-digit #5 \hspace #2 \override #'(thickness . 3) \backslashed-digit #7 }
Used properties:
-
thickness
(1.6) -
font-size
(0)
-
-
\char
num (integer) -
Produce a single character. Characters encoded in hexadecimal format require the prefix
#x
.\markup { \char #65 \char ##x00a9 }
-
\eyeglasses
-
Prints out eyeglasses, indicating strongly to look at the conductor.
\markup { \eyeglasses }
-
\first-visible
args (markup list) -
Use the first markup in args that yields a non-empty stencil and ignore the rest.
\markup { \first-visible { \fromproperty #'header:composer \italic Unknown } }
-
\footnote
mkup (markup) note (markup) -
Have footnote note act as an annotation to the markup mkup.
\markup { \auto-footnote a b \override #'(padding . 0.2) \auto-footnote c d }
The footnote will not be annotated automatically.
-
\fraction
arg1 (markup) arg2 (markup) -
Make a fraction of two markups.
\markup { π ≈ \fraction 355 113 }
Used properties:
-
font-size
(0)
-
-
\fromproperty
symbol (symbol) -
Read the symbol from property settings, and produce a stencil from the markup contained within. If symbol is not defined, it returns an empty markup.
\header { myTitle = "myTitle" title = \markup { from \italic \fromproperty #'header:myTitle } } \markup { \null }
-
\left-brace
size (number) -
A feta brace in point size size.
\markup { \left-brace #35 \hspace #2 \left-brace #45 }
-
\lookup
glyph-name (string) -
Lookup a glyph by name.
\markup { \override #'(font-encoding . fetaBraces) { \lookup #"brace200" \hspace #2 \rotate #180 \lookup #"brace180" } }
-
\markalphabet
num (integer) -
Make a markup letter for num. The letters start with A to Z and continue with double letters.
\markup { \markalphabet #8 \hspace #2 \markalphabet #26 }
-
\markletter
num (integer) -
Make a markup letter for num. The letters start with A to Z (skipping letter I), and continue with double letters.
\markup { \markletter #8 \hspace #2 \markletter #26 }
-
\null
-
An empty markup with extents of a single point.
\markup { \null }
-
\on-the-fly
procedure (procedure) arg (markup) -
Apply the procedure markup command to arg. procedure takes the same arguments as
interpret-markup
and returns a stencil. -
\override
new-prop (pair) arg (markup) -
Add the argument new-prop to the property list. Properties may be any property supported by font-interface, text-interface and instrument-specific-markup-interface.
\markup { \line { \column { default baseline-skip } \hspace #2 \override #'(baseline-skip . 4) { \column { increased baseline-skip } } } }
-
\page-link
page-number (number) arg (markup) -
Add a link to the page page-number around arg. This only works in the PDF backend.
\markup { \page-link #2 { \italic { This links to page 2... } } }
-
\page-ref
label (symbol) gauge (markup) default (markup) -
Reference to a page number. label is the label set on the referenced page (using the
\label
command), gauge a markup used to estimate the maximum width of the page number, and default the value to display when label is not found.(If the current book or bookpart is set to use roman numerals for page numbers, the reference will be formatted accordingly – in which case the gauge’s width may require additional tweaking.)
-
\pattern
count (integer) axis (integer) space (number) pattern (markup) -
Prints count times a pattern markup. Patterns are spaced apart by space. Patterns are distributed on axis.
\markup \column { "Horizontally repeated :" \pattern #7 #X #2 \flat \null "Vertically repeated :" \pattern #3 #Y #0.5 \flat }
-
\property-recursive
symbol (symbol) -
Print out a warning when a header field markup contains some recursive markup definition.
-
\right-brace
size (number) -
A feta brace in point size size, rotated 180 degrees.
\markup { \right-brace #45 \hspace #2 \right-brace #35 }
-
\slashed-digit
num (integer) -
A feta number, with slash. This is for use in the context of figured bass notation.
\markup { \slashed-digit #5 \hspace #2 \override #'(thickness . 3) \slashed-digit #7 }
Used properties:
-
thickness
(1.6) -
font-size
(0)
-
-
\stencil
stil (stencil) -
Use a stencil as markup.
\markup { \stencil #(make-circle-stencil 2 0 #t) }
-
\strut
-
Create a box of the same height as the space in the current font.
-
\transparent
arg (markup) -
Make arg transparent.
\markup { \transparent { invisible text } }
-
\verbatim-file
name (string) -
Read the contents of file name, and include it verbatim.
\markup { \verbatim-file #"simple.ly" }
-
\whiteout
arg (markup) -
Provide a white background for arg. The shape of the white background is determined by
style
. The default isbox
which produces a rectangle.rounded-box
produces a rounded rectangle.outline
approximates the outline of the markup.\markup { \combine \filled-box #'(-1 . 15) #'(-3 . 4) #1 \override #'(thickness . 1.5) \whiteout whiteout-box } \markup { \combine \filled-box #'(-1 . 24) #'(-3 . 4) #1 \override #'(style . rounded-box) \override #'(thickness . 3) \whiteout whiteout-rounded-box } \markup { \combine \filled-box #'(-1 . 18) #'(-3 . 4) #1 \override #'(style . outline) \override #'(thickness . 3) \whiteout whiteout-outline }
Used properties:
-
thickness
(’()) -
style
(box)
-
-
\with-color
color (color) arg (markup) -
Draw arg in color specified by color.
\markup { \with-color #red red \hspace #2 \with-color #green green \hspace #2 \with-color #blue blue }
-
\with-dimensions-from
arg1 (markup) arg2 (markup) -
Print arg2 with the dimensions of arg1.
-
\with-dimensions
x (pair of numbers) y (pair of numbers) arg (markup) -
Set the dimensions of arg to x and y.
-
\with-link
label (symbol) arg (markup) -
Add a link to the page holding label label around arg. This only works in the PDF backend.
\markup { \with-link #'label { \italic { This links to the page containing the label... } } }
-
\with-outline
outline (markup) arg (markup) -
Print arg with the outline and dimensions of outline.
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[ < Other ] | [ Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Liste des caractères spéciaux > ] |
A.12 Commandes pour liste de markups
Les commandes suivantes peuvent être utilisées dans un
bloc \markuplist { }
.
-
\column-lines
args (markup list) -
Like
\column
, but return a list of lines instead of a single markup.baseline-skip
determines the space between each markup in args.Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\justified-lines
args (markup list) -
Like
\justify
, but return a list of lines instead of a single markup. Use\override-lines #'(line-width . X)
to set the line width; X is the number of staff spaces.Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
(#f) -
baseline-skip
-
-
\map-markup-commands
compose (procedure) args (markup list) -
This applies the function compose to every markup in args (including elements of markup list command calls) in order to produce a new markup list. Since the return value from a markup list command call is not a markup list but rather a list of stencils, this requires passing those stencils off as the results of individual markup calls. That way, the results should work out as long as no markups rely on side effects.
-
\override-lines
new-prop (pair) args (markup list) -
Like
\override
, for markup lists. -
\score-lines
score (score) -
This is the same as the
\score
markup but delivers its systems as a list of lines. Its score argument is entered in braces like it would be for\score
. -
\table
column-align (number list) lst (markup list) -
Returns a table.
column-align specifies how each column is aligned, possible values are -1, 0, 1. The number of elements in column-align determines how many columns will be printed. The entries to print are given by lst, a markup-list. If needed, the last row is filled up with
point-stencil
s. Overridingpadding
may be used to increase columns horizontal distance. Overridingbaseline-skip
to increase rows vertical distance.\markuplist { \override #'(padding . 2) \table #'(0 1 0 -1) { \underline { center-aligned right-aligned center-aligned left-aligned } one \number 1 thousandth \number 0.001 eleven \number 11 hundredth \number 0.01 twenty \number 20 tenth \number 0.1 thousand \number 1000 one \number 1.0 } }
Used properties:
-
baseline-skip
-
padding
(0)
-
-
\table-of-contents
-
Used properties:
-
baseline-skip
-
-
\wordwrap-internal
justify (boolean) args (markup list) -
Internal markup list command used to define
\justify
and\wordwrap
.Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
(#f)
-
-
\wordwrap-lines
args (markup list) -
Like
\wordwrap
, but return a list of lines instead of a single markup. Use\override-lines #'(line-width . X)
to set the line width, where X is the number of staff spaces.Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
(#f) -
baseline-skip
-
-
\wordwrap-string-internal
justify (boolean) arg (string) -
Internal markup list command used to define
\justify-string
and\wordwrap-string
.Used properties:
-
text-direction
(1) -
word-space
-
line-width
-
A.13 Liste des caractères spéciaux
Voici une table des caractères spéciaux disponibles. Pour plus de précisions, voir Équivalents ASCII.
Cette liste utilise la syntaxe HTML, à l’instar de la plupart des caractères qui la composent ; les autres sont inspirés du langage LaTeX.
Les caractères sont ici inclus dans une boîte, de façon à mettre leur taille en évidence, et un léger décalage a été appliqué pour les décoller de l’encadrement.
A.14 Liste des signes d’articulation
Les listes qui suivent recensent les symboles prédéfinis dans le
glyphe Feta que vous pouvez attacher à une note (par ex. f\accent
ou f->
). Chaque exemple illustre les trois positionnements : en
surplomb (up), en dessous (down) et à l’appréciation de
LilyPond (neutral).
Scripts d’articulation | ||
Scripts d’ornement | ||
Scripts de point d’orgue et point d’arrêt | ||
Scripts spécifiques à certains instruments | ||
Scripts de reprise et de répétition | ||
Scripts pour musique ancienne |
Scripts d’articulation
\accent ou ->
| \espressivo
| \marcato ou -^
| \portato ou -_
|
\staccatissimo ou -!
| \staccato ou -.
| \tenuto ou --
|
Scripts d’ornement
\prall
| \prallup
| \pralldown
| \upprall
|
\downprall
| \prallprall
| \lineprall
| \prallmordent
|
\mordent
| \upmordent
| \downmordent
| \trill
|
\turn
| \reverseturn
|
Scripts de point d’orgue et point d’arrêt
\shortfermata
| \fermata
| \longfermata
| \verylongfermata
|
Scripts spécifiques à certains instruments
\upbow
| \downbow
| \flageolet
| \open
|
\halfopen
| \lheel
| \rheel
| \ltoe
|
\rtoe
| \snappizzicato
| \stopped ou -+
|
Scripts de reprise et de répétition
\segno
| \coda
| \varcoda
|
Scripts pour musique ancienne
\accentus
| \circulus
| \ictus
|
\semicirculus
| \signumcongruentiae
|
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Scripts pour musique ancienne ] | [ Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Glossaire technique > ] |
A.15 Notes utilisées en percussion
bassdrum
| acousticbassdrum
| snare
| acousticsnare
|
electricsnare
| lowfloortom
| highfloortom
| lowtom
|
hightom
| lowmidtom
| highmidtom
| highhat
|
closedhihat
| openhighhat
| halfopenhihat
| pedalhihat
|
crashcymbal
| crashcymbala
| crashcymbalb
| ridecymbal
|
ridecymbala
| ridecymbalb
| chinesecymbal
| splashcymbal
|
ridebell
| cowbell
| hibongo
| openhibongo
|
mutehibongo
| lobongo
| openlobongo
| mutelobongo
|
hiconga
| openhiconga
| mutehiconga
| loconga
|
openloconga
| muteloconga
| hitimbale
| lotimbale
|
hiagogo
| loagogo
| sidestick
| hisidestick
|
losidestick
| guiro
| shortguiro
| longguiro
|
cabasa
| maracas
| shortwhistle
| longwhistle
|
handclap
| tambourine
| vibraslap
| tamtam
|
claves
| hiwoodblock
| lowoodblock
| opencuica
|
mutecuica
| triangle
| opentriangle
| mutetriangle
|
oneup
| twoup
| threeup
| fourup
|
fiveup
| onedown
| twodown
| threedown
|
fourdown
| fivedown
|
A.16 Glossaire technique
Ce glossaire regroupe les termes techniques et concepts utilisés en interne par LilyPond. Ils apparaissent aussi bien dans les manuels, que sur les listes de diffusion et dans le code source.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Glossaire technique ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ callback (rappel) > ] |
alist (liste associative)
Une liste associative – alist pour association list –
est une paire Scheme qui associe une valeur à une clé :
(clé . valeur)
. Le fichier ‘scm/lily.scm’ contient par
exemple une alist « type-p-name-alist » qui associe certains
types de prédicat (p. ex. ly:music?
) à des noms (p. ex.
« music ») de telle sorte qu’une erreur lors d’un contrôle de typage
puisse être rapportée en console avec mention du type de prédicat
attendu.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < alist (liste associative) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ closure (clôture) > ] |
callback (rappel)
Un rappel, callback en anglais, est une routine, fonction ou méthode qui est passée en argument à une autre fonction. Cette dernière peut alors faire usage de cette fonction de rappel comme de n’importe quelle autre fonction, alors qu’elle ne la connaît pas par avance. Cette façon de procéder permet à des couches logicielles de bas niveau d’appeler des fonctions définies à des niveaux plus élevés. LilyPond utilise abondamment les callbacks afin que le code Scheme saisi par l’utilisateur puisse définir les actions de bas niveau à opérer.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < callback (rappel) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ glyphe > ] |
closure (clôture)
En Scheme, une clôture (en anglais, closure) est créée lorsqu’une fonction, généralement une expression lambda, est passée en tant que variable. La clôture comporte, en plus du code de la fonction, des références à des variables libres dans l’environnement lexical – variables utilisées dans l’expression mais définies ailleurs. Lorsque la fonction est par la suite appliquée aux différents arguments, les références aux variables libres, capturées par la clôture, permettent d’obtenir la valeur de ces variables libres qui sera utilisée lors des calculs. L’une des propriétés intéressantes des clôtures est la rétention de la valeur de variables internes tout au long des différentes invocations, leur état étant alors persistant.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < closure (clôture) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ grob (objet graphique) > ] |
glyphe
Un glyphe est une représentation graphique particulière d’un caractère typographique ou d’une combinaison de deux caractères formant une ligature. Un jeu de glyphes aux mêmes style et allure constitue une fonte ; un jeu de fontes comprenant plusieurs styles et tailles constitue un type de caractère.
Voir aussi
Manuel de notation : Fontes, Caractères spéciaux.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < glyphe ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ inaltérable > ] |
grob (objet graphique)
Dans LilyPond, les objets représentants les différents éléments de
notation, comme les têtes de note, hampes, liaisons, doigtés, clefs etc.
sont appelés « objets de rendu » ou objet graphique – en anglais
GRaphical OBjects couramment abrégé en grob. Ils sont
représentés par des instances de la classe grob
.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets et interfaces, Conventions de nommage des objets et propriétés, Propriétés des objets de rendu.
Référence des propriétés internes : grob-interface, All layout objects.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < grob (objet graphique) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ interface > ] |
inaltérable
Un objet est dit inaltérable – immutable en anglais – dès lors que son état ne peut être modifié après sa création ; les objets altérables, à l’inverse, peuvent être modifiés après création.
Pour LilyPond, une propriété est inaltérable ou commune lorsqu’elle
définit les style ou le comportement par défaut d’objets graphiques ;
une telle propriété est partagée par un certain nombre de grobs.
En apparente contradiction avec ce que leur nom laisse accroire, de
telles propriétés peuvent être adaptées par \override
et
\revert
.
Voir aussi
Manuel de notation : altérable.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < inaltérable ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ lexer (analyseur lexical) > ] |
interface
Les actions et propriétés communes à plusieurs objets graphiques sont
regroupées dans un objet appelé grob-interface
, ou « interface »
pour faire court.
Voir aussi
Manuel d’initiation : Objets et interfaces, Conventions de nommage des objets et propriétés, Propriétés listées par interface.
Manuel de notation : Interfaces de rendu.
Référence des propriétés internes : Graphical Object Interfaces.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < interface ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ altérable > ] |
lexer (analyseur lexical)
Un lexer est un programme chargé de convertir une séquence de
caractères en une séquence de jetons. Cette opération s’appelle
l’analyse lexicale. L’analyseur lexical de LilyPond convertit le flot
d’information contenu dans un fichier ‘.ly’ en flot de jetons qui
pourront être traités lors de l’étape suivant, l’analyse
grammaticale abordée à la rubrique parser (analyseur syntaxique).
L’analyseur lexical de LilyPond repose sur Flex
; les règles
lexicales sont regroupées dans le fichier ‘lily/lexer.ll’. Ce
fichier, partie intégrante des sources, n’est pas distribué avec les
programmes binaires de LilyPond.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < lexer (analyseur lexical) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ output-def (définition de sortie) > ] |
altérable
Un objet est dit altérable – mutable en anglais – lorsque son état est sujet à modification après sa création, à l’inverse des objets inaltérables dont l’état est figé dès leur création.
Les propriétés altérables contiennent, pour LilyPond, des valeurs spécifiques à un objet graphique. En particulier, les listes d’autres objets ou résultats de calculs sont enregistrés sous dorme de propriétés altérables.
Voir aussi
Manuel de notation : inaltérable.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < altérable ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ parser (analyseur syntaxique) > ] |
output-def (définition de sortie)
Une instance de la classe Output-def
contient les méthodes et
structures des données associées à un bloc de sortie. Ces instances
sont créées par les blocs \midi
, \layout
et \paper
.
parser (analyseur syntaxique)
Un analyseur syntaxique – parser en anglais – est un programme qui analyse la séquence de jetons produite par l’analyseur lexical pour en déterminer la structure grammaticale. Les jetons sont, pour ce faire, regroupés progressivement en tronçons plus importants, selon des règles grammaticales. Lorsque la séquence de jetons est valide, les produit final est une arborescence de jetons ayant à sa base le symbole grammatical de début. Dès lors que cette étape n’est pas concluante, le fichier est déclaré invalide ; un message approprié est alors émis. Les différents regroupements syntaxiques ainsi que les règles de construction des regroupements relatifs à la grammaire de LilyPond sont définis dans le fichier ‘lily/parser.yy’ et présentés selon la forme de Backus-Naur (BNF) à la rubrique Grammaire de LilyPond. Ce fichier est utilisé par le générateur de parser Bison lors de la construction du programme. Partie intégrante des sources, il n’est pas distribué avec les programmes binaires de LilyPond.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < parser (analyseur syntaxique) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ prob (objet de propriété) > ] |
variable de l’analyseur grammatical
Il s’agit de variables définies directement en Scheme. Dans la mesure où leur champ sémantique peut porter à confusion, il est fortement déconseillé de les utiliser tels quels.
La modification des valeurs de l’une de ces variables dans un fichier
‘.ly’ sera effective de manière globale. Les valeurs modifiées,
sauf à être explicitement remises à leur état d’origine, affecteront
tous les blocs \score
rencontrés, y compris s’ils proviennent
d’autres fichiers ajoutés par une commande \include
. Ceci peut
avoir des conséquences inattendues et les erreurs qui pourraient en
découler difficiles à localiser dans le cadre d’un projet d’envergure.
LilyPond utilise les variables suivantes :
- afterGraceFraction
- musicQuotes
- mode
- output-count
- output-suffix
- partCombineListener
- pitchnames
- toplevel-bookparts
- toplevel-scores
- showLastLength
- showFirstLength
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < variable de l'analyseur grammatical ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ smob (objet Scheme) > ] |
prob (objet de propriété)
Les objets de propriété – probs pour PRoperty OBjects
– sont des instances de la classe Prob
, une classe de base
simple pour les objets qui disposent de de listes associatives de
propriétés altérables et inaltérables ainsi que les méthodes pour les
manipuler. Les classes Music
et Stream_event
dérivent
d’un prob
. Les instances de la classe prob
se créent
aussi pour garder trace du contenu des systèmes une fois formatés et
des blocs de titrage lors de la phase de mise en forme des pages.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < prob (objet de propriété) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ stencil > ] |
smob (objet Scheme)
Les objets Scheme – Smobs pour ScheMe OBjects – font partie du mécanisme utilisé par l’interpréteur Guile pour exporter en code Scheme les objets C ou C++. Dans LilyPond, les smobs sont créés, grâce à des macros, à partir d’objets C++. On peut distinguer deux types d’objets smob : des smobs simples destinés aux objets inaltérables comme les nombres par exemples, et des smobs complexes utilisés pour des objets possédant une identité. De plus amples informations sont disponibles dans les sources de LilyPond, au sein du fichier ‘lily/includes/smob.hh’.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < smob (objet Scheme) ] | [ Plus haut: Glossaire technique ] | [ Liste des propriétés de contexte > ] |
stencil
Une instance de la classe stencil comporte l’information nécessaire à l’impression d’un objet typographique. Il s’agit d’un smob simple qui contient un espace de confinement qui définit l’envergure verticale et horizontale de l’objet ainsi qu’une expression Scheme qui imprimera l’objet après évaluation. Les stencils peuvent se combiner et adopter une forme plus complexe définie par une arborescence d’expressions Scheme des stencils qui la composent.
La propriété stencil
, qui permet de connecter un grob à
son stencil, est définie par l’interface grob-interface
.
Voir aussi
Référence des propriétés internes : grob-interface.
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < stencil ] | [ Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Propriétés de mise en forme > ] |
A.17 Liste des propriétés de contexte
-
accidentalGrouping
(symbol) If set to
'voice
, accidentals on the same note in different octaves may be horizontally staggered if in different voices.-
additionalBassStrings
(list) The additional tablature bass-strings, which will not get a seprate line in TabStaff. It is a list of the pitches of each string (starting with the lowest numbered one).
-
additionalPitchPrefix
(string) Text with which to prefix additional pitches within a chord name.
-
aDueText
(markup) Text to print at a unisono passage.
-
alignAboveContext
(string) Where to insert newly created context in vertical alignment.
-
alignBassFigureAccidentals
(boolean) If true, then the accidentals are aligned in bass figure context.
-
alignBelowContext
(string) Where to insert newly created context in vertical alignment.
-
alternativeNumberingStyle
(symbol) The style of an alternative’s bar numbers. Can be
numbers
for going back to the same number ornumbers-with-letters
for going back to the same number with letter suffixes. No setting will not go back in measure-number time.-
alternativeRestores
(symbol list) Timing variables that are restored to their value at the start of the first alternative in subsequent alternatives.
-
associatedVoice
(string) Name of the context (see
associatedVoiceType
for its type, usuallyVoice
) that has the melody for thisLyrics
line.-
associatedVoiceType
(symbol) Type of the context that has the melody for this
Lyrics
line.-
autoAccidentals
(list) List of different ways to typeset an accidental.
For determining when to print an accidental, several different rules are tried. The rule that gives the highest number of accidentals is used.
Each entry in the list is either a symbol or a procedure.
- symbol
The symbol is the name of the context in which the following rules are to be applied. For example, if context is Score then all staves share accidentals, and if context is Staff then all voices in the same staff share accidentals, but staves do not.
- procedure
The procedure represents an accidental rule to be applied to the previously specified context.
The procedure takes the following arguments:
-
context
The current context to which the rule should be applied.
-
pitch
The pitch of the note to be evaluated.
-
barnum
The current bar number.
-
measurepos
The current measure position.
The procedure returns a pair of booleans. The first states whether an extra natural should be added. The second states whether an accidental should be printed.
(#t . #f)
does not make sense.-
-
autoBeamCheck
(procedure) A procedure taking three arguments, context, dir [start/stop (-1 or 1)], and test [shortest note in the beam]. A non-
#f
return value starts or stops the auto beam.-
autoBeaming
(boolean) If set to true then beams are generated automatically.
-
autoCautionaries
(list) List similar to
autoAccidentals
, but it controls cautionary accidentals rather than normal ones. Both lists are tried, and the one giving the most accidentals wins. In case of draw, a normal accidental is typeset.-
automaticBars
(boolean) If set to false then bar lines will not be printed automatically; they must be explicitly created with a
\bar
command. Unlike the\cadenzaOn
keyword, measures are still counted. Bar line generation will resume according to that count if this property is unset.-
barAlways
(boolean) If set to true a bar line is drawn after each note.
-
barCheckSynchronize
(boolean) If true then reset
measurePosition
when finding a bar check.-
barNumberFormatter
(procedure) A procedure that takes a bar number, measure position, and alternative number and returns a markup of the bar number to print.
-
barNumberVisibility
(procedure) A procedure that takes a bar number and a measure position and returns whether the corresponding bar number should be printed. Note that the actual print-out of bar numbers is controlled with the
break-visibility
property.The following procedures are predefined:
-
all-bar-numbers-visible
Enable bar numbers for all bars, including the first one and broken bars (which get bar numbers in parentheses).
-
first-bar-number-invisible
Enable bar numbers for all bars (including broken bars) except the first one. If the first bar is broken, it doesn’t get a bar number either.
-
first-bar-number-invisible-save-broken-bars
Enable bar numbers for all bars (including broken bars) except the first one. A broken first bar gets a bar number.
-
first-bar-number-invisible-and-no-parenthesized-bar-numbers
Enable bar numbers for all bars except the first bar and broken bars. This is the default.
-
(every-nth-bar-number-visible n)
Assuming n is value 2, for example, this enables bar numbers for bars 2, 4, 6, etc.
-
(modulo-bar-number-visible n m)
If bar numbers 1, 4, 7, etc., should be enabled, n (the modulo) must be set to 3 and m (the division remainder) to 1.
-
-
baseMoment
(moment) Smallest unit of time that will stand on its own as a subdivided section.
-
bassFigureFormatFunction
(procedure) A procedure that is called to produce the formatting for a
BassFigure
grob. It takes a list ofBassFigureEvent
s, a context, and the grob to format.-
beamExceptions
(list) An alist of exceptions to autobeam rules that normally end on beats.
-
beamHalfMeasure
(boolean) Whether to allow a beam to begin halfway through the measure in triple time, which could look like 6/8.
-
beatStructure
(list) List of
baseMoment
s that are combined to make beats.-
chordChanges
(boolean) Only show changes in chords scheme?
-
chordNameExceptions
(list) An alist of chord exceptions. Contains
(chord . markup)
entries.-
chordNameExceptionsFull
(list) An alist of full chord exceptions. Contains
(chord . markup)
entries.-
chordNameExceptionsPartial
(list) An alist of partial chord exceptions. Contains
(chord . (prefix-markup suffix-markup))
entries.-
chordNameFunction
(procedure) The function that converts lists of pitches to chord names.
-
chordNameLowercaseMinor
(boolean) Downcase roots of minor chords?
-
chordNameSeparator
(markup) The markup object used to separate parts of a chord name.
-
chordNoteNamer
(procedure) A function that converts from a pitch object to a text markup. Used for single pitches.
-
chordPrefixSpacer
(number) The space added between the root symbol and the prefix of a chord name.
-
chordRootNamer
(procedure) A function that converts from a pitch object to a text markup. Used for chords.
-
clefGlyph
(string) Name of the symbol within the music font.
-
clefPosition
(number) Where should the center of the clef symbol go, measured in half staff spaces from the center of the staff.
-
clefTransposition
(integer) Add this much extra transposition. Values of 7 and -7 are common.
-
clefTranspositionFormatter
(procedure) A procedure that takes the Transposition number as a string and the style as a symbol and returns a markup.
-
clefTranspositionStyle
(symbol) Determines the way the ClefModifier grob is displayed. Possible values are ‘default’, ‘parenthesized’ and ‘bracketed’.
-
completionBusy
(boolean) Whether a completion-note head is playing.
-
completionFactor
(an exact rational or procedure) When
Completion_heads_engraver
andCompletion_rest_engraver
need to split a note or rest with a scaled duration, such asc2*3
, this specifies the scale factor to use for the newly-split notes and rests created by the engraver.If
#f
, the completion engraver uses the scale-factor of each duration being split.If set to a callback procedure, that procedure is called with the context of the completion engraver, and the duration to be split.
-
completionUnit
(moment) Sub-bar unit of completion.
-
connectArpeggios
(boolean) If set, connect arpeggios across piano staff.
-
countPercentRepeats
(boolean) If set, produce counters for percent repeats.
-
createKeyOnClefChange
(boolean) Print a key signature whenever the clef is changed.
-
createSpacing
(boolean) Create
StaffSpacing
objects? Should be set for staves.-
crescendoSpanner
(symbol) The type of spanner to be used for crescendi. Available values are ‘hairpin’ and ‘text’. If unset, a hairpin crescendo is used.
-
crescendoText
(markup) The text to print at start of non-hairpin crescendo, i.e., ‘cresc.’.
-
cueClefGlyph
(string) Name of the symbol within the music font.
-
cueClefPosition
(number) Where should the center of the clef symbol go, measured in half staff spaces from the center of the staff.
-
cueClefTransposition
(integer) Add this much extra transposition. Values of 7 and -7 are common.
-
cueClefTranspositionFormatter
(procedure) A procedure that takes the Transposition number as a string and the style as a symbol and returns a markup.
-
cueClefTranspositionStyle
(symbol) Determines the way the ClefModifier grob is displayed. Possible values are ‘default’, ‘parenthesized’ and ‘bracketed’.
-
currentBarNumber
(integer) Contains the current barnumber. This property is incremented at every bar line.
-
decrescendoSpanner
(symbol) The type of spanner to be used for decrescendi. Available values are ‘hairpin’ and ‘text’. If unset, a hairpin decrescendo is used.
-
decrescendoText
(markup) The text to print at start of non-hairpin decrescendo, i.e., ‘dim.’.
-
defaultBarType
(string) Set the default type of bar line. See
whichBar
for information on available bar types.This variable is read by Timing_translator at Score level.
-
defaultStrings
(list) A list of strings to use in calculating frets for tablatures and fretboards if no strings are provided in the notes for the current moment.
-
doubleRepeatSegnoType
(string) Set the default bar line for the combinations double repeat with segno. Default is ‘:|.S.|:’.
-
doubleRepeatType
(string) Set the default bar line for double repeats.
-
doubleSlurs
(boolean) If set, two slurs are created for every slurred note, one above and one below the chord.
-
drumPitchTable
(hash table) A table mapping percussion instruments (symbols) to pitches.
-
drumStyleTable
(hash table) A hash table which maps drums to layout settings. Predefined values: ‘drums-style’, ‘agostini-drums-style’, ‘timbales-style’, ‘congas-style’, ‘bongos-style’, and ‘percussion-style’.
The layout style is a hash table, containing the drum-pitches (e.g., the symbol ‘hihat’) as keys, and a list
(notehead-style script vertical-position)
as values.-
endRepeatSegnoType
(string) Set the default bar line for the combinations ending of repeat with segno. Default is ‘:|.S’.
-
endRepeatType
(string) Set the default bar line for the ending of repeats.
-
explicitClefVisibility
(vector) ‘break-visibility’ function for clef changes.
-
explicitCueClefVisibility
(vector) ‘break-visibility’ function for cue clef changes.
-
explicitKeySignatureVisibility
(vector) ‘break-visibility’ function for explicit key changes. ‘\override’ of the
break-visibility
property will set the visibility for normal (i.e., at the start of the line) key signatures.-
extendersOverRests
(boolean) Whether to continue extenders as they cross a rest.
-
extraNatural
(boolean) Whether to typeset an extra natural sign before accidentals that reduce the effect of a previous alteration.
-
figuredBassAlterationDirection
(direction) Where to put alterations relative to the main figure.
-
figuredBassCenterContinuations
(boolean) Whether to vertically center pairs of extender lines. This does not work with three or more lines.
-
figuredBassFormatter
(procedure) A routine generating a markup for a bass figure.
-
figuredBassPlusDirection
(direction) Where to put plus signs relative to the main figure.
-
fingeringOrientations
(list) A list of symbols, containing ‘left’, ‘right’, ‘up’ and/or ‘down’. This list determines where fingerings are put relative to the chord being fingered.
-
firstClef
(boolean) If true, create a new clef when starting a staff.
-
followVoice
(boolean) If set, note heads are tracked across staff switches by a thin line.
-
fontSize
(number) The relative size of all grobs in a context.
-
forbidBreak
(boolean) If set to
#t
, prevent a line break at this point.-
forceClef
(boolean) Show clef symbol, even if it has not changed. Only active for the first clef after the property is set, not for the full staff.
-
fretLabels
(list) A list of strings or Scheme-formatted markups containing, in the correct order, the labels to be used for lettered frets in tablature.
-
glissandoMap
(list) A map in the form of ’((source1 . target1) (source2 . target2) (sourcen . targetn)) showing the glissandi to be drawn for note columns. The value ’() will default to ’((0 . 0) (1 . 1) (n . n)), where n is the minimal number of note-heads in the two note columns between which the glissandi occur.
-
gridInterval
(moment) Interval for which to generate
GridPoint
s.-
handleNegativeFrets
(symbol) How the automatic fret calculator should handle calculated negative frets. Values include
'ignore
, to leave them out of the diagram completely,'include
, to include them as calculated, and'recalculate
, to ignore the specified string and find a string where they will fit with a positive fret number.-
harmonicAccidentals
(boolean) If set, harmonic notes in chords get accidentals.
-
harmonicDots
(boolean) If set, harmonic notes in dotted chords get dots.
-
highStringOne
(boolean) Whether the first string is the string with highest pitch on the instrument. This used by the automatic string selector for tablature notation.
-
ignoreBarChecks
(boolean) Ignore bar checks.
-
ignoreFiguredBassRest
(boolean) Don’t swallow rest events.
-
ignoreMelismata
(boolean) Ignore melismata for this Lyrics line.
-
implicitBassFigures
(list) A list of bass figures that are not printed as numbers, but only as extender lines.
-
includeGraceNotes
(boolean) Do not ignore grace notes for Lyrics.
-
initialTimeSignatureVisibility
(vector) break visibility for the initial time signature.
-
instrumentCueName
(markup) The name to print if another instrument is to be taken.
-
instrumentEqualizer
(procedure) A function taking a string (instrument name), and returning a
(min . max)
pair of numbers for the loudness range of the instrument.-
instrumentName
(markup) The name to print left of a staff. The
instrumentName
property labels the staff in the first system, and theshortInstrumentName
property labels following lines.-
instrumentTransposition
(pitch) Define the transposition of the instrument. Its value is the pitch that sounds when the instrument plays written middle C. This is used to transpose the MIDI output, and
\quote
s.-
internalBarNumber
(integer) Contains the current barnumber. This property is used for internal timekeeping, among others by the
Accidental_engraver
.-
keepAliveInterfaces
(list) A list of symbols, signifying grob interfaces that are worth keeping a staff with
remove-empty
set around for.-
keyAlterationOrder
(list) An alist that defines in what order alterations should be printed. The format is
(step . alter)
, where step is a number from 0 to 6 and alter from -2 (sharp) to 2 (flat).-
keyAlterations
(list) The current key signature. This is an alist containing
(step . alter)
or((octave . step) . alter)
, where step is a number in the range 0 to 6 and alter a fraction, denoting alteration. For alterations, use symbols, e.g.keyAlterations = #`((6 . ,FLAT))
.-
lyricMelismaAlignment
(number) Alignment to use for a melisma syllable.
-
magnifyStaffValue
(positive number) The most recent value set with
\magnifyStaff
.-
majorSevenSymbol
(markup) How should the major 7th be formatted in a chord name?
-
markFormatter
(procedure) A procedure taking as arguments the context and the rehearsal mark. It should return the formatted mark as a markup object.
-
maximumFretStretch
(number) Don’t allocate frets further than this from specified frets.
-
measureLength
(moment) Length of one measure in the current time signature.
-
measurePosition
(moment) How much of the current measure have we had. This can be set manually to create incomplete measures.
-
melismaBusyProperties
(list) A list of properties (symbols) to determine whether a melisma is playing. Setting this property will influence how lyrics are aligned to notes. For example, if set to
'(melismaBusy beamMelismaBusy)
, only manual melismata and manual beams are considered. Possible values includemelismaBusy
,slurMelismaBusy
,tieMelismaBusy
, andbeamMelismaBusy
.-
metronomeMarkFormatter
(procedure) How to produce a metronome markup. Called with two arguments: a
TempoChangeEvent
and context.-
middleCClefPosition
(number) The position of the middle C, as determined only by the clef. This can be calculated by looking at
clefPosition
andclefGlyph
.-
middleCCuePosition
(number) The position of the middle C, as determined only by the clef of the cue notes. This can be calculated by looking at
cueClefPosition
andcueClefGlyph
.-
middleCOffset
(number) The offset of middle C from the position given by
middleCClefPosition
This is used for ottava brackets.-
middleCPosition
(number) The place of the middle C, measured in half staff-spaces. Usually determined by looking at
middleCClefPosition
andmiddleCOffset
.-
midiBalance
(number) Stereo balance for the MIDI channel associated with the current context. Ranges from -1 to 1, where the values -1 (
#LEFT
), 0 (#CENTER
) and 1 (#RIGHT
) correspond to leftmost emphasis, center balance, and rightmost emphasis, respectively.-
midiChannelMapping
(symbol) How to map MIDI channels: per
staff
(default),instrument
orvoice
.-
midiChorusLevel
(number) Chorus effect level for the MIDI channel associated with the current context. Ranges from 0 to 1 (0=off, 1=full effect).
-
midiExpression
(number) Expression control for the MIDI channel associated with the current context. Ranges from 0 to 1 (0=off, 1=full effect).
-
midiInstrument
(string) Name of the MIDI instrument to use.
-
midiMaximumVolume
(number) Analogous to
midiMinimumVolume
.-
midiMergeUnisons
(boolean) If true, output only one MIDI note-on event when notes with the same pitch, in the same MIDI-file track, overlap.
-
midiMinimumVolume
(number) Set the minimum loudness for MIDI. Ranges from 0 to 1.
-
midiPanPosition
(number) Pan position for the MIDI channel associated with the current context. Ranges from -1 to 1, where the values -1 (
#LEFT
), 0 (#CENTER
) and 1 (#RIGHT
) correspond to hard left, center, and hard right, respectively.-
midiReverbLevel
(number) Reverb effect level for the MIDI channel associated with the current context. Ranges from 0 to 1 (0=off, 1=full effect).
-
minimumFret
(number) The tablature auto string-selecting mechanism selects the highest string with a fret at least
minimumFret
.-
minimumPageTurnLength
(moment) Minimum length of a rest for a page turn to be allowed.
-
minimumRepeatLengthForPageTurn
(moment) Minimum length of a repeated section for a page turn to be allowed within that section.
-
minorChordModifier
(markup) Markup displayed following the root for a minor chord
-
noChordSymbol
(markup) Markup to be displayed for rests in a ChordNames context.
-
noteToFretFunction
(procedure) Convert list of notes and list of defined strings to full list of strings and fret numbers. Parameters: The context, a list of note events, a list of tabstring events, and the fretboard grob if a fretboard is desired.
-
nullAccidentals
(boolean) The
Accidental_engraver
generates no accidentals for notes in contexts were this is set. In addition to supressing the printed accidental, this option removes any effect the note would have had on accidentals in other voices.-
ottavation
(markup) If set, the text for an ottava spanner. Changing this creates a new text spanner.
-
output
(music output) The output produced by a score-level translator during music interpretation.
-
partCombineForced
(symbol) Override for the partcombine decision. Can be
apart
,chords
,unisono
,solo1
, orsolo2
.-
partCombineTextsOnNote
(boolean) Print part-combine texts only on the next note rather than immediately on rests or skips.
-
pedalSostenutoStrings
(list) See
pedalSustainStrings
.-
pedalSostenutoStyle
(symbol) See
pedalSustainStyle
.-
pedalSustainStrings
(list) A list of strings to print for sustain-pedal. Format is
(up updown down)
, where each of the three is the string to print when this is done with the pedal.-
pedalSustainStyle
(symbol) A symbol that indicates how to print sustain pedals:
text
,bracket
ormixed
(both).-
pedalUnaCordaStrings
(list) See
pedalSustainStrings
.-
pedalUnaCordaStyle
(symbol) See
pedalSustainStyle
.-
predefinedDiagramTable
(hash table) The hash table of predefined fret diagrams to use in FretBoards.
-
printKeyCancellation
(boolean) Print restoration alterations before a key signature change.
-
printOctaveNames
(boolean) Print octave marks for the
NoteNames
context.-
printPartCombineTexts
(boolean) Set ‘Solo’ and ‘A due’ texts in the part combiner?
-
proportionalNotationDuration
(moment) Global override for shortest-playing duration. This is used for switching on proportional notation.
-
rehearsalMark
(integer) The last rehearsal mark printed.
-
repeatCommands
(list) This property is a list of commands of the form
(list 'volta x)
, where x is a string or#f
.'end-repeat
is also accepted as a command.-
repeatCountVisibility
(procedure) A procedure taking as arguments an integer and context, returning whether the corresponding percent repeat number should be printed when
countPercentRepeats
is set.-
restCompletionBusy
(boolean) Signal whether a completion-rest is active.
-
restNumberThreshold
(number) If a multimeasure rest has more measures than this, a number is printed.
-
restrainOpenStrings
(boolean) Exclude open strings from the automatic fret calculator.
-
searchForVoice
(boolean) Signal whether a search should be made of all contexts in the context hierarchy for a voice to provide rhythms for the lyrics.
-
segnoType
(string) Set the default bar line for a requested segno. Default is ‘S’.
-
shapeNoteStyles
(vector) Vector of symbols, listing style for each note head relative to the tonic (qv.) of the scale.
-
shortInstrumentName
(markup) See
instrumentName
.-
shortVocalName
(markup) Name of a vocal line, short version.
-
skipBars
(boolean) If set to true, then skip the empty bars that are produced by multimeasure notes and rests. These bars will not appear on the printed output. If not set (the default), multimeasure notes and rests expand into their full length, printing the appropriate number of empty bars so that synchronization with other voices is preserved.
{ r1 r1*3 R1*3 \set Score.skipBars= ##t r1*3 R1*3 }
-
skipTypesetting
(boolean) If true, no typesetting is done, speeding up the interpretation phase. Useful for debugging large scores.
-
slashChordSeparator
(markup) The markup object used to separate a chord name from its root note in case of inversions or slash chords.
-
soloIIText
(markup) The text for the start of a solo for voice ‘two’ when part-combining.
-
soloText
(markup) The text for the start of a solo when part-combining.
-
squashedPosition
(integer) Vertical position of squashing for Pitch_squash_engraver.
-
staffLineLayoutFunction
(procedure) Layout of staff lines,
traditional
, orsemitone
.-
stanza
(markup) Stanza ‘number’ to print before the start of a verse. Use in
Lyrics
context.-
startRepeatSegnoType
(string) Set the default bar line for the combinations beginning of repeat with segno. Default is ‘S.|:’.
-
startRepeatType
(string) Set the default bar line for the beginning of repeats.
-
stemLeftBeamCount
(integer) Specify the number of beams to draw on the left side of the next note. Overrides automatic beaming. The value is only used once, and then it is erased.
-
stemRightBeamCount
(integer) See
stemLeftBeamCount
.-
strictBeatBeaming
(boolean) Should partial beams reflect the beat structure even if it causes flags to hang out?
-
stringNumberOrientations
(list) See
fingeringOrientations
.-
stringOneTopmost
(boolean) Whether the first string is printed on the top line of the tablature.
-
stringTunings
(list) The tablature strings tuning. It is a list of the pitches of each string (starting with the lowest numbered one).
-
strokeFingerOrientations
(list) See
fingeringOrientations
.-
subdivideBeams
(boolean) If set, multiple beams will be subdivided at
baseMoment
positions by only drawing one beam over the beat.-
suggestAccidentals
(boolean) If set, accidentals are typeset as cautionary suggestions over the note.
-
supportNonIntegerFret
(boolean) If set in
Score
theTabStaff
will print micro-tones as ‘2½’-
suspendRestMerging
(boolean) When using the Merge_rest_engraver do not merge rests when this is set to true.
-
systemStartDelimiter
(symbol) Which grob to make for the start of the system/staff? Set to
SystemStartBrace
,SystemStartBracket
orSystemStartBar
.-
systemStartDelimiterHierarchy
(pair) A nested list, indicating the nesting of a start delimiters.
-
tablatureFormat
(procedure) A function formatting a tablature note head. Called with three arguments: context, string number and, fret number. It returns the text as a markup.
-
tabStaffLineLayoutFunction
(procedure) A function determining the staff position of a tablature note head. Called with two arguments: the context and the string.
-
tempoHideNote
(boolean) Hide the note = count in tempo marks.
-
tempoWholesPerMinute
(moment) The tempo in whole notes per minute.
-
tieWaitForNote
(boolean) If true, tied notes do not have to follow each other directly. This can be used for writing out arpeggios.
-
timeSignatureFraction
(fraction, as pair) A pair of numbers, signifying the time signature. For example,
'(4 . 4)
is a 4/4 time signature.-
timeSignatureSettings
(list) A nested alist of settings for time signatures. Contains elements for various time signatures. The element for each time signature contains entries for
baseMoment
,beatStructure
, andbeamExceptions
.-
timing
(boolean) Keep administration of measure length, position, bar number, etc.? Switch off for cadenzas.
-
tonic
(pitch) The tonic of the current scale.
-
topLevelAlignment
(boolean) If true, the Vertical_align_engraver will create a VerticalAlignment; otherwise, it will create a StaffGrouper
-
tupletFullLength
(boolean) If set, the tuplet is printed up to the start of the next note.
-
tupletFullLengthNote
(boolean) If set, end at the next note, otherwise end on the matter (time signatures, etc.) before the note.
-
tupletSpannerDuration
(moment) Normally, a tuplet bracket is as wide as the
\times
expression that gave rise to it. By setting this property, you can make brackets last shorter.{ \set tupletSpannerDuration = #(ly:make-moment 1 4) \times 2/3 { c8 c c c c c } }
-
useBassFigureExtenders
(boolean) Whether to use extender lines for repeated bass figures.
-
vocalName
(markup) Name of a vocal line.
-
voltaSpannerDuration
(moment) This specifies the maximum duration to use for the brackets printed for
\alternative
. This can be used to shrink the length of brackets in the situation where one alternative is very large.-
whichBar
(string) This property is read to determine what type of bar line to create.
Example:
\set Staff.whichBar = ".|:"
This will create a start-repeat bar in this staff only. Valid values are described in ‘scm/bar-line.scm’.
A.18 Propriétés de mise en forme
-
add-stem-support
(boolean) If set, the
Stem
object is included in this script’s support.-
after-line-breaking
(boolean) Dummy property, used to trigger callback for
after-line-breaking
.-
align-dir
(direction) Which side to align?
-1
: left side,0
: around center of width,1
: right side.-
allow-loose-spacing
(boolean) If set, column can be detached from main spacing.
-
allow-span-bar
(boolean) If false, no inter-staff bar line will be created below this bar line.
-
alteration
(number) Alteration numbers for accidental.
-
alteration-alist
(list) List of
(pitch . accidental)
pairs for key signature.-
annotation
(string) Annotate a grob for debug purposes.
-
annotation-balloon
(boolean) Print the balloon around an annotation.
-
annotation-line
(boolean) Print the line from an annotation to the grob that it annotates.
-
arpeggio-direction
(direction) If set, put an arrow on the arpeggio squiggly line.
-
arrow-length
(number) Arrow length.
-
arrow-width
(number) Arrow width.
-
auto-knee-gap
(dimension, in staff space) If a gap is found between note heads where a horizontal beam fits that is larger than this number, make a kneed beam.
-
automatically-numbered
(boolean) Should a footnote be automatically numbered?
-
average-spacing-wishes
(boolean) If set, the spacing wishes are averaged over staves.
-
avoid-note-head
(boolean) If set, the stem of a chord does not pass through all note heads, but starts at the last note head.
-
avoid-scripts
(boolean) If set, a tuplet bracket avoids the scripts associated with the note heads it encompasses.
-
avoid-slur
(symbol) Method of handling slur collisions. Choices are
inside
,outside
,around
, andignore
.inside
adjusts the slur if needed to keep the grob inside the slur.outside
moves the grob vertically to the outside of the slur.around
moves the grob vertically to the outside of the slur only if there is a collision.ignore
does not move either. In grobs whose notational significance depends on vertical position (such as accidentals, clefs, etc.),outside
andaround
behave likeignore
.-
axes
(list) List of axis numbers. In the case of alignment grobs, this should contain only one number.
-
bar-extent
(pair of numbers) The Y-extent of the actual bar line. This may differ from
Y-extent
because it does not include the dots in a repeat bar line.-
base-shortest-duration
(moment) Spacing is based on the shortest notes in a piece. Normally, pieces are spaced as if notes at least as short as this are present.
-
baseline-skip
(dimension, in staff space) Distance between base lines of multiple lines of text.
-
beam-thickness
(dimension, in staff space) Beam thickness, measured in
staff-space
units.-
beam-width
(dimension, in staff space) Width of the tremolo sign.
-
beamed-stem-shorten
(list) How much to shorten beamed stems, when their direction is forced. It is a list, since the value is different depending on the number of flags and beams.
-
beaming
(pair) Pair of number lists. Each number list specifies which beams to make.
0
is the central beam,1
is the next beam toward the note, etc. This information is used to determine how to connect the beaming patterns from stem to stem inside a beam.-
beamlet-default-length
(pair) A pair of numbers. The first number specifies the default length of a beamlet that sticks out of the left hand side of this stem; the second number specifies the default length of the beamlet to the right. The actual length of a beamlet is determined by taking either the default length or the length specified by
beamlet-max-length-proportion
, whichever is smaller.-
beamlet-max-length-proportion
(pair) The maximum length of a beamlet, as a proportion of the distance between two adjacent stems.
-
before-line-breaking
(boolean) Dummy property, used to trigger a callback function.
-
between-cols
(pair) Where to attach a loose column to.
-
bound-details
(list) An alist of properties for determining attachments of spanners to edges.
-
bound-padding
(number) The amount of padding to insert around spanner bounds.
-
bracket-flare
(pair of numbers) A pair of numbers specifying how much edges of brackets should slant outward. Value
0.0
means straight edges.-
bracket-visibility
(boolean or symbol) This controls the visibility of the tuplet bracket. Setting it to false prevents printing of the bracket. Setting the property to
if-no-beam
makes it print only if there is no beam associated with this tuplet bracket.-
break-align-anchor
(number) Grobs aligned to this breakable item will have their X-offsets shifted by this number. In bar lines, for example, this is used to position grobs relative to the (visual) center of the bar line.
-
break-align-anchor-alignment
(number) Read by
ly:break-aligned-interface::calc-extent-aligned-anchor
for aligning an anchor to a grob’s extent.-
break-align-orders
(vector) This is a vector of 3 lists:
#(end-of-line unbroken start-of-line
). Each list contains break-align symbols that specify an order of breakable items (see break-alignment-interface).For example, this places time signatures before clefs:
\override Score.BreakAlignment.break-align-orders = #(make-vector 3 '(left-edge cue-end-clef ambitus breathing-sign time-signature clef cue-clef staff-bar key-cancellation key-signature custos))
-
break-align-symbol
(symbol) This key is used for aligning, ordering, and spacing breakable items. See break-alignment-interface.
-
break-align-symbols
(list) A list of break-align symbols that determines which breakable items to align this to. If the grob selected by the first symbol in the list is invisible due to
break-visibility
, we will align to the next grob (and so on). Choices are listed in break-alignment-interface.-
break-overshoot
(pair of numbers) How much does a broken spanner stick out of its bounds?
-
break-visibility
(vector) A vector of 3 booleans,
#(end-of-line unbroken begin-of-line)
.#t
means visible,#f
means killed.-
breakable
(boolean) Allow breaks here.
-
broken-bound-padding
(number) The amount of padding to insert when a spanner is broken at a line break.
-
chord-dots-limit
(integer) Limits the column of dots on each chord to the height of the chord plus
chord-dots-limit
staff-positions.-
circled-tip
(boolean) Put a circle at start/end of hairpins (al/del niente).
-
clef-alignments
(list) An alist of parent-alignments that should be used for clef modifiers with various clefs
-
clip-edges
(boolean) Allow outward pointing beamlets at the edges of beams?
-
collapse-height
(dimension, in staff space) Minimum height of system start delimiter. If equal or smaller, the bracket/brace/line is removed.
-
collision-interfaces
(list) A list of interfaces for which automatic beam-collision resolution is run.
-
collision-voice-only
(boolean) Does automatic beam collsion apply only to the voice in which the beam was created?
-
color
(color) The color of this grob.
-
common-shortest-duration
(moment) The most common shortest note length. This is used in spacing. Enlarging this sets the score tighter.
-
concaveness
(number) A beam is concave if its inner stems are closer to the beam than the two outside stems. This number is a measure of the closeness of the inner stems. It is used for damping the slope of the beam.
-
connect-to-neighbor
(pair) Pair of booleans, indicating whether this grob looks as a continued break.
-
control-points
(list of number pairs) List of offsets (number pairs) that form control points for the tie, slur, or bracket shape. For Béziers, this should list the control points of a third-order Bézier curve.
-
count-from
(integer) The first measure in a measure count receives this number. The following measures are numbered in increments from this initial value.
-
damping
(number) Amount of beam slope damping.
-
dash-definition
(pair) List of
dash-elements
defining the dash structure. Eachdash-element
has a starting t value, an ending t-value, adash-fraction
, and adash-period
.-
dash-fraction
(number) Size of the dashes, relative to
dash-period
. Should be between0.1
and1.0
(continuous line). If set to0.0
, a dotted line is produced-
dash-period
(number) The length of one dash together with whitespace. If negative, no line is drawn at all.
-
default-direction
(direction) Direction determined by note head positions.
-
default-staff-staff-spacing
(list) The settings to use for
staff-staff-spacing
when it is unset, for ungrouped staves and for grouped staves that do not have the relevantStaffGrouper
property set (staff-staff-spacing
orstaffgroup-staff-spacing
).-
details
(list) Alist of parameters for detailed grob behavior. More information on the allowed parameters for a grob can be found by looking at the top of the Internals Reference page for each interface having a
details
property.-
digit-names
(vector) Names for string finger digits.
-
direction
(direction) If
side-axis
is0
(orX
), then this property determines whether the object is placedLEFT
,CENTER
orRIGHT
with respect to the other object. Otherwise, it determines whether the object is placedUP
,CENTER
orDOWN
. Numerical values may also be used:UP
=1
,DOWN
=-1
,LEFT
=-1
,RIGHT
=1
,CENTER
=0
.-
dot-count
(integer) The number of dots.
-
dot-negative-kern
(number) The space to remove between a dot and a slash in percent repeat glyphs. Larger values bring the two elements closer together.
-
dot-placement-list
(list) List consisting of
(description string-number fret-number finger-number)
entries used to define fret diagrams.-
double-stem-separation
(number) The distance between the two stems of a half note in tablature when using
\tabFullNotation
, not counting the width of the stems themselves, expressed as a multiple of the default height of a staff-space in the traditional five-line staff.-
duration-log
(integer) The 2-log of the note head duration, i.e.,
0
= whole note,1
= half note, etc.-
eccentricity
(number) How asymmetrical to make a slur. Positive means move the center to the right.
-
edge-height
(pair) A pair of numbers specifying the heights of the vertical edges:
(left-height . right-height)
.-
edge-text
(pair) A pair specifying the texts to be set at the edges:
(left-text . right-text)
.-
expand-limit
(integer) Maximum number of measures expanded in church rests.
-
extra-dy
(number) Slope glissandi this much extra.
-
extra-offset
(pair of numbers) A pair representing an offset. This offset is added just before outputting the symbol, so the typesetting engine is completely oblivious to it. The values are measured in
staff-space
units of the staff’sStaffSymbol
.-
extra-spacing-height
(pair of numbers) In the horizontal spacing problem, we increase the height of each item by this amount (by adding the ‘car’ to the bottom of the item and adding the ‘cdr’ to the top of the item). In order to make a grob infinitely high (to prevent the horizontal spacing problem from placing any other grobs above or below this grob), set this to
(-inf.0 . +inf.0)
.-
extra-spacing-width
(pair of numbers) In the horizontal spacing problem, we pad each item by this amount (by adding the ‘car’ on the left side of the item and adding the ‘cdr’ on the right side of the item). In order to make a grob take up no horizontal space at all, set this to
(+inf.0 . -inf.0)
.-
flag-count
(number) The number of tremolo beams.
-
flag-style
(symbol) The style of the flag to be used with
MetronomeMark
. Available are'modern-straight-flag
,'old-straight-flag
,flat-flag
,mensural
and'default
-
flat-positions
(list) Flats in key signatures are placed within the specified ranges of staff-positions. The general form is a list of pairs, with one pair for each type of clef, in order of the staff-position at which each clef places C:
(alto treble tenor soprano baritone mezzosoprano bass)
. If the list contains a single element it applies for all clefs. A single number in place of a pair sets accidentals within the octave ending at that staff-position.-
font-encoding
(symbol) The font encoding is the broadest category for selecting a font. Currently, only lilypond’s system fonts (Emmentaler) are using this property. Available values are
fetaMusic
(Emmentaler),fetaBraces
,fetaText
(Emmentaler).-
font-family
(symbol) The font family is the broadest category for selecting text fonts. Options include:
sans
,roman
.-
font-features
(list) Opentype features.
-
font-name
(string) Specifies a file name (without extension) of the font to load. This setting overrides selection using
font-family
,font-series
andfont-shape
.-
font-series
(symbol) Select the series of a font. Choices include
medium
,bold
,bold-narrow
, etc.-
font-shape
(symbol) Select the shape of a font. Choices include
upright
,italic
,caps
.-
font-size
(number) The font size, compared to the ‘normal’ size.
0
is style-sheet’s normal size,-1
is smaller,+1
is bigger. Each step of 1 is approximately 12% larger; 6 steps are exactly a factor 2 larger. If the context propertyfontSize
is set, its value is added to this before the glyph is printed. Fractional values are allowed.-
footnote
(boolean) Should this be a footnote or in-note?
-
footnote-music
(music) Music creating a footnote.
-
footnote-text
(markup) A footnote for the grob.
-
force-hshift
(number) This specifies a manual shift for notes in collisions. The unit is the note head width of the first voice note. This is used by note-collision-interface.
-
forced-spacing
(number) Spacing forced between grobs, used in various ligature engravers.
-
fraction
(fraction, as pair) Numerator and denominator of a time signature object.
-
french-beaming
(boolean) Use French beaming style for this stem. The stem stops at the innermost beams.
-
fret-diagram-details
(list) An alist of detailed grob properties for fret diagrams. Each alist entry consists of a
(property . value)
pair. The properties which can be included infret-diagram-details
include the following:-
barre-type
– Type of barre indication used. Choices includecurved
,straight
, andnone
. Defaultcurved
. -
capo-thickness
– Thickness of capo indicator, in multiples of fret-space. Default value 0.5. -
dot-color
– Color of dots. Options includeblack
andwhite
. Defaultblack
. -
dot-label-font-mag
– Magnification for font used to label fret dots. Default value 1. -
dot-position
– Location of dot in fret space. Default 0.6 for dots without labels, 0.95-dot-radius
for dots with labels. -
dot-radius
– Radius of dots, in terms of fret spaces. Default value 0.425 for labeled dots, 0.25 for unlabeled dots. -
finger-code
– Code for the type of fingering indication used. Options includenone
,in-dot
, andbelow-string
. Defaultnone
for markup fret diagrams,below-string
forFretBoards
fret diagrams. -
fret-count
– The number of frets. Default 4. -
fret-distance
– Multiplier to adjust the distance between frets. Default 1.0. -
fret-label-custom-format
– The format string to be used label the lowest fret number, whennumber-type
equals tocustom
. Default "~a". -
fret-label-font-mag
– The magnification of the font used to label the lowest fret number. Default 0.5. -
fret-label-vertical-offset
– The offset of the fret label from the center of the fret in direction parallel to strings. Default 0. -
fret-label-horizontal-offset
– The offset of the fret label from the center of the fret in direction orthogonal to strings. Default 0. -
paren-padding
– The padding for the parenthesis. Default 0.05. -
label-dir
– Side to which the fret label is attached.-1
,LEFT
, orDOWN
for left or down;1
,RIGHT
, orUP
for right or up. DefaultRIGHT
. -
mute-string
– Character string to be used to indicate muted string. Default"x"
. -
number-type
– Type of numbers to use in fret label. Choices includeroman-lower
,roman-upper
,arabic
andcustom
. In the later case, the format string is supplied by thefret-label-custom-format
property. Defaultroman-lower
. -
open-string
– Character string to be used to indicate open string. Default"o"
. -
orientation
– Orientation of fret-diagram. Options includenormal
,landscape
, andopposing-landscape
. Defaultnormal
. -
string-count
– The number of strings. Default 6. -
string-distance
– Multiplier to adjust the distance between strings. Default 1.0. -
string-label-font-mag
– The magnification of the font used to label fingerings at the string, rather than in the dot. Default value 0.6 fornormal
orientation, 0.5 forlandscape
andopposing-landscape
. -
string-thickness-factor
– Factor for changing thickness of each string in the fret diagram. Thickness of string k is given bythickness
* (1+string-thickness-factor
) ^ (k-1). Default 0. -
top-fret-thickness
– The thickness of the top fret line, as a multiple of the standard thickness. Default value 3. -
xo-font-magnification
– Magnification used for mute and open string indicators. Default value 0.5. -
xo-padding
– Padding for open and mute indicators from top fret. Default value 0.25.
-
-
full-length-padding
(number) How much padding to use at the right side of a full-length tuplet bracket.
-
full-length-to-extent
(boolean) Run to the extent of the column for a full-length tuplet bracket.
-
full-measure-extra-space
(number) Extra space that is allocated at the beginning of a measure with only one note. This property is read from the NonMusicalPaperColumn that begins the measure.
-
full-size-change
(boolean) Don’t make a change clef smaller.
-
gap
(dimension, in staff space) Size of a gap in a variable symbol.
-
gap-count
(integer) Number of gapped beams for tremolo.
-
glissando-skip
(boolean) Should this
NoteHead
be skipped by glissandi?-
glyph
(string) A string determining what ‘style’ of glyph is typeset. Valid choices depend on the function that is reading this property.
In combination with (span) bar lines, it is a string resembling the bar line appearance in ASCII form.
-
glyph-name
(string) The glyph name within the font.
In the context of (span) bar lines, glyph-name represents a processed form of
glyph
, where decisions about line breaking etc. are already taken.-
glyph-name-alist
(list) An alist of key-string pairs.
-
graphical
(boolean) Display in graphical (vs. text) form.
-
grow-direction
(direction) Crescendo or decrescendo?
-
hair-thickness
(number) Thickness of the thin line in a bar line, expressed as a multiple of the default staff-line thickness (i.e. the visual output is not influenced by changes to
Staff.StaffSymbol.thickness
).-
harp-pedal-details
(list) An alist of detailed grob properties for harp pedal diagrams. Each alist entry consists of a
(property . value)
pair. The properties which can be included in harp-pedal-details include the following:-
box-offset
– Vertical shift of the center of flat/sharp pedal boxes above/below the horizontal line. Default value 0.8. -
box-width
– Width of each pedal box. Default value 0.4. -
box-height
– Height of each pedal box. Default value 1.0. -
space-before-divider
– Space between boxes before the first divider (so that the diagram can be made symmetric). Default value 0.8. -
space-after-divider
– Space between boxes after the first divider. Default value 0.8. -
circle-thickness
– Thickness (in unit of the line-thickness) of the ellipse around circled pedals. Default value 0.5. -
circle-x-padding
– Padding in X direction of the ellipse around circled pedals. Default value 0.15. -
circle-y-padding
– Padding in Y direction of the ellipse around circled pedals. Default value 0.2.
-
-
head-direction
(direction) Are the note heads left or right in a semitie?
-
height
(dimension, in staff space) Height of an object in
staff-space
units.-
height-limit
(dimension, in staff space) Maximum slur height: The longer the slur, the closer it is to this height.
-
hide-tied-accidental-after-break
(boolean) If set, an accidental that appears on a tied note after a line break will not be displayed.
-
horizon-padding
(number) The amount to pad the axis along which a
Skyline
is built for theside-position-interface
.-
horizontal-shift
(integer) An integer that identifies ranking of
NoteColumn
s for horizontal shifting. This is used by note-collision-interface.-
horizontal-skylines
(pair of skylines) Two skylines, one to the left and one to the right of this grob.
-
id
(string) An id string for the grob.
-
ignore-ambitus
(boolean) If set, don’t consider this notehead for ambitus calculation.
-
ignore-collision
(boolean) If set, don’t do note collision resolution on this
NoteColumn
.-
implicit
(boolean) Is this an implicit bass figure?
-
inspect-index
(integer) If debugging is set, set beam and slur configuration to this index, and print the respective scores.
-
inspect-quants
(pair of numbers) If debugging is set, set beam and slur quants to this position, and print the respective scores.
-
keep-inside-line
(boolean) If set, this column cannot have objects sticking into the margin.
-
kern
(dimension, in staff space) The space between individual elements in any compound bar line, expressed as a multiple of the default staff-line thickness (i.e. the visual output is not influenced by changes to
Staff.StaffSymbol.thickness
).-
knee
(boolean) Is this beam kneed?
-
knee-spacing-correction
(number) Factor for the optical correction amount for kneed beams. Set between
0
for no correction and1
for full correction.-
knee-to-beam
(boolean) Determines whether a tuplet number will be positioned next to a kneed beam.
-
labels
(list) List of labels (symbols) placed on a column.
-
layer
(integer) An integer which determines the order of printing objects. Objects with the lowest value of layer are drawn first, then objects with progressively higher values are drawn, so objects with higher values overwrite objects with lower values. By default most objects are assigned a layer value of 1.
-
ledger-extra
(dimension, in staff space) Extra distance from staff line to draw ledger lines for.
-
ledger-line-thickness
(pair of numbers) The thickness of ledger lines. It is the sum of 2 numbers: The first is the factor for line thickness, and the second for staff space. Both contributions are added.
-
ledger-positions
(list) Vertical positions of ledger lines. When set on a
StaffSymbol
grob it defines a repeating pattern of ledger lines and any parenthesized groups will always be shown together.-
ledger-positions-function
(any type) A quoted Scheme procedure that takes a
StaffSymbol
grob and the vertical position of a note head as arguments and returns a list of ledger line positions.-
left-bound-info
(list) An alist of properties for determining attachments of spanners to edges.
-
left-padding
(dimension, in staff space) The amount of space that is put left to an object (e.g., a lyric extender).
-
length
(dimension, in staff space) User override for the stem length of unbeamed stems.
-
length-fraction
(number) Multiplier for lengths. Used for determining ledger lines and stem lengths.
-
line-break-penalty
(number) Penalty for a line break at this column. This affects the choices of the line breaker; it avoids a line break at a column with a positive penalty and prefers a line break at a column with a negative penalty.
-
line-break-permission
(symbol) Instructs the line breaker on whether to put a line break at this column. Can be
force
orallow
.-
line-break-system-details
(list) An alist of properties to use if this column is the start of a system.
-
line-count
(integer) The number of staff lines.
-
line-positions
(list) Vertical positions of staff lines.
-
line-thickness
(number) For slurs and ties, this is the diameter of the virtual « pen » that draws the two arcs of the curve’s outline, which intersect at the endpoints. This property is expressed as a multiple of the current staff-line thickness (i.e. the visual output is influenced by changes to
Staff.StaffSymbol.thickness
).-
long-text
(markup) Text markup. See Formatting text.
-
max-beam-connect
(integer) Maximum number of beams to connect to beams from this stem. Further beams are typeset as beamlets.
-
max-symbol-separation
(number) The maximum distance between symbols making up a church rest.
-
maximum-gap
(number) Maximum value allowed for
gap
property.-
measure-count
(integer) The number of measures for a multi-measure rest.
-
measure-length
(moment) Length of a measure. Used in some spacing situations.
-
merge-differently-dotted
(boolean) Merge note heads in collisions, even if they have a different number of dots. This is normal notation for some types of polyphonic music.
merge-differently-dotted
only applies to opposing stem directions (i.e., voice 1 & 2).-
merge-differently-headed
(boolean) Merge note heads in collisions, even if they have different note heads. The smaller of the two heads is rendered invisible. This is used in polyphonic guitar notation. The value of this setting is used by note-collision-interface.
merge-differently-headed
only applies to opposing stem directions (i.e., voice 1 & 2).-
minimum-distance
(dimension, in staff space) Minimum distance between rest and notes or beam.
-
minimum-length
(dimension, in staff space) Try to make a spanner at least this long, normally in the horizontal direction. This requires an appropriate callback for the
springs-and-rods
property. If added to aTie
, this sets the minimum distance between noteheads.-
minimum-length-after-break
(dimension, in staff space) If set, try to make a broken spanner starting a line this long. This requires an appropriate callback for the
springs-and-rods
property. If added to aTie
, this sets the minimum distance to the notehead.-
minimum-length-fraction
(number) Minimum length of ledger line as fraction of note head size.
-
minimum-space
(dimension, in staff space) Minimum distance that the victim should move (after padding).
-
minimum-X-extent
(pair of numbers) Minimum size of an object in X dimension, measured in
staff-space
units.-
minimum-Y-extent
(pair of numbers) Minimum size of an object in Y dimension, measured in
staff-space
units.-
neutral-direction
(direction) Which direction to take in the center of the staff.
-
neutral-position
(number) Position (in half staff spaces) where to flip the direction of custos stem.
-
next
(graphical (layout) object) Object that is next relation (e.g., the lyric syllable following an extender).
-
no-alignment
(boolean) If set, don’t place this grob in a
VerticalAlignment
; rather, place it using its ownY-offset
callback.-
no-ledgers
(boolean) If set, don’t draw ledger lines on this object.
-
no-stem-extend
(boolean) If set, notes with ledger lines do not get stems extending to the middle staff line.
-
non-break-align-symbols
(list) A list of symbols that determine which NON-break-aligned interfaces to align this to.
-
non-default
(boolean) Set for manually specified clefs and keys.
-
non-musical
(boolean) True if the grob belongs to a
NonMusicalPaperColumn
.-
nonstaff-nonstaff-spacing
(list) The spacing alist controlling the distance between the current non-staff line and the next non-staff line in the direction of
staff-affinity
, if both are on the same side of the related staff, andstaff-affinity
is eitherUP
orDOWN
. Seestaff-staff-spacing
for a description of the alist structure.-
nonstaff-relatedstaff-spacing
(list) The spacing alist controlling the distance between the current non-staff line and the nearest staff in the direction of
staff-affinity
, if there are no non-staff lines between the two, andstaff-affinity
is eitherUP
orDOWN
. Ifstaff-affinity
isCENTER
, thennonstaff-relatedstaff-spacing
is used for the nearest staves on both sides, even if other non-staff lines appear between the current one and either of the staves. Seestaff-staff-spacing
for a description of the alist structure.-
nonstaff-unrelatedstaff-spacing
(list) The spacing alist controlling the distance between the current non-staff line and the nearest staff in the opposite direction from
staff-affinity
, if there are no other non-staff lines between the two, andstaff-affinity
is eitherUP
orDOWN
. Seestaff-staff-spacing
for a description of the alist structure.-
normalized-endpoints
(pair) Represents left and right placement over the total spanner, where the width of the spanner is normalized between 0 and 1.
-
note-collision-threshold
(dimension, in staff space) Simultaneous notes that are this close or closer in units of
staff-space
will be identified as vertically colliding. Used byStem
grobs for notes in the same voice, andNoteCollision
grobs for notes in different voices. Default value 1.-
note-names
(vector) Vector of strings containing names for easy-notation note heads.
-
number-type
(symbol) Numbering style. Choices include
roman-lower
,roman-upper
andarabic
.-
output-attributes
(list) An alist of attributes for the grob, to be included in output files. When the SVG typesetting backend is used, the attributes are assigned to a group (<g>) containing all of the stencils that comprise a given grob. For example,
'((id . 123) (class . foo) (data-whatever . « bar »))
will produce<g id=« 123 » class=« foo » data-whatever=« bar »> … </g>
. In the Postscript backend, where there is no way to group items, the setting of the output-attributes property will have no effect.-
outside-staff-horizontal-padding
(number) By default, an outside-staff-object can be placed so that is it very close to another grob horizontally. If this property is set, the outside-staff-object is raised so that it is not so close to its neighbor.
-
outside-staff-padding
(number) The padding to place between grobs when spacing according to
outside-staff-priority
. Two grobs with differentoutside-staff-padding
values have the larger value of padding between them.-
outside-staff-placement-directive
(symbol) One of four directives telling how outside staff objects should be placed.
-
left-to-right-greedy
– Place each successive grob from left to right. -
left-to-right-polite
– Place a grob from left to right only if it does not potentially overlap with another grob that has been placed on a pass through a grob array. If there is overlap, do another pass to determine placement. -
right-to-left-greedy
– Same asleft-to-right-greedy
, but from right to left. -
right-to-left-polite
– Same asleft-to-right-polite
, but from right to left.
-
-
outside-staff-priority
(number) If set, the grob is positioned outside the staff in such a way as to avoid all collisions. In case of a potential collision, the grob with the smaller
outside-staff-priority
is closer to the staff.-
packed-spacing
(boolean) If set, the notes are spaced as tightly as possible.
-
padding
(dimension, in staff space) Add this much extra space between objects that are next to each other.
-
padding-pairs
(list) An alist mapping
(name . name)
to distances.-
page-break-penalty
(number) Penalty for page break at this column. This affects the choices of the page breaker; it avoids a page break at a column with a positive penalty and prefers a page break at a column with a negative penalty.
-
page-break-permission
(symbol) Instructs the page breaker on whether to put a page break at this column. Can be
force
orallow
.-
page-turn-penalty
(number) Penalty for a page turn at this column. This affects the choices of the page breaker; it avoids a page turn at a column with a positive penalty and prefers a page turn at a column with a negative penalty.
-
page-turn-permission
(symbol) Instructs the page breaker on whether to put a page turn at this column. Can be
force
orallow
.-
parent-alignment-X
(number) Specify on which point of the parent the object is aligned. The value
-1
means aligned on parent’s left edge,0
on center, and1
right edge, in X direction. Other numerical values may also be specified - the unit is half the parent’s width. If unset, the value fromself-alignment-X
property will be used.-
parent-alignment-Y
(number) Like
parent-alignment-X
but for the Y axis.-
parenthesis-friends
(list) A list of Grob types, as symbols. When parentheses enclose a Grob that has ’parenthesis-friends, the parentheses widen to include any child Grobs with type among ’parenthesis-friends.
-
parenthesized
(boolean) Parenthesize this grob.
-
positions
(pair of numbers) Pair of staff coordinates
(left . right)
, where both left and right are instaff-space
units of the current staff. For slurs, this value selects which slur candidate to use; if extreme positions are requested, the closest one is taken.-
prefer-dotted-right
(boolean) For note collisions, prefer to shift dotted up-note to the right, rather than shifting just the dot.
-
protrusion
(number) In an arpeggio bracket, the length of the horizontal edges.
-
ratio
(number) Parameter for slur shape. The higher this number, the quicker the slur attains its
height-limit
.-
remove-empty
(boolean) If set, remove group if it contains no interesting items.
-
remove-first
(boolean) Remove the first staff of an orchestral score?
-
remove-layer
(index or symbol) When set as a positive integer, the
Keep_alive_together_engraver
removes allVerticalAxisGroup
grobs with aremove-layer
larger than the smallest retainedremove-layer
. Set to#f
to make a layer independent of theKeep_alive_together_engraver
. Set to'()
, the layer does not participate in the layering decisions. The property can also be set as a symbol for common behaviors:#'any
to keep the layer alive with any other layer in the group;#'above
or#'below
to keep the layer alive with the context immediately before or after it, respectively.-
replacement-alist
(list) Alist of strings. The key is a string of the pattern to be replaced. The value is a string of what should be displayed. Useful for ligatures.
-
restore-first
(boolean) Print a natural before the accidental.
-
rhythmic-location
(rhythmic location) Where (bar number, measure position) in the score.
-
right-bound-info
(list) An alist of properties for determining attachments of spanners to edges.
-
right-padding
(dimension, in staff space) Space to insert on the right side of an object (e.g., between note and its accidentals).
-
rotation
(list) Number of degrees to rotate this object, and what point to rotate around. For example,
'(45 0 0)
rotates by 45 degrees around the center of this object.-
round-up-exceptions
(list) A list of pairs where car is the numerator and cdr the denominator of a moment. Each pair in this list means that the multi-measure rests of the corresponding length will be rounded up to the longer rest. See round-up-to-longer-rest.
-
round-up-to-longer-rest
(boolean) Displays the longer multi-measure rest when the length of a measure is between two values of
usable-duration-logs
. For example, displays a breve instead of a whole in a 3/2 measure.-
rounded
(boolean) Decide whether lines should be drawn rounded or not.
-
same-direction-correction
(number) Optical correction amount for stems that are placed in tight configurations. This amount is used for stems with the same direction to compensate for note head to stem distance.
-
script-priority
(number) A key for determining the order of scripts in a stack, by being added to the position of the script in the user input, the sum being the overall priority. Smaller means closer to the head.
-
segno-kern
(number) The space between the two thin lines of the segno bar line symbol, expressed as a multiple of the default staff-line thickness (i.e. the visual output is not influenced by changes to
Staff.StaffSymbol.thickness
).-
self-alignment-X
(number) Specify alignment of an object. The value
-1
means left aligned,0
centered, and1
right-aligned in X direction. Other numerical values may also be specified - the unit is half the object width.-
self-alignment-Y
(number) Like
self-alignment-X
but for the Y axis.-
shape
(symbol) This setting determines what shape a grob has. Valid choices depend on the
stencil
callback reading this property.-
sharp-positions
(list) Sharps in key signatures are placed within the specified ranges of staff-positions. The general form is a list of pairs, with one pair for each type of clef, in order of the staff-position at which each clef places C:
(alto treble tenor soprano baritone mezzosoprano bass)
. If the list contains a single element it applies for all clefs. A single number in place of a pair sets accidentals within the octave ending at that staff-position.-
shorten-pair
(pair of numbers) The lengths to shorten on both sides a hairpin or text-spanner such as a pedal bracket. Positive values shorten the hairpin or text-spanner, while negative values lengthen it.
-
shortest-duration-space
(number) Start with this multiple of
spacing-increment
space for the shortest duration. See also spacing-spanner-interface.-
shortest-playing-duration
(moment) The duration of the shortest note playing here.
-
shortest-starter-duration
(moment) The duration of the shortest note that starts here.
-
side-axis
(number) If the value is
X
(or equivalently0
), the object is placed horizontally next to the other object. If the value isY
or1
, it is placed vertically.-
side-relative-direction
(direction) Multiply direction of
direction-source
with this to get the direction of this object.-
simple-Y
(boolean) Should the Y placement of a spanner disregard changes in system heights?
-
size
(number) The ratio of the size of the object to its default size.
-
skip-quanting
(boolean) Should beam quanting be skipped?
-
skyline-horizontal-padding
(number) For determining the vertical distance between two staves, it is possible to have a configuration which would result in a tight interleaving of grobs from the top staff and the bottom staff. The larger this parameter is, the farther apart the staves are placed in such a configuration.
-
skyline-vertical-padding
(number) The amount by which the left and right skylines of a column are padded vertically, beyond the
Y-extent
s andextra-spacing-height
s of the constituent grobs in the column. Increase this to prevent interleaving of grobs from adjacent columns.-
slash-negative-kern
(number) The space to remove between slashes in percent repeat glyphs. Larger values bring the two elements closer together.
-
slope
(number) The slope of this object.
-
slur-padding
(number) Extra distance between slur and script.
-
snap-radius
(number) The maximum distance between two objects that will cause them to snap to alignment along an axis.
-
space-alist
(list) An alist that specifies distances from this grob to other breakable items, using the format:
'((break-align-symbol . (spacing-style . space)) (break-align-symbol . (spacing-style . space)) ...)
Standard choices for
break-align-symbol
are listed in break-alignment-interface. Additionally, three special break-align symbols available tospace-alist
are:-
first-note
used when the grob is just left of the first note on a line
-
next-note
used when the grob is just left of any other note; if not set, the value of
first-note
gets used-
right-edge
used when the grob is the last item on the line (only compatible with the
extra-space
spacing style)
Choices for
spacing-style
are:-
extra-space
Put this much space between the two grobs. The space is stretchable when paired with
first-note
ornext-note
; otherwise it is fixed.-
minimum-space
Put at least this much space between the left sides of both grobs, without allowing them to collide. The space is stretchable when paired with
first-note
ornext-note
; otherwise it is fixed. Not compatible withright-edge
.-
fixed-space
Only compatible with
first-note
andnext-note
. Put this much fixed space between the grob and the note.-
minimum-fixed-space
Only compatible with
first-note
andnext-note
. Put at least this much fixed space between the left side of the grob and the left side of the note, without allowing them to collide.-
semi-fixed-space
Only compatible with
first-note
andnext-note
. Put this much space between the grob and the note, such that half of the space is fixed and half is stretchable.
Rules for this spacing are much more complicated than this. See [Wanske] page 126–134, [Ross] page 143–147.
-
-
space-to-barline
(boolean) If set, the distance between a note and the following non-musical column will be measured to the bar line instead of to the beginning of the non-musical column. If there is a clef change followed by a bar line, for example, this means that we will try to space the non-musical column as though the clef is not there.
-
spacing-increment
(dimension, in staff space) The unit of length for note-spacing. Typically, the width of a note head. See also spacing-spanner-interface.
-
spacing-pair
(pair) A pair of alignment symbols which set an object’s spacing relative to its left and right
BreakAlignment
s.For example, a
MultiMeasureRest
will ignore prefatory items at its bounds (i.e., clefs, key signatures and time signatures) using the following override:\override MultiMeasureRest #'spacing-pair = #'(staff-bar . staff-bar)
-
spanner-id
(index or symbol) An identifier to distinguish concurrent spanners.
-
springs-and-rods
(boolean) Dummy variable for triggering spacing routines.
-
stacking-dir
(direction) Stack objects in which direction?
-
staff-affinity
(direction) The direction of the staff to use for spacing the current non-staff line. Choices are
UP
,DOWN
, andCENTER
. IfCENTER
, the non-staff line will be placed equidistant between the two nearest staves on either side, unless collisions or other spacing constraints prevent this. Settingstaff-affinity
for a staff causes it to be treated as a non-staff line. Settingstaff-affinity
to#f
causes a non-staff line to be treated as a staff.-
staff-padding
(dimension, in staff space) Maintain this much space between reference points and the staff. Its effect is to align objects of differing sizes (like the dynamics p and f) on their baselines.
-
staff-position
(number) Vertical position, measured in half staff spaces, counted from the middle line.
-
staff-space
(dimension, in staff space) Amount of space between staff lines, expressed in global
staff-space
.-
staff-staff-spacing
(list) When applied to a staff-group’s
StaffGrouper
grob, this spacing alist controls the distance between consecutive staves within the staff-group. When applied to a staff’sVerticalAxisGroup
grob, it controls the distance between the staff and the nearest staff below it in the same system, replacing any settings inherited from theStaffGrouper
grob of the containing staff-group, if there is one. This property remains in effect even when non-staff lines appear between staves. The alist can contain the following keys:-
basic-distance
– the vertical distance, measured in staff-spaces, between the reference points of the two items when no collisions would result, and no stretching or compressing is in effect. -
minimum-distance
– the smallest allowable vertical distance, measured in staff-spaces, between the reference points of the two items, when compressing is in effect. -
padding
– the minimum required amount of unobstructed vertical whitespace between the bounding boxes (or skylines) of the two items, measured in staff-spaces. -
stretchability
– a unitless measure of the dimension’s relative propensity to stretch. If zero, the distance will not stretch (unless collisions would result).
-
-
staffgroup-staff-spacing
(list) The spacing alist controlling the distance between the last staff of the current staff-group and the staff just below it in the same system, even if one or more non-staff lines exist between the two staves. If the
staff-staff-spacing
property of the staff’sVerticalAxisGroup
grob is set, that is used instead. Seestaff-staff-spacing
for a description of the alist structure.-
stem-attachment
(pair of numbers) An
(x . y)
pair where the stem attaches to the notehead.-
stem-begin-position
(number) User override for the begin position of a stem.
-
stem-spacing-correction
(number) Optical correction amount for stems that are placed in tight configurations. For opposite directions, this amount is the correction for two normal sized stems that overlap completely.
-
stemlet-length
(number) How long should be a stem over a rest?
-
stencil
(stencil) The symbol to print.
-
stencils
(list) Multiple stencils, used as intermediate value.
-
strict-grace-spacing
(boolean) If set, main notes are spaced normally, then grace notes are put left of the musical columns for the main notes.
-
strict-note-spacing
(boolean) If set, unbroken columns with non-musical material (clefs, bar lines, etc.) are not spaced separately, but put before musical columns.
-
stroke-style
(string) Set to
"grace"
to turn stroke through flag on.-
style
(symbol) This setting determines in what style a grob is typeset. Valid choices depend on the
stencil
callback reading this property.-
text
(markup) Text markup. See Formatting text.
-
text-direction
(direction) This controls the ordering of the words. The default
RIGHT
is for roman text. Arabic or Hebrew should useLEFT
.-
thick-thickness
(number) Thickness of the thick line in a bar line, expressed as a multiple of the default staff-line thickness (i.e. the visual output is not influenced by changes to
Staff.StaffSymbol.thickness
).-
thickness
(number) For grobs made up of lines, this is the thickness of the line. For slurs and ties, this is the distance between the two arcs of the curve’s outline at its thickest point, not counting the diameter of the virtual « pen » that draws the arcs. This property is expressed as a multiple of the current staff-line thickness (i.e. the visual output is influenced by changes to
Staff.StaffSymbol.thickness
).-
tie-configuration
(list) List of
(position . dir)
pairs, indicating the desired tie configuration, where position is the offset from the center of the staff in staff space and dir indicates the direction of the tie (1
=>up,-1
=>down,0
=>center). A non-pair entry in the list causes the corresponding tie to be formatted automatically.-
to-barline
(boolean) If true, the spanner will stop at the bar line just before it would otherwise stop.
-
toward-stem-shift
(number) Amount by which scripts are shifted toward the stem if their direction coincides with the stem direction.
0.0
means centered on the note head (the default position of most scripts);1.0
means centered on the stem. Interpolated values are possible.-
toward-stem-shift-in-column
(number) Amount by which a script is shifted toward the stem if its direction coincides with the stem direction and it is associated with a
ScriptColumn
object.0.0
means centered on the note head (the default position of most scripts);1.0
means centered on the stem. Interpolated values are possible.-
transparent
(boolean) This makes the grob invisible.
-
uniform-stretching
(boolean) If set, items stretch proportionally to their natural separation based on durations. This looks better in complex polyphonic patterns.
-
usable-duration-logs
(list) List of
duration-log
s that can be used in typesetting the grob.-
use-skylines
(boolean) Should skylines be used for side positioning?
-
used
(boolean) If set, this spacing column is kept in the spacing problem.
-
vertical-skylines
(pair of skylines) Two skylines, one above and one below this grob.
-
voiced-position
(number) The staff-position of a voiced
Rest
, negative if the rest hasdirection
DOWN
.-
when
(moment) Global time step associated with this column.
-
whiteout
(boolean-or-number) If a number or true, the grob is printed over a white background to white-out underlying material, if the grob is visible. A number indicates how far the white background extends beyond the bounding box of the grob as a multiple of the staff-line thickness. The
LyricHyphen
grob uses a special implementation of whiteout: A positive number indicates how far the white background extends beyond the bounding box in multiples ofline-thickness
. The shape of the background is determined bywhiteout-style
. Usually#f
by default.-
whiteout-style
(symbol) Determines the shape of the
whiteout
background. Available are'outline
,'rounded-box
, and the default'box
. There is one exception: Use'special
forLyricHyphen
.-
width
(dimension, in staff space) The width of a grob measured in staff space.
-
word-space
(dimension, in staff space) Space to insert between words in texts.
-
X-align-on-main-noteheads
(boolean) If true, this grob will ignore suspended noteheads when aligning itself on NoteColumn.
-
X-extent
(pair of numbers) Extent (size) in the X direction, measured in staff-space units, relative to object’s reference point.
-
X-offset
(number) The horizontal amount that this object is moved relative to its X-parent.
-
X-positions
(pair of numbers) Pair of X staff coordinates of a spanner in the form
(left . right)
, where both left and right are instaff-space
units of the current staff.-
Y-extent
(pair of numbers) Extent (size) in the Y direction, measured in staff-space units, relative to object’s reference point.
-
Y-offset
(number) The vertical amount that this object is moved relative to its Y-parent.
-
zigzag-length
(dimension, in staff space) The length of the lines of a zigzag, relative to
zigzag-width
. A value of1
gives 60-degree zigzags.-
zigzag-width
(dimension, in staff space) The width of one zigzag squiggle. This number is adjusted slightly so that the glissando line can be constructed from a whole number of squiggles.
A.19 Fonctions musicales prédéfinies
-
absolute
[music] - music (music) -
Make music absolute. This does not actually change the music itself but rather hides it from surrounding
\relative
and\fixed
commands. -
acciaccatura
[music] - music (music) -
Create an acciaccatura from the following music expression
-
accidentalStyle
[music] - style (symbol list) -
Set accidental style to symbol list style in the form ‘piano-cautionary’. If style has a form like ‘Staff.piano-cautionary’, the settings are applied to that context. Otherwise, the context defaults to ‘Staff’, except for piano styles, which use ‘GrandStaff’ as a context.
-
addChordShape
[void] - key-symbol (symbol) tuning (pair) shape-definition (string or pair) -
Add chord shape shape-definition to the chord-shape-table hash with the key
(cons key-symbol tuning)
. -
addInstrumentDefinition
[void] - name (string) lst (list) -
Create instrument name with properties list.
-
addQuote
[void] - name (string) music (music) -
Define music as a quotable music expression named name
-
afterGrace
[music] - fraction [fraction, as pair] main (music) grace (music) -
Create grace note(s) after a main music expression.
The musical position of the grace expression is after a given fraction of the main note’s duration has passed. If fraction is not specified as first argument, it is taken from
afterGraceFraction
which has a default value of3/4
. -
allowPageTurn
[music] -
Allow a page turn. May be used at toplevel (ie between scores or markups), or inside a score.
-
allowVoltaHook
[void] - bar (string) -
(undocumented; fixme)
-
alterBroken
[music] - property (key list or symbol) arg (list) item (key list or music) -
Override property for pieces of broken spanner item with values arg. item may either be music in the form of a starting spanner event, or a symbol list in the form ‘Context.Grob’ or just ‘Grob’. Iff item is in the form of a spanner event, property may also have the form ‘Grob.property’ for specifying a directed tweak.
-
appendToTag
[music] - tag (symbol) more (music) music (music) -
Append more to the
elements
of all music expressions in music that are tagged with tag. -
applyContext
[music] - proc (procedure) -
Modify context properties with Scheme procedure proc.
-
applyMusic
[music] - func (procedure) music (music) -
Apply procedure func to music.
-
applyOutput
[music] - target (symbol list or symbol) proc (procedure) -
Apply function
proc
to every layout object matched by target which takes the formContext
orContext.Grob
. -
appoggiatura
[music] - music (music) -
Create an appoggiatura from music
-
assertBeamQuant
[music] - l (pair) r (pair) -
Testing function: check whether the beam quants l and r are correct
-
assertBeamSlope
[music] - comp (procedure) -
Testing function: check whether the slope of the beam is the same as
comp
-
autochange
[music] - pitch [pitch] clef-1 [context modification] clef-2 [context modification] music (music) -
Make voices that switch between staves automatically. As an option the pitch where to switch staves may be specified. The clefs for the staves are optional as well. Setting clefs works only for implicitly instantiated staves.
-
balloonGrobText
[music] - grob-name (symbol) offset (pair of numbers) text (markup) -
Attach text to grob-name at offset offset (use like
\once
) -
balloonText
[post event] - offset (pair of numbers) text (markup) -
Attach text at offset (use like
\tweak
) -
bar
[music] - type (string) -
Insert a bar line of type type
-
barNumberCheck
[music] - n (integer) -
Print a warning if the current bar number is not n.
-
beamExceptions
(any type) - music (music) -
Extract a value suitable for setting
Timing.beamExceptions
from the given pattern with explicit beams in music. A bar check|
has to be used between bars of patterns in order to reset the timing. -
bendAfter
[post event] - delta (real number) -
Create a fall or doit of pitch interval delta.
-
bookOutputName
[void] - newfilename (string) -
Direct output for the current book block to newfilename.
-
bookOutputSuffix
[void] - newsuffix (string) -
Set the output filename suffix for the current book block to newsuffix.
-
breathe
[music] -
Insert a breath mark.
-
chordRepeats
[music] - event-types [list] music (music) -
Walk through music putting the notes of the previous chord into repeat chords, as well as an optional list of event-types such as
#'(string-number-event)
. -
clef
[music] - type (string) -
Set the current clef to type.
-
compoundMeter
[music] - args (pair) -
Create compound time signatures. The argument is a Scheme list of lists. Each list describes one fraction, with the last entry being the denominator, while the first entries describe the summands in the enumerator. If the time signature consists of just one fraction, the list can be given directly, i.e. not as a list containing a single list. For example, a time signature of (3+1)/8 + 2/4 would be created as
\compoundMeter #'((3 1 8) (2 4))
, and a time signature of (3+2)/8 as\compoundMeter #'((3 2 8))
or shorter\compoundMeter #'(3 2 8)
. -
compressMMRests
[music] - music (music) -
Remove the empty bars created by multi-measure rests, leaving just the first bar containing the MM rest itself.
-
crossStaff
[music] - notes (music) -
Create cross-staff stems
-
cueClef
[music] - type (string) -
Set the current cue clef to type.
-
cueClefUnset
[music] -
Unset the current cue clef.
-
cueDuring
[music] - what (string) dir (direction) main-music (music) -
Insert contents of quote what corresponding to main-music, in a CueVoice oriented by dir.
-
cueDuringWithClef
[music] - what (string) dir (direction) clef (string) main-music (music) -
Insert contents of quote what corresponding to main-music, in a CueVoice oriented by dir.
-
deadNote
[music] - note (music) -
Print note with a cross-shaped note head.
-
defineBarLine
[void] - bar (string) glyph-list (list) -
Define bar line settings for bar line bar. The list glyph-list must have three entries which define the appearance at the end of line, at the beginning of the next line, and the span bar, respectively.
-
displayLilyMusic
[music] - port [output port] music (music) -
Display the LilyPond input representation of music to port, defaulting to the console.
-
displayMusic
[music] - port [output port] music (music) -
Display the internal representation of music to port, default to the console.
-
displayScheme
(any type) - port [output port] expr (any type) -
Display the internal representation of expr to port, default to the console.
-
endSpanners
[music] - music (music) -
Terminate the next spanner prematurely after exactly one note without the need of a specific end spanner.
-
eventChords
[music] - music (music) -
Compatibility function wrapping
EventChord
around isolated rhythmic events occuring since version 2.15.28, after expanding repeat chords ‘q’. -
featherDurations
[music] - factor (moment) argument (music) -
Adjust durations of music in argument by rational factor.
-
finger
[post event] - finger (number or markup) -
Apply finger as a fingering indication.
-
fixed
[music] - pitch (pitch) music (music) -
Use the octave of pitch as the default octave for music.
-
footnote
[music] - mark [markup] offset (pair of numbers) footnote (markup) item (symbol list or music) -
Make the markup footnote a footnote on item. The footnote is marked with a markup mark moved by offset with respect to the marked music.
If mark is not given or specified as \default, it is replaced by an automatically generated sequence number. If item is a symbol list of form ‘Grob’ or ‘Context.Grob’, then grobs of that type will be marked at the current time step in the given context (default
Bottom
).If item is music, the music will get a footnote attached to a grob immediately attached to the event, like \tweak does. For attaching a footnote to an indirectly caused grob, write
\single\footnote
, use item to specify the grob, and follow it with the music to annotate.Like with
\tweak
, if you use a footnote on a following post-event, the\footnote
command itself needs to be attached to the preceding note or rest as a post-event with-
. -
grace
[music] - music (music) -
Insert music as grace notes.
-
grobdescriptions
(any type) - descriptions (list) -
Create a context modification from descriptions, a list in the format of
all-grob-descriptions
. -
harmonicByFret
[music] - fret (number) music (music) -
Convert music into mixed harmonics; the resulting notes resemble harmonics played on a fretted instrument by touching the strings at fret.
-
harmonicByRatio
[music] - ratio (number) music (music) -
Convert music into mixed harmonics; the resulting notes resemble harmonics played on a fretted instrument by touching the strings at the point given through ratio.
-
harmonicNote
[music] - note (music) -
Print note with a diamond-shaped note head.
-
harmonicsOn
[music] -
Set the default note head style to a diamond-shaped style.
-
hide
[music] - item (symbol list or music) -
Set item’s ‘transparent’ property to
#t
, making it invisible while still retaining its dimensions.If item is a symbol list of form
GrobName
orContext.GrobName
, the result is an override for the grob name specified by it. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied to it. -
incipit
[music] - incipit-music (music) -
Output incipit-music before the main staff as an indication of its appearance in the original music.
-
inherit-acceptability
[void] - to (symbol) from (symbol) -
When used in an output definition, will modify all context definitions such that context to is accepted as a child by all contexts that also accept from.
-
inStaffSegno
[music] -
Put the segno variant ’varsegno’ at this position into the staff, compatible with the repeat command.
-
instrumentSwitch
[music] - name (string) -
Switch instrument to name, which must be predefined with
\addInstrumentDefinition
. -
inversion
[music] - around (pitch) to (pitch) music (music) -
Invert music about around and transpose from around to to.
-
keepWithTag
[music] - tags (symbol list or symbol) music (music) -
Include only elements of music that are tagged with one of the tags in tags. tags may be either a single symbol or a list of symbols.
Each tag may be declared as a member of at most one tag group (defined with
\tagGroup
). If none of a music element’s tags share a tag group with one of the specified tags, the element is retained. -
key
[music] - tonic [pitch] pitch-alist [list] -
Set key to tonic and scale pitch-alist. If both are null, just generate
KeyChangeEvent
. -
killCues
[music] - music (music) -
Remove cue notes from music.
-
label
[music] - label (symbol) -
Create label as a bookmarking label.
-
language
[void] - language (string) -
Set note names for language language.
-
languageRestore
[void] -
Restore a previously-saved pitchnames alist.
-
languageSaveAndChange
[void] - language (string) -
Store the previous pitchnames alist, and set a new one.
-
magnifyMusic
[music] - mag (positive number) music (music) -
Magnify the notation of music without changing the staff-size, using mag as a size factor. Stems, beams, slurs, ties, and horizontal spacing are adjusted automatically.
-
magnifyStaff
[music] - mag (positive number) -
Change the size of the staff, adjusting notation size and horizontal spacing automatically, using mag as a size factor.
-
makeClusters
[music] - arg (music) -
Display chords in arg as clusters.
-
makeDefaultStringTuning
[void] - symbol (symbol) pitches (list) -
This defines a string tuning symbol via a list of pitches. The symbol also gets registered in
defaultStringTunings
for documentation purposes. -
mark
[music] - label [number or markup] -
Make the music for the \mark command.
-
markupMap
[music] - path (symbol list or symbol) markupfun (markup-function) music (music) -
This applies the given markup function markupfun to all markup music properties matching path in music.
For example,
\new Voice { g'2 c'' } \addlyrics { \markupMap LyricEvent.text \markup \with-color #red \etc { Oh yes! } }
-
modalInversion
[music] - around (pitch) to (pitch) scale (music) music (music) -
Invert music about around using scale and transpose from around to to.
-
modalTranspose
[music] - from (pitch) to (pitch) scale (music) music (music) -
Transpose music from pitch from to pitch to using scale.
-
musicMap
[music] - proc (procedure) mus (music) -
Apply proc to mus and all of the music it contains.
-
noPageBreak
[music] -
Forbid a page break. May be used at toplevel (i.e., between scores or markups), or inside a score.
-
noPageTurn
[music] -
Forbid a page turn. May be used at toplevel (i.e., between scores or markups), or inside a score.
-
octaveCheck
[music] - pitch (pitch) -
Octave check.
-
offset
[music] - property (symbol list or symbol) offsets (any type) item (key list or music) -
Offset the default value of property of item by offsets. If item is a string, the result is
\override
for the specified grob type. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied. -
omit
[music] - item (symbol list or music) -
Set item’s ‘stencil’ property to
#f
, effectively omitting it without taking up space.If item is a symbol list of form
GrobName
orContext.GrobName
, the result is an override for the grob name specified by it. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied to it. -
once
[music] - music (music) -
Set
once
to#t
on all layout instruction events in music. This will complain about music with an actual duration. As a special exception, if music contains ‘tweaks’ it will be silently ignored in order to allow for\once \propertyTweak
to work as both one-time override and proper tweak. -
ottava
[music] - octave (integer) -
Set the octavation.
-
overrideProperty
[music] - grob-property-path (list of indexes or symbols) value (any type) -
Set the grob property specified by grob-property-path to value. grob-property-path is a symbol list of the form
Context.GrobName.property
orGrobName.property
, possibly with subproperties given as well.As opposed to
\override
which overrides the context-dependent defaults with which a grob is created, this command usesOutput_property_engraver
at the grob acknowledge stage. This may be necessary for overriding values set after the initial grob creation. -
overrideTimeSignatureSettings
[music] - time-signature (fraction, as pair) base-moment (fraction, as pair) beat-structure (list) beam-exceptions (list) -
Override
timeSignatureSettings
for time signatures of time-signature to have settings of base-moment, beat-structure, and beam-exceptions. -
pageBreak
[music] -
Force a page break. May be used at toplevel (i.e., between scores or markups), or inside a score.
-
pageTurn
[music] -
Force a page turn between two scores or top-level markups.
-
palmMute
[music] - note (music) -
Print note with a triangle-shaped note head.
-
palmMuteOn
[music] -
Set the default note head style to a triangle-shaped style.
-
parallelMusic
[void] - voice-ids (list) music (music) -
Define parallel music sequences, separated by ’|’ (bar check signs), and assign them to the identifiers provided in voice-ids.
voice-ids: a list of music identifiers (symbols containing only letters)
music: a music sequence, containing BarChecks as limiting expressions.
Example:
\parallelMusic #'(A B C) { c c | d d | e e | d d | e e | f f | } <==> A = { c c | d d } B = { d d | e e } C = { e e | f f }
The last bar checks in a sequence are not copied to the result in order to facilitate ending the last entry at non-bar boundaries.
-
parenthesize
[music] - arg (music) -
Tag arg to be parenthesized.
-
partcombine
[music] - chord-range [pair of numbers] part1 (music) part2 (music) -
Take the music in part1 and part2 and return a music expression containing simultaneous voices, where part1 and part2 are combined into one voice where appropriate. Optional chord-range sets the distance in steps between notes that may be combined into a chord or unison.
-
partcombineDown
[music] - chord-range [pair of numbers] part1 (music) part2 (music) -
Take the music in part1 and part2 and typeset so that they share a staff with stems directed downward.
-
partcombineForce
[music] - type [symbol] -
Override the part-combiner.
-
partcombineUp
[music] - chord-range [pair of numbers] part1 (music) part2 (music) -
Take the music in part1 and part2 and typeset so that they share a staff with stems directed upward.
-
partial
[music] - dur (duration) -
Make a partial measure.
-
phrasingSlurDashPattern
[music] - dash-fraction (number) dash-period (number) -
Set up a custom style of dash pattern for dash-fraction ratio of line to space repeated at dash-period interval for phrasing slurs.
-
pitchedTrill
[music] - main-note (music) secondary-note (music) -
Print a trill with main-note as the main note of the trill and print secondary-note as a stemless note head in parentheses.
-
pointAndClickOff
[void] -
Suppress generating extra code in final-format (e.g. pdf) files to point back to the lilypond source statement.
-
pointAndClickOn
[void] -
Enable generation of code in final-format (e.g. pdf) files to reference the originating lilypond source statement; this is helpful when developing a score but generates bigger final-format files.
-
pointAndClickTypes
[void] - types (symbol list or symbol) -
Set a type or list of types (such as
#'note-event
) for which point-and-click info is generated. -
propertyOverride
[music] - grob-property-path (list of indexes or symbols) value (any type) -
Set the grob property specified by grob-property-path to value. grob-property-path is a symbol list of the form
Context.GrobName.property
orGrobName.property
, possibly with subproperties given as well. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in\override
command. -
propertyRevert
[music] - grob-property-path (list of indexes or symbols) -
Revert the grob property specified by grob-property-path to its previous value. grob-property-path is a symbol list of the form
Context.GrobName.property
orGrobName.property
, possibly with subproperties given as well. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in\revert
command. -
propertySet
[music] - property-path (symbol list or symbol) value (any type) -
Set the context property specified by property-path to value. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in
\set
command. -
propertyTweak
[music] - prop (key list or symbol) value (any type) item (key list or music) -
Add a tweak to the following item, usually music. This generally behaves like
\tweak
but will turn into an\override
when item is a symbol list.In that case, item specifies the grob path to override. This is mainly useful when using
\propertyTweak
as as a component for building other functions like\omit
. It is not the default behavior for\tweak
since many input strings in\lyricmode
can serve equally as music or as symbols which causes surprising behavior when tweaking lyrics using the less specific semantics of\propertyTweak
.prop can contain additional elements in which case a nested property (inside of an alist) is tweaked.
-
propertyUnset
[music] - property-path (symbol list or symbol) -
Unset the context property specified by property-path. This music function is mostly intended for use from Scheme as a substitute for the built-in
\unset
command. -
pushToTag
[music] - tag (symbol) more (music) music (music) -
Add more to the front of
elements
of all music expressions in music that are tagged with tag. -
quoteDuring
[music] - what (string) main-music (music) -
Indicate a section of music to be quoted. what indicates the name of the quoted voice, as specified in an
\addQuote
command. main-music is used to indicate the length of music to be quoted; usually contains spacers or multi-measure rests. -
reduceChords
[music] - music (music) -
Reduce chords contained in music to single notes, intended mainly for reusing music in RhythmicStaff. Does not reduce parallel music.
-
relative
[music] - pitch [pitch] music (music) -
Make music relative to pitch. If pitch is omitted, the first note in music is given in absolute pitch.
-
removeWithTag
[music] - tags (symbol list or symbol) music (music) -
Remove elements of music that are tagged with one of the tags in tags. tags may be either a single symbol or a list of symbols.
-
resetRelativeOctave
[music] - pitch (pitch) -
Set the octave inside a \relative section.
-
retrograde
[music] - music (music) -
Return music in reverse order.
-
revertTimeSignatureSettings
[music] - time-signature (pair) -
Revert
timeSignatureSettings
for time signatures of time-signature. -
rightHandFinger
[post event] - finger (number or markup) -
Apply finger as a fingering indication.
-
scaleDurations
[music] - fraction (fraction, as pair) music (music) -
Multiply the duration of events in music by fraction.
-
settingsFrom
(any type) - ctx [symbol] music (music) -
Take the layout instruction events from music, optionally restricted to those applying to context type ctx, and return a context modification duplicating their effect.
-
shape
[music] - offsets (list) item (key list or music) -
Offset control-points of item by offsets. The argument is a list of number pairs or list of such lists. Each element of a pair represents an offset to one of the coordinates of a control-point. If item is a string, the result is
\once\override
for the specified grob type. If item is a music expression, the result is the same music expression with an appropriate tweak applied. -
shiftDurations
[music] - dur (integer) dots (integer) arg (music) -
Change the duration of arg by adding dur to the
durlog
of arg and dots to thedots
of arg. -
single
[music] - overrides (music) music (music) -
Convert overrides to tweaks and apply them to music. This does not convert
\revert
,\set
or\unset
. -
skip
[music] - dur (duration) -
Skip forward by dur.
-
slashedGrace
[music] - music (music) -
Create slashed graces (slashes through stems, but no slur) from the following music expression
-
slurDashPattern
[music] - dash-fraction (number) dash-period (number) -
Set up a custom style of dash pattern for dash-fraction ratio of line to space repeated at dash-period interval for slurs.
-
spacingTweaks
[music] - parameters (list) -
Set the system stretch, by reading the ’system-stretch property of the ‘parameters’ assoc list.
-
storePredefinedDiagram
[void] - fretboard-table (hash table) chord (music) tuning (pair) diagram-definition (string or pair) -
Add predefined fret diagram defined by diagram-definition for the chord pitches chord and the stringTuning tuning.
-
stringTuning
(any type) - chord (music) -
Convert chord to a string tuning. chord must be in absolute pitches and should have the highest string number (generally the lowest pitch) first.
-
styledNoteHeads
[music] - style (symbol) heads (symbol list or symbol) music (music) -
Set heads in music to style.
-
tabChordRepeats
[music] - event-types [list] music (music) -
Walk through music putting the notes, fingerings and string numbers of the previous chord into repeat chords, as well as an optional list of event-types such as
#'(articulation-event)
. -
tabChordRepetition
[void] -
Include the string and fingering information in a chord repetition. This function is deprecated; try using
\tabChordRepeats
instead. -
tag
[music] - tags (symbol list or symbol) music (music) -
Tag the following music with tags and return the result, by adding the single symbol or symbol list tags to the
tags
property of music. -
tagGroup
[void] - tags (symbol list) -
Define a tag group comprising the symbols in the symbol list tags. Tag groups must not overlap.
-
temporary
[music] - music (music) -
Make any
\override
in music replace an existing grob property value only temporarily, restoring the old value when a corresponding\revert
is executed. This is achieved by clearing the ‘pop-first’ property normally set on\override
s.An
\override
/\revert
sequence created by using\temporary
and\undo
on the same music containing overrides will cancel out perfectly or cause a warning.Non-property-related music is ignored, warnings are generated for any property-changing music that isn’t an
\override
. -
tieDashPattern
[music] - dash-fraction (number) dash-period (number) -
Set up a custom style of dash pattern for dash-fraction ratio of line to space repeated at dash-period interval for ties.
-
time
[music] - beat-structure [number list] fraction (fraction, as pair) -
Set fraction as time signature, with optional number list beat-structure before it.
-
times
[music] - fraction (fraction, as pair) music (music) -
Scale music in time by fraction.
-
tocItem
[music] - text (markup) -
Add a line to the table of content, using the
tocItemMarkup
paper variable markup -
transpose
[music] - from (pitch) to (pitch) music (music) -
Transpose music from pitch from to pitch to.
-
transposedCueDuring
[music] - what (string) dir (direction) pitch (pitch) main-music (music) -
Insert notes from the part what into a voice called
cue
, using the transposition defined by pitch. This happens simultaneously with main-music, which is usually a rest. The argument dir determines whether the cue notes should be notated as a first or second voice. -
transposition
[music] - pitch (pitch) -
Set instrument transposition
-
tuplet
[music] - ratio (fraction, as pair) tuplet-span [duration] music (music) -
Scale the given music to tuplets. ratio is a fraction that specifies how many notes are played in place of the nominal value: it will be ‘3/2’ for triplets, namely three notes being played in place of two. If the optional duration tuplet-span is specified, it is used instead of
tupletSpannerDuration
for grouping the tuplets. For example,\tuplet 3/2 4 { c8 c c c c c }
will result in two groups of three tuplets, each group lasting for a quarter note.
-
tupletSpan
[music] - tuplet-span [duration] -
Set
tupletSpannerDuration
, the length into which\tuplet
without an explicit ‘tuplet-span’ argument of its own will group its tuplets, to the duration tuplet-span. To revert to the default of not subdividing the contents of a\tuplet
command without explicit ‘tuplet-span’, use\tupletSpan \default
-
tweak
[music] - prop (key list or symbol) value (any type) music (music) -
Add a tweak to the following music. Layout objects created by music get their property prop set to value. If prop has the form ‘Grob.property’, like with
\tweak Accidental.color #red cis'
an indirectly created grob (‘Accidental’ is caused by ‘NoteHead’) can be tweaked; otherwise only directly created grobs are affected.
prop can contain additional elements in which case a nested property (inside of an alist) is tweaked.
-
undo
[music] - music (music) -
Convert
\override
and\set
in music to\revert
and\unset
, respectively. Any reverts and unsets already in music cause a warning. Non-property-related music is ignored. -
unfoldRepeats
[music] - types [symbol list or symbol] music (music) -
Force
\repeat volta
,\repeat tremolo
or\repeat percent
commands in music to be interpreted as\repeat unfold
, if specified in the optional symbol-list types. The default for types is an empty list, which will force any of those commands in music to be interpreted as\repeat unfold
. Possible entries arevolta
,tremolo
orpercent
. Multiple entries are possible. -
voices
[music] - ids (list of indexes or symbols) music (music) -
Take the given key list of numbers (indicating the use of ‘\voiceOne’…) or symbols (indicating voice names, typically converted from strings by argument list processing) and assign the following
\\
-separated music to contexts according to that list. Named rather than numbered contexts can be used for continuing one voice (for the sake of spanners and lyrics), usually requiring a\voiceOne
-style override at the beginning of the passage and a\oneVoice
override at its end.The default
<< … \\ … \\ … >>
construct would correspond to
\voices 1,2,3 << … \\ … \\ … >>
-
void
[void] - arg (any type) -
Accept a scheme argument, return a void expression. Use this if you want to have a scheme expression evaluated because of its side-effects, but its value ignored.
-
withMusicProperty
[music] - sym (symbol) val (any type) music (music) -
Set sym to val in music.
-
xNote
[music] - note (music) -
Print note with a cross-shaped note head.
-
\=
[post event] - id (index or symbol) event (post event) -
This sets the
spanner-id
property of the following event to the given id (non-negative integer or symbol). This can be used to tell LilyPond how to connect overlapping or parallel slurs or phrasing slurs within a singleVoice
.\fixed c' { c\=1( d\=2( e\=1) f\=2) }
A.20 Identificateurs de modification de contexte
Les commandes suivantes permettent de modifier des contextes au sein
d’un bloc \layout
ou \with
.
-
RemoveAllEmptyStaves
-
Remove staves which are considered to be empty according to the list of interfaces set by
keepAliveInterfaces
, including those in the first system.- Sets grob property
remove-empty
inVerticalAxisGroup
to#t
. - Sets grob property
remove-first
inVerticalAxisGroup
to#t
.
- Sets grob property
-
RemoveEmptyStaves
-
Remove staves which are considered to be empty according to the list of interfaces set by
keepAliveInterfaces
.- Sets grob property
remove-empty
inVerticalAxisGroup
to#t
.
- Sets grob property
A.21 Types de prédicats prédéfinis
R5RS primary predicates | ||
R5RS secondary predicates | ||
Guile predicates | ||
LilyPond scheme predicates | ||
LilyPond exported predicates |
R5RS primary predicates
Type predicate | Description |
---|---|
boolean? | boolean |
char? | character |
number? | number |
pair? | pair |
port? | port |
procedure? | procedure |
string? | string |
symbol? | symbol |
vector? | vector |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < R5RS primary predicates ] | [ Plus haut: Types de prédicats prédéfinis ] | [ Guile predicates > ] |
R5RS secondary predicates
Type predicate | Description |
---|---|
char-alphabetic? | alphabetic character |
char-lower-case? | lower-case character |
char-numeric? | numeric character |
char-upper-case? | upper-case character |
char-whitespace? | whitespace character |
complex? | complex number |
eof-object? | end-of-file object |
even? | even number |
exact? | exact number |
inexact? | inexact number |
input-port? | input port |
integer? | integer |
list? | list (use cheap-list?
for faster processing) |
negative? | negative number |
null? | null |
odd? | odd number |
output-port? | output port |
positive? | positive number |
rational? | rational number |
real? | real number |
zero? | zero |
Guile predicates
Type predicate | Description |
---|---|
hash-table? | hash table |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < Guile predicates ] | [ Plus haut: Types de prédicats prédéfinis ] | [ LilyPond exported predicates > ] |
LilyPond scheme predicates
Type predicate | Description |
---|---|
boolean-or-symbol? | boolean or symbol |
cheap-list? | list (use this instead of
list? for faster processing) |
color? | color |
fraction? | fraction, as pair |
grob-list? | list of grobs |
index? | non-negative integer |
key? | index or symbol |
key-list? | list of indexes or symbols |
key-list-or-music? | key list or music |
key-list-or-symbol? | key list or symbol |
markup? | markup |
markup-command-list? | markup command list |
markup-list? | markup list |
moment-pair? | pair of moment objects |
number-list? | number list |
number-or-grob? | number or grob |
number-or-markup? | number or markup |
number-or-pair? | number or pair |
number-or-string? | number or string |
number-pair? | pair of numbers |
number-pair-list? | list of number pairs |
rational-or-procedure? | an exact rational or procedure |
rhythmic-location? | rhythmic location |
scheme? | any type |
string-or-music? | string or music |
string-or-pair? | string or pair |
string-or-symbol? | string or symbol |
symbol-list? | symbol list |
symbol-list-or-music? | symbol list or music |
symbol-list-or-symbol? | symbol list or symbol |
void? | void |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < LilyPond scheme predicates ] | [ Plus haut: Types de prédicats prédéfinis ] | [ Fonctions Scheme > ] |
LilyPond exported predicates
Type predicate | Description |
---|---|
ly:book? | book |
ly:box? | box |
ly:context? | context |
ly:context-def? | context definition |
ly:context-mod? | context modification |
ly:dimension? | dimension, in staff space |
ly:dir? | direction |
ly:dispatcher? | dispatcher |
ly:duration? | duration |
ly:event? | post event |
ly:font-metric? | font metric |
ly:grob? | graphical (layout) object |
ly:grob-array? | array of grobs |
ly:grob-properties? | grob properties |
ly:input-location? | input location |
ly:item? | item |
ly:iterator? | iterator |
ly:lily-lexer? | lily-lexer |
ly:lily-parser? | lily-parser |
ly:listener? | listener |
ly:moment? | moment |
ly:music? | music |
ly:music-function? | music function |
ly:music-list? | list of music objects |
ly:music-output? | music output |
ly:otf-font? | OpenType font |
ly:output-def? | output definition |
ly:page-marker? | page marker |
ly:pango-font? | pango font |
ly:paper-book? | paper book |
ly:paper-system? | paper-system Prob |
ly:pitch? | pitch |
ly:prob? | property object |
ly:score? | score |
ly:skyline? | skyline |
ly:skyline-pair? | pair of skylines |
ly:source-file? | source file |
ly:spanner? | spanner |
ly:spring? | spring |
ly:stencil? | stencil |
ly:stream-event? | stream event |
ly:translator? | translator |
ly:translator-group? | translator group |
ly:undead? | undead container |
ly:unpure-pure-container? | unpure/pure container |
[ << Tables du manuel de notation ] | [Racine][Table des matières][Index][ ? ] | [ Aide-mémoire >> ] | ||
[ < LilyPond exported predicates ] | [ Plus haut: Tables du manuel de notation ] | [ Aide-mémoire > ] |
A.22 Fonctions Scheme
- Function: ly:add-context-mod contextmods modification
Adds the given context modification to the list contextmods of context modifications.
- Function: ly:add-interface iface desc props
Add a new grob interface. iface is the interface name, desc is the interface description, and props is the list of user-settable properties for the interface.
- Function: ly:add-listener callback disp cl
Add the single-argument procedure callback as listener to the dispatcher disp. Whenever disp hears an event of class cl, it calls callback with it.
- Function: ly:add-option sym val description
Add a program option sym. val is the default value and description is a string description.
- Function: ly:angle x y
Calculates angle in degrees of given vector. With one argument, x is a number pair indicating the vector. With two arguments, x and y specify the respective coordinates.
- Function: ly:assoc-get key alist default-value strict-checking
Return value if key in alist, else default-value (or
#f
if not specified). If strict-checking is set to#t
and key is not in alist, a programming_error is output.
- Function: ly:axis-group-interface::add-element grob grob-element
Set grob the parent of grob-element on all axes of grob.
- Function: ly:basic-progress str rest
A Scheme callable function to issue a basic progress message str. The message is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:book-process book-smob default-paper default-layout output
Print book. output is passed to the backend unchanged. For example, it may be a string (for file based outputs) or a socket (for network based output).
- Function: ly:book-process-to-systems book-smob default-paper default-layout output
Print book. output is passed to the backend unchanged. For example, it may be a string (for file based outputs) or a socket (for network based output).
- Function: ly:bracket a iv t p
Make a bracket in direction a. The extent of the bracket is given by iv. The wings protrude by an amount of p, which may be negative. The thickness is given by t.
- Function: ly:chain-assoc-get key achain default-value strict-checking
Return value for key from a list of alists achain. If no entry is found, return default-value or
#f
if default-value is not specified. With strict-checking set to#t
, a programming_error is output in such cases.
- Function: ly:check-expected-warnings
Check whether all expected warnings have really been triggered.
- Function: ly:context-def-lookup def sym val
Return the value of sym in context definition def (e.g.,
\Voice
). If no value is found, return val or'()
if val is undefined. sym can be any of ‘default-child’, ‘consists’, ‘description’, ‘aliases’, ‘accepts’, ‘property-ops’, ‘context-name’, ‘group-type’.
- Function: ly:context-def-modify def mod
Return the result of applying the context-mod mod to the context definition def. Does not change def.
- Function: ly:context-events-below context
Return a
stream-distributor
that distributes all events from context and all its subcontexts.
- Function: ly:context-find context name
Find a parent of context that has name or alias name. Return
#f
if not found.
- Function: ly:context-grob-definition context name
Return the definition of name (a symbol) within context as an alist.
- Function: ly:context-id context
Return the ID string of context, i.e., for
\context Voice = "one" …
return the stringone
.
- Function: ly:context-matched-pop-property context grob cell
This undoes a particular
\override
,\once \override
or\once \revert
when given the specific alist pair to undo.
- Function: ly:context-name context
Return the name of context, i.e., for
\context Voice = "one" …
return the symbolVoice
.
- Function: ly:context-property context sym def
Return the value for property sym in context. If def is given, and property value is
'()
, return def.
- Function: ly:context-property-where-defined context name
Return the context above context where name is defined.
- Function: ly:context-pushpop-property context grob eltprop val
Do
\temporary \override
or\revert
operation in context. The grob definition grob is extended with eltprop (if val is specified) or reverted (if unspecified).
- Function: ly:context-set-property! context name val
Set value of property name in context context to val.
- Function: ly:debug str rest
A Scheme callable function to issue a debug message str. The message is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:dimension? d
Return d as a number. Used to distinguish length variables from normal numbers.
- Function: ly:dir? s
Is s a direction? Valid directions are
-1
,0
, or1
, where-1
represents left or down,1
represents right or up, and0
represents a neutral direction.
- Function: ly:directed direction magnitude
Calculates an
(x . y)
pair with optional magnitude (defaulting to1.0
) and direction specified either as an angle in degrees or a coordinate pair giving the direction. If magnitude is a pair, the respective coordinates are scaled independently, useful for ellipse drawings.
- Function: ly:encode-string-for-pdf str
Encode the given string to either Latin1 (which is a subset of the PDFDocEncoding) or if that’s not possible to full UTF-16BE with Byte-Order-Mark (BOM).
- Function: ly:engraver-announce-end-grob engraver grob cause
Announce the end of a grob (i.e., the end of a spanner) originating from given engraver instance, with grob being a grob. cause should either be another grob or a music event.
- Function: ly:engraver-make-grob engraver grob-name cause
Create a grob originating from given engraver instance, with given grob-name, a symbol. cause should either be another grob or a music event.
- Function: ly:error str rest
A Scheme callable function to issue the error str. The error is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:event-property sev sym val
Get the property sym of stream event sev. If sym is undefined, return val or
'()
if val is not specified.
- Function: ly:expect-warning str rest
A Scheme callable function to register a warning to be expected and subsequently suppressed. If the warning is not encountered, a warning about the missing warning will be shown. The message should be translated with
(_ ...)
and changing parameters given after the format string.
- Function: ly:font-design-size font
Given the font metric font, return the design size, relative to the current output-scale.
- Function: ly:font-get-glyph font name
Return a stencil from font for the glyph named name. If the glyph is not available, return an empty stencil.
Note that this command can only be used to access glyphs from fonts loaded with
ly:system-font-load
; currently, this means either the Emmentaler or Emmentaler-Brace fonts, corresponding to the font encodingsfetaMusic
andfetaBraces
, respectively.
- Function: ly:font-glyph-name-to-charcode font name
Return the character code for glyph name in font.
Note that this command can only be used to access glyphs from fonts loaded with
ly:system-font-load
; currently, this means either the Emmentaler or Emmentaler-Brace fonts, corresponding to the font encodingsfetaMusic
andfetaBraces
, respectively.
- Function: ly:font-glyph-name-to-index font name
Return the index for name in font.
Note that this command can only be used to access glyphs from fonts loaded with
ly:system-font-load
; currently, this means either the Emmentaler or Emmentaler-Brace fonts, corresponding to the font encodingsfetaMusic
andfetaBraces
, respectively.
- Function: ly:font-index-to-charcode font index
Return the character code for index in font.
Note that this command can only be used to access glyphs from fonts loaded with
ly:system-font-load
; currently, this means either the Emmentaler or Emmentaler-Brace fonts, corresponding to the font encodingsfetaMusic
andfetaBraces
, respectively.
- Function: ly:font-magnification font
Given the font metric font, return the magnification, relative to the current output-scale.
- Function: ly:font-sub-fonts font
Given the font metric font of an OpenType font, return the names of the subfonts within font.
- Function: ly:format str rest
LilyPond specific format, supporting
~a
and~[0-9]f
. Basic support for~s
is also provided.
- Function: ly:format-output context
Given a global context in its final state, process it and return the
Music_output
object in its final state.
- Function: ly:generic-bound-extent grob common
Determine the extent of grob relative to common along the X axis, finding its extent as a bound when it a has
bound-alignment-interfaces
property list set and otherwise the full extent.
- Function: ly:get-all-function-documentation
Get a hash table with all LilyPond Scheme extension functions.
- Function: ly:get-cff-offset font-file-name idx
Get the offset of ’CFF’ table for font_file_name, returning it as an integer. The optional idx argument is useful for OpenType/CFF collections (OTC) only; it specifies the font index within the OTC. The default value of idx is 0.
- Function: ly:get-context-mods contextmod
Returns the list of context modifications stored in contextmod.
- Function: ly:get-font-format font-file-name idx
Get the font format for font_file_name, returning it as a symbol. The optional idx argument is useful for TrueType Collections (TTC) and OpenType/CFF collections (OTC) only; it specifies the font index within the TTC/OTC. The default value of idx is 0.
- Function: ly:get-spacing-spec from-scm to-scm
Return the spacing spec going between the two given grobs, from_scm and to_scm.
- Function: ly:grob-alist-chain grob global
Get an alist chain for grob grob, with global as the global default. If unspecified,
font-defaults
from the layout block is taken.
- Function: ly:grob-chain-callback grob proc sym
Find the callback that is stored as property sym of grob grob and chain proc to the head of this, meaning that it is called using grob and the previous callback’s result.
- Function: ly:grob-common-refpoint grob other axis
Find the common refpoint of grob and other for axis.
- Function: ly:grob-common-refpoint-of-array grob others axis
Find the common refpoint of grob and others (a grob-array) for axis.
- Function: ly:grob-extent grob refp axis
Get the extent in axis direction of grob relative to the grob refp.
- Function: ly:grob-get-vertical-axis-group-index grob
Get the index of the vertical axis group the grob grob belongs to; return
-1
if none is found.
- Function: ly:grob-object grob sym
Return the value of a pointer in grob grob of property sym. It returns
'()
(end-of-list) if sym is undefined in grob.
- Function: ly:grob-parent grob axis
Get the parent of grob. axis is 0 for the X-axis, 1 for the Y-axis.
- Function: ly:grob-property grob sym val
Return the value for property sym of grob. If no value is found, return val or
'()
if val is not specified.
- Function: ly:grob-property-data grob sym
Return the value for property sym of grob, but do not process callbacks.
- Function: ly:grob-pure-height grob refp beg end val
Return the pure height of grob given refpoint refp. If no value is found, return val or
'()
if val is not specified.
- Function: ly:grob-pure-property grob sym beg end val
Return the pure value for property sym of grob. If no value is found, return val or
'()
if val is not specified.
- Function: ly:grob-relative-coordinate grob refp axis
Get the coordinate in axis direction of grob relative to the grob refp.
- Function: ly:grob-robust-relative-extent grob refp axis
Get the extent in axis direction of grob relative to the grob refp, or
(0,0)
if empty.
- Function: ly:grob-set-nested-property! grob symlist val
Set nested property symlist in grob grob to value val.
- Function: ly:grob-set-parent! grob axis parent-grob
Set parent-grob the parent of grob grob in axis axis.
- Function: ly:grob-spanned-rank-interval grob
Returns a pair with the
rank
of the furthest left column and therank
of the furthest right column spanned bygrob
.
- Function: ly:gulp-file name size
Read size characters from the file name, and return its contents in a string. If size is undefined, the entire file is read. The file is looked up using the search path.
- Function: ly:has-glyph-names? font-file-name idx
Does the font for font_file_name have glyph names? The optional idx argument is useful for TrueType Collections (TTC) and OpenType/CFF collections (OTC) only; it specifies the font index within the TTC/OTC. The default value of idx is 0.
- Function: ly:input-both-locations sip
Return input location in sip as
(file-name first-line first-column last-line last-column)
.
- Function: ly:input-file-line-char-column sip
Return input location in sip as
(file-name line char column)
.
- Function: ly:input-message sip msg rest
Print msg as a GNU compliant error message, pointing to the location in sip. msg is interpreted similar to
format
’s argument, using rest.
- Function: ly:input-warning sip msg rest
Print msg as a GNU compliant warning message, pointing to the location in sip. msg is interpreted similar to
format
’s argument, using rest.
- Function: ly:interpret-music-expression mus ctx
Interpret the music expression mus in the global context ctx. The context is returned in its final state.
- Function: ly:interpret-stencil-expression expr func arg1 offset
Parse expr, feed bits to func with first arg arg1 having offset offset.
- Function: ly:item-break-dir it
The break status direction of item it.
-1
means end of line,0
unbroken, and1
beginning of line.
- Function: ly:item-get-column it
Return the
PaperColumn
orNonMusicalPaperColumn
associated with thisItem
.
- Function: ly:length x y
Calculates magnitude of given vector. With one argument, x is a number pair indicating the vector. With two arguments, x and y specify the respective coordinates.
- Function: ly:lexer-keywords lexer
Return a list of
(KEY . CODE)
pairs, signifying the LilyPond reserved words list.
- Function: ly:line-interface::line grob startx starty endx endy
Make a line using layout information from grob grob.
- Function: ly:make-book paper header scores
Make a
\book
of paper and header (which may be#f
as well) containing\scores
.
- Function: ly:make-context-mod mod-list
Creates a context modification, optionally initialized via the list of modifications mod-list.
- Function: ly:make-duration length dotcount num den
length is the negative logarithm (base 2) of the duration: 1 is a half note, 2 is a quarter note, 3 is an eighth note, etc. The number of dots after the note is given by the optional argument dotcount.
The duration factor is optionally given by integers num and den, alternatively by a single rational number.
A duration is a musical duration, i.e., a length of time described by a power of two (whole, half, quarter, etc.) and a number of augmentation dots.
- Function: ly:make-global-context output-def
Set up a global interpretation context, using the output block output-def. The context is returned.
- Function: ly:make-global-translator global
Create a translator group and connect it to the global context global. The translator group is returned.
- Function: ly:make-grob-properties alist
This packages the given property list alist in a grob property container stored in a context property with the name of a grob.
- Function: ly:make-moment m g gn gd
Create the moment with rational main timing m, and optional grace timing g.
A moment is a point in musical time. It consists of a pair of rationals (m, g), where m is the timing for the main notes, and g the timing for grace notes. In absence of grace notes, g is zero.
For compatibility reasons, it is possible to write two numbers specifying numerator and denominator instead of the rationals. These forms cannot be mixed, and the two-argument form is disambiguated by the sign of the second argument: if it is positive, it can only be a denominator and not a grace timing.
- Function: ly:make-music props
Make a C++
Music
object and initialize it with props.This function is for internal use and is only called by
make-music
, which is the preferred interface for creating music objects.
- Function: ly:make-music-function signature func
Make a function to process music, to be used for the parser. func is the function, and signature describes its arguments. signature’s cdr is a list containing either
ly:music?
predicates or other type predicates. Its car is the syntax function to call.
- Function: ly:make-page-permission-marker symbol permission
Return page marker with page breaking and turning permissions.
- Function: ly:make-pango-description-string chain size
Make a
PangoFontDescription
string for the property alist chain at size size.
- Function: ly:make-paper-outputter port format
Create an outputter that evaluates within
output-
format, writing to port.
- Function: ly:make-pitch octave note alter
octave is specified by an integer, zero for the octave containing middle C. note is a number indexing the global default scale, with 0 corresponding to pitch C and 6 usually corresponding to pitch B. Optional alter is a rational number of 200-cent whole tones for alteration.
- Function: ly:make-scale steps
Create a scale. The argument is a vector of rational numbers, each of which represents the number of 200 cent tones of a pitch above the tonic.
- Function: ly:make-spring ideal min-dist
Make a spring. ideal is the ideal distance of the spring, and min-dist is the minimum distance.
- Function: ly:make-stencil expr xext yext
Stencils are device independent output expressions. They carry two pieces of information:
- A specification of how to print this object. This specification is processed by the output backends, for example ‘scm/output-ps.scm’.
-
The vertical and horizontal extents of the object, given as pairs. If an extent is unspecified (or if you use
empty-interval
as its value), it is taken to be empty.
- Function: ly:make-stream-event cl proplist
Create a stream event of class cl with the given mutable property list.
- Function: ly:make-undead object
This packages object in a manner that keeps it from triggering "Parsed object should be dead" messages.
- Function: ly:make-unpure-pure-container unpure pure
Make an unpure-pure container. unpure should be an unpure expression, and pure should be a pure expression. If pure is omitted, the value of unpure will be used twice, except that a callback is given two extra arguments that are ignored for the sake of pure calculations.
- Function: ly:message str rest
A Scheme callable function to issue the message str. The message is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:minimal-breaking pb
Break (pages and lines) the
Paper_book
object pb without looking for optimal spacing: stack as many lines on a page before moving to the next one.
- Function: ly:modules-lookup modules sym def
Look up sym in the list modules, returning the first occurence. If not found, return def or
#f
if def isn’t specified.
- Function: ly:music-deep-copy m origin
Copy m and all sub expressions of m. m may be an arbitrary type; cons cells and music are copied recursively. If origin is given, it is used as the origin for one level of music by calling
ly:set-origin!
on the copy.
- Function: ly:music-length mus
Get the length of music expression mus and return it as a
Moment
object.
- Function: ly:music-mutable-properties mus
Return an alist containing the mutable properties of mus. The immutable properties are not available, since they are constant and initialized by the
make-music
function.
- Function: ly:music-property mus sym val
Return the value for property sym of music expression mus. If no value is found, return val or
'()
if val is not specified.
- Function: ly:note-column-accidentals note-column
Return the
AccidentalPlacement
grob from note-column if any, orSCM_EOL
otherwise.
- Function: ly:note-column-dot-column note-column
Return the
DotColumn
grob from note-column if any, orSCM_EOL
otherwise.
- Function: ly:note-head::stem-attachment font-metric glyph-name
Get attachment in font-metric for attaching a stem to notehead glyph-name.
- Function: ly:one-line-auto-height-breaking pb
Put each score on a single line, and put each line on its own page. Modify the paper-width setting so that every page is wider than the widest line. Modify the paper-height setting to fit the height of the tallest line.
- Function: ly:one-line-breaking pb
Put each score on a single line, and put each line on its own page. Modify the paper-width setting so that every page is wider than the widest line.
- Function: ly:one-page-breaking pb
Put each score on a single page. The paper-height settings are modified so each score fits on one page, and the height of the page matches the height of the full score.
- Function: ly:optimal-breaking pb
Optimally break (pages and lines) the
Paper_book
object pb to minimize badness in bother vertical and horizontal spacing.
- Function: ly:option-usage port
Print
ly:set-option
usage. Optional port argumentfor the destination defaults to current output port.
- Function: ly:otf->cff otf-file-name idx
Convert the contents of an OTF file to a CFF file, returning it as a string. The optional idx argument is useful for OpenType/CFF collections (OTC) only; it specifies the font index within the OTC. The default value of idx is 0.
- Function: ly:otf-font-glyph-info font glyph
Given the font metric font of an OpenType font, return the information about named glyph glyph (a string).
- Function: ly:otf-font-table-data font tag
Extract a table tag from font. Return empty string for non-existent tag.
- Function: ly:output-def-lookup def sym val
Return the value of sym in output definition def (e.g.,
\paper
). If no value is found, return val or'()
if val is undefined.
- Function: ly:output-find-context-def output-def context-name
Return an alist of all context defs (matching context-nameif given) in output-def.
- Function: ly:page-turn-breaking pb
Optimally break (pages and lines) the
Paper_book
object pb such that page turns only happen in specified places, returning its pages.
- Function: ly:pango-font-physical-fonts f
Return alist of
(ps-name file-name font-index)
lists for Pango font f.
- Function: ly:paper-book-paper pb
Return the paper output definition (
\paper
) inPaper_book
object pb.
- Function: ly:paper-column::break-align-width col align-syms
Determine the extent along the X-axis of a grob used for break-alignment organized by column col. The grob is specified by align-syms, which contains either a single
break-align-symbol
or a list of such symbols.
- Function: ly:paper-column::print
Optional stencil for
PaperColumn
orNonMusicalPaperColumn
. Draws therank number
of each column, its moment in time, a blue arrow showing the ideal distance, and a red arrow showing the minimum distance between columns.
- Function: ly:paper-fonts def
Return a list containing the fonts from output definition def (e.g.,
\paper
).
- Function: ly:paper-get-font def chain
Find a font metric in output definition def satisfying the font-qualifiers in alist chain chain, and return it. (An alist chain is a list of alists, containing grob properties.)
- Function: ly:paper-get-number def sym
Return the value of variable sym in output definition def as a double.
- Function: ly:paper-score-paper-systems paper-score
Return vector of
paper_system
objects from paper-score.
- Function: ly:paper-system-minimum-distance sys1 sys2
Measure the minimum distance between these two paper-systems, using their stored skylines if possible and falling back to their extents otherwise.
- Function: ly:parse-string-expression parser-smob ly-code filename line
Parse the string ly-code with parser-smob. Return the contained music expression. filename and line are optional source indicators.
- Function: ly:parsed-undead-list!
Return the list of objects that have been found live that should have been dead, and clear that list.
- Function: ly:parser-clone closures location
Return a clone of current parser. An association list of port positions to closures can be specified in closures in order to have
$
and#
interpreted in their original lexical environment. If location is a valid location, it becomes the source of all music expressions inside.
- Function: ly:parser-error msg input
Display an error message and make current parser fail. Without a current parser, trigger an ordinary error.
- Function: ly:parser-has-error? parser
Does parser (defaulting to current parser) have an error flag?
- Function: ly:parser-include-string ly-code
Include the string ly-code into the input stream for current parser. Can only be used in immediate Scheme expressions (
$
instead of#
).
- Function: ly:parser-lookup symbol
Look up symbol in current parser’s module. Return
'()
if not defined.
- Function: ly:parser-output-name parser
Return the base name of the output file. If
parser
is left off, use currently active parser.
- Function: ly:parser-parse-string parser-smob ly-code
Parse the string ly-code with parser-smob. Upon failure, throw
ly-file-failed
key.
- Function: ly:parser-set-note-names names
Replace current note names in parser. names is an alist of symbols. This only has effect if the current mode is notes.
- Function: ly:performance-write performance filename name
Write performance to filename storing name as the name of the performance in the file metadata.
- Function: ly:pitch-diff pitch root
Return pitch delta such that root transposed by delta equals pitch.
- Function: ly:pitch-transpose p delta
Transpose p by the amount delta, where delta is relative to middle C.
- Function: ly:pointer-group-interface::add-grob grob sym grob-element
Add grob-element to grob’s sym grob array.
- Function: ly:position-on-line? sg spos
Return whether spos is on a line of the staff associated with the grob sg (even on an extender line).
- Function: ly:prob-property prob sym val
Return the value for property sym of Prob object prob. If no value is found, return val or
'()
if val is not specified.
- Function: ly:programming-error str rest
A Scheme callable function to issue the internal warning str. The message is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:progress str rest
A Scheme callable function to print progress str. The message is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:property-lookup-stats sym
Return hash table with a property access corresponding to sym. Choices are
prob
,grob
, andcontext
.
- Function: ly:pure-call data grob start end rest
Convert property data (unpure-pure container or procedure) to value in a pure context defined by grob, start, end, and possibly rest arguments.
- Function: ly:register-translator creator name description
Register a translator creator (usually a descriptive alist or a function/closure returning one when given a context argument) with the given symbol name and the given description alist.
- Function: ly:relative-group-extent elements common axis
Determine the extent of elements relative to common in the axis direction.
- Function: ly:round-filled-box xext yext blot
Make a
Stencil
object that prints a black box of dimensions xext, yext and roundness blot.
- Function: ly:round-filled-polygon points blot extroversion
Make a
Stencil
object that prints a black polygon with corners at the points defined by points (list of coordinate pairs) and roundness blot. Optionalextroversion shifts the outline outward, with thedefault of-1.0
keeping the outer boundary ofthe outline just inside of the polygon.
- Function: ly:run-translator mus output-def
Process mus according to output-def. An interpretation context is set up, and mus is interpreted with it. The context is returned in its final state.
Optionally, this routine takes an object-key to to uniquely identify the score block containing it.
- Function: ly:score-embedded-format score layout
Run score through layout (an output definition) scaled to correct output-scale already, returning a list of layout-lines.
- Function: ly:separation-item::print
Optional stencil for
PaperColumn
orNonMusicalPaperColumn
. Draws thehorizontal-skylines
of eachPaperColumn
, showing the shapes used to determine the minimum distances betweenPaperColumns
at the note-spacing step, before staves have been spaced (vertically) on the page.
- Function: ly:set-default-scale scale
Set the global default scale. This determines the tuning of pitches with no accidentals or key signatures. The first pitch is C. Alterations are calculated relative to this scale. The number of pitches in this scale determines the number of scale steps that make up an octave. Usually the 7-note major scale.
- Function: ly:set-grob-modification-callback cb
Specify a procedure that will be called every time LilyPond modifies a grob property. The callback will receive as arguments the grob that is being modified, the name of the C++ file in which the modification was requested, the line number in the C++ file in which the modification was requested, the name of the function in which the modification was requested, the property to be changed, and the new value for the property.
- Function: ly:set-middle-C! context
Set the
middleCPosition
variable in context based on the variablesmiddleCClefPosition
andmiddleCOffset
.
- Function: ly:set-origin! m origin
This sets the origin given in origin to m. m will typically be a music expression or a list of music. List structures are searched recursively, but recursion stops at the changed music expressions themselves. origin is generally of type
ly:input-location?
, defaulting to(*location*)
. Other valid values fororigin
are a music expression which is then used as the source of location information, or#f
or'()
in which case no action is performed. The return value is m itself.
- Function: ly:set-property-cache-callback cb
Specify a procedure that will be called whenever lilypond calculates a callback function and caches the result. The callback will receive as arguments the grob whose property it is, the name of the property, the name of the callback that calculated the property, and the new (cached) value of the property.
- Function: ly:solve-spring-rod-problem springs rods length ragged
Solve a spring and rod problem for count objects, that are connected by count-1 springs, and an arbitrary number of rods. count is implicitly given by springs and rods. The springs argument has the format
(ideal, inverse_hook)
and rods is of the form(idx1, idx2, distance)
.length is a number, ragged a boolean.
The function returns a list containing the force (positive for stretching, negative for compressing and
#f
for non-satisfied constraints) followed by spring-count+1 positions of the objects.
- Function: ly:source-files parser-smob
A list of LilyPond files being processed;a PARSER may optionally be specified.
- Function: ly:spanner-bound spanner dir
Get one of the bounds of spanner. dir is
-1
for left, and1
for right.
- Function: ly:spanner-set-bound! spanner dir item
Set grob item as bound in direction dir for spanner.
- Function: ly:spawn command rest
Simple interface to g_spawn_sync str. The error is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:spring-set-inverse-compress-strength! spring strength
Set the inverse compress strength of spring.
- Function: ly:spring-set-inverse-stretch-strength! spring strength
Set the inverse stretch strength of spring.
- Function: ly:staff-symbol-line-thickness grob
Returns the current staff-line thickness in the staff associated with grob, expressed as a multiple of the current staff-space height.
- Function: ly:staff-symbol-staff-space grob
Returns the current staff-space height in the staff associated with grob, expressed as a multiple of the default height of a staff-space in the traditional five-line staff.
- Function: ly:start-environment
Return the environment (a list of strings) that was in effect at program start.
- Function: ly:stencil-aligned-to stil axis dir
Align stil using its own extents. dir is a number.
-1
and1
are left and right, respectively. Other values are interpolated (so0
means the center).
- Function: ly:stencil-combine-at-edge first axis direction second padding
Construct a stencil by putting second next to first. axis can be 0 (x-axis) or 1 (y-axis). direction can be -1 (left or down) or 1 (right or up). The stencils are juxtaposed with padding as extra space. first and second may also be
'()
or#f
.
- Function: ly:stencil-empty? stil axis
Return whether stil is empty. If an optional axis is supplied, the emptiness check is restricted to that axis.
- Function: ly:stencil-extent stil axis
Return a pair of numbers signifying the extent of stil in axis direction (
0
or1
for x and y axis, respectively).
- Function: ly:stencil-outline stil outline
Return a stencil with the stencil expression (inking) of stencil stil but with outline and dimensions from stencil outline.
- Function: ly:stencil-rotate stil angle x y
Return a stencil stil rotated angle degrees around the relative offset (x, y). E.g., an offset of (-1, 1) will rotate the stencil around the left upper corner.
- Function: ly:stencil-rotate-absolute stil angle x y
Return a stencil stil rotated angle degrees around point (x, y), given in absolute coordinates.
- Function: ly:stencil-scale stil x y
Scale stencil stil using the horizontal and vertical scaling factors x and y. Negative values will flip or mirror stil without changing its origin; this may result in collisions unless it is repositioned.
- Function: ly:stencil-stack first axis direction second padding mindist
Construct a stencil by stacking second next to first. axis can be 0 (x-axis) or 1 (y-axis). direction can be -1 (left or down) or 1 (right or up). The stencils are juxtaposed with padding as extra space. first and second may also be
'()
or#f
. As opposed toly:stencil-combine-at-edge
, metrics are suited for successively accumulating lines of stencils. Also, second stencil is drawn last.If mindist is specified, reference points are placed apart at least by this distance. If either of the stencils is spacing, padding and mindist do not apply.
- Function: ly:stencil-translate stil offset
Return a stil, but translated by offset (a pair of numbers).
- Function: ly:stencil-translate-axis stil amount axis
Return a copy of stil but translated by amount in axis direction.
- Function: ly:string-percent-encode str
Encode all characters in string str with hexadecimal percent escape sequences, with the following exceptions: characters
-
,.
,/
, and_
; and characters in ranges0-9
,A-Z
, anda-z
.
- Function: ly:system-font-load name
Load the OpenType system font ‘name.otf’. Fonts loaded with this command must contain three additional SFNT font tables called
LILC
,LILF
, andLILY
, needed for typesetting musical elements. Currently, only the Emmentaler and the Emmentaler-Brace fonts fulfill these requirements.Note that only
ly:font-get-glyph
and derived code (like\lookup
) can access glyphs from the system fonts; text strings are handled exclusively via the Pango interface.
- Function: ly:text-interface::interpret-markup
Convert a text markup into a stencil. Takes three arguments, layout, props, and markup.
layout is a
\layout
block; it may be obtained from a grob withly:grob-layout
. props is an alist chain, i.e. a list of alists. This is typically obtained with(ly:grob-alist-chain grob (ly:output-def-lookup layout 'text-font-defaults))
. markup is the markup text to be processed.
- Function: ly:translate-cpp-warning-scheme str
Translates a string in C++ printf format and modifies it to use it for scheme formatting.
- Function: ly:translator-description creator
Return an alist of properties of translator definition creator.
- Function: ly:translator-name creator
Return the type name of the translator definition creator. The name is a symbol.
- Function: ly:ttf->pfa ttf-file-name idx
Convert the contents of a TrueType font file to PostScript Type 42 font, returning it as a string. The optional idx argument is useful for TrueType collections (TTC) only; it specifies the font index within the TTC. The default value of idx is 0.
- Function: ly:ttf-ps-name ttf-file-name idx
Extract the PostScript name from a TrueType font. The optional idx argument is useful for TrueType collections (TTC) only; it specifies the font index within the TTC. The default value of idx is 0.
- Function: ly:type1->pfa type1-file-name
Convert the contents of a Type 1 font in PFB format to PFA format. If the file is already in PFA format, pass through it.
- Function: ly:unpure-call data grob rest
Convert property data (unpure-pure container or procedure) to value in an unpure context defined by grob and possibly rest arguments.
- Function: ly:warning str rest
A Scheme callable function to issue the warning str. The message is formatted with
format
and rest.
- Function: ly:warning-located location str rest
A Scheme callable function to issue the warning str at the specified location in an input file. The message is formatted with
format
and rest.
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B. Aide-mémoire
Syntaxe | Description | Exemple |
1 2 8 16 | valeurs rythmiques | |
c4. c4.. | notes pointées | |
c d e f g a b | gamme | |
fis bes | altérations | |
\clef treble \clef bass | clés | |
\time 3/4 \time 4/4 | chiffre de mesure, métrique | |
r4 r8 | silences | |
d ~ d | liaison de tenue | |
\key es \major | armure | |
note' | monter d’une octave | |
note, | baisser d’une octave | |
c( d e) | liaisons | |
c\( c( d) e\) | liaisons de phrasé | |
a8[ b] | ligatures | |
<< \new Staff … >> | ajouter des portées | |
c-> c-. | indications d’articulation | |
c2\mf c\sfz | nuances | |
a\< a a\! | crescendo | |
a\> a a\! | decrescendo | |
< > | accords | |
\partial 8 | levées, anacrouses | |
\tuplet 3/2 {f g a} | triolets | |
\grace | appoggiatures | |
\lyricmode { twinkle } | ajouter des paroles | twinkle |
\new Lyrics | imprimer les paroles | |
twin -- kle | diviser un mot en plusieurs syllabes | |
\chordmode { c:dim f:maj7 } | accords chiffrés | |
\new ChordNames | imprimer les chiffrages d’accords | |
<<{e f} \\ {c d}>> | polyphonie | |
s4 s8 s16 | silences invisibles |
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C. GNU Free Documentation License
Version 1.3, 3 November 2008
Copyright © 2000, 2001, 2002, 2007, 2008 Free Software Foundation, Inc. http://fsf.org/ Everyone is permitted to copy and distribute verbatim copies of this license document, but changing it is not allowed. |
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PREAMBLE
The purpose of this License is to make a manual, textbook, or other functional and useful document free in the sense of freedom: to assure everyone the effective freedom to copy and redistribute it, with or without modifying it, either commercially or noncommercially. Secondarily, this License preserves for the author and publisher a way to get credit for their work, while not being considered responsible for modifications made by others.
This License is a kind of “copyleft”, which means that derivative works of the document must themselves be free in the same sense. It complements the GNU General Public License, which is a copyleft license designed for free software.
We have designed this License in order to use it for manuals for free software, because free software needs free documentation: a free program should come with manuals providing the same freedoms that the software does. But this License is not limited to software manuals; it can be used for any textual work, regardless of subject matter or whether it is published as a printed book. We recommend this License principally for works whose purpose is instruction or reference.
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APPLICABILITY AND DEFINITIONS
This License applies to any manual or other work, in any medium, that contains a notice placed by the copyright holder saying it can be distributed under the terms of this License. Such a notice grants a world-wide, royalty-free license, unlimited in duration, to use that work under the conditions stated herein. The “Document”, below, refers to any such manual or work. Any member of the public is a licensee, and is addressed as “you”. You accept the license if you copy, modify or distribute the work in a way requiring permission under copyright law.
A “Modified Version” of the Document means any work containing the Document or a portion of it, either copied verbatim, or with modifications and/or translated into another language.
A “Secondary Section” is a named appendix or a front-matter section of the Document that deals exclusively with the relationship of the publishers or authors of the Document to the Document’s overall subject (or to related matters) and contains nothing that could fall directly within that overall subject. (Thus, if the Document is in part a textbook of mathematics, a Secondary Section may not explain any mathematics.) The relationship could be a matter of historical connection with the subject or with related matters, or of legal, commercial, philosophical, ethical or political position regarding them.
The “Invariant Sections” are certain Secondary Sections whose titles are designated, as being those of Invariant Sections, in the notice that says that the Document is released under this License. If a section does not fit the above definition of Secondary then it is not allowed to be designated as Invariant. The Document may contain zero Invariant Sections. If the Document does not identify any Invariant Sections then there are none.
The “Cover Texts” are certain short passages of text that are listed, as Front-Cover Texts or Back-Cover Texts, in the notice that says that the Document is released under this License. A Front-Cover Text may be at most 5 words, and a Back-Cover Text may be at most 25 words.
A “Transparent” copy of the Document means a machine-readable copy, represented in a format whose specification is available to the general public, that is suitable for revising the document straightforwardly with generic text editors or (for images composed of pixels) generic paint programs or (for drawings) some widely available drawing editor, and that is suitable for input to text formatters or for automatic translation to a variety of formats suitable for input to text formatters. A copy made in an otherwise Transparent file format whose markup, or absence of markup, has been arranged to thwart or discourage subsequent modification by readers is not Transparent. An image format is not Transparent if used for any substantial amount of text. A copy that is not “Transparent” is called “Opaque”.
Examples of suitable formats for Transparent copies include plain ASCII without markup, Texinfo input format, LaTeX input format, SGML or XML using a publicly available DTD, and standard-conforming simple HTML, PostScript or PDF designed for human modification. Examples of transparent image formats include PNG, XCF and JPG. Opaque formats include proprietary formats that can be read and edited only by proprietary word processors, SGML or XML for which the DTD and/or processing tools are not generally available, and the machine-generated HTML, PostScript or PDF produced by some word processors for output purposes only.
The “Title Page” means, for a printed book, the title page itself, plus such following pages as are needed to hold, legibly, the material this License requires to appear in the title page. For works in formats which do not have any title page as such, “Title Page” means the text near the most prominent appearance of the work’s title, preceding the beginning of the body of the text.
The “publisher” means any person or entity that distributes copies of the Document to the public.
A section “Entitled XYZ” means a named subunit of the Document whose title either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following text that translates XYZ in another language. (Here XYZ stands for a specific section name mentioned below, such as “Acknowledgements”, “Dedications”, “Endorsements”, or “History”.) To “Preserve the Title” of such a section when you modify the Document means that it remains a section “Entitled XYZ” according to this definition.
The Document may include Warranty Disclaimers next to the notice which states that this License applies to the Document. These Warranty Disclaimers are considered to be included by reference in this License, but only as regards disclaiming warranties: any other implication that these Warranty Disclaimers may have is void and has no effect on the meaning of this License.
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VERBATIM COPYING
You may copy and distribute the Document in any medium, either commercially or noncommercially, provided that this License, the copyright notices, and the license notice saying this License applies to the Document are reproduced in all copies, and that you add no other conditions whatsoever to those of this License. You may not use technical measures to obstruct or control the reading or further copying of the copies you make or distribute. However, you may accept compensation in exchange for copies. If you distribute a large enough number of copies you must also follow the conditions in section 3.
You may also lend copies, under the same conditions stated above, and you may publicly display copies.
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COPYING IN QUANTITY
If you publish printed copies (or copies in media that commonly have printed covers) of the Document, numbering more than 100, and the Document’s license notice requires Cover Texts, you must enclose the copies in covers that carry, clearly and legibly, all these Cover Texts: Front-Cover Texts on the front cover, and Back-Cover Texts on the back cover. Both covers must also clearly and legibly identify you as the publisher of these copies. The front cover must present the full title with all words of the title equally prominent and visible. You may add other material on the covers in addition. Copying with changes limited to the covers, as long as they preserve the title of the Document and satisfy these conditions, can be treated as verbatim copying in other respects.
If the required texts for either cover are too voluminous to fit legibly, you should put the first ones listed (as many as fit reasonably) on the actual cover, and continue the rest onto adjacent pages.
If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100, you must either include a machine-readable Transparent copy along with each Opaque copy, or state in or with each Opaque copy a computer-network location from which the general network-using public has access to download using public-standard network protocols a complete Transparent copy of the Document, free of added material. If you use the latter option, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of Opaque copies in quantity, to ensure that this Transparent copy will remain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents or retailers) of that edition to the public.
It is requested, but not required, that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies, to give them a chance to provide you with an updated version of the Document.
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MODIFICATIONS
You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above, provided that you release the Modified Version under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification of the Modified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you must do these things in the Modified Version:
- Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which should, if there were any, be listed in the History section of the Document). You may use the same title as a previous version if the original publisher of that version gives permission.
- List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version, together with at least five of the principal authors of the Document (all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release you from this requirement.
- State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version, as the publisher.
- Preserve all the copyright notices of the Document.
- Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices.
- Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of this License, in the form shown in the Addendum below.
- Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required Cover Texts given in the Document’s license notice.
- Include an unaltered copy of this License.
- Preserve the section Entitled “History”, Preserve its Title, and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled “History” in the Document, create one stating the title, year, authors, and publisher of the Document as given on its Title Page, then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.
- Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the network locations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the “History” section. You may omit a network location for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to gives permission.
- For any section Entitled “Acknowledgements” or “Dedications”, Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance and tone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.
- Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not considered part of the section titles.
- Delete any section Entitled “Endorsements”. Such a section may not be included in the Modified Version.
- Do not retitle any existing section to be Entitled “Endorsements” or to conflict in title with any Invariant Section.
- Preserve any Warranty Disclaimers.
If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from the Document, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in the Modified Version’s license notice. These titles must be distinct from any other section titles.
You may add a section Entitled “Endorsements”, provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties—for example, statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard.
You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of Cover Texts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by) any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entity you are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added the old one.
The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or imply endorsement of any Modified Version.
-
COMBINING DOCUMENTS
You may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions, provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as Invariant Sections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers.
The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there are multiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, in parentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the section titles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work.
In the combination, you must combine any sections Entitled “History” in the various original documents, forming one section Entitled “History”; likewise combine any sections Entitled “Acknowledgements”, and any sections Entitled “Dedications”. You must delete all sections Entitled “Endorsements.”
-
COLLECTIONS OF DOCUMENTS
You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of this License in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatim copying of each of the documents in all other respects.
You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License into the extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.
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AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS
A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distribution medium, is called an “aggregate” if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation’s users beyond what the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate which are not themselves derivative works of the Document.
If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entire aggregate, the Document’s Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of covers if the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.
-
TRANSLATION
Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant Sections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections in addition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document, and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and disclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version will prevail.
If a section in the Document is Entitled “Acknowledgements”, “Dedications”, or “History”, the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will typically require changing the actual title.
-
TERMINATION
You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided under this License. Any attempt otherwise to copy, modify, sublicense, or distribute it is void, and will automatically terminate your rights under this License.
However, if you cease all violation of this License, then your license from a particular copyright holder is reinstated (a) provisionally, unless and until the copyright holder explicitly and finally terminates your license, and (b) permanently, if the copyright holder fails to notify you of the violation by some reasonable means prior to 60 days after the cessation.
Moreover, your license from a particular copyright holder is reinstated permanently if the copyright holder notifies you of the violation by some reasonable means, this is the first time you have received notice of violation of this License (for any work) from that copyright holder, and you cure the violation prior to 30 days after your receipt of the notice.
Termination of your rights under this section does not terminate the licenses of parties who have received copies or rights from you under this License. If your rights have been terminated and not permanently reinstated, receipt of a copy of some or all of the same material does not give you any rights to use it.
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FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE
The Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will be similar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See http://www.gnu.org/copyleft/.
Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License “or any later version” applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that has been published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose any version ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document specifies that a proxy can decide which future versions of this License can be used, that proxy’s public statement of acceptance of a version permanently authorizes you to choose that version for the Document.
-
RELICENSING
“Massive Multiauthor Collaboration Site” (or “MMC Site”) means any World Wide Web server that publishes copyrightable works and also provides prominent facilities for anybody to edit those works. A public wiki that anybody can edit is an example of such a server. A “Massive Multiauthor Collaboration” (or “MMC”) contained in the site means any set of copyrightable works thus published on the MMC site.
“CC-BY-SA” means the Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 license published by Creative Commons Corporation, a not-for-profit corporation with a principal place of business in San Francisco, California, as well as future copyleft versions of that license published by that same organization.
“Incorporate” means to publish or republish a Document, in whole or in part, as part of another Document.
An MMC is “eligible for relicensing” if it is licensed under this License, and if all works that were first published under this License somewhere other than this MMC, and subsequently incorporated in whole or in part into the MMC, (1) had no cover texts or invariant sections, and (2) were thus incorporated prior to November 1, 2008.
The operator of an MMC Site may republish an MMC contained in the site under CC-BY-SA on the same site at any time before August 1, 2009, provided the MMC is eligible for relicensing.
ADDENDUM: How to use this License for your documents
To use this License in a document you have written, include a copy of the License in the document and put the following copyright and license notices just after the title page:
Copyright (C) year your name. Permission is granted to copy, distribute and/or modify this document under the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.3 or any later version published by the Free Software Foundation; with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts. A copy of the license is included in the section entitled ``GNU Free Documentation License''. |
If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, replace the “with…Texts.” line with this:
with the Invariant Sections being list their titles, with the Front-Cover Texts being list, and with the Back-Cover Texts being list. |
If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination of the three, merge those two alternatives to suit the situation.
If your document contains nontrivial examples of program code, we recommend releasing these examples in parallel under your choice of free software license, such as the GNU General Public License, to permit their use in free software.
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D. Index des commandes LilyPond
Cet index recense toutes les commandes et mots réservés de LilyPond, sous forme de lien vers les endroits du manuel où ils sont abordés. Chaque lien est constitué de deux parties : la première pointe directement là où la commande ou le terme apparaît, la seconde au début de la section où la commande ou le terme est abordé.
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E. Index de LilyPond
En plus des commandes et mots réservés de LilyPond, cet index recense les termes musicaux qui s’y rapportent. Tout comme dans l’index des commandes, chaque lien est constitué de deux parties : la première pointe directement là où la commande ou le terme apparaît, la seconde au début de la section où la commande ou le terme est abordé.
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Notes de bas de page
[1] Le Tutoriel Scheme fournit quelques notions de base pour saisir des nombres, des listes, des chaînes de caractères ou des symboles, en Scheme.
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Table des matières
- 1. Notation musicale générale
- 1.1 Hauteurs
- 1.2 Rythme
- 1.3 Signes d’interprétation
- 1.4 Répétitions et reprises
- 1.5 Notes simultanées
- 1.6 Notation sur la portée
- 1.7 Annotations éditoriales
- 1.8 Texte
- 2. Notation spécialisée
- 2.1 Musique vocale
- 2.2 Instruments utilisant des portées multiples
- 2.3 Cordes non frettées
- 2.4 Instruments à cordes frettées
- 2.5 Percussions
- 2.6 Instruments à vent
- 2.7 Notation des accords
- 2.8 Musique contemporaine
- 2.9 Notations anciennes
- 2.10 Musiques du monde
- 3. Généralités en matière d’entrée et sortie
- 3.1 Agencement du code
- 3.2 Titres et entêtes
- 3.3 Travail sur des fichiers texte
- 3.4 Contrôle des sorties
- 3.5 Génération de fichiers MIDI
- 3.5.1 Notation prise en compte dans le MIDI
- 3.5.2 Notation non prise en compte dans le MIDI
- 3.5.3 Le bloc MIDI
- 3.5.4 Gestion des nuances en MIDI
- 3.5.5 Gestion des instruments MIDI
- 3.5.6 Gestion des répétitions en MIDI
- 3.5.7 Affectation des canaux MIDI
- 3.5.8 Propriétés de contextes et effets MIDI
- 3.5.9 Amélioration du rendu MIDI
- 3.6 Extraction d’informations musicales
- 4. Gestion de l’espace
- 4.1 Mise en forme de la page
- 4.2 Mise en forme de la partition
- 4.3 Sauts
- 4.4 Espacement vertical
- 4.5 Espacement horizontal
- 4.6 Réduction du nombre de pages de la partition
- 5. Modification des réglages prédéfinis
- 5.1 Contextes d’interprétation
- 5.2 En quoi consiste la référence des propriétés internes
- 5.3 Modification de propriétés
- 5.4 Propriétés et contextes utiles
- 5.5 Retouches avancées
- 5.6 Utilisation de fonctions musicales
- A. Tables du manuel de notation
- A.1 Table des noms d’accord
- A.2 Modificateurs d’accord usuels
- A.3 Accordages prédéfinis
- A.4 Diagrammes d’accord prédéfinis
- A.5 Formats de papier prédéfinis
- A.6 Instruments MIDI
- A.7 Liste des couleurs
- A.8 La fonte Emmentaler
- Glyphes de clef
- Glyphes de métrique
- Glyphes de chiffre
- Glyphes d’altération
- Glyphes de tête de note par défaut
- Glyphes de tête de note spéciale
- Glyphes de tête de note à forme variable
- Glyphes de silence
- Glyphes de crochet de croche
- Glyphes de point
- Glyphes de nuance
- Glyphes de script
- Glyphes de flèche
- Glyphes d’extrémité d’accolade
- Glyphes de pédale
- Glyphes d’accordéon
- Glyphes de liaison
- Glyphes de style vaticana
- Glyphes de style medicaea
- Glyphes de style Hufnagel
- Glyphes de style mensural
- Glyphes de style néomensural
- Glyphes de style Petrucci
- Glyphes de style Solesmes
- Glyphes de style kiévien
- A.9 Styles de tête de note
- A.10 Styles de clef
- A.11 Commandes pour markup
- A.12 Commandes pour liste de markups
- A.13 Liste des caractères spéciaux
- A.14 Liste des signes d’articulation
- A.15 Notes utilisées en percussion
- A.16 Glossaire technique
- alist (liste associative)
- callback (rappel)
- closure (clôture)
- glyphe
- grob (objet graphique)
- inaltérable
- interface
- lexer (analyseur lexical)
- altérable
- output-def (définition de sortie)
- parser (analyseur syntaxique)
- variable de l’analyseur grammatical
- prob (objet de propriété)
- smob (objet Scheme)
- stencil
- A.17 Liste des propriétés de contexte
- A.18 Propriétés de mise en forme
- A.19 Fonctions musicales prédéfinies
- A.20 Identificateurs de modification de contexte
- A.21 Types de prédicats prédéfinis
- A.22 Fonctions Scheme
- B. Aide-mémoire
- C. GNU Free Documentation License
- D. Index des commandes LilyPond
- E. Index de LilyPond
[Racine][Table des matières][Index][ ? ] |
A propos de ce document
Ce document a été généré le le 3 octobre 2017 par Karlin High en utilisant texi2html 1.82.
Les boutons de navigation ont la signification suivante :
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[Plus haut] | Monter | Section supérieure | 1.2 |
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[ > ] | Avant | Section suivante dans l’ordre de lecture | 1.2.4 |
Dans cet exemple on est à Sous sous section un-deux-trois dans un document dont la structure est :
- 1. Section un
- 1.1 Sous section un-un
- ...
- 1.2 Sous section un-deux
- 1.2.1 Sous sous section un-deux-un
- 1.2.2 Sous sous section un-deux-deux
- 1.2.3 Sous sous section un-deux-trois <== Position
- 1.2.4 Sous sous section un-deux-quatre
- 1.3 Sous section un-trois
- ...
- 1.4 Sous section un-quatre
- 1.1 Sous section un-un
Autres langues : English, català, deutsch, español, italiano, 日本語.
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